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04/01/2012

Tradition or not tradition ?

Vous aimez les traditions ? Pour ma part, je ne suis pas sûre d'y être très attachée. En cuisine comme ailleurs. Mais j'accepte volontiers celles que l'on me propose, surtout si elles satisfont mes papilles. Si vous me lisez régulièrement, vous savez que notre alimentation est fortement marquée par l'Italie et le Japon. Du coup, leurs traditions festives se sont un peu invitées à notre table, avec :

- autour de Noël, un merveilleux panettone de la maison Perbellini, doux et moelleux.

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- autour du réveillon et du nouvel an, 

. des soba (pâtes de sarrasin) comme les Japonais en mangent traditionnellement pour s'assurer longévité et bonne fortune ; En France, on avait coutume de manger des lentilles à  ce moment-là pour assurer la prospérité mais je crois que cela s'est largement perdu.

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. un repas traditionnel chez Toraya, proposé à l'identique chaque année dans les tout premiers jours de janvier, avec un assortiment "Osechi" de mets traditionnels de la nouvelle année (haricots noirs, pousses de bambou, champignons shitake, omelette, crevette, algue kombu,purée châtaigne-patate douce, ...) et une soupe Ozôni comprenant des mochi ("gâteaux" à base de riz gluant plutôt visqueux), des épinards et des shitake.

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En revanche, pour les jours à venir, je dis non à l'obligation de la galette qui s'inscruste pendant tout le mois de janvier, comme je le disais l'année dernière : Stop à la galette ! Il y a un an, libérée des contraintes de l'entreprise, je crois que j'avais réussi à m'en tirer avec une seule et unique part dans une occasion conviviale. Est-ce que je ferai mieux cette année ?! Je verrai bien et si par hasard, l'envie m'en prenait, tant qu'à faire, il vaudrait mieux en goûter une vraiment bonne. Or, je reconnais que la galette peut être un support pour la créativité des boulangers et pâtissiers. Ainsi, pas très fan de frangipane, j'aurais pu me laisser tenter par celle de Pierre Hermé "infiniment" chocolatée (mais je crains qu'elle ne soit pas vendue petite ou à la part) ou, par curiosité, par celle de Poilâne imaginée par Michèle Gay, parfumeuse culinaire, qui sera délicatement parée de sucre à la myrrhe et à l'encens. A suivre...

Et vous, quelles traditions gustatives préférez-vous en ce début d'année ?

17/01/2011

Variations sur une châtaigne

Un menu thématique, c'est sympa, cela donne un air de fête à la table. Celui-ci est né de fil en aiguille. Il me restait au congélateur des éclats de foie gras de la période des fêtes et j'avais en tête une recette de velouté de châtaignes à laquelle les associer. Puis je me suis souvenue d'une recette de chou rouge un peu différente de celle dont je m'étais régalée récemment, avec des marrons cette fois (une recette du livre L'Atelier Bio). Du coup, cela m'a donné l'idée d'un repas dédié à ce fruit. La conclusion du repas m'est venu aussi : Michèle Gay m'avait rappelé récemment que l'association marron-poire, lancée par Gaston Lenôtre, était fameuse. Me voilà donc partie pour un menu quasiment de fête, destiné à un grand amateur de marrons sous toutes leurs formes (alors que, moi, j'y étais plutôt réfractaire et j'ai fini par l'apprécier au fil des années et de mon acceptation des textures farineuses). J'ai acheté de très bonnes châtaignes en bocal, un peu de crème de marrons pour la chantilly et je me suis lancée dans mes recettes, pas compliquées :

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- velouté de châtaignes et champignons aux éclats de foie gras,

- chou rouge aux marrons et à la pomme,

- compotée de poires à la chantilly de marron et éclats de marron glacé.

Cela s'est avéré excellent de bout en bout, avec une grande diversité de saveurs autour du fil conducteur de la châtaigne.

Et vous, cela vous arrive de faire des menus à thème ?

01/01/2011

Un réveillon parfumé pour bien conclure 2010

Quand j'ai commencé à penser au menu du réveillon, j'avais en tête la structure, avec pas mal de petits éléments variés pour avoir des saveurs multiples : des amuse-bouche, une soupe, des St Jacques, du poisson, des légumes, de la salade et du fromage, un dessert à deux têtes, chocolat et fruit. Sans beaucoup plus de détails. Puis j'ai eu une discussion avec Michèle Gay et cela m'a donné l'idée d'un réveillon parfumé. Je ne suis pas allée comme elle jusqu'à utiliser des huiles essentielles parfumées mais avec des herbes et des épices, j'ai donné une intention particulière à ce repas tout en restant finalement dans des plats assez classiques. Et cela n'a pas pris trop de temps à préparer. Voilà ce que cela a donné :

- Quelques amuse-bouche (crevette au curry et pamplemousse, magret fumé et mangue pimentée, poulet et carotte vanillés, velouté de concombre aux oeufs de hareng fumés) : joli et varié,

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- Un velouté de potiron au gingembre et aux éclats de foie gras, piquant et fondant,

- Un carpaccio de St Jacques aux baies roses, délicatement parfumé sans tuer la saveur du produit,

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- Du saumon confit à l'aneth avec des petites pommes de terre, une première tentative tout à fait réussie, je dois le dire sans fausse modestie, de saumon genre gravlax,

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- Une petite poëlée de champignons aux pistaches,

- Un peu de salade mentholée et quelques lamelles de vieux fromages absolument merveilleux dont je m'étais emparée à la fromagerie Quatrehomme,

- Une mousse au chocolat à la fève tonka accompagnée de clémentines semi-confites.

En accompagnement, une délicieuse couronne de fêtes concoctée par Gontran Cherrier, avec quatre pains différents adaptés aux différents mets.

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On s'est bien régalés, tout était en petite quantité et on n'a quand même pas tout mangé (ce qui a fait d'agréables restes pour le lendemain). Du coup, on est sortis de table sans avoir l'impression d'exploser, ce qui est appréciable pour attendre les douze coups de minuit. 

Voilà une année 2010 qui se termine bien, j'espère que c'était le cas pour vous aussi. Je vous souhaite de bien commencer 2011, si possible sans vous mettre la pression avec des résolutions assez illusoires !

22/10/2010

Parfumons notre cuisine ! (plaisir gourmand du 21 octobre)

P1020771.JPGJeudi midi, j'ai déjeuné avec une amie au Café qui parle. Un restaurant que nous avions bien apprécié un soir d'été. Le midi, il propose une formule intéressante, avec une cuisine plus simple, à 12,50 euros (entrée-plat ou plat-dessert). Ce jour-là, c'était du coquelet grillé + une purée à l'estragon. Le coquelet était honnête mais ce qui m'a surtout enchantée, c'est cette purée à l'estragon. Bien sûr, il y avait le côté réconfort de la purée par un temps assez froid. Mais surtout, l'ajout de cette herbe transfigurait une purée classique et la rendait vraiment très plaisante à savourer.

Cela m'a ramenée à une discussion récente avec Michèle Gay, créatrice de la parfumerie culinaire. Elle insiste sur l'intérêt de développer un réflexe parfum dans toute notre cuisine pour débanaliser, sublimer, apporter une touche finale à un plat du quotidien. Qu'il s'agisse de purée, de carottes rapées, d'un gâteau*, d'une mousse au chocolat, d'une soupe, de l'eau de cuisson du riz ou des pâtes, ..., ajouter herbes, épices, parfums de toutes sortes, ... transforme le plat. Et vous démultipliez ainsi votre répertoire culinaire. Alors pensez-y, faites vos propres accords parfumés et vous n'en aurez que plus de plaisir à manger !

* J'avais ainsi "customisé" un gâteau au yaourt avec un sucre parfumé de Michèle Gay, pour l'émission "A vos fourchettes" de Direct 8. C'est à (re)voir ici avec une présentation du travail de Michèle Gay.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

04/10/2009

Cuisine et parfum : lancez-vous !

Les odeurs et parfums jouent un rôle majeur dans le plaisir de manger. On peut non seulement y être attentifs mais aussi jouer avec et innover pour le plus grand bonheur des sens.

On parle souvent à propos des plats, des aliments, de leur saveur. Mais en fait, les saveurs que détectent nos papilles ne sont qu'au nombre de 4 : salé, sucré, acide, amer, voire 5 avec l'umami japonais. Et elles ne représentent qu'une infime partie des qualités gustatives des plats que nous aimons. Savez-vous que l'odorat entre pour 80 à 90% des sensations dans ce qu'on appelle le goût des aliments, par le mécanisme de la rétro-olfaction (qui nous fait sentir les arômes quand l'aliment est en bouche) ? Et cette richesse des odeurs est infinie. C'est elle qui fixe dans notre mémoire le souvenir des aliments et crée nos « madeleines de Proust ». C'est à cause d'elle que l'on se sent presque rassasié (e) quand on a cuisiné car nous avons absorbé toutes les odeurs de la cuisine en train de se faire. On n'a presque plus envie de s'attabler mais il le faut pourtant, pour la convivialité bien sûr mais aussi car notre corps réclame sa dose d'énergie fournie par les aliments, que la simple odeur ne suffit pas à combler !Fotolia_epices.jpg

Malheureusement, l'odorat est dans un des sens que l'on néglige le plus dans notre civilisation. Aucune éducation olfactive n'est dispensée à l'école. Mais il n'est jamais trop tard. Alors profitez de toutes les occasions pour développer votre nez, que ce soit autour des parfums, de la cuisine, du vin, ...

Il est donc important de prendre le temps de humer les plats avant de les manger (de la façon la plus élégante possible !) et de commenter ce que l'on a senti : c'est un premier pas vers le plaisir gustatif. Mettre des mots sur ses sensations aide à les mémoriser : ces odeurs viendront se ranger dans votre bibliothèque olfactive et vous les retrouverez de temps en temps, parfois très longtemps après et elles seront évocatrices de souvenirs multiples. Enrichir cette bibliothèque vous fera mieux apprécier non seulement les aliments, les plats, mais aussi les thés, les vins, ...

Pour renforcer les parfums des aliments, on utilise traditionnellement quelques épices, herbes et aromates. Dans ce domaine, il y a bien sûr des accords incontournables : la pomme et la cannelle, la tomate et le basilic, le saumon et l'aneth, ... Mais on les a un peu usés ! Alors, osez sortir des sentiers battus et tester de nouvelles harmonies. C'est votre goût qui vous dira si c'est une bonne idée ou non. Ainsi, déclinez les carottes au cumin, à l'orange, à la vanille, au citron, au curry, à la ciboulette, à la cannelle... et décidez de vos préférences.

Michèle Gay, elle, a décidé de pousser plus loin la chose : elle s'est spécialisée depuis de nombreuses années dans la parfumerie culinaire et elle a décidé de nous faire profiter de ses recherches et talents. Elle propose depuis début octobre un atelier de parfumerie culinaire. Pendant 3 heures, il s'agit de définir votre profil sensoriel (naturel, rebelle, intemporel, ...), de sentir et goûter un certain nombre de parfums associés à ce profil et de créer vous-même vos propres mélanges odorants à utiliser en cuisine. Concrètement, on utilise une matière brute (sucre ou sel) à laquelle ajoute des huiles essentielles pour créer des mélanges étonnants. Ainsi, un des grands classiques de Michèle Gay est le fromage confit au vétiver. j'ai goûté, c'est étonnant et délicieux.

On peut craindre que cette cuisine parfumée originale s'adresse à des cuisinier(e)s avertis. Pas du tout ! Michèle Gay prétend être elle-même (peut-être avec un peu trop de modestie) une piètre cuisinière, préférant partir de produits simples (compote, fromage blanc, fromages, poulet grillé, ...) et en faire des plats originaux et savoureux par la magie d'une note parfumée. A chacune de se définir sa personnalité de parfumeur/euse culinaire et là encore d'expérimenter pour définir ses préférences. A vous le yuzu, la fève tonka mais aussi le pin sylvestre ou le géranium ! Ces ateliers, que j'ai pu tester, sont un très bon moment de plaisir des sens et je ne peux que souscrire à sa signature « Oser la gourmandise » !

Ces ateliers "Parfums et saveurs" se déroulent à Paris le 1er jeudi de chaque mois de 18h à 21h chez Cinquième sens , société spécialisé dans la conception de parfums, le conseil et la formation et qui organise également des ateliers spécifiquement autour des parfums.

Pour aiguiser son odorat et passer un bon moment, on peut aussi essayer les cours de dégustation de l'Ecole du Thé, le thé ayant une diversité de parfums propice au travail aromatique.

 Retrouvez ma chronique sur Toutpourlesfemmes