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15/03/2016

Un brunch de saison 100% agrumes car la contrainte, ça aide en cuisine !

Je vous parle de temps en temps de mes repas thématiques : autour d'une couleur, un thème (Ottolenghi), un aliment, etc.

Cette fois, je préparais un brunch festif et je n'avais pas trop d'idée, sauf celle de faire plaisir. Je ne sais plus trop comment cela m'est venu. En réfléchissant aux aliments de saison, j'ai pensé à des accords assez usuels comme endive-orange ou pamplemousse-avocat. Du coup, j'ai songé à élargir et j'ai décidé de faire un brunch tout agrumes : j'aime bien ce type de contraintes car elle évite de se disperser dans les millions de recettes existantes... Cela voulait dire avoir un agrume au moins dans chaque plat...

A partir de ce moment-là, sans effort, d'autant que c'est la saison, je suis tombée sur différentes recettes plaisantes et pas compliquées :

- une salade endive-orange-parmesan-sésame grillé, inspirée, en la simplifiant, d'une recette du blog Complètement Toquée ;

- une salade mâche-avocat-pamplemousse-noisette du livre Cuisine végétarienne de Laure Kié ;

- un bouillon de légumes aux agrumes (orange et citron) du même livre de Laure Kié (un peu adapté) ;

- une bruschetta d'hiver aux zestes de citron du livre Le Zeste, 10 façons de le préparer de Martine Camillieri aux Editions de l'Epure ;

- une salade de pois chiches au citron vert et à la coriandre (inspiration personnelle) ;

- un gâteau sicilien à l'orange, une recette du dernier magazine Régal que j'ai adaptée) ;

- du pain perdu aux clémentines poêlées (inspirée du dernier magazine Saveurs)

- un smoothie orange-pamplemousse-banane (inspiration personnelle).

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J'ai préparé le gâteau la veille au soir et tout le reste, tranquillement le dimanche matin. En finalisant le tout au dernier moment. Cela a donné un fameux brunch tout à fait délicieux, plein de couleurs, de goûts, de textures, salé et sucré.

Et vous, vous arrive-t-il de vous fixer ainsi un thème pour guider votre menu ?

12/03/2016

Omnivore 2016 : de l'humilité, de l'exigence, du goût

Omnivorec'est un festival de la "jeune cuisine" qui se déroule chaque année depuis 11 ans, et, depuis quelques éditions, à Paris. Luc Dubanchet, son créateur, a peut-être eu, avant la télé-réalité, l'intuition de la cuisine-spectacle et de la starisation des chefs...Je crois qu'il veut surtout mettre en avant leur talent, leur rendre hommage et les faire se rencontrer. La cuisine n'est pas futile pour lui. Dans son édito du Foodbook paru simultanément, il écrit "Omnivore se bat depuis plus de 10 ans pour que la cuisine soit prise au sérieux" car "le choix du monde dans lequel nous vivons passe aussi par le choix de la qualité de ce que nous cuisinons et ingérons". Comme je suis en accord avec cette phrase !

Revenons au festival : j'y suis restée une bonne partie de la journée, lundi et mardi.

Humilité ? Pour cette onzième édition, les chefs ont été une nouvelle fois en vedette dans la grande salle de la Mutualité, dans le 5eme arrondissement, mettant en scène des "happenings" gastronomico-créatifs, sous l'oeil attentif et le micro curieux de Sébastien Demorand. Humbles, eux ? Sans doute pas tous... Mais j'ai assez peu fréquenté cette "Scène salée" car il faut faire des choix. Ce qui me donne un regard de biais*.

