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24/12/2015

Mai 2015 : je célèbre la Journée Internationale Sans Régime

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

Chaque année, le 6 mai, c'est la Journée Internationale Sans Régime. Régulièrement, j'en parle, j'essaie d'attirer l'attention mais en France, ce n'est vraiment pas évident d'intéresser largement sur le sujet... Cette année, voulant toutefois encore une fois marquer la date, j'avais imaginé un petit déjeuner "portes ouvertes" pour répondre aux questions sur les régimes. Quelques personnes ont participé. Pas très nombreuses, du fait de l'horaire de journée sans doute, mais très sympathiques et ouvertes à la discussion et au partage.

Elles avaient toutes, avec plus ou moins de constance, pratiqué des régimes. Je n'ai pas eu beaucoup à insister pour les convaincre que cela ne marchait pas. On a évoqué les raisons psychologiques (la restriction entraîne le craquage, la culpabilité se développe) et physiologiques (le corps enregistre la privation et baisse peu à peu ses besoins). On a parlé de ces nouveaux régimes "sans" plein de choses qui, sous couvert de forme et de santé, prennent bien soin de vanter l'amaigrissement aussi. On a évoqué ces femmes qui ne sentent pas au régime mais qui sont en fait dans la restriction permanente, qui finit par devenir une seconde nature.

On a évoqué ce qui fait prendre du poids, dont les raisons émotionnelles : se donner du courage pour un travail pénible à faire, une récompense pour avoir réglé un problème, l'ennui, un moment de flottement,  ... qui souvent peuvent se muer en habitudes et comportements machinaux. Et la difficulté à changer ses habitudes même si on sait ce qu'il faudrait faire. On a parlé de "conscientiser" ses comportements, de réfléchir à ses motivations, de comment changer des habitudes ancrées.

Et surtout on a beaucoup parlé de toutes les croyances, règles, dogmes qui déterminent la façon de manger souvent bien davantage que l'écoute de ses propres besoins. L'obligation de prendre trois repas par jour, de faire un petit déjeuner consistant, les aliments qui feraient grossir, ...

Bref, un moment de partage très intéressant et j'aimerais en avoir l'occasion plus souvent.

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Exemple de croyance à défaire : que le fromage ferait grossir...Oh, non, question de faim et de quantité !

 

Et vous, avez-vous enfin renoncé aux régimes ? Si vous me lisez, peut-être !



21/12/2015

Février 2015 : je plonge dans la Cuisine Populaire

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

En février, j'ai eu la joie d'assister à un très intéressant colloque organisé par l'OCPOP (Observatoire des Cuisines Populaires)* autour de la transmission culinaire. Cet Observatoire, initié en 2011 par le journaliste Eric Roux, a un site intéressant et regroupe divers professionnels de l'alimentation. Je les lis régulièrement et j'aime beaucoup leur approche de la cuisine populaire qui rejoint ma conviction qu'on peut cuisiner simple et bien manger au quotidien.

Outre le plaisir de croiser de multiples têtes amies de la foodosphère dans la salle, j'avais apprécié les conférences intéressantes, animées par Eric Roux. On nous a présentés les résultats d'une étude IFOP sur les pratiques de cuisine et leur apprentissage, avec aussi un éclairage du sociologue Thibaut de St Pol. Il en est ressorti par exemple qu'une majorité de personnes aime cuisiner, que la transmission est d'abord familiale puis se "métisse" entre conjoints. Mais il n'y a pas encore égalité dans la transmission. On pense d'abord à initier la fille et ce sont toujours les femmes qui cuisinent le plus. Avec une progression toutefois des hommes jeunes. Mais de ce fait, je perçois une certaine insatisfaction chez quelques patientes, avec une pointe d'amertume parfois : à elles, la cuisine du quotidien qui finit par devenir une corvée et à eux, souvent, la cuisine détente du week-end, les repas d'amis et donc aussi, les compliments... Pas juste ! Et certain(e)s, je le vois bien, n'ont pas eu de transmission de savoir-faire culinaire et se trouvent démunis.

