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10/06/2013

Mode, mannequins, minceur, maigreur : quand changera-t-on de modèles ?!

Les mannequins, forcément, vous en voyez. Dans les pages de magazines, les publicités, sur les affiches, dans les comptes-rendus des défilés. Et au-delà de la mode, certaines deviennent des vedettes, des actrices, chanteuses. Cette personnalisation est assez récente comme le montrait une intéressante exposition qui est encore à voir quelques jours à la Cité de la Mode. Même si vous n'êtes pas accro à la mode, leur silhouette s'imprime inconsciemment dans votre rétine. 

Au départ, était le porte-manteau. Puis la mannequin sans tête donc anonyme (démarche reprise aujourd'hui par certains sites de vente de vêtements). Et c'est ce besoin de "femmes porte-manteaux" qui a conduit de nombreux couturiers peu à peu à privilégier des femmes très minces sans beaucoup de formes qui ne faisaient que porter/mettre en valeur les vêtements.

Donc, rien a voir avec la vraie vie. Sauf que peu à peu, ce type de femmes a investi la publicité, les pages des magazines féminins, les sujets mode et elles sont aussi devenues de plus en plus maigres. Sans compter les retouches tellement facilitées par l'ordinateur, devenues systématiques.

Vous pensez peut-être que ce n'est pas un problème, que tout le monde fait la différence avec les "vraies" femmes, celles qu'on voit dans la rue dans toute leur diversité. Pas si sûr... J'avais été ainsi étonnée lors d'un atelier que j'avais animé pour des ados de constater que cette extrême maigreur, elles la qualifiaient de minceur voire de normalité. Et, à partir de là nait souvent l'envie de se conformer à cette pseudo-normalité et donc le refus d'accepter son propre corps, sa silhouette si elle s'éloigne de cette norme. D'où la course au régime, à la restriction alimentaire, .... 

Qu'en est-il du rôle des magazines, qui présentent largement à la fois des campagnes de publicité et des pages de mode, toujours avec des mannequins mincissimes. Ils ne doivent pas se sentir complètement innocents... L'année dernière, j'avais été intéressée par la démarche annoncée en fanfare par Vogue, un pacte en six points, déclarant que désormais les magazines travailleraient avec "des mannequins en bonne santé", refuseraient d'encourager les marques recherchant des mannequins extrêmement minces, ...

Pour suivre au plus près leur changement, je suis allée jusqu'à m'abonner... Quelle tristesse ! D'abord, j'ai rarement vu un magazine aussi rempli de pubs, il faut quasiment chercher à la loupe le rédactionnel ! Ensuite, pas trace du moindre changement de silhouette des mannequins : imaginons qu'il soit difficile d'influencer les campagnes de publicité. Mais leurs propres clichés ?!!! En voici un petit échantillon. A moins qu'on diverge sur la notion de "extrêmement mince"... ?

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Bref, pure intox !

Certes, on commence à voir quelques ébauches de diversification des silhouettes. Enfin, diversification est un grand mot : des femmes rondes de temps en temps mais quasiment jamais des femmes "normales", celles qui sont la majorité ! Et je me demande s'il n'y a pas une dimension socio-économique dans ces initiatives : ainsi, c'est H&M qui montre des femmes rondes pour sa dernière collection de maillots de bains, pas une marque de luxe... Sans doute cela signifie-t-il que H&M a compris l'intérêt marketing de donner à voir à ses clientes potentielles des modèles qui leur ressemblent davantage...

Mais mon souhait n'est pas que l'on remplace les maigres par des rondes à tout prix. Ce que j'aimerais, c'est que l'on accepte et que l'on montre la DIVERSITE des corps ! Je ne suis bien sûr pas la seule dans ce cas, une collègue québecoise a écrit récemment un intéressant billet à ce sujet. Le magazine Psychologies avait lancé une campagne, mais quel effet ?

Une très bonne émission Service Public de France Inter a aussi traité le sujet à l'occasion de l'exposition Mannequins.

Et vous, que pensez-vous de l'influence de ces images sur notre envie de corps mince et parfait ?

A relire : les 3M : morphologie-métabolisme-minceur

Photos droits réservés Vogue

24/01/2012

Les 3 M : Morphologie-Métabolisme-Minceur : pas d'égalité !

Pourquoi tant de femmes se mettent-elles au régime, souvent sans être en surpoids au départ ? Parce qu'elles ne sont pas satisfaites de leur corps au regard de leur idéal, souvent inspiré des modèles qu'on leur montre, de minceur souvent radicale (cf visuel). Ou parce qu'elles insatisfaites d'elles-mêmes, parfois du fait d'une exigence excessive, et elles pensent que s'occuper de ce qu'on voit au dehors est l'essentiel.

Car on a l'impression qu'on peut davantage choisir son poids que sa taille ou la couleur de ses yeux. Erreur !!! Nous ne sommes pas toutes faites pour être de fines lianes comme celles qui peuplent les pages des magazines (et pour qui ce n'est pas en souvent pas si naturel que cela non plus...).