L'humilité, je l'ai ressentie :

- Chez les chefs qui s'inclinent devant les produits, les artisans-producteurs, le terroir ou la mer. C'est une volonté d'Omnivore de mettre en avant, sur la scène Artisan (animée par le journaliste Stéphane Méjanès avec intérêt et bienveillance), les hommes et femmes qui fournissent les meilleurs produits aux chefs. Ainsi, Florent Ladeyn, chef très médiatique et très locavore de la région Nord, est intervenu sur la Scène Artisan pour présenter deux maraîchers flamands, un Belge et un Français, Dries Delanote et Bertrand Devienne, qui l'alimentent en produits locaux et souvent étonnants C'est alors parfois le produit qui donne des idées au chef et non le chef qui commande certains ingrédients. Florent Ladeyn a ainsi suggéré d'arrêter de starifier les chefs, dont la cuisine n'existerait pas sans les producteurs, les maraîchers...

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- Chez le chef Romain Pouzadoux, du restaurant L'Imaginaire à Brest, qui a laissé avec une belle complicité la vedette au très vivant et passionné charcutier Olivier Hélibert et s'est employé à nous cuisiner discrètement quelques délices mettant en valeur ses produits charcutiers, 100% cochon, a-t-il précisé.

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- Chez le chef Xavier Pensec, qui a un comptoir à sushi, Hinoki, à Brest, avec sa femme japonaise Mika. J'avais déjà entendu parler de lui et j'aurais vraiment envie de goûter ses sushi. Il ne m'a pas déçu dans sa rigueur, son attention à l'extrême qualité et l'origine des poissons et coquillages qu'il va préparer en sushi avec des gestes dignes d'une sushiya japonaise. Mais qui dit qu'il lui faudra bien encore 15 ans pour maîtriser vraiment son métier... On pourrait aussi parler d'exigence...

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L'exigence, c'est celle qu'Omnivore voudrait visiblement suggérer aux restaurants pour les produits qui encadrent le repas : café et pain en particulier. Souvent, un chef peut être très exigeant pour les ingrédients de ses plats mais se soucier peu des accompagnements. Alors, ce ne sont pas moins de trois boulangers (Alex Croquet, Thierry Delabre, Shinya Inagaki de Terroirs d'Avenir) et trois spécialistes du café (Hippolyte Courty, Youssef Louanjli du café Fragments, Antoine Nétien (Coutume)), qui sont venus défendre la qualité, l'exigence, l'artisanat et rappeler combien ils peuvent participer à la réussite d'un repas. Intéressant par exemple d'entendre Antoine Nétien suggérer que prendre quelques minutes pour préparer un vrai bon café n'est pas une perte de temps coûteuse car s'il est bon, il y a de grandes chances que le client l'avale avec bonheur et en redemande un autre... Et d'ailleurs, le pain est souvent la première impression perçue du repas et le café la dernière...

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Shinya Inagaki, le boulanger japonais de Terroirs d'Avenir (son pain me régale quotidiennement)

L'exigence, c'est celle d'Alex Cruz et Cyril Gonzales, de drôles de Québecois de la société Orignal qui expliquent de façon détendue comment ils remettent en cause le système agro-industriel à leur modeste niveau mais avec ténacité et rigueur, en inventant des produits de super qualité en direct avec les agriculteurs ou carrément sauvages. Une sorte de Terroirs d'Avenir qui deviendrait concepteur...

Le goût, c'est celui de quelques gorgées d'Armagnac. J'ai eu la chance de gagner un pass Omnivore grâce au site Vin Adour Fantaisies et je suis allée rencontrer son fort sympathique promoteur Eric Sendra. J'ai dégusté quelques petites gorgées d'un vieil Armagnac (modération !), je ne suis pas du tout connaisseuse en la matière mais quels merveilleux parfums et quel bonheur en bouche... 

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Le goût, c'est celui, tellement plaisant, des délicieux et plus raisonnables jus de raisin Alain Milliat, que j'ai goûtés avec bonheur.

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Le goût, c'est celui, surprenant, des recherches passionnantes d'Hippolyte Courty, de l'Arbre à Café, qui souhaite "étendre le territoire du café" et fait ainsi goûter du thé de café, de la peau de café, de l'infusion de fleurs de café... Et un fameux éclair au café du pâtissier Yann Couvreur qui ne ressemble à aucun autre éclair au café que j'aie goûté. Comme une impression de café solide et onctueux...

