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29/11/2012

Chouette, c'est la saison de la clémentine... de Corse si possible

clémentine de corse,fruits,agrumes,fruits d'automne,igp,semaine de la clémentine de corse,popelini,u spuntinu,gontran cherrier,chambre aux confituresJe reçois en permanence des tas de communiqués, dossiers de presse, invitations dans le domaine gastronomico-alimentaire. Je les laisse la plupart du temps de côté par manque de temps, d'intérêt, ... Mais il y a récemment un dossier de presse qui a retenu mon attention : il traitait de la clémentine de Corse. Non seulement car, comme nombre de mes patientes qui m'en parlent comme une de leurs collations favorites, j'adore ce petit fruit automnal acidulé. Mais surtout car on présentait toutes sortes de déclinaisons gourmandes autour de la clémentine de Corse dans des boutiques et restaurants. En effet, du vendredi 23 novembre (jour de la St Clément) au vendredi 30, l’APRODEC (Association pour la Promotion et la Défense de la Clémentine de Corse) a fait appel à des chefs, des artisans, des épiceries, pas forcément corses, pour mettre en valeur ce fruit du moment.

Ces déclinaisons étaient tellement tentantes que j'aurais presque eu envie de faire le parcours parisien entier ! Par manque de temps, je suis restée dans mon quartier où il y avait déjà pas mal à goûter. Recap de mon parcours gourmand :

1ere étape : des clémentines confites chez le traiteur corse U Spuntinu, rue des Mathurins, près des grands magasins. J'ai goûté un petit morceau avec plaisir mais j'ai surtout laissé cette petite chose archi-sucrée à un plus grand amateur de fruits confits... Au même endroit, j'ai acheté des canistrelli, petits biscuits aux amandes (3,50 euros le sachet de 3).

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2ème étape : Popelini, rue des Martyrs : je n'avais pas encore mis les pieds dans cette petite boutique mono-produit spécialisée dans les choux à la crème qui avait fait le buzz chez les foodistas mais l'idée d'un chou à la clémentine m'a fait envie et j'ai sauté le pas. J'en ai du coup profité pour qu'on goûte d'autres parfums présents en permanence : praliné, chocolat noir, vanille. Verdict côté goût : tous les choux sont délicieux, le praliné est très réussi mais tous ont une saveur un peu trop sucrée pour moi (et ce n'est pas donné : 1,80 euro pièce)

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3ème étape : Terra Corsa rue des Martyrs : j'ai raté la distribution gratuite de clémentines du week-end mais j'en ai acheté un autre jour, ainsi presque directement "à la source", un peu moins chères que chez mon primeur, mais cela reste un fruit pas tout à fait abordable : 3,90 euros le kilo.

4ème étape : Gontran Cherrier, le boulanger de ces dames, qui propose un miel de clémentinier et un feuilleté sarrasin-praliné-clémentine : vu mon goût pour tous ces ingrédients, je me devais de goûter ! C'est plutôt une viennoiserie, donc elle a été dégustée lors d'un petit déjeuner tardif. Cela rappelle un peu le "cinammon roll" dans sa texture, c'est généreusement pourvu en zestes de clémentine et le mélange avec le praliné est délicieux. Le miel vient d'un petit producteur corse, je ne l'ai pas encore goûté, j'imagine que cela ressemble un peu à un miel d'oranger (2,90 euros le clémentinier, 8 euros le pot de miel).

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5ème étape : de mon fait, hors "parcours ": une délicieuse confiture clémentine-orange-cannelle dégôtée par hasard à la Chambre aux Confitures et nouveauté de la série des confitures de Noël. Miam !

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6ème étape (répétée) : finalement, tout cela était bien agréable mais c'est quand même nature que je les préfère ! J'ai aussi évidemment acheté des clémentines de Corse chez mon marchand de légumes : , elles sont petites, très juteuses et sans pépins. Je vous disais que beaucoup en raffolent : c'est facile à manger, pratique, pas trop fragile à transporter, c'est souvent jugé plus rigolo qu'une pomme (la pauvre !), ça sent bon quand on l'épluche et ça se mange tranquillement quartier par quartier. Mais cette petite clémentine de Corse, qui dispose d'un label IGP (Indication Géographique Protégée), n'est pas si facile à trouver à Paris : dans les rues que j'ai parcourues, beaucoup ne proposent que des clémentines d'Espagne (de qualité inégale selon les cas).

