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20/03/2011

Stress, émotions et nourriture, un lien à comprendre

alimentation, minceur, régimes, émotions, grignotage, compulsions alimentaires, stressIl y a quelques jours, j'animais un atelier sur le thème "Je mange quand je suis stressé(e), que faire ?". On met beaucoup de choses sous le vocable stress et le contenu de cet atelier dépend beaucoup des participant(e)s. Finalement, il arrive souvent qu'on parle de tout ce qui fait manger, autre que la faim. il peut s'agir de grignotage machinal, du besoin d'une pause au cours d'une journée de travail très dense, ou de s'apaiser face à diverses émotions désagréables.

On a beaucoup parlé de ce dernier aspect cette fois. En effet, manger est souvent une solution bien utile face à diverses émotions qu'on ne veut pas trop affronter. On mange pour se réconforter, se récompenser, calmer une angoisse, ... Pourquoi pas de temps en temps : on mange une douceur et on se sent mieux. Le problème, c'est que souvent, quand on est au régime ou qu'on se restreint pour contrôler son poids, on culpabilise d'avoir mangé un "mauvais aliment", et cela ajoute encore au mal-être. De plus, les émotions doivent avoir leur place et on peut apprendre à les reconnaitre et les accepter, sans avoir besoin du soutien de la nourriture.

Merci beaucoup aux participantes pour leur partage sincère et j'espère avoir pu leur donner quelques pistes pour avancer sur le chemin de la sérénité alimentaire.

08/03/2011

Journée de la femme, journée DES femmes (Stop à l'uniformité !)

Je profite de la Journée de la femme pour revenir sur le sujet de la diversité des corps. En effet, je suis assez étonnée par ceux qui prétendent que les magazines féminins donneraient plus de place aux femmes rondes depuis quelque temps.

D'abord, cela reste vraiment très occasionnel, un article de temps en temps par-ci par-là. Et rien de nouveau en ce qui concerne les photos des pages mode ou les pubs bien sûr.

Et surtout, on va en fait vers les extrêmes : on montre quelques femmes très rondes, une mannequin, une chanteuse, une blogueuse... parallèlement aux habituelles filles extrêmements minces. Veut-on en faire de nouveaux modèles ? Mais on ne voit pas de femmes "moyennes" (qui feraient une taille 40-42 par exemple).

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Un visuel utilisé par le groupe Equilibre au Québec en 2009 pour encourager au respect de la diversité des corps


Quid de la diversité alors ?! Où sont ces femmes ? Je sais que le but des magazines est de faire rêver et non de montrer la vie telle qu'elle est. Mais pourquoi ne voit-on jamais des femmes séduisantes de toutes morphologies ? Montrer un peu plus de diversité aiderait sans doute de nombreuses femmes à mieux accepter leur corps, à ne pas rêver à un corps inatteignable et se précipiter sur le dernier régime à la mode ou vivre dans une permanente relation restrictive à la nourriture. Avez-vous des idées sur le sujet ?

09/12/2010

Maigrir, C dans l'air mais pas forcément clair

Je voudrais revenir un peu sur la discussion entre Gérard Apfeldorfer et Pierre Dukan qui a eu lieu dans le cadre de l'émission C dans l'air vendredi dernier.

Quand je vois ce type d'émission, je me réjouis que cette approche alternative aux régimes, défendue par le G.R.O.S. soit entendue du grand public. Mais en même temps, j'ai l'impression que cela suscite quelques malentendus.
- Comme on interroge Gérard Apfeldorfer, qui est psychiatre, cela pourrait donner à penser que toutes les personnes en difficulté avec leur alimentation sont des cas pathologiques. Non, bien sûr ! De nombreuses personnes ont pris du poids au fil des ans consciemment ou non, ont peut-être enchaîné des régimes à répétition, avec reprise des kilos perdus, mais cela reste une question alimentaire.
- On pourrait croire aussi que, si on a grossi, il faut accepter son poids si on abandonne les régimes. Non plus ! Ou en tout cas, pas toujours.

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Avoir du plaisir à manger une pomme comme ceci...

Chaque personne est différente et a une histoire alimentaire qui lui est propre.
Si on a pris du poids car on mange trop par rapport à ses besoins, on peut commencer par revenir à l'écoute de ses sensation de faim et de rassasiement et on diminuera ainsi les quantités et donc l'apport calorique global sans se priver.
Une fois ce travail fait, il arrive souvent qu'on constate qu'on mange sans faim, soit machinalement, soit par habitude, soit pour chercher du réconfort ou fuir certaines émotions. Beaucoup de personnes cherchent du plaisir dans la nourriture quand " ça va mal". On peut alors engager un travail sur ses émotions ou son stress sans forcément aller voir un psy, au moins en première approche (mais il ne faut pas avoir peur du psy non plus).