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A propos de goût, je ne peux qu'adhérer au conseil du chef Michele Farnesi (du restaurant Dilia, où j'ai fait un très bon déjeuner récemment) : "les pâtes, il faut les bouffer tout de suite, quand c'est al dente, chaud, crémeux" !

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Un petit regret, comme beaucoup, que la richesse du programme empêche de voir tout ce qu'on aimerait. Dur, dur de devoir choisir entre Xavier Pensec et Alex Croquet, entre Thierry Delabre et Shinya Inagaki, et se priver ainsi de Nina Métayer, etc.  L'impression que le succès est croissant, tant mieux, c'est une reconnaissance mais cela crée par exemple une scène Sucré la plupart du temps archi-bondée, totalement inaccessible. Suggestion aux organisateurs : trouver une salle beaucoup plus grande pour 2017 ou se rabattre sur des pâtissiers beaucoup moins connus...

Et puis, un des plaisirs d'Omnivore, c'est aussi de revoir des têtes amies ou d'en rencontrer, d'échanger au détour des couloirs, de se lancer dans de passionnantes conversations trop vite interrompues car il faut filer à une nouvelle "Masterclass". C'est sûrement une des grandes réussites du festival de réunir une quantité incroyable de chefs et de professionnels de la gastronomie qui ont ainsi un lieu pour échanger, se découvrir ou se revoir, poser peut-être les bases de projets communs...

Cela fait cinq ans (déjà..ou seulement) que je fréquente Omnivore et je m'en réjouis. Il y a beaucoup désormais de chefs reconnus et étoilés, de pâtissiers de palaces... C'est assez normal pour le festival d'être fidèles aux adeptes de la première heure. Mais Omnivore s'assagirait-il ? Je lui souhaite de ne pas perdre le fil de la découverte avant-gardiste. Et de lui laisser une place majoritaire. Ou alors, un jour, des petits jeunes feront sécession et monteront le nouvel Omnivore ;-) Bon, en tout cas, j'espère bien revenir l'année prochaine.

Et je prolonge le plaisir en lisant le Omnivore Foodbook. Une masse de lecture en perspective, comme je les aime, autour de la gastronomie : des hommes et des femmes, des rencontres, des réflexions (le grand restaurant, les lieux éphémères...), des récits... Où, j'avoue, un des premiers articles que j'ai lus est celui sur les chaussures des chefs...

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*Pour un compte-rendu complémentaire, lire celui de Télérama Pour un bilan plus caustique posant d'intéressantes questions, lire Atabula.

Et aussi un bel article de Télérama sur les chefs qui ont marqué Omnivore au fil des années.

 

02/03/2016

Février, lectures au programme !

Que de lectures en février. Quelques-unes :

Monde agricole

- On parle beaucoup d'agriculture ces jours-ci car ce monde est en grande difficulté et que se tient actuellement le Salon de l'Agriculture.

J'ai été intéressée notamment par cet article de Reporterre sur le renouveau de la paysannerie et sur cet autre du Monde sur des éleveurs qui sortent de la productivité à tout prix : on y voit que, malheureusement, le système est biaisé dès le départ... « A l’école d’agriculture, on vous apprend qu’on fait du lait avec du maïs, pas avec de l’herbe ». Comme chez les boulangers qui n'apprennent plus à faire du pain au levain. Ou d'ailleurs chez les diététiciennes où on apprend les calories et les régimes et aucune psychologie ;-)

Viande

J'ai trouvé très intéressant cette large réflexion sur la question de la viande suite à une nouvelle sinistre affaire d'abattoir.

Demain

Vous avez probablement entendu parler de l'inattendu et considérable succès du film Demain. A ce sujet, un intéressant échange entre Cyril Dion et des internautes, et une analyse de la signification de ce succès.

Grossophobie

Je vous parlais récemment de la grossophobie médicale. La grossophobie, on le sait bien malheureusement, est souvent à l’œuvre dans le monde du travail, comme le montre ce triste exemple. Il y a heureusement parfois des contre-exemples : j'ai séjourné récemment dans un hôtel de chaîne dont l'une des hôtesses d'accueil était loin du profil type, bien ronde et pleine de tatouages. Elle était très souriante et faisait super bien son boulot : n'est-ce pas l'essentiel ?

