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08/04/2014

Une semaine à 25 euros : Agnès, parisienne et végétalienne

Suite de l'expérience d'alimentation bonne et économe : donnons la parole à Agnès :

Bloggueuse culinaire depuis 4 ans, je cuisine végétalien depuis plus de 3 ans maintenant. De ce fait, je cuisine tout de A à Z et les plats préparés n'ont pas le droit de cité dans ma cuisine car ils contiennent toujours un peu de lait, de crème, de gélatine et autre produit animal... J'essaie aussi un maximum d'acheter bio, même si pour les fruits et légumes c'est parfois rédhibitoire, tarifs parisiens obligent. Je ne sais pas combien je consacre en temps normal à mon alimentation mais je dirais que pour 2 personnes, on doit être entre 100 et 150€ selon les semaines ... Autant dire que cette semaine a été un sacré challenge pour moi.

Je suis une grande adepte du plat unique et je pense que ça m'a aussi beaucoup aidé pour ce défi... En revanche, (à part pour le petit-déjeuner) je ne supporte pas de manger 2 fois la même chose, donc pas question pour moi de préparer un gros plat et d'en manger 3 jours de suite, même si cela aurait réduit les coûts !

La préparation :

J'ai fait quelques courses d'avance, au marché, et j'ai ensuite compensé au fur et à mesure, en fonction de ce que j'avais envie de manger. Oui, j'ai guetté les promotions pour trouver les bananes ou le tofu le moins cher du quartier, chose que je n'aurais pas faite en temps normal et qui m'a demandé pas mal de temps.

Je travaille à la maison donc j'ai pu consacrer pas mal de temps à la préparation, mais en fin de compte pas plus qu'en temps normal...

Le déroulement de la semaine :

Le début de la semaine s'est passé à merveille, puis le weekend a frappé ! Dur de dire non à toutes les invitations, j'ai fait comme j'ai pu... Mais au final, je m'en suis sortie en respectant le budget !

Le petit déjeuner :

J'ai mangé (comme à mon habitude) la même chose tous les matins. Nous avons donc un « forfait petit déjeuner » composé d'un pain de seigle tranché, de confiture et d'un yaourt de soja. J'ai compté 4€ pour la semaine, 0,57€ par jour.

Let's go :

LUNDI

Au déjeuner, je me suis fait une belle assiette de pâtes à la tomate et au tofu fumé. Un délice à 1,24€ la portion ! Ensuite une banane avant d'aller à la capoeira et en rentrant, un bol de soupe de chou-fleur

Total de la journée, 2,74€, dans les clous en ayant la sensation d'avoir mangé exactement comme d'habitude. La semaine commence bien !

 MARDI

Pour le déjeuner un de mes petits plaisir : des pâtes avec du brocoli et une sauce au beurre de cacahuètes. Un délice ! 1 pomme pour le goûter et au dîner, un bon risotto de poireau au curry.

Total du mardi : 2,83€, il reste 19,43€ sur le budget... easy...

MERCREDI

Ce midi, une grosse salade pseudo mexicaine avec des haricots rouge, du concombre et de l'oignon, accompagnée d'une vinaigrette tout simple : moutarde et jus d'orange. Moins d'1€ pour cette belle assiette. Ensuite une banane avant d'aller à la capoeira et pour le dîner, un 1/2 poivron farci au riz et aux protéines de soja.

Encore une journée économe à 2,40€, il me reste 17,03€...

JEUDI

Pour jeudi un déjeuner asiatique d'abord, un wok de vermicelles de soja avec des champignons, du tofu frit et du poivron. Délicieux et super copieux pour 1,32€. Une pomme en dessert et pour le dîner une tentative de hachis-parmentier vegan, avec des protéines de soja... Malheureusement je dois l'avouer... C'était vraiment pas top !! Recette à retravailler !

Je m'en suis sorti pour 2,83€ de la journée, il reste donc 14,20€ pour boucler la semaine... Je me prends au jeu, c'est de plus en plus facile !!

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VENDREDI

Attention les problèmes (et la vie sociale) arrivent... Pour déjeuner un plat copieux pour résister à l'entrainement de capoeira : couscous, ratatouille et pois-chiche. Un grand classique de la maison que j'adore ! Ensuite une banane avant l'entraînement et aïe, le dîner... Des amis nous invitent à un « apéro dinatoire ». Je décide d'apporter un pain au zaatar comme celui-ci. J'estime la recette à 0,60€ le pain, ce qui nous fait une journée à  2,64€, on est toujours dans les clous, il reste 11,56€

SAMEDI

Autre imprévu pour ce défi : nous aidons un ami à déménager toute la matinée. Ensuite il nous invite au resto pour nous remercier... Donc techniquement pas de dépense... Le soir pas d'énergie, gros plat de pâtes à la tomate comme lundi midi et une banane en dessert.