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Dépêchez-vous si vous voulez m'imiter, c'est seulement jusqu'au vendredi 30, mais les clémentines elles-mêmes, c'est encore pour un moment !

Il y avait aussi des étapes dans plusieurs villes de province. Pour tout savoir sur la clémentine de Corse : http://www.clementinedecorse.fr/

D'autres infos sur la clémentine de Corse ici : http://alimentation.gouv.fr/clementine-de-corse-igp

Et vous, vous les aimez les clémentines ? Et êtes-vous attentifs à leur provenance ?

16/11/2012

Un week-end automnal fortement nippon

Samedi après-midi, j'ai assisté à une conférence-démonstration culinaire autour des bentos d'automne à la Maison de la Culture du Japon à Paris.

Je connais déjà bien le bento, ses principes, mais j'avais envie d'en apprendre un peu plus, peut-être de glâner des idées de saison. Et ayant déjà participé plusieurs fois à ce type de manifestations dans ce lieu, j'en avais plutôt un bon souvenir.

La feuille qu'on nous a donnée à l'entrée était longue et appétissante, pas moins de six recettes prévues. Le chef qui les a réalisées devant nous est issu d'un grand restaurant japonais de cuisine kaiseki et est actuellement le chef personnel de l'ambassadeur du Japon auprès de l'Unesco. Il était accompagné d'une sympathique japonaise, journaliste gastronomique, Yumiko Aihara, parlant parfaitement francais et très généreuse en explications précises sur les préparations et les aliments.

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Les saisons sont très importantes pour les Japonais, notamment dans leur cuisine et singulièrement, nous a-t-on expliqué, l'automne : c'est la saison des récoltes et la période où les dieux de la nature sont particulièrement généreux en produits de choix. Le chef a donc cuisiné six plats de saison :
- un riz aux champignons,
- une soupe aux légumes et lard émincés,
- du porc au shyo-koji (un condiment quasi magique pour donner du goût semble-t-il, à base de champignons et riz fermenté),
- des feuilles de chrysanthème comestible à la sauce aux noix,
- des tempura amusantes à base de "paille" de pomme de terre ou de petits morceaux de soba,
- des gâteaux à la châtaigne et pâte de haricot blanc.

Car c'est la saison des châtaignes, des feuilles de chrysanthème, des champignons variés, du yuzu, des noix, et aussi du kaki, du nashi, ...

Ce furent deux heures plaisantes et instructives car chaque plat était l'occasion d'explications sur les ingrédients, les modes de préparation, les coutumes, ...
Puis on a dégusté un mini-bento avec un petit échantillon de chacun des plats, tous savoureux (il y avait aussi la soupe et le gâteau, absents de la photo).

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Cela donne bien envie de les refaire, mais peut-être pas tous d'un coup ! Et pas grand chose à voir avec le bento, ce sont des recettes qu'on peut pratiquer aussi chez soi certainement (notamment la soupe !).

Le week-end fut par ailleurs largement japonais car le dimanche, grâce à Monsieur en cuisine, nous nous sommes régalés :
- d'un "teppanyaki" de coquilles St Jacques, gambas et bar absolument délicieux, accompagnés de haricots mungo (qu'on appelle soluvent improprement pousses de soja),
- de riz aux champignons (on ne s'en lasse pas !),
- d'épinards,
- et en dessert d'un kaki parfaitement sucré et fondant.

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Et le samedi midi, nous étions allés déjeuner au Gyoza Bar, ce lieu plutôt branché où l'on mange exclusivement ces raviolis japonais grillés avec une sauce épicée. C'était la deuxième fois que j'y allais, c'est certes très bon mais cela ne satisfait pas complètement mon goût de la variété !

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14/11/2012

Des pâtes à la carbonara, oui mais des vraies !