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... ou comme cela, sans culpabilité, en la savourant

Plusieurs solutions sont envisageables :
- se débrouiller seul(e) car on se connaît bien, ou l'on a l'habitude de s'écouter, ou l'on a déjà appris à faire un travail sur soi.
- consulter le site www.gros.org qui donne de nombreuses explications et analyses,
- lire des ouvrages qui vont aider à prendre du recul (quelques suggestions ci-dessous*),
- si on ressent le besoin d'une approche plus personnalisée, d'un échange, d'un accompagnement pour amorcer le changement, aller voir un praticien du G.R.O.S (médecin nutritionniste ou diététicienne) ou un professionnel de santé dont vous savez qu'il a ce type d'approche globale du comportement alimentaire, quelqu'un qui ne vous donnera pas un régime mais vous aidera à comprendre et avancer dans la voie du changement.

Tout cela pour revenir à une alimentation intuitive et plaisante qui permette d'atteindre son juste poids.

*quelques suggestions (pas du tout exhaustives) de lectures :
Pour aider à avoir une vision globale du comportement alimentaire :
- Mangez en paix de Gerard Apfeldorfer,
- Maigrir sans regrossir, est-ce possible, de Jean-Philippe Zermati

De façon plus ciblée, pour comprendre le rôle des émotions dans les prises alimentaires :
- Lorsque manger remplace aimer, de Geenen Roth
- Les kilos émotionnels, de Stéphane Clerget
- Gérez vos émotions, perdez du poids, de Roger Gould (un peu compliqué à utiliser me semble-t-il)

Pour se détacher de l'obsession de la minceur,
- A 10 kilos du bonheur, de Danielle Bourque.

07/12/2010

Diversité : s'accepter avec style !

mode.jpgJ'aime beaucoup le blog modepersonnel(le) d'Isabelle Thomas, son regard décalé sur la mode, son ton décomplexant, ses magnifiques photos. C'est en le lisant que j'ai eu l'idée de faire appel à Lucile Prache pour refaire ma bannière. Et c'est grâce à Lucile Prache que j'ai rencontré Isabelle Thomas. L'étonnant, c'est que, après avoir baigné pendant des années dans le monde de la mode et en être passionnée, elle n'est pas une accro à la minceur à tout prix et elle accompagne avec joie ses clientes, quel que soit leur gabarit.

Nous avons échangé sur cette dictature de la minceur qui fait tant de mal aux femmes, sur cette difficulté qu'elles ont souvent à s'accepter. Cela lui a donné l'idée d'un article qu'elle vient de publier, qui fait un écho à celui que j'ai écrit sur la diversité. A lire, ainsi que les nombreux commentaires plutôt d'accord avec nous.

04/12/2010

Vive la diversité !

Chaque femme (les hommes aussi bien sûr) a son corps naturel, génétique, qui lui donne,  :
- sa morphologie, sa silhouette : grande, petite, menue, carrée, ... Et, de même qu'on a une certaine taille, des yeux bleus, marrons, ..., on a un certain poids naturel.
- son métabolisme : notre propension à "consommer" l'énergie plus ou moins vite que nous absorbons.

Si on mange une alimentation variée, en fonction de sa faim, on maintient ce poids naturel. Notre corps est une mécanique très bien régulée qui sait très bien ce dont elle a besoin. Le problème, c'est que beaucoup de femmes n'acceptent pas ce poids et cette silhouette et elles pensent qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent de leur corps. Cela notamment pour être aussi minces (pour ne pas dire maigres) que les filles des magazines.

Si on n'accepte pas son corps, on peut :
- le modifier en partie par la pratique du sport ce qui représente beaucoup d'efforts (voyez par exemple comment Madonna a façonné son corps avec des milliers d'heures de gym). On peut le faire à condition que ce soit aussi pour le plaisir et sans que cela devienne une obsession.
- le rendre plus mince qu'il n'est naturellement, par des régimes restrictifs. Comme cela n'est pas naturel, cela nécessite un contrôle strict, le fait de ne pas manger à sa faim, de se priver de certains aliments. On peut y parvenir mais on n'arrivera à maintenir ce sous-poids qu'au prix d'efforts permanents, de frustrations et parfois d'une attention obsessionnelle à ce qu'on mange. Cela peut notamment faire perdre le plaisir de la convivialité familiale ou amicale.

