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23/02/2014

Et je vous reparle du "doggy bag" à la française...

Car je ne suis décidément pas la seule à m'intéresser au sujet...

Après avoir échangé avec le mini-groupe de travail et lu les articles d'Anne-Sophie Novel, je réfléchissais aux bonnes pratiques à suggérer aux restaurants et clients. Une fort gentille lectrice (merci Liesbeth !) me suggère le mot Restorestes qui me plait bien. Et du coup, inspirée par un slogan anglais ("too good to waste"), j'imagine dans mon coin la phrase suivante : 

"Trop copieux pour finir, trop bon pour jeter, ayez le geste Restorestes". Pas mal, non ?!

Mais quelques jours plus tard, je suis contactée par Laurent, un entrepreneur spécialisé dans les emballages écologiques, qui lance justement le projet Trop Bon pour Gaspiller : il s'agit de proposer aux restaurants des emballages écologiques pour un prix modique, pour permettre l'emport des restes. Il a fait un projet de co-financement sur Kiss Kiss Bank Bank  avec un descriptif détaillé de sa démarche (où il cite un extrait de mon blog, c'est lorsqu'il me l'a demandé que j'ai découvert son projet). Si vous croyez à ce projet, vous pouvez l'aider (sans trop tarder). C'est un projet qui me parait cohérent, clair et bien construit. J'ai un léger scepticisme sur le fait que les restaurateurs acceptent de payer ces emballages mais peut-être peuvent-ils percevoir le bénéfice d'image et répercuter le coût sur le client de toute façon. Et cela peut être pratique pour des restaurants peu coutumiers de la vente à emporter. Il a été interviewé récemment sur le sujet sur France Info notamment.

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Et plus récemment (je suis décidément visiblement une référence* sur le sujet, sans doute parce que personne ne s'y intéressait !!!), j'ai été contactée par deux autres entrepreneurs, issus de la comm et du web, en train de lancer le projet Rest'O Resto (ils ont déposé le nom), un annuaire en ligne qui répertoriera des restaurants qui proposent un principe de doggy bag. Encore plus sceptique sur ce projet qui ne sera rentable (et c'est le but recherché) qu'avec un grand nombre de restaurants mettant en avant ce sujet. Or, pour moi, cela doit rester une souplesse, une possibilité éventuelle mais en aucun cas quelque chose de systématique (qui pourrait entraîner peut-être une augmentation des portions et bien sûr des prix...). Les restaurants sont-ils nombreux à être sensibilisés au sujet ? Certains le pratiquent et leurs clients le savent, ont-ils besoin de davantage de visibilité ?

En même temps, il semble que la réglementation oblige les restaurants à réduire sérieusement leurs déchets. Le recyclage des biodéchets est une voie mais en donner une partie au client pourrait en être une autre...

J'ai timidement émis l'idée qu'ils pourraient discuter mais ils ne sont visiblement pas sur la même longueur d'onde. En fait, ce que j'aimerais, moi, c'est une sorte de label (non commercial) que pourrait avoir le restaurant sur sa carte, qui signifierait : "ici, vous pouvez demander à emporter le reste d'un plat trop copieux". On peut rêver !

Alors, que pensez-vous de ces deux projets ? De quoi avez-vous envie concernant le "doggy bag à la française" ? Et si vous êtes restaurateur, votre avis m'intéresse beaucoup !

*J'ai même été contactée pour en parler dans la nouvelle émission de Laurent Ruquier sur France 2 mais j'ai décliné l'invitation : pas disponible et pas vraiment envie de prendre part à ce type d'émission...

Visuel : source Trop Bon pour Gaspiller

15/02/2014

Du tout prêt en cuisine, oui si c'est Beena qui l'a fait !

Monsieur et moi aimons cuisiner, nous sommes rarement à court d'idées et, comme on alterne, pas de lassitude. Ou très rarement. C'est parfois le temps qui peut manquer mais alors on va vers la simplicité d'une assiette composée ou de pâtes qu'on adore. Donc, on n'achète jamais de plats préparés, on ne se fait pas livrer. On n'est pas adeptes non plus des "kits à cuisiner", surtout quand, étonnant, il y a quasiment autant d'ingrédients à ajouter que ceux déjà présents. 

