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24/01/2012

Les 3 M : Morphologie-Métabolisme-Minceur : pas d'égalité !

Pourquoi tant de femmes se mettent-elles au régime, souvent sans être en surpoids au départ ? Parce qu'elles ne sont pas satisfaites de leur corps au regard de leur idéal, souvent inspiré des modèles qu'on leur montre, de minceur souvent radicale (cf visuel). Ou parce qu'elles insatisfaites d'elles-mêmes, parfois du fait d'une exigence excessive, et elles pensent que s'occuper de ce qu'on voit au dehors est l'essentiel.

Car on a l'impression qu'on peut davantage choisir son poids que sa taille ou la couleur de ses yeux. Erreur !!! Nous ne sommes pas toutes faites pour être de fines lianes comme celles qui peuplent les pages des magazines (et pour qui ce n'est pas en souvent pas si naturel que cela non plus...).

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Un visuel trouvé sur Facebook (merci Jeanice Crea), qui montre que les modèles qui nous influencent ont changé, peut-être pas pour le meilleur... (traduction : "Quand ceci est-il devenu plus '"chaud" que cela ?")

 

Nous avons deux données qui nous sont fixées par la "nature", par notre patrimoine génétique, et qui déterminent notre poids naturel et notre silhouette :

- notre morphologie : notre taille, la forme de notre corps, notre carrure, notre ossature, le fait d'avoir des hanches larges ou d'être filiforme, ...
- notre métabolisme : la façon dont notre corps consomme l'énergie qu'il absorbe en mangeant.

Quand on laisse faire la nature, qu'on mange de tout en fonction de sa faim, on a donc un poids donné, notre poids génétique, et le corps qui va avec. Ce corps-là, comme je le disais plus haut, n'est pas toujours le corps dont on rêve. Notre taille, en général, on finit par l'accepter, on ne songe pas trop à la changer (à part quelques barbares qui étirent les membres !). Mais on est loin de faire de même avec le poids !

Côté poids, on décide souvent de contraindre la nature car on pense qu'on peut le maîtriser. Et en effet, en se restreignant du côté alimentation, en faisant des régimes, on peut changer de silhouette, devenir plus mince. Le hic, c'est qu'on finit tôt ou tard par se lasser de cette restriction et souvent par se lâcher côté alimentation. Ou on se restreint toute sa vie, ou presque, mais on se sent malheureuse et frustrée côté alimentation.

On peut aussi en partie agir sur son métabolisme et sur sa silhouette par le sport. On peut ainsi changer (dans certaines limites) :
- notre morphologie car certains sports permettent de se muscler et de modeler en partie la silhouette, à condition de pratiquer à haute dose ;
- notre métabolisme : en développant sa masse musculaire, on augmente son métabolisme ce qui signifie qu'on dépense plus d'énergie y compris "au repos".

Donc, en faisant beaucoup de sport, on peut modifier sensiblement sa silhouette : avez-vous ainsi observé le changement corporel de Madonna entre ses débuts, par exemple le film "Recherche Susan désespérément" où elle avait quelques rondeurs féminines et le corps sec et musclé de ses derniers shows ? Au prix de combien de milliers d'heures de gym ?! Oui au sport qu'on aime et par plaisir !

Alors, plutôt que de vouloir être toutes pareilles, si on essayait (et pensez-y aussi si vous avez des enfants) de s'ACCEPTER, de manger de tout en fonction de ses besoins (en réapprenant à écouter sa faim), de bouger pour le PLAISIR et d'accepter la DIVERSITE des corps !

11/01/2012

Le GROS traite le régime Dukan d'imposture

Depuis que je gazouille sur twitter, j'ai davantage tendance, car c'est plus immédiat, à relayer des liens sur ce réseau. Mais pas de raison de vous en priver ! Dans le Monde daté du 11 janvier, le GROS (Groupe de Réflexion sur l"Obésité et le Surpoids) publie une tribune intitulée "Le régime Dukan est une imposture" dans laquelle il appelle les médecins à prendre leurs responsabilités. Cela fait suite à une autre initiative saugrenue et particulièrement inappropriée du fameux docteur, il y a quelques mois : écrire à tous les médecins généralistes pour leur suggérer de se former à sa méthode pour la proposer ensuite à leurs patients...