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Un visuel trouvé sur Facebook (merci Jeanice Crea), qui montre que les modèles qui nous influencent ont changé, peut-être pas pour le meilleur... (traduction : "Quand ceci est-il devenu plus '"chaud" que cela ?")

 

Nous avons deux données qui nous sont fixées par la "nature", par notre patrimoine génétique, et qui déterminent notre poids naturel et notre silhouette :

- notre morphologie : notre taille, la forme de notre corps, notre carrure, notre ossature, le fait d'avoir des hanches larges ou d'être filiforme, ...
- notre métabolisme : la façon dont notre corps consomme l'énergie qu'il absorbe en mangeant.

Quand on laisse faire la nature, qu'on mange de tout en fonction de sa faim, on a donc un poids donné, notre poids génétique, et le corps qui va avec. Ce corps-là, comme je le disais plus haut, n'est pas toujours le corps dont on rêve. Notre taille, en général, on finit par l'accepter, on ne songe pas trop à la changer (à part quelques barbares qui étirent les membres !). Mais on est loin de faire de même avec le poids !

Côté poids, on décide souvent de contraindre la nature car on pense qu'on peut le maîtriser. Et en effet, en se restreignant du côté alimentation, en faisant des régimes, on peut changer de silhouette, devenir plus mince. Le hic, c'est qu'on finit tôt ou tard par se lasser de cette restriction et souvent par se lâcher côté alimentation. Ou on se restreint toute sa vie, ou presque, mais on se sent malheureuse et frustrée côté alimentation.

On peut aussi en partie agir sur son métabolisme et sur sa silhouette par le sport. On peut ainsi changer (dans certaines limites) :
- notre morphologie car certains sports permettent de se muscler et de modeler en partie la silhouette, à condition de pratiquer à haute dose ;
- notre métabolisme : en développant sa masse musculaire, on augmente son métabolisme ce qui signifie qu'on dépense plus d'énergie y compris "au repos".

Donc, en faisant beaucoup de sport, on peut modifier sensiblement sa silhouette : avez-vous ainsi observé le changement corporel de Madonna entre ses débuts, par exemple le film "Recherche Susan désespérément" où elle avait quelques rondeurs féminines et le corps sec et musclé de ses derniers shows ? Au prix de combien de milliers d'heures de gym ?! Oui au sport qu'on aime et par plaisir !

Alors, plutôt que de vouloir être toutes pareilles, si on essayait (et pensez-y aussi si vous avez des enfants) de s'ACCEPTER, de manger de tout en fonction de ses besoins (en réapprenant à écouter sa faim), de bouger pour le PLAISIR et d'accepter la DIVERSITE des corps !

19/01/2012

Adieu au gras !

Non, non, il ne s'agit pas d'enlever le gras de notre alimentation, surtout pas, notre corps en a vraiment besoin !

Cette exclamation, c'est la conclusion tirée par un ami après des changements intervenus dans sa vie. Récemment, il me racontait ainsi qu'il avait perdu plus de 7 kilos sans s'en rendre compte. Etrange, n'est-ce pas ? En fait, il avait décidé peu à peu d'élaguer, d'enlever "du gras" dans sa façon de communiquer avec les autres, d'écrire, qu'il jugeait trop riche, trop chargée. Et, conséquence non voulue (d'autant qu'il n'avait pas vraiment de problème de poids), sa façon de manger s'était elle aussi, tout à fait inconsciemment, allégée. Une cohérence de l'être...

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Cette anecdote a fait écho en moi car je rencontre assez souvent des personnes qui mangent de façon vraiment excessive ou qui alternent privation très stricte et lâchage total. Souvent, il s'agit de leur mode de fonctionnement habituel, une façon excessive d'agir dans différents domaines une logique du "tout ou rien", ... Nombre de ces personnes se débrouillent seules et se lancent typiquement dans des régimes très restrictifs et efficaces rapidement. Mais il y en a aussi qui viennent me voir pour perdre du poids. Je les accompagne vers davantage de mesure dans le domaine alimentaire mais, en fait, cette "rééducation" peut parfois s'avérer complexe si cela crée un décalage entre la façon de manger et le reste...

Que peut-il se passer alors ? Il peut être difficile de s'orienter durablement vers une "voie du milieu" alimentaire si le mode de fonctionnement global de la personne ne bouge pas. Ou au contraire la prise de conscience de ce tempérament excessif par le biais alimentaire est une porte d'entrée qui peut inciter la personne à revisiter d'autres aspects de sa vie et de son caractère. Il n'y a pas d'âge pour changer si on en a envie !

Ainsi, de votre coté, prenez le temps d'observer votre façon de manger : peut-être est-elle le révélateur d'une manière d'être, d'agir plus globale : la vitesse, l'attention portée, la minutie, la quantité excessive, la prudence, ... sont-ils là et ailleurs ? Qu'en pensez-vous ?