Livres

J'ai eu le plaisir de participer à une soirée qui fêtait les 25ans des Editions de l'Epure (peut-être connaissez sa longue série "10 façons de préparer..."), d'y revoir Alessandra Pierini à laquelle je rends souvent visite dans sa magnifique épicerie RAP, et l'éditrice Sabine Bucquet-Grenet et de rencontrer Martine Camillieri qui m'a dédicacée son livre "10 façons de préparer le zeste"). Je me suis empressée de faire une des recettes les plus basiques du livre dès le lendemain matin, du beurre zesté, un délice sur des tartines.

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Pâtisserie

Au-delà de ses gourmandes recettes italiennes, je suis fan des billets d'astuces d'Edda Onorato. cette fois, cela concerne les gâteaux au chocolat.

 

Une citation pour finir, partagée sur twitter par Jean-Philippe de Tonnac :

"La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde"

Ilarie Voronca 1903-1946 tout le poème ici).

 

 

 

01/02/2016

Janvier deci-delà...sur internet

J'ai été pour le moins légère en termes de billets de blog ce mois-ci mais je reste fidèle à ce petit rendez-vous mensuel.

Alors, en ce mois de janvier, j'ai lu diverses choses intéressantes sur internet. En voici quelques-unes :

Cuisine et pâtisserie

J'ai bien envie d'essayer ce mode de cuisson des œufs pochés, suggéré par Pascale Weeks.

J'ai trouvé qu'étaient très bien faits ces deux billets écrits par Edda Onorato pour décrypter la chimie de la pâtisserie côté ingrédients centraux et cuisson

A propos de pâtisserie, une délicieuse pâtissière de Bordeaux en partance pour le Canada (que je ne connais que par les réseaux sociaux) a la gentillesse de partager plein de recettes sucrées .

 

Avenir de l'alimentation

Certains s'y intéressent, notamment Gilles Fumey, géographe de l'alimentation, qui a initié le site Food 2.0 Lab "Penser l'alimentation de demain" en liaison avec les travaux de son laboratoire.

Comportement alimentaire

Mince alors ! Une video pédagogique à l'intention des ados ou de leurs parents expliquant les troubles du comportement alimentaire de façon simple et imagée, sans simplification excessive. Elle est réalisée par la chaire ANCA, un organisme qui promeut une alimentation saine. Le questionnaire de dépistage et plus d'infos ici.

 

Vivre bien

Une belle interview du psychiatre Christophe André (qui prolonge ce qu'il racontait dans le passionnant livre Les psys qui est à donner en exemple de comment on peut agir sa vie malgré des déterminants sociaux et émotionnels pas évidents, en y travaillant sans répit bien sûr.

Un proverbe chinois cité par la prof de yoga Laurence Gay : «Quand le vent du changement souffle, certains érigent des murs, d’autres construisent des moulins»

Quelques conseils pour mieux utiliser son temps, suggérés par un moine zen : yapluka ?!

A propos du temps, une belle phrase essentielle à la fin d'un docu hommage à Bernard Maris : "Time is not money"...

Dormir : alors que je ne cesse de parler de l'importance de bien dormir, j'ai été intéressée le témoignage sincère de Géraldine Dormoy de L'Express Styles sur son nouveau rythme de sommeil.

Et vous, qu'avez-vous lu/vu en ligne d'intéressant ?

 

06/01/2016

2016 : faites de SAM votre ami, il vous le revaudra !

Bon, ok, on sait, les résolutions de début d'année, ça ne sert pas à grand chose, ça ne tient jamais bien longtemps... Mais la pause plus ou moins tranquille de fin d'année vous a peut-être permis de prendre un peu de recul et de penser à vous. Car vous êtes important(e) ! Et c'est pourquoi j'aimerais que SAM devienne votre ami quotidien. Mais de quoi je parle ?!