C'est à lire ici :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/10/l-e-regime...

 

A la lecture des commentaires, on se dit que le GROS a encore des efforts à faire en matière de notoriété et que le régime D. n'est pas encore prêt de partir aux oubliettes...

Pour faire connaissance avec le GROS : www.gros.org

09/01/2012

Le régime Dukan et les autres, même combat !

Aujourd'hui, une bonne partie des personnes qui viennent me voir sont des femmes qui m'ont connue par mon site web, ce blog, le bouche à oreille, l'annuaire du GROS, ...

Autant dire qu'elles ont déjà une première idée de mon approche en arrivant et elles ne sont pas à la recherche d'un régime. Car elles sont des expertes es régimes, elles les ont à peu près tous essayés : bien sûr le régime Dukan et toutes sortes d'autres régimes hyper-protéinés, et aussi le régime soupe aux choux, certains coupe-faim, les régimes stricts hypo-caloriques, les réunions à l'américaine, ... Certaines me disent même qu'elles pourraient en faire un livre... Elles ont fait des régimes pendant 10, 15, 20, 30 voire même 50 ans ! Parfois leur premier contact avec un nutritionniste a eu lieu à l'âge de 8-9 ans...

Fotolia_©Prod. Numérik_help.jpg

Et presque toujours, elles disent avec une note de regret dans la voix : "mais, en fait, j'ai revu des photos d'avant, j'étais normale" ou "j'étais juste un peu ronde et cela serait sûrement passé"... Et des années et d'innombrables restrictions après, la grande addition des régimes est à tous les coups positive : elles ont toujours gagné du poids ! Et elles ont beaucoup perdu en sérénité dans le même temps...

Du coup, elles ne sont plus dupes, elles connaissent les méfaits des régimes, pour le corps et pour la tête. Souvent, elles sont obsédées par ce qu'elles doivent manger ou pas. Cela occupe une grande partie de leurs pensées. Elles ont parfois perdu le plaisir de manger, ne savent plus dire ce qu'elles aiment vraiment à force d'avoir choisi en fonction de ce qu'il fallait manger. Ou alors elles ont décidé de tout lâcher pour ne plus y penser. Un peu désabusées pour certaines, elles ont parfois même perdu l'espoir de perdre du poids, elles voudraient juste arrêter d'en prendre... Et retrouver un peu de tranquillité. Cela peut être un long chemin, qui demande de la persévérance.

Je rencontre ces femmes victimes des régimes et de l'obsession de la minceur tous les jours. Tout cela représente beaucoup de souffrance, de mésestime de soi, de perte de confiance, de difficulté à profiter pleinement de la vie, de gâchis*.  C'est pourquoi tout l'espace médiatique donné aux grands faiseurs de régimes me met très en colère et qu'il m'est un peu difficile de sourire vraiment quand il s'agit de prendre cela côté parodie.

Soyons quand même un peu optimistes, j'ai l'impression que le discours du GROS, porté par Gérard Apfeldorfer, Jean-Philippe Zermati et de nombreux autres thérapeutes, gagne du terrain...Tout en sachant bien que la minceur est un gigantesque marché et que cela ne va pas s'arrêter demain : vous avez regardé les magazines féminins récemment ?!

Il y a un très beau témoignage que vous avez peut-être lu sur le blog "Pensées de ronde" : ce n'est pas une de mes patientes, elle a vu Jean-Philippe Zermati, mais je pense que nombre des femmes qui me consultent (et d'autres) peuvent se reconnaitre dans ce parcours...

*c'est pour peut-être éviter à quelques-unes cette spirale des régimes que j'anime de temps en temps des ateliers pour les ados "Ne commençons pas le premier régime"

PS : une célèbre compagnie vient de lancer une vaste campagne "Stop les régimes" : on ne doit pas avoir la même définition du mot...