Mais, il y a quelques semaines, ayant le plaisir de déjeuner avec Beena Paradin, je la questionnais sur ses activités. Je connaissais déjà ses épices réalisés en coopération avec le grand Olivier Roellinger, son ghee, basique incontournable de la cuisine indienne, proposé chez Pascal Beillevaire. Elle me parle de sa gamme de kits indiens végétariens et bio. Et cela me donne bien envie de les goûter, vu l'exigence de qualité que je lui connais.

Je passe donc commande sur son site, les prix sont raisonnables, et je reçois de jolies boîtes colorées quelques jours plus tard.

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Le mode d'emploi est on ne peut plus simple : on fait revenir une minute une partie du contenu, on ajoute de l'eau et on laisse cuire...

Ce sont des mets simples à base riz, de lentilles, ... mais l'intérêt est que, pour parfumer ces plats, Beena y a mis tout son savoir-faire en matière de mélange des épices variés, hérité familialement dans le Kerala et enrichi sans cesse depuis.

Un soir de retour tardif, j'ai préparé rapidement et facilement (avec un peu de calcul mental pour la quantité d'eau..) et goûté  avec plaisir un riz aux lentilles corail richement parfumé.

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J'ai ensuite préparé un repas plus complet : avec un dal de lentilles que j'ai accompagné de riz basmati et d'un raita de concombre. Là encore, le dal est magnifiquement parfumé (ennemis des épices s'abstenir !), ce qui ravit Monsieur, adepte des goûts prononcés.

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Une autre fois, j'ai préparé des "dosa", galettes de pois chiches que j'ai accompagnées de légumes et du riz aux lentilles précédemment goûté. Les galettes étaient délicieuses, sans doute un peu épaisses par rapport à la normale mais je vais me perfectionner...

On a été vraiment ravis de découvrir cette gamme de produits qui permet de concocter très rapidement des plats végétariens vraiment savoureux et on y reviendra. Bravo Beena !

Beena Paradin était invitée de l'émission On Va Déguster sur France Inter consacrée à la cuisine indienne en 2013.

 

13/02/2014

Les chasseurs-cueilleurs, le mouvement et nous

Lors de la dernière Journée Annuelle Benjamin Delessert (colloque qui parle nutrition chaque année fin janvier), un prix a été remis à Chantal Simon*, chercheuse en nutrition, spécialiste de l'activité physique et de la sédentarité (et donc l'inactivité physique....).

Sujet pas vraiment nouveau, vous avez sûrement déjà entendu parler des méfaits de la sédentarité, des recommandations de marcher 30 minutes de marche par jour... Mais quelques éléments m'ont paru intéressants à partager.

D'abord le fait que nous sommes toujours des chasseurs-cueilleurs (comme il y a des dizaines de milliers d'années...). Pas dans nos activités et notre mode de vie bien sûr ! Mais dans le fonctionnement de notre organisme, oui. Ce que mettait en exergue la phrase que Chantal Simon avait retenue en introduction de son travail : "Une meilleure compréhension de nombreux problèmes de santé modernes émergera lorsque nous prendrons en compte le fait que la plus grande part de l'évolution humaine a eu lieu alors que nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs"...

J'avais intégré cette idée avec grand intérêt il y a plusieurs années en lisant le passionnant livre "Tous gros demain" de Pierre Weill. Mais la notion marquante et concrète que j'ai capté cette fois est que nous parcourons chaque jour en moyenne 16 km de moins qu'eux ! Autant dire que nos besoins alimentaires sont très très inférieurs aux leurs. Et année après année, la sédentarité augmente. On ne peut donc évidemment pas avoir des apports alimentaires similaires aux leurs, ni même à ceux de nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

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Se déplacer pour sa subsistance...

