Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/04/2014

"Mon gras et moi", une BD drôle et utile

Récemment, Stéphane Dubreil, que je connus naguère comme boulettologue moderne, m'a proposé de m'interviewer à propos d'une BD, domaine dont il est expert. Pas vraiment le mien, n'est-ce pas ?! Sauf qu'il s'agissait d'une BD sur le poids, l'apparence, les régimes. La maison d'édition m'a donc envoyé la BD, une réédition, "Mon gras et moi" de Gally, et je l'ai lue avec beaucoup d'intérêt.

P1090943.JPG

J'ai envie de vous en parler car je l'ai beaucoup aimée. Il s'agit du récit autobiographique d'une jeune femme, semblable à beaucoup d'autres : elle est malheureuse de ses kilos en trop, liés à sa gourmandise et sa propension à se réfugier dans la nourriture et essaie par tous les moyens, vraiment tous les moyens, de les perdre, ce qui a pour seul résultat de lui faire prendre davantage de poids... Cela m'a évidemment rappelé beaucoup de récits de mes patientes, qui ont souvent essayé toute la palette des solutions plus ou moins sérieuses, magiques ou farfelues de perte de poids avant de pousser ma porte...

Situations difficiles le plus souvent source de tristesse et d'angoisse, de perte d'estime de soi, mais sur laquelle Gally jette un regard plein d'auto-dérision. On rit clairement lorsqu'elle dépeint ces situations, toutes ses tentatives, ses craquages, son ressenti, ses relations avec les autres, les conseils de ses proches maladroits ou carrément à côté de la plaque...

Il me semble vraiment que la lecture de cette BD peut être bénéfique pour des personnes en difficulté avec leur poids, qui sont mal dans leur corps, accumulent les kilos émotionnels et les régimes yoyo. Car cela peut être une lecture réconfortante et qui aidera peut-être certaines à avoir un autre regard sur leur corps et à arrêter de se maltraiter avec toutes sortes de privations.

Et vous, si vous avez lu cette BD, qu'en avez-vous pensé ?


"Mon gras et moi" de Gally, éditions La boite à bulles

25/04/2014

Je ne suis pas végétarienne mais... (épisode 3)

...je me suis régalée récemment lors d'un repas locavore et végétarien organisé dans le 18eme par des associations qui s'activent pour construire un autre futur : Quartiers en Transition, Utopies Concrètes, le Marché sur l'Eau (qui peine à se développer et pourrait s'arrêter...), ... Ce dîner locavore a lieu visiblement tous les mois  et il y a des habitués. Cette fois, cela se passait au Petit Ney, un café-restaurant-lieu associatif qui propose de nombreuses activités (on en avait justement parlé lors de l'atelier chez Ona Maiocco, qui y anime des ateliers pour enfants). On nous proposait entrée-plat-dessert (que du fait maison local et de saison) pour 10 euros.

L'entrée était toute simple, poireaux vinaigrette et radis.

P1090866.JPG

Les organisateurs proposaient sur le site un dîner végétarien mais ils ont dû craindre un rejet de la part de certains participants et ils ont ajouté un plat de viande (de la canette). Pour ma part, j'ai respecté le concept de départ et ai été de toute façon davantage tentée par la tourte aux blettes et blettes confites, c''était très bon et nourrissant.

P1090868.JPG

Le dessert était vraiment délicieux : pomme et rhubarbe sur un sablé.

P1090869.JPG

Outre ces mets savoureux, le repas fut très plaisant car je me suis trouvée à table avec quelques fort sympathiques personnes avec qui nous avons parlé alimentation, végétarisme, bio... Et il est possible que j'en revois certains car ils m'ont donné rendez-vous le 3 mai pour d'autres activités autour de l'agriculture urbaine.

 Et vous, vous participez à/animez des activités locavores dans votre ville/quartier ?

24/04/2014

Je ne suis pas végétarienne mais... (2eme épisode)

...on mange souvent végétarien à la maison. Très souvent, la viande ou le poisson ne sont pas au centre du repas, quel que soit celui qui cuisine, et cela ne nous pose pas de problème. Tellement, il y a de variété de goûts, de couleurs, de textures dans le monde végétal.

Car tous les hommes ne sont pas accros à la viande (quoi qu'en disent de nombreux commentaires sur la reprise de ma semaine à 25 euros sur Rue89...). Ainsi, Monsieur, s'il est content de manger ou préparer un burger ou de cuisiner un pot au feu de temps en temps, est aussi coutumier de repas végétariens. Ces derniers jours, on s'est par exemple régalés de polenta aux aubergines et tomates gratinée ou de pâtes aux parfums de printemps avec tomates cerise, asperges et petits pois.