Journée à 2,01€, il reste 9,55€ dans le porte monnaie !

DIMANCHE

J'ai beau avoir un mini budget, on ne déroge pas à la règle de la pizza du weekend ! Une pizza toute simple, sans fromage (parce que vegan) avec de la roquette... 1,32€ la pizza individuelle, le tout est de faire la pâte maison pour réduire les coûts ! Pour le dîner un curry de chou-fleur au lait de coco accompagné de riz qui a malheureusement échappé à mon appareil photo...

Journée à 3,99€ il me reste donc 5,56€ à la fin de la semaine !

Conclusion...

On PEUT bien manger, équilibré pour 25€/semaine/personne... Mais ça demande beaucoup d'organisation, c'est un fait ! J'imagine que le défi aurait été plus « facile » (façon de parler) en plein été, quand on a un peu plus de choix de légumes de saison... J'ai mangé moins que d'habitude car je n'ai pas grignoté, cela a même eu un effet sur la balance auquel je ne m'attendais pas !

Cette semaine m'a permis de réfléchir à ce que je mange, à ma gestion du budget-miam, j'ai pu me rendre compte de la chance que j'ai de ne pas avoir à compter le moindre centime quand je fais mes courses. Bref, c'était une expérience très enrichissante et je remercie Ariane de m'y avoir convié !

Grand bravo Agnès pour ta créativité, ton talent culinaire et ta rigueur économe, défi brillamment relevé ! Rendez-vous demain avec Sophie.

07/04/2014

(Bien) manger pour 25 euros par semaine, est-ce possible ?

Comme je l'avais dit dans mon recap de février, j'avais lu un article de Télérama sur le "bien manger" qui serait réservé aux "riches". L'article m'avait paru globalement assez bien fait mais il affirmait qu'il était IMPOSSIBLE de manger équilibré pour moins de 3,50 euros par jour et par personne. Ce côté assez péremptoire m'a un peu agacée mais, n'ayant pas de preuve du contraire, je me suis dit que le mieux était de tenter l'expérience. Et pourquoi pas le faire à plusieurs pour que cela soit plus diversifié ? Je lance l'idée sur twitter à tout hasard et nous voilà rapidement cinq, de profils différents, à nous lancer (mais une a dû abandonner en route). Je définis quelques principes et un montant de 25 euros pour la semaine, tous repas et boissons compris, soit 3,57 euros/jour.

Loin de moi l'idée d'être donneuse de leçons, de dire des "yakafokon"... Je connais ô combien la complexité des déterminants des habitudes alimentaires et que cela n'est pas qu'une simple question de porte-monnaie. L'idée est seulement d'observer si c'est POSSIBLE.

Je vais vous rendre compte des expériences de chacune (eh oui, que des femmes courageuses !) et d'abord de la mienne.

Pour commencer, je fais des courses avec quelques idées en tête autour d'aliments pas trop coûteux mais en me disant que je compléterai dans la semaine selon mon budget.
Je commence le vendredi et ce n'était pas forcément une bonne idée car je vais vite "exploser" mon budget” sur le week-end et vais devoir redoubler d'attention ensuite.

Voilà un recap de ma semaine. Bien sûr, avec un tel budget, pas question de manger dehors, même un sandwich, tous les repas sont fait maison.

Je suis restée sur mon petit déjeuner habituel (céréales/yaourt/fruits ou smoothie, ou parfois juste un fruit) et je vois qu'il pèse pas mal dans mon budget quotidien.

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Pour les autres repas aussi, je suis restée assez proche de mes habitudes, je n'ai pas pris le temps d'explorer de nouveaux territoires culinaires par manque de disponibilité dans la période. Je le ferai davantage si j'avais à faire cela plus durablement :
 
Vendredi
Déjeuner : salade de lentilles, pomme, concombre et oignon.
Dîner tardif : légumes (jardinière Picard) et boulgour.