Il y aussi eu des échanges sur transmission et respect strict des recettes, sur le cuisiner ensemble comme symbole du vivre ensemble. Eric Roux a rappelé que notre cuisine s'était métissée au fil du temps et qu'il n'y avait pas de raison que cela s'arrête (cf le goût des Français pour le couscous ou les lasagnes) : connaître la tradition oui, mais ne pas s'y accrocher avec rigidité, a-t-il suggéré. La cuisine n'est pas figée et il a donné l'exemple d'une personne turque qui avait mis la blanquette "à sa sauce" avec cumin et piment. ou ailleurs, on y met de la citronnelle

On a eu le plaisir d'écouter le grand chef Michel Bras qui a parlé avec sagesse et honnêteté de la transmission à son fils Sébastien, du goût de la tomate farcie et des plaisirs simples comme celui que procure la peau de lait (oh que j'ai détesté cela pour ma part !), de l'odeur de "la soupe de sa maman". J'ai été bien d'accord avec lui quand il a affirmé que "le plaisir n'est pas lié au luxe du produit". Il a aussi rappelé une phrase ô combien juste du chef Alain Chapel : "la cuisine, c'est bien plus que des recettes". Et il a en partie expliqué que le légume soit le parent pauvre des cantines en avouant que "le légume, ce n'est pas simple", et notamment, cela vit assez mal le réchauffage.

Puis la parole a été donnée à "Françoise Bernard" (pas son vrai nom), qui a sorti son premier livre de recettes, 1952 et en a vendu des quantités énormes. Sa mère lui avait appris à cuisiner, les pro lui appris à le faire "convenablement" et elle s'est efforcée de rendre accessible la cuisine en se situant entre les deux : la cuisine de sa mère "trop simple" et celle des cuisiniers qui utilisent des mots "pas compris par tous".

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Elisabeth Scotto, auteure culinaire, a paru savoir jongler à merveille entre mémoire familiale, tradition et usage des technologies modernes. Elle recommande surtout d'être curieux, de poser des questions sur les produits chez les commerçants, sur la cuisine...Et "les recettes ne sont pas faites pour être suivies", on doit se les approprier, et que cela devienne NOTRE recette. Probablement pas possible d'emblée pour tous...

Guillaume Bapst, directeur de l’association ANDES, dont j'admire la dynamique et utile activité, a présenté ce réseau d’épiceries solidaires. Leur but est de donner envie à des personnes de se réapproprier leur alimentation, de se faire plaisir et d'avoir accès à une offre de qualité avec du choix, comme dans une vraie épicerie. L'ANDES anime des ateliers de cuisine à travers "La Compagnie des Gourmands" qui offre aux parents et enfants la possibilité de cuisiner ensemble. Quoi de mieux pour transmettre ? L'association Kialatok propose, elle, des ateliers culinaires ouverts sur les cuisines du monde, favorisant la transmission culturelle par la cuisine.

Au global, un moment riche de beaux partages, qui a fait écho à un billet où je m'interrogeais justement sur la transmission culinaire. Mais j'en suis ressortie avec la question, qui me titille depuis un moment, comment atteindre et réinscrire dans une transmission plaisante et sans culpabilité, ceux qui ne cuisinent pas du tout ? Comment leur donner confiance dans leurs capacités et leur donner envie de faire plaisir, de partager de bons moments à travers la cuisine ?

Pour conclure, un plaisant petit buffet.

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Pour prolonger ce billet :

Quelques-uns des intervenants ont répondu à quelques questions en vide sur le site de l'OCPOP

Le regard de la journaliste gourmande Caroline Mignot et celui de l'excellent site gastronome Atabula

*L'OCPOP est un organisme initié par Lesieur. Comme quoi les grandes marques de l'agro-alimentaire peuvent parfois bien utiliser leur argent ;-)

20/12/2015

Janvier 2015 : j'affine mon goût avec Slowfood

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

En janvier, j'ai participé à une formation organisée par Slowfood sur le goût. Ca fait bien longtemps que je m'intéresse au goût des bonnes choses, j'ai participé à des ateliers de dégustation autour du thé, du chocolat... Mais je me suis intéressée de façon plus systématique aux mécanismes du goût et de la dégustation quand je suis devenue diététicienne. J'ai entrepris quelques formations sur le sujet car je propose parfois à mes patients d'apprendre à déguster un aliment, une étape souvent intéressante pour le considérer autrement. Mais quand Slowfood a proposé cette journée à un tarif très raisonnable, j'ai eu envie d'y participer car elle était menée par un sérieux expert du sujet, Paul Le Mens, et parce qu'on a toujours quelque chose à apprendre.