P1090841.JPG

P1090818.JPG

Parfois, ce n'est pas un repas végétarien mais les légumes sont la base du repas et la viande apparaît comme un assaisonnement, ce que suggère le journaliste-défenseur du manger sain américain, Michael Pollan : ainsi, dans ces artichauts à la barigoule, plat concocté de temps par temps par Monsieur et que j'adore : il y a un peu de poitrine fumée pour relever le goût et franchement, je n'ai aucune envie de remplacer cela par du tofu fumé ou autre substitut végétal !

P1090906.JPG

P1090909.JPG

(je rassure ceux qui croient parfois, au vu des photos, que je m'affame : je me suis resservie et ai mangé du pain !)

Et vous, vous faites souvent des repas avec peu ou pas de viande et poisson ?

23/04/2014

Je ne suis pas végétarienne mais...

...j'aime manger végétarien et j'ai récemment préparé un brunch non seulement végétaRien (sans viande ou poisson) mais même végétaLien (sans aucun produit animal). Parfois, je me fixe ainsi un cadre qui permet de ne pas se perdre dans des milliards de recettes et de canaliser les idées.  

Il y a eu ainsi :

- un smoothie improvisé avec les moyens du bord : orange, pamplemousse, banane, kiwi, lait d'amande,

- des rouleaux de printemps aux légumes, croquants et parfumés, inspirés de ceux réalisés à l'atelier d'Ona, avec une sauce au sésame,

P1090919.JPG

P1090922.JPG

- une salade poire-fenouil-pistache, l'idée de ce mélange croquant venant de Chico Shigeta,

- une salade mangue-avocat, une idée pêchée dans un livre d'Elsa Launay, et j'y ai ajouté du basilic,

(eh oui, j'achète des livres de detox sans faire de detox et j'y pêche des recettes sympas !)

- une salade de patate douce aux noisettes,

- une salade avocat-radis-pamplemousse pour utiliser les restes, sans doute la moins intéressante gustativement,

P1090928.JPG

- des fruits rôtis, une merveille de douceur parfumée qu'on peut décliner à volonté avec les fruits de saison et des épices, ici vanille et "Poudre équinoxiale" d'Olivier Roellinger.

P1090915.JPG

Mais ce n'était quand même pas "nogluten", on a mangé du pain avec ce repas !

Cela a donné une jolie table colorée, n'est-ce pas ?

brunch maison, brunch vegetalien, cuisine vegetarienne, legumes, fruits, ona maiocco, vegetarisme, flexitarisme

Monsieur s'est régalé mais il s'est un peu inquiété aussi : comme cela venait après l'atelier végétalien avec Ona, après la réalisation de cookies végétaliens (qui ne valent quand même pas les vrais !), après avoir légèrement critiqué une part de viande dans un repas japonais, il s'est dit que je tournais mal... Mais non, j'adore les végétaux mais je suis toujours omnivore !

Et vous, vous mangez parfois / souvent / rarement végétarien ?

17/04/2014

Balade végé-gourmande du côté de Stalingrad

Je vous rassure, pas Stalingrad la ville, mais Stalingrad la station de métro parisienne, à la frontière du 18eme et du 10eme. Un lieu où je fais plus souvent une correspondance de métro que des balades... Mais cela faisait très longtemps que je voulais aller découvrir la Cantine Vagabonde, un petit resto bio et végétarien, où l'on peut manger sur place, emporter ou se faire livrer. Je ne sais plus comment j'ai connu Lila mais j'avais entendu parler de son projet depuis longtemps. Sauf que mes pauses déjeuner me laissent rarement le loisir de m'éloigner autant.

 

J'en ai eu la possibilité il y a quelques jours et j'arrive donc du côté de la Cantine Vagabonde, le lieu est cool, l'accueil sympathique. Il y a un choix de deux entrées, trois plats, deux desserts. J'ai bien faim, je choisis une formule entrée-plat et je verrai s'il me reste une place pour le dessert. Arrive rapidement une salade d'épeautre à la courge butternut toute colorée et fort parfumée : il y a un assaisonnement très plaisant et avec un joli mélange de texture, c'est un plaisir de tous les sens.

P1090787.JPG

Ensuite, j'ai choisi une tarte poireau-chèvre frais qui n'est pas d'une folle originalité mais plaisante et bien garnie, bien supérieure à ce qu'on trouve en général sous cet intitulé.

