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10/06/2011

Voyage dans le temps et l'espace : un burger au Mansart

Un midi de bonne faim, je dirige mes pas vers le Mansart, dans la rue du même nom. On se sent tout à coup un peu ailleurs et à une autre époque : un "diner" américain des années 50-60 avec luminaires rétro, juke-box, ustensiles quasi d'époque, moutarde et ketchup en bonne place, .... Le lieu a une vocation principale de bar mais propose une courte carte au déjeuner. Je décide de goûter le burger : je ne mange pas très souvent de la viande, alors quand j'en ai envie, je n'hésite pas (je suis une sorte de flexitarienne...).

Une belle assiette arrive, avec un burger fort appétissant. La viande est couverte de cheddar fondu, avec tomate, salade et cornichon pickle (plus un gros cornichon supplémentaire tout croquant à coté). L'ensemble est juste un peu difficile à manger car très haut : il faut dire aussi que je ne suis pas une pro des hamburgers ! Je le mange sans le pain du dessus et cela va mieux.

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Le service est sympathique, attentionné et efficace (cela participe à un bon moment au restaurant). Ainsi, j'avais demandé un mix frites et salade car je n'ai jamais envie de manger une portion de frites* entière. On m'apporte seulement des frites mais ce petit problème de transmission d'information est aussitôt réparé : je garde les frites et on m'apporte en plus une salade. Pas une vague laitue fatiguée mais un mesclun piquant avec des dés de tomate, concombre et oignon.

La viande est tendre, juteuse et bien cuite, les frites sont fines et croustillantes comme je les aime. C'est très bon, il y a un double choix de moutarde dont la douce French's. Je n'ai juste pas été pleinement convaincue par la petite sauce au fromage frais sur le pain qui ne m'a pas paru indispensable.

Sans surprise, j'ai laissé une partie des frites et du pain car j'étais bien rassasiée. Je reviendrai une autre fois goûter un dessert (il y a un Paris-Brest...)

*Pour mémoire, il n'y a aucune raison de s'interdire les frites si on aime cela mais :
- on n'est pas obligé de finir son assiette quand on n'a plus faim,
- si on les mange avec attention, on finit par en avoir assez (elles finissent par ramollir et refroidir !),
- et on ne choisit pas cela tous les jours : vive la variété !

Le Mansart, 1 rue Mansart, Paris IXe, du lundi au samedi, 9h-2h. Burger : 13,50 euros

31/05/2011

Stop à la peur du concombre !

Des légumes, j'en mange beaucoup. Pas par devoir mais par goût. J'aime leurs couleurs, leurs parfums variés, leur croquant, leur survenue en fonction des saisons, leur capacité à se mêler, la possibilité, pour beaucoup, de les manger crus ou cuits.

Comme je l'avais dit il y a quelque temps, il n'y a pas de raison de tomber dans le crudivorisme et de ne manger que cru. Mais pas de raison non plus, sous prétexte d'hygiène excessive, de tout cuire. Ces jours-ci, j'ai peur que l'on tombe dans une sorte de psychose du concombre. N'abandonnons pas ce légume plaisant et ne nous obligeons pas forcément à le cuire. Le concombre cuit, ce n'est pas vraiment la meilleure façon de l'apprécier ! Pour ma part, j'ai mangé du concombre samedi dans un délicieux sandwich à la mousse de thon, et dimanche dans une salade, sans inquiétude. Je l'aime dans une salade japonaise acidulée avec des algues wakame, dans une salade grecque avec tomate et feta, dans une salade nordique avec pommes de terre et saumon fumé, dans une sorte de raïta indien avec du yaourt et des herbes, ... Je le sème souvent en dés dans mes bentos céréaliers et je n'ai pas l'intention d'arrêter !

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J'aime le concombre, cela se voit, non ?!

Peut-être est-il utile en revanche de rappeler quelques règles d'hygiène élémentaire en cuisine, que vous respectez sûrement : se laver les mains, bien laver les légumes, les éplucher éventuellement, ne pas mélanger, sur le plan de travail ou sur une planche à découper, des aliments pas encore nettoyés et des aliments "propres", ne pas poser des aliments lavés dans un endroit "sale", nettoyer régulièrement le plan de travail et les ustensiles.

Et rappelons-nous que, globalement, notre alimentation est beaucoup plus sûre qu'il y a quelques dizaines d'années !

Et vous, vous aimez le concombre ?

30/05/2011

Alimentation et cancer : ne nous prenons pas la tête !

L'Anses publie décidément des documents qui mettent les pieds dans le plat ! Après le rapport publié en novembre 2010, dénonçant les méfaits des régimes, l'agence publie un nouveau rapport d'expertise intitulé : « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers».

A la lecture des premiers éléments de ce texte, je souris un peu car le rapport met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. Pas la peine de se précipiter sur des super-aliments ou super-boissons pour espérer se préserver de cette maladie si répandue ! Certains auteurs à succès devraient-ils se sentir visés... ?

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Non, ni le brocoli ni le jus de grenade ne sont des aliments miracle pour vous protéger des maladies

Pour évaluer la légitimité de la prévention nutritionnelle des cancers et émettre des recommandations, l'Anses a réalisé une "expertise collective". C'est-à-dire qu'elle a constitué un groupe d'experts dans différents domaines. Ce groupe s'est réuni durant quatre ans (quand même !) et a étudié un vaste champ d'études disponibles en France ou à l'international, à  la fois des études sur l'animal, des données épidémiologiques et cliniques concernant l'homme, des évaluations internationales, ....

Ce travail de fond met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. C'est-à-dire dont la  consommation seule suffirait à prévenir l'apparition d'un cancer, surtout si par ailleurs on mange "n'importe quoi". D'une façon générale, le rapport recommande d'avoir une alimentation équilibrée et diversifiée, un apport calorique adapté à ses dépenses énergétiques, une activité physique régulière.

Le rapport explique que les cancers sont des maladies complexes résultant de l'interaction d'un grand nombre de facteurs : des facteurs de nature génétique, propres à chaque individu ; des facteurs comportementaux (tabagisme, alimentation, pratique d'une activité physique, …) ; des facteurs de nature environnementale au sens large (polluants, ...).

Le rapport fait des recommandations qui ne sont pas révolutionnaires, plutôt raisonnables mais cela dépend comment on les prend :

- "limiter la consommation d'aliments à forte densité énergétique car ils favorisent le risque de surpoids". Remarque : oui, mais pas question de se les interdire si on les aime (ils doivent penser au fromage, au chocolat, aux gâteaux, ...) ! Rappel, comme ils sont denses, on en mange moins naturellement, si on prend le temps de les savourer.

-" limiter la consommation des boissons alcoolisées". Remarque : bien sûr que l'alcool est à consommer avec modération, mais un verre de bon vin de temps en temps, on peut l'apprécier sans culpabilité. Et on n'est pas obligé de finir la bouteille !

- "réduire les consommations de viandes rouges, de charcuteries, de sel et d'aliments salés". Le rapport rappelle que l'apport moyen en sel reste trop élevé en France, même s'il a baissé ces dernières années (8,5 g par jour pour un adulte). Car le sel, ce n'est pas seulement celui qu'on ajoute mais aussi celui qui est dans les aliments notamment le fromage, le pain, la charcuterie, ... Limiter la viande rouge, cela veut dire ne pas dépasser 500g par semaine selon le rapport : cela parait déjà pas mal (surtout si on est flexitarien !) mais il semble que 39% des hommes (et 13% des femmes) en consomment davantage. Messieurs, il n'y a pas que l'entrecôte-frites dans la vie ! Conseil : faites le point sur votre alimentation, sur vos habitudes et privilégiez la diversité plutôt que la monotonie. Vous devriez y trouver votre compte sur le plan gustatif !

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- "privilégier la consommation de fruits et légumes". Remarque : rien de nouveau sous le soleil et le répéter ne suffira pas. De plus, je m'inquiète un peu du terme "privilégier", cela peut conduire certaines personnes à manger vraiment trop de fruits et légumes, et ce n'est pas souhaitable non plus !

- "avoir une activité physique, de même intensité qu'une marche rapide, d'au moins 30 minutes par jour et 5 jours par semaine". C'est un peu bizarre, des règles aussi préciément définies ! Oui, bouger cela fait du bien, pas seulement dans cette optique, mais aussi pour sentir son corps, évacuer le stress et les tensions, ne pas trop "rouiller"...

Comme d'habitude, je ne suis pas sûre qu'édicter des recommandations suffise à faire changer les comportements. Et puis, c'est un peu moralisateur et changer ses habitudes alimentaires, c'est plus compliqué que cela !

Finalement, l'important est d'avoir une bonne hygiène de vie globale, de manger varié, en fonction de ses besoins, de bouger un peu. Et aussi de ne pas trop se prendre la tête mais de profiter de la vie ! Je ne peux m'empêcher de vous rappeler une de mes phrases favorites de Sénèque à ce sujet :

"Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps".

Et avoir du plaisir à manger, cela participe au bien vivre !

Si le sujet vous intéresse, le rapport complet (assez scientifique) est sur le site de l'ANSES ainsi que des questions-réponses, plus accessibles.


27/05/2011

Les Bretons doivent rigoler...

alimentation,nutrition,cuisine,bento,sarrasin,soba,sobacha,blé noir,galette,crêpesLundi midi, je m'étais préparé un bento à base de sarrasin. J'ai trouvé cela vraiment délicieux. Le goût et la texture changent du quinoa, du blé, du riz, de l'épeautre, ... J'ai réédité la chose cette fois avec une association classique avocat-pamplemousse-crevettes et j'y ai ajouté des dés de concombre, un reste d'asperges vertes, des graines germées, du basilic. Un régal !

Le sarrasin est à la mode. Les gourous de l'alimentation santé s'en sont emparés comme d'un nouvel aliment miracle, un super-aliment comme la grenade, les cranberries. On parle d'une fabuleuse boisson detox ! Pour ma part, j'en mange et bois depuis pas mal de temps sans me poser de question car cela fait partie des basiques japonais (alimentation dont je suis très friande, vous le savez) : il y a les soba, pâtes à base de sarrasin et le sobacha, infusion à base de graines de sarrasin.

Ici, on a l'impression qu'on vient de découvrir cet ingrédient... Du coup, ce sont les Bretons qui doivent rigoler ! Car le sarrasin fait partie de leur alimentation depuis probablement le 15eme siècle, apporté par les Sarrasins, et on le connaît bien à travers leurs galettes dites de blé noir : c'est bien de sarrasin qu'il s'agit (en l'occurence on utilise la farine de sarrasin). Le sarrasin est aussi bien connu à l'Est de l'Europe et on y utilise le sarrasin grillé, qu'on appelle kacha.

Pour information, j'avais d'ailleurs acheté mon sarrasin à St Malo .

NB : ce n'est pas compliqué à préparer : basiquement, une douzaine de minutes dans l'eau bouillante salée, et il est préférable si possible de le faire griller ou revenir avec un peu de matière grasse au préalable.

Et vous, mangez-vous du sarrasin ? 

25/05/2011

Suis-je flexitarienne ?

Connaissez-vous les flexitariens ? C'est une nouvelle catégorie de mangeurs inventée il y a quelques années par les Américains. Il s'agit d'une sorte de végétariens flexibles, des personnes en voie de "végétarisation" ou qui ont une alimentation majoritairement à base de fruits, légumes, céréales, légumineuses, mais qui peuvent par goût ou par nécessité manger de la viande ou du poisson de temps en temps.

Pour ma part, je n'ai aucun problème à faire un repas sans viande ou poisson. Ainsi, lundi midi, j'ai préparé un bento avec quelques restes que j'avais : des pousses d'épinard, de la feta, de la pastèque, de la coriandre et j'ai mélangé cela avec du sarrasin (c'était frais et délicieux !). Cela ne me choque pas de faire un tel repas. Je ne me pose pas la question, j'aime beaucoup le poisson, les oeufs, la viande, j'en mange régulièrement mais je ne me sens pas obligée d'en manger à chaque repas. Je mange assez rarement de la viande rouge, plus par manque d'opportunité que par manque de goût pour elle. Je n'ai aucune intention de devenir végétarienne mais j'adore le tofu et il m'arrive fréquemment de faire un repas de pâtes aux légumes ou à base de quinoa sans que cela me perturbe. Au contraire, je me régale.

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Il existe ainsi de nombreuses personnes qui ne sont pas végétariennes mais qui mangent relativement peu de viande, qui ont une façon de s'alimenter souple, ni végétarienne ni carnivore. Faut-il pour autant les mettre dans une case ? Je ne suis sans doute pas flexitarienne mais quelle importance ?!

Et vous, vous sentez-vous flexitarien (ne) ?

22/05/2011

Un homme au fourneau, 3eme : miam, du poisson !

Cuisiner, c'est bon pour le goût, la santé, le porte-monnaie... et l'estime de soi !  Samedi, c'était le troisième atelier "un homme au fourneau", destiné à mettre en pratique une cuisine bonne, facile, peu coûteuse. Cette fois, c'était un des participants qui avait proposé une recette personnelle, puisée auprès de son père, du poisson à l'antillaise. Il avait participé la veille aux courses et avait préparé une marinade pour que le poisson puisse s'imprégner de ses parfums toute la nuit.

Nous voilà donc en cuisine le samedi matin pour :

- préparer une magnifique salade de fruits : une façon gaie, colorée et savoureuse de manger des fruits. Là, il y avait pomme, poire, orange, pamplemousse, kiwi, banane, fraises mais la salade de fruits est un espace de liberté et on fait selon son envie, ses moyens, la saison. Et découper les fruits ou les légumes à plusieurs, cela fait un agréable moment de convivialité.

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- faire cuire les lentilles et le riz, pour accompagner le poisson.

- faire frire le poisson, puis des oignons émincés qui le complètent (qui sont frits dans un mélange huile-vinaigre).

Résultat : un plat de poisson absolument délicieux, très parfumé par la marinade* : tout le monde s'est régalé, même les plus récalcitrants au poisson. Conclusion : n'ayons pas d'a priori, goûtons !

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Le cuisinier du jour était ravi du succès de son plat, heureux d'avoir partagé un peu de ses racines avec les autres, fier d'avoir réussi un plat transmis par son père. Car c'est tout cela la cuisine, du plaisir, du partage, du sentiment comme le dit Jacky Durand ! Rien à voir avec un Filet O'fish ! (clin d'oeil aux intéressés).

*Je vous livre la recette de la marinade, basée sur des ingrédients qu'on peut avoir dans son placard : citron, poivre, pâte de piment sur un côté du poisson, pâte de curry sur l'autre (marinade pendant une nuit). On a fariné les poissons pour les cuire, un mode de cuisson usuel (qui n'est pas pour tous les jours mais qu'on peut utiliser en alternance avec d'autres modes de cuisson : au four, en papillote, à la vapeur, simplement poêlé, ...) .

Ce repas (plat + dessert) est revenu à environ 2,50 euros par personne.

Pour mémoire, le premier atelier et le deuxième atelier.

Et on se retrouve en juin pour un atelier spécial buffet (ou fête, pique-nique, ...), l'occasion de décliner de nouvelles recettes simples et économiques.

18/05/2011

Je vide mon congélo, épisode 6 (et fin !) : tortilla aux légumes

Congélo, tortilla, kezako ? Je vous rassure, je n'avais pas d'oeufs au congélateur ! Mais, dernière ligne droite de cette "liquidation" des aliments surgelés pour faire place nette, j'y ai retrouvé une part de courgettes et tomates et un reste de poëlée de champignons. J'ai mélangé le tout, fait réchauffer, versé des oeufs battus dessus, et cela a cuit tranquillement pour donner une jolie tortilla (ou assimilé). Je l'ai emportée et, froide, elle a constitué un délicieux déjeuner.

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Voilà une façon d'utiliser des restes de légumes en petite quantité, plutôt que de se forcer à les manger quand on n'a plus faim ou de les jeter, dilemme auquel sont parfois confrontées les personnes que je suis.

Résumé : le congélateur, c'est bien pratique ; les oeufs, cela se prête à un repas vite prêt.

Et ça y est, le congélateur est tout propre et prêt à être rempli de bonnes choses !

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

17/05/2011

Bento quinori et tutti quanti !

P1030508.JPGLe quinori, c'est un mélange de quinoa, riz, pois chiches, ..., que j'avais découvert dans le livre Nature d'Alain Ducasse et réutilisé avec plaisir. Une base qui peut se prêter à toutes sortes d'ajouts. Alors, ce lundi, je me suis débrouillée avec ce que j'avais sous la main : concombre, fenouil, coriandre, radis, carotte, poulet au citron (qui avait été conservé au congélo), graines germées.

Cela a été vite prêt (15 mn de cuisson du quinori et pendant ce temps-là, je découpe, émince, râpe les légumes) et a donné un bento joliment coloré, agréablement parfumé, tout croquant et vraiment délicieux à déguster.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

13/05/2011

Et si on commençait par le dessert ?

alimentation, nutrition, desserts, pâtisseries, gourmandise, diététicienne gourmandeTraditionnellement, un repas français, c'est souvent entrée-plat-dessert ou plat-dessert : en tout cas, le salé avant le sucré. Mais n'est-ce pas juste une convention, une habitude culturelle ?

J'avais un jour entendu le merveilleux chocolatier Patrick Roger, très amateur de sucré, parler de sa tentative (vaine) de convaincre des chefs de faire commencer des repas par la partie sucrée. Pourquoi ? Pour pouvoir vraiment en profiter ! Car souvent quand on arrive au dessert, on n'a en fait plus très faim et on n'en tire pas le maximum de plaisir.

J'apprends donc à mes patients à garder une place pour le dessert ou à manger des pâtisseries en dehors des repas. Voire même à s'autoriser des repas sucrés si c'est vraiment cela dont ils ont envie, plutôt que de garder une frustration qui engendrera un craquage tôt ou tard.

Mais pourquoi ne pas parfois commencer un repas par le dessert ? Ce n'est pas dans nos coutumes : je me souviens d'avoir organisé un jour un "slunch", sorte de goûter dinatoire et j'avais prévu qu'on commencé par le sucré (l'aspect goûter) pour finir par le salé (l'apéritif). Mais j'avais tout présenté à la fois et, bien qu'il soit 17h, tout le monde, par réflexe, avait commence par le salé. On ne change pas des habitudes facilement !

Pour notre part, ce dimanche, on a ainsi commencé par le dessert. Il était simple mais très attirant : quelques fraises au citron et une petite tranche de brioche tartinée d'une délicieuse pâte dont je vous reparlerai (son nom ne commence pas par un N !). On l'a vraiment apprécié et très probablement davantage que si nous l'avions mangé à la fin du repas. Et, comme il n'était pas très copieux, cela n'a pas nui à la suite.

Et vous, vous arrive-t-il de commencer un repas par le dessert ? Voire de faire un repas 100% sucré ?

12/05/2011

L'homme est-il une femme comme les autres ?

alimentation,nutrition,régime,minceur,hommes,embonpointMa clientèle est très majoritairement composée de femmes. Les hommes sont moins enclins à venir me consulter. Je vois à cela plusieurs explications, notamment : 

- les hommes sont beaucoup moins obsédés par leur poids et leur silhouette que les femmes car ils ne subissent pas autant (pour combien de temps encore ?) la même dictature de la minceur.

- les hommes sont peut-être moins enclins à rechercher un accompagnement et s'ils décident de gérer leur ligne, ils vont plutôt le faire seuls.

- quand ils prennent conscience de kilos accumulés au fil des années à force de repas d'affaires, apéros entre copains, d'arrêt de toute activité sportive ..., ils ont tendance à prendre des mesures drastiques simples : "je supprime le pain, le fromage, le vin". Ainsi beaucoup perdent des kilos très vite car leur métabolisme n'a pas encore été perturbé par des régimes. Mais souvent ils les reprennent s'ils ne changent pas leurs habitudes durablement.

En même temps, il semble que de plus en plus d'hommes se soucient de leur ligne. Ils sont sans doute sensibles aux discours santé qui insistent sur les risques liés à l'embonpoint et aussi soucieux de leur apparence, qui est tellement valorisée dans le monde d'aujourd'hui. Du coup, le marketing a encore frappé, en découvrant une nouveau territoire à conquérir. Ainsi, au millieu d'une offre croissante de produits de beauté, il y a même des crèmes minceur spécial ventre (cf pub ci-contre) ! Et de très nombreux hommes se sont lancés dernièrement dans le célèbre régime du Dr D.... Peut-être parce qu'ils apprécient une action coup de poing qui puisse donner des résultats rapides. Le problème, c'est qu'ils commencent à se rendre compte que les kilos reviennent assez vite...

Du coup, j'ai l'impression qu'on assiste à une séparation croissante entre deux types d'hommes (je schématise, la réalité est bien sûr plus complexe):

- ceux qui deviennent obsédés de leur image, quasiment à l'égal des femmes, et sont donc clients des crèmes, régimes, salles de sport, plat légers, ...

- ceux qui regardent les kilos s'accumuler sans trop réagir, à coup de repas d'affaires, de bons vins, de convivialité, ... et sont parfois alertés seulement quand leur médecin ou leur cardiologue agite un risque santé.

A tous, je voudrais dire que "la brioche n'est pas une fatalité"* et qu'on peut lutter contre elle sans être dans la privation et la frustration. Que les régimes ne sont pas la solution ! Qu'ils demandent aux femmes qui ont une large expérience en la matière...

Chers lecteurs, avez-vous un avis sur la question ? 

*C'est le titre de l'atelier que j'anime à nouveau le vendredi 20 mai de 19 à 21h. Un atelier informatif et interactif pour trouver des réponses concrètes à ces kilos masculins bien localisés. Inscriptions ici :  http://fr.amiando.com/brioche_20mai11.html