Image Fotolia.com ©Prod. Numérik

14/12/2011

Où il est question de sensations, émotions et cognitions (congrès du GROS 2010)

Il y a un peu plus d'un an, début novembre 2010, le congrès du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) avait pour thème "Surpoids et obésité : le rôle des sensations, émotions, cognitions" et traitait de différentes approches et expériences de prise en charge des personnes en difficulté avec l'alimentation. J'y étais et l'OCHA m'avait demandé de rédiger un compte-rendu. Il a été mis en ligne récemment et il est intéressant, à le lire, de constater à la fois que :gros,congrès 2010,ocha,obésité,surpoids,régimes,minceur,diététicienne,comportement alimentaire,alimentations particulières

- la problématique des régimes, du surpoids, ... est toujours ô combien d'actualité ;

- en un an, il s'est quand même passé des choses, entre succès et critique du régime D., rapport de l'ANSES sur les dangers des régimes, ...

En écho au titre du Congrès en trois points (les sensations que nous vivons en mangeant, les émotions qui influencent largement notre façon de manger, les cognitions qui occupent beaucoup nos petites têtes), je répondais en introduction par un autre trio : "Singularité, complexité, pluralité". Singularité des personnes en difficulté avec l'alimentation (chaque personne a une histoire et un vécu différents, d'où l'inadéquation d'approches standardisées) ; complexité de la prise en charge car la relation à l'alimentation est déterminée par des facteurs multiples ; pluralité des interventions et des compétences pour accompagner les personnes.

Si vous voulez lire ce compte-rendu, c'est là que ça se passe : "Surpoids et obésité : le rôle des sensations, émotions et cognitions" . J'avais essayé de rendre intelligibles des idées et des interventions parfois complexes, j'espère que c'est à peu près lisible par tous !

Ce serait assez normal que vous ne connaissiez pas l'OCHA, organisme qui intéresse probablement surtout des personnes connectées professionnellement au monde de l'alimentation. Le site publie d'intéressants compte-rendus de colloques, conférences, livres... L'OCHA, c'est "l'Observatoire Cniel des Habitudes Alimentaires". C'est un programme d’études et de publications créé en 1992 au sein du Cniel, le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière.

Pour information d'ailleurs, les 19 et 20 janvier prochains, l'OCHA organise un colloque sur "Les Alimentations particulières". Un intitulé transversal qui permettra d'aborder la façon dont se construisent les choix alimentaires, les régimes spécifiques, les règles qu'on se fixe, les restrictions, les allergies, ... Un programme riche avec des intervenants de divers horizons, qui annonce des échanges passionnants. J'y serai et je vous en raconterai les aspects essentiels.

Visuel © Pétrouche - Fotolia.com

27/11/2011

ELLE veut faire grossir les femmes ?

Qu'est-ce qui est le plus grave : dépenser 2 euros ou des minutes de mon précieux temps ? Toujours est-il que je me suis laissée aller à acheter une nouvelle fois le magazine Elle... Il y avait une bonne raison : un titre a attiré mon attention en couv, "Plus belle avec 3 kilos de plus !". Vous en connaissez beaucoup, vous, des féminins qui incitent à prendre du poids ?!

elle,magazines féminins,minceur,3 kilos en plus,prise de poids,prendre du poids l'hiverImpossible de le feuilleter pour cause de plastique pour nous livrer en plus un catalogue de Noël. Donc achat et passage direct à l'article en question : "Plus ronde, plus belle, dix bonnes raisons de prendre 3 kilos" (ou, sans doute sous-entendu, de ne plus chercher à les perdre). Des raisons plus ou moins sérieuses et argumentées mais qui vont globalement dans une saine direction, le fait de s'accepter et de ne pas chercher à ressembler aux mannequins des magazines (présents toutefois partout ailleurs dans ce mag comme dans les autres). Ce serait bon pour la peau, la santé, le moral, la séduction, le vieillissement... Petit bémol, on a un peu l'impression que c'est un papier de saison pour ne pas déprimer celles qui vont prendre quelques kilos avec la raclette ou les fêtes, et que, dès le printemps, on nous reparlera de les perdre... Mais bon, c'est quand même peut-être une petite pierre dans le vaste jardin de la privation.

Plus globalement, la question n'est pas de prendre ou de perdre 3 kilos. Mais de se sentir bien à son poids d'équilibre, ce poids naturel qu'on peut maintenir sans effort. Si vous luttez indéfiniment pour descendre à un poids inférieur, l'article de Elle vous est destiné. Si vous êtes à votre juste poids, ne touchez à rien ! Si vous avez pris du poids pour telle ou telle raison, il pourra être intéressant d'entreprendre une démarche pour perdre ces kilos quand vous sentirez le moment opportun (surtout pas un régime !).