La journée s'est déroulée à toute vitesse, on n'a pas pu faire tout ce qui était prévu, mais ce fut fort plaisant et intéressant. Je connaissais pas mal d'aspects, mais ils ont été ravivés, et, ce qui est vraiment essentiel dans ce domaine, c'est la pratique. On a fait des dégustations de plusieurs aliments de façon très précise, à l'aide de grilles détaillées (pain, fromage, ...).

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Bien sûr, ce n'est pas ainsi que l'on mange au quotidien mais on peut cependant s'entraîner à être plus attentif. Ainsi, j'explique souvent à mes patients qu'on mange avec tous les sens et je leur propose d'expérimenter cela en mettant davantage d'attention sur un plat, un repas, quelques bouchées. Il peut s'agir de prendre conscience du moment où le plaisir gustatif diminue et disparaît, d'être plus présent au repas et moins dans ses pensées, de se rendre compte qu'un aliment qu'on idéalise peut ne pas être si intéressant que cela, côté goût...

Malheureusement, l'éducation au goût est loin d'être assez présente à l'école. Jacques Puisais, grand spécialiste du goût, avait conçu les Classes du Goût il y a bien longtemps et elles percent timidement. D'autres initiatives voient le jour deci-delà et c'est tellement mieux que l'éducation nutritionnelle...

Et vous, vous arrive-t-il de déguster attentivement des aliments, des plats ?

Si vous avez envie d'approfondir un peu le sujet, il y a diverses possibilités :

. Le Palais des Thés a monté son Ecole du Thé qui propose divers ateliers/formations autour du thé.

. La délicieuse boutique Chocolatitudes propose régulièrement des ateliers autour du chocolat.

. J'organise parfois aussi des ateliers en petit nombre, contactez-moi si cela vous intéresse.

 

 

18/12/2015

Quelques conseils pour des fêtes gourmandes et pas gloutonnes ?

Sans doute un grand nombre d'entre vous prévoyez un ou plusieurs repas festifs, un peu différents du quotidien et parfois propices aux excès ? Les conseils en la matière abondent dans les magazines ou sur le web : oui aux huîtres, non au foie gras ; oui à la glace, non à la bûche... Vous vous en doutez, rien de ce type chez moi, rien n'est interdit ! Toutefois, si vous préférez passer les fêtes confortablement, peut-être ces quelques conseils vous seront utiles.


Arriver en ayant faim mais pas trop faim

Certaines personnes, quand elles ont en ligne de mire un bon et copieux repas se privent et ne mangent quasiment rien dans les heures qui précèdent. Sauf que le "dosage" est souvent incertain et elles arrivent fréquemment affamées à l'apéritif, voire ont besoin de prendre un en-cas pour tenir deux heures avant. Mangez normalement, un peu légèrement au repas d'avant mais suffisamment...


Se faire plaisir

C'est sans doute le plus important : manger des aliments qu'on aime, des plats préparés avec amour, en bonne compagnie. je vous souhaite tout cela si vous festoyez. Ne vous interdisez rien mais prenez le temps de savourer ce que vous mangez pour être moins tenté(e) de vous resservir.


Avoir une vision globale du repas

Si possible, se renseigner sur le menu pour privilégier ce qu'on préfère et zapper/minorer ce qu'on aime moins. Ce n'est par exemple pas forcément le meilleur moment pour apprécier du fromage... Et si on aime particulièrement le dessert, prévoir de lui garder une place...

Savoir s'arrêter

Si on veut profiter du repas, probablement composé de nombreux plats, il convient de savoir s'arrêter : ne pas se (faire) servir trop copieusement, éviter de se resservir des entrées s'il y a encore beaucoup à venir, savoir dire non gentiment si on suggère de reprendre d'un plat. Et au final, sortir de table sans un inconfort désagréable au point qu'il pourrait faire oublier le plaisir du repas...


Faire confiance à son corps

Ceci dit, bien sûr qu'on va faire des repas trop copieux. Mais ensuite, surtout ne pas se forcer à se mettre à table au repas suivant. Attendre tranquillement le retour de la faim. Il n'est pas interdit de sauter un repas si on n'a pas faim ! Testez votre souplesse en la matière. Et tant pis si les autres mangent, vous pouvez vous distinguer !

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Et si vous voulez entendre ma douce voix, j'ai retrouvé les quelques conseils que j'avais donnés sur BFM l'année dernière !