Il nous faut écouter notre faim pour manger selon nos besoins plus modestes. Je vois ainsi beaucoup de personnes qui découvrent qu'elles peuvent manger beaucoup moins que ce qu'elles imaginaient, sans du tout s'affamer, mais au contraire en se sentant beaucoup mieux. Mais ce n'est pas forcément la panacée de ne faire que moins manger, car cela peut limiter nos apports en nutriments divers. Chantal Simon affirme que notre fonctionnement biologique n'est pas adapté à cette sédentarité et que cela explique une partie du développement des maladies actuelles.

Parallèlement, il est donc bon pour notre santé, notre tonus, notre bien-être, de BOUGER. Et pas besoin d'être obsédé(e) de sport. Pas besoin de pratique intensive ou de sport contrainte si on n'aime pas ça. Les travaux de Chantal Simon montrent que l'activité physique du quotidien est aussi bénéfique pour la santé et qu'il est surtout essentiel de diminuer la sédentarité. Nous sommes nombreux aujourd'hui à avoir des activités majoritairement sédentaires où l'on passe la journée assis sur une chaise. Si on y ajoute les transports, la télé, l'ordinateur, on limite fortement les occasions de bouger. Il serait bon d'en (re)trouver quelques unes...

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...ou pour le plaisir d'une balade en famille, c'est différent...

Aller faire quelques courses ou accompagner ses enfants à pied, faire un tour pour s'aérer après le déjeuner, faire des balades à vélo, jardiner, faire le tour de son quartier pour découvrir de nouveaux lieux, faire une partie de son trajet pour le travail à pied ... ce sont tous ces "comportements de mouvement", y compris la "simple déambulation" qui nous feront du bien. Et il y a un double effet : celui sur notre santé globale à long terme (sans certitude évidemment, les déterminants des maladies sont complexes...), comme cela est démontré par Chantal Simon mais aussi -il suffit de s'y mettre pour s'en rendre compte- une plus grande forme générale, un meilleur sommeil, moins de stress... A titre personnel, je me réjouis ainsi que ma vie de diététicienne me permette la plupart de temps d'aller travailler d'un pas alerte, un grand bonheur par (presque) tous les temps !

Et vous, quelle est votre meilleure façon de bouger ? En êtes-vous satisfait(e) ?

 

* Professeur en Nutrition à l’université de Lyon et médecin hospitalier au service d’endocrinologie, diabète et nutrition au Centre Hospitalier Lyon Sud

Visuels © Kovalenko Inna © marinezumi - Fotolia.com

10/02/2014

Une parenthèse sucrée et enchantée au Prince de Galles, c'est permis !

Je ne suis pas une grande habituée des goûters de palace, contrairement à Pascale et Stéphanie qui me font régulièrement saliver (et m'ont si gentiment invitée une fois). Mais la lecture d'un billet irrésistible du très gourmand "Bec Sucré parigot" et l'amour éternel que porte Monsieur au mille-feuilles m'ont convaincue de l'inviter une après-midi au bar Les Heures à l'hôtel Prince de Galles. Nous voilà donc confortablement installés un vendredi après-midi récent, le cadre est cosy, on est au calme. Le service est souriant, attentionné et pas du tout guindé, exactement le subtil équilibre qu'on aime. Monsieur choisit forcément le mille-feuille, moi, un éclair au café et anis et le charmante serveuse nous propose de prendre un "thé à la française", qui, pour un montant similaire, nous permettra de goûter en plus un assortiment de cakes.

On nous sert d'abord les cakes, merveilleux de moelleux et de goût : citron, noisette et marbré : un délice mais réservons-nous un peu quand même pour la suite....

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Puis les gâteaux arrivent : le mille-feuilles semble effectivement une pure merveille de finesse mêlant craquant et onctuosité vanillée.

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De mon côté, l'éclair est délicieux, avec un mélange de parfums étonnant et de textures craquante, crémeuse, mousseuse très réussi.

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Ce n'est pas fini, il y a même quelques mignardises...

