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17/03/2011

Vive les pesticides !?

J'ai regardé mardi soir le documentaire de Marie-Monique Robin, "Notre poison quotidien" (voir mon autre billet à ce sujet). Cela a représenté un certain effort après une journée de travail car c'était assez austère. Je suppose que beaucoup ont dû lâcher en cours de route et je les comprends.

C'était toutefois une belle démonstration de la collusion entre l'industrie chimique et les instances décisionnaires, dans les pays développés, en matière de mise sur le marché de produits contribuant de près ou de loin à l'alimentation. Derrière tout cela, comme toujours, il y a bien sûr le pouvoir de l'argent, l'appât du gain... Le problème, c'est que cela n'est pas inoffensif. Le film montrait clairement les dangers de certains composants (le bisphenol A, l'aspartame, les pesticides...). Cela incitera sûrement certains à modifier leur comportement (arrêt des boissons à l'aspartame ou de bouteilles plastisque, achat de fruits et légumes tout bio, ...).

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A la poubelle, mes chewingums à l'aspartame (et au sorbitol, xylitol, isomalt, ...) ?!

Je regardais tout cela un peu désespérée. Et puis, je vais peut-être vous choquer, tout à coup, une petite voix en moi s'est demandé si finalement une certaine dose de pesticides et autres additifs n'était pas un des traits de l'époque, comme le téléphone portable, les embouteillages, le nucléaire (!), la mondialisation, ... Et qu'il fallait en partie l'accepter. Je m'interroge...

Ces produits qui impactent notre alimentation ont clairement des méfaits pour la santé. Mais en même temps, les autres époques en avaient aussi, d'autres maladies, une alimentation moins sûre, moins variée, tout cela conduisant à une espérance de vie moins élevée. Alors notre époque est-elle pire ?
Comme je le dis souvent, je suis pour une alimentation saine, naturelle, peu transformée. Je ne baisse pas les bras, je suis persuadée qu'il faut donner une éducation alimentaire, faire évoluer les pratiques de la chaine de l'agro-alimentaire, améliorer la réglementation. Mais il serait illusoire de penser qu'on peut revenir un siècle en arrière. Et cela serait-il vraiment souhaitable ? Qu'en pensez-vous ?

08/03/2011

Journée de la femme, journée DES femmes (Stop à l'uniformité !)

Je profite de la Journée de la femme pour revenir sur le sujet de la diversité des corps. En effet, je suis assez étonnée par ceux qui prétendent que les magazines féminins donneraient plus de place aux femmes rondes depuis quelque temps.

D'abord, cela reste vraiment très occasionnel, un article de temps en temps par-ci par-là. Et rien de nouveau en ce qui concerne les photos des pages mode ou les pubs bien sûr.

Et surtout, on va en fait vers les extrêmes : on montre quelques femmes très rondes, une mannequin, une chanteuse, une blogueuse... parallèlement aux habituelles filles extrêmements minces. Veut-on en faire de nouveaux modèles ? Mais on ne voit pas de femmes "moyennes" (qui feraient une taille 40-42 par exemple).

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Un visuel utilisé par le groupe Equilibre au Québec en 2009 pour encourager au respect de la diversité des corps


Quid de la diversité alors ?! Où sont ces femmes ? Je sais que le but des magazines est de faire rêver et non de montrer la vie telle qu'elle est. Mais pourquoi ne voit-on jamais des femmes séduisantes de toutes morphologies ? Montrer un peu plus de diversité aiderait sans doute de nombreuses femmes à mieux accepter leur corps, à ne pas rêver à un corps inatteignable et se précipiter sur le dernier régime à la mode ou vivre dans une permanente relation restrictive à la nourriture. Avez-vous des idées sur le sujet ?

26/02/2011

Stop à la culpabilité ! (je suis paresseuse, j'assume)

Stop à la culpabilité qui envahit trop de femmes qui ont l'impression qu'elles ne sont pas les modèles de perfection qu'elles imaginent devoir être. Et assumons notre quota de paresse.

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OUI, je suis paresseuse, je suis comme toutes les femmes, je n'ai pas toujours l'envie ou le courage de passer des heures en cuisine même si je suis gourmande.
Alors, j'avoue :
- OUI, j'utilise parfois des légumes Picard déjà épluchés et découpés (surtout les oignons pour ne pas pleurer !). En plus, ils sont plus riches en vitamines et pas plus chers ;
- OUI, il m'arrive d'acheter de la salade en sachet par flemme de l'éplucher le soir à 20h. Et il y a des mélanges originaux très parfumés ;
- OUI, je me réjouis que mon conjoint soit un excellent cuisinier et prenne sa part des dîners de semaine, de sorte que je n'aie pas à cuisiner tous les jours ;
- OUI, je suis contente quand on fait un dîner pâtes, non seulement parce que j'adore ça mais aussi parce que c'est facile et rapide ;
- OUI, quand je fais de la soupe le dimanche, j'en garde pour le lundi soir et je ne suis pas mécontente que cela m'évite de cuisiner,
- OUI,  j'ai un énorme stock de recettes mais ce n'est pas un soir de semaine que je vais me lancer dedans, je les garde pour le week end, et encore ! 
- OUI, quand une recette me plait, je regarde d'abord la longueur du texte et c'est un critère éliminatoire. Je ne suis pas une de ces cuisinières accro qui peuvent passer 4 heures à faire un gâteau multi-couche !

Mais je ne suis pas prête à tout quand même par paresse. En revanche,
- NON, je n'achète pas de plats préparés (sauf cas exceptionnel pour faire une expérience),
- NON, je ne me fais jamais livrer de pizzas, sushis, ...
- NON, je ne vais pas au restaurant pour dépanner mais uniquement par plaisir.

Et vous, où se situe votre (éventuelle) paresse ? Et l'acceptez-vous ?

Image © piumadaquila.com - Fotolia.com

16/02/2011

Le chemin et le but

"Le chemin est le but". C'est une phrase du bouddhisme (dont je ne suis pas du tout spécialiste), que je trouve intéressante. Que comprendre ? Cela voudrait-il dire qu'il n'y a pas à chercher un but à sa vie mais plutôt à la vivre tout simplement ? Méditez cela si vous voulez. Pour ma part, cela m'inspire dans ma pratique qu'il peut y avoir le chemin ET le but. Et donc qu'il pourrait être intéressant de ne pas considérer seulement le but.

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Deux exemples :

- vous devez préparer à dîner et pour vous, c'est une corvée, ce serait tellement bien si quelqu'un le faisait à votre place ! Car c'est le résultat qui vous préoccupe, et c'est légitime.
Mais regardez les choses un peu différemment : et si le moment consacré à la cuisine n'était pas à considérer uniquement en fonction du résultat attendu mais était un bon moment en soi ? Un moment de détente, un sas de décompression après le travail, un temps où vous oubliez vos soucis car vous êtes concentré(e) sur ce que vous faites ? Est-ce que cela ne se passerait pas mieux, sans y passer plus de temps ?

- une personne me consulte pour avoir une silhouette qui la satisfasse davantage, elle pense à un objectif en nombre de kilos et elle est focalisée dessus. Elle veut aller vite mais cette obsession la stresse et éventuellement ce stress la fait manger plus.
Et si elle envisageait les choses un peu autrement ? Si elle profitait du chemin constitué par le travail sur son comportement alimentaire, où elle redécouvre le goût de savourer, le plaisir de manger de tout, où elle comprend sa relation à l'alimentation et apprend par là à mieux se connaître ? Cela ne serait-il pas plus agréable à vivre et avec moins de risque d'échec ?

Et vous, êtes-vous plutôt orienté(e) chemin ou but ? Y avez-vous déjà réfléchi ?

14/02/2011

Ne diabolisons aucun aliment !

Combien de fois j'entends mes patient(e)s parler de "bons" et "mauvais" aliments, de "cochonneries", dire "j'ai mangé n'importe quoi", parler avec culpabilité de certains aliments, se les interdire. Parmi ces aliments "diaboliques", il y a souvent le fromage, la charcuterie, le chocolat, les pâtisseries, ... Mais aucun aliment ne doit être diabolisé, ils ont tous leur place dans notre alimentation. Le problème, c'est plutôt l'excès, quel que soit l'aliment. De la charcuterie oui, mais pas un saucisson entier ou un sandwich au pâté tous les jours !

Pour ma part, je n'ai pas d'interdit, je suis mes préférences ou les opportunités du moment. En l'occurence, cela a donné lieu à une fort belle assiette de charcuteries italiennes. En effet, nos pas nous ont menés vers St Germain des Prés ce samedi. Nous avons rendu une visite à un endroit fort sympathique, recommandable aux amateurs d'Italie, l'Oenosteria. C'est une "annexe" du restaurant la Casa Bini. On peut y déguster sur place une cuisine simple, des tartines, des assiettes composées par exemple, à base de bons produits artisanaux principalement de Toscane. Et on peut aussi en emporter certains : de délicieux fromages (plusieurs variétés de pecorino, ...), de goûteuses charcuteries, des cantucci et autres biscuits, ...

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Cela a donné lieu à un dîner italianisant. J'ai apprécié de goûter une variété de mets : deux jambons toscans, du saucisson au fenouil, de la sopressa, du marzolino, un fromage de brebis tendre. Il y avait en contrepoint une salade de fenouil, des tomates cerise, de la roquette aux copeaux de pecorino. Un mix de saveurs fort plaisant. Et je n'ai pas peur de la charcuterie car je sais que je n'en ai pas envie tous les jours, donc je n'en mange pas de façon excessive.

Et vous, avez-vous peur de certains aliments ?

L'Oenosteria, 40, rue Grégoire-de-Tours, Paris VIe, 01 77 15 94 13

30/01/2011

Faisons goûter les enfants !

alimentation,nutrition,goût,enfants,dégustation,saveur,éducation au goût,classes du goûtCette fois, je ne vais pas vous parler du goûter, cet agréable (et souvent nécessaire) moment de pause dans l'après-midi. Mais plutôt du goût et de son éveil. Cette semaine, je participais à un colloque sur l'éducation au goût des jeunes, sous l'égide du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation... (trop long à citer en entier !). Sujet qui m'intéresse vivement car je suis persuadée qu'une éducation au goût et aux aliments est plus utile pour développer une relation sereine et plaisante à l'alimentation qu'une éducation nutritionnelle orientée santé.

Un petit zoom sur quelques points qui m'ont parlé (il ne s'agit en aucun cas d'un compte-rendu exhaustif et je reviendrai peut-être sur d'autres points). Globalement, j'ai été confortée dans ce que je connaissais concernant le comportement alimentaire des enfants :

- le bébé est naturellement régulé dans ses sensations de faim et de rassasiement. Il adapte spontanément ses prises alimentaires en fonction de la densité calorique des aliments. Cette auto-régulation peut diminuer quand il grandit mais il est souhaitable de la préserver le mieux possible. Malheureusement, de nombreux éléments peuvent l'éloigner de cette régulation :
- si on lui sert des portions inadaptées, trop importantes pour son âge,
- si on l'incite fortement à finir son assiette,
- si on positionne certains aliments comme des récompenses, par exemple : "si tu manges tes légumes, tu auras du dessert",
- si un parent est lui-même en restriction, au régime et contrôle ce que mange l'enfant par peur qu'il grossisse,
- si on lui interdit certains aliments, ce qui en renforce l'envie et pourra le faire "se lâcher" quand il en aura devant lui, etc.

Les bébés ont dès le départ une attirance naturelle (de survie !) pour les aliments gras et sucrés (dont le lait maternel) car ce sont les plus riches en énergie, les plus nourrissants. L'enfant qui grandit continue le plus souvent à préférer les aliments doux et denses (les féculents par exemple).

Mais on peut quand même développer peu à peu son goût d'autres aliments. Au hasard, les légumes !
On a observé qu'il y avait plusieurs facteurs favorables pour que les enfants aient progressivement du plaisir à manger des légumes :

- d'abord, cela peut paraître une évidence, qu'il y en ait dans la maison, qu'ils soient disponibles. Cela aide à les rendre plus familiers. Cela signifie aussi bien sûr que les parents mangent des légumes avec plaisir et pas par contrainte, montrent l'exemple ! Encore mieux, faire le marché avec les enfants, les associer à la cuisine. Avec des tâches adaptées à chaque âge : un enfant très petit peut ainsi commencer à touiller la pâte à gâteau ou à crêpe, ...

- qu'il y ait des consommations répétées. Eh oui, il ne faut pas se décourager ! L'enfant (et pas que lui !) n'aime pas la nouveauté et va souvent rejeter un aliment à la première ou deuxième proposition. Beaucoup de parents arrêtent au bout de 3 ou 4 essais mais plusieurs études  ont montré qu'il fallait environ 7 à 8 présentations d'un même aliment pour qu'il soit accepté. C'est ainsi que l'enfant se familiarise peu a peu avec lui et finit souvent par l'aimer autant que les autres. Et l'aliment doit être présenté de façon identique, sinon il est à chaque fois perçu comme nouveau.

- que cela se passe de façon à la fois cadrée et chaleureuse : ni un comportement autoritaire ni un comportement laxiste laissant l'enfant décider de ce qu'il mange ne donnent de résultats satisfaisants. Les parents devraient inciter sans forcer, développer la curiosité, ...

Chaque enfant peut bien sûr avoir ses préférences mais il ne faut pas les confondre avec le refus d'un aliment. Une préférence éventuelle ne peut s'exprimer qu'une fois l'aliment goûté. Il est donc essentiel d'inciter l'enfant a goûter, à être curieux, à ne pas dire "j'aime pas" s'il n'a pas goûté. alimentation,nutrition,goût,enfants,dégustation,saveur,éducation au goût,classes du goûtSi certains aliments ne sont toujours pas appréciés après de nombreux essais, alors il peut s'agir de préférences individuelles : elles ont le droit de s'exprimer légitimement, personne n'est obligé d'aimer tous les aliments ! Et ces préférences évoluent au fil du temps.

Ce colloque visait à lancer un réseau de professionnels qui pourront mettre en place des actions d'éveil du goût (en premier lieu, les "Classes du goût" initiées par Jacques Puisais dans les années 70 et réactivées maintenant - visuel du CD-Rom associé ci-contre). Toutefois, c'est en premier lieu aux parents de réaliser l'éducation des enfants dans le domaine alimentaire, comme dans les autres domaines de la vie courante, et notamment de jouer un rôle dans le choix des aliments, la façon dont on mange, ...

Si le sujet de l'alimentation des enfants vous intéresse, que vous vous sentez concerné(e), vous pouvez prolonger le sujet avec deux lectures qui me semblent intéressantes et pas trop orientées vers le "nutritionnellement correct" :
- "Manger, un jeu d'enfant", de Guylaine Guevremont et Marie-Claude Lortie (Canada)
- "Libérons l'assiette de nos enfants", de Laura Annaert et Laurence Haurat.

14/01/2011

Manger entre les repas, c'est mal ?

Manger entre les repas, c'est mal ? Mais non ! Mais, c'est une croyance -soutenue par de nombreux discours nutritionnels- qui a souvent cours chez mes patients et que je dois "détricoter" avec eux.

D'abord, ne portons pas de jugement moral sur notre façon de manger. Arrêtons de dire que ceci est bien (au hasard, manger des légumes...), cela est mal. Dire que c'est mal entraîne de la culpabilité, qui n'est pas vraiment propice à une relation sereine avec les aliments et ne fait donc pas vraiment avancer le sujet.

En revanche, on peut observer sa façon de manger, essayer de la comprendre, si on souhaite la changer. Manger entre les repas peut recouvrir plusieurs réalités à considérer différemment.

fruits_secs3.jpg- Si on a l'habitude  de faire des petits repas parce que l'on est vite rassasié(e), si ponctuellement on fait un déjeuner léger par exemple, on peut avoir faim dans l'après-midi. C'est tout à fait normal (et souhaitable) de manger quand on a faim et de faire alors un goûter ou une collation, qui permettra d'attendre le dîner. Mais il est intéressant quand même d'observer aussi le contenu des repas. Si on mange une petite salade le midi pour éviter les féculents et qu'on a un coup de barre 3 h après, il vaut sans doute mieux commencer par changer son déjeuner.

- Parfois, manger entre les repas veut dire grignoter en faisant autre chose, mais sans avoir faim, saisir tout que ce qui passe sous la main. Alors, il est important de prendre conscience de son comportement et de mettre plus d'attention à ce que l'on fait pour ne plus manger machinalement.

- Parfois encore, on mange entre les principaux repas pour différentes raisons, par exemple parce qu'on est stressé(e), parce qu'on a l'impression que cela va nous stimuler quand on est fatigué(e), pour faire une pause, parce qu'on s'ennuie. Alors, il serait utile de prendre le temps de cerner le besoin qui est derrière, ou l'état émotionnel qui fait manger. Cette compréhension sera une etape nécessaire pour changer ses habitudes sans être dans une demarche de contrôle ou d'interdits qui ne marche pas durablement.

Bref, comme d'habitude, manger, ce n'est pas si simple...

J'avais déjà évoqué le sujet grignotage il y a quelque temps.

05/01/2011

Fromage ou dessert ? Ou choisir, c'est renoncer

Le thème de ce billet m'est venu par la rencontre de deux éléments : les mots d'une patiente très gourmande et le livre du romancier-psychiatre américain Irvin Yalom, "La méthode Schopenhauer". Cette patiente analysait qu'une des raisons qui la faisait manger beaucoup, souvent sans faim, était sa difficulté à faire des choix et sa propension à vouloir tout goûter. Dans le même temps, je lisais ce livre, qui mêle avec talent le déroulement d'un groupe de thérapie et le récit de la vie du philosophe Arthur Schopenhauer (et l'ensemble est passionnant). J'y ai trouvé notamment une phrase prêtant à réflexion : "Les alternatives sont des exclusions, chaque oui appelle un non" (qui serait tirée du livre Grendel de John Gardner).Fotolia_bastan_embranchement.jpg

En effet, il est difficile de faire des choix, de s'engager sur une route car cela signifie d'abandonner l'autre. Des choix majeurs nous font donc nous interroger longuement : celui d'un conjoint peut-être (hors l'évidence du coup de foudre !), l'achat d'un logement, la décision de changer de job, ...

Mais l'enjeu est-il aussi important quand il s'agit de manger ? Si je choisis tel plat plutôt que tel autre au restaurant, si j'abandonne un dessert car je n'ai plus faim, je renonce en effet à un possible plaisir gustatif. Mais quelle en sera la conséquence ? Le désespoir ? La peur d'avoir raté un moment mémorable ? Est-ce si sûr ? Ne serait-ce pas plutôt une légère frustration sur le moment, vite oubliée et tout à fait supportable ?

Faites l'essai : la prochaine fois que vous vous apprêtez à vous resservir d'un plat alors que vous n'avez vraiment plus faim "parce que c'est trop bon" ou que vous faites le tour d'un buffet pour tout goûter, demandez-vous ce que cela vous ferait de laisser ce plat ou d'abandonner certains mets. Est-ce si difficile que cela ?

 Visuel © bastan - Fotolia.com

31/12/2010

Mes voeux pour 2011

P1010736.JPGSoyez gourmand(e)s et faites-vous plaisir en mangeant.

Arrêtez les régimes et les restrictions sources de frustration.

Prenez le temps de déguster ce que vous mangez.

Faites la paix avec votre corps et regardez-le d'un oeil bienveillant.

Savourez chaque moment.

Délicieuse année 2011 !

 

27/12/2010

Prenez soin de vous...

Au Japon, pour dire "au revoir", on utilise souvent l'expression "ki otsukete" : "prenez soin de vous". Je trouve que c'est une jolie manière de prendre congé et on le dit avec sincérité.

Alors, à l'approche de cette période de voeux où l'on va se souhaiter tout un tas de choses, je voudrais vous dire : prenez soin de vous.

Et cela s'adresse peut-être plus spécialement à vous mesdames. Car parmi les femmes qui me consultent, j'en vois beaucoup qui se mettent très loin dans la liste de leurs priorités. Elles s'occupent de leurs enfants, de leur conjoint, de leur travail, de la maison, de toutes sortes de tâches... et après tout cela, il ne leur reste plus de temps pour elles. Et cela peut durer pendant des années. Donc pas de temps pour se détendre, pour prendre soin de soi, pour faire ce qu'on aime, pour évacuer son stress, affronter ses émotions. Si ce n'est souvent quelques instants pris à toute vitesse pour manger "entre deux" sans se poser, pour se réconforter temporairement. Ce qui peut être la source de kilos accumulés.

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Alors, au moment où vous allez peut-être prendre quelques résolutions pour 2011, n'oubliez pas celle-ci : prenez du temps pour vous. Que ce soit pour vous promener, lire, voir des ami(e)s, prendre des bains, vous faire belle, vous remettre à une activité que vous aimez, ou ne rien faire ...  Pensez-y. Et cela n'a rien à voir avec de l'égoïsme !

Photo copyright Brides-les-Bains