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29/04/2013

Le 6 mai, Journée Internationale Sans Régime : vous avez la parole !

Chaque année, le 6 mai, c'est la Journée Internationale Sans Régime. Une initiative relayée dans de nombreux pays pour dénoncer les méfaits des régimes et mettre en garde contre eux, notamment les adolescentes, facilement tentées. Alors que ce serait tellement mieux si les femmes acceptaient leur juste poids, arrêtaient de se torturer mentalement avec des calculs de calories et des "il faut/il faut pas", savouraient tous les aliments sans culpabilité...

J'en ai déjà parlé ici. L'année dernière, le 6 mai tombait un dimanche et, en France, c'était le 2eme tour de l'élection présidentielle. Autant dire que l'attention était retenue ailleurs...

Cette année, j'ai envie de vous donner la parole. Alors, d'ici à la fin de cette semaine, si vous le voulez bien, envoyez-moi vos anecdotes de régime, drôles ou tristes, vos histoires, votre expérience, vos enseignements, vos conseils, les déclics que vous avez eus, pourquoi vous avez fini par abandonner cette éphémère façon de perdre du poids, ...

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Vous avez déjà songé à cadenasser votre frigo ou vos placards pendant un régime ?


Envoyez-moi tout cela à l'adresse JourneeSansRegime@gmail.com et j'en ferai un large florilège que je publierai lundi 6 mai et relaierai le plus largement possible.

Merci à vous de m'aider à dire NON AUX REGIMES !

26/04/2013

Congélo vidé, congélo aussitôt (un peu) rempli !

Si vous me lisez régulièrement, vous avez suivi les quelques épisodes de mon nettoyage par le vide du congélateur de l'année (heureusement, il n'est pas très grand !). Ca y est, c'est fait ! Cela s'est terminé par une savoureuse recette de poulet aux oignons et gingembre (déjà réalisée, issue du livre "Le bonheur de cuisiner" dont j'ai souvent parlé), pour finir un reste d'oignons émincés.

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Etape suivante, congélateur dégivré et nettoyé. Puis vient le remplissage. En ce début de printemps, pas trop envie de me charger en légumes car il y en aura beaucoup de frais à disposition. Je commence donc par un premier stock pas trop important, en faisant un tour chez un fameux spécialiste des surgelés qui essaime à tous les coins de rue. J'y achète :

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- pour la fan de smoothies le dimanche : des tranches de mangue : pratique, bon, d'une qualité régulière.

- pour la femme active qui prépare des bentos et ne fait pas des courses tous les jours : des pavés de saumon, des filets de poulet, des crevettes.

- pour la pleureuse et pressée qui évite de les éplucher, des oignons émincés.

- pour la paresseuse qui a tant vu sa maman passer du temps à les préparer frais, des épinards en branches (qui sont loin de les égaler...)

- pour improviser un dessert, un gâteau ou égayer un yaourt même hors saison : des framboises.

Il y aura peut-être des petits compléments et surtout je garde de la place pour de bons plats maison.

Et vous, c'est quoi vos basiques du congélateur ?

24/04/2013

Avec des enfants, on grossit ou on maigrit ?

Il y a quelque temps, j'avais évoqué la question de savoir si le couple faisait plutôt prendre ou perdre du poids. Il se trouve que quelques temps après, je suis tombée sur un site (impossible de retrouver lequel !) où on parlait un peu du même sujet à propos de la famille. Et du coup, cela m'amène donc à cette nouvelle interrogation : avoir des enfants, cela fait grossir ou mincir ?

Je vous fais part de quelques réflexions et je vous laisserai volontiers la parole pour vos témoignages.

Dans certains cas, on mincit quand on a des enfants. Car :

- tout à coup, on se sent responsable de leur donner une saine alimentation et on abandonne fast food et commande de pizzas pour s'abonner à une AMAP ou autre panier bio,

- à force de leur préparer des purées de légumes, on finit par en avoir envie,

- les soirées télé-tablette de chocolat ou ciné-pop corn à deux, c'est bien fini,

- pour donner le bon exemple, on fait de "vrais" repas à table,

- on sort moins au restaurant, on limite les soirées arrosées avec les copains.

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Dans d'autres cas, au contraire, c'est l'occasion de prendre quelques kilos :

- on n'a vraiment plus le temps d'aller courir, nager, hanter le club de sport,

- c'est la course permanente et le temps passé en cuisine diminue au profit des plats préparés,

- quand ils grandissent, on se met à faire plein de gâteaux pour leur faire plaisir et on finit par en manger plus qu'eux,

- on déjeune à toute vitesse pour partir plus tôt le soir les récupérer,

- on les sert trop et on finit leur assiette à leur place

- on fait double dîner : on grignote avec les enfants à 19h/19h30 pendant leur diner puis on fait un dîner d'adultes quand le conjoint rentre (merci à Deborah pour ce complément)

etc.

Et vous, qu'en pensez-vous. Si vous avez des enfants, quel a été l'impact de leur arrivée sur votre façon de manger et votre silhouette ?

Et si vous voulez des exemples sympas et inspirants de parents qui semblent vivre une vie assez cool côté cuisine avec les enfants, lisez la jolie rubrique de Clotilde Dusoulier sur son blog : Les parents qui cuisinent. Mais surtout, ne culpabilisez pas si vous n'en faites pas autant !

 

Image © matsu05 - Fotolia.com

22/04/2013

Monsieur et son italianitude... ou Viva la cucina italiana !

Monsieur mon cuisinier perso, grâce à ses racines italiennes et à la transmission culinaire de la mamma, nous régale régulièrement des délices de la péninsule. Et particulièrement ces derniers temps, pour mon plus grand plaisir.

Ainsi, il a cuisiné des pâtes de différentes façons car les pâtes, cela se décline selon les saisons et à l'infini !

Et, chose qu'il n'avait pas pratiquée depuis des années, il a fait des pâtes maison, en l'occurence de succulents raviolis épinard et ricotta, délicieux avec de la sauce tomate...

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...et aussi légèrement gratinés, miam !

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Il y a eu aussi des pâtes all'amatriciana, avec des tomates et de la pancetta,

 

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ou celles-ci dont la drôle de forme est parfaite pour attraper la sauce.

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 L'Italie à la maison, c'est aussi le risotto qu'il réussit si bien, celui-ci aux gambas, safran et fenouil...

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 ...ou celui-là aux légumes.

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Et avec le printemps qui s'installe, on peut se régaler d'une assiette colorée et parfumée comme celle-ci :

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Alors, vraiment, vive la cuisine italienne !

Et ce n'est pas les délicieuses Edda et Floriana dont les écrits me réjouissent si souvent qui vont me contredire ! 

19/04/2013

Rencontre avec Camille, gourmande BCBT fort curieuse...

J'aime les passerelles permanentes entre les contacts virtuels et les contacts réels, notamment entre personnes passionnées d'alimentation. C'est ainsi que j'ai découvert, via twitter je crois, le beau et richement fourni blog "Le manger" écrit par l'étonnante Camille, à la fois voyageuse, journaliste, écrivaine, anthropologue. Après avoir constaté notre passion commune pour la nourriture et le Japon, on a fini par se rencontrer dans la vraie vie autour d'un thé (difficile de la saisir, elle est souvent à l'autre bout du monde !). Et je n'ai pas eu beaucoup de doute (elle, un peu plus...) sur le fait qu'elle était une vraie gourmande BCBT (Bien dans son Corps, Bien dans sa Tête). Alors, interview ! (avec quelques liens vers son blog pour vous convaincre de son regard atypique sur la nourriture, et quelques commentaires en italique de ma part).

P1070222_revue.jpgTa définition de la gourmandise

J'ai une vision très cliché de la gourmandise. Aimer les plats très riches, les desserts, la quantité... Du coup, j'ai du mal à me considérer comme une gourmande. Pourtant, j'en suis probablement une, simplement pas au sens où on l'entend communément. Je peux manger des tonnes de crabe. Et retourner tous les ans au Nord du Japon pour leurs crabes géants, par exemple. En revanche, je n'aime pas les pâtisseries, j'ai du mal avec les plats gras, je ne bois pas une goutte d'alcool... Des choses qu'on associe souvent en France avec l'idée de “bon-vivant”. (Camille, tu es une gourmande pour moi : la gourmandise, c'est avoir du plaisir à manger !)

Ta gourmandise favorite

Quand j'aime quelque chose, je l'aime à la folie. Je suis une cinglée des champignons. Du crabe. Des kakis. Du miso. De la réglisse salée. Des bonbons à l'anis.

Ta dernière découverte gourmande ?

Ces dernières années, il y en a eu tellement ! Entre le jus d'asperges taïwanais (très bon, si si), les œufs de cent ans, les crevettes géantes tigrées, le jus de papaye au lait, la viande de baleine, les fougères fraîches ou les fleurs de banane, et j'en passe... La découverte est mon quotidien depuis un bout de temps. J'ai habité en Islande, au Groenland, au Japon, aux Philippines et à Taïwan, et j'ai goûté à beaucoup, beaucoup de choses. Des choses que j'ai détestées aussi, comme la viande de phoque.

Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer

La coriandre. J'ai l'impression de manger du savon. C'est dommage, ça me gâche le plaisir de la nourriture indienne, vietnamienne etc (Camille, rassure-toi, tu n'es pas la seule, il semble que 10% à 15% de la population ait un dégoût de cette aromate mais malheureusement, cela risque de durer, c'est génétique...).

Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument

Je suis déjà partie sur une île déserte, en vrai. C'était à durée déterminée, donc ce n'est pas tout à fait pareil. Mais ça me permet de répondre à la question de manière très pragmatique : je n'emporte pas un aliment, pas folle ! J'emporte de l'eau douce déjà, du fil de pêche et des hameçons, et éventuellement un arbre, ou un truc du genre. Ca dépend du climat de l'île déserte, mais un bananier par exemple, c'est top. On peut tenir en se nourrissant uniquement de bananes et de poisson. Je recommande !

Que consommes-tu sans modération ?

Ca dépend du lieu et de la saison, j'ai des phases. Des phases complètement obsessionelles ! Aux Philippines, c'étaient les mangues par exemple. En France, cet automne, c'étaient les moules. Cet hiver, c'était le brocoli. En ce moment, c'est le fenouil. Et toute l'année, c'est la levure de bière. Je ne sais absolument pas pourquoi.

Ta gourmandise inavouable ?

J'ADORE la croûte du parmesan. Je pique celle des autres dans leur assiette. J'assume, mais je suis consciente que c'est crado.

La cuisine, c’est quoi pour toi ?

La cuisine, c'est un imaginaire collectif dans un espace et un temps donnés, des codes, des règles, des idées de ce qui est bon ou pas, de ce qui se prépare de telle manière ou d'une autre etc. En ce sens-là, c'est un sujet d'étude passionnant et un magnifique vecteur d'échanges culturels. Ca, c'est ce que je tente d'étudier sur mon blog.

De manière plus concrète, dans mon quotidien un peu bizarre entre plusieurs continents, la cuisine c'est avant tout arriver à me débrouiller avec ce que je trouve dans chaque endroit pour me créer un petit confort, celui de m'offrir des goûts que j'aime. Si je ne fais pas l'effort de comprendre où je suis, culinairement parlant, ce que j'ai à disposition et comment m'en servir, je n'ai plus qu'à aller chez McDo. Bref, la cuisine, c'est aussi avoir la modestie de simplement faire avec ce qu'on a.

Et puis il y a autre chose : il y a la cuisine comme objet médiatique. Je crois qu'à ce niveau-là, en France, on se monte un peu le chou en ce moment. Beaucoup de gens essaient subitement de faire de la grande cuisine chez eux, de tester tous les meilleurs restaurants de leur ville, d'être incollables en grands crus. On en parle partout, les cuisiniers sont starisés... Relax ! La haute gastronomie c'est comme la haute couture, ce n'est pas forcément pour tous les jours.

Le but pour moi n'est pas d'être un grand chef. Ou de manger quotidiennement chez des grands chefs. Ni même de “bien cuisiner”. J'aime manger chez moi. Et je cuisine plein de trucs au degré zéro de la complexité. L'important, c'est que ça me plaise. Même si c'est juste du brocoli bouilli avec un peu d'huile d'olive et du sel. Parce que c'est trop bon.        

D’où vient ton tempérament gourmand ?

Je ne sais pas si j'ai vraiment un tempérament gourmand. Je suis curieuse. J'aime les explorateurs, les aventures. Quand j'étais petite, je n'aimais rien. Ca exaspérait mes parents mais c'était surtout dur pour moi. C'est déprimant de ne jamais apprécier ce que l'on mange. Il y a une quinzaine d'années, j'ai mangé japonais pour la première fois, et ça m'a ouvert des horizons merveilleux et terriblement rassurants : oui, c'était possible de trouver de nouvelles choses que j'aime.

Depuis, je tente en permanence d'en trouver d'autres et je goûte un peu à tout. Quand je n'aime pas, je n'aime pas, mais au moins j'aurai essayé. Et puis quand je vis dans des coins perdus d'Asie, notamment dans les villages traditionnels où la nourriture est limitée, je n'ai que très peu de choix. Alors j'ai tendance à compenser le reste du temps.

Dans tes placards (et ton frigo), il y a toujours… ?

Bon, mon cas est un peu compliqué car j'ai passé l'année dernière entre trois pays : les Philippines, Taïwan et le Japon. J'ai changé d'appart plusieurs fois, bref, je n'ai pas vraiment de placard-type, puisque je ne mange pas la même chose d'un pays à l'autre – et puis aux Philippines, j'habitais avec une tribu, je n'avais ni placard ni frigo !

A Paris, mes fonds de placards sont assez particuliers. Il y a toujours des câpres, de la sauce soja, du mirin, du miso, du sake, de la bonite (rapportés du Japon), toutes sortes de vinaigres, de la levure de bière, des herbes de Provence ramassées par mes soins, et du beurre. C'est la base. En revanche, je n'ai quasiment jamais de pâtes, de sucre, de boîtes de conserves etc... Et je n'ai pas de café, je n'en bois pas.

Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver ?

Les bonbons à l'anis que je mangeais enfant. Ils ont aujourd'hui disparu, ou sont de plus en plus rares. 

Ta recette super-express et super-bonne ?

J'adore cuire des légumes ou racines en utilisant une technique japonaise appelée “kinpira”. On les coupe en julienne et on les fait mijoter à couvert avec du mirin, de la sauce soja, du gingembre et un peu d'huile de sésame pendant une quinzaine de minutes. Les légumes restent croquants, on les mange froids en salade avec quelques graines de sésame. Ma manière préférée d'accommoder la bardane, les panais, les poireaux...

L’effort que tu fais pour ta ligne ?

Je ne fais pas d'efforts pour ça, je ne reste jamais inactive.

 C’est quoi les régimes pour toi ?

Quand je parle de régimes alimentaires sur mon blog, je parle d'interdits religieux, de géographie, de ressources... Les régimes culturels sont intéressants. Savoir d'où viennent les interdits alimentaires juifs, musulmans, bouddhistes par exemple, ça me plaît. En revanche, les régimes au sens où on l'entend dans la presse féminine, je trouve ça un peu étrange. Je n'aime pas l'idée de frustration.

Ta meilleure façon de bouger ?

Travailler dehors et voyager ! Ou bien faire du bateau, pêcher et faire de l'apnée (et parfois tout cela va ensemble.) Et puis marcher, je marche plusieurs kilomètres par jour. J'adore ça.

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?

Ce serait chouette si tout le monde, au moins une fois par semaine, essayait un nouvel aliment ou un plat dont il n'a jamais entendu parler. Je ne parle pas d'exotisme, nous avons tous plein de choses à découvrir au sein de notre terroir natal. La curiosité appelle la curiosité !

Oh, grand merci Camille pour cette belle rencontre et bravo pour ton insatiable curiosité !

 

17/04/2013

Et si c'était le printemps ? ou Vive les asperges

Souvent à la fin de l'hiver, certain(e)s commencent à trouver le temps long, le choix de légumes répétitif, les idées rares. Ce n'est pas trop mon cas mais il est vrai que, comme beaucoup, je me suis réjouie de l'arrivée du soleil sur Paris dimanche. Peut-être que le printemps longtemps attendu arrive enfin ?!

Coïncidence, ce printemps du renouveau s'est aussi invité dans l'assiette ce week-end avec deux repas différents combinant délicieusement un peu les mêmes aliments.

- un repas joliment composé : asperges au parmesan, bresaola marinée et basilic, fèves et chorizo croustillant, tomates cerises et burrata. Que de délicieuses saveurs ! Avec quelques fraises pour terminer en douceur.

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- le lendemain, des spaghetti aux asperges, fèves, bresaola et burrata. Le mélange de ces aliments était parfaitement harmonieux.

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Vous avez vu que ces deux repas contenaient des asperges, vrai légume de printemps. Eh bien, cela ne s'est pas arrêté là.

Lundi, inspirée de loin par un taboulé aux aspergesd'Agnès l'interprète, je me suis préparée une salade de quinoa aux asperges vertes, concombre et aussi du céleri et du basilic (des restes) et huile d'olive et citron. Délicieuse !

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Mardi suite à la tardive annulation d'une consultation, j'ai improvisé un déjeuner à la Pascade, lieu que j'aime beaucoup. La carte est renouvelée régulièrement en fonction des saisons et j'ai choisi une pascade aux pointes d'asperges blanches et vertes. Un régal ! Suivie d'une demi-pascade sucrée, ce fut un savoureux déjeuner.

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Et chez vous, le printemps est-il dans l'assiette ? Et aimez-vous les asperges ?

 

15/04/2013

Je me souviens de Peau d'Ane... et je goûte son gâteau

Je me souviens que dès que j'ai appris à lire, j'ai dévoré les livres.
Je me souviens que j'ai beaucoup aimé les contes de fées.
Je me souviens que Charles Perrault et Andersen m'ont accompagnée.
Je me souviens que j'avais un livre-disque de la Petite Sirène que j'écoutais dans mon mange-disque.
Je me souviens que j'avais lu l'histoire de Peau d'Ane.
Je me souviens de mon ravissement quand j'ai vu le film.
Je me souviens que je l'ai souvent revu.
Je me souviens de la voix cristalline et de la blondeur de Catherine Deneuve.
Je me souviens que j'aimais beaucoup aussi les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy.
Je me souviens que j'adorais les comédies musicales.

Et il y a quelques semaines, la foodosphère a bruissé d'une info : Dalloyau avait recréé à sa façon le gâteau que concocte amoureusement Catherine Deneuve dans le film. Ils ont eu l'idée de passer de la fiction (en)chantée à un gâteau bien réel, cela en parallèle d'une exposition consacrée à Jacques Demy à la Cinémathèque. Le gâteau a été imaginé sous la houlette de Yann Brys, Directeur de la création de Dalloyau et meilleur ouvrier de France. Habituellement, je me tiens plutôt à l'écart de ce type d'opérations assez commerciales et je préfère souvent les gâteaux maison. Mais la description appétissante du gâteau, et ce clin d'oeil à mon enfance m'ont entraînée sur le site de Dalloyau il y a quelques jours. J'y ai pré-commandé un gâteau (bon, 22 euros, ce n'est pas donné !) à retirer en magasin (il était en vente à partir du 10 avril).

Ce fut chose faite dimanche matin et je suis rentrée en mon logis l'offrir à "mon prince" (et le partager avec lui !). C'est un cake moelleux assez dense avec de l'amande, un parfum de vanille et un glaçage aux pommes. Il est délicieux pour qui aime ce type de gâteau "sec", on l'a savouré en plusieurs fois. Pour faire encore mieux, j'aurais apprécié que le glaçage recouvre aussi les côtés afin qu'on en profite plus largement car il est très plaisant. Au global, reconnaissons que c'est un très bon cake mais pas non plus inoubliable, et c'est le contexte aussi qui rend l'expérience amusante !

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En prélude à sa dégustation, nous avons (re)vu la fameuse séquence où Catherine Deneuve pétrit un improbable gâteau (avez-vous déjà essayé de le faire ?). Je savais mon "prince" peu fervent de comédies musicales mais j'ai découvert qu'il n'avait jamais vu ce film même partiellement et là, il n'a franchement pas aimé ! Pas de quoi le détourner du cake toutefois ! Et il m'a offert la bague cachée dans le gâteau, qui sied parfaitement à mon doigt !

Fait amusant : Dalloyau et Peau d'Ane ont presque le même âge : l'auguste maison est née en 1682 alors que le conte a éclos sous la plume de Charles Perrault quelques années plus tard, en 1694. 

Et bien sûr, je vais aller voir l'expo ! En attendant, il y a un joli dossier sur le site de France Inter.

Et vous, vous connaissez/aimez Peau d'Ane ?

 

10/04/2013

Au plus près de la mer et de ses fragiles richesses...

La semaine dernière, nous avons fait une escapade délicieuse en Bretagne. Tout est parti de produits que nous aimons beaucoup, les conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson. J'avais noté qu'ils étaient basés au port de St Guénolé, tout près de celui du Guilvinec. Un prétexte à partir en Bretagne... Je les sollicite pour une visite, ce qu'ils acceptent gentiment, bien que cela soit prévu plutôt en été. Puis je découvre qu'au Guilvinec s'est développé une "Cité de la pêche", Haliotika, proposant diverses animations. Sur cette base, j'ai organisé un petit séjour sur les côtes bretonnes, très tourné vers la mer et ses produits.

Le voyage commence à Quimper, courte découverte de la ville et dîner raffiné dans un restaurant plutôt chic, l'Ambroisie, où la carte courte rassure sur la fraîcheur des produits, essentiellement marins. Le chef, Gilbert Guyon, est installé de longue date. Le repas est une réussite de bout en bout, des originales et très locales bouchées apéritives (sucette de langoustine, galette aux rillettes de maquereau, ....) au Saint-Pierre au jus de safran en passant par une délicate galette d'araignée de mer (photo), des mini-baguettes de pain maison, un très goûteux beurre demi-sel et des fromages tous locaux et savoureux.

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Deuxième étape : le lendemain, départ pour le port du Guilvinec où nous attend une "journée immersion" organisée par Haliotika, destinée à nous faire découvrir tous les aspects de la vie du port.

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Cela commence par un atelier du goût qui vise à nous faire (re)connaître toutes sortes de poissons et crustacés.

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Avec moult explications passionnantes sur leur façon de se nourrir et de se protéger. Et une petite dégustation de poissons.

On va ensuite explorer les coulisses de la criée où se vend le poisson fraîchement arrivé, selon les heures, celui des bateaux hauturiers, qui partent 14 jours en haute mer" ou des côtiers qui partent pour 2-3 jours voire seulement la journée.

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Avec un rôle central du premier intermédiaire de la vente de poisson : le mareyeur. On continue par une dégustation de langoustines, aussi nommées les "demoiselles de Guilvinec", dont la pêche est devenue une spécialité depuis un siècle.

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Puis déjeuner dans une charmante et bretonnante Chaumière, visite du port avec zoom sur ses différents métiers car il n'y a pas que les pêcheurs loin de là mais aussi beaucoup d'entretien, la fabrication des filets et autres matériels, un petit chantier naval (on nous narre une terrible anecdote d'un armateur ayant commandé trois bateaux en Asie pour diminuer ses coûts et en ayant reçu deux sur trois inutilisables pour défaut de fabrication... Belle économie !).

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Et on finit par une visite de l'exposition dédiée à la pêche, qui met en scène de manière très concrète la vie de deux pêcheurs bien réels, Philippe et Johann, l'un hauturier, l'autre côtier. Avec la vie à bord, ce qu'ils mangent, comment ils pêchent, ...

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La compréhension des différents modes de pêche : le chalut un peu brutal, dont la forme et le maillage sont savamment pensés (notamment ici pour éviter de pêcher des spécimen trop jeunes, ce qui freinerait les capacités de reproduction) ; la bolinche, filet qui peut encercler des bancs de poissons, davantage adapté aux poissons bleus fragiles comme la sardine ; la palangre (ligne à plusieurs hameçons) et la ligne toute simple, le moyen de pêche le plus traditionnel (pour du bar de ligne par exemple, forcément plus coûteux), les casiers destinés aux crustacés dont un casier en bois de châtaignier dédié à la capture du homard....luxueux de bout en bout cet animal !

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Et on nous parle aussi des commandements d'une pêche respecteuse (malheureusement pas suivis par tous les pays...), l'explication de la composition du prix du poisson, la formation, la sécurité, etc.

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Pour tout cela, on a une super guide, Anne, enjouée, passionnée, soucieuse de nous faire passer un moment agréable et instructif, nous donnant au fil de la journée une multitude d'informations intéressantes. Et on repart de là un peu plus conscients de la façon dont les produits de la mer arrivent dans notre assiette, une raison de plus pour les respecter et les savourer avec l'attention qu'ils méritent...

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Troisième étape : St Guénolé
On se promène sur le port, on contemple la mer, on visite l'entreprise Jean-Francois Furic, qui produit les conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson. Là, on nous explique l'exigence de qualité de la pêche de cette entreprise (la meilleure période pour les différents poissons, les tailles et différents critères), on nous montre que le travail est encore largement manuel, on nous précise les modalités d'appertisation (mise en conserve) et les nombreux contrôles pour garantir la haute qualité et la sécurité alimentaire.

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On découvre comment on passe des lottes aperçues à la criée à la boite de foie de lotte, véritable "foie gras de la mer". Et on repart en s'offrant quelques boites d'un de leurs produits merveilleux et rares, les filets de thon germon (pas la peine de les chercher, vous ne les trouverez pas ! Ils ne sont en vente que dans leurs boutiques). Merci beaucoup à M. Cariou pour son accueil et ses explications détaillées.

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Enfin, après un passage par Audierne, très joli port, on profite d'être à proximité pour aller jusqu'à la Pointe du Raz et la baie des Trépassés. Nous séjournons dans un hôtel merveilleusement situé en bord de plage : on peut rester longtemps là à contempler les mouvements de la mer, la variation de ses couleurs au fil de la journée, les traces qu'elle laisse sur le sable. Et on fait une fabuleuse balade surplombant la mer bleue turquoise pour rejoindre la Pointe du Raz.

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Les produits de la mer se sont évidemment largement invités dans notre assiette. on a mangé de fameuses huîtres de l'Ile Tudy (belle découverte), de fraîches langoustines, de l'araignée de mer dont on traque avec minutie la délicieuse chair cachée dans les recoins de sa carapace, divers coquillages, un peu de poisson.

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L'unique exception aux plaisirs issus de la mer, ce furent de fines et craquantes galettes à Quimper dans une crêperie hautement recommandable, An Diskuiz, ou l'on vous demande si vous préférez votre galette kraz ou soupic (craquante ou souple) et où l'on privilégie largement les produits de l'artisanat local (tous les partenaires sont listés sur la carte).

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Seul regret gustatif : à de très rares exceptions près, le pain fut partout une catastrophe, de la baguette cartonneuse et insipide, le pire du pain. Où sont donc les bons boulangers bretons ?!

En revanche, cerise sur la galette, il se passe une chose extraordinaire en Bretagne à chaque fois que nous y allons, nous n'avons rencontré que des gens gentils, accueillants, souriants, chaleureux, serviables. Promis, on revient vite !

08/04/2013

Grand ménage de congélo - épisode 4 : tout pour l'artichaut !

Bon, je commence à m'impatienter, à avoir envie que ce congélateur soit vide, tout propre. Pour mieux le remplir ?!

Donc, j'ai décidé de m'attaquer à un sac de mini-artichauts poivrade quasiment intact. Bien sûr, il y aurait la solution de facilité, délicieuse, de préparer une sorte de poêlée, par exemple avec un peu de poitrine fumée. Ou de les assortir de pâtes. Mais je laisse cela à Monsieur. Je pars explorer d'autres chemins... J'ai des oeufs, alors pourquoi pas un cake salé ? Je décide de faire un tour sur internet. Je tombe sur un cake de la délicieuse Clea. J'adapte un peu, des quartiers de tomate non séchés, pas de pignons mais du pesto de roquette (encore le congélateur) que j'ajoute à la pâte...

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Puis je tombe par hasard sur une recette toute récente du magazine Zeste : une pizza artichaut-chèvre  : impeccable car il me reste un tout petit peu de pâte à tarte délicieuse. Cela va donner des mini mini pizzas !

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Et pour le reste, si je faisais une mini-soupe ? Artichaut, oignon, bouillon de légumes, on fait cuire, on mixe, allez, un peu de chèvre frais pour l'onctuosité. Et voilà une soupe inédite !

Et un trio d'artichaut, c'est plus rigolo ! Et le tout était délicieux !P1070498.JPG

Du coup, j'ai non seulement utilisé les artichauts mais aussi des quartiers de tomate, des oignons émincés, un reste de pesto de roquette, la petite pâte à tarte. Pas mal pour un repas ! (et il y a des restes !)

Et vous, vous cuisinez l'artichaut ?

05/04/2013

Tiens, des hommes chez la diététicienne...

Je constate depuis quelque temps que j'ai de plus en plus d'hommes dans ma clientèle. Bien sûr les femmes restent très largement majoritaires mais je n'en suis plus au temps où je comptais ces messieurs sur les doigts d'une main !

Préoccupation santé ou esthétique accrue, plus grande acceptation à se faire accompagner, échec du régime D., davantage d'écoute des conseils de leur entourage féminin ? Je ne sais pas...

Cela m'a donné envie en tout cas de reprendre un ancien billet sur le sujet :

L'homme est-il une femme comme les autres ?

Ma clientèle est très majoritairement composée de femmes. Les hommes sont moins enclins à venir me consulter. Je vois à cela plusieurs explications, notamment : 

- les hommes sont beaucoup moins obsédés par leur poids et leur silhouette que les femmes car ils ne subissent pas autant (pour combien de temps encore ?) la même dictature de la minceur.

- les hommes sont peut-être moins enclins à rechercher un accompagnement et s'ils décident de gérer leur ligne, ils vont plutôt le faire seuls.

- quand ils prennent conscience de kilos accumulés au fil des années à force de repas d'affaires, apéros entre copains, d'arrêt de toute activité sportive ..., ils ont tendance à prendre des mesures drastiques simples : "je supprime le pain, le fromage, le vin". Ainsi beaucoup perdent des kilos très vite car leur métabolisme n'a pas encore été perturbé par des régimes. Mais souvent ils les reprennent s'ils ne changent pas leurs habitudes durablement.

En même temps, il semble que de plus en plus d'hommes se soucient de leur ligne. Ils sont sans doute sensibles aux discours santé qui insistent sur les risques liés à l'embonpoint et aussi soucieux de leur apparence, qui est tellement valorisée dans le monde d'aujourd'hui, minceur devenant synonyme de performance, de maîtrise, de volonté. Du coup, le marketing a encore frappé, en découvrant un nouveau territoire à conquérir. Ainsi, au milieu d'une offre croissante de produits de beauté, il y a même des crèmes minceur spécial ventre ! Et de très nombreux hommes se sont lancés dans le célèbre régime du Dr D.... Peut-être parce qu'ils apprécient une action coup de poing qui puisse donner des résultats rapides. Le problème, c'est qu'ils commencent à se rendre compte que les kilos reviennent assez vite...

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Du coup, j'ai l'impression qu'on assiste à une séparation croissante entre deux types d'hommes (je schématise, la réalité est bien sûr plus complexe):

- ceux qui deviennent obsédés de leur image, quasiment à l'égal des femmes, et sont donc clients des crèmes, régimes, salles de sport, plat légers, ...

- ceux qui regardent les kilos s'accumuler sans trop réagir, à coup de repas d'affaires, de bons vins, de convivialité, ... et sont parfois alertés seulement quand leur médecin ou leur cardiologue agite un risque santé.

A tous, je voudrais dire que "la brioche n'est pas une fatalité" (nom d'un atelier spécial homme que j'anime parfois) et qu'on peut lutter contre elle sans être dans la privation et la frustration. Et que les régimes ne sont pas la solution ! Qu'ils demandent donc aux femmes qui ont une large expérience en la matière...

Chers lecteurs, avez-vous un avis sur la question ? 

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