Il y a quelques jours, nous avons savouré de délicieuses pâtes à la carbonara. Ces pâtes, on en mange de temps en temps, mais pas très souvent car il y a tant de façons de manger les pâtes... Et ce sont bien sûr toujours des pâtes à la carbonara authentiques étant donné les origines de celui qui les cuisine...

C'est-à-dire sans crème !!!! Mais des pâtes auxquelles on ajoute en fin de cuisson une sauce à base de jaune d'oeuf battu avec du parmesan et de la pancetta qu'on fait dorer (quelques-unes parlent de lui préférer du guanciale mais Monsieur réfute ce qu'il juge être un snobisme de foodista... oh, j'irais bien un jour en acheter pour lui faire goûter incognito !). Parfois, il met du pecorino au lieu du parmesan, cela, c'est autorisé ! Je crois que je les ai toujours mangées ainsi et je n'envisage pas les pâtes à la carbonara autrement. Cette recette est d'ailleurs tout à fait digeste (si on mange à sa faim bien sûr).

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Or, je suis très souvent frappée par l'ignorance qu'ont beaucoup de Français de cette recette (y compris dans de nombreux restaurants dits italiens). Pour nombre d'entre eux, il s'agit d'ajouter une sauce à base de crème et le plus souvent de lardons. Rien à voir ! Réhabilitons et faisons découvrir les véritables pâtes carbonara et faisons la chasse aux imposteurs ! Pourquoi cette rigueur ? Parce que la cuisine, c'est de la transmission, des traditions, une histoire, de la culture et qu'on ne peut pas tout à fait dire et faire n'importe quoi. Libre à chacun(e) de manger des pâtes à la crème et aux lardons mais qu'il/elle les appelle pâtes à la crème et aux lardons et qu'il/elle ne prétende pas que ce sont des pâtes à la carbonara qui n'ont rien à voir avec ça !

Pour avoir un mode d'emploi détaillé et fort incitatif, je vous conseille vivement de vous référer à la recette décrite étape par étape par Floriana qui s'est donnée pour mission de valoriser avec passion la belle et. authentique cuisine italienne. Et si vous aimez la cuisine italienne, je vous recommande de dévorer son blog sans modération (pour une fois !).

Alors, les véritables pâtes à la carbonara, cela vous dit ?

09/11/2012

Du poisson et ... du poisson !

Souvent, on me dit que le poisson, c'est compliqué, que ça sent pas bon, qu'on ne sait pas l'acheter ou le cuisiner, ... Deux exemples récents qui vont à l'encontre de ces idées reçues (je précise que nous vivons en tout petit appartement et je n'y ai jamais ressenti de problème d'odeurs).

- d'abord un délicieux saumon (acheté frais, pré-emballé, Label Rouge chez Monoprix), cuisiné de façon japonisante, c'est-à-dire mariné 1/2h dans une sauce soja-huile de sésame-citron-gingembre puis cuit tout doucement dans cette sauce qui caramélise peu à peu. Pour un résultat hyper-moelleux et goûteux qui satisferait je crois la personne la plus lassée du saumon.

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- ensuite du maquereau. Suite à la récente maquereau fiesta, j'avais congelé deux maquereaux en trop. Je les ai décongelés et me demandant comment les préparer simplement*, je suis allée faire un tour sur le blog de Pascale Weeks. Bingo ! J'y ai trouvé une recette toute simple de maquereau à la moutarde et au cumin, avec en prime le lien vers la bonne façon de lever les filets. J'avais tous les ingrédients, aussitôt dit, aussitôt fait, cette recette est d'une simplicité totale : on fait une sauce à base de moutarde, huile d'olive, épices, zeste de citron, on "tartine" les filets et on fait cuire rapidement au four. Dans le même temps, curieuse de goûter un échantillon surprise du colis Supersec, j'ai préparé une purée aux orties. Résultat excellent en totalité (bon, il y a une photo un peu plus réussie que l'autre, non ?!).

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Et le poisson, on peut aussi le préparer à la vapeur, en papillote, en court-bouillon, à la poêle, ... avec toutes sortes de sauces, d'accompagnements, de marinades, ...

Et vous, vous avez des recettes simples avec vos poissons favoris ?

