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28/02/2014

Et si on mangeait des fruits rôtis...

Souvent, quand mes patient(e) parlent de leur difficulté ou de leur lassitude à manger des fruits, notamment en hiver, je leur rappelle qu'il y a différentes façons de les manger pour varier les plaisirs et ne pas se contenter du fruit brut. Ce peut être en compote, en salade, en tarte, en crumble, poêlés et pourquoi pas rôtis. Pour ma part, j'adore les fruits cuits et j'ai plutôt tendance à les cuire dans une poêle mais dans un de mes récents achats très bobo-style, le livre des Bento de Nanashi, j'ai trouvé une recette de fruits rôtis à décliner par saison.

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J'ai eu envie de m'y mettre tout de suite (pour les bento, je crois qu'il faut que je trouve un peu plus de temps, pas vraiment des bento à improviser le matin...). Je n'ai pas suivi à la lettre la recette, j'ai fait avec les fruits que j'avais, frais ou congelés, pomme, poire, ananas, mangue, kiwi, myrtilles, raisins secs, noix, et ajouté vanille, badiane, cannelle, sucre. Cela cuit tranquillement au four et à l'arrivée, c'est fondant, parfumé, merveilleux ! Il n'y avait pas de fruit rouge dans la recette proposée mais cela a constitué un jus acidulé bien plaisant.

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A décliner avec tous les fruits, même ceux qu'on n'imagine pas cuits, est-il conseillé (cuire le kiwi était ainsi une première pour moi et c'est adopté !) .

27/02/2014

Oh la fine et délicieuse pâtisserie de Keiko Nagae !

Récemment une patiente me parlait d'une expérience de gâteau : voulant "faire attention", elle avait enlevé la moitié du sucre et la quasi-totalité des matières grasses dans sa préparation. Résultat : immangeable ! Car, si en effet, certaines recettes semblent ne pas avoir évolué depuis Alexandre Dumas et contenir des proportions astronomiques de sucre et de beurre, leur donner un nouvel équilibre, plus adapté à notre goût et notre mode de vie, ne s'improvise pas ! Mais certains y excellent, c'est le cas de Keiko Nagae.

J'avais eu la chance de faire la connaissance de Keiko lors de mon passionnant séjour à Cucugnan puis le plaisir de la croiser par hasard lors de festivités à la Pascade, car, avec son CV égrenant les grandes tables (Troisgros, Gagnaire...), elle connait, je crois, le Tout Paris de la gastronomie contemporaine. Elle est aujourd'hui consultante indépendante en pâtisserie.

La semaine dernière, elle proposait un atelier-démonstration à la Maison de la Culture du Japon, sur le thème de la "pâtisserie bonne pour la santé". Pas de quoi me faire sauter en l'air, un tel intitulé, a priori mais, connaissant son talent, sûrement des choses à apprendre, et j'avais envie de la voir travailler. Je m'inscris donc* et bloque le créneau, ce sera une parenthèse au cours d'une journée de consultations.

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Elle avait prévu un gros programme pour un atelier censé durer environ 1h (en fait 1h30), soit quatre préparations, donc le rythme a été plutôt soutenu. J'ai beaucoup apprécié ses explications claires et précises, sa bonne humeur, sa disponibilité pour répondre à toutes les questions sans perdre de vue l'avancement des différentes préparations. Elle nous a par exemple expliqué comment réussir parfaitement la meringue ou la dresser joliment. Plus facile en apparence que lorsqu'on s'y met, certaines ont testé...

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Elle a fait des tartes au yuzu meringuée (sauf la pâte sablée, déjà prête),  des tuiles au sésame, des biscuits au sésame à la vapeur, des ganaches au chocolat enrobées de sésame noir. Après en avoir percé tous les secrets (enfin, on verra quand on les refera...), nous nous sommes régalés à déguster ces mini-douceurs joliment parfumées. Le côté santé, c'est que souvent elle a diminué le sucre et le gras au profit du goût, elle a utilisé des ingrédients intéressants comme le sésame ou les agrumes, elle a fait un biscuit vapeur à la farine de riz, adapté aux personnes intolérantes au gluten.

