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30/03/2014

Au revoir mars : quel mois riche en rencontres !

Je vous dis souvent qu'un des multiples bonheurs de ce métier, c'est la diversité des belles rencontres qu'il permet. Mars ne fut pas avare en cela, qu'il s'agisse de premières ou de retrouvailles professionnelles ou personnelles (du coup, pas d'autres liens dans ce recap du mois).

On me contacte parfois comme "experte" nutrition et j'ai ainsi rencontré début mars Louise, une jeune entrepreneuse avec un projet alimentaire assez sympa (chut, je n'en dirais pas plus)

J'ai retrouvé avec intérêt et plaisir des collègues du GROS avec lesquels on travaille sur des outils et approches toujours mieux adaptés à nos patients.

J'ai organisé un nouveau déjeuner de "foodo-twittos" chez Pirouette (j'aime bien leur formule déjeuner) et il y avait Florence, Olivier, Sophie avec qui les sujets de discussion sont multiples. Et Sophie m'a fait goûter de délicieuses huîtres Seven de Tarbouriech (qui ont aussi séduit le chef).

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J'ai fait la connaissance du gourmand Christophe, à l'occasion d'un cadeau gagné sur son blog.

J'ai rencontré Anaïs, une des Camionneuses en partant à la découverte de l'Office, leurs installations destinées aux nomades culinaires.

J'ai grandement apprécié de revoir la délicieuse Christie, coach en écriture et en créativité, autour d'un déjeuner thai.

J'ai rencontré deux messieurs fort sympathiques qui réalisent un documentaire sur le couscous et m'ont interviewée sur ce plat si riche en évocations.

J'ai fait la connaissance de la douce Ona Maiocco et découvert son joli atelier dans le 18eme où je compte retourner.

J'ai été sollicitée (cela ne cesse pas !) par des candidates à la reconversion diététique et on a échangé autour des études et du métier. Si vous êtes concerné(e), il y a mon billet sur le sujet, cela devrait suffire...

J'ai eu le grand bonheur, après m'être régalée de ses dessins, de rencontrer l'italienne Fiamma Luzzati et regardez, j'ai eu droit à une super dédicace ! (et j'ai adoré le livre !)

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J'ai découvert l'installation provisoire de la coopérative La Louve  et une partie de son équipe,en attendant leur lancement effectif en 2015.

Pendant les deux jours passés à Omnivore, outre les conférences dont je vous ai déjà parlé, j'ai croisé plus ou moins longuement Camille si rarement parisienne, Clotilde, Caroline, Mathilde, Ezechiel, jeune gastronome multi-sites, Alice, Adrien, Roland Feuillas le meunier-boulanger qui m'annonce être embarqué dans le projet de la "Jeune Rue", Thierry Delabre qui ne cesse de boulanger pour son plaisir (avec sa femme), Camille Labro, à nouveau Florence et Sophie et d'autres...

J'ai passé une plaisante soirée avec des adhérents Slowfood autour du gaspillage alimentaire.

J'ai eu le plaisir de participer au joyeux soirée d'anniversaire pour les 10 ans du blog de Pascale Weeks, j'y ai croisé les blogueuses Anne, Carine, Caroline, Clotilde, Edda, Mamina, la maîtresse des Chats toqués et tant d'autres, dommage que j'ai dû partir prématurément pour cause de lever matinal.

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Chanceux que nous sommes, la recette de ce délicieux plat est


J'ai profité d'une douce après-midi  ensoleillée pour faire plus amplement connaissance avec Agnès, coach créative, dans le jardin du Musée de la Vie Romantique (mais l'offre de thé est sans grand intérêt).

J'ai adoré comme à chaque fois déjeuner avec les trois "drôles de dames d'écriture", Corinne, Gaëlle et Sophie, pour une fois cela n'a rien à voir avec le monde alimentaire (mais je vous recommande vivement de les lire). Grâce à elles, j'ai découvert Sawadee, restaurant thaï dans le 15eme.

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J'ai participe à la soirée Cookworking de Mathilde, échangé avec plein de personnes sympathiques (en général beaucoup beaucoup plus jeunes que moi !), goûté de bons produits du site Balibert (notamment une confiture pomme-noix absolument délicieuse tartinée avec du chèvre, photo) ou de gourmandes réalisations des participants.

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J'ai rencontré à deux reprises (grâce à l'adorable Marine et sa mère) un très étonnant couple de Japonais passionnés de France et fort gourmets, qui nous ont régalés de délicates entrées joliment présentées et d'okomiyaki maison.