*pour la prochaine fois, je penserai à m'inspirer d'un sympathique petit livre offert par Rose : "50 recettes pour le maquereau"

08/11/2012

La congélation maison, ça a du bon !

congélateur, surgelés, congélation maison, plats mijotés, daube, polenta, photographie culinaireDe temps en temps, j'ai des patientes qui aiment cuisiner, qui ont plaisir à préparer et à se régaler en famille de "bons petits plats". Mais qui ne les préparent que pour un repas unique, en général le week-end. Pour ensuite se contenter de basiques dans la semaine. Beaucoup d'entre elles ont un congélateur. Mais souvent, elles l'associent davantage à Mr P. qu'à de la congélation. Par manque d'habitude, de repères familiaux, par méconnaissance, par crainte de risques bactériologiques, .... Alors qu'on peut sans risque préparer un plat, en mettre des portions en barquettes, les laisser refroidir, bien fermer les contenants et les mettre dans le compartiment congélation. Puis les utiliser dans les quelques semaines qui suivent, en les décongelant au frigo. Quel plaisir alors de savourer un bon plat réconfortant après une longue journée de travail.

Ainsi, une barquette de daube maison rapportée de la belle-famille nîmoise (merci !) avait cheminé vers le congélateur. Peu de temps après, elle s'est rappelée à notre souvenir et a constitué un plat tout à fait approprié pour un soir d'automne. Elle fut accompagnée de polenta. J'illustre ce billet d'une photo mais elle est loin de rendre hommage à ce plat délicieux. Comme le racontait il y a peu Laurent, pourtant vrai photographe, un plat de viande n'est pas aisé à photographier. Et là, le plaisir du nez et des papilles fut bien supérieur à ce que la photo vous laisse imaginer...

De la même façon, toutes sortes de plats mijotés se prêtent parfaitement à la congélation pour s'en régaler par épisodes

Et vous, vous pensez à congeler votre production maison ?

25/10/2012

La cuisine, ce ne sont pas que des aliments...

Le week-end dernier, on a savouré une embeurrée de chou vert aux lardons et noisettes concassées (avec des pommes de terre). La conjonction d'une recette repérée dans le magazine Saveurs et de beaux choux pommés sur l'étal du marchand de légumes.

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Un plat que j'avais rarement mangé, quasi-une nouveauté pour moi, qui connait mieux le chou de la choucroute par exemple... C'est donc essentiellement un plaisir gustatif. Alors que pour Monsieur en cuisine, lire cette recette a réveillé des souvenirs lointains de ce plat cuisiné par sa mère. Du coup, le plaisir allait pour lui bien au-delà du goût. C'était aussi se remémorer ces tablées familiales, se féliciter de pouvoir reproduire une recette appréciée alors, se réjouir d'y apporter une note nouvelle avec les noisettes. Transmission et actualisation... Et on a aussi constaté avec amusement qu'on peut tout à fait se régaler aujourd'hui d'un plat quasi légumier (hormis les lardons) alors que c'était à l'époque un accompagnement pour des côtes de porc. Notre côté flexitarien !

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Un certain écart de couleur avec le magazine n'est-ce pas, la photo avait-elle été retravaillée pour préserver le vert ?  

Et vous, vous retrouvez parfois, par hasard ou non, de vieilles recettes familiales ?

24/10/2012

Un matin, un lapin...

Un matin, un lapin... a frappé à ma porte.. C'était un lapin qui, c'était un lapin qui... communiquait*. Eh oui, sans doute un peu jaloux du poulet qui a de plus en plus la cote, du boeuf toujours bien implanté dans les assiettes, de la dinde peu coûteuse..., le lapin sent qu'il pourrait être mieux connu et apprécié. Alors il communique... Et il n'a sans doute pas tort car j'avoue moi-même que je ne pense pas très souvent à lui tout en l'aimant assez quand j'ai l'occasion d'en manger.

Je n'en ai jamais mangé enfant, non par dégoût mais par absence de la table familiale. Je crois que la première fois que j'ai cuisiné du lapin, c'était en liaison avec mes études de diététique. Ensuite, j'ai
fait notamment une tentative ratée de lapin à la moutarde, un sauté de lapin aux pommes, un très bon lapin basquaise, ...

