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31/10/2009

Au secours, le régime protéiné revient !

... Mais était-il vraiment parti ?

J'ai lu par hasard le magazine Elle de la semaine dernière et je suis tombée sur un article intitulé "Le régime protéiné revient". J'ai un instant cru qu'il s'agissait d'une critique des régimes protéinés. Que nenni ! Bien sûr, on critique sévèrement les anciens régimes protéinés, excessifs, inefficaces, frustrants... Mais c'est pour mieux affirmer que tout cela a bien changé et que c'est tout à fait fiable aujourd'hui.

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Mais non ! Comme la quasi-totalité des régimes, cela ne marche pas ! On se prive, on dérègle son organisme, on craque, on est malheureuse, on regrossit. Les études citées dans l'article parlent de personnes qui n'ont pas repris de poids après 6 mois. Et après ? Et en plus quelle contrainte : Il faut A VIE suivre une journée Tout protéines par semaine !

Et si les régimes ne marchent pas dans la quasi-totalité des cas, ne croyez pas que c'est une question de volonté insuffisante. Si cela ne marche pas, c''est la faute des régimes, pas la vôtre, arrêtez de culpabiliser ! Un régime, c'est anti-naturel. Mais peut-être faudrait-il arrêter aussi de vouloir être toujours plus minces ! On lit ici que les régimes protéinés sont "les seuls qui permettent de maigrir vite". Pourquoi vouloir maigrir vite ? En général, si on a des kilos en trop, ils ne sont pas arrivés en un jour. Pourquoi partiraient-ils à toute vitesse ?

Préférez donc un changement en douceur de vos habitudes, après avoir compris pourquoi vous aviez pris du poids, en mangeant de tout,  sans vous priver.

 

05/10/2009

Messieurs, non, la brioche n'est pas une fatalité !

En prenant de l'âge, beaucoup d'hommes se retrouvent progressivement avec quelques rondeurs localisées, souvent joliment nommées : poignées d'amour, brioche, ... Les hommes, le plus souvent, n'ont pas l'obsession de la minceur de femmes, et c'est heureux. Donc ils l'acceptent et les kilos peuvent s'installer durablement, à coup de repas d'affaires, dîners entre amis bien arrosés, souvent couplés avec un abandon du sport des jeunes années...

Même si ce n'est plus une marque de prospérité comme au 19ème siècle, ils s'en accomodent et considèrent un peu que c'est une fatalité.ingres_bertin.jpg Du coup, nombreux sont ceux qui attendent jusqu'au jour où leur ventre devenu assez proéminent alerte leur médecin, qui leur assène de grands mots : syndrome métabolique, risque cardio-vasculaire, limite de l'obésité, ... alors que jusqu'alors, tout allait bien ! Et s'ils prennent peur, ils se lancent dans un régime strict où il faut oublier le beurre, le fromage, la charcuterie, le sucre et choisir le poisson vapeur au restaurant !

Mais non, cette brioche n'est pas une fatalité. D'abord, on peut rester à son poids d'équilibre, son poids naturel, longtemps, sans effort, sans privation, simplement en ayant une alimentation variée et en restant à l'écoute de ses sensations de faim et de rassasiement, en prêtant attention à ce que l'on mange.

On peut aussi essayer de retrouver ce poids d'équilibre. Pour ma part, je suis ravie quand mes patients me disent : "moi, je suis gourmand, j'aime manger" pour expliquer les kilos en trop. Je les prends au mot et on essaie de définir ce qu'est la gourmandise : la gourmandise, ce n'est pas  la gloutonnerie ! Ce n'est pas manger des quantités énormes mais c'est avoir un grand plaisir gustatif car on prend le temps de savourer les aliments et de les manger quand on a faim et qu'on est le plus disponible pour les apprécier. Ainsi, en revenant à l'écoute de ses sensations, on réduit les quantités et on revient à ses besoins réels, qui ne nécessitent pas toujours de se resservir ou de finir le plat ! On apprend aussi à se détendre et, le cas échéant, à ne pas gérer le stress par le grignotage. Et petit à petit, on s'achemine vers un poids d'équilibre auquel on se sent bien. Et ce n'est pas plus mal pour la santé !

 

04/10/2009

Cuisine et parfum : lancez-vous !

Les odeurs et parfums jouent un rôle majeur dans le plaisir de manger. On peut non seulement y être attentifs mais aussi jouer avec et innover pour le plus grand bonheur des sens.

On parle souvent à propos des plats, des aliments, de leur saveur. Mais en fait, les saveurs que détectent nos papilles ne sont qu'au nombre de 4 : salé, sucré, acide, amer, voire 5 avec l'umami japonais. Et elles ne représentent qu'une infime partie des qualités gustatives des plats que nous aimons. Savez-vous que l'odorat entre pour 80 à 90% des sensations dans ce qu'on appelle le goût des aliments, par le mécanisme de la rétro-olfaction (qui nous fait sentir les arômes quand l'aliment est en bouche) ? Et cette richesse des odeurs est infinie. C'est elle qui fixe dans notre mémoire le souvenir des aliments et crée nos « madeleines de Proust ». C'est à cause d'elle que l'on se sent presque rassasié (e) quand on a cuisiné car nous avons absorbé toutes les odeurs de la cuisine en train de se faire. On n'a presque plus envie de s'attabler mais il le faut pourtant, pour la convivialité bien sûr mais aussi car notre corps réclame sa dose d'énergie fournie par les aliments, que la simple odeur ne suffit pas à combler !Fotolia_epices.jpg

Malheureusement, l'odorat est dans un des sens que l'on néglige le plus dans notre civilisation. Aucune éducation olfactive n'est dispensée à l'école. Mais il n'est jamais trop tard. Alors profitez de toutes les occasions pour développer votre nez, que ce soit autour des parfums, de la cuisine, du vin, ...

Il est donc important de prendre le temps de humer les plats avant de les manger (de la façon la plus élégante possible !) et de commenter ce que l'on a senti : c'est un premier pas vers le plaisir gustatif. Mettre des mots sur ses sensations aide à les mémoriser : ces odeurs viendront se ranger dans votre bibliothèque olfactive et vous les retrouverez de temps en temps, parfois très longtemps après et elles seront évocatrices de souvenirs multiples. Enrichir cette bibliothèque vous fera mieux apprécier non seulement les aliments, les plats, mais aussi les thés, les vins, ...

Pour renforcer les parfums des aliments, on utilise traditionnellement quelques épices, herbes et aromates. Dans ce domaine, il y a bien sûr des accords incontournables : la pomme et la cannelle, la tomate et le basilic, le saumon et l'aneth, ... Mais on les a un peu usés ! Alors, osez sortir des sentiers battus et tester de nouvelles harmonies. C'est votre goût qui vous dira si c'est une bonne idée ou non. Ainsi, déclinez les carottes au cumin, à l'orange, à la vanille, au citron, au curry, à la ciboulette, à la cannelle... et décidez de vos préférences.

Michèle Gay, elle, a décidé de pousser plus loin la chose : elle s'est spécialisée depuis de nombreuses années dans la parfumerie culinaire et elle a décidé de nous faire profiter de ses recherches et talents. Elle propose depuis début octobre un atelier de parfumerie culinaire. Pendant 3 heures, il s'agit de définir votre profil sensoriel (naturel, rebelle, intemporel, ...), de sentir et goûter un certain nombre de parfums associés à ce profil et de créer vous-même vos propres mélanges odorants à utiliser en cuisine. Concrètement, on utilise une matière brute (sucre ou sel) à laquelle ajoute des huiles essentielles pour créer des mélanges étonnants. Ainsi, un des grands classiques de Michèle Gay est le fromage confit au vétiver. j'ai goûté, c'est étonnant et délicieux.

On peut craindre que cette cuisine parfumée originale s'adresse à des cuisinier(e)s avertis. Pas du tout ! Michèle Gay prétend être elle-même (peut-être avec un peu trop de modestie) une piètre cuisinière, préférant partir de produits simples (compote, fromage blanc, fromages, poulet grillé, ...) et en faire des plats originaux et savoureux par la magie d'une note parfumée. A chacune de se définir sa personnalité de parfumeur/euse culinaire et là encore d'expérimenter pour définir ses préférences. A vous le yuzu, la fève tonka mais aussi le pin sylvestre ou le géranium ! Ces ateliers, que j'ai pu tester, sont un très bon moment de plaisir des sens et je ne peux que souscrire à sa signature « Oser la gourmandise » !

Ces ateliers "Parfums et saveurs" se déroulent à Paris le 1er jeudi de chaque mois de 18h à 21h chez Cinquième sens , société spécialisé dans la conception de parfums, le conseil et la formation et qui organise également des ateliers spécifiquement autour des parfums.

Pour aiguiser son odorat et passer un bon moment, on peut aussi essayer les cours de dégustation de l'Ecole du Thé, le thé ayant une diversité de parfums propice au travail aromatique.

 Retrouvez ma chronique sur Toutpourlesfemmes

28/09/2009

Folie bento suite (et sans doute pas fin !)

La folie bento continue de plus belle !

- La blogosphère bentophile m'a signalé que 100% Mag sur M6 aujourd'hui proposait un reportage sur les bentos. A revoir sur M6 replay.
- Aujourd'hui encore, LCI m'a contactée car ils voulaient filmer un/une bento-addict en train de manger son bento préparé avec amour à midi. Je n'avais pas ce genre d'énergumène sous la main dans le délai imparti, je ne sais pas s'ils ont trouvé !

- Et le site de consommation responsable http://www.mescoursespourlaplanete.com/ vient de relayer mon blog sur le sujet, bien sûr sous l'angle un peu écolo de la chose.

Toutefois, je me demande si cela ne tient pas un peu de l'emballement médiatique. Quand je me promène dans les quartiers de bureaux parisiens ou à la Défense, je vois encore beaucoup beaucoup d'adeptes des sandwiches, salades toutes prêtes et cie des lieux de restauration rapide !

Et vous, où en êtes-vous pour vos déjeuners ?

Expérimenter pour trouver comment manger

J'ai entendu hier une phrase d'Albert Einstein qui m'a intéressée : "La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information". Cela peut s'appliquer à de nombreux domaines certainement. De mon côté, je l'ai rapprochée de ce que je propose souvent à mes patients, c'est-à-dire d'expérimenter eux-mêmes plutôt que d'écouter tel ou tel discours nutritionnel. En effet, ils sont les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour eux, en l'expérimentant avec leur corps, leurs sensations, leur goût, et cela sera une connaissance plus utile pour trouver un comportement alimentaire qui leur convient, que les informations recueillies à droite à gauche mais non testées sur soi-même et qui de plus changent tout le temps ! Manger donc en écoutant ses sensations et en faisant des expériences pour trouver ce qu'on aime, la quantité dont on a besoin, les aliments qui rassasient, etc. 

Mousse au chocolat pour chocolatomaniaques

Comme je viens de donner une recette de mousse au chocolat à quelques amies, j'en profite pour vous la livrer également. Elle n'a rien de révolutionnaire et on la présente parfois comme une mousse au chocolat minceur, cela sans doute parce qu'elle ne comprend pas de crème, de beurre, de sucre. Mais cela me parait assez inapproprié vu qu'elle contient quand même une demi-tablette de chocolat par personne ! Et comme je l'ai déjà dit souvent, la minceur n'est pas une question de recette allégée mais de quantités adaptées à ses besoins !

Revenons à cette mousse, son intérêt me semble-t-il est surtout qu'elle plait aux vrais amateurs de chocolat car elle a un goût fort en chocolat, du fait qu'on n'y ajoute pas de sucre (mais il y a bien sûr le sucre contenu dans le chocolat).Fotolia_chocolat.jpg

Pour deux gourmands qui ont faim (je rappelle qu'il est hautement préférable de manger un bon dessert quand on a faim, on l'appréciera beaucoup plus, et donc pas nécessairement à la fin d'un repas) ou trois-quatre plus petits mangeurs :

100g de chocolat à 70% de cacao (par exemple une tablette de l'excellent chocolat Bonnat), 3 blancs d'oeuf (soit 100g de blancs d'oeuf) (c'est tout !)

Faire fondre le chocolat en petits morceaux au bain-marie, le laisser tiédir.
Battre les blancs en neige ferme, les incorporer délicatement au chocolat fondu avec une spatule.
Mettre au frais plusieurs heures. Déguster en prenant le temps de savourer !

 

19/09/2009

La folie Bento !

Encore un signe qui confirme que c'est la folie autour des Bento en cette rentrée : tous les ateliers de cuisine s'y mettent ! Donc, si vous voulez vous perfectionner dans la convivialité et profiter sans doute de petites astuces, vous avez l'embarras du choix (mais ce n'est pas toujours donné) :

Côté cours de cuisine convivial qui surfe sur la vague : l'Atelier des Sens (Paris 11eme), pour préparer un déjeuner-bento avec une touche japonaise : Soboro-gohan (riz au pavé d'omelette et de viande) ; Saba miso-ni (confit de maquereau au miso) ; Salade de concombre et d'algue wakame). Durée : 2 heures

Côté cuisine japonaise naturelle et savoureuse, l'Association Jipango accueille en novembre Marie Fujii, venue tout droit du Japon. Parmi plusieurs ateliers de cuisine végétarienne, il y en aura autour des bento : comment préparer des bento pour enfants et adultes, principes à respecter pour cuisiner un repas qui se conserve dans une boîte-repas, comment présenter différents styles de mets. Durée : 3h30

Côté Japon traditionnel : La Maison de la culture du Japon à Paris organise un cours de bento en octobre mais il s'agit plus d'une démonstration par un chef que d'un atelier véritable. Durée : 1h30

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Côté "usine" à cours de cuisine, citons l'Atelier des chefs, qui ne peut pas rater une tendance et propose des nouveaux cours autour de la Lunchbox : Asiatique, Basque, Rose ou Marocaine. A la lecture des menus, on n'est plus trop tôt dans l'esprit du bento, on dirait des repas normaux.

Si vous avez l'occasion de participer à l'un de ces ateliers, revenez ici partager votre expérience, cela sera très intéressant. 

NB : photo d'un bento plutôt sophistiqué (mais on ne l'emporte pas !), celui du Park Hyatt de Tokyo, l'hôtel rendu célèbre par "Lost in Translation". Copyright : Ariane Grumbach

 

14/09/2009

Le NIA pour se sentir bien dans son corps

Connaissez-vous le NIA ? Une discipline arrivée des USA, inspirée de la danse, des arts martiaux et de la prise de conscience du corps. On bouge et on se sent bien !

Le NIA (pour "Now I am") est né aux Etats-Unis il y a 20 ans. Après s'être implanté dans de nombreux pays, il est arrivé en France en 2003, sous l'impulsion en particulier de Régine Petit, qui s'est formée aux Etats-Unis et qui donne aujourd'hui des cours dans plusieurs lieux à Paris. Le NIA se présente comme une discipline qui en a assimilé 9 autres. Les mouvements sont en effet issus à la fois de la danse jazz, de la danse moderne et de celle d'Isadora Duncan, du tai-chi-chuan, du taekwondo et de l'aïkido, et de plusieurs techniques visant à prendre conscience de son corps et de ses mouvements, la technique Alexander, la méthode Feldenkrais et le yoga.NIA1_tplf.jpg

Quel mélange, direz-vous ! En effet, mais c'est tout l'intérêt et l'équilibre du NIA. Peut-être, ne voulez-vous pas de la discipline et des chorégraphies parfois compliquées de la danse, de la maîtrise exigée par les arts martiaux, ou recherchez-vous une détente plus tonique et plus amusante que celle du yoga. Eh bien, vous devriez essayer le NIA. Il apporte à la fois détente, énergie, bien-être : on danse en musique, pieds nus, on se dépense, on se lâche, on improvise, on se relaxe. On bouge pour le plaisir et pas pour la performance.

C'est une activité qui est ouverte à toute personne, quel que soit son niveau. Les pas sont très simples, accessibles à tous. On peut se lancer et s'amuser même si on n'a pas fait de sport depuis longtemps. Chacun réalise les mouvements avec l'ampleur qu''il souhaite et petit à petit, avec la répétition des mêmes mouvements de base, on se sent de plus en plus à l'aise. Et, étonnamment, on ressort d'un cours complètement détendu(e) et plein(e) d'énergie à la fois. Il y a une alternance de moments toniques avec des musiques entrainantes et de moments de calme et de relaxation. On ne force pas, pas de risque de courbature ! Et, dans chaque séance, il y a des moments où l'on s'inspire de la musique pour improviser librement.NIA2_tplf.jpg De quoi se lâcher et prendre davantage confiance en soi sans s'en rendre compte.

Le NIA a été créé par deux professeurs issus de l'aerobic, Carlos et Debbie Rosas. Ils cherchaient à travers la joie du mouvement à retrouver une harmonie entre le corps et l'esprit. Et, en effet, les cours de NIA aident à se libérer de tensions physiques, du stress, à se sentir bien dans son corps et à reprendre conscience de ses sensations. C'est donc typiquement le type d'activité que je peux recommander à mes patients qui se sont éloignés de leur corps, pour les aider à reprendre contact avec lui. Il ne s'agit pas de faire du sport pour maigrir, mais de bouger pour se sentir bien et se détendre, ce qui peut finalement conduire à de biens meilleurs résultats si ce bien-être permet d'éviter certaines prises alimentaires liées au stress.

Il y a de nombreux cours à Paris et de plus en plus dans des villes de province. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site du NIA en France : www.nianow.fr.

Photos : copyright Nianow

 

22:32 Publié dans Bien-être sans régime | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sport, danse, activité physique, corps, bien-être | |  Facebook | |  Imprimer

13/09/2009

A vos bentos !

On l'avait un peu perdue de vue, elle était plutôt réservée aux ouvriers du bâtiment qu'aux cadrettes mais ça commence à devenir le dernier chic : la gamelle ! D'après le cabinet GIRA, spécialisé dans les études sur la restauration, c'est depuis 2008 son grand retour, avec environ 12% de personnes qui apportent leur repas sur leur lieu de travail. Mais on n'utilise plus forcément ce terme, on a modernisé la pratique et c'est la grande vogue des « boites à lunch » comme au Canada et surtout des bentos japonisants. Cette nouvelle mode a bien sûr envahi les livres de cuisine, les magazines féminins, les blogs, ... 

Vous êtes peut-être concerné(e) si vous commencer à en avoir vraiment assez de la brasserie du coin, de la cantine ou des sandwichs. En fait, l'intérêt est triple.

1. Il est économique, et c'est peut-être la première motivation, en période de crise : un repas que l'on prépare, même en utilisant de très bons ingrédients, reviendra nettement moins cher qu'un repas pris à l'extérieur. A Paris et dans les grandes villes, manger à l'extérieur chaque midi peut vite constituer un budget très significatif.

2. Il est gustatif, et ce n'est pas son moindre intérêt : vous préparez quelque chose qui vous plait, avec des ingrédients de qualité, plutôt qu'être obligé(e), par exemple, de vous soumettre au choix pas toujours tentant, du restaurant d'entreprise.

3. Il est enfin nutritionnel : vous savez ce qu'il y a dans votre bento, vous pouvez éviter les assaisonnements excessifs, les ingrédients mystérieux ou peu recommandables. Cela vous permet aussi de varier et d'équilibrer ce que vous mangez entre le déjeuner et le dîner et selon les jours.

Cela parait donc une bonne idée sur le papier mais comment faire pour que cela soit un plaisir et pas une corvée ? 

bento.jpgLe bento, traditionnellement en bambou ou  en laque et désormais en plastique, est un incontournable de la vie japonaise : la mère de famille le prépare chaque matin, il est présent en infinies déclinaisons dans les gares, dans les grands magasins et même dans certains restaurants, c'est le moyen d'avoir une série de petits plats variés et il est en général très joliment décoré. Mais ne vous fixez pas de faire la même chose. Il est difficile d'imaginer préparer un repas supplémentaire, avec tous ceux que vous devez déjà gérer. L'idéal est de pouvoir utiliser des restes du dîner de la veille, en ayant prévu les quantités en conséquence, ou des    aliments conservés au congélateur. Et allez plutôt vers un ensemble de plats limité : un plat unique ou un plat et un accompagnement et éventuellement un dessert selon votre appétit.

Par exemple, si vous cuisinez des pâtes, prélevez-en une partie avant de les accomoder avec une sauce : vous pourrez en faire une salade en complétant avec des ingrédients frais : légumes divers, thon, olives, herbes, ....Vous pouvez aussi utiliser le reste d'un rôti, d'une omelette, d'une terrine de poisson.  De la semoule ou du quinoa cuits le soir pourront être la base d'une salade en les complétant de dés de légumes de saison.

L'équipement dont vous disposez doit guider votre choix : y a-t-il un micro-ondes pour réchauffer votre plat ? Est-il possible de le conserver au frais ou un emballage isotherme sera-t-il suffisant ? Disposez-vous d'un endroit agréable pour vous installer, distinct de votre bureau ?

Ensuite, il ne s'agit pas de perdre en convivialité. Donc, recrutez ami(e)s ou collègues pour partager l'heure du déjeuner, chacun apportant son repas. Dehors si le temps le permet ou dans une salle de réunion, en général libre à l'heure du déjeuner. Vous pouvez aussi rejoindre d'autres personnes au restaurant d'entreprise et en profiter, si nécessaire, pour utiliser un micro-ondes. Cela vous permet de ne pas vous isoler et les mets appétissants que vous aurez préparés feront peut-être des émules !  Si vous déjeunez seul(e) à votre bureau, éloignez-vous de l'ordinateur pour savourer pleinement votre repas.

Alors, cela vous tente ? Fixez-vous des objectifs raisonnables, un ou deux repas par semaine par exemple. Lancez-vous et venez ici racontez vos expériences ! 

A suivre : quelques références de livres et blogs sur le sujet.

17:35 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bento, gamelle, lunchbox, pique-nique, nutrition, cantine | |  Facebook | |  Imprimer

29/08/2009

Rentrée : mangez sans stress

Vous êtes rentré(e) de vacances. Détendu(e), reposé(e), plein(e) d'énergie. Mais la rentrée se profile et vous craignez de retomber dans l'urgence et le stress qui vous font manger vite et mal. Pas de panique, il est possible de garder votre sérénité alimentaire.

Bien sûr, le travail a repris avec son lot d'urgences, de boulot à rattraper, de réunions sans fin. Tout ce qui a pu dans le passé vous conduire à manger à toute vitesse un sandwich au bureau ou à avaler votre déjeuner en ¼ d'heure. En effet, dans un monde où tout va vite, vous êtes nombreux à considérer que le temps consacré à manger durant la journée de travail est du temps perdu ! Et, donc, on préfère manger ET faire autre chose : travailler devant son ordinateur, surfer sur internet, faire du shopping, ... Or, il a été prouvé que lorsque l'attention est occupée par autre chose que la nourriture, on mange plus, en fonction de ce qu'on a devant soi, et on ne peut pas « entendre » le moment où l'on est rassasié(e). Manger nécessite de s'y consacrer (même dans le cas d'un sandwich !), l'essentiel étant de se sentir bien pendant et après : le plaisir de manger fait partie intégrante du rassasiement.

Image_bureau.jpgDonc, que diriez-vous, au chapitre des bonnes résolutions de rentrée, de décider de prendre le temps de déjeuner, de faire du repas un moment de détente qui permette de relâcher la pression ?

Prendre le temps de manger, cela signifie :

- faire une vraie pause, si possible en changeant d'environnement (si vraiment vous ne pouvez pas « prendre l'air », squattez une salle de réunion ou un autre bureau, partez à l'aventure !)

- se détendre quelques instants avant de commencer à manger pour ne pas importer son stress à table !

- manger tranquillement en mastiquant bien les aliments, ce qui pourra éviter des sensations désagréables de lourdeur après le repas, et ne pas enchaîner les bouchées à toute vitesse mais être attentif au goût, aux saveurs.

Bien sûr, parfois, vous êtes dans une urgence incontournable et, rien à faire, vous avez seulement 10 ou 15 minutes pour déjeuner. Si vous avez faim et que vous ne pouvez pas attendre un moment plus calme, un conseil : adaptez ce que vous mangez au temps disponible plutôt que d'essayer d'absorber la totalité d'un repas trois fois plus vite que d'habitude ! Par exemple, mangez seulement un plat et gardez un complément pour plus tard ou mangez la moitié de votre sandwich, de votre salade, ... et finissez tranquillement l'autre moitié quand le calme est revenu.

Un déjeuner d'affaires n'est pas non plus incompatible avec le plaisir du goût. Il est tout à fait possible consacrer une certaine attention à ce qu'il y a dans son assiette : au lieu de parler business à peine passés à table, savourez les mets servis, commentez-les avec vos partenaires de repas, parce que manger ainsi est convivial et bénéfique pour le restant de la journée.

Pour éviter plus généralement une accumulation de stress sur la journée qui peut vous conduire à des comportements de grignotage compensatoire le soir, pensez à vous accordez des mini-pauses plusieurs fois dans la journée, par exemple toutes les deux heures : prenez une boisson chaude sans rien faire d'autre pour déconnecter quelques instants ; faites une petite marche à proximité ou même dans les couloirs, ...

Enfin, si vous rentrez chez vous le soir en étant affamé(e), ce qui vous conduit à grignoter en préparant le repas ou à vous précipiter à table, cela signifie que :

- peut-être votre déjeuner était insuffisant, pas assez rassasiant. Prévoyez de le renforcer ou de le manger plus calmement. En particulier, n'oubliez pas les féculents (pain, pâtes, riz, pommes de terre, ...) indispnesables pour avoir assez d'énergie. 

- ou vous avez fait un bon déjeuner mais votre rythme alimentaire personnel nécessite une collation en cours d'après-midi, et ce d'autant plus si vous rentrez chez vous tardivement. Prévoyez d'apporter un fruit, 2-3 biscuits, des fruits secs, ...pour tenir le coup.

En rentrant, prenez le temps de vous changer pour faire une vraie coupure avec la journée de travail. Et cela vous permet de vous mettre à table détendu(e) et de savourer votre repas. Que chaque repas soit un plaisir, voilà un bel objectif de rentrée !

Retrouvez ma chronique Nutrition sur www.toutpourlesfemmes.com

 

 

18:05 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rentrée, alimentation, stress, minceur, grignotage, sandwich | |  Facebook | |  Imprimer