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J'ai plaisamment dîné avec deux anciens collègues avec lesquels je reste en contact régulier chez Caïus : le dîner fut fort plaisant, le repas bon mais je n'ai pas été complètement emballée toutefois par cette table où je n'étais pas venue depuis longtemps : évolution de mes goûts peut-être...

Bref, un mois très relationnel. Et vous, de quoi fut fait votre mois de mars ?

28/03/2014

Les artisans Omnivore-3ème épisode : les Bachès, pépiniéristes voyageurs

Cela faisait longtemps que j'avais entendu parlé des agrumes Bachès mais sans avoir encore rencontré leurs infatigables pépiniéristes. C'est chose faite car Michel et Bénédicte Bachès étaient près présents lors des journée Omnivore 2014 : d'abord, auprès de William Ledeuil qui a parlé de son utilisation heureuse de leurs agrumes toujours renouvelés. Puis seuls en conférence. Qui a commencé par un long déballage de Michel Bachès pour nous montrer une magnifique profusion d'agrumes de toutes sortes d'espèces.

Car, a dit Bénédicte Bachès, "la diversité, c'est la seule chose qui nous intéresse", "la diversité, c'est la vie". Bien sûr, il serait beaucoup plus facile et lucratif de ne produire que quatre variétés. Eux, ils en sont à peut-être 1500... Dès que leur emploi du temps le leur permet, ils partent en voyage aux quatre coins du monde pour dénicher de nouveaux agrumes, de la Californie au Japon, puis ile se délectent de créer d'innombrables hybrides, de les tester à différents stades de maturité pour révéler des parfums inconnus, aller vers moins d'acidité, plus de douceur, ... et les faire découvrir aux chefs. A ces derniers de se creuser un peu la tête pour les utiliser de façon neuve et ne pas les décevoir... Les Bachès ne vendent pas d'agrumes aux particuliers (ils sont pépiniéristes, ils proposent des plants), ils approvisionnent les chefs qui sont prêts à se caler sur leur rythme.

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Une infinie variété qui ne cesse de s'enrichir au gré des voyages et des mélanges

Infatigables ils paraissent mais parfois un peu fatigués* justement de l'impatience des chefs, qui ne comprennent pas qu'il faudra attendre cinq ans entre la découverte d'un agrume et sa production en quantité. Sont-ils prêts à cet effort ?

Et attristés quand même de constater que nul ne semble se presser, alors que la retraite approche, pour reprendre cette lumineuse collection, travail certes très exigeant mais excitant et passionnant**.

Mais demain, ils repartiront encore en Inde, en Birmanie ou ailleurs pour cette quête insatiable d'agrumes encore inconnus sous nos latitudes et reviendront les marier de mille façons... Etonnant couple, belle rencontre !

*cf un article de Libération paru en 2013

** il semblerait depuis que le projet pharaonique de la "Jeune Rue" pourrait être intéressé (mais il faut aussi trouver les personnes de talent pour poursuivre...)

27/03/2014

Les artisans d'Omnivore-2ème épisode : Laurent Dubois, le fromager perfectionniste

Parmi les artisans présents à Omnivore Paris, il y eut Laurent Dubois, fromager-affineur parisien et Meilleur Ouvrier de France. Il prenait ainsi la suite de Romain Ollivier, fromager du Nord que j'avais écouté avec grand intérêt en 2013. Laurent Dubois a surtout parlé de son métier d'affineur, où il situe sa plus grande valeur ajoutée.

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"L'affinage, c'est la maîtrise du temps". Un fromage, c'est une sorte de mini "usine chimique" où se passent de multiples réactions. En maîtrisant le temps et la température, il peut modifier le chemin du produit et "le sublimer". Pour cela, il a plusieurs caves où la température et l'hygrométrie sont régulées ainsi qu'un atelier pour les pâtes cuites. Laurent Dubois a insisté sur le rôle de la croûte qui (comme celle du pain) protège naturellement le fromage et lui confère une part non négligeable de ses arômes : il y a "une harmonie entre la croûte et la pâte" et il recommande vivement de manger les deux ensemble (pas celle du Comté quand même !).

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Miam, il y avait dégustation à la fin de la conférence

Malgré ce rôle clé de l'affinage, Laurent Dubois a largement insisté sur la nécessaire qualité du produit de base. Il consacre ainsi beaucoup de temps à trouver les bons producteurs, nouer des partenariats avec eux, avoir des échanges : il a ainsi 160 apporteurs de fromages. Il considère cela comme un patrimoine vivant, avec des recherches, des créations... Cette qualité est primordiale, y compris celle du lait. Et quand on engraisse des vaches exagérément pour leur faire produire davantage de lait, qu'on délaisse les pâturages, on perd beaucoup de richesse aromatique et on ne pourra pas tout compenser par l'affinage... Faites ainsi l'expérience d'une dégustation comparative, de Comté par exemple, vous serez surpris des écarts... Et, d'ailleurs, à chaque occasion, prenez le temps de savourer un fromage et vous verrez qu'il n'est point besoin d'une grande quantité pour se régaler !

26/03/2014

Les artisans d'Omnivore-1er épisode : Olivier Durand, le maraîcher esthète

Comme je vous le disais récemment, les journées Omnivore sont l'occasion d'écouter des professionnels passionnants. J'ai ainsi passé la majeure partie de mon temps disponible à écouter des artisans d'exception qui n'en sont certes pas à leur première mise en lumière (il y en a sûrement plein d'autres excellents qui travaillent anonymement) mais restent disponibles et ont de plus la gentillesse de nous faire goûter leur production.

Le premier à ouvrir le bal fut Olivier Durand, maraîcher atypique, installé près de Nantes, dans une toute petite exploitation d'un demi-hectare : le contraire de la folie des grandeurs. Car, explique-t-il, c'est le seul moyen de tout maîtriser et de pouvoir intervenir rapidement sur telle ou telle culture. Il est encore tout jeune maraîcher (installé depuis 3 ans), fait tout lui-même, à la main (le geste est essentiel pour lui), avec deux aides en saison. Il a d'abord beaucoup voyagé pendant dix ans, passé un an au Japon auprès de paysans et son travail se nourrit de toutes sortes d'influences. Il a une approche très expérimentale de la culture, prenant en compte le calendrier, la densité de plant

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ation, le climat, le "stress de la plante"...

Olivier Durand cultive maintenant 300 variétés au sein de 70 espèces alors qu'il imaginait au départ se limiter à 8 légumes... Il travaille comme en bio même s'il ne recherche pas le label. Et il est passionné par le goût (un père cuisinier, ça laisse des traces...) et veut donc proposer "des légumes qui ont de la gueule et du goût".

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Une bien savoureuse dégustation : carottes, navet, salade d'herbes

A légumes d'exception, débouchés d'exception. De grands chefs se fournissent chez lui...mais ils ne prennent pas tout : si vous avez la chance d'être du côté de Nantes ou d'y passer, Olivier Durand vend une partie de sa production sur son exploitation, aux Sorinières, le samedi matin et on ne peut pas plus frais : les légumes sont cueillis la veille, les herbes le matin. Et en plus, il fait visiter sa serre à titre éducatif. Ça fait envie !

Alice était là aussi (elle m'a vue mais elle s'est cachée ;-)) et en parle très bien

24/03/2014

Omnivore : de beaux moments à voir/écouter/sentir/goûter

Avant de parler plus en détail de certains intervenants des journées Omnivore parisiennes, voilà quelques instantanés recueillis au cours des deux jours que j'ai passés la semaine dernière dans ce passionnant festival de la "Jeune Cuisine" (j'ai eu la chance d'avoir un pass gagné sur le site des huiles Kalios).

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Visite sur le stand Kalyos avec accueil fort sympathique et savoureuses dégustations (j'utilise déjà l'huile "Equilibre")


Au sein d'Omnivore, il y a quatre "scènes" : Salé, Sucré, Artisan et Boissons.
La scène Salé se passe dans un grand auditorium et il s'agit de faire le show, une performance, une création en direct. Coté scène Artisan, c'est beaucoup plus intime et plutôt de l'ordre d'une interview-conférence. C'est là que j'ai passé le plus de temps.

Coté scène Sucré, il y a une diversité d'approches : certains font une création en direct (avec quelques raccourcis du fait du temps bref), d'autre sont davantage dans les explications. Dans tous les cas, cela s'adresse plutôt à un public professionnel ou assez averti car c'est souvent assez technique.

Claire Damon, la pâtissière des Gâteaux et du Pain avait choisi de décrire un détail la réalisation de ses gâteaux (et de les faire goûter, ce qui créa un sérieux attroupement). Cette pâtissière de haute volée qui parait fort sérieuse et perfectionniste, nous a par ailleurs dévoilé l'importance de la musique dans son approche, qu'il s'agisse d'un morceau de Led Zeppelin inspirant le gâteau Cachemire, du choix de la playlist de ses boutiques, ou de l'ambiance musicale qui colore la dégustation d'un gâteau...

De son côté, Yannick Tranchant, le sympathique et talentueux patissier de Neva Cuisine, restaurant dont nous sommes familiers, avait décidé de réaliser un de ses desserts emblématiques, une sphère, en l'occurrence à la mandarine et au marron : il a expliqué que cet accord découvert par hasard était vraiment intéressant : ça, on peut facilement l'essayer sans faire très compliqué... En revanche, la sphère, son aspect, son empilement sophistiqué de couches intérieures, sont réservés à des pros ! NB : c'est la chef du restaurant, Beatriz Gonzales qui faisait la commis appliquée. Et Yannick Tranchant a annoncé une nouvelle qui me fait saliver : l'ouverture prochaine d'une pâtisserie (il n'a jamais fait de pâtisserie boutique, a-t-il rappelé, donc surprise !). 

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Dans un tout autre style, les chefs/pâtissières du Bal Café ont montré des échantillons de leur cuisine traditionnelle anglaise côté sucrée : scones (j'ai pris des notes, cela a l'air très facile, du moment qu'on a un robot !), pudding, shortbread... La quantité de sucre et de beurre de chaque recette était clairement à contre-courant de beaucoup de tendances aux desserts régimes !

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Le chef William Ledeuil (de la Kitchen Galerie) présent lui aussi côté sucré avait choisi un autre angle, rendre hommage aux agrumes Bachès (la Rolls des agrumes...), à leur infinie diversité qui enrichit ses desserts et il a réalisé un dessert tout agrumes.

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Rien à voir avec les présentations, à l'occasion d'un déjeuner rapide dans la rue (un hamburger qui apparaissait légèrement décalé avec la qualité revendiquée par l'événement..), j'ai rencontré un chef breton en visite. La discussion fut fort plaisante et intéressante. Il est le patron du restaurant Le Poulpe sur le port de Lorient (après avoir travaillé notamment chez Alain Passard) et pratique du fait maison intégral avec des produits locaux et de saison : il propose un menu entrée-plat-dessert à 12,50 euros (si je me souviens bien), uniquement le midi en semaine (le reste du temps, il est fermé, notamment pour pouvoir s'adonner à sa passion de la pêche). Il fait le plein, s'occupe beaucoup de ses cinq employés, les clients sont contents : un exemple qui montre qu'il est possible (en travaillant beaucoup, certes...) de ne pas céder au pessimisme et aux sirènes du prêt-à-manger industriel... 

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Alexandre Nagy, le chef du Poulpe

C'est ce que j'aime dans ces journées Omnivore, l'intérêt des conférences, démonstrations...mais tout autant les rencontres imprévues ou les retrouvailles entre passionnés d'alimentation.

19/03/2014

Se régaler avec Slowfood de...déchets alimentaires !

Lundi soir, je m'étais inscrite à un dîner Slowfood consacré au gaspillage alimentaire. Il s'agissait de prendre conscience des nombreuses possibilités culinaires qui existent pour moins gaspiller chez soi. A la fois, savoir cuisiner/réutiliser les restes de repas (ce dont je vous parle parfois à travers la cuisine domino). Mais aussi constater, à travers des exemples, qu'on jette souvent une partie des aliments par habitude ou méconnaissance alors qu'on pourrait la cuisiner.

Véronique Chapacou, qui animait ce dîner, nous a montré toutes ces possibilités à travers différentes réalisations présentées dans une assiette salée puis une assiette sucrée. Afin qu'on savoure les mets sans être influencés et éventuellement réfractaires, elle ne nous a pas dit ce que l'on mangeait et on a joué aux devinettes... Il s'est avéré que tout était délicieux (mais elle est sans doute fine cuisinière et pas sûr que tout le monde en fasse autant avec les mêmes ingrédients...)

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L'assiette salée

L'assiette salée contenait :

- un pudding salé aux feuilles de chou-fleur (avez-vous déjà songé à les cuisiner ?) et restes de pain,

- une soupe principalement constituée avec un bouillon de volaille maison et des épluchures diverses (plus un peu de pomme de terre notamment),

- un cracker dont l'ingrédient principal était des restes de biscuits apéritif mixés avec diverses graines et assemblés par un blanc d’œuf,

- une salade avec vinaigrette recyclée : huile de boite de sardines et vinaigre de bocal de cornichons  (oui oui !),

- un aigre-doux d'écorces de melon et pastèque (préparé l'été dernier, sans doute ce qui demande le plus de travail).

 

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L'assiette sucrée

L'assiette sucrée quant à elle comprenait :

- une crème aux écorces de pamplemousse à base de riz (différents fonds de paquets de riz mixés, ce qui donne une texture plutôt proche du gâteau de semoule au goût de riz),

- un biscuit croquant aux épluchures de carotte (qui caramélisent),

- une barre au chocolat à base de carrés de chocolat fondu, noix de coco en poudre, biscuits mixés.

Mention particulière personnelle pour le cracker et l'aigre-doux d'écorces mais tout était très réussi.

Véronique Chapacou a évidemment rappelé (était-ce la peine dans un dîner Slowfood ?!) que cet usage des épluchures, écorces... n'est possible qu'avec des fruits et légumes bio.

Bravo à elle pour le partage et la créativité et tout cela s'est déroulé dans une chaleureuses ambiance.

Bref, il s'agit toujours face à un reste, à un aliment, à un fond de paquet de se poser la question : en ai-je vraiment tiré tout ce que je pouvais ?

Pour ma part, j'ai encore du chemin à faire et il faut aussi bien sûr trouver le temps...Mais cela permet de changer son regard et peut-être peu à peu ses gestes.

Et vous, quelles sont vos meilleures astuces de recyclage ?

 

NB1 : Cela m'a permis de découvrir un lieu sympathique où j'ai assez envie de retourner dîner pour découvrir leur carte de produits des terroirs organisée par tailles d'assiette, Inaro (leur signature : "Boire, savourer et refaire le monde"...)

NB2 : j'ai mis les photos pour info mais suis désolée de leur qualité lamentable...

10/03/2014

Le blog en mode slow...

blog,pause,diététicienne gourmande paris,comportement alimentaire,fréquence de publication,billets de blogCette semaine, le blog va prendre quelques jours de repos. Et cela reviendra de temps en temps, dans les semaines qui viennent. Non que je parte en vacances mais j'ai besoin d'un peu de temps, à la fois pour mes autres activités et pour vous concocter quelques savoureux sujets à épisodes.

J'ai en effet l'idée de quelques thématiques et pas envie de me précipiter, il y a aussi un temps pour la pause, le ralentissement... Un peu difficile de vous lâcher pourtant alors que vous me témoignez tant de gentillesse...

En attendant, je vous rappelle qu'il y a un moteur de recherche et plus de 1300 billets : tapez le mot-clé qui vous intéresse, qu'il s'agisse de comportement alimentaire, minceur, régimes, idées de plats, gourmandise, adresses... vous trouverez sans doute quelques réponses.

Et merci de votre lecture, fidèle ou ponctuelle !

NB : pour ceux qui fréquentent les réseaux sociaux, je continue néanmoins à tweeter...

 

06/03/2014

Perfection ou cohérence ? (Je ne suis pas une mangeuse parfaite !)

Parfois, des patient(e)s, s'interrogeant sur leur façon de manger, voudraient savoir comment je fais, moi.
Parfois, des lecteurs-trices de ce blog voudraient suivre ma façon de manger à la lettre.
Parfois, des personnes curieuses voudraient pouvoir observer comment je mange.

Croient-ils donc que je suis une mangeuse parfaite ?!

Eh bien non, je dis NON, NON, NON, je ne suis pas une mangeuse parfaite ! Quelques croustillantes révélations !
Voilà par exemple ce qu'il peut m'arriver de faire :
- manger trop parce que je suis dans un super resto, parce que c'est trop bon, ...
- manger sans avoir vraiment faim parce que c'est l'heure et qu'il n'y a pas le choix, 
- manger en regardant la télé parce que je suis seule et qu'un programme m'intéresse,
- gaspiller et jeter des aliments par manque d'organisation,
- acheter des produits de l'autre bout du monde ou hors saison,
- ne pas avoir envie de cuisiner et bricoler un repas à base de tartines, de chocolat, ...
- rester, oh rendez-vous compte, toute une journée sans manger de légumes !
etc.

Est-ce que c'est grave ?

Non ! Désolée si je détruis vos illusions !

Parce que la perfection, ça n'existe pas dans cette sphère du comportement humain comme dans les autres. Et cela reviendrait à avoir la rigidité des orthorexiques...

Je ne cherche pas la perfection, je suis plutôt en quête de cohérence, d'harmonie entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.

Mais comme le dit Pierre Rabhi dans son dernier livre, on ne peut pas être totalement cohérent  : lui-même en prenant sa voiture ou l'avion contribue aux multinationales qu'il dénonce. Ou il reconnait sa contradiction entre consommer de la viande et être très sensible à la condition animale. Mais, propose-t-il, on peut travailler à diminuer son incohérence.

Ainsi, il me serait impossible aujourd'hui de mettre au menu, comme cela m'est arrivé il y a une quinzaine d'années au réveillon, une salade de fruits rouges hors de prix venus du bout du monde. Je choisis de plus en plus des aliments de saison, venant de France aussi souvent que possible.

Ainsi, il ne m'arrive quasiment plus, car je déteste cela désormais, de sortir de table en ayant beaucoup trop mangé alors que j'ai souvenir de quelques orgies alimentaires de jeunesse...

Ainsi, je n'achète quasiment jamais de plats préparés car je trouve le fait maison tellement meilleur mais il peut m'arriver d'être prise au dépourvu : un midi il y a quelque temps, ayant eu la paresse de préparer un bento ou équivalent, j'ai un peu de temps pour déjeuner avec Monsieur mais il ne m'attendait pas. Je passe au supermarché du coin et je récupère un plat préparé, une sorte de couscous : je me dis qu'ayant souvent mangé cela dans des cantines, cela ne doit pas être bien pire... Non seulement je n'en ai pas fait un drame mais figurez-vous que c'était même pas mauvais du tout et bien épicé !

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Alors, s'il vous plait, ne visez pas la perfection alimentaire, elle induit plus de stress que de bien-être, ne tombez pas comme je le disais dans une sorte d'orthorexie, acceptez vos limites et vos faiblesses avec bienveillance mais travaillez, si je peux me permettre, à mettre en accord vos pensées, vos convictions et vos actes...

Qu'en dites-vous ?

04/03/2014

Visite au Salon de l'Agriculture : pas d'emballement...

Cette année, j'hésitais beaucoup à aller au Salon de l'Agriculture, rien d'essentiel à y faire et plutôt d'autres priorités. Mais j'avais bloqué une journée, j'avais une entrée gratuite, pourquoi ne pas quand même aller y faire un tour ? Il y a les produits des régions et du monde et toujours des découvertes à faire mais il y a surtout, et, j'aime cela surtout, des possibilités de rencontres. Toutefois, je cours le risque d'une certaine déception car le Salon est clairement orienté grand public et surtout enfants. Tant mieux bien sûr car les enfants notamment ont bien besoin, le plus souvent, de se relier à la terre et sa production.

L'année dernière, j'avais ciblé ma visite sur le locavorisme en Ile-de-France. Je trouve que c'est une bonne idée d'avoir un fil directeur. Je trouve un thème qui me trotte dans la tête depuis quelque temps (j'ai l'idée d'un billet depuis de longs mois..) et sur lequel j'aimerais échanger : peut-on être optimiste aujourd'hui concernant notre alimentation ? Je repère quelques stands à visiter et me voilà partie de bon matin.

Mais, comme je l'avais déjà constaté, ce n'est pas du tout évident de trouver sur les stands des personnes avec qui avoir des discussions un peu sérieuses. Ils sont essentiellement tenus par des animateurs en charge de proposer des activités ludiques et informatives. Exemple : me rendant sur le stand de "La Nouvelle Agriculture" pour comprendre ce qu'elle est exactement et comment ce terme peut se faire une place dans l'esprit du consommateur entre bio, traditionnelle, raisonnée, ..., je suis tombée sur un jeune homme charmant et disponible mais qui ne pouvait pas aller très loin dans les réponses.... Pour en savoir plus, on peut aller sur le site en lien ci-dessus et aussi lire cet intéressant article de TerraEco.

J'ai fait une visite plus intéressante au stand AgroParisTech (grande école qui forme des ingénieurs agronomes), qui a décidé de s'intéresser à l'agriculture urbaine, notamment sur la base des expériences menées à l'école. Une jeune fille disponible m'a présenté trois façons de développer, à petite échelle, des plantations potagères en ville, alternatives, économes en espace, aux jardins, privatifs ou partagés :

- soit sur un toit qui peut supporter le poids des cultures dans des bacs. Ils cultivent ainsi par exemple à l'école des choux et des poireaux ;

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- soit avec un originale culture "en lasagne" avec du bois broyé, du marc de café inséminé avec des champignons et du compost de déchets végétaux, moins encombrante,

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- soit une culture hydroponique, avec une solution nutritive ajoutée dans de l'eau (on peut par exemple imaginer de recycler un aquarium !). La luminosité est essentielle et semblerait permettre la même qualité de tomates ou autres qu'en pleine terre.

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Voilà des solutions intéressantes, encore embryonnaires, mais qui peuvent donner une lueur d'optimisme pour améliorer légèrement l'auto-suffisance alimentaire des zones urbaines. Peut-être serait-ce aux villes de faire connaître et booster ce type d'initiatives auprès de leurs habitants ?

Autre moment sympathique, je trouve sur ma route le dynamique entrepreneur Yannick Migotto, que je croise de temps en temps dans des manifestations autour des évolutions agro-alimentaires. Yannick se démène pour dénicher des produits artisanaux de haute qualité et aider à les promouvoir, en restant dans des gammes accessibles. Il a ainsi participé au développement du "Lait de la vallée du Lot". Ce lait, présent sur le stand Bleu Blanc Coeur et vendu en grande distribution, est, semble-t-il, gustativement et nutritionnellement supérieur aux autres pour un écart de prix minime. Le développement de Bleu Blanc Coeur, d'ailleurs, voilà quelque chose qui incite à un certain optimisme. Avez-vous déjà cherché leur logo dans votre supermarché ?

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J'ai visité le stand Pavillon France, association qui labellise des poissons pêchés sous pavillon français. Mais ne pas voir leurs étiquettes chez votre poissonnier ne signifie pas que le poisson n'est pas français : elles sont présentes si le commerçant, comme d'autres maillons de la chaîne, a adhéré à l'association (il doit payer 150 euros correspondant aux frais d'envoi des éléments d'animation). J'ai vu dans la liste des adhérents que mon poissonnier de proximité y était...

Je suis allée sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France qui fait visiblement de beaux efforts de communication pour qu'on trouve les produits, qu'on convainque les sceptiques... J'ai entamé une discussion mais malheureusement interrompue par l'arrivée du Président de région...

salon de l'agriculture 2014,sia2014

J'ai eu une agréable discussion avec une fabricante de farine et biscuits au sarrasin : le mari est paysan et meunier (le sarrasin est moulu sur meule de pierre différente de celle des autres céréales car plus dur, donc il n'y a pas de contamination possible), la femme crée les recettes de biscuits et les teste jusqu'à trouver satisfaction. Ils sont non pas installés comme on aurait pu le penser en Bretagne mais dans les Ardennes... J'ai goûté biscuit, cookie, pain d'épices et crêpe et acheté de la farine, pour faire quelques essais pâtissiers ou des crêpes, et des biscuits. La claire indication "sans gluten" sur les paquets montre l'envie sans doute de surfer sur une tendance croissante mais j'ai l'impression d'une démarche honnête et de produits de qualité. Cela m'intéresse de faire parfois connaître ce type de produits à des personnes intolérantes au gluten. Et j'aime le goût du sarrasin !

Je suis forcément allée faire un tour sur le stand du Japon, sympathique mais je ne suis pas trop dans la cible : la démarche Japan Eat Good, présentée là et faisant l'objet d'autres actions dans Paris, vise à promouvoir l'utilisation d'ingrédients japonais dans notre cuisine. Or, chez nous, c'est déjà largement le cas...

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J'ai aussi acheté des "biscuits à la peau de lait", venus du Morvan, sans doute pas une merveille gustative mais l'idée m'a amusée tant j'ai détesté, enfant, la peau du lait ! C'est un producteur de miel qui se divesifie et a repris une "recette de grand-mère" anti-gaspi : pas question de jeter cette peau qu'on enlevait du lait !

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Les propositions de dégustations sont innombrables, j'en ai refusé beaucoup au fil des allées mais j'ai j'ai goûté ce qui me tentait ou titillait ma curiosité : du lait ribot, divers chèvres, du pâté de cresson, de la confiture de lait, ... 

Bref, une visite intéressante mais pas emballante. En fait, il y a des tables rondes, des conférences intéressantes mais dispersées, donc pas facile quand on fait une seule visite. On verra l'année prochaine...

Et finalement, je me demande si ce n'est pas au moins aussi intéressant de vivre le Salon de l'Agriculture sur la toile. En effet, il donne l'occasion de multiples reportages, articles, témoignages, ... J'en ai ainsi lu plusieurs très intéressants, pas forcément très gais, sur agriculture et chimie, par exemple :

- la chimie, c'est presque fini

- un céréalier qui tourne le dos au tout chimique

Et sur ce sujet, je vous recommande vivement de visionner aussi cette video très éclairante avec l'agriculteur retraité Bernard Ronot.

Merci aux Produits Laitiers et à leur jeu qui m'a permis de gagner des entrées, mais je ne me suis pas trop dans la cible de leur stand ludo-éducatif...

01/03/2014

Au revoir court février, bonjour mars bientôt printanier !

En février, il y a eu bien des gourmandises d'hiver, même si les températures sont restées assez clémentes...

- une savoureuse choucroute très classique, de la gourmande Maison Pou ;

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- de délicieuses crêpes Suzette, pour respecter pour une fois, la tradition de la Chandeleur (pour les conseils de présentation, se fier à Anne-Hélène...),

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- une savoureuse salade de lentilles avec pomme, oeuf et maquereau fumé, un très joli accord ;

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- de merveilleuses et peu hivernales pâtes aux gambas et tomate (vive les tomates en boîte Mutti pour faire une bonne sauce maison, souvent plus goûteuses que les tomates fraîches) ;

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- un bien réconfortant gratin de chou-fleur ;

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J'ai poursuivi mes occasionnels déjeuners de gourmets réseauteurs intéressés par la chose alimentaire. Nous nous sommes ainsi retrouvés pour un plaisant déjeuner riche en fort intéressants échanges, avec Céline, Marie, Marine, Olivier, Alice et Thomas, et nous avons découvert Caillebotte, dans le 9eme. J'ai beaucoup aimé la tarte au citron.

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Mais je n'ai pas fait que manger, j'ai aussi travaillé, lu, échangé, écouté, ... 

Je suis intervenue en entreprise autour du thème de l'organisation des repas faciles, rapides et bons en semaine. Il s'agit de parler organisation, un peu d'anticipation et prise de confiance dans ses capacités créatives pour ne pas manger monotone. Comme je m'y attendais, les participants (il y avait un homme !) avaient des tas d'idées à partager et ont pris des astuces des uns et des autres.

J'ai relayé un coup de gueule (encore un !) de l'infatigable Xavier Denamur, pas content de la loi votée sur le "fait maison".

J'ai lu un article de Télérama sur alimentation et niveau de richesse, avec lequel je suis à la fois d'accord quand il montre la complexité des problèmes et pas tout à fait quand il affirme qu'il est impossible de bien manger pour 3,50 euros par jour. Je n'en suis pas si sûre. A-t-on essayé en mangeant peu de viande, en privilégiant des légumes de saison, des légumineuses, en cuisinant ? Cela me donne envie d'essayer, un défi plus ambitieux que celui que je m'étais fixé mais j'avais clairement de la marge...

J'ai beaucoup aimé la façon dont le "Pharmachien" présente l'échec des régimes, et cela rejoint tout à fait mon approche.

J'ai apprécié que Sophie Cheval, psychologue avec laquelle je travaille, spécialiste notamment de l'image corporelle et auteur de "Belle autrement" soit l'invitée, entre autres, de France Culture pour parler de la tyrannie de l'apparence.

J'ai été intéressée par cette idée du Gachi’pain® visant à limiter le gaspillage de pain en restauration collective.

J'ai admiré l'aventure de ce jeune HEC ayant lâché une possibilité de belle carrière pour se lancer tête baissée dans l'idée de proposer le meilleur beurre du monde. J'ai eu la chance de goûter une fois ce beurre, je ne sais pas si c'est le meilleur du monde mais il est en effet assez extraordinaire.

A l'autre extrémité de la logique business, j'ai beaucoup aimé ce billet sur Kusmi Tea.

J'aimerais aussi qu'il y ait un avenir pour des agriculteurs comme celui-ci...

J'ai participé à une plaisante soirée du réseau "Nice to meet you" et j'ai revu la très entreprenante et créative Anne-Valérie qui non contente d'avoir créé Opus Rouge pour former à la décoration poursuit dans une autre voie dans le concret de la fabrication avec SpiritOpus, avec une démarche volontariste (production en France, choix de tissus de tradition...). J'ai un tapis en vue mais ce n'est pas donné, qualité oblige...

J'ai retrouvé un petit papier où j'avais noté ce haiku : "Même poursuivi - Le papillon - jamais - ne semble pressé".

Côté Japon, j'ai adoré lire ce beau portrait d'une future geisha.

Et vous, quels sont vos plaisirs, gourmandises, bons moments de février ?