P1090790.JPG

Ensuite, je n'ai pas plus très faim mais quand même envie de me faire une idée de l'offre sucrée de la maison et je prends une crème au chocolat aux graines de sarrasin, tout à fait délicieuse car la texture est d'une parfaite onctuosité, ni trop molle ni trop compacte) et bien chocolatée et agrémentée du croquant du sarrasin.

Bien sûr, c'est un peu excentré mais les chanceux qui déjeunent à plusieurs (trois minimum) peuvent se faire livrer par triporteur (périmètre desservi visible sur le site). P1090792.JPG

En sortant, j'ai eu la surprise de tomber à quelques pas sur une épicerie fine-restaurant qu'on s'attendrait plus à trouver rue des Martyrs que boulevard Rochechouart : les Terroirs des Gourmets. Il y a charcuterie et fromage à la coupe et un large choix d'épicerie sucrée-salée. Le patron, qui a déjà une autre épicerie dans le 18ème, m'a expliqué que c'était une implantation volontariste un peu facilitée par la Mairie pour diversifier le type de commerces du quartier (riche en kebab et téléphonie...). J'ai vu beaucoup de produits que je connaissais, par exemple les excellents produits Petit Duc ou miels Charaix mais j'ai aussi découvert par exemple des conserves de légumes que j'ai trouvées appétissantes. Il s'agit de la marque "Le bonheur est dans le pot", une jeune entreprise de conserves bio de la région de Toulouse. Il y en a plusieurs proposées : j'opte pour un "tagine de carottes-pois chiches" et une "cocotte de "fenouil-potimarron-figues" Le lieu fait aussi restaurant, avec une formule déjeuner raisonnable (pas végétarienne).

J'ai quelques jours plus tard, préparé le "tagine" avec un peu de boulgour : il suffit de réchauffer et c'était très bon et agréablement parfumé et cela me donne assez envie de continuer l'exploration de la gamme (autour de 4 euros le pot).

P1090804.JPG

P1090805.JPG

Et vous, c'est quoi vos dernières découvertes végétariennes (si le sujet vous intéresse ;-)) ?

 

La Cantine Vagabonde, 11 rue d'Aubervilliers, Paris 18ème, 01 46 07 44 89 

Les Terroirs des Gourmets, 10 boulevard de la Chapelle, Paris 10ème, 01 46 07 65 61  

 

15/04/2014

Cuisiner bio, végétalien et gourmand avec Ona Maiocco

Il y a quelque semaines, j'avais rencontré Ona Maiocco, sympathique jeune femme qui a décidé de mettre sa créativité au service de la cuisine végétalienne : dans ma quête de lancer peut-être un jour des ateliers de cuisine, j'avais entendu dire -merci Marie !-qu'on pouvait louer son espace.

P1090834.JPG

Après avoir échangé avec elle, j'ai eu envie de la voir en activité. Elle est installée dans un bel espace du 18ème arrondissement, où elle propose différents ateliers, elle-même ou avec des intervenants. Ma disponibilité m'a conduite à m'inscrire à un nouvel atelier proposé en soirée en partenariat avec le magazine Kaizen. Le thème était : "Utiliser les ingrédients bio". Nous étions sept (que des femmes...) + le rédacteur en chef de Kaizen. Ona nous a d'abord présenté une large variété d'ingrédients de la cuisine bio et végétale et comment elle les utilisait : flocons de céréales, purées d'oléagineux, produits sucrants, assaisonnements, ... Puis on s'est mis au travail avec application et bonne humeur.

P1090822_ona1.jpg

La cuisine végétalienne n'utilise aucun produit animal : pas d’œufs, beurre, lait, fromage... Donc forcément quelques habitudes à changer, des substituts à trouver pour le goût ou la texture, par exemple une compote de fruits pour donner du moelleux à un gâteau, ...

On a préparé quatre plats façon efficace mais sans stress :
- des mini-pizza avec une sorte de "bolognaise" à la tomate et au tofu émietté, faites avec une étonnante "pâte minute" qu'on prépare en secouant un mélange farine/eau/huile d'olive dans un tupperware.
- un mélange riz-lentilles corail (qui ont l'avantage d'avoir le même temps de cuisson) très parfumé avec notamment une rareté (du moins, pour moi), de la cardamome noire qu'on trouve en magasin indien,
- des rouleaux de printemps aux légumes : on a récupéré toutes sortes de restes de légumes de saison, on les a réduit en tout petits dés (grâce à un robot), assaisonné et on a réalisé des rouleaux servis avec une sauce délicieuse au miso et à la purée de cacahuète (entre autres),
- des mini-cookies aux flocons de céréales et pépites de chocolat avec une note délicieuse d'huile essentielle d'orange (à manier avec parcimonie).