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Samedi
- Déjeuner : hot-dog maison et salade. Remarque : par manque d'attention, j'ai acheté un pain au lait mais c’est cher (1,10 euro) et finalement je crois que cela aurait été aussi bon dans un morceau de baguette...
- dîner : Monsieur en cuisine nous régale plutôt à petit prix : salade d’endives, mimolette, noix, oeuf poché.
 
Dimanche
- déjeuner : une recette que j’avais déjà aimé : tagine de poulet aux pruneaux avec du boulgour, des carottes râpées avec quelques raisins secs, une compote de poires.
- dîner : soupe de légumes, une de mes classiques, très économique, et la fin de la compote.

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Lundi
- déjeuner : bento avec des restes prélevés sur le tagine et le boulgour + une salade de concombre
- soir : la fin de la soupe.
 
Mardi
- la moitié d’une sorte de quichelette (entre la quiche et l'omelette) carotte-chou-rouge-poireau-fromage frais + un peu de pain.
- Soir : assiette composée chou rouge, carotte, concombre, pois chiches.

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Mercredi
- le reste de la quichelette.
- Monsieur cuisine des pâtes aux brocolis et au citron.
 
Jeudi
- mon bento se retrouve dans une assiette car je suis finalement chez moi : sardines, riz et brocolis.
- un dîner rapide avant une réunion : sandwich mousse de sardine (sardine-fromage frais-citron)/concombre.

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Fin de l'expérience. Bilan financier : au total, j'ai dépensé 25,20 euros, soit une moyenne de 3,60 euros par jour, entre 0,65 euro (les pâtes aux brocolis) et 3,37 euros (le tagine) par repas, et j'ai très bien mangé.

Je n'ai sans doute pas complètement optimisé l'expérience du pur point de vue monétaire car :
- j'ai préservé un certain rapport qualité-prix qui me convenait, et, dans la mesure du possible des aliments français : du coup, je n'ai pas toujours choisi les produits les moins chers (quelquefois, si et ce n'est pas forcément satisfaisant, par exemple le fromage frais Carrefour ne vaut pas le St Morêt !).
- je ne suis pas allée en hypermarché ou sur des marchés réputés peu coûteux (Barbès par exemple à proximité, ...),*
- j'habite dans un quartier plus très populaire,
- j'ai acheté des petites quantités et il y a certains aliments plus économiques par lots plus importants.

Au global, récapitulons, j'ai mangé :

Oeuf, poulet, sardine, saucisse.

Brocoli, carotte, chou rouge, concombre, endive, oignon, poireau, "jardinière", salade.

Boulgour, lentilles, pain, pâtes, pois chiches, pomme de terre.

Fromage frais, mimolette, yaourt.
 
Ananas, banane, citron, kiwi, noix, orange, poire, pomme, pruneau, raisins secs.

Huile, moutarde.

Cela parait plutôt "équilibré", non ?

Cette expérience montre que, à condition de préparer ses repas et d'avoir une vigilance sur les prix, on peut y arriver. Mais c'est rigoureux et donc PAS FACILE.

Rendez-vous demain pour une autre expérience, celle d'Agnès.

Je vous suggère d'attendre la fin de la semaine pour commenter l'expérience.

 

*Origine des achats : Carrefour, Franprix, Picard, très peu dans les commerces de proximité

04/04/2014

Recevoir, ça s'organise...

La charmante Marine, avec qui j'ai souvent plaisir à (petit) déjeuner, nous avait cette fois conviés à un dîner chez sa mère, à l'occasion d'une rencontre avec un couple de Japonais en séjour à Paris. La soirée fut excellente et j'ai trouvé que le dîner, très réussi , était un parfait exemple d'une bonne organisation en cuisine pour ne pas trop se stresser (bravo Anne !) et ravir les invités.

Ainsi, il y eut une fraîche salade composée dans une jolie assiette, qu'on peut préparer avec un peu d'avance et assaisonner au dernier moment ;

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Puis un plat qui avait longuement mijoté et peut supporter un éventuel retard des invités, un sauté d'agneau, servi avec du riz, avec une viande fondante à souhait ;

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Et en dessert, une délicieuse compote maison, accompagnée de biscuits du boulanger du coin et de glace pour ceux qui le souhaitaient.

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Et vous, comment vous vous organisez pour recevoir sans stress ?

02/04/2014

Un plateau télé vite fait, bien fait !