Eh bien, je vous présente S.A.M : c'est un ami constitué des trois piliers vous permettant de mener une bonne vie :

- le SOMMEIL,

- l'ALIMENTATION,

- le MOUVEMENT.

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Les enfants savent réclamer à manger quand ils ont faim, bouger en tous sens spontanément puis s'écrouler quand ils ont sommeil. Pourquoi ne pas retrouver cette écoute intuitive de nos besoins si on l'a perdue ?

Dormir, c'est le pilier fondamental et souvent beaucoup trop négligé. Or, c'est tellement régénérant de dormir suffisamment. Faites-en l'expérience et vous jours se dérouleront bien différemment. Je rencontre souvent des personnes stressées, très émotives, fatiguées. Et qui, étrangement, ne font pas forcément le lien avec le manque de sommeil. Je suis vraiment triste pour ceux qui ont réellement beaucoup de difficultés à dormir et je les incite vraiment à en comprendre les causes (nervosité, angoisses, habitudes, alimentation, rythme...) pour sortir d'un état forcément pas optimal. Mais je trouve dommage que d'autres décident volontairement de se priver d'une dose de sommeil pour davantage remplir leurs journées.

Manger est un besoin fondamental bien sûr mais aussi un plaisir. Loin de moi l'idée de vous imposer une alimentation stricte et triste, bien au contraire ! Pas de privation, mangez de tout, aimez la variété, partez à la découverte de nouvelles saveurs. Et arrêtez de croire et vouloir appliquer toutes les fantaisies alimentaires que vous lisez ou entendez. Ecoutez plutôt les envies de votre corps, il sait ce dont il a besoin. 

Bouger, peut-être en a-t-on oublié la nécessité. De la même façon, je ne suis pas du tout une ayatollah du sport. Mais le mouvement, notre corps en a besoin : bougez, marchez, étirez-vous, dansez, pédales, nagez, tout ce que vous voulez et que vous aimez : essayez, si ce n'est pas déjà le cas, et vous verrez que vous vous sentirez très bien. Le plaisir plutôt que la performance.

Bien sûr, bien vivre, cela veut dire aussi être entouré de proches avec qui on se sent bien, d'être épanoui(e) dans son travail, de pratiquer des activités qu'on aime, ... Mais sans ces trois piliers SAM, vous risquez d'avoir du mal à profiter de tout le reste...

Alors, petit conseil à prendre si vous en avez envie, si vous en ressentez le besoin, pensez à votre nouvel ami SAM un peu chaque jour et demandez-vous si vous lui prêtez assez d'attention. Car si vous le faites, vous verrez que vous apprécierez... Et si vous avez des éléments de votre mode de vie à changer, prenez votre temps, écoutez-vous, faites-vous confiance.

 

Visuel Fotolia © yoshi5

01/01/2016

Belle année 2016 !!!

 

Bonjour, retour de la Minute Gourmande pour vous souhaiter une

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31/12/2015

Décembre 2015 : je remplis mon garde-manger

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

Cet été, je vous avais parlé de mon déménagement. Mais déménagement ne veut pas forcément dire emménagement immédiat... Il peut y avoir des étapes intermédiaires, des travaux, une installation progressive. C'est le cas pour moi. Mais j'ai commencé peu à peu à cuisiner dans ma nouvelle "maison". J'avais majoritairement liquidé mes stocks alimentaires avant de faire mes cartons. Du coup, décembre a été propice à quelques étapes de constitution d'un garde-manger de base de produits non périssables. Tout ne vous paraitra peut-être pas du domaine du basique indispensable selon vos propres besoins, question de goût...