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Tout cela, c'est l’œuvre du pâtissier Yann Couvreur, visiblement fort talentueux.

On reste un bon moment à savourer douceurs et thé, le service est juste présent comme il faut, nul ne songe à nous faire partir ou consommer davantage. Un parfait moment ! Et très envie de revenir, d'autant que les autres pâtisseries sont fort appétissantes.

NB1 : bien sûr, ce n'est pas donné (25 à 30 euros par personne) mais c'est un vrai moment de bonheur gourmand qu'on garde en mémoire, et c'est à mettre en rapport avec ce que l'on paierait pour un gâteau sans intérêt, probablement industriel et un thé dans un bistrot, brasserie, ...

NB2 : aller prendre un thé et une pâtisserie dans un palace, c'est accéder à un luxe que l'on pourrait moins facilement s'offrir pour un repas.

NB3 : j'ai apprécié que l'on optimise discrètement l'addition de la façon la plus avantageuse pour nous.

NB4 : quand on fait un goûter copieux, on peut (quasiment) se passer de dîner.

Et vous, vous arrive-t-il de vous offrir ce genre de parenthèses ? 

Hôtel Prince de Galles, 33 avenue George V, Paris 8ème

09/02/2014

Le blog : 6 ans déjà !

blog anniversaire,diététicienne gourmande,anti-régime,maigrir sans régime,gros,surpoids,minceur,comportement alimentaireEh oui, le 9 février 2008, j'écrivais le tout premier court billet sur ce blog (dont le thème "ne pas médicaliser l'alimentation" est toujours assez d'actualité d'ailleurs...). J'avais à peine réfléchi au nom "L'Art de manger", encore moins à l'adresse, typiquement peu descriptive et impossible à modifier... Mon idée était alors de faire connaître mon approche anti-régime, de partager des informations sur le comportement alimentaire... Je n'avais aucune idée d'où cela me mènerait...

Six ans et environ 1300 billets plus tard, courts ou longs, utiles ou futiles, je continue à écrire avec plaisir. Ce ne sont pas les sujets qui manquent, entre les lectures, les colloques, la cuisine, les repas, les rencontres, les échanges, les agacements, les recherches... mais plutôt le temps pour écrire : en 2008, je démarrais à peine mon activité et les consultations se comptaient sur les doigts d'une main les premiers temps. Elles sont, oh comme je m'en réjouis, beaucoup plus nombreuses maintenant. Je suis toujours aussi passionnée par ce métier et fascinée par la complexité de la relation à l'alimentation. J'apprécie toujours ce lieu de parole et de partage dont vous ne semblez pas vous lasser non plus. Parfois, j'ai l'impression que cela pourrait être plus structuré, avec des rubriques, des rendez-vous mais j'ai du mal avec les contraintes. Dites-moi si vous avez des envies particulières...

Et merci, merci mille fois de me lire, de commenter, de partager, de questionner. Et merci de continuer !

Beau dimanche !

Visuel © love_is_love - Fotolia.com

07/02/2014

Frigo, congélo, impro à rebond : suivons encore notre intuition !

Un jour récent, j'avais eu une idée pour le dîner nécessitant quelques courses. Puis je me suis souvenue que j'avais quelques légumes restants au frigo : carotte et poireau, restes d'un projet de soupe abandonné. Pas de courses donc, faisons avec les moyens du bord. Carotte et poireau pourront constituer deux piliers du dîner : des carottes finement tranchées, cuites, puis parfumées à l'orange et au cumin. Du poireau vinaigrette (finement émincé). Cela ne fait pas vraiment un repas. On va ajouter un peu de boulgour. Et puis, si je sortais cette terrine à l'artichaut bretonne qui commence à s'impatienter dans le placard ? Voilà donc une assiette un peu hétéroclite mais donc tout s'est avéré savoureux. Mention spéciale à la terrine, trouvée il y a quelques mois entre autres beaux produits dans l'appétissante boutique en ligne Le Goût est dans le Pré alors que franchement, je ne suis pas fan de pâté en général. 