Quelquefois, on envisage de regarder la télé à l'heure du dîner en imaginant que cela en vaut la peine (cela nous arrive rarement). Du coup, c'est l'occasion de préparer une sorte de plateau télé "finger food". Et de se régaler, même si finalement le spectacle télévisuel est assez vite oublié...

plateau télé, soirée télé, manger devant la télé, recycler les restes, cuisine du placard, finger food, cuisine du congélateurCette fois, j'ai fait peu d'achats et j'ai beaucoup utilisé les ressources disponibles. le tout a été assez vite prêt :

- une boite de maquereau, un reste de St Moret, du citron, un peu de piment : des rillettes de maquereau, un de mes grands classiques :

- un reste de pâte à tarte, du cresson et des fanes des radis (tout cela dans le congélateur) qu'on fait revenir, on y ajoute des oeufs, du chèvre frais, et voilà une tarte salée ;

- souvenir d'un dîner passé et au congélateur aussi, de délicieux petits muffins salés poire-Roquefort-noix qu'il suffit de passer au four ;

- une soupe froide "4C" avec Carottes, lentilles Corail, Curry et lait de Coco ;

- des radis ;

- un gâteau marbré préparé la veille, avec une base de gâteau au yaourt et du cacao en poudre ;

- de la compote de poires et des petits sablés (reste de pâte à tarte), les deux légèrement agrémentés de "poudre des Bulgares" de Roellinger.

Tout cela a composé un agréable dîner et on a même des restes pour le lendemain !

Et vous, qu'est-ce que vous mangez devant la télé ?

01/04/2014

Le Youpala Bistrot, quelle belle découverte bretonne !*

Un week-end récent de mars, nous avons découvert avec délice le Youpala Bistrot, le restaurant du chef Jean-Marie Baudic. Cela faisait longtemps que j'avais entendu parler de ce restaurant atypique, probablement dans le guide du Fooding, mais les occasions de passer par St Brieuc ne s'étaient pas présentées. Ce fut le cas ce week-end-là : nous sommes partis découvrir un coin de Bretagne que nous ne connaissions pas, dans les Côtes d'Armor

L'arrivée est étonnante : le coin est un peu isolé, on n'arrive pas vraiment dans un resto chic, plutôt le décor d'un bistrot mode années 80, couleurs vives, pas de nappes, mais le chef dit "qu'il s'y sent bien" et par ailleurs il préfère consacrer son énergie, sa créativité et son budget à ce qu'il y a dans l'assiette. Peut-on lui en vouloir ?!

A la carte, le vendredi soir notamment, il n'y a rien à choisir, c'est le même menu surprise pour tous (poisson et légumes de saison, c'est tout ce que des curieux pourront obtenir comme information...)

Pour notre part, on aime beaucoup s'en remettre ainsi au bon vouloir du chef (pas n'importe où quand même !), ne pas avoir à faire des choix difficiles et découvrir ainsi des mets qu'on n'aurait pas retenus...

L'accueil est très sympathique et les festivités commencent. Pas sûr que ce soit très utile que je vous raconte en détail ce qu'on a mangé puisque cela change tout le temps...

La structure du repas :
- Un petit amuse-bouche qui laisse bien augurer de la suite ;
- une très étonnante assiette de pré-entrée qui rappelle la cuisine kaiseki par sa délicatesse : quatre miniatures, bouchées merveilleuses dont on regrette qu'elles ne soient pas un peu plus copieuses tellement c'est bon, par exemple une huître pochée marinée bien charnue, un carré de saumon cuit à basse température parfait avec une sauce aigre-douce ;

youpala bistrot,jean-marie baudic,saint-brieuc,table bretonne

- deux entrées délicieuses : d'abord des St Jacques avec un condiment à la mangue ; et mention spéciale pour un bouillon avec merlu avec une association de goûts étonnante et très harmonieuse, graisse de canard, soupe de poisson et aioli : un pur régal !
- un plat de poisson, de la barbue avec le fameux ail des ours.