Cela a commencé par une visite au Salon Saveurs début décembre. Cela faisait plusieurs années que j'avais espacé mes visites, manque de temps et relatif désintérêt. Mais cette année, j'étais libre le lundi matin et, après avoir reçu plusieurs invitations, j'ai pris la peine de regarder la liste des exposants sur le site et de voir qu'il y avait visiblement matière à une plaisante visite. Ce fut le cas et je suis repartie avec quelques emplettes sucrées : de délicieuses confitures de Stephan Perrotte (après en avoir goûté beaucoup sur le stand !), champion du monde de confiture. On avait déjà découvert les confitures qu'il a imaginées en partenariat avec la Maison du Miel et on était ravis d'échanger avec son associé et lui. J'ai apprécié son souhait de ne pas se développer trop vite pour être sûr de garantir le maintien du niveau de qualité. Je suis par ailleurs revenue avec du sirop d'érable, de la pâte de pruneau (pour changer un peu des pruneaux...).

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On a peu après fait une escale à l'Epicerie italienne Rap pour de la très bonne huile d'olive et des pâtes Martelli, la marque favorite de Monsieur.

En boutique bio et ailleurs, j'ai constitué un stock de toutes sortes de "graines" (céréales et légumineuses) pour mes bentos ou des dîners végétariens : quinori, boulgour, petit épeautre de Haute-Provence, du riz basmati Tilda (chez Velan, passage Brady), ...

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J'ai aussi acheté une variété de fruits secs et oléagineux, utiles pour les salades, le granola (je vais m'y remettre) voire à grignoter : noisettes, noix de pécan, noix de cajou, raisins secs, abricots secs, pruneaux... Et des flocons de céréales à manger tels quels, avec laitage et fruits ou à utiliser comme base de granola. De la farine, blé et sarrasin pour commencer, d'autres suivront au fil des besoins.

J'ai rendu visite à Laurence de Chocolatitudes, une de mes boutiques favorites pour me fournir en très bon chocolat à manger ou à cuisiner. Et, côté sucré, j'ai aussi acquis de la pâte de noisette, de la crème de marron... Des miels à la Maison du Miel.

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Il me restait quelques épices, aromates, assaisonnements, mais j'ai refait un petit stock de ceux que j'utilise souvent (coriandre, cumin, paprika, cannelle...), du sésame, de la moutarde, des cornichons, du vinaigre de Banyuls de la Guinelle, que j'aime beaucoup.

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On a passé une commande à la Compagnie Bretonne du Poisson car on aime beaucoup leurs produits et je mange de temps en temps thon, sardines, maquereau qui agrémentent parfois une assiette composée.

Côté boissons, j'ai une bonne provision de thé arrivée tout droit du Japon.

Voilà... Avec tout ça, quelques bonnes recettes et plein de fruits et légumes de saison, on ne devrait pas mourir de faim !

Côté frais, il y a progressivement du beurre, des œufs, des yaourts, du parmesan, de la feta, de la ricotta...

Et vous, quels sont vos basiques du garde-manger ?

Très bon réveillon de fin d'année ! (vite, je pars en cuisine, à demain !)

28/12/2015

Septembre 2015 : je vais au marché avec les chefs !

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

Un dimanche de septembre, dans le cadre de la Fête de la Gastronomie s'est déroulée une opération, orchestrée par Relais & Châteaux, que j'avais pressentie intéressante et qui l'a confirmé : Allons au marché avec les chefs ! En plus, cela se passait tout près de chez moi.

Il s'agissait d'un marché de maraîchers, mais pas n'importe lesquels, des producteurs venus de dix régions de France, fournisseurs de légumes et de fruits de haute qualité pour des chefs multi-étoilés. Du coup, les stands du marché étaient tenus par des duos chef/maraîcher, réunis pour nous faire découvrir de beaux et bons légumes de saison. Et nous inciter à cuisiner et manger bon et sain.

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J'avais craint une grande affluence (les photos publiées ensuite me l'ont confirmé), du coup j'y suis courageusement allée de très bonne heure, vers 8h15 (Etre voisine, cela facilite !). Ce fut une bonne idée, il y avait alors très peu de clients. Du coup, tout le monde, chefs et maraîchers, étaient assez disponible. Olivier Roellinger, qui avait préparé une soupe, pestait un peu contre la plaque de cuisson peu performante pour sa grande marmite mais cela s'est vite arrangé avec l'aide de Julien Dumas, qui lui a gentiment prêté la sienne en complément...