Tout cela vaut d'ailleurs pour n'importe quel repas convivial, familial, festif, en dehors de cette période...

Très bons repas de fête !

Complément 22 décembre 2015 :

j'ai été interviewée sur ce sujet par Anne du site Ideemiam. L'entretien est là.

Photo © tvetchinina Fotolia.com

17/12/2015

Echos de mon ego !

Eh oui, en cette fin d'année approchante, un petit billet totalement auto-centré avec quelques liens vers des gentilles personnes qui m'ont interviewée, si cela vous dit d'en savoir un peu plus sur mes goûts :

Le cher duo, fin gastronome, du Grumeau, avec qui j'ai le plaisir trop rare de déjeuner de temps en temps, m'a passée à la question jusqu'à l'étrange exercice d'imaginer mon dernier repas...

L'étonnante et remuante Parisienne Sans Gènes, que j'ai eu le plaisir de rencontrer autour d'un bon déjeuner chez Fulgurances, m'a demandé pléthore d'adresses ici et ailleurs et d'autres choses encore...

La charmante et éclectique Sophie m'a incluse dans sa drôle de série Fromage et Féminisme.

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Mes lunettes qu'on repère souvent des réseaux sociaux à la "vraie vie" mais projet d'en changer ;-)


Tout ça, c'était en décembre.

Mais du coup, période de rétrospective oblige, j'ai voulu retrouver un peu où j'avais parlé à droite à gauche durant l'année, peut-être en avais-je déjà évoqué certains. Et j'ai eu la surprise, merci google, de trouver aussi mon nom dans quelques endroits insoupçonnés... toujours en lien avec mon activité, rassurez-vous !

Petit panorama :

Le printemps avait été prolixe.

En mars et avril, en deux épisodes, Yumi, créateur de jus, m'a interviewée sur ma vision de l'alimentation moderne, et a ainsi évoqué la voie du milieu et les repères alimentaires

Je découvre qu'en avril encore, un blog minceur me cite en reprenant un vieux billet sur les buffets...

Toujours en avril, Marie-France m'avait demandé pourquoi tant de femmes sont si accros aux régimes...

Il y avait eu aussi le blog Tryndo me demandant mon avis sur le sans gluten...

...et L'Express qui m'a demandé de réagir sur le sans sucre.

Je m'aperçois qu'en juin, le site Femme Actuelle m'a sélectionnée dans le top 10 des meilleurs blogs minceur..., moi qui ne prône surtout pas la minceur à tout prix mais l'acceptation de soi et de la diversité corporelle...

Parlons un peu des hommes aussi, en juin, je participais à la demande d'un journaliste de Slate.fr à une parodie de défense du "dad bod".

Voilà, voilà, bonne lecture ! et si vous avez des questions alimentaires auxquelles vous ne trouvez pas de réponse sur ce blog, posez-les !

14/12/2015

Vive les livres qui parlent cuisine, aliments et pas seulement recettes...

Bon, on se rapproche à grands pas des fêtes de fin d'année, alors je fais comme tout le monde, je vais parler un peu livres... Car, ne nous le cachons pas, la période est propice aux cadeaux mi-plaisir mi-utilité que peuvent être les livres culinaires. Mais on peut trouver bien d'autres occasions pour (s')offrir des livres. Ce que je fais...

Récemment, plusieurs livres m'ont réjouie car il ne s'agissait pas seulement de livres de recettes. En effet, il en va pour moi des livres comme des revues culinaires : j'aime qu'il y ait de la "chair", des informations, des histoires... autour des recettes.

1. C'est le cas dans la très belle et richement fournie Encyclopédie de la Cuisine Végétarienne d'Esterelle Payani. Je suis impressionnée par la masse de travail que cela a dû représenter, surtout que je connais le perfectionnisme de l'auteure... Avant même de passer en cuisine, on se délecte de tout ce qu'on peut y découvrir. Il y a des informations sur tous les aliments de la sphère végétale, classés par familles, un large éventail de techniques (certaines qu'on a pu observer dans d'autres livres de cuisine végétarienne, d'autres plus rares) comme faire un lait végétal, cailler du fromage, préparer une chantilly de noix de coco...