P1090833_ona2.jpg

On s'est ensuite attablés pour partager ce savoureux repas. La cuisine d'Ona est le contraire de fade. Elle utilise beaucoup d'herbes, d'épices, du piment, du gingembre... Ce qui donne un résultat très goûteux et délicieux, qui, je suis sûre, peut ravir toute personne non végétalienne pour certains repas. Bref un atelier sympathique et plein d'idées.

Le souhait de Kaizen, qui rejoint certaines de mes préoccupations, est d'initier une action concrète pour aller vers une autre façon de manger, saine, gourmande et respectueuse de la planète : j'espère que cela fera tâche d'huile peu à peu, mais à ce stade je crois qu'on touche des déjà convaincus...


Atelier Kaizen : 65 euros pour 3h + le repas (bien sûr, ce n'est pas accessible à tous. Pour certaines parts de la population, peu favorisées, il est clair que ce sont plutôt des structures associatives spécialisées implantées localement qui peuvent jouer un rôle d'éducation culinaire).

NB : parler de cet atelier ne signifie pas particulièrement que je défende la cuisine végétalienne : chacun(e) est libre de ses choix alimentaires et je suggère de les faire de façon consciente sans subir les modes.

11/04/2014

Une semaine alimentaire pour 25 euros : pas facile mais possible

Comme vous l'avez lu tout au long de la semaine, chacune a fait son expérience et a à peu près réussi à rester dans la limite du budget, voire moins : Agnès a dépensé moins de 20 euros ! Julie, environ 24 euros, moi, 25,60 euros et Sophie, un peu perdue dans le nombre de jours, 26 euros. Et on a mangé bon et varié.

Mais, je le répète, cela ne veut pas dire que c'est facile !

Cette expérience a des limites par sa définition même : faire cela pendant une semaine nécessite une stricte attention au prix de chaque chose, de jongler avec des aliments pas trop coûteux, de ne pas faire d'écart, de cuisiner tous les repas. Probablement, on développe une certaine habileté en cela si on continue sur la durée mais on doit se limiter toujours : pas de restaurant, même pas de sandwich, pas de café à l'extérieur (j'en avais accepté un et par chance, j'ai été invitée !). Je crois que c'est cette rigueur qui est difficile à tenir dans la durée et qui est éprouvante : ne pas pouvoir se permettre d'écart, être dans un contrôle permanent... Cela m'a fait pensé à une de mes patientes qui a un budget "ric rac" et me racontait qu'elle ne pouvait se permettre aucun écart et combien cela lui pèse parfois : pas de sortie, pas de restaurants, pas de fantaisies alimentaires..‬.

Par ailleurs, cela passe par de la cuisine, même simple. Il y a donc nécessité d'un minimum de savoir-faire culinaire.  Tout le monde n'en dispose sans doute pas mais pas besoin de faire compliqué (cf mon récit) et on peut, à tout âge, facilement acquérir les bases pour faire une soupe, une quiche, des pâtes...  Mais il faut aussi décider d'y consacrer un peu de temps.

budget alimentaire,manger pour pas cher,petit budget,défi 25 euros,jack monroe,serge papin,réduire son budget alimentaire

Les pâtes, évidemment un classique des petits budgets mais il y a de multiples autres possibilités


Toutefois, il me semble quand même important de penser aussi à replacer  son budget alimentaire dans une vision de son budget global et que cela ne soit pas forcément la portion congrue. Comme le dit le patron de Super U, Serge Papin, que l'alimentation ne soit pas toujours "la variable d'ajustement".

En conclusion, on peut parvenir à manger "bien" et pour un budget modeste si :

- on est attentif dans ses courses,

- on fait la cuisine avec des produits bruts et de saison,

- on s'organise, on prévoit ses repas, on ne gaspille rien,

- on accepte de consacrer une part de son temps à cela. Ne s'agit-il pas de prendre soin de soi (et des siens) ?

Et sachez que l'on peut aller bien en-deçà d'un budget comme celui qu'on avait défini. Récemment, la presse s'était fait l'écho de l'expérience de Jack Monroe, en Angleterre, jeune mère chômeuse qui apprend à déployer des trésors de créativité pour préparer des repas appétissants et variés pour son petit garçon et finit par en faire un blog puis un livre...

Et vous, êtes-vous très attentif(ve), un peu, pas du tout, à votre budget alimentaire ?