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Sur place, j'ai découvert, outre la richesse et la variété des stands, qu'on pouvait aussi faire une bonne action en se régalant au profit de l'ANDES (dont j'admire le travail) : chacun des chefs avait conçu une recette servie en mini-portion et la vendait 2 euros au profit de cette association. Malheureusement, j'avais un déjeuner au restaurant prévu le midi et je ne voulais pas me couper l'appétit, sinon, je crois que j'aurais goûté beaucoup de choses... Je me suis contentée de très légères lamelles de céleri au pesto de céleri joliment préparées par Julien Dumas, le jeune et sympathique chef de Lucas-Carton, associé au célèbre maraîcher Joël Thiebault.

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J'ai fait quelques courses de saison (les toutes dernières tomates venues du Sud ont tenu compagnie à des poireaux crayons, des haricots verts et haricots coco du maraîcher d'Olivier Roellinger, Eric Bocel, des carottes et céleris-raves de Joël Thiebault, ....

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Donc, opération plaisante et réussie, qui sera sans doute renouvelée. Mais est-ce utile ? Une telle opération un peu chic (mais un effort avait été fait sur les prix, m'a-t-on dit) atteint-elle l'objectif (que je suppose) de donner envie aux Parisiens de retourner au marché et de délaisser un peu le supermarché ? Encore faudrait-il sans doute des horaires adaptés et une vraie différence de qualité sans des prix déraisonnables...

Et vous, vous allez parfois, souvent, jamais au marché ? Vous aimez ça ?

27/12/2015

Août 2015 : je traque les bonnes adresses

Au mois d'août, je suis majoritairement restée à Paris, partiellement en vacances, avec du temps pour cuisiner mais aussi l'envie de sortir un peu. Comme chaque année, j'en avais parlé, la grande majorité des restaurants étaient fermés*. Il est bien normal que leurs équipes prennent du repos, dans un métier ô combien exigent. Mais quelle déception pour les touristes et vacanciers de trouver autant de portes closes s'ils se réjouissaient d'un séjour emprunt de gastronomie à Paris...

Pour les Parisiens de plus en plus nombreux à être en partie présents par souci budgétaire ou fractionnement des vacances, la rareté peut susciter la curiosité : quand on ne fréquente pas ses tables favorites, on peut en découvrir d'autres avec plus ou moins de réussite. Ainsi, j'ai un bon souvenir de la Maison Bleue où j'ai mangé une assiette végétarienne comprenant de succulents légumes à la braise (la cuisson à la braise est la spécialité du lieu et c'est sympathique qu'elle soit appliquée aux légumes).

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Pourrait-on imaginer une sorte de réglementation ou de code de bonne conduite qui organiserait les fermetures entre juillet et août ? Faut-il le souhaiter ? Je n'y crois guère alors que, dans le même temps, l'organisation des congés d'été des boulangeries a été supprimée et l'on a pu craindre que les parisiens doivent errer tristement en quête d'une baguette fraîche...

Du coup, revenant sur cette période, je me disais que Paris est peut-être dans une période de transition. Ou un mélange complexe entre un Paris qui vit, qui travaille, qui a droit à du repos à la française et un Paris très touristique, de plus en plus animé et "consommée" toute l'année par des visiteurs venus d'ailleurs, qui ont envie d'en profiter à fond, notamment, pour certains, en mangeant bien. Et être une ville touristique, cela veut dire des ouvertures permanentes, le dimanche, en été, tard... Quelle compatibilité avec notre "modèle" social ? Alors que je me faisais cette réflexion, j'ai lu une interview assez désabusée du journaliste Philippe Meyer dans Le 1 Hebdo sur Paris : selon lui, comme Paris s'est vidée de sa diversité sociale, travailleuse et habitante, via les changements immobiliers, les hausses de prix des logements et le départ des Halles, elle n'est plus qu'une ville qui s'uniformise socialement, qui ne brille plus que dans l'esprit des étrangers et qui serait de plus en plus vouée au tourisme avec un destin à la Venise, "l'appropriation, même non agressive, d'une ville par l'étranger"...