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C'est déjà une grande richesse du livre. Mais le plus intéressant est peut-être le panorama des richesses de la cuisine végétarienne à travers les pays et les cultures. Car le végétarisme est aussi bien présent dans de nombreux pays d'Asie qu'en Europe, dans la bassin méditerranéen, ... On voyage ainsi d'une culture à l'autre avec curiosité et l'envie de passer en cuisine pour en découvrir davantage dans son assiette. Et, pour chaque recette, on a un renvoi aux techniques utilisées, ce qui est bien pratique si on débute dans la cuisine végétale. Le livre bénéficie par ailleurs de très belles photos. Petit bémol justement : ce n'est pas le format de livre que j'aime le plus emporter en cuisine... Un livre de référence vraiment utile si on a envie de diminuer sa consommation de viande et poisson.

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Les recettes : déjà savourées, les pâtes de sarrasin aux brocolis et ume. Hier soir, le "curry de pois chiches au chou-fleur, patate douce et lait de coco", accompagné de riz et de coriandre, fut un délice. Et, dans mon viseur hivernal, le "Mac'n'cheese au chou-fleur", la "soupe de quinoa", le "gâteau de millet aux choux de Bruxelles, butternut et noix de Pécan"...

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2. J'ai découvert par hasard à la Librairie Gourmande le livre Cuissons de Keda Black. Un livre vraiment atypique au rayon culinaire, par son format, ses photos, son organisation. Là encore, les recettes ne sont pas forcément le cœur du livre qui révèle bien d'autres richesses. L'idée est de nous faire découvrir les facettes des différents modes de cuisson et la meilleure façon d'y recourir. Certes, certains sont moins quotidiens que d'autres mais on peut rêver un peu... On plonge dans ses pages avec bonheur et on y pêche des tas de bons conseils, que ce soit la poêle idéale ou les aliments les plus adaptés au pochage. Un livre à savourer à petits pas et qui va devenir peu à peu un compagnon du quotidien mais on a aussi envie de se dépêcher d'expérimenter. Très envie par exemple de tenter la cuisson des légumes en croûte de sel...

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3. Thés japonais - la maison de thé Jugetsudo, de Chihiro Masui

Je n'aurais peut-être pas acheté ce Thés Japonais car je crois que je connais un peu déjà le thé japonais, en étant grande consommatrice et amatrice. Mais Chihiro Masui et son éditeur me l'ont envoyé et j'ai adoré le découvrir d'abord parce que les photos sont magnifiques. Puis parce qu'il y a toujours à apprendre sur le thé japonais et ses diverses variétés et les textes sont clairs, précis. Les recettes sont très appétissantes et pour la plupart vraiment pas compliquées. En ligne de mire pour commencer, les sablés aux noisettes et Genmaicha et la salade de fruits secs au Genmaicha aussi.

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Plus centré sur les recettes mais intérgrant de nombreuses informations sur les ingrédients et techniques : Tout sans gluten, de Clea : vous êtes peut-être étonnés de me voir citer ce livre alors que je m'agace souvent de cette mode envahissante du sans gluten sans raison valable. Je sais bien sûr que certains ont une vraie intolérance, d'autres un inconfort réel. Il s'agit ici d'une très vaste somme, sans doute un peu trop riche pour moi : je n'ai pour ma part aucun problème avec le gluten, aucune envie de céder à la mode mais j'explore parfois avec curiosité d'autres goûts en variant les farines. Mais c'est un livre qui me parait assez incontournable pour des personnes qui ont réellement une incapacité à digérer le gluten. Elles ont souvent du mal à trouver des idées de plats variés quand elles se rendent compte qu'elles n'ont d'autre choix que de cuisiner majoritairement. Elles se réjouiront de cette somme qui distille le style culinaire original et gourmand de Clea et n'ont pas fini d'en épuiser les plaisirs. Pour ma part, je commencerai bien par cette recette japonisante.

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Sinon, j'ai repéré en librairie deux livres sympathiques, avec de jolies mises en page colorées :

- La Bièrographie, pour amateurs de bière (que je ne suis pas) ou voulant le devenir,

- le très grand, lourd et bien garni On Va Déguster, issu de l'émission du même nom (que j'ai jugé pour l'instant trop encombrant pour mes étagères déjà bien remplies...).

Et, bien sûr, il devrait y avoir quelques Simplissime au pied des sapins...

D'autres suggestions ?