Et toujours un riche ensemble de parfums et de textures avec les légumes de saison.

youpala bistrot,jean-marie baudic,saint-brieuc,table bretonne et 

- deux services de dessert, peut-être ce qui m'a un peu moins éblouie (je suis très difficile !), le deuxième étant toutefois frais et délicieux et encore un mélange complexe et réussi (une crème brûlée à la fleur d'oranger, des agrumes, une glace orange-coriandre, une écume safran-miel.

youpala bistrot,jean-marie baudic,saint-brieuc,table bretonne

Bref, un délicieux moment, qu'on espère renouveler un jour... Voilà vraiment un chef comme je les aime (un peu comme Christophe Dufau aux Bacchanales à Vence par exemple, et sûrement beaucoup d'autres que je ne connais pas) :

- très attentif aux saisons et heureux de redécouvrir ce que chacune apporte,
- privilégiant le local (plus excitant à St Brieuc qu'à Paris, il faut le reconnaître !),
- travaillant en proximité avec des artisans car ne prétendant pas savoir tout faire : ainsi, il y a trois pains différents servis, résultat d'une coopération avec un boulanger de St Brieuc : campagne, pain au lait au citron, pain au sarrasin feuilleté comme un kouing amman (un délice !). Jean-Marie Baudic préfère ainsi s'en remettre au professionnel : il n'a ni le savoir-faire ni la place dans sa petite cuisine... 

youpala bistrot,jean-marie baudic,saint-brieuc,table bretonne
- heureux d'être dans sa cuisine, de créer des plats et de faire plaisir aux clients,
- et n'ayant pas la folie des grandeurs de créer x restaurants et de s'éparpiller...
Enfin, je crois...

Ah, vraiment le genre de restaurant que j'aimerai avoir plus près mais, en même temps, tellement normal qu'il soit près de la mer...

*J'avais pensé à un autre titre, du style "le Youpala, on dit youpi !" mais je n'ai pas osé, c'était un peu facile et assez nul !

Youpala Bistrot, St Brieuc, ce menu surprise du soir 53 euros (sans les boissons)

30/03/2014

Au revoir mars : quel mois riche en rencontres !

Je vous dis souvent qu'un des multiples bonheurs de ce métier, c'est la diversité des belles rencontres qu'il permet. Mars ne fut pas avare en cela, qu'il s'agisse de premières ou de retrouvailles professionnelles ou personnelles (du coup, pas d'autres liens dans ce recap du mois).

On me contacte parfois comme "experte" nutrition et j'ai ainsi rencontré début mars Louise, une jeune entrepreneuse avec un projet alimentaire assez sympa (chut, je n'en dirais pas plus)

J'ai retrouvé avec intérêt et plaisir des collègues du GROS avec lesquels on travaille sur des outils et approches toujours mieux adaptés à nos patients.

J'ai organisé un nouveau déjeuner de "foodo-twittos" chez Pirouette (j'aime bien leur formule déjeuner) et il y avait Florence, Olivier, Sophie avec qui les sujets de discussion sont multiples. Et Sophie m'a fait goûter de délicieuses huîtres Seven de Tarbouriech (qui ont aussi séduit le chef).

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J'ai fait la connaissance du gourmand Christophe, à l'occasion d'un cadeau gagné sur son blog.

J'ai rencontré Anaïs, une des Camionneuses en partant à la découverte de l'Office, leurs installations destinées aux nomades culinaires.

J'ai grandement apprécié de revoir la délicieuse Christie, coach en écriture et en créativité, autour d'un déjeuner thai.

J'ai rencontré deux messieurs fort sympathiques qui réalisent un documentaire sur le couscous et m'ont interviewée sur ce plat si riche en évocations.

J'ai fait la connaissance de la douce Ona Maiocco et découvert son joli atelier dans le 18eme où je compte retourner.

J'ai été sollicitée (cela ne cesse pas !) par des candidates à la reconversion diététique et on a échangé autour des études et du métier. Si vous êtes concerné(e), il y a mon billet sur le sujet, cela devrait suffire...

J'ai eu le grand bonheur, après m'être régalée de ses dessins, de rencontrer l'italienne Fiamma Luzzati et regardez, j'ai eu droit à une super dédicace ! (et j'ai adoré le livre !)

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J'ai découvert l'installation provisoire de la coopérative La Louve  et une partie de son équipe,en attendant leur lancement effectif en 2015.

Pendant les deux jours passés à Omnivore, outre les conférences dont je vous ai déjà parlé, j'ai croisé plus ou moins longuement Camille si rarement parisienne, Clotilde, Caroline, Mathilde, Ezechiel, jeune gastronome multi-sites, Alice, Adrien, Roland Feuillas le meunier-boulanger qui m'annonce être embarqué dans le projet de la "Jeune Rue", Thierry Delabre qui ne cesse de boulanger pour son plaisir (avec sa femme), Camille Labro, à nouveau Florence et Sophie et d'autres...

J'ai passé une plaisante soirée avec des adhérents Slowfood autour du gaspillage alimentaire.