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J'avais prévu trop large côté boulgour et il est resté aussi un peu de carottes. Le lendemain, je devais me préparer un dîner rapide avant-spectacle et plutôt que de manger cela tel quel, ce que je trouvais un peu triste, j'ai pensé cuisine domino. Pourquoi ne pas faire des sortes de galettes/croquettes de boulgour aux carottes puisque cela se fait avec diverses céréales ? Je râpe les carottes, je les ajoute au boulgour avec un œuf battu qui fera le liant, un peu de yaourt, du basilic, de la moutarde. Je fais cuire des petites boules aplaties à la poêle et cela me donne des "galettes" dorées tout à fait délicieuses. Fière de moi !

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Et vous, de quoi êtes-vous fier(e) en cuisine du quotidien ?

05/02/2014

La mer aussi a ses saisons...

Aujourd'hui, ma bonne dame, il n'y a plus de saisons ! On trouve des tomates ou des courgettes en plein hiver... Beaucoup ont oublié le rythme des saisons concernant les fruits et légumes mais souvent il leur en reste quand même des bribes : les pêches et abricots en été, les clémentines en hiver, les champignons en automne... Ou on les redécouvre peu à peu dans un souci écologique ou locavore.

Mais bien plus nombreux sont ceux qui ignorent que les saisons, cela concerne aussi les fromages, les poissons... Et les crustacés et fruits de mer. On pense peut-être aux huîtres dont on apprenait naguère qu'on les mange les mois en R. La science (et le business...), malheureusement, veulent nous en faire manger en plein été (période où elles sont naturellement laiteuses) en développant des  "triploïdes" sous prétexte que "les gens en réclament toute l'année".

Janvier, c'est la pleine saison des coquilles St Jacques. C'est pour cela que depuis quelques années, elle quitte sa Bretagne pour régaler les Montmartrois, à l'occasion de la St Vincent fin janvier. Comme il le fait depuis plusieurs années, Monsieur s'est donc emparé de quelques Saint Jacques "d'Erquy" (venues de la baie de Saint Brieuc) et, cuisine hivernale oblige, les a mariées avec des endives : endive crue et St Jacques crue, endive cuite et St Jacques cuite : on s'est régalés !

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De la même façon, il n'y a pas de raison de manger du homard à Noël : la saison de l'inégalable homard breton, c'est la fin du printemps-le début de l'été et alors, c'est un délice d'aller le déguster à Cancale, Quiberon ou ailleurs. Les langoustines, c'est en automne-hiver, les moules de la fin de l'été à l'hiver, ...

Alors, consommateurs, rebellez-vous, ne réclamez pas certains aliments hors saison ! Et peu à peu peut-être arrêtera-t-on de nous les proposer...

Si vous voulez un aperçu des mets de saison, le site du Ministère propose chaque mois son "Panier de saison".

Et vous, êtes-vous attentifs aux saisons de la mer ? (Bretons et autres côtiers, je suppose que oui !)

03/02/2014

Où je mange japonais à Paris ?

Vous connaissez sans doute mon goût pour la cuisine japonaise, que ce soit celle, délicieuse concoctée par Monsieur ou celle de bonnes tables japonaises. Eh bien, récemment, j'ai découvert avec joie deux nouvelles petites "cantines" japonaises toutes proches, parfaitement situées pour moi, entre maison et travail.

D'abord Tsubame, rue de Douai, qui a déjà eu les honneurs de nombreux supports parisiens ou blogs (dernier en date, My Little Paris, lu par des centaines de milliers de personnes...adieu la tranquillité !). J'y ai déjà déjeuné plusieurs fois et ai apprécié leur bento avec trois choix de plat principal (poisson, viande, végétarien) sur du riz, accompagné d'un petit assortiment de légumes. Tout est frais, savoureux, bien cuisiné et vaut le prix demandé (environ de 8 à 12 euros selon qu'on emporte ou mange sur place). J'ai hâte d'y retourner le soir où cela passe en mode izakaya (petits plats plus élaborés à partager).