 

Encyclopédie de la Cuisine Végétarienne,d'Esterelle Payani, Flammarion (acheté)

Cuisson(s), de Keda Black, Keribus (acheté)

Thés japonais - Maison de thé Jugetsudo, de Chihiro Masui, Chêne (reçu)

Tout sur le gluten, de Clea, La Plage (reçu)

 

04/12/2015

Demain ne peut pas attendre !

Je ne sais plus trop comment j'ai entendu parler du projet du film Demain. Sans doute via twitter où je suivais Cyril Dion, que je "connaissais" via Pierre Rabhi, son association Colibris, le magazine Kaizen.

Quand la souscription pour participer au financement du film a été lancée en 2014, j'ai eu envie d'y participer car le projet de montrer l'urgence de changer à travers des initiatives concrètes et positives me plaisait. Pas seulement à moi visiblement : 10266 personnes ont contribué et le budget attendu a été plus que doublé.

Alors, j'ai été ravie quand j'ai reçu une invitation à l'avant-première. J'avoue toutefois que j'avais un peu peur d'être déçue, de ne pas apprendre grand chose, de crouler sous les bons sentiments...

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Oh non ! J'ai passé un très bon moment, j'ai aimé les expériences montrées, les personnes passionnées et persévérantes qui les ont portées, la ligne générale qui ne cache pas les dangers et difficultés qui nous attendent mais va pêcher des réponses concrètes. Le film bénéficie aussi d'une musique de Fredrika Stahl (je découvre...) en phase avec le contenu. Sûrement beaucoup d'entre vous n'imaginent pas aller au cinéma pour voir un documentaire. Mais ce n'est pas un documentaire classique. C'est un film qui transmet de l'énergie, donne un élan pour agir, qui montre que le pire n'est pas certain. Sous réserve de s'y mettre sans tarder... Et il essaie de nous convaincre que chacun, sans exception, peut s'y mettre. Les protagonistes du film n'étaient pas au départ des gens exceptionnels. Mais ils ont osé se lancer dans des plantations sauvages, une monnaie alternative, un recyclage intégral, des énergies renouvelables...

Car un des intérêts du film, c'est de balayer (autour d'exemples) cinq grands thèmes essentiels : alimentation / énergie / économie et monnaie / éducation / politique. Je connaissais certaines expériences, les Incroyables Comestibles par exemple, croisés à Grasse. J'en ai découvert d'autres. L'expérience des monnaies complémentaires est vraiment intéressante et déjà existante dans certaines villes en France. Sans doute difficile à mettre en œuvre à Paris... La ferme du Bec-Helluin, dont j'entends souvent parler, est un très bel exemple d'une réussite par le travail, l'imagination, la détermination. Les exemples sont positifs et ne visent pas à nous culpabiliser. Il s'agit plutôt de montrer des actions à petite échelle, qui, multipliées, auront un réel impact.

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Les participants au film présents à la fin de la projection (Vandana Shiva et d'autres étaient à mon avis venus surtout pour la Cop21...)

Cinématographiquement, ce n'est évidemment pas le chef d’œuvre du siècle. Mais ce n'est pas la question. Ce qui compte, c'est l'impact du film. Si vous allez voir Demain, essayez d'observer si le film vous donne de l'énergie. Ne le prenez pas comme un truc d'écolo-bobo qui veut sauver l'humanité. C'est plutôt une belle occasion de réfléchir à ce que vous pourriez faire, pas à pas, pour que votre vie soit davantage en phase avec vos valeurs.

Par exemple, que faire individuellement ? Camille Labro, journaliste du Monde, dans un article sur le film a posé la question à Cyril Dion et il a donné plusieurs exemples très concrets. Alors, je me suis demandé où j'en étais, moi :

- Se déplacer en ville à vélo : eh bien non, aucune envie de m'y mettre à Paris mais je me déplace pas mal à pied et je n'ai pas de voiture.

- Planter des potagers à partager : à Paris, on donne des permis de végétaliser, c'est bien plus raisonnable que les Incroyables Comestibles....

- Changer de banque : tiens, il faudrait y penser, aucune raison d'être scotchée à la mienne...

Changer de fournisseur d’électricité : je n'y ai pas pensé en déménageant, à creuser.

Eviter les supermarchés, et faire plutôt ses courses au marché, chez les petits commerces locaux et indépendants : je le fais autant que possible en allant chez Terroirs d'Avenir, chez Rap, chez de bons boulangers ou pâtissiers; ... Bien sûr, je vais aussi dans un supermarché de proximité par facilité mais vu mes achats, je n'ai pas beaucoup de raison d'y aller. Et j'évite beaucoup de produits de grandes entreprises, j'en boycotte certaines qui ne sont pas conformes à ce que j'en attends.