J'ai eu le plaisir de participer au joyeux soirée d'anniversaire pour les 10 ans du blog de Pascale Weeks, j'y ai croisé les blogueuses Anne, Carine, Caroline, Clotilde, Edda, Mamina, la maîtresse des Chats toqués et tant d'autres, dommage que j'ai dû partir prématurément pour cause de lever matinal.

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Chanceux que nous sommes, la recette de ce délicieux plat est


J'ai profité d'une douce après-midi  ensoleillée pour faire plus amplement connaissance avec Agnès, coach créative, dans le jardin du Musée de la Vie Romantique (mais l'offre de thé est sans grand intérêt).

J'ai adoré comme à chaque fois déjeuner avec les trois "drôles de dames d'écriture", Corinne, Gaëlle et Sophie, pour une fois cela n'a rien à voir avec le monde alimentaire (mais je vous recommande vivement de les lire). Grâce à elles, j'ai découvert Sawadee, restaurant thaï dans le 15eme.

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J'ai participe à la soirée Cookworking de Mathilde, échangé avec plein de personnes sympathiques (en général beaucoup beaucoup plus jeunes que moi !), goûté de bons produits du site Balibert (notamment une confiture pomme-noix absolument délicieuse tartinée avec du chèvre, photo) ou de gourmandes réalisations des participants.

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J'ai rencontré à deux reprises (grâce à l'adorable Marine et sa mère) un très étonnant couple de Japonais passionnés de France et fort gourmets, qui nous ont régalés de délicates entrées joliment présentées et d'okomiyaki maison.

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J'ai plaisamment dîné avec deux anciens collègues avec lesquels je reste en contact régulier chez Caïus : le dîner fut fort plaisant, le repas bon mais je n'ai pas été complètement emballée toutefois par cette table où je n'étais pas venue depuis longtemps : évolution de mes goûts peut-être...

Bref, un mois très relationnel. Et vous, de quoi fut fait votre mois de mars ?

28/03/2014

Les artisans Omnivore-3ème épisode : les Bachès, pépiniéristes voyageurs

Cela faisait longtemps que j'avais entendu parlé des agrumes Bachès mais sans avoir encore rencontré leurs infatigables pépiniéristes. C'est chose faite car Michel et Bénédicte Bachès étaient près présents lors des journée Omnivore 2014 : d'abord, auprès de William Ledeuil qui a parlé de son utilisation heureuse de leurs agrumes toujours renouvelés. Puis seuls en conférence. Qui a commencé par un long déballage de Michel Bachès pour nous montrer une magnifique profusion d'agrumes de toutes sortes d'espèces.

Car, a dit Bénédicte Bachès, "la diversité, c'est la seule chose qui nous intéresse", "la diversité, c'est la vie". Bien sûr, il serait beaucoup plus facile et lucratif de ne produire que quatre variétés. Eux, ils en sont à peut-être 1500... Dès que leur emploi du temps le leur permet, ils partent en voyage aux quatre coins du monde pour dénicher de nouveaux agrumes, de la Californie au Japon, puis ile se délectent de créer d'innombrables hybrides, de les tester à différents stades de maturité pour révéler des parfums inconnus, aller vers moins d'acidité, plus de douceur, ... et les faire découvrir aux chefs. A ces derniers de se creuser un peu la tête pour les utiliser de façon neuve et ne pas les décevoir... Les Bachès ne vendent pas d'agrumes aux particuliers (ils sont pépiniéristes, ils proposent des plants), ils approvisionnent les chefs qui sont prêts à se caler sur leur rythme.

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Une infinie variété qui ne cesse de s'enrichir au gré des voyages et des mélanges

Infatigables ils paraissent mais parfois un peu fatigués* justement de l'impatience des chefs, qui ne comprennent pas qu'il faudra attendre cinq ans entre la découverte d'un agrume et sa production en quantité. Sont-ils prêts à cet effort ?

Et attristés quand même de constater que nul ne semble se presser, alors que la retraite approche, pour reprendre cette lumineuse collection, travail certes très exigeant mais excitant et passionnant**.

Mais demain, ils repartiront encore en Inde, en Birmanie ou ailleurs pour cette quête insatiable d'agrumes encore inconnus sous nos latitudes et reviendront les marier de mille façons... Etonnant couple, belle rencontre !

*cf un article de Libération paru en 2013

** il semblerait depuis que le projet pharaonique de la "Jeune Rue" pourrait être intéressé (mais il faut aussi trouver les personnes de talent pour poursuivre...)