Un autre article semble d'ailleurs aussi vouloir inciter à s'accepter un peu plus même, notamment quand les années passent : une enquête qui se demande si les femmes liftées paraissent réellement plus jeunes...

Si vous êtes du côté de la gourmandise, le bonus, si vous achetez le magazine, c'est que vous aurez l'article délicieusement sucré de la pétillante Esterelle sur les nouvelles pâtissières en vogue, qui n'ont vraiment pas l'air de compter les calories ! On peut en partie le lire en ligne.

Et pour les Parisiennes, il y a un retour sur les tendances 2011 en matière de restaurants dont certains que j'ai évoqués ici :
- le savoureux Neva Cuisine,
- le délicat Galopin,
- la très chic Compagnie de Bretagne,
d'autres me restent à découvrir...ou pas.

09/11/2011

Connaissez-vous la retox ?

Vous connaissez sûrement la detox. Toutes ces cures, ces régimes, cette purification... dont on nous abreuve régulièrement au printemps, après les fêtes, avant ou pendant les vacances... En oubliant sans doute que notre corps, si on lui donne une alimentation saine et variée, est tout à fait compétent pour se "détoxifier" tout seul. Ainsi, pour ma part, je ne ressens pas le besoin de me lancer dans des cures detox car je fais confiance à mon corps et à ses organes.

Mais la retox ? Eh oui, ce terme commence à apparaître deci delà*, pas encore très souvent. Je l'ai par exemple entendu à la radio il y a quelques semaines. Cela pour qualifier une tendance de ras-le-bol de l'hygiénisme exagéré, de la terreur des diktats alimentaires et santé, qui veut se faire plaisir, redonner une place de choix à la gourmandise.

A priori, je devrais adhérer à cette tendance pro-gourmandise et anti-privation.

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Oui s'il s'agit bien de gourmandise, de manger de tout avec plaisir et même volupté, sans culpabilité, de ne pas se priver, de ne pas s'interdire les frites ou le chocolat, de protester contre la présence envahissante et moralisante de l'alimentation santé.

Mais s'il s'agit de s'empiffrer excessivement, d'enchainer non stop tartiflette et gaufre à la chantilly, fast food et barres chocolatées, de ne se nourrir que de nourriture hyper-riche, industrielle, de "junkfood" sans la savourer, alors, non, je ne suis pas du côté de la retox !!!

Donc à suivre pour voir si le mouvement retox prend son envol et avec quel contenu.

*ce que j'ai glané au fil du web sur le sujet :

Madame Figaro

Elleadore 

Potinsdecuisine

Visuel © viperagp - Fotolia.com

31/10/2011

Pas simple comme un régime...

La relation à l'alimentation, ce n'est pas simple comme un régime...

Souvent on croit que c'est simple de maigrir. Qu'il suffit de se priver pendant une période limitée d'aliments riches, d'éliminer des catégories d'aliments réputés grossissants, de suivre une liste de menus "light". Certes, cela parait facile. Mais alors comment se fait-il que la plupart des personnes reprennent les kilos perdus, voire plus, et entrent souvent dans un cycle de poids qui fait le yoyo, ce qui sera dommageable physiquement et psychologiquement ?

En fait, plus je reçois des personnes en désamour avec l'alimentation et/ou avec leur corps, plus je vérifie que la relation avec la nourriture est complexe. Car elle est issue de notre culture, d'une éducation alimentaire familiale, de la constitution éventuelle d'un lien affectif avec certains aliments "doudou", de périodes de restriction permanente ou temporaire, de notre style émotionnel, du mode de vie et du temps qu'on consacre au domaine alimentaire.

Par exemple, on s'éloigne de ses sensations de faim et de rassasiement parce qu'on a des règles de repas un peu strictes, qu'on doit à tout prix finir son assiette. On développe une peur de certains aliments qui feraient quasiment grossir rien qu'en les regardant. On développe un lien avec l'alimentation réconfort quand on est stressé(e) ou angoissé(e). On succombe à toutes les tentations festives car on se prive excessivement le reste du temps, ...