Manger moins de viande, et choisir la viande d’animaux bien élevés et bien traités : en phase avec ce que je fais.

Choisir des produits d’entretien biodégradables : je m'y suis mise. Prochaine étape : simplifier encore.

Consommer moins, arrêter d’acheter trop, à tort et à travers : oh oui, depuis un bon moment maintenant. Vive la sobriété joyeuse !

- Choisir un métier « qui a du sens pour soi, qui est en phase avec ses propres valeurs » : exactement ce que j'ai fait il y a maintenant une petite décennie...

Et vous, ces sujets vous intéressent ? Vous avez envie de voir le film ?

01/12/2015

Que dire de novembre ?

J'essaie de ne pas trop déroger à la petite discipline de ces billets de recap mensuel. Mais que dire de novembre, tant ce mois a été bouleversé, secoué, traumatisé par les attentats du 13 novembre ?

Dans cette difficile actualité, peut-être puis-je vous signaler, en dehors de mes sujets habituels, quelques lectures essentielles si elles ne sont pas déjà parvenues jusqu'à vous

Une terrible tribune de Gilles Kepel, spécialiste incontestable de l'Islam en France et du djihadisme.

Et, puisque la COP21 commence, un article de Stéphane Foucart dans le Monde montrant clairement que le réchauffement climatique et le terrorisme ne sont pas des sujets indépendants (je n'en doutais pas tant le monde me parait être un vaste système complexe où tout est entremêlé...).

A (ré)écouter ?

Je suis grande fan de Barbara et je connaissais bien sûr la chanson Perlimpinpin reprise par la cantatrice Nathalie Dessay lors de l'hommage national aux victimes. Ne vous privez pas de la version originale. De même pour Quand on n'a que l'amour de Jacques Brel même si j'ai été touchée par la reprise par un trio de jeunes chanteuses qui, je trouve, s'accordèrent avec justesse.

Après

J'ai continué à aller au restaurant, dans des lieux divers, certains pleins, d'autres subissant un impact notable, et je continuerai,pour autant que mes finances me le permettent... La Pascade, les Philosophes, Bouillon...m'ont régalée.

J'ai assisté à la remise du prix The Place To Bio, site qui répertorie des restaurants bio et engagés vers une alimentation durable. Intéressant de voir que le jury a récompensé essentiellement des restaurants en régions, non seulement bio mais avec une approche locale et assez végétale. J'ai eu le plaisir de retrouver parmi les lauréats, Françoise, sympathique et dynamique ex-diététicienne, reconvertie en même temps que moi, et qui a finalement s'est tournée vers l'aventure d'un restaurant bio sur l'Ile de Ré, la Coccinelle.

Ailleurs

A propos du corps connecté

Si vous vous intéressez à la technologie et/ou à la santé, vous avez forcément entendu parler voire expérimenté les objets connectés. Mais mesurez-vous les risques associés ? Eric Sadin, écrivain et philosophe, que j'avais découvert avec intérêt dans l'émission Ce soir ou jamais, met en garde contre les dangers du "techno-libéralisme" dans le domaine de la santé, de façon très pertinente à mon avis,

De mon côté

A propos de manger moins de viande, sujet naguère d'actualité, le blog Tryndo m'avait demandé de parler flexitarisme

A propos de travail, le site Dire le Travail m'a sollicité pour parler du mien.

 

A venir cette semaine

Je vais assister à la projection du film Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent, qui sont partis à travers le monde en quête de projets, de personnes qui œuvrent concrètement à un monde différent.

Et, dans quelques jours, les 3 et 4 décembre, se déroulera le Congrès du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), destiné principalement aux professionnels, est consacré cette année aux régimes. Comme les deux années précédentes, le grand public a la possibilité d'assister gratuitement à une cofnérence samedi 5 matin, à 10h30, dans le 6eme arrondissement de Paris. Informations et inscription. Vous pouvez d'ailleurs en profiter pour vous balader sur le site du GROS, qui vient d'être rénové dans un sens plus lisible, me semble-t-il.

 

21/11/2015

Quelques mots....