Pourvu qu'on n'en arrive pas à Paris "ville musée et shopping", qu'il ne soit pas trop tard, que Paris arrive à réjouir à la fois une large palette d'habitants et de visiteurs cohabitant plaisamment, notamment sur le plan gustatif. Pas simple...

 

*Le site anglophone de bonnes adresses Parisbymouth répertorie les tables ouvertes, mais plutôt dans un certain créneau chic et/ou branché. N'y figure pas par exemple le bon bistrot Les Philosophes de Xavier Denamur, ouvert tout le temps (dans le Marais).

25/12/2015

Juin 2015 : je me passionne pour Mona Chollet et son Chez soi

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

Une de mes plus belles lectures de 2015 est sans aucun doute le livre Chez Soi - Une odyssée de l'espace domestique, de Mona Chollet. je suivais cette journaliste du Monde Diplomatique sur twitter, depuis un certain temps, et j'avais notamment entendu parler d'elle pour son ouvrage Beauté Fatale, que je n'avais pas encore lu.

C'est un échange sur twitter justement, lors de la sortie du livre, qui m'a intéressée. On parlait du plaisir de rester chez soi avec un bon thé et un livre : je me suis ô combien reconnue dans ce bonheur-là... Du coup, je me suis précipitée pour acheter le livre et je dois dire que je l'ai dévoré...ce qui est quand même assez rare pour un essai. Mais c'est un essai plein de passion, de réflexions personnelles qui viennent s'entremêler avec des recherches, des idées, des témoignages, venus de l'histoire, la littérature, la poésie, la sociologie, l'économie, la politique, l'architecture... Tout cela produit un texte dense, passionnant, riche en passerelles vers des réflexions personnelles. A travers le choix du sujet de la maison où l'on habite, Mona Chollet brasse une multitude de sujets avec cohérence, de la mode des "tiny houses" à la parfaite ménagère en passant par le revenu universel,les problèmes de logement, les réseaux sociaux...

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J'ai donc vraiment adoré ce livre, j'y ai trouvé beaucoup d'intelligence curieuse et cultivée et d'agilité à créer des ponts, des ouvertures entre diverses thématiques, des liens étonnants. Et aussi beaucoup de résonance personnelle (le bonheur de passer du temps chez moi, la lenteur, le goût du Japon...), probablement encore davantage du fait que j'étais dans une phase préparatoire au départ de mon "chez moi". Son goût déclaré dans le livre pour les intérieurs atypiques m'a poussée à lui proposer de venir boire un thé chez moi. A ma grande surprise, elle a accepté et nous avons passé deux heures très agréables à discuter de multiples sujets. Je lui ai lancé l'idée qu'elle serait particulièrement bien placée pour écrire un livre du même style autour du vaste sujet multi-dimensionnel de la nourriture. Je ne suis pas sûre d'avoir vraiment trouvé un écho, peut-être parce qu'elle se juge piètre cuisinière (cette activité ne la passionne guère)...

J'ai ensuite lu Beauté Fatale, davantage connecté à mon activité, essai passionnant également sur la dictature, plus ou moins visible ou insidieuse, de modèles de beauté obligés, qui minent bien souvent la vie des femmes. Elle en parle ici.

Une belle interview de l'auteur sur le site Ballast.

Le regard de la blogueuse Sophie G, revenue "chez elle" justement.

Une critique du livre parmi d'autres, dans Le Temps

Une interview video de Mona Chollet par Madmoizelle.com

Une réflexion plus globale sur le fait de rester "chez soi" dans Télérama

Le livre est intégralement disponible en ligne (bravo aux Editions Zones pour cette démarche !) si vous avez le courage de le lire sous ce format mais c'est tellement mieux de se blottir dans un bon fauteuil avec le "vrai" livre !

En avez-vous entendu parler ? L'avez-vous lu ?