Elle nous a aussi fait découvrir/goûter les merveilleux agrumes Bachès qu'elle utilise : kumquat, sudachi, mini-mandarine, yuzu...

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Parmi les jolies idées que je retiens :

- parfumer la meringue, là c'était avec du jus de citron (on peut le faire avec tout liquide à condition qu'il n'y ait pas du tout de gras), ce qui donne un délicieux résultat (goûté avant dressage),

- garnir d'une petite touche de confiture/marmelade l'intérieur du biscuit au sésame avec une poche à douille, après cuisson.

- garder l'appareil à tuile nature et le congeler, pour varier ensuite les préparations : sésame, amande... 

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Biscuit vapeur au sésame, tuile aux deux sésames, tartelette à la crème de yuzu meringuée

 *Atelier d'1h00-1h30, 40 euros.

26/02/2014

Et si on privilégiait parfois les desserts au restaurant...

En France, on a la tradition du repas entrée-plat-dessert (voire même avec le fromage). Puis de plus en plus, on mange entrée-plat ou plat-dessert, à la fois pour des raisons de temps (le midi), de budget et d'appétit. Pour ma part, je préfère des restaurants où il n'y a pas de formule unique imposée et selon ma faim et mon envie, je prends une entrée-un plat, un plat-un demi-dessert, une entrée-un dessert, deux entrées-un dessert, seulement un plat, ... Particulièrement quand je sais les desserts fameux, je fais en sorte de préserver une part de mon appétit pour en profiter.

Cette fois, nous voilà revenus pour déjeuner chez Neva Cuisine (une invitation de Monsieur, un de ses restaurants préférés). J'ai bien faim et comme cela arrive souvent dans beaucoup de restaurants, les entrées me font davantage envie que les plats. Et côté desserts, toujours merveilleusement réalisés par le fort talentueux Yannick Tranchant, il y a l'embarras du choix. Je décide donc de tenter une construction inédite, une entrée et deux desserts car ici, tout est possible !

L'entrée est savoureuse et raisonnablement copieuse, des Saint Jacques crues et cuites à la poudre de clémentines, un accord très réussi.

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Puis arrive la tarte au chocolat, plus précisément "Tarte au chocolat "Sura, île de Java" aux notes exotiques, sorbet noix de coco et fruit de la passion" très originale car servie en deux étages : sorbet sur un fond cacaoté sur le couvercle et à l'intérieur, un cercle de chocolat sous lequel se cache la tarte à probablement parler fond et ganache, sensation ultra-chocolatée  

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Deuxième dessert qui me ravit encore davantage, dont l'intitulé purement descriptif "Pommes, gingembre cru et cuit, tube croustillant vanille-caramel" ne décrit pas, loin de là, la merveille gourmande qu'il est, avec de la pomme crue et compotée, du croustillant, le piquant sans excès du gingembre, de la glace, de l'onctueux caramel bien caché... Grand bonheur gustatif !

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Bon, clairement, j'ai un peu trop mangé au final mais je me suis régalée et j'ai mangé exactement ce dont j'avais envie.

Et vous, quelle liberté prenez-vous au restaurant ? Vous arrive-t-il de privilégier carrément les desserts ?

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91 

25/02/2014

Je me souviens des jus, smoothies & co

Je me souviens que, toute mon enfance et adolescence, ma mère me préparait une orange pressée chaque matin.

Je me souviens que je buvais peu d'autres jus alors.

Je me souviens d'une "cantine" écolo près de Beaubourg dans les années 90, où j'allais souvent dîner végétarien en avant-spectacle et je buvais un jus de pomme frais.

Je me souviens de mon achat d'une centrifugeuse il y a une quinzaine d'années, avec laquelle j'ai principalement fait des jus pomme-carotte.

Je me souviens d'avoir acheté un livre sur les jus et de ne l'avoir jamais utilisé.

Je me souviens de ma visite initiale au tout premier Cojean un matin de 2001 et d'avoir bu, je crois, un jus "Jardin dévasté", sans doute mon premier smoothie.