Donc, ce lapin communiquant, il a un site internet au nom simple, lapin.fr (avec des recettes avec choix multi-critères, des infos sur les morceaux, la filière, ...). Mais il fait davantage, il veut convaincre qu'il est adapté à toutes les situations et recettes, substituable avec d'autres viandes. Et moderne. Ainsi, il a demandé à la très tendance chef du "Camion qui fume" (hamburger nomade parisien) de lui concocter quelques recettes originales pour le mettre en valeur.

Ayant ainsi pris conscience que moi aussi je pourrai y penser plus souvent, j'ai accepté la proposition qu'on me fit de découvrir le lapin format branché. C'est ainsi que j'ai pris livraison d'ingrédients destinés à la réalisation d'hamburgers de lapin aux oignons caramélisés (pas vraiment ce qu'il y a habituellement dans mon panier de courses...).

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Bonne nouvelle, il s'agit de filets de lapin : rien à désosser ! Et c'est plutôt sympa d'essayer quelque chose d'atypique. Sauf que voyant le nom, je pense naïvement qu'il s'agit simplement de hacher du lapin et de le mettre dans un bun avec quelques accompagnements. Oh non, c'est bien plus sophistiqué : du lapin haché au couteau, de la mie de pain, de l'oeuf, des herbes, des pignons grillés, du parmesan : on mélange tout cela et on façonne des steaks. Plus émincer et caraméliser doucement les oignons, chauffer les buns, les tartiner de mayonnaise, préparer quelques feuilles de salade (à défaut des épinards suggérés), cuire les steaks, assembler. Euh, cela a pris pas mal de temps, pas vraiment adapté à un dîner vite prêt !

Mais alors le résultat ? délicieux, goûteux, original, nourrissant, avec une saveur bien différente d'un hamburger classique.

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Le lendemain, Monsieur s'est emparé des filets de lapin restants et on est parti sur un plat plus classique, très bon aussi, du lapin au romarin et chorizo avec des pommes de terre, librement inspiré d'une recette du dernier numéro de Saveurs, où le lapin est aussi présent.

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Bref, un lapin tout-terrain qui peut participer à mon grand leitmotiv : avoir l'alimentation la plus variée possible : cette variété, elle est aussi valable pour les viandes. Et cela évite d'être obsédé par telle viande maigre ou grasse ou riche en tel ou tel nutriment : varions les plaisirs, c'est tout !

Et vous, vous cuisinez le lapin ? Vous l'aimez comment ?

*Non, non, je vous jure, je n'ai jamais été fan de Chantal Goya mais je n'ai pas pu résister !

Merci Mathilde de Vianova pour cette offre de dégustation !

17/10/2012

Champignons 3e et 4e épisodes : du sec ou du frais ?!

Je me souviens, il y a pas mal d'années, l'été, certains dans la belle famille allaient cueillir des cèpes aux confins des Cévennes, les faisaient sécher et on s'en régalait, la saison passée, dans des pâtes ou un risotto. C'est ainsi que j'avais découvert les champignons séchés. Puis j'en ai revu au Japon, en Italie... Avec parfois de cruelles déceptions quant au faible parfum pas du tout proportionnel au prix demandé pour ces trésors de la terre.

Puis, l'année dernière, ayant découvert Philippe Emanuelli (initiateur du Café des Spores à Bruxelles), sa passion des champignons et son projet Supersec, je me suis dit que ce serait peut-être différent (cf le slogan "Tout le produit frais moins l'eau"). N'ayant pas de projet de voyage à Bruxelles, sa terre quand il n'est pas parti à la chasse aux champignons, j'ai attendu que le site Supersec mette en place une vente en ligne. J'ai ainsi passé commande de champignons et d'algues séchées (que je connais plutôt par le Japon pour l'instant). Quel plaisir quand le colis est arrivé, d'autant que le sieur Emanuelli y a glissé quelques raretés supplémentaires à découvrir en avant-première, de la purée aux orties par exemple...