 

Visuel ©studio 58 Fotolia.com

 

31/10/2011

Pas simple comme un régime...

La relation à l'alimentation, ce n'est pas simple comme un régime...

Souvent on croit que c'est simple de maigrir. Qu'il suffit de se priver pendant une période limitée d'aliments riches, d'éliminer des catégories d'aliments réputés grossissants, de suivre une liste de menus "light". Certes, cela parait facile. Mais alors comment se fait-il que la plupart des personnes reprennent les kilos perdus, voire plus, et entrent souvent dans un cycle de poids qui fait le yoyo, ce qui sera dommageable physiquement et psychologiquement ?

En fait, plus je reçois des personnes en désamour avec l'alimentation et/ou avec leur corps, plus je vérifie que la relation avec la nourriture est complexe. Car elle est issue de notre culture, d'une éducation alimentaire familiale, de la constitution éventuelle d'un lien affectif avec certains aliments "doudou", de périodes de restriction permanente ou temporaire, de notre style émotionnel, du mode de vie et du temps qu'on consacre au domaine alimentaire.

Par exemple, on s'éloigne de ses sensations de faim et de rassasiement parce qu'on a des règles de repas un peu strictes, qu'on doit à tout prix finir son assiette. On développe une peur de certains aliments qui feraient quasiment grossir rien qu'en les regardant. On développe un lien avec l'alimentation réconfort quand on est stressé(e) ou angoissé(e). On succombe à toutes les tentations festives car on se prive excessivement le reste du temps, ...

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Oui, on peut retrouver le plaisir de manger des pâtisseries sans culpabiliser !

Tout cela détermine notre façon de manger et elle est unique. Alors, si on ne prend pas en compte cette complexité pour entamer une perte de poids, on risque de traiter la question en surface. Et donc que le résultat soit temporaire.

Alors, on peut décider de prendre les choses globalement, notamment en allant voir un praticien du GROS*. Comme c'est compliqué, que souvent différents éléments sont imbriqués, cela peut prendre du temps. Plus de temps qu'un régime. Mais cela n'en vaut-il pas la peine, si on fait vraiment la paix avec les aliments... et avec soi-même ?

*Pour information, les 3 et 4 novembre, ce sont les 9èmes Rencontres du GROS, consacrées au thème des enfants.

21/07/2010

Faisons-nous plaisir au déjeuner (plaisir gourmand du 20 juillet)

J'entends souvent les personnes qui viennent me voir parler de leur déjeuner comme de quelque chose de purement utilitaire : la nécessité de reprendre de l'énergie, une occasion de manger équilibré. Mais souvent, le plaisir est absent de ce repas. Or, il me semble que plus on a de repas sans plaisir gustatif, plus on ira chercher ce plaisir à d'autres occasions, dans du grignotage sucré par exemple. Donc, il est important de réintégrer le plaisir dans le repas et notamment dans le plat principal.

Un des moyens de se faire plaisir, ce peut être notamment de préparer son déjeuner si on en a le temps et si ses conditions de travail le permettent. C'est ce que j'essaie de faire plusieurs fois par semaine (ne nous fixons pas des objectifs trop ambitieux !).

Ce mardi, j'avais préparé une salade typique d'été : melon-pastèque-concombre-feta, avec une touche de persil plat qui apportait un parfum inattendu très plaisant. C'était très frais et coloré, un vrai moment de plaisir !

P1020007.JPG

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

 

14/04/2010

Pauvre pomme !

Fotolia_regime.jpgPauvre pomme ! Comme sa perception a changé ! De symbole de la tentation dans le jardin d'Eden, elle est devenue symbole de la tristesse et de la contrainte des régimes. Je le constate très souvent avec mes patientes ayant suivi de nombreux régimes : l'évocation de la pomme les abat tout à coup car elle ne leur rappelle que privations et restrictions. Elles en ont tellement mangé qu'elles en sont dégoûtées ! C'est pourtant un fruit délicieux aux saveurs multiples (Boskoop, Canada, Granny, Golden, Reinette, Gala,  ...) qu'on peut non seulement manger crue (sentez comme elle croque sous la dent, comme elle est sucrée, acidulée, ...) mais aussi en salade de fruits, en compote, en confit, en tarte, au four, en sucré-salé, ... Alors, réconcilions-nous avec les pommes, ce n'est pas de leur faute si elles sont légères ! Et profitons d'elles pendant que c'est encore la saison, avant qu'elles ne soient éclipsées par les fraises, framboises, pêches, abricots, nectarines, melon, ... !

Si vous faites partie des amoureux des pommes parce que c'est bon et pas parce que c'est régime, vous trouverez plein d'infos sur son histoire, les meilleures variétés par saison, les différents styles de pommes sur www.lapomme.org