 

10/04/2014

A vos radios ! Service Public vendredi parle régimes

Une fois n'est pas coutume, je vous annonce une émission à l'avance : demain, Service Public, émission de France Inter, que j'écoute souvent et apprécie, sera consacrée aux régimes avec quelques spécialistes du sujet et...moi. Figurez-vous que, bien que je n'ai toujours pas de livre à mon actif, j'ai été conviée à cette émission. J'espère que je saurai me faire entendre pour parler démarche anti-régime.

Si vous êtes disponible, c'est vendredi de 10h à 11h sur France Inter, les autres invités ici. Sinon, il y aura internet pour écouter en différé.

En attendant l'émission, on peut (re)lire quelques billets autour du sujet :

Pas de régime, quel qu'il soit

Le compte-rendu d'une intervention :  maigrir après des régimes


Bonne soirée !

Ajout le vendredi 11 :

L'émission est à écouter ici : difficile de dire tout ce que l'on voudrait quand il y a quatre invités (dont trois ont quelque chose à vendre), des chansons, des reportages, ... Mais le message est quand même un peu passé si j'en crois quelques commentaires et messages que j'ai reçus... 

Ajout le samedi 12 :

Comme certain(e)s semblent avoir une allergie à certains des intervenants, je propose une écoute sélective et tout à fait égocentrique, mes interventions se situant aux moments suivants :

- Mon avis sur les régimes, à 9'30

- Pourquoi c'est compliqué les régimes, à 24'10

- Discussion avec Dukan (qui fait une comparaison stupide avec mes lunettes...) sur la responsabilité des régimes, à 28'40

- Faire la différence entre faim et envie de manger, dans le prolongement de L.Chevallier, à 36'20,

- A propos du désarroi, à 38'30,

- Travailler sur les causes émotionnelles et les compulsions, à 44'40,

- M.D. cherche à discréditer mon approche en confondant écoute de la faim et "écoute de son nombril", on parle motivation, à 47'20,

- En conclusion, je rappelle que chaque personne est unique et j'offre du chocolat à Guillaume Erner, à 51'25.

Voilà, si cela vous dit...

 

Une semaine à 25 euros : Julie, strasbourgeoise à vélo

Une autre twitteuse tente le défi de manger pour 25 euros. Est-ce plus facile hors de Paris ? La parole à Julie :

J'ai 34 ans, je travaille comme documentaliste dans une association. Je suis mariée mais je vis seule à Strasbourg, célibat géographique oblige. Mon budget nourriture mensuel est de 300 euros. Je retire cette somme en liquide le jour où mon salaire est versé sur mon compte. Avec cette somme, je vais au supermarché de mon quartier, au marché les mardis ou les samedis matin en fonction de mon emploi du temps, et faire le plein de légumineuses, de produits cosmétiques et d’entretien bio discount dans une chaîne allemande, DM, puisque j’habite à 15 mn en vélo de la frontière.

J’habite dans un appartement de 30m2 avec un grand placard aménagé dans ma cuisine, ce qui me permet de stocker de la nourriture, et un balcon, où j’entrepose les légumes pendant la saison froide, mais en pratique, je n’ai qu’une semaine de nourriture d’avance, d’une part parce que je fais toutes mes courses à vélo, et que même s’il porte pour moi une grosse charge, je ne peux pas non plus y transporter deux semaines de courses et d’autre part parce que je déjeune sur mon lieu de travail de plats que je cuisine moi même et que je réchauffe au micro-ondes.

Fotolia_velo_©Stellers.jpg

Je ne crois pas que Julie ressemble vraiment à ça ;-)

En général, chaque semaine, je dépense entre 30 et 40 euros en grande surface, et entre 5 et 12 euros au marché.

Manger une semaine pour 25 euros représente certes un défi puisqu’il s’agit de diminuer mon budget de 50%, mais en pratique, j’ai déjà pour habitude de faire attention à mon budget alimentaire. En effet, après un an de reprises d’études avec 30% de mon salaire en moins, et un sinistre dans mon appartement qui a été très mal couvert par mon assureur, j’ai eu plusieurs incidents de paiement qui m’ont obligé à repenser ma manière de dépenser mon argent. Je me trouvais toujours à découvert le 15 du mois et malgré une comptabilité attentive, je ne comprenais pas où se trouvait la faille. Je n’ai pas de charges fixes si lourdes que ça, et une fois mes comptes faits proprement, j’ai calculé qu’il devait normalement me rester plus de 200 euros en banque une fois toutes mes factures de consommation courante réglées. Depuis que j’achète ma nourriture en liquide, je vois mieux où passe mon argent, et les fins de mois sont plus saines, même si la dernière semaine se solde parfois par un triste “je n’ai plus que 20 euros, à moi de trouver comment manger bien et bon avec cette somme”. Il y aussi de bonnes surprises qui me permettent de m’offrir une douceur avec le liquide épargné !