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Ensuite, je suis allée découvrir le discret Peco Peco, rue Pigalle. Là aussi, midi et soir diffèrent : donburi (plats à base de riz) ou sandwich au tonkatsu (porc pané) le midi ou kushiage (brochettes pânées) le soir. J'ai apprécié le donburi mais bizarrement le riz était vraiment trop cuit à mon goût, peut-être du fait de ma venue tardive... Le sandwich au tonkatsu est très bon (pas conforme aux classiques du genre) : baguette croustillante, viande chaude et tendre, oignons rouges et sauce moutardée. Une bonne affaire car il ne coûte que 4,50 euros...mais le patron m'a annoncé qu'il y n'en aurait désormais que 10 par jour, un produit d'appel en quelque sorte. 

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Dernière savoureuse découverte, Sachi, joli restaurant du côté de Pyramides avec une carte très courte : bento du jour (18 euros) ou curry du jour... Le service est charmant et le bento savoureux, copieux et très bon (riz et soupe hors photo).

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Cela m'a fait penser qu'il serait grand temps que je réactualise ma liste de restaurants japonais favoris à Paris, plus du tout au goût du jour. En attendant de le faire complètement, ceux que j'ai fréquentés le plus récemment :

- Guilo Guilo : moins souvent qu'avant (car on essaie notamment de voir le chef, désormais là seulement un mois sur deux) mais il y a toujours de beaux plaisirs gourmands au sein du menu toujours renouvelé ;

- Yoshi : on a déjeuné ou dîné plusieurs fois dans ce restaurant situé entre Etoile et Iena, au jeune chef chinois formé chez le classique Kai (qui visiblement vient de fermer) ;

- Toraya, désormais plus souvent pour un thé et une pâtisserie que pour déjeuner tant le lieu est devenu couru et il est impossible d'avoir une table pour déjeuner à l'improviste ;

- Sanukiya, pour ses bonnes pâtes udon avec divers accommodements, et parce qu'on boycotte Kunitoraya 2 à cause de son service fort peu amène ;

- le Gyoza Bar, qui plaira davantage aux mono-maniaques mais manque un peu de variété pour moi (un seul choix : le nombre de gyoza...) ;

- Nodaiwa, très ancienne maison spécialisée dans l'anguille, toujours d'égale qualité (mais même léger frein perso que le précédent) ;

- Takara, le plus ancien restaurant japonais de Paris, pour ses savoureux menus du midi dont un copieux bento, au prix qui reste relativement raisonnable par rapport aux prix de cette distinguée maison.

- Yasube dont je ne goûte en général que les brochettes, soit au comptoir, soit au sous-sol dans une ambiance assez japonaise avec tatami et tables basses. J'ai découvert qu'on pouvait choisir deux petits plats de la carte et avec soupe-salade-riz-fruit, on s'en tire pour 14 euros, c'est raisonnable et moins copieux que le bento.

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Ce petit panorama est éminemment conjoncturel et subjectif et je ne prétends ni être une référence ni être exhaustive. Vous pouvez aussi aller découvrir les préférences de Claire (je ne suis pas d'accord sur tout...!) ou lire le site qui me paraît le plus complet en la matière, CECJ2, qui a pris la relève d'un éphémère guide des vrais restos japonais.

Et vous, vous avez des adresses japonaises favorites ?

Tsubame, 40 rue de Douai (angle rue Blanche), 9e

Peco Peco, 47 rue Pigalle, 9e

Sachi, 29 rue d'Argenteuil, Ier

01/02/2014

Au revoir janvier, bonjour février (déjà !)

Ce mois de janvier a été bien occupé, beaucoup de nouveaux patients et patientes, serait-ce l'effet des "bonnes résolutions" de début d'année ? S'il s'agit de prendre soin de soi, de retrouver bien-être et tranquillité alimentaire, c'est louable ! Car on ne vient pas me voir pour un régime express : c'est rare qu'on ne connaisse pas un peu mon approche avant de prendre rendez-vous. Et quel bonheur toujours renouvelé de découvrir et accompagner des personnalités aux modes de vie, aux parcours, aux histoires alimentaires si différents.

