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21/09/2015

Et si un film nous aidait à regarder nos assiettes ?

Avez-vous entendu parler du film "Regards sur nos Assiettes" ?

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En fin de semaine dernière, j'ai appris via des adhérents Slowfood qu'il y avait le dimanche soir une projection-débat de ce film. J'ai eu envie d'y aller car j'en avais entendu parler sur le web et j'avais été intéressée par la bande-annonce. Intéressée car cela semblait être un film échappant au catastrophisme et à la sinistrose de nombreux documentaires puisant dans le domaine alimentaire. Et entrepris par un groupe de six étudiants, ni journalistes ni apprentis cuisiniers mais géographes, étudiants à Annecy.

Je me doute que je suis mieux informée que la moyenne des gens sur ces sujets. Pourtant, j'ai vraiment apprécié le film (au-delà de quelques infographies un peu scolaires mais pouvant sans doute aider à la prise de conscience). Le constat de départ est la part négligeable des circuits courts (2%) alors que 80% de la consommation alimentaire se fait dans les grandes enseignes de distribution. Au fil des recherches et rencontres des étudiants, on entend à la fois des propos angoissants tel un professeur de lycée horticole à propos des tomates de plein champ "On ne peut pas enseigner un truc qui est en train de disparaître gentiment..." et d'autres beaucoup plus encourageants : un responsable de collectivité qui, atteignant la part limite hors marchés publics d'alimentation bio et locale, prévoit de former les producteurs locaux pour qu'ils puissent répondre aux marchés publics. Ou un patron d'une jeune entreprise de restauration collective qui dit sa joie de "retrouver des postes avec des cuisiniers qui cuisinent".

J'ai apprécié que les étudiants s'intéressent à tous les intervenants sans hiérarchie car cela rejoint ma conviction que le changement des habitudes viendra par un mouvement de chaque maillon "de la fourche à la fourchette". On voit aussi un boulanger avançant peu à peu dans son projet de pain purement local expliquer, ce qui rejoint tellement mes convictions dans ce monde de chasse au gluten : "Ce n'est pas le pain le problème, c'est la façon dont on le produit !". Il explique en quelques mots l'évolution des semences et le fait qu'elle ont davantage changé en 50 ans que dans les 12 000 ans précédents... (un discours qu'apprécierait Roland Feuillas...). Agriculteurs et éleveurs se questionnent et évoluent aussi.

C'est ce que j'ai vraiment aimé dans le film : les témoignages de divers acteurs de la chaîne alimentaire qui œuvrent concrètement, dans leur territoire, à développer des circuits courts, permettant l'approvisionnement local et bio (ou équivalent) du plus grand nombre. Des hommes et des femmes motivés, persévérants et qui, chemin faisant, prennent conscience qu'ils retrouvent un sens à leur travail, qu'ils soient agriculteur, cuisinier ou boulanger. Des femmes et des hommes qui travaillent beaucoup certes mais qui arrivent ainsi à changer vraiment leur approche et son impact sur l'alimentation locale. Comme le dit l'un d'eux, "le commerce équitable, c'est en France aussi !". Il n'y a là rien de facile ou d'idéaliste mais du concret, du travail, de la réflexion, des rencontres, du partage.

J'ai aimé que ce ne soit pas un film militant avec un parti-pris de départ qu'il essaie de démontrer mais plutôt l'exploration de quelques étudiants curieux et relativement ignorants qui cherchent des réponses à leurs questionnements. Lors du débat qui a suivi le film, certains ont regretté qu'on ne montre pas davantage la face noire de l'alimentation (pour ma part, il me semble que la télé s'en charge bien...). Bien sûr, il est très loin d'être exhaustif mais comment l'être sur un sujet comme l'alimentation, tellement vaste et complexe ?

Comme l'a dit le réalisateur Pierre Beccu dans le débat suivant les film, les étudiants voulaient montrer des gens qui ont envie de nourrir sainement leurs voisins.... Espérons qu'il y en ait de plus en plus. Et à nous consommateurs ou consomm'acteurs de les encourager par nos choix.

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Pour l'équipe, la prise de conscience et l'action devraient d'abord venir des jeunes, comme ceux qui ont initié le film. Du coup, elle aimerait, outre une diffusion limitée en salle, présenter le film en milieu scolaire pour susciter des débats autour de l'alimentation et du territoire. Si vous êtes enseignant, pourquoi ne pas aller lire le dossier pédagogique pour y réfléchir... ?

Regards sur nos assiettes, documentaire, 1h15

 

17/09/2015

Merci les blogueuses culinaires !

Je ne suis pas d'une grande créativité en cuisine, je n'essaie pas vraiment d'inventer des recettes. Bien sûr, au quotidien, je mélange des ingrédients pour une salade selon mon inspiration, je décline des recettes éprouvées, je varie les possibilités d'un gâteau ou d'un dessert fruité... Mais cela ne va pas très loin.

Car les propositions des blogs sont tellement nombreuses, appétissantes, faciles à réaliser que ce serait dommage de se priver de les suivre...

J'ai quelques blogs favoris que je lis régulièrement et je mets parfois de côté des recettes pour plus tard. Mais, hasard, ces derniers jours, on y a souvent puisé sans attendre.