C’est donc avec plaisir que j’ai accepté ce challenge.

Voilà les courses :

D'abord, les courses épiceries et produits frais

4 yaourts (je n’en mange pas le week end).

Pain

Bananes X6

Purée de tomate 3X200

Crème fraiche 20cl 

Penne 500g

Chocolat patissier 200g 

Buche de chèvre 

Brique de jus d’orange 1L 

Pois chiche en conserve 

Cela a fait un total épicerie et produits frais de 9.84 euros

Puis les courses fruits et légumes :

Un jus de pomme 25cl (pour le plaisir)

Pommes à croquer 1kg (1 par jour)

Pommes à cuire 2kg (théoriquement pour remplir 4 pots de 250g, on verra)(en vérité 1kg aurait suffi pour toute la semaine, je ne les ai pas toutes cuisinées !)

1 carotte (pour le dhal)

1 chou fleur (pour le dhal)(2,80 euros, il commence à devenir cher, c’est probablement le dernier dhal de la saison !)

Une salade verte (pour accompagner la quiche et les repas tartine)

½ chou vert (pour le chou farci au boulgour)

Une botte de persil (cadeau) (utile pour agrémenter la salade)

 

Voici avec tout cela ce qu'ont été mes menus.

Lundi soir : Pâtes + sauce crème fraîche ail graines, 0,77 euros

Mardi midi : Pâtes + crème fraiche, ail graines (reste)

Mardi soir : dhal de lentilles + riz

Mercredi midi : quiche poireaux/champignons/chèvre + salade verte (restes de la semaine précédente, préparation estimée à environ 2€)

Mercredi soir : soupe de poisson en conserves (2.50 euros la boite, achetée il y a deux mois en bretagne) + tartines de fromage (Deux belles tranches de salers et de cantal issues d’un montant total de 15€ de fromage d’Auvergne achetés la semaine précédente)

Jeudi midi : quiche poireaux/champignons/chèvre + salade verte (restes)

Jeudi soir : salade + omelette (4 oeufs)

Vendredi midi : dhal de lentilles + riz

Vendredi soir : Hoummous + tartines

Samedi midi : chou farci au boulgour

Samedi soir :  Hoummous + pâté vegan + tartines

Dimanche midi petit déjeuner tardif avec deux oeufs à la coque.

Dimanche soir : pommes de terre sautées et hoummous

 

Tous les matins 

1 banane 0.11cts              

2 tartines beurre, miel, confiture (sur 1 pain de 400g à 1.59 euros l’unité)

1 yaourt 0.19 cts

1 verre de jus d’orange 20cl 0.17 cts

1 mug de thé (non quantifié), soit un montant d'environ 0,80 euro.

En dessert chaque midi, en semaine :  une compote de pommes maison dans un pot à confitures.

 

Bilan de la semaine :

J'ai dépensé autour de 24 euros pour la semaine. Je continue à cuisiner maison, avec des légumes frais et que je fais attention à acheter à un producteur local au marché.

J’ai remarqué que quand je fais des courses sur les marchés parisiens, il est difficile de repérer les producteurs de la région des grossistes qui achètent à Rungis… à Strasbourg aussi, nous avons notre Rungis, le marché-gare, mais les producteurs régionaux mettent un “label” sur leurs étals pour informer le consommateur. C’est du volontarisme, la seule obligation légale est d’afficher l’origine de leur produits (Alsace, France, Espagne, etc.). Je choisis toujours des produits de saison, et quand je ne suis pas sûre (pour les salades, par exemple) je pose toujours la question au producteur. Ils sont honnêtes, on m’a par exemple fait cadeau de la botte de persil plat parce qu'il était du acheté en gros, et qu’ils n’en avaient plus de frais “mais les pousses primeurs arriveront dans trois semaines !”.

J’étais inscrite à une AMAP, mais les paiement par chèque était compliqué à gérer pour moi au niveau comptable, et aucune AMAP de ma région n’accepte le virement bancaire ou le prélèvement automatique. Le système des ruches avec le paiement à la commande est bien, mais malheureusement les quantités ou les tarifs restent trop élevés pour ma consommation. Je pense par contre qu’à partir de deux personnes dans le foyer, c’est très avantageux en plus d’être social et solidaire.

Et au final, j’adore aller au marché :) J’espère que je pourrai continuer en venant vivre à Paris.