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Oui, on peut retrouver le plaisir de manger des pâtisseries sans culpabiliser !

Tout cela détermine notre façon de manger et elle est unique. Alors, si on ne prend pas en compte cette complexité pour entamer une perte de poids, on risque de traiter la question en surface. Et donc que le résultat soit temporaire.

Alors, on peut décider de prendre les choses globalement, notamment en allant voir un praticien du GROS*. Comme c'est compliqué, que souvent différents éléments sont imbriqués, cela peut prendre du temps. Plus de temps qu'un régime. Mais cela n'en vaut-il pas la peine, si on fait vraiment la paix avec les aliments... et avec soi-même ?

*Pour information, les 3 et 4 novembre, ce sont les 9èmes Rencontres du GROS, consacrées au thème des enfants.

27/09/2011

Ce n'est pas le restaurant qui fait grossir !

Beaucoup de personnes ont peur de l'influence du restaurant sur leur ligne, elles sont persuadées qu'il va être source de kilos supplémentaires par sa cuisine riche et ses menus à rallonge. Mais non ! On peut très bien aller au restaurant souvent et garder la ligne.

Ce n'est pas le restaurant en lui-même qui fait grossir. C'est plutôt la façon dont on le gère. On peut en effet prendre du poids si :

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- "on se lâche" au restaurant car le reste du temps, on se restreint, on mange des plats sans saveur, on se prive de ses aliments préférés. Et du coup, on va prendre un plat particulièrement riche ou manger un dessert sans faim en se disant qu'il faut profiter de l'occasion à fond, au lieu d'écouter ses vraies envies.

- on mange tout ce qui est servi, même si les portions sont vraiment trop importantes, en allant bien au-delà de sa faim, "parce que cela ne se fait pas de laisser",

- on se jette sur la corbeille de pain et on en mange beaucoup car on a trop faim en arrivant,

- on se laisser emporte par une formule qui parait avantageuse en prix mais qui va faire manger trop,

- on ne régule pas ses repas en attendant que la faim revienne : on mange "normalement" après un repas copieux, alors qu'on n'a pas faim du tout, parce que "c'est l'heure", parce que "c'est mal de sauter un repas", par habitude,  ...

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Alors qu'on peut aller au restaurant en écoutant sa faim et ses envies pour choisir les plats, en s'arrêtant quand on n'a plus faim ou en régulant après coup si on a un peu trop mangé. Du coup, il ne reste que le plaisir et ni culpabilité ni kilos en trop.

Je me suis livrée à une petite expérimentation personnelle pour vous convaincre : pendant cette semaine "Tous au restaurant", j'ai déjeuné à deux bonnes tables, et en plus mangé de la pizza à nouveau délicieuse à la Pizza di Loretta, fait un goûter chez Jean-Paul Hévin dont je vous reparlerais, ... Conclusion : je n'ai pas pris un gramme !

Et vous, avez-vous peur du restaurant ? Ou vous y régalez vous sans arrière-pensée ?

22/09/2011

Stop à la peur des féculents !

Très régulièrement, les femmes qui viennent me consulter, ayant une longue histoire de régimes, me racontent leur journée alimentaire ainsi : elles s'autorisent un peu de pain le matin, une mini-part de riz ou de pâtes le midi (et encore pas toujours) et surtout pas de féculents le soir : "on va les stocker !". Ou si cela arrive, cela crée un terrible sentiment de culpabilité, si elles ont mangé par exemple des pâtes un soir (parce c'était le conjoint qui cuisinait ou qu'il n'y avait vraiment rien d'autre dans les placards).

Cela montre une quasi-phobie des féculents entretenue depuis des années par de très nombreux régimes. On diabolise ces pauvres aliments (comme le gras). Or, notre corps a besoin de l'énergie et des apports nutritifs qu'ils fournissent et il n'y a aucune raison de s'en passer. Ce qui compte pour perdre du poids, c'est de diminuer son apport calorique global, indépendamment du type d'aliments, notamment en revenant à l'écoute de ses sensations. Donc, la question n'est pas de manger les féculents à tel ou tel repas.