Cela ne m'a pas empêchée de passer d'agréables moments en bonne compagnie et aussi devant mon écran, où je trouve toujours d'intéressantes lectures ou réflexions. J'ai déjà parlé de quelques moments gourmands dans un précédent billet. Mais il y en eut d'autres.

Ainsi, j'ai eu le plaisir de déjeuner avec une célèbre blogueuse culinaire, la fort sympathique Clotilde Dusoulier* qui a créé il y a déjà longtemps le blog franco-américain Chocolate & Zucchini (allez voir, il vient de changer joliment de tête). Nous sommes allées découvrir la Maison F, un nouveau restaurant spécialisé dans les frites (eh oui, elle se doutait que j'étais le genre de diététicienne à en manger !). Evidemment, il n'y a pas que des frites : la carte est courte, on choisit un plat parmi trois (ce fut de la canette grillée) + les frites parmi 4 ou 5 choix + les sauces : on a goûté les frites "Coin de rue", avec la peau, classiques et délicieuses, et celles du jour, au risotto : pas vraiment des frites, plutôt des croquettes de risotto, très bonnes aussi. Un peu moins convaincue par les sauces maison. Mais je reviendrai volontiers avec un amateur de frites, d'autant que cadre et accueil sont sympathiques et le prix raisonnable au déjeuner (13 euros le plat).

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Je suis aussi partie à Boulogne pour avoir le plaisir de déjeuner avec Brigitte l'éditrice, qui m'a fait découvrir un plaisant restaurant japonais, Shiki. On a mangé un très bon donburi au veau pané et je serais ravie d'explorer davantage la carte mais Boulogne, ce n'est vraiment pas la porte à côté ! Mais y aller m'a permis aussi d'aller découvrir les beaux tableaux d'Hélène Hurot que je connais un peu.

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Je me suis réjouie de revoir les délicieuses et dynamiques Beena et Claire et on a partagé un fort plaisant déjeuner à papoter chez l'indien végétarien Saravana Bhavan.

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Côté alimentation

J'ai été interviewée par Philippe Duport sur France Info à propos du grignotage : j'ai expliqué qu'il s'agit de comprendre ce qu'il cache, plutôt que de culpabiliser, pour pouvoir agir sur les causes.

Le Figaro parle de la cuisine des restes qui se développerait en lien avec la crise. Pour ma part, je préfère parler cuisine domino...

Marine m'a prêté un livre délicieux "Un homme en cuisine", de Julian Barnes, ou les expériences d'un obsessionnel anxieux, je me suis bien amusée, merci Marine !

Jean-Philippe de Tonnac cite sur twitter une belle phrase de Lionel Poilane : "J'utilise le matériel le plus sophistiqué, la machine la plus extraordinairement complexe, et la plus au point – l'homme"

J'ai aimé découvrir le médecin-écrivain Antoine Sénanque dans "Comme on nous parle" sur France Inter, agacé aussi bien par l'hygiénisme excessif que par les excès de tables gargantuesques de la fin d'année et donc  visiblement proche de la voie de modération que je suggère.

J'ai aimé retrouver, dans le livre "Le bonheur de cuisiner", cette belle phrase signée Alain Etchegoyen, prof de philo (qui fut mon prof en prépa il y a fort longtemps...), essayiste et amoureux de la cuisine, décédé en 2007 : "Nourrir, l'acte répétitif par excellence ? Non, nourrir, l'acte singulier, jamais le même, tout à fait un autre. Pour un autre, pour une autre. Ou autre pour la même" (dans Nourrir)

Et au-delà, à propos de stress, émotion, changement...

Des chercheurs ont cartographié le ressenti des émotions dans le corps : c'est scientifique et précis mais cela correspond à un travail que je fais avec certains patients de façon beaucoup plus empirique : repérer une émotion, se rendre qu'on peut supporter de la ressentir, c'est progressivement avoir moins besoin de manger pour l'éviter...