...quelques phrases glanées deci-delà :

"L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence...voilà l'équation" - Averroès, philosophe et savant (1126-1198).

"C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal" - Hannah Arendt, philosophe (1906-1975).

"J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre" - Nelson Mandela, homme d'état (1918-2013).

"Le martyre, c'est le seul moyen de devenir célèbre quand on n'a pas de talent" - Pierre Desproges, humoriste (1939-1988).

"Ne mettez jamais le courage des Français en doute, ce sont eux qui ont découvert que les escargots étaient comestibles" - Doug Larson, journaliste (né en 1926)

 

 

 

10:41 Publié dans Activités, medias, lectures... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : citations, violence | |  Facebook | |  Imprimer

31/10/2015

En octobre, je n'ai pas fait que manger...

Je me suis FORMEE : j'ai participé pendant deux jours à une formation passionnante animée par les psychologues Matthieu Villatte et Sophie Cheval, ayant notamment trait aux valeurs, à ce qui compte pour nos patients et qui peut les motiver à changer des aspects de leur vie (en lien avec l'alimentation en ce qui me concerne). J'essaie toujours de progresser dans ma compréhension des comportements afin d'approfondir l'accompagnement que je peux apporter aux personnes qui viennent me voir.

J'ai ANIME un atelier dans une entreprise dont les salariés avaient 20 et 30 ans, avec des profils différents (de la tentation vegan au Cordon bleu-pâtes) et ont participé de façon active à la discussion. J'aime ce type d'atelier car cela donne un aperçu des préoccupations du moment chez des personnes variées. On a parlé plats préparés, surgelés, sommeil, contenu des dîners, variété alimentaire, préférences, gamelles...et viande évidemment, sujet d'actualité !

J'ai beaucoup AIME ce reportage "Graines de rebelles" mettant notamment en avant le paysan-meunier-boulanger Roland Feuillas et l'association Kokopelli.

J'ai été INTERESSEE aussi par cet échange entre Pierre Rabhi et Paul Watson, responsable de Sea Sheperd, organisé par l'association Colibri : Sea Sheperd mène des actions agressives pour défendre les océans, ce qui n'approuve pas Pierre Rabhi. J'avoue que j'ai été davantage séduite par le pirate combattant que par le paysan qui parait là un peu fatigué.

J'ai ADORE comme d'habitude lire une grande colère de la tonique Floriana, cette fois à propos de la vogue des "one pot pasta". Et j'ai eu le plaisir de découvrir une première video d'elle, en balade gourmande à Florence.

J'ai APPRECIE que, dans ce mois où on a parlé gaspillage alimentaire, on semble voir les initiatives se multiplier, et notamment dans le domaine du doggy bag : ça y est, les restaurateurs s'en mêlent.

J'ai été ATTERREE par l'ampleur qu'a pris la reprise par les médias d'une publication de l'OMS sur le lien entre viande et cancer : médias qui se précipitent tous pour reprendre une info au plus vite sans recul, sans s'informer, sans recontextualiser une consommation de viande qui n'a rien à voir en France et aux Etats-Unis par exemple. Sur ce sujet, trois articles qui,

- deux bouchers raisonnables et artisans de haute qualité, par Télérama ;

- Yves-Marie Le Bourdonnec, plus provocateur mais tout aussi pertinent, sur Atabula,

- Eatsider dont j'aime bien le blog qui raconte son parcours vers une alimentation locale et sa quête de bons artisans, qui suggère de faire de la viande un mets d'exception.

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Aucune envie de renoncer à un peu de très bon pâté en croûte ou jambon de temps en temps...

Bien sûr, on peut décider de ne plus manger de viande, c'est intéressant de savoir pourquoi on le fait mais je trouve dommage de le faire par peur. Il est évident que manger de la bonne viande occasionnellement ne peut pas être mauvais pour la santé, ce sont la mauvaise qualité et/ou l'excès qui peuvent éventuellement poser problème. Mais on peut par goût ou par conviction décider d'en manger moins ou très rarement ou plus du tout. Pour ma part, j'ai choisi qualité et rareté...

Rien à voir avec l'alimentation mais...

- très beau : l'hommage de Karin Viard à Solveig Anspach sur France Inter, réalisatrice récemment disparue.

- très jolie, cette citation de Kierkegaard glânée sur twitter : "J'emploie mon temps ainsi : une moitié à dormir, l'autre à rêver".