27/03/2014

Les artisans d'Omnivore-2ème épisode : Laurent Dubois, le fromager perfectionniste

Parmi les artisans présents à Omnivore Paris, il y eut Laurent Dubois, fromager-affineur parisien et Meilleur Ouvrier de France. Il prenait ainsi la suite de Romain Ollivier, fromager du Nord que j'avais écouté avec grand intérêt en 2013. Laurent Dubois a surtout parlé de son métier d'affineur, où il situe sa plus grande valeur ajoutée.

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"L'affinage, c'est la maîtrise du temps". Un fromage, c'est une sorte de mini "usine chimique" où se passent de multiples réactions. En maîtrisant le temps et la température, il peut modifier le chemin du produit et "le sublimer". Pour cela, il a plusieurs caves où la température et l'hygrométrie sont régulées ainsi qu'un atelier pour les pâtes cuites. Laurent Dubois a insisté sur le rôle de la croûte qui (comme celle du pain) protège naturellement le fromage et lui confère une part non négligeable de ses arômes : il y a "une harmonie entre la croûte et la pâte" et il recommande vivement de manger les deux ensemble (pas celle du Comté quand même !).

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Miam, il y avait dégustation à la fin de la conférence

Malgré ce rôle clé de l'affinage, Laurent Dubois a largement insisté sur la nécessaire qualité du produit de base. Il consacre ainsi beaucoup de temps à trouver les bons producteurs, nouer des partenariats avec eux, avoir des échanges : il a ainsi 160 apporteurs de fromages. Il considère cela comme un patrimoine vivant, avec des recherches, des créations... Cette qualité est primordiale, y compris celle du lait. Et quand on engraisse des vaches exagérément pour leur faire produire davantage de lait, qu'on délaisse les pâturages, on perd beaucoup de richesse aromatique et on ne pourra pas tout compenser par l'affinage... Faites ainsi l'expérience d'une dégustation comparative, de Comté par exemple, vous serez surpris des écarts... Et, d'ailleurs, à chaque occasion, prenez le temps de savourer un fromage et vous verrez qu'il n'est point besoin d'une grande quantité pour se régaler !

26/03/2014

Les artisans d'Omnivore-1er épisode : Olivier Durand, le maraîcher esthète

Comme je vous le disais récemment, les journées Omnivore sont l'occasion d'écouter des professionnels passionnants. J'ai ainsi passé la majeure partie de mon temps disponible à écouter des artisans d'exception qui n'en sont certes pas à leur première mise en lumière (il y en a sûrement plein d'autres excellents qui travaillent anonymement) mais restent disponibles et ont de plus la gentillesse de nous faire goûter leur production.

Le premier à ouvrir le bal fut Olivier Durand, maraîcher atypique, installé près de Nantes, dans une toute petite exploitation d'un demi-hectare : le contraire de la folie des grandeurs. Car, explique-t-il, c'est le seul moyen de tout maîtriser et de pouvoir intervenir rapidement sur telle ou telle culture. Il est encore tout jeune maraîcher (installé depuis 3 ans), fait tout lui-même, à la main (le geste est essentiel pour lui), avec deux aides en saison. Il a d'abord beaucoup voyagé pendant dix ans, passé un an au Japon auprès de paysans et son travail se nourrit de toutes sortes d'influences. Il a une approche très expérimentale de la culture, prenant en compte le calendrier, la densité de plant

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ation, le climat, le "stress de la plante"...

Olivier Durand cultive maintenant 300 variétés au sein de 70 espèces alors qu'il imaginait au départ se limiter à 8 légumes... Il travaille comme en bio même s'il ne recherche pas le label. Et il est passionné par le goût (un père cuisinier, ça laisse des traces...) et veut donc proposer "des légumes qui ont de la gueule et du goût".

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Une bien savoureuse dégustation : carottes, navet, salade d'herbes

A légumes d'exception, débouchés d'exception. De grands chefs se fournissent chez lui...mais ils ne prennent pas tout : si vous avez la chance d'être du côté de Nantes ou d'y passer, Olivier Durand vend une partie de sa production sur son exploitation, aux Sorinières, le samedi matin et on ne peut pas plus frais : les légumes sont cueillis la veille, les herbes le matin. Et en plus, il fait visiter sa serre à titre éducatif. Ça fait envie !