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D'abord, le plaisir du packaging sobre, pratique et riche d'informations sur le champignon, son histoire et comment l'accomoder. Ensuite, l'ouverture des cartons et la beauté de la forme de certains champignons séchés. Et à chaque fois une petite fiche recette.

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Enfin, évidemment, l'envie de se mettre vite en cuisine. Pour un premier essai, j'ai choisi deux recettes proposées. Outre les champignons, j'avais acheté de la purée aux cèpes. J'étais un peu méfiante car il s'agit d'une purée faite de flocons de pommes de terre et de poudre de cèpes séchés et je n'avais, je crois, jamais mangé de purée en flocons ! Mais je l'ai prise sur le conseil du Monsieur si passionné et connaisseur qu'on ne peut que lui faire confiance. J'ai fait une "purée aux trois cèpes" en suivant scrupuleusement la recette : pourquoi trois ? On infuse un peu de cèpes secs dans le lait la veille, on a les cèpes en poudre dans les flocons et on fait revenir et caraméliser quelques autres cèpes secs pour accompagner la purée (celle-ci étant, outre le lait, enrichie de beurre -dans des proportions plus raisonnables que pour une purée "robuchonnienne"- et de Comté râpé. Résultat : un régal, complètement bluffant, avec un puissant parfum de cèpes. A refaire d'urgence ! Pour prolonger la gourmandise, j'avais songé accompagner cela de bon jambon mais le hasard d'une formation m'ayant laissée dans le 6eme, j'ai songé au pâté en croûte de Gilles Vérot et on ne l'a pas regretté !

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J'ai essayé une autre recette, un Banon (fromage de chèvre entouré de feuilles de châtiagnier) aux mousserons et noix et ce fut à nouveau une réussite fort goûteuse, un parfait plat automnal. Et j'ai hâte de continuer !

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Mais, bon, comme c'est quand même la saison des champignons, ce week-end on a aussi mangé des pâtes aux cèpes (frais), c'était délicieux mais ce sera plus éphémère... et, j'ose l'avouer, peut-être ces cèpes n'étaent pas les meilleurs du monde, mais j'ai trouvé qu'ils avaient moins de parfum que les secs...

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13/10/2012

Cinq ans déjà !

Il y a cinq ans, début octobre 2007, j'obtenais avec une joie immense et une vraie suprise mon diplôme de diététicienne à ma première tentative. Cela marquait le début d'un changement complet de vie professionnelle (ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire mon parcours ne savent peut-être pas que j'ai eu vingt ans de vie en entreprise avant de choisir ce métier). Pendant ces cinq ans, je me suis lancée avec passion dans ce nouveau métier, j'ai développé mon activité progressivement et j'ai enrichi peu à peu mes compétences (je continue !). J'ai aussi fait de fabuleuses rencontres autour de l'alimentation ou de l'accompagnement humain. Bref, je suis totalement heureuse dans ce nouveau rôle et d'ailleurs, vous êtes nombreux(ses) à m'avoir dit que cette passion transparaissait souvent sur ce blog.

Alors, ces cinq années ont été vraiment essentielles pour moi et du coup, j'ai eu envie de fêter cet anniversaire dignement. Evidemment, autour de mets choisis, comment pourrait-il en être autrement ?! Cela s'est fait en deux temps :

- d'abord un repas à deux dans ce qui est peut-être notre restaurant préféré à Paris, Ze Kitchen Galerie. Pour l'occasion, exceptionnelle, on a choisi le menu dégustation en sept plats. Ce fut un régal de cette cuisine riche en parfums exotiques dans laquelle William Ledeuil excelle, sans une seule fausse note. Voici un aperçu des plats (sans mention détaillée de toute la richesse aromatique des condiments, une spécialité du chef).

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Crevettes, moules et bulots marinés ; Ravioli de boeuf en bouillon ; Tagliatelle à la poutargue, au poulpe et au pistou thaï

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Chipirons grillés et tempura de crabe mou condiment tomate ; Boeuf wagyu grillé et confit

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Glace chocolat blanc wasabi ; Soupe de maïs à la confiture de miso

- Ensuite, un buffet pour fêter ce moment avec certaines des personnes croisées avec bonheur au fil de ces cinq ans. Des huitres (un plat "clivant" : on adore ou on déteste !), un cake au saumon fumé et citron confit que j'avais déjà fait, une délicieuse recette de Pascale Weeks. Côté sucré, j'ai préparé des mini-muffins de saison à la figue et un gâteau au chocolat. Et champagne !