Aujourd'hui, on sait par des études scientifiques que les régimes ne marchent pas durablement. A chaque régime, on prend un peu plus de poids. Et on développe mal-être, culpabilité, baisse de l'estime de soi, obsessions alimentaires, tout cela nécessitant beaucoup d'énergie mentale qui pourrait être mieux utilisée ailleurs.

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Une campagne pour la diversité des corps an Québec en 2009

Cela en vaut-il vraiment la peine ? Pourquoi vouloir être toutes pareilles, comme formatées ? Combien de patientes me disent aujourd'hui : "Si seulement je pouvais retrouver le poids que j'avais quand j'ai commencé mon premier régime car je me trouvais trop grosse alors". Quand elles revoient les photos d'alors, elles réalisent qu'elles étaient seulement "normales". Mais les images de minceur omniprésentes, ou parfois des commentaires déplacés de l'entourage, les avaient convaincues du contraire. Alors, si vous avez des filles adolescentes, si vous êtes une jeune adulte, ne commencez pas le premier régime ! Réconciliez-vous avec votre corps, chouchoutez-le, soignez-le, habillez-le joliment sans le cacher. Et vous ne vous en porterez que mieux !

27/11/2010

Alimentation et stress avec HEC au Féminin

Fotolia_Ibi.jpgMardi et mercredi derniers, j'animais des ateliers dans le cadre d'HEC au Féminin.

Le thème choisi était "Alimentation et Stress". Sous ce titre plutôt large, j'avais imaginé trois thématiques qui me paraissaient concerner de nombreuses femmes. Nous les avons traités de façon nécessairement superficielle en deux heures mais je crois que cela a amené certaines participantes à réfléchir un peu différemment à leur relation à l'alimentation. Les trois thèmes étaient les suivants :

- Manger stresse : la dictature de la minceur, les injonctions santé permanentes et la cacophonie nutritionnelle auxquelles s'ajoutent maintenant les préoccupations écologiques, tout cela complique l'acte de manger. On a échangé autour des discours en vogue, du poids, des régimes, des croyances et réfléchi à comment manger un peu moins avec sa tête et plus avec son corps pour que la préoccupation alimentaire n'occupe pas tout l'espace mental.

- Le stress fait manger : bien souvent on mange sans faim, pour se détendre, se faire du bien, parce qu'on est tendue. On a travaillé à partir d'exemples concrets autour du décodage des émotions et des façons de les accepter pour ne pas forcément se réfugier dans la nourriture.

- Faire à manger stresse : je m'adressais à des femmes actives, souvent mères de famille, qui rentrent tard, ont des journées chargées et pas toujours l'envie ni le temps de préparer à dîner à hauteur des exigences qu'elles se donnent. Sans compter le manque d'idées, l'impression de monotonie, le frigo parfois un peu vide. Il y a eu un riche échange d'idées, d'astuces, de recettes rapides et je me suis employée à les déculpabiliser de ne pas passer des heures en cuisine.

Tout cela s'est déroulée dans une très bonne ambiance, très participative, avec des femmes de profils très variés avec lesquelles j'ai échangé avec grand plaisir. Merci à HEC au Féminin de m'avoir invitée.

Bien sûr, ces thèmes concernent toutes sortes de femmes, diplômées ou non, avec ou sans enfants, de tous âges et ma préoccupation est de modestement remettre un peu de sérénité dans tout cela.

Image copyright Fotolia_Ibi

01/11/2010

Conférence Beauty Loft : compte-rendu

P1020845.JPGAlexandra Béhêtre, spécialiste de la beauté et organisatrice du Beauty Loft auquel elle m'avait conviée récemment pour une conférence autour de l'alimentation et du corps vient de publier un compte-rendu sur son site. C'est à lire ici. Beauté et poids, c'est très souvent lié dans la tête des femmes. Pour ma part, je suis persuadée qu'on peut se sentir bien, se sentir belle sans se conformer au modèle fourni par les magazines féminins. Et, quelque soit son poids, on peut aussi se mettre en valeur par les vêtements, le maquillage, la coiffure, ... 

Lle site avec plein d'informations autour de la beauté : www.ahealthybeauty.com/

14/10/2010

Stop au sport contrainte !