Pour ma part, les repas exempts de féculents sont plutôt rares et ceux-ci peuvent même souvent être au centre. C'est arrivé plusieurs fois ces derniers jours et je ne m'en plains pas ! Il y a eu par exemple :

- un original et délicieux risotto aux moules, fenouil et rougets concocté par mon chef privé italo-nippophile,

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- des galettes de pommes de terre. En effet, envie de faire plaisir à mon amateur de patates, je suis tombée sur une recette de galettes moelleuses de pommes de terre dans le livre Nature de Ducasse, souvent source de régals du week end (les recettes sont trop longues en général pour un soir de semaine). Il s'agit d'écraser des pommes de terre cuites comme pour une purée, puis de les mélanger avec farine, oeufs, crème, blancs d'oeufs et de faire ensuite cuire ce mélange sous forme de petites crêpes. Cela donne un plat complet étonnamment délicieux, y compris pour moi qui ne suis pas une grande passionnée de purée, sans doute parce que c'est plus ferme. Les galettes étaient accompagnées d'une salade d'herbes très parfumée comme cela est conseillé, à ma façon : un mesclun avec plein d'herbes que j'avais en stock, pas celles de la recette.

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- une soupe de pâtes udon, avec des algues wakame, un grand classique japonais.

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Et vous avez-vous parfois peur des féculents ?

03/09/2011

Rencontre avec Géraldine, gourmande BCBT

Depuis quelque temps, je donne la parole à des gourmandes BCBT. BCBT ? Un acronyme que j'ai inventé pour désigner des gourmandes Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête car les deux vont souvent ensemble. Pour montrer qu'on peut être bien dans son corps avec diverses silhouettes, qu'on peut être gourmande sans basculer vers la taille XXL, qu'on peut vivre à l'écart des régimes, ....

Après Eva et Sophie "Gourmetise", je vous présente Géraldine. Géraldine est une authentique gourmande, amoureuse des bons produits, au point d'abandonner la vie en entreprise pour se lancer dans l'aventure de la création d'une épicerie. C'est la jolie Epicerie du 4, dans le 19eme arrondissement à Paris.

Je l'ai interviewée et je n'ai pas pu m'empêcher d'ajouter mon grain de sel...

GBeaulande_aout2011.jpgTa définition de la gourmandise
Un plaisir gustatif, olfactif et visuel

Ta gourmandise favorite
Le fromage

Ta dernière découverte gourmande ?
La crème de citron au gingembre (miam, je goûterai bien !)

Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer
Les tripes

Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument
un paquet de spaghetti (tu n'es pas italienne pourtant ?!)

Que consommes-tu sans modération ? 
Le thé

D’où vient ton tempérament gourmand ?
De mes parents, et d’avoir aimé cuisiner petite fille, avec ma mère et ma grand-mère

Ta gourmandise inavouable ?
Le boudin noir

La cuisine, c’est quoi pour toi ?
Un réconfort, une détente et un grand plaisir

Dans tes placards, il y a toujours… ?
Des pâtes, du riz, du pilpil, des conserves de poisson, du chocolat, de l’huile d’olive, de la sauce soja, du poivre, du sel et moult épices

Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver ?
Le gâteau de Savoie de ma grand-mère (ah, les grand-mères ...)

Ta recette super-express et super-bonne ?
Des pâtes aux câpres à la sauge et au citron (tiens, cela me donne des idées...)

L’effort que tu fais pour ta ligne ?
J’essaie de toujours rester un peu sur ma faim (rester sur sa faim ou manger à sa faim ?)

C’est quoi les régimes pour toi ?
Réviser son comportement par rapport aux notions de nourriture et cuisine : ne pas se remplir l’estomac pour se remplir la tête, et préparer les repas en évitant au maximum des plats cuisinés industriels et bourrés de mauvais ingrédients (c'est pas un régime ça, c'est juste bien manger, non ?)

Ta meilleure façon de bouger ?
La marche quotidienne, à compléter par une activité plus physique (l'important c'est que cela reste un plaisir)

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?
Varier les aliments et les couleurs dans les plats

Merci à Géraldine et si vous voulez faire plus amplement connaissance avec elle, vous pouvez lui rendre visite à l'Epicerie du 4, 4 rue de la Villette, Paris 19ème.