Sinon, si on méditait la phrase de Gandhi "Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde" que Thierry Janssen met en exergue de ses vœux.

A propos de changement, j'ai été à nouveau interviewée deux fois sur mon parcours de reconversion, pour un livre et un blog. Pour de beaux exemples, lisez les Nouveaux Audacieux si bien racontés par Corinne.

Et vous, avez-vous des lectures, des découvertes, des plaisirs de janvier à partager ? 

* C'est en lisant Clotilde d'ailleurs, comme je l'ai déjà dit, que j'ai eu l'idée de ce recap mensuel... 

30/01/2014

Le "doggybag" à la française, on avance !

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez peut-être que le "doggy bag" est un sujet qui me tient à cœur depuis quelques années. Parce que je me désole de voir mes patient(e)s trop manger au restaurant pour ne pas gâcher. Comme je l'avais évoqué il y a quelques mois (avec beaucoup de commentaires et de soutiens de votre part, je vous en remercie), j'ai lancé un petit "groupe de travail" pour échanger sur le sujet avec quelques charmantes personnes de bonne volonté. Puis j'en ai parlé un peu avec la journaliste-blogueuse Anne-Sophie Novel car elle préparait un article sur le sujet. Son dossier est sorti la semaine dernière et il est riche d'enseignements car elle a cherché à comprendre, via l'étude des coutumes d'autres pays, l'appel à témoignages, l'interview de sociologues, ... pourquoi cette pratique est si difficile à développer en France. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande vivement la lecture :

- de l'article paru dans le supplément "M Le Monde",

- de son billet de blog, plus approfondi,

- des témoignages recueillis.

Visiblement, l'idée chemine lentement. Certains restaurants prennent l'initiative de le proposer à leurs clients. Ou mettent en place deux tailles de portions. Certaines personnes se sentent mieux à même de le réclamer, motivées par la préoccupation de moins gaspiller. La région Ile-de-France a inclus le sujet dans sa campagne contre le gaspillage alimentaire via un petit film.

Mais beaucoup de freins subsistent des deux côtés. Bien sûr, il ne s'agit pas de se comparer ou d'imiter les Américains et leurs mega-portions : il est clair que dans de nombreux restaurants ici, on mange à sa faim et pas plus. Mais notre appétit de sédentaire citadin n'est pas toujours conforme aux portions (pâtes, pizza, riz, desserts, ...), on aimerait parfois laisser du plat pour le dessert ou emporter la moitié de celui-ci pour son dîner, on a des appétits variables, ... Et les chiffres montrent qu'il y a bel et bien un gaspillage important en restauration, pas seulement dû aux plats qu'on n'a pas aimés... Evidemment, il n'est pas question de généraliser, certains plats ne se prêtent ni à l'emport ni au réchauffage, mais seulement de rendre cela plus usuel et moins honteux...

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Un plat trop copieux et propice au réchauffage, pourquoi ne pas l'emporter ?

Car il semble que la personne qui demanderait un "doggy bag" a peur d'être jugée un peu radine. Le moment est peut-être propice pour que cela change, en lien avec à la fois la crise et la lutte contre le gaspillage.

Pour notre part, nous allons continuer à avancer pour fournir notre petite pierre à l'édifice (je n'ai aucune intention marchande dans l'histoire, juste contribuer modestement si possible à faire évoluer cette pratique). Nous avons notamment clairement identifié, comme d'autres personnes, que c'est surtout au restaurant d'être force de proposition car beaucoup de personnes auraient peur de se faire rembarrer. La question de l'emballage est aussi à traiter. Il parait également important de trouver un nom plus adapté à notre culture. J'ai d'ailleurs déjà eu des propositions assez sympas en ce sens.

Si vous connaissez/repérez des restaurants qui ont mis en place cette pratique de façon sympathique, je serais ravie que vous partagiez leurs noms.

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