Ainsi, j'ai réalisé :

- "pêchée" chez Pascale Weeks, une originale salade avocat-champignon-courgette-parmesan, un accord auquel je n'aurais sans doute pas pensé, qui a fait un fort plaisant dîner,

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- repérée chez Anne Demay et son Panier de saison : une délicieuse tarte aux champignons et noisettes : elle proposait d'utiliser des cèpes mais j'avais justement sous la main des "vrais" champignons de Paris, achetés lors de la fête du manger local.

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- Proposée par Edda Onorato, une salade de pommes de terre rôties enrobées de speck : j'avais immédiatement senti que cela pourrait plaire à Monsieur, grand adorateur de pommes de terre et fan d'Edda, en qui il a toute confiance pour la qualité des recettes. Je l'ai donc laissé faire, j'ai toutefois négocié (ce qui est suggéré dans la recette) de remplacer le Speck, que je trouve terriblement salé, par du jambon cru. Ce fut excellent.

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Je l'ai déjà dit, je suis fan des blogs de cuisine car j'y trouve des recettes plus accessibles, souvent mieux expliquées dans leurs détails que celles des chefs.

Outre les précédemment citées, je trouve qu'il y a beaucoup de recettes accessibles et appétissantes sur le blog de Papilles & Pupilles notamment (pas étonnant que ce soit un des plus fréquentés) qui fait partie de ceux que je recommande souvent à mes patients.

Et vous, avez-vous vos blogs ressources préférés pour des recettes délicieuses, bien expliquées et faciles à réaliser ?

16/09/2015

Offre végétarienne au restaurant : pas toujours au top

Il y a quelques jours, je vous parlais de ma quête de restaurants généralistes proposant une offre VEGETARIENNE, voire VEGETALE. Pour ne pas créer de ghettos mais plutôt, permettre à chacun de manger avec ses proches selon ses goûts, ses envies, ses choix.

J'avais repéré sur son ardoise que le très bon bistrot Les Philosophes de Xavier Denamur proposait une offre végétarienne dans sa proposition du jour. Ce n'est pas trop mon quartier mais j'ai profité d'une visite au BHV (eh oui, c'est dans mon actu perso...) pour aller m'y attabler. Bonne surprise, il y a non pas une mais deux propositions végétariennes chaque jour, dans la formule entrée-plat ou plat-dessert (18 euros) : soit une "complète végétarienne", ce jour-là des "penne au Roquefort paillon et champignons de France" ; soit une "assiette maraîchère". Je ne suis pas végétarienne, je veux surtout découvrir l'offre, donc je prends l'entrée du jour non végétarienne, de bons calamars frits rafraichis par une salade chou rouge-haricots verts (mais il y avait le gaspacho) puis l'assiette maraîchère, une assiette composée de légumes.

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Cette assiette s'avère très appétissante et délicieuse avec une variété de légumes et de modes de préparations (sans doute pas très compliquée à préparer car puisant dans les accompagnements des autres plats) : légumes frits, crudités, petite part de tarte aux épinards, poivron grillé, potimarron rôti... Je me suis régalée, j'avais assez mangé et j'ai trouvé le prix de 18 euros correct pour un bistrot parisien, vu la qualité des produits.

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Suite de la recherche, une brasserie italienne que je ne nommerai pas : là encore, il y a une possibilité d'entrée végétarienne (un minestrone de légumes) mais je prends des antipasti : ils sont quasi-végétariens mais incluent étrangement un petit morceau de saumon fumé pas très raccord. Triste assiette bien loin des délices qu'on peut manger en Italie : impression que la bouteille d'huile a été vidée sur les légumes et la salade (avec une vinaigrette blanche en prime), je m'abstiens de manger la salade détrempée et résiste à l'envie d'essorer les légumes...

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Puis j'ai pris le plat végétarien, des lasagnes de légumes : certes, il y a de morceaux de légumes variés dedans mais noyés au milieu de trop de béchamel et de fromage. Tout cela n'est donc pas enthousiasmant (je me garde bien de juger le reste du restaurant) et coûte quand même 18,50 euros.

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Bref pour le même prix, il n'y a pas photo et je recommanderai bien volontiers à une personne végétarienne voulant aller au restaurant avec des amis omnivores de choisir Les Philosophes. Pour ma part, je ne me décourage pas, je vais continuer mes découvertes (sans intention d'écrire un guide...)

NB : quand je vais au restaurant, je paie toujours mon addition (sauf cas rarissime qui est bien sûr précisé)

14/09/2015

Manger local en Ile-de-France ? On essaie...

Ce week_end se tenait sur les berges de Seine la "Fabuleuse fête du Manger local en Ile-de-France" dans le cadre des "Semaines du Manger Local". Pas de chance, il a plu quasiment tout le week-end et cela a très probablement découragé un certain nombre de curieux. Imper sur le dos, je me suis armée de courage pour aller jusqu'au Port du Gros Caillou, dans le 7eme arrondissement, où se tenait le marché. 

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J'ai retrouvé quelques producteurs que j'avais déjà rencontrés au Salon de l'Agriculture :les Nicettes (délicieux caramels) par exemple, ou la ferme de Viltain. Et aussi, découvert quelques autres.

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J'ai fait quelques emplettes gourmandes :

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- des champignons de Paris qui pour une fois n'usurpent pas leur appellation, cultivés à Méry-sur-Oise dans le Nord de la région parisienne,

- des simili-confitures relativement peu sucrées "Délits fruités" de la marque Oorain, installée à Meudon, dont certains fruits viennent de la plaine de Versