Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2014

Et si on faisait un point (subjectif) sur les magazines de cuisine ?

Ce mois de mai, le hasard a fait que l'on a eu beaucoup de magazines de cuisine sous la main. L'occasion de refaire un point sur ce qui m'intéresse, ou pas. De façon générale, ce que je recherche dans ces magazines, ce sont des recettes appétissantes et pas trop compliquées, de saison, et aussi des articles sur des aliments, des produits, ou toute autre question alimentaire. Alors, tour d'horizon non exhaustif et totalement subjectif.

P1100033.JPG

On peut observer différents aspects :

- ce sont d'abord des magazines de cuisine. Combien de recettes attirantes je repère ?

- parallèlement, qu'ai-je trouvé à y lire ?

- des remarques éventuelles sur le style, la maquette, les images ?

- le prix n'est pas à négliger...

Elle à Table

Je me suis abonnée deux ou trois ans à ce magazine, je ne sais plus vraiment pourquoi, et j'attends maintenant avec impatience la fin de mon abonnement, qui, je crois, est arrivée. Car ni les recettes ni les textes ne me conviennent. Les recettes ne sont pas vraiment fiables après expérience, et les textes, numéro après numéro, apparaissent terriblement verbeux.

Ce numéro de mai-juin  :

Les articles :

- je lis les brèves avec un certain intérêt mais je ne repère rien d'essentiel.

- les deux pages de Clotilde Dusoulier, que je lis toujours avec plaisir : je n'apprends pas grand chose sur le premier sujet, les produits industriels qu'on refait chez soi mais elle en parle avec un recul intéressant. Je m'intéresse à l'autre article sur le kombucha mais ne suis pas vraiment sûre de m'y mettre...

005.jpg

- les "nouveaux codes du bien manger", la rubrique de la diététicienne Véronique Liégeois, article qui m'amuse un peu et avec lequel je suis plutôt en phase.

- il y a ensuite un vaste dossier sur 15 ans de tendances à l'occasion des 15 ans du magazine mais moyennement intéressant car très "blablateux", De même, un article sur Michel Bras qui aurait pu m'enchanter devient vite pénible.

Les recettes :

- Rien de palpitant, on égrène les 15 années passées (15eme anniversaire du magazine).

- J'hésite à mettre de côté une page sur les jus : j'ai déjà plein de recettes et tendance à plutôt recourir à l'improvisation, cela risque fort de venir enrichir une pile de paperasse !

Bilan : pas de recette.

Le look : pas déplaisant mais trop "girly" à mon goût.

Le prix : 3,80 euros. Au global, aucune frustration à arrêter de le lire... (et Monsieur encore moins, mais il a quand même trouvé une recette à essayer !).

 

Régal

Après l'avoir acheté assez régulièrement, on avait arrêté il y a un an ou un peu plus, car les recettes sont souvent compliquées et ne nous attiraient pas vraiment. On le rachète de temps en temps et il est plutôt plus intéressant qu'avant.

Les articles : il y a pas mal à lire : le cru, les herbes aromatiques, le gingembre, un dossier Bretagne, avec une interview du chef Olivier Roellinger. Dans Régal, j'aime bien aussi le côté "shopping" et là c'est "le meilleur du Liban", appétissant et voyageur.

007.jpg

Les recettes sont souvent trop longues pour moi (j'aime passer du temps en cuisine mais pas pour des recettes qui prennent des heures). Je repère toutefois une soupe crue avec concombre et une tarte citron crue que j'essaierai peut-être par curiosité.

Le look est ok mais pas emballant. 

Le prix : 3,90 euros. Monsieur aime bien ce magazine et c'est lui qui l'achète.

 

Saveurs

Monsieur est très fan de ce magazine, moi nettement moins et je commence à en être vraiment fatiguée car le contenu rédactionnel qu'il propose hors recettes est limité ou me correspond peu.

Je repère quelques recettes, une de rhubarbe pochée qui me parait astucieuse, un taboulé de boulgour et quinoa aux herbes.

004.jpg

Les photos sont plutôt belles, c'est plaisant à regarder, mais trop classique pour moi.

Le prix : 5,00 euros... Je m'en passerai volontiers, à suivre !

Zeste

Zeste a un ton et un look assez différents de Régal ou Saveurs, et j'apprécie leur signature "Cuisinons simple et bon" qui me parle bien.

Il y a souvent des articles intéressants sur des aliments, de tendances... cette fois le ghee et la sardine, avec une appétissante recette de rouleaux de printemps, le locavorisme, le végétarisme. Je suis un peu agacée par l'article sur une blogueuse qui se positionne en experte santé sur la base de sa seule expérience  : je lis par exemple "le vinaigre de cidre est un nettoyeur et régénérant cellulaire, reminéralisant hors pair, stimulant digestif,. un immuno-stimulant", euh, c'est pour cela que vous utilisez du vinaigre de cidre, vous ?!

010.jpg

Côté recettes, mon intérêt est très variable selon les numéros. Cette fois,  je repère une recette d'"orge perlé du dimanche" qui renouvellera mes salades de céréales, une recette "télé" de banh-mi qui me tente pour un déjeuner printanier. Un dossier fromage propose d'appétissantes salades feta-pancetta ou courgette-fenouil-burrata. Des recettes simples qui font envie. 

Le prix : 3,90 euros. Le style et la forme, plutôt branchés, ne sont pas du goût de Monsieur...

 

Cuisine Actuelle

J'ai rencontré récemment la rédactrice en chef adjointe de ce magazine, fort sympathique, elle m'a donné un exemplaire du journal et cela m'a donné l'occasion de le feuilleter, alors que je le néglige chez le marchand de journaux (sans doute un a priori, j'imagine que ce n'est pas pour moi ;-)).

001.jpg

Les recettes ne sont pas trop mon style de cuisine mais je trouve quand même dans le nombre assez important, 2-3 idées comme des crevettes piquantes aux pois chiches, des bouchées poulet-poivrons...

Côté rédactionnel, il y a pas mal à lire, notamment toutes sortes d'informations sur les aliments de saison, des astuces pratiques (via en particulier une rubrique dont je ne sais pas si elle est récurrente "Sybille fait son marché"), une page sur les restes, un dossier sur la Normandie, "10 idées avec des yaourts". Côté "shopping", je repère une curieuse poudre de tomate et des graines appétissantes. Au global, il y a une orientation pratique et accessible qui peut donner des idées.

En revanche, la maquette et le papier ne sont plus vraiment au goût du jour, la couverture n'est pas attractive. Est-ce que cela m'empêchera de l'acheter ? A suivre !

Le prix : 2 euros. Monsieur n'accroche pas...

Bilan général 

Le sentiment global que j'en retire est une lassitude côté recettes. Je trouve plutôt mon bonheur dans quelques livres et blogs et je ne ressens pas trop le besoin de recettes supplémentaires.  J'aime avoir du contenu rédactionnel et c'est plutôt cet aspect qui me fera choisir. Avec sans doute des choix différents selon les mois, en n'étant pas dans un achat systématique mais plutôt à décider en fonction du sommaire.

Je vois bien que j'aspire aussi à un autre contenu. Qui ne suffit probablement pas à faire vivre un journal. Ainsi, la revue Alimentation Générale qui se positionnait sur une approche plus large n'est parue qu'une seule fois et je n'avais pas été totalement séduite. Elle vient de réapparaitre via le web

Dans le beau trimestriel 180°, dont le numéro 3 vient de paraître (19,90 euros...), je préfère de même me plonger dans les longs articles sur un produit, une expérience, une aventure, plutôt que dans les recettes, pourtant appétissantes. Et c'est un grand bonheur de lecture, qu'il faut essayer de disséminer au fil des mois puisque c'est un semestriel.

magazine de cuisine,saveurs,zeste,régal,cuisine actuelle,recettes de cuisine,presse,journaux,revues de cuisine,180°,alimentation générale

Et vous, que lisez-vous, qu'aimez-vous, que recherchez-vous côté magazines de cuisine ?

 

NB : Cuisine Actuelle/cadeau ; Elle à Table/abonnement ; Régal et Saveurs/achat par Monsieur ; Zeste et 180°/achat

 

 

13/07/2010

Une salade express, c'est pratique (plaisir gourmand du 12 juillet)

P1010983.JPGUn soir où l'on a peu de temps pour cuisiner, où la chaleur incite à manger frais, une salade est souvent une bonne réponse. Mais on a parfois du mal à se renouveler. Une recette de salade un peu originale avait attiré mon attention dans le dernier numéro du magazine Saveurs : pastèque/avocat/feta. Cela a été très rapide à préparer et cet assemblage était étonnamment délicieux : cela était frais, cela avait du goût et les textures onctueuse de l'avocat, juteuse et rugueuse de la pastèque, granuleuse et fondante de la feta constituaient un ensemble vraiment agréable. A noter dans mes tablettes !

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

 

04/10/2009

Cuisine et parfum : lancez-vous !

Les odeurs et parfums jouent un rôle majeur dans le plaisir de manger. On peut non seulement y être attentifs mais aussi jouer avec et innover pour le plus grand bonheur des sens.

On parle souvent à propos des plats, des aliments, de leur saveur. Mais en fait, les saveurs que détectent nos papilles ne sont qu'au nombre de 4 : salé, sucré, acide, amer, voire 5 avec l'umami japonais. Et elles ne représentent qu'une infime partie des qualités gustatives des plats que nous aimons. Savez-vous que l'odorat entre pour 80 à 90% des sensations dans ce qu'on appelle le goût des aliments, par le mécanisme de la rétro-olfaction (qui nous fait sentir les arômes quand l'aliment est en bouche) ? Et cette richesse des odeurs est infinie. C'est elle qui fixe dans notre mémoire le souvenir des aliments et crée nos « madeleines de Proust ». C'est à cause d'elle que l'on se sent presque rassasié (e) quand on a cuisiné car nous avons absorbé toutes les odeurs de la cuisine en train de se faire. On n'a presque plus envie de s'attabler mais il le faut pourtant, pour la convivialité bien sûr mais aussi car notre corps réclame sa dose d'énergie fournie par les aliments, que la simple odeur ne suffit pas à combler !Fotolia_epices.jpg

Malheureusement, l'odorat est dans un des sens que l'on néglige le plus dans notre civilisation. Aucune éducation olfactive n'est dispensée à l'école. Mais il n'est jamais trop tard. Alors profitez de toutes les occasions pour développer votre nez, que ce soit autour des parfums, de la cuisine, du vin, ...

Il est donc important de prendre le temps de humer les plats avant de les manger (de la façon la plus élégante possible !) et de commenter ce que l'on a senti : c'est un premier pas vers le plaisir gustatif. Mettre des mots sur ses sensations aide à les mémoriser : ces odeurs viendront se ranger dans votre bibliothèque olfactive et vous les retrouverez de temps en temps, parfois très longtemps après et elles seront évocatrices de souvenirs multiples. Enrichir cette bibliothèque vous fera mieux apprécier non seulement les aliments, les plats, mais aussi les thés, les vins, ...

Pour renforcer les parfums des aliments, on utilise traditionnellement quelques épices, herbes et aromates. Dans ce domaine, il y a bien sûr des accords incontournables : la pomme et la cannelle, la tomate et le basilic, le saumon et l'aneth, ... Mais on les a un peu usés ! Alors, osez sortir des sentiers battus et tester de nouvelles harmonies. C'est votre goût qui vous dira si c'est une bonne idée ou non. Ainsi, déclinez les carottes au cumin, à l'orange, à la vanille, au citron, au curry, à la ciboulette, à la cannelle... et décidez de vos préférences.

Michèle Gay, elle, a décidé de pousser plus loin la chose : elle s'est spécialisée depuis de nombreuses années dans la parfumerie culinaire et elle a décidé de nous faire profiter de ses recherches et talents. Elle propose depuis début octobre un atelier de parfumerie culinaire. Pendant 3 heures, il s'agit de définir votre profil sensoriel (naturel, rebelle, intemporel, ...), de sentir et goûter un certain nombre de parfums associés à ce profil et de créer vous-même vos propres mélanges odorants à utiliser en cuisine. Concrètement, on utilise une matière brute (sucre ou sel) à laquelle ajoute des huiles essentielles pour créer des mélanges étonnants. Ainsi, un des grands classiques de Michèle Gay est le fromage confit au vétiver. j'ai goûté, c'est étonnant et délicieux.

On peut craindre que cette cuisine parfumée originale s'adresse à des cuisinier(e)s avertis. Pas du tout ! Michèle Gay prétend être elle-même (peut-être avec un peu trop de modestie) une piètre cuisinière, préférant partir de produits simples (compote, fromage blanc, fromages, poulet grillé, ...) et en faire des plats originaux et savoureux par la magie d'une note parfumée. A chacune de se définir sa personnalité de parfumeur/euse culinaire et là encore d'expérimenter pour définir ses préférences. A vous le yuzu, la fève tonka mais aussi le pin sylvestre ou le géranium ! Ces ateliers, que j'ai pu tester, sont un très bon moment de plaisir des sens et je ne peux que souscrire à sa signature « Oser la gourmandise » !

Ces ateliers "Parfums et saveurs" se déroulent à Paris le 1er jeudi de chaque mois de 18h à 21h chez Cinquième sens , société spécialisé dans la conception de parfums, le conseil et la formation et qui organise également des ateliers spécifiquement autour des parfums.

Pour aiguiser son odorat et passer un bon moment, on peut aussi essayer les cours de dégustation de l'Ecole du Thé, le thé ayant une diversité de parfums propice au travail aromatique.

 Retrouvez ma chronique sur Toutpourlesfemmes