Je me souviens d'un brunch Canal St Martin où Monsieur avait été tellement marqué par le smoothie (c'était le début de la mode) qu'il a donné ce nom au restaurant où l'on était, comme une quintessence de la bobo-itude parisienne...

Je me souviens d'un atelier Cojean (encore) où j'ai goûté (et adoré) le jus d'herbes mais je n'ai jamais trouvé l'herbe adéquate ni investi dans la machine.

Je me souviens d'avoir acheté un blender il y a quelques années et du plaisir de faire un savoureux smoothie le dimanche matin, par exemple orange-mangue-banane, en toute saison.

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Je me souviens de notre ami de Tokyo qui a toujours des fruits pour préparer un smoothie le matin, avec ou sans tonyu (lait de soja).

Je me souviens que quand on a goûté au blender et à sa facilité de nettoyage, la centrifugeuse prend la poussière.

Je me souviens que je mettais surtout des fruits dans mes smoothies, peut-être un peu de concombre parfois.

Du coup, toujours curieuse, quand les "green smoothies" ont commencé à fleurir sur la toile, nouvel avatar des recettes "healthy" et de la detox, j'ai eu envie d'élargir mon répertoire, d'y ajouter peut-être un peu de vert, car, là comme ailleurs, la variété est ce que je préfère.

J'ai donc essayé, au gré de mes envies et d'inspirations glânées deci-delà, en les adaptant à ce que j'avais au frigo et au congélateur et qui me paraissait pouvoir s'accorder, sans que cela soit forcément "green", ce qui a donné récemment :

- banane-orange-mangue-ananas

- banane-myrtilles-lait de riz

- banane-pomme-ananas-épinard-lait de riz

- ananas-framboise-concombre-épinard

- orange-kiwi-banane-épinard-menthe

- orange-banane-fruits rouges-épinard

- avocat-concombre-pamplemousse-basilic, etc.

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Ils se sont tous avérés délicieux, équilibrés dans leur goût, les épinards pesant visiblement plus dans la couleur que dans le goût. Et figurez-vous que j'ai même investi à nouveau dans un livre (assez nutri-detox mais on n'est pas obligé d'en tenir compte, on peut se contenter de faire les recettes...) : pas vraiment indispensable alors qu'on a largement de quoi faire avec les blogs...

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(admirez le stylisme !)

Si vous voulez pêcher des idées, il y en a notamment chez Requia et Joëlle et bien sûr des tas d'autres sur la toile + votre fantaisie pour inventer de délicieux mélanges.

Bref, j'ai des tas de nouveaux smoothies pour distraire mon blender mais aucune envie de me cantonner au "green" !

Et vous, vous en êtes où avec les smoothies, green ou pas green ?

24/02/2014

Un goûter presque comme dans un palace...

La gourmandise sucrée a de multiples visages... Je vais en décliner quelques-uns cette semaine.

Un vendredi récent, j'étais exceptionnellement libre dans l'après-midi et Monsieur aussi, l'idée de faire un goûter gourmand à deux a germé. On aurait pu découvrir les fastes d'un autre palace après ceux du Prince de Galles mais il vaut sans doute mieux, à tous points de vue, que cela reste un plaisir un peu rare... On aurait pu savourer un wagashi chez Toraya mais j'avais envie d'autre chose. Finalement, j'ai songé qu'il serait plus agréable de goûter chez moi mais pour une fois pas avec du fait maison !
J'ai pensé alors à Des Gâteaux et du Pain, belle boutique découverte il y a quelques années boulevard Pasteur. J'apprécie beaucoup leurs pains, notamment la focaccia, le pumpernickel mais je n'avais pas eu l'opportunité de goûter leurs pâtisseries : en fait, j'achète rarement des gâteaux de pâtissier. Désormais, le fait qu'ils soient installés rue du Bac les rend plus rapidement accessibles.