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Ce blog, j'en fêterai les 5 ans dans quelques mois mais d'ores et déjà je vous remercie de votre fidélité et d'être de plus en plus nombreu(ses)x à me lire. Vive la sereine gourmandise !

12/10/2012

Le restaurant au juste prix, j'apprécie

Du 17 au 23 septembre, c'était la semaine de l'opération Tous au Restaurant (une personne payante, une personne invitée). Alors que l'année dernière, j'en avais profité pour goûter deux restaurants avec des réussites diverses, cette année, j'ai, si l'on peut dire, boycotté l'opération. Ce n'était pas ma première intention. En effet, toujours curieuse de découvrir de nouvelles tables, pourquoi ne pas en profiter à moitié prix ? Mais en consultant le site, je me suis rendue compte que la plupart proposaient un menu spécifique pour cet événement (au rabais ? Je ne saurais dire) et non leur repas habituel. Aucun ne me tentait vraiment, j'ai donc renoncé. Alors que cette opération est une opportunité pour les restaurants de se faire connaître d'une nouvelle cleintèle, je n'ai pas le sentiment qu'ils mettent toujours toutes les chances de leur côté de laisser une belle impression.

En revanche, les hasards de célébrations diverses m'ont néanmoins amenée plusieurs fois à de bonnes tables. Et je me rends compte que, tout en étant ravie de découvrir de nouveaux lieux, je suis de plus en plus réfractaire au buzz exagéré, virevoltant sur internet d'un "must" absolu à un autre de semaine en semaine.

Du coup, on a nos quelques classiques mêlés de nouveautés ou de retour à d'anciennes connaissances.

Ze Kitchen Galerie, jamais décevant, toujours réjouissant

Cela fait de nombreuses années que nous adorons la cuisine de William Ledeuil. Avouons que nous délaissons parfois la maison principale pour son "annexe" KGB. Le plaisir est d'autant plus grand d'y revenir, j'y reviendrai plus en détail tellement c'est un régal.

Neva Cuisine, on devient des habitués

Ce restaurant dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, où Monsieur est très friand de ris-de-veau, et moi de variété, présente, outre sa bonne cuisine, l'avantage d'être à 5 mn de mon cabinet. Je n'en ai pas pour autant fait ma cantine, d'autant que j'ai rarement l'occasion de déjeuner à une heure normale ! Il y a un menu-carte avec des propositions entrée-plat ou plat-dessert mais mes envies m'ont orientée ce jour-mà vers deux entrées-un dessert et cela m'a grandement satisfaite en plaisir et en quantité. L'ensemble était joliment adapté à un début d'automne :

- de merveilleuses langoustines "juste snackés" c'est-à-dire à peine cuites avec un jus de roquette ; des petites girolles avec un "jaune d'oeuf confit"
- un biscuit moelleux à la pistache avec framboises et figues et un sorbet au fromage blanc.

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Un retour plutôt réussi au Clos des Gourmets

Avec certaines personnes, on sait qu'il n'est pas question d'être aventurier. Cette table que je n'avais pas fréquentée depuis deux ans présente l'avantage (sans en abuser) d'une tonalité bourgeoise dans le cadre, les plats, la clientèle. Là aussi, j'ai pris deux entrées et un dessert et c'était bon, plaisant, sans être enthousiasmant : des sardines marinées, une entrée à base de calamars en gelée, une compotée de mirabelles.