Il m’a été difficile de trouver comment remplacer mes pauses goûter de 10h et de 15h, habituellement des biscuits petit déjeuner qui coûtent 3€ le paquet de 8 même en sous-marque et qui pesaient inutilement dans le budget réduit. J’ai essayé de manger davantage le matin pour ne pas avoir de fringale mais ça n’a pas fonctionné (peut être que la nutritionniste pourrait me conseiller sur l’amélioration de mon petit déjeuner décrit plus haut*). Mon four est un appareil combiné qui n’est pas très performant en cuisson, et, de toute façon, je ne suis pas bonne pâtissière. J’ai croqué des pommes en désespoir de cause… L’autre solution aurait été de faire provision de muesli en Allemagne (1.50€ les 500g) et d’en emmener une ou deux poignées dans une boite hermétique.

Par contre, pour les desserts, c’est tout vu ! La préparation et la cuisson d’1kg de compote de pommes à 0.18€ le pot de 250g prennent ¼ d’heure tandis que 8 petits pots (15cl) de compote achetés en grande surface coûtent le triple ! En mangeant ces petits pots achetés par flemme et contenant sans doute beaucoup de sucres, je cherche toujours à retrouver le goût du fait maison. Je n’en achèterai plus, désormais je la ferai moi même pour ma consommation journalière pendant la saison de récolte et de vente des pommes !

En résumé, je renouvellerai probablement ce défi, mais étalé sur tout le mois. En avril, je vais essayer de dépenser 100€ de moins en produits alimentaires, 100€ à mettre de coté pour m’offrir autre chose :)

Bravo Julie pour le résultat et l'envie de recommencer. rendez-vous demain pour un bilan de l'expérience.

 

En prime, quelques exemples de coûts détaillés des plats :

Le dhal

1 chou fleur 2.80€

Riz 250g (4.9 le kilo soient 1.22€)

Lentilles corail 250g (3.5 le kilo soient 0.87€)

1 grosse carotte 0.37€

Une boite de concentré de tomates 200ml soit 0.40€

1CS de Curry (inquantifiable)(mais c’est du curry haut de gamme je crois que j’ai payé dans les 6 euros les 250g !!!)

1 yaourt nature 0.19€

soit 5.85 pour trois repas, donc 1.8 € par repas. 

C’est une recette que je fais depuis quelques semaines pour m’obliger à manger du chou-fleur et décorer un peu le riz et les lentilles qui sont la base d’une alimentation peu coûteuse et végétarienne (même si je les achète bio, ce qui coûte un peu plus cher) et je l’aime beaucoup ! En plus comme j’en fais toujours trois fois trop pour utiliser tout le chou fleur (qui ne se conserve pas bien frais et qui garde une drôle d’odeur une fois cuit) elle est particulièrement rentable.

 

La compote de pommes

1kg de pommes 0.75€ + 1 cs à soupe d’eau, 1 de cannelle, 1 de sucre (inquantifiables)

De quoi faire 4 pots à confiture de 250g soit 0.18€ par pot

 

Recette du chou farci au boulgour de quoi faire deux plats donc 4 repas = 1.56 par repas

½ chou vert 0.80

50g de boulgour 3.9 les 1000g = 0.39

1 buche de chèvre 1.49

 

Recette du hoummous = 1.01 mangé en trois repas = 0.33 par repas.

1 conserve de pois chiches 0.51

1 CS de tahin (inquantifiable)

1 CS de jus de citron (inquantifiable)

sel, poivre, persil

Total inquantifiable on va dire 0.50

 

*Julie, quand on vraiment une fringale en cours de matinée avec un petit déjeuner sucré, cela vaut la peine d'essayer un petit déjeuner plus riche en aliments sources de protéines : fromage ou jambon avec du pain par exemple. OK pour tester ?

 

Dessin © Steller's - Fotolia.com

09/04/2014

Une semaine à 25 euros : Sophie, bibliothécaire et banlieusarde

Les expériences continuent, la parole est à Sophie :
 
J'ai 30 ans, j'habite à Nogent sur Marne et je suis bibliothécaire à Cergy. J'aime énormément cuisiner, mais pas forcément pour moi. Je cuisine souvent le dimanche pour la semaine car je rentre tard du travail. J'aime recevoir des amis à dîner ou amener des petites gourmandises pour mon équipe (les bibliothécaires sont de toute façon très gourmands en général).
 