Pourquoi faire du sport ? Pour le plaisir ou par nécessité ? J'ai déjà évoqué ce sujet mais j'y ai repensé récemment pour plusieurs raisons :

Il y a quelques semaines, dans un article du Monde à propos des clubs de remise en forme "lowcost", le directeur d'une grande chaîne du secteur affirmait qu'un grand avenir était promis aux salles de sport car "la France est en retard par rapport à d'autres pays, le sport y est vécu comme un loisir alors qu'ailleurs, il est perçu comme quelque chose de nécessaire pour se maintenir en forme". Ce genre d'affirmation me fait frémir ! On serait en retard sur les autres pays européens et ce serait un tort ! Mais s'il en est du sport comme de l'alimentation, n'imitons surtout pas le modèle anglo-saxon qui est fonctionnel, utilitaire, et non de plaisir, d'envie, de partage.

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Je vois quasiment tous les jours des personnes qui 1, 2, 3 fois ont pris des abonnements coûteux dans des salles de gym et les ont lâchés au bout de quelques séances. Ou d'autres qui se forcent à y aller sans aucun plaisir.  En revanche, donnons et trouvons l'envie de bouger par l'expérience de sports ludiques, plaisants, stimulants.

Par ailleurs, lors d'un déjeuner récent un week-end, j'ai entendu à une table proche une jeune femme stressée dire avec mauvaise humeur à son compagnon : "C'est déjà assez dur d'aller faire du sport, si en plus il faut y aller avec un tel...". Cela avait vraiment l'air d'être la pire corvée !

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir d'activité physique. Mais quelle est votre motivation ? En avez-vous vraiment envie ? Si vous vous dites "il faut" faire du sport, remplacez-le par "j'ai envie" et voyez si cela colle. Votre motivation ne devrait pas être de maigrir, cela ne suffira pas à vous motiver durablement ni ne sera probablement très efficace. Il vaut sans doute mieux comprendre ce qui vous a fait prendre du poids et agir sur votre alimentation. En revanche, être bien dans son corps, dépenser de l'énergie, se détendre, évacuer son stress, s'amuser, se sentir bien, tout cela, le sport peut le permettre.

Alors, prenez le temps de trouver une activité qui vous plaise et aussi qui soit adaptée à vos contraintes (d'emploi du temps, de transport, d'argent). Et pratiquez-la pour le plaisir.

17/09/2010

N'ayons pas peur des féculents ! (plaisir gourmand du 16 septembre)

P1020604.JPGJ'entends régulièrement les femmes qui viennent me voir, et même un certain nombre d'hommes, me dire, pensant me faire plaisir : "oh, je ne mange pas de féculents le soir", "j'essaie de limiter les féculents", "si j'en mange le midi, je n'en prends pas le soir", "je mange du pain le matin, cela suffit", "j'adore les pâtes mais je n'en mange quasiment jamais", etc. Je prends bien le temps de leur expliquer que non seulement les féculents ne font pas grossir, mais qu'ils ne les empêcheront pas de maigrir ! Ils ont du mal à me croire et, comme d'habitude, je leur fais expérimenter cela par eux-mêmes.

Cessons d'avoir peur des féculents, nous en avons absolument besoin, quoi qu'en disent de multiples régimes. Mangez-en quand vous voulez en fonction de votre appétit. Pour ma part, j'aime beaucoup les pâtes, le riz, le pain et il est rare que j'ai un repas qui ne comprenne pas un de ces aliments, ou d'autres tels que le blé, la semoule, le quinoa... Ainsi, jeudi midi, j'ai déjeuné d'une salade de pâtes aux légumes grillés et dés de mozzarella. Et je ne m'inquiète pas de manquer d'aliments sources de protéines, je sais que mon bricolage alimentaire personnel, source d'équilibre sur la durée, m'en fera manger à d'autres repas.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

 

21/07/2010

Faisons-nous plaisir au déjeuner (plaisir gourmand du 20 juillet)

J'entends souvent les personnes qui viennent me voir parler de leur déjeuner comme de quelque chose de purement utilitaire : la nécessité de reprendre de l'énergie, une occasion de manger équilibré. Mais souvent, le plaisir est absent de ce repas. Or, il me semble que plus on a de repas sans plaisir gustatif, plus on ira chercher ce plaisir à d'autres occasions, dans du grignotage sucré par exemple. Donc, il est important de réintégrer le plaisir dans le repas et notamment dans le plat principal.

Un des moyens de se faire plaisir, ce peut être notamment de préparer son déjeuner si on en a le temps et si ses conditions de travail le permettent. C'est ce que j'essaie de faire plusieurs fois par semaine (ne nous fixons pas des objectifs trop ambitieux !).

Ce mardi, j'avais préparé une salade typique d'été : melon-pastèque-concombre-feta, avec une touche de persil plat qui apportait un parfum inattendu très plaisant. C'était très frais et coloré, un vrai moment de plaisir !

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NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.