Alice était là aussi (elle m'a vue mais elle s'est cachée ;-)) et en parle très bien

24/03/2014

Omnivore : de beaux moments à voir/écouter/sentir/goûter

Avant de parler plus en détail de certains intervenants des journées Omnivore parisiennes, voilà quelques instantanés recueillis au cours des deux jours que j'ai passés la semaine dernière dans ce passionnant festival de la "Jeune Cuisine" (j'ai eu la chance d'avoir un pass gagné sur le site des huiles Kalios).

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Visite sur le stand Kalyos avec accueil fort sympathique et savoureuses dégustations (j'utilise déjà l'huile "Equilibre")


Au sein d'Omnivore, il y a quatre "scènes" : Salé, Sucré, Artisan et Boissons.
La scène Salé se passe dans un grand auditorium et il s'agit de faire le show, une performance, une création en direct. Coté scène Artisan, c'est beaucoup plus intime et plutôt de l'ordre d'une interview-conférence. C'est là que j'ai passé le plus de temps.

Coté scène Sucré, il y a une diversité d'approches : certains font une création en direct (avec quelques raccourcis du fait du temps bref), d'autre sont davantage dans les explications. Dans tous les cas, cela s'adresse plutôt à un public professionnel ou assez averti car c'est souvent assez technique.

Claire Damon, la pâtissière des Gâteaux et du Pain avait choisi de décrire un détail la réalisation de ses gâteaux (et de les faire goûter, ce qui créa un sérieux attroupement). Cette pâtissière de haute volée qui parait fort sérieuse et perfectionniste, nous a par ailleurs dévoilé l'importance de la musique dans son approche, qu'il s'agisse d'un morceau de Led Zeppelin inspirant le gâteau Cachemire, du choix de la playlist de ses boutiques, ou de l'ambiance musicale qui colore la dégustation d'un gâteau...

De son côté, Yannick Tranchant, le sympathique et talentueux patissier de Neva Cuisine, restaurant dont nous sommes familiers, avait décidé de réaliser un de ses desserts emblématiques, une sphère, en l'occurrence à la mandarine et au marron : il a expliqué que cet accord découvert par hasard était vraiment intéressant : ça, on peut facilement l'essayer sans faire très compliqué... En revanche, la sphère, son aspect, son empilement sophistiqué de couches intérieures, sont réservés à des pros ! NB : c'est la chef du restaurant, Beatriz Gonzales qui faisait la commis appliquée. Et Yannick Tranchant a annoncé une nouvelle qui me fait saliver : l'ouverture prochaine d'une pâtisserie (il n'a jamais fait de pâtisserie boutique, a-t-il rappelé, donc surprise !). 

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Dans un tout autre style, les chefs/pâtissières du Bal Café ont montré des échantillons de leur cuisine traditionnelle anglaise côté sucrée : scones (j'ai pris des notes, cela a l'air très facile, du moment qu'on a un robot !), pudding, shortbread... La quantité de sucre et de beurre de chaque recette était clairement à contre-courant de beaucoup de tendances aux desserts régimes !

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Le chef William Ledeuil (de la Kitchen Galerie) présent lui aussi côté sucré avait choisi un autre angle, rendre hommage aux agrumes Bachès (la Rolls des agrumes...), à leur infinie diversité qui enrichit ses desserts et il a réalisé un dessert tout agrumes.

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Rien à voir avec les présentations, à l'occasion d'un déjeuner rapide dans la rue (un hamburger qui apparaissait légèrement décalé avec la qualité revendiquée par l'événement..), j'ai rencontré un chef breton en visite. La discussion fut fort plaisante et intéressante. Il est le patron du restaurant Le Poulpe sur le port de Lorient (après avoir travaillé notamment chez Alain Passard) et pratique du fait maison intégral avec des produits locaux et de saison : il propose un menu entrée-plat-dessert à 12,50 euros (si je me souviens bien), uniquement le midi en semaine (le reste du temps, il est fermé, notamment pour pouvoir s'adonner à sa passion de la pêche). Il fait le plein, s'occupe beaucoup de ses cinq employés, les clients sont contents : un exemple qui montre qu'il est possible (en travaillant beaucoup, certes...) de ne pas céder au pessimisme et aux sirènes du prêt-à-manger industriel... 

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Alexandre Nagy, le chef du Poulpe

C'est ce que j'aime dans ces journées Omnivore, l'intérêt des conférences, démonstrations...mais tout autant les rencontres imprévues ou les retrouvailles entre passionnés d'alimentation.