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M'y voilà. La boutique est un peu trop luxueuse et l'accueil un peu trop guindé (mais sérieux et attentionné) à mon goût, ce ne sont QUE "des gâteaux et du pain" ! Je choisis une tarte au citron ("Absolu Citron") et une tarte à l'orange ("Absolu Orange") et, histoire de faire palace, un cake et un pain d'épices (ce dernier ayant été fort vanté par Bec Sucré Parigot). Emballage un peu impressionnant (et encombrant) des cakes.

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Une fois rentrée, je prépare les tartes par moitié pour que chacun goûte les deux et un peu de cake et de pain d'épices pour varier les plaisirs, tout cela accompagné d'un bon thé vert Tamayura (c'est l'avantage d'être chez soi, il y a peu de lieux qui proposent un aussi bon thé...).

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Les deux tartes sont délicieuses, avec une pâte croquante et une crème onctueuse et parfumée (une originalité de celle au citron : un peu de meringue cachée au fond de la tarte plutôt que dessus, qui adoucit l'acidité du citron). La tarte orange apparaît toute douce en regard. On se régale, on goûte un peu de cake (classique, riche en fruits, délicieux) et de pain d'épices (très moelleux et parfumé, un peu trop sucré à mon goût) mais aucun problème à garder les tranches restantes pour d'autres moments gourmands. Et le dîner sera fort léger (rappel : on écoute son corps, on ne se force pas à manger si on n'a pas faim !)

Et vous, vous arrive-t-il d'acheter des gâteaux chez un bon pâtissier pour faire un goûter chic ?

23/02/2014

Et je vous reparle du "doggy bag" à la française...

Car je ne suis décidément pas la seule à m'intéresser au sujet...

Après avoir échangé avec le mini-groupe de travail et lu les articles d'Anne-Sophie Novel, je réfléchissais aux bonnes pratiques à suggérer aux restaurants et clients. Une fort gentille lectrice (merci Liesbeth !) me suggère le mot Restorestes qui me plait bien. Et du coup, inspirée par un slogan anglais ("too good to waste"), j'imagine dans mon coin la phrase suivante : 

"Trop copieux pour finir, trop bon pour jeter, ayez le geste Restorestes". Pas mal, non ?!

Mais quelques jours plus tard, je suis contactée par Laurent, un entrepreneur spécialisé dans les emballages écologiques, qui lance justement le projet Trop Bon pour Gaspiller : il s'agit de proposer aux restaurants des emballages écologiques pour un prix modique, pour permettre l'emport des restes. Il a fait un projet de co-financement sur Kiss Kiss Bank Bank  avec un descriptif détaillé de sa démarche (où il cite un extrait de mon blog, c'est lorsqu'il me l'a demandé que j'ai découvert son projet). Si vous croyez à ce projet, vous pouvez l'aider (sans trop tarder). C'est un projet qui me parait cohérent, clair et bien construit. J'ai un léger scepticisme sur le fait que les restaurateurs acceptent de payer ces emballages mais peut-être peuvent-ils percevoir le bénéfice d'image et répercuter le coût sur le client de toute façon. Et cela peut être pratique pour des restaurants peu coutumiers de la vente à emporter. Il a été interviewé récemment sur le sujet sur France Info notamment.

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Et plus récemment (je suis décidément visiblement une référence* sur le sujet, sans doute parce que personne ne s'y intéressait !!!), j'ai été contactée par deux autres entrepreneurs, issus de la comm et du web, en train de lancer le projet Rest'O Resto (ils ont déposé le nom), un annuaire en ligne qui répertoriera des restaurants qui proposent un principe de doggy bag. Encore plus sceptique sur ce projet qui ne sera rentable (et c'est le but recherché) qu'avec un grand nombre de restaurants mettant en avant ce sujet. Or, pour moi, cela doit rester une souplesse, une possibilité éventuelle mais en aucun cas quelque chose de systématique (qui pourrait entraîner peut-être une augmentation des portions et bien sûr des prix...). Les restaurants sont-ils nombreux à être sensibilisés au sujet ? Certains le pratiquent et leurs clients le savent, ont-ils besoin de davantage de visibilité ?