J'ai fait le choix de manger moins de viande, mais de meilleure qualité, en allant chez le boucher. Même choix pour le poisson, même si c'est plus difficile aujourd'hui je trouve. Je mange régulièrement des pâtes, que j'agrémente au gré des envies. Je suis accro aux légumes et au Comté, que je ramène de ma Franche-Comté natale quand je descends voir ma famille. Je mange régulièrement assise à mon bureau, entre deux moments de travail, et cela me convient bien ; les déjeuners au travail sont soit des moments comme celui-ci, ou des moments au restaurant avec mes collègues. Je bois du thé et du coca, mais aussi beaucoup d'eau. Je mange en petites portions, et je fais souvent un goûter (je finis régulièrement à 19h).
 
Je me fais livrer mes courses une fois par mois, où j'achète surtout de l'épicerie et des boissons, avec aussi un peu de frais. Je vais au marché une à deux fois par mois, et je fais le plein de légumes. Pour le reste, je fais un petit peu à la petite épicerie du coin. J'achète peu de marques, je prends des marques de distributeur.

JOUR 1 Les courses, étape cruciale de la semaine

Avant tout, je réfléchis à des menus simples et peu chers, pour l’ensemble de la semaine. Et je décide de ne pas utiliser mes placards, sauf cas exceptionnel.

Je pars donc sur l’enveloppe globale de 25€ pour 5 petits-déjeuners, 5 déjeuners et 5 dîners (euh, Sophie, une semaine, c'est 7 jours...).

Le marché : je table sur des produits que je pourrais cuisiner de plusieurs façons, afin de varier les plaisirs : carottes, pommes de terre, pommes : 3,50€

Mon maraicher me donne des topinambours !

manger pour pas cher, budget alimentaire, courses, défi 25 euros, réduire ses dépenses, alimentation et prixAu Supermarché :

- Beurre - 250g

- Thé en vrac

- Riz - 500g

- Poulet - 2 escalopes

- Yaourts nature

- Jambon

- Sucre en poudre

- Chocolat

- Pains au lait

Je garde une petite marge de 7-8€ pour la suite de la semaine. Je suis invitée pour un apéritif dinatoire jeudi, et j’ai un déjeuner de travail vendredi, incompressible.

+ un peu de cuisine en prévision de la semaine :

- soupe carotte/pomme de terre 1/topinambours (=1 repas) – purée pomme de terre/topinambours (= 2 repas)- carottes râpées (= 2 repas)

+ 1 baguette

Les menus :

Lundi midi : sandwich jambon-beurre + carottes rapées maison + yaourt

Lundi soir : topinambours poëlés, poulet au thym 1 + pomme nature

Mardi midi : purée pomme de terre/topinambours + jambon + yaourt

Mardi soir : de sortie, j’ai donc acheté un petit pain salé à la boulangerie (1€) pour tenir, en rentrant j’ai mangé un peu de soupe et un yaourt

Mercredi midi : riz + poulet + pomme

Mercredi soir : soupe carotte/pomme de terre/topinambours + jambon

Courses de complément : 6 œufs – de la farine (pour faire le gâteau et le cake) – j’ajoute en plus du parmesan et de la viande des grisons en date courte ! et des épinards surgelés, une boite de thon, du lait.

Je fais donc un cake parmesan – viande des grisons le mercredi soir, ainsi qu’un gâteau au yaourt

Jeudi midi : cake parmesan + carottes râpées + yaourt

Jeudi soir : apéritif dinatoire chez des amis – j’ai amené un gâteau au yaourt.

Vendredi midi : journée d’étude professionnelle, j’ai donc mangé gratuitement ce jour-là.

Vendredi soir : cake parmesan + épinards surgelés + pomme en compotée

Samedi midi : riz avec du thon et de la moutarde

Samedi soir : riz + épinards surgelés + 1 tranche de jambon

Je devais m’arrêter samedi soir, mais avec les deux repas à l’extérieur, je peux continuer sur le dimanche (ce qui fera une semaine !).

Il me reste donc un tiers de cake au parmesan, une part d’épinards surgelés, ainsi que quelques tranches de viande des grisons. Je réussis à faire les repas du dimanche (journée où je mange moins généralement), tout en faisant un brunch, où j’ai acheté une baguette.

A la fin de la semaine, il me reste encore quelques petites choses : moutarde, riz, sucre, farine, thé, lait, pain au lait, chocolat.

Le bilan est plutôt positif, je n’ai dépassé que d’un euro à peine le budget, par pure gourmandise du brunch du dimanche.

Bravo Sophie pour la variété, l'organisation et d'avoir tenu une semaine finalement !

Rendez-vous demain pour l'expérience de Julie.