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Une curiosité, découverte longtemps reportée : Le 28 de l'école Grégoire Ferrandi

Il s'agit d'un des deux restaurants d'application des élèves de l'école Grégoire Ferrandi, réputée pour sa formation de cuisiniers. Cela faisait longtemps que je voulais y aller mais les horaires limités et la difficulté de réserver par téléphone m'avait découragée jusqu'à ce que je découvre qu'on peut maintenant réserver par mail. Les tables d'écoles de cuisine sont souvent réputées pour leur grande qualité à prix raisonnable. Ici, le soir, le menu du 28 est quand même à 40 euros, on s'attend donc à festoyer. Il y a un service très présent, assez cérémonieux, auquel on n'est plus habitué. Par ailleurs, il vaut mieux être disposé à prendre son temps car outre le fait qu'il y a six plats, les préparations en cuisine peuvent parfois avoir quelques longueurs inexpliquées. L'ensemble fut agréable, tous les plats étaient bons, j'ai notamment beaucoup aimé une lotte parfaitement cuite à la vapeur, accompagnée de choux et d'une écume à la rose (eh oui, cette cuisine plutôt classique se met aux espuma !).

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Le fromage (du cantal) fut servi avec de la mâche et des tomates séchées savoureuses (élégant service sur chariot !). Sinon il y eut un carpaccio de daurade, une selle d'agneau en croûte d'herbes, une tarte aux poires façon tatin, des mignardies : tout était bon mais manquait quand même un peu de relief : assez logique, cela reste une école. Le maître d'hôtel, déjà un peu exéprimenté et en fin d'études, fut efficace et sympathique.

Une table select (invitation familiale !) : les Tablettes de Jean-Louis Nomicos

Je n'étais pas décisionnaire ici. Pour rester dans un prix "raisonnable", on a pris le menu du déjeuner. Je trouve souvent cela un peu frustrant car cela donne l'impression de ne pas vraiment découvrir la carte (qui est inabordable de toute façon ici, sans doute du fait du CV haut de gamme du chef !). Le service est stylé et plaisant, il y a notamment un sommelier qui parle avec un bel enthousiasme des vins atypiques qu'il choisit. Ce menu est proposé (week-end compris) à 58 euros avec fromage, vin, café et on peut aussi en profiter à 42 euros (entrée-plat-dessert), ce qui vu le cadre, le service, les à-côtés, ...  est  vraiment correct. J'ai mangé des "cèpes en fine pâte/jus de veau/pousses d’épinards/huile de noix" agréables, une délicieuse "Pluma de porc Ibérique farcie/piquillos/purée de châtaignes/poires/cèpes crus" (je goûtais cela pour la première fois, c'est une partie moelleuse et rare des célèbres porcs pata-negra), un Paris-Brest (avec glace vanille de Tahiti) pas assez fort en praliné à mon goût et décevant quand on connait l'inégalable de Philippe Conticini (je prenais un risque !) mais qui recelait des noisettes entières caramélisées qui apportaient une touche croquante réjouissante. Ce n'est pas vraiment la cuisine de mes rêves mais c'était un repas agréable.

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Aucun de ces restaurants n'est très bon marché (pas moins de 30 euros). Car il faut payer les bons produits, un chef compétent, un personnel de qualité, le cadre, le lieu, la présentation, l'entretien, ....  Mais à chaque fois, j'ai trouvé qu'on en avait plutôt pour notre argent, je n'ai pas été choquée par les prix et donc je préfère cela à un restaurant en promotion où je n'aurais pas forcément 100% de l'expérience promise ou à un restaurant médiocre qui sera bien en-dessous de ce qu'on mange chez nous.

Tout cela vous parait peut-être beaucoup, je vous rassure, je ne suis pas critique gastronomique, c'était étalé sur plusieurs semaines ! Et je précise que je n'ai pas pris un gramme, toujours pour vous convaincre que ce n'est pas le restaurant qui fait grossir mais la façon dont on y mange ou le fait qu'on ne régule pas son appétit (n'est-ce pas Viny ?!).

 

Ze Kitchen Galerie, 4 rue des Grands-Augustins, Paris 6ème, 01 44 32 00 32.

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91.

Le Clos des Gourmets, 16 avenue Rapp, Paris 7ème, 01 45 51 75 61.

Les Tablettes Nomicos, 16 avenue Bugeaud, Paris 16ème, 01 56 28 16 16. 

Restaurants de l'Ecole Ferrandi, 28 rue de l'Abbé Grégoire, Paris 6ème, 01 49 54 17 31.