En même temps, il semble que la réglementation oblige les restaurants à réduire sérieusement leurs déchets. Le recyclage des biodéchets est une voie mais en donner une partie au client pourrait en être une autre...

J'ai timidement émis l'idée qu'ils pourraient discuter mais ils ne sont visiblement pas sur la même longueur d'onde. En fait, ce que j'aimerais, moi, c'est une sorte de label (non commercial) que pourrait avoir le restaurant sur sa carte, qui signifierait : "ici, vous pouvez demander à emporter le reste d'un plat trop copieux". On peut rêver !

Alors, que pensez-vous de ces deux projets ? De quoi avez-vous envie concernant le "doggy bag à la française" ? Et si vous êtes restaurateur, votre avis m'intéresse beaucoup !

*J'ai même été contactée pour en parler dans la nouvelle émission de Laurent Ruquier sur France 2 mais j'ai décliné l'invitation : pas disponible et pas vraiment envie de prendre part à ce type d'émission...

Visuel : source Trop Bon pour Gaspiller

15/02/2014

Du tout prêt en cuisine, oui si c'est Beena qui l'a fait !

Monsieur et moi aimons cuisiner, nous sommes rarement à court d'idées et, comme on alterne, pas de lassitude. Ou très rarement. C'est parfois le temps qui peut manquer mais alors on va vers la simplicité d'une assiette composée ou de pâtes qu'on adore. Donc, on n'achète jamais de plats préparés, on ne se fait pas livrer. On n'est pas adeptes non plus des "kits à cuisiner", surtout quand, étonnant, il y a quasiment autant d'ingrédients à ajouter que ceux déjà présents. 

Mais, il y a quelques semaines, ayant le plaisir de déjeuner avec Beena Paradin, je la questionnais sur ses activités. Je connaissais déjà ses épices réalisés en coopération avec le grand Olivier Roellinger, son ghee, basique incontournable de la cuisine indienne, proposé chez Pascal Beillevaire. Elle me parle de sa gamme de kits indiens végétariens et bio. Et cela me donne bien envie de les goûter, vu l'exigence de qualité que je lui connais.

Je passe donc commande sur son site, les prix sont raisonnables, et je reçois de jolies boîtes colorées quelques jours plus tard.

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Le mode d'emploi est on ne peut plus simple : on fait revenir une minute une partie du contenu, on ajoute de l'eau et on laisse cuire...

Ce sont des mets simples à base riz, de lentilles, ... mais l'intérêt est que, pour parfumer ces plats, Beena y a mis tout son savoir-faire en matière de mélange des épices variés, hérité familialement dans le Kerala et enrichi sans cesse depuis.

Un soir de retour tardif, j'ai préparé rapidement et facilement (avec un peu de calcul mental pour la quantité d'eau..) et goûté  avec plaisir un riz aux lentilles corail richement parfumé.

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J'ai ensuite préparé un repas plus complet : avec un dal de lentilles que j'ai accompagné de riz basmati et d'un raita de concombre. Là encore, le dal est magnifiquement parfumé (ennemis des épices s'abstenir !), ce qui ravit Monsieur, adepte des goûts prononcés.

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Une autre fois, j'ai préparé des "dosa", galettes de pois chiches que j'ai accompagnées de légumes et du riz aux lentilles précédemment goûté. Les galettes étaient délicieuses, sans doute un peu épaisses par rapport à la normale mais je vais me perfectionner...

On a été vraiment ravis de découvrir cette gamme de produits qui permet de concocter très rapidement des plats végétariens vraiment savoureux et on y reviendra. Bravo Beena !

Beena Paradin était invitée de l'émission On Va Déguster sur France Inter consacrée à la cuisine indienne en 2013.

 

13/02/2014

Les chasseurs-cueilleurs, le mouvement et nous

Lors de la dernière Journée Annuelle Benjamin Delessert (colloque qui parle nutrition chaque année fin janvier), un prix a été remis à Chantal Simon*, chercheuse en nutrition, spécialiste de l'activité physique et de la sédentarité (et donc l'inactivité physique....).

Sujet pas vraiment nouveau, vous avez sûrement déjà entendu parler des méfaits de la sédentarité, des recommandations de marcher 30 minutes de marche par jour... Mais quelques éléments m'ont paru intéressants à partager.

D'abord le fait que nous sommes toujours des chasseurs-cueilleurs (comme il y a des dizaines de milliers d'années...). Pas dans nos activités et notre mode de vie bien sûr ! Mais dans le fonctionnement de notre organisme, oui. Ce que mettait en exergue la phrase que Chantal Simon avait retenue en introduction de son travail : "Une meilleure compréhension de nombreux problèmes de santé modernes émergera lorsque nous prendrons en compte le fait que la plus grande part de l'évolution humaine a eu lieu alors que nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs"...

J'avais intégré cette idée avec grand intérêt il y a plusieurs années en lisant le passionnant livre "Tous gros demain" de Pierre Weill. Mais la notion marquante et concrète que j'ai capté cette fois est que nous parcourons chaque jour en moyenne 16 km de moins qu'eux ! Autant dire que nos besoins alimentaires sont très très inférieurs aux leurs. Et année après année, la sédentarité augmente. On ne peut donc évidemment pas avoir des apports alimentaires similaires aux leurs, ni même à ceux de nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

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Se déplacer pour sa subsistance...

Il nous faut écouter notre faim pour manger selon nos besoins plus modestes. Je vois ainsi beaucoup de personnes qui découvrent qu'elles peuvent manger beaucoup moins que ce qu'elles imaginaient, sans du tout s'affamer, mais au contraire en se sentant beaucoup mieux. Mais ce n'est pas forcément la panacée de ne faire que moins manger, car cela peut limiter nos apports en nutriments divers. Chantal Simon affirme que notre fonctionnement biologique n'est pas adapté à cette sédentarité et que cela explique une partie du développement des maladies actuelles.

Parallèlement, il est donc bon pour notre santé, notre tonus, notre bien-être, de BOUGER. Et pas besoin d'être obsédé(e) de sport. Pas besoin de pratique intensive ou de sport contrainte si on n'aime pas ça. Les travaux de Chantal Simon montrent que l'activité physique du quotidien est aussi bénéfique pour la santé et qu'il est surtout essentiel de diminuer la sédentarité. Nous sommes nombreux aujourd'hui à avoir des activités majoritairement sédentaires où l'on passe la journée assis sur une chaise. Si on y ajoute les transports, la télé, l'ordinateur, on limite fortement les occasions de bouger. Il serait bon d'en (re)trouver quelques unes...

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...ou pour le plaisir d'une balade en famille, c'est différent...

Aller faire quelques courses ou accompagner ses enfants à pied, faire un tour pour s'aérer après le déjeuner, faire des balades à vélo, jardiner, faire le tour de son quartier pour découvrir de nouveaux lieux, faire une partie de son trajet pour le travail à pied ... ce sont tous ces "comportements de mouvement", y compris la "simple déambulation" qui nous feront du bien. Et il y a un double effet : celui sur notre santé globale à long terme (sans certitude évidemment, les déterminants des maladies sont complexes...), comme cela est démontré par Chantal Simon mais aussi -il suffit de s'y mettre pour s'en rendre compte- une plus grande forme générale, un meilleur sommeil, moins de stress... A titre personnel, je me réjouis ainsi que ma vie de diététicienne me permette la plupart de temps d'aller travailler d'un pas alerte, un grand bonheur par (presque) tous les temps !

Et vous, quelle est votre meilleure façon de bouger ? En êtes-vous satisfait(e) ?

 

* Professeur en Nutrition à l’université de Lyon et médecin hospitalier au service d’endocrinologie, diabète et nutrition au Centre Hospitalier Lyon Sud

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10/02/2014

Une parenthèse sucrée et enchantée au Prince de Galles, c'est permis !

Je ne suis pas une grande habituée des goûters de palace, contrairement à Pascale et Stéphanie qui me font régulièrement saliver (et m'ont si gentiment invitée une fois). Mais la lecture d'un billet irrésistible du très gourmand "Bec Sucré parigot" et l'amour éternel que porte Monsieur au mille-feuilles m'ont convaincue de l'inviter une après-midi au bar Les Heures à l'hôtel Prince de Galles. Nous voilà donc confortablement installés un vendredi après-midi récent, le cadre est cosy, on est au calme. Le service est souriant, attentionné et pas du tout guindé, exactement le subtil équilibre qu'on aime. Monsieur choisit forcément le mille-feuille, moi, un éclair au café et anis et le charmante serveuse nous propose de prendre un "thé à la française", qui, pour un montant similaire, nous permettra de goûter en plus un assortiment de cakes.

On nous sert d'abord les cakes, merveilleux de moelleux et de goût : citron, noisette et marbré : un délice mais réservons-nous un peu quand même pour la suite....

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Puis les gâteaux arrivent : le mille-feuilles semble effectivement une pure merveille de finesse mêlant craquant et onctuosité vanillée.

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De mon côté, l'éclair est délicieux, avec un mélange de parfums étonnant et de textures craquante, crémeuse, mousseuse très réussi.

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Ce n'est pas fini, il y a même quelques mignardises...

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Tout cela, c'est l’œuvre du pâtissier Yann Couvreur, visiblement fort talentueux.

On reste un bon moment à savourer douceurs et thé, le service est juste présent comme il faut, nul ne songe à nous faire partir ou consommer davantage. Un parfait moment ! Et très envie de revenir, d'autant que les autres pâtisseries sont fort appétissantes.

NB1 : bien sûr, ce n'est pas donné (25 à 30 euros par personne) mais c'est un vrai moment de bonheur gourmand qu'on garde en mémoire, et c'est à mettre en rapport avec ce que l'on paierait pour un gâteau sans intérêt, probablement industriel et un thé dans un bistrot, brasserie, ...

NB2 : aller prendre un thé et une pâtisserie dans un palace, c'est accéder à un luxe que l'on pourrait moins facilement s'offrir pour un repas.

NB3 : j'ai apprécié que l'on optimise discrètement l'addition de la façon la plus avantageuse pour nous.

NB4 : quand on fait un goûter copieux, on peut (quasiment) se passer de dîner.

Et vous, vous arrive-t-il de vous offrir ce genre de parenthèses ? 

Hôtel Prince de Galles, 33 avenue George V, Paris 8ème

09/02/2014

Le blog : 6 ans déjà !

blog anniversaire,diététicienne gourmande,anti-régime,maigrir sans régime,gros,surpoids,minceur,comportement alimentaireEh oui, le 9 février 2008, j'écrivais le tout premier court billet sur ce blog (dont le thème "ne pas médicaliser l'alimentation" est toujours assez d'actualité d'ailleurs...). J'avais à peine réfléchi au nom "L'Art de manger", encore moins à l'adresse, typiquement peu descriptive et impossible à modifier... Mon idée était alors de faire connaître mon approche anti-régime, de partager des informations sur le comportement alimentaire... Je n'avais aucune idée d'où cela me mènerait...

Six ans et environ 1300 billets plus tard, courts ou longs, utiles ou futiles, je continue à écrire avec plaisir. Ce ne sont pas les sujets qui manquent, entre les lectures, les colloques, la cuisine, les repas, les rencontres, les échanges, les agacements, les recherches... mais plutôt le temps pour écrire : en 2008, je démarrais à peine mon activité et les consultations se comptaient sur les doigts d'une main les premiers temps. Elles sont, oh comme je m'en réjouis, beaucoup plus nombreuses maintenant. Je suis toujours aussi passionnée par ce métier et fascinée par la complexité de la relation à l'alimentation. J'apprécie toujours ce lieu de parole et de partage dont vous ne semblez pas vous lasser non plus. Parfois, j'ai l'impression que cela pourrait être plus structuré, avec des rubriques, des rendez-vous mais j'ai du mal avec les contraintes. Dites-moi si vous avez des envies particulières...

Et merci, merci mille fois de me lire, de commenter, de partager, de questionner. Et merci de continuer !

Beau dimanche !

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