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14/01/2011

Manger entre les repas, c'est mal ?

Manger entre les repas, c'est mal ? Mais non ! Mais, c'est une croyance -soutenue par de nombreux discours nutritionnels- qui a souvent cours chez mes patients et que je dois "détricoter" avec eux.

D'abord, ne portons pas de jugement moral sur notre façon de manger. Arrêtons de dire que ceci est bien (au hasard, manger des légumes...), cela est mal. Dire que c'est mal entraîne de la culpabilité, qui n'est pas vraiment propice à une relation sereine avec les aliments et ne fait donc pas vraiment avancer le sujet.

En revanche, on peut observer sa façon de manger, essayer de la comprendre, si on souhaite la changer. Manger entre les repas peut recouvrir plusieurs réalités à considérer différemment.

fruits_secs3.jpg- Si on a l'habitude  de faire des petits repas parce que l'on est vite rassasié(e), si ponctuellement on fait un déjeuner léger par exemple, on peut avoir faim dans l'après-midi. C'est tout à fait normal (et souhaitable) de manger quand on a faim et de faire alors un goûter ou une collation, qui permettra d'attendre le dîner. Mais il est intéressant quand même d'observer aussi le contenu des repas. Si on mange une petite salade le midi pour éviter les féculents et qu'on a un coup de barre 3 h après, il vaut sans doute mieux commencer par changer son déjeuner.

- Parfois, manger entre les repas veut dire grignoter en faisant autre chose, mais sans avoir faim, saisir tout que ce qui passe sous la main. Alors, il est important de prendre conscience de son comportement et de mettre plus d'attention à ce que l'on fait pour ne plus manger machinalement.

- Parfois encore, on mange entre les principaux repas pour différentes raisons, par exemple parce qu'on est stressé(e), parce qu'on a l'impression que cela va nous stimuler quand on est fatigué(e), pour faire une pause, parce qu'on s'ennuie. Alors, il serait utile de prendre le temps de cerner le besoin qui est derrière, ou l'état émotionnel qui fait manger. Cette compréhension sera une etape nécessaire pour changer ses habitudes sans être dans une demarche de contrôle ou d'interdits qui ne marche pas durablement.

Bref, comme d'habitude, manger, ce n'est pas si simple...

J'avais déjà évoqué le sujet grignotage il y a quelque temps.

13/01/2011

Pour ou contre le café gourmand ?

Depuis quelques années, le café gourmand a fleuri sur les cartes d'un grand nombre de restaurants de toutes sortes. Qu'en penser ?

Les gourmand(e)s d'une note sucrée* à la fin du repas l'ont accueilli avec joie : ils n'ont pas forcément envie d'un dessert complet mais ont parfois envie de finir sur une saveur sucrée. Le petit chocolat apportait déjà cela mais le café gourmand est plus sophistiqué, plus original.

Enfin, parfois. Car, comme à chaque fois que quelque chose marche, cela ouvre la porte à tous les excès :
- excès en prix : trop souvent, le café gourmand est tarifé de façon déraisonnable, jusqu'à 6-7 euros, à peu près au même prix qu'un dessert. Ce serait comme une assiette dégustation sauf que les parts sont souvent micro.
- excès de banalité. De nombreux lieux récupèrent quelques "restes" de desserts basiques, proposent un mini-macaron, une mini-crème, ...sans aucun intérêt gustatif.
- excès de calories parfois : on n'a plus vraiment faim mais on a envie d'une saveur sucrée et on se retrouve avec 4 ou 5 mini-desserts riches" qui vont bien au-delà de notre appétit. On le mange pour ne pas regretter de l'avoir pris et on finit par avoir vraiment trop mangé.

Mais, d'un autre côté, le café gourmand peut aussi être agréable :
- s'il propose trois bouchées variées, se mariant avec bonheur avec l'arôme du café (c'est quand même l'idée !),
- s'il reste dans un dimensionnement très inférieur à un dessert.
- si le restaurant renouvelle régulièrement sa proposition de façon originale.
- si le prix n'est pas excessivement plus élevé que celui du café.

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Ainsi, j'ai déjeuné au Comptoir Baulois, dont la spécialité est le fameux Fondant Baulois, un délicieux gâteau au chocolat. Après un plat du jour, pas envie d'une vraie part de ce fondant mais ravie de pouvoir goûter avec le café un mini-assortiment fondant baulois/gâteau nantais/cake (photo ci-dessus). C'était bon (cake pas exceptionnele toutefois), petit, quand même à 5 euros. *

Et vous, que pensez-vous du café gourmand ? Je ne sais pas d'ailleurs si cela s'est répandu largement au-delà de Paris ?

* Je reviendrai prochainement sur ce thème dont on me parle beaucoup

12/01/2011

Des poireaux dans mon bento

P1030075.JPGIl me reste des poireaux. Pas spécialement envie de les préparer en vinaigrette, pas de soupe en vue, mais un bento à préparer. Pour leur donner une touche japonaise, je consulte le site www.cuisine-japonaise.com et je trouve une recette de poireaux et calamars. Je n'ai pas ces derniers sous la main mais on peut aussi utiliser des sardines. J'ai tout le reste : miso, mirin, vinaigre japonais, moutarde pour la sauce, algues wakame pour compléter. Et voilà un nouveau plat à découvrir : poireaux aux sardines. A cela j'ajoute du riz et des crudités avec tout ce qui me reste, pour un peu de croquant : carotte, concombre, laitue. On emballe et c'est parti. Le bento ne veut pas dire monotonie ! Et à déguster ? C'était excellent ! Le mélange poireaux-sardines adouci par la sauce au miso, c'est une découverte à réitérer, la salade croquante et acidulée par un assaisonnement japonisant improvisé, un complément de texture et de saveur parfait.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

11/01/2011

Stop au déjeuner devant l'ordi !

Fotolia_© Jiri Hera - Fotolia.com_ordi&repas.jpgJe rencontre beaucoup de personnes qui travaillent et qui déjeunent à toute vitesse au bureau devant leur ordinateur. Il peut s'agir d'un sandwich, d'un plat de traiteur, d'un repas apporté de la maison ou autre : il sera avalé rapidement, machinalement, sans y prêter attention, celle-ci étant captée par l'écran. Cela peut arriver occasionnellement bein sûr mais certain(e)s vivent cela au quotidien.

A cela, je dis stop ! Pourquoi ?

D'abord, parce que, aussi impliqué (e) dans son boulot que l'on soit, on a le droit à une vraie pause. Quelle que soit sa charge de travail, ne me dites pas qu'on ne peut pas s'accorder 1/4 heure pour déconnecter et manger tranquillement un plat ou un sandwich. Nous ne sommes pas faits pour bosser 12 heures pas jour sans pause : on ne peut pas être performant (e) non stop !

Manger en pensant à autre chose ou en ayant une autre activité empêche de sentir le moment où l'on est rassasié (e). On risque de manger trop puisque c'est la fin du plat qui signalera l'arrêt et non le fait d'avoir assez mangé.

Par ailleurs, manger machinalement enlève beaucoup de plaisir gustatif, ce qui limite l'intérêt du repas. On ne mange pas seulement pour prendre de l'énergie. Certaines personnes me disent qu'elles doivent faire autre chose en mangeant sinon elles s'ennuient. Cela est sans doute signe d'un plat fade et sans intérêt. Est-ce si compliqué de réinjecter un peu de plaisir dans ce repas ?

Enfin, manger, c'est aussi du partage. Alors, sauf si tous vos collègues sont vraiment insupportables, pourquoi ne pas déjeuner avec certains d'entre eux : au restaurant d'entreprise s'il existe et est correct ; à l'extérieur ; mais aussi ensemble au bureau autour d'une table ? En parlant d'autre chose que du travail bien sûr ! Pour garder le lien avec ses collègues et ne pas communiquer seulement par mail ! Cela vous parait peut-être anodin mais dans des drames récents en entreprise, n'a-t-on pas parlé de la grande solitude des salariés ?

Et vous, que pensez-vous de la pause déjeuner ?

Photo © Jiri Hera - Fotolia.com

 

09/01/2011

Pas de cure detox ! (ou le Cristal de Sel brille toujours)

Peut-être certain(e)s d'entre vous n'ont surtout pas envie d'aller au restaurant après les possibles excès des fêtes. D'autres ont fait juste deux ou trois repas un peu plus riches que d'habitude et continuent comme avant. Chacun fait selon ses envies. Mais, excès ou pas, il suffit de s'écouter et le corps saura réguler ses envies et ses besoins. Donc, pas besoin de cure detox !

La detox, on pourrait en avoir besoin s'il y avait intox : une alimentation tellement riche, lourde, non naturelle, et ce pendant longtemps, que le corps ne saurait plus la gérer tout seul. Rien à voir avec de petits excès passagers. Et si on a ce type d'alimentation, il vaudrait sans doute mieux de toute façon songer à la changer durablement... Pour ma part, pas de detox en vue et en revanche, un déjeuner au restaurant, au Cristal de Sel.

Quand on a beaucoup aimé un restaurant la première fois, il peut y avoir à la fois de l'impatience et une petite inquiétude à y retourner. Est-ce que ce sera aussi bien ? Après avoir découvert avec délice le Cristal de sel en avril dernier, j'y suis donc retournée samedi car j'étais dans son quartier (le 15eme arrondissement). C'est un endroit où on a toute souplesse pour manger selon son appétit et ses envies (le service est très sympathique). J'ai ainsi pris deux entrées : d'abord, un velouté de châtaignes tout à fait délicieux. Puis je n'ai pas résisté à l'envie de prendre l'entrée qui m'avait déjà régalée, un croustillant de gambas à la coriandre et aux épices tandoori. Le plaisir était intact, un régal ! J'avais encore faim pour un dessert, et mes papilles ont été ravies par un trio d'ingrédients que j'aime beaucoup : un fin carpaccio d'ananas avec un sorbet mangue aussi parfumé qu'une mangue parfaite et un sablé noix de coco délicieusement moelleux. 

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Mon compagnon a lui terminé avec gourmandise sur la fameuse tarte au chocolat liquide créée par Jean-Paul Hévin pour le restaurant. Belle à regarder, fameuse à déguster. Tout cela donne envie de revenir bientôt d'autant que le chef, Karil Lopez, se cale sur le rythme des saisons.

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Le Cristal de Sel, 13 rue Mademoiselle, Paris 15eme

05/01/2011

Fromage ou dessert ? Ou choisir, c'est renoncer

Le thème de ce billet m'est venu par la rencontre de deux éléments : les mots d'une patiente très gourmande et le livre du romancier-psychiatre américain Irvin Yalom, "La méthode Schopenhauer". Cette patiente analysait qu'une des raisons qui la faisait manger beaucoup, souvent sans faim, était sa difficulté à faire des choix et sa propension à vouloir tout goûter. Dans le même temps, je lisais ce livre, qui mêle avec talent le déroulement d'un groupe de thérapie et le récit de la vie du philosophe Arthur Schopenhauer (et l'ensemble est passionnant). J'y ai trouvé notamment une phrase prêtant à réflexion : "Les alternatives sont des exclusions, chaque oui appelle un non" (qui serait tirée du livre Grendel de John Gardner).Fotolia_bastan_embranchement.jpg

En effet, il est difficile de faire des choix, de s'engager sur une route car cela signifie d'abandonner l'autre. Des choix majeurs nous font donc nous interroger longuement : celui d'un conjoint peut-être (hors l'évidence du coup de foudre !), l'achat d'un logement, la décision de changer de job, ...

Mais l'enjeu est-il aussi important quand il s'agit de manger ? Si je choisis tel plat plutôt que tel autre au restaurant, si j'abandonne un dessert car je n'ai plus faim, je renonce en effet à un possible plaisir gustatif. Mais quelle en sera la conséquence ? Le désespoir ? La peur d'avoir raté un moment mémorable ? Est-ce si sûr ? Ne serait-ce pas plutôt une légère frustration sur le moment, vite oubliée et tout à fait supportable ?

Faites l'essai : la prochaine fois que vous vous apprêtez à vous resservir d'un plat alors que vous n'avez vraiment plus faim "parce que c'est trop bon" ou que vous faites le tour d'un buffet pour tout goûter, demandez-vous ce que cela vous ferait de laisser ce plat ou d'abandonner certains mets. Est-ce si difficile que cela ?

 Visuel © bastan - Fotolia.com

04/01/2011

Makis d'après-fêtes, c'est encore la fête !

P1030054.JPGLundi, reprise du travail après un grand week end et la semaine s'annonce très chargée. Serait-ce que certains voudraient combattre les excès des fêtes ou prendre de bonnes résolutions pour 2011 ? On verra....

Pour ma part, pas de résolutions de début d'année (pas la peine, on ne les tient jamais !) si ce n'est de continuer à me faire plaisir et écouter mes envies en 2011 comme en 2010. Et ce lundi, le plaisir a pris l'allure de makis au saumon fumé et au concombre, aliments que j'avais sous la main. J'avais songé à un sandwich mais j'ai finalement opté pour des makis avec les mêmes ingrédients. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas fait mais ce n'est pas trop compliqué (rien à voir avec les sushis). Il suffit davoir les bons ingrédients (du riz japonais, de l'algue nori) et une petite natte en bambou ou équivalent pour rouler les makis. Le résultat était tout à fait savoureux (quoiqu'un peu irrégulier, j'ai encore des progrès à faire dans la forme !).

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

31/12/2010

Mes voeux pour 2011

P1010736.JPGSoyez gourmand(e)s et faites-vous plaisir en mangeant.

Arrêtez les régimes et les restrictions sources de frustration.

Prenez le temps de déguster ce que vous mangez.

Faites la paix avec votre corps et regardez-le d'un oeil bienveillant.

Savourez chaque moment.

Délicieuse année 2011 !

 

29/12/2010

Un bento d'hiver tout légumes

Eh oui, mardi je faisais partie des courageux qui travaillaient et je m'étais donc préparé un bento avec des restes de légumes. Et je me suis absolument régalée. Bien sûr, vous allez dire, je suis diététicienne ! Mais je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on nous rebatte les oreilles avec le besoin de manger des légumes. Comme je le répète souvent :

- mangeons des légumes parce que c'est bon et non parce qu'"il faut",

- et ne mangeons pas trop de légumes non plus. Une bonne alimentation doit être variée et contenir toutes les catégories d'aliments. A force d'entendre parler de fruits et légumes, certain(e)s en mangent trop, au détriment d'autres aliments. Là, il n'y avait que des légumes (et du pain) mais ce n'est pas un problème : l'équilibre ne se fait pas sur un repas et, par exemple, j'ai mangé du poisson et des crustacés le soir.

P1030029.JPGDans mon bento, il y avait :

- des carottes à la coriandre,

- une salade de poireaux vinaigrette à l'orange,

- du chou rouge confit, une pure merveille de douceur qui cuit deux heures avec un peu de pomme, recette que j'ai tirée du livre "Le bonheur de cuisiner" (quand j'ai un nouveau livre de cuisine, je teste quelques recettes pour vérifier si c'est un bon achat, et là, je dis oui !),

- de la salade verte variée.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

 

21/12/2010

Le bonheur de cuisiner, ça me parle

P1030005.JPGEncore un livre de cuisine à ajouter à ma bibliothèque ces jours-ci. "Le Bonheur de cuisiner", de Perla Servan-Schreiber. Rien de révolutionnaire : beaucoup trouveront sûrement que les recettes ne sont pas très originales ou créatives. Certes. Mais il s'agit de bons basiques à mon goût, de recettes de chefs glanées ici et là et simplifiées, de classiques de la cuisine méditerranéenne de ses origines.

Tout cela m'a plu, ainsi que sa "philosophie" autour du plaisir de cuisiner, de partager, de prendre son temps, de faire appel à ses sens. Avec quelques citations ou pensées à savourer. Et les recettes m'ont paru clairement expliquées et pas compliquées.P1030007.JPG

 

J'ai eu envie de le tester tout de suite car j'y ai trouvé moult plats appétissants. Ainsi, un mille-feuille de légumes d'hiver qui s'est avéré fondant, parfumé et vraiment délicieux. Il s'agit d'une superposition de différents ingrédients de saison (potiron, chou, céleri, patate douce, marrons, pomme...) additionnés de lait de coco, curry et coriandre. Tout cela cuit longuement (plus de deux heures !) d'où le côté fondant et moelleux des légumes. Seul petit reproche : comme souvent dans les livres de cuisine, le temps annoncé pour la préparation (la découpe des légumes) est largement sous-évalué (à moins que je ne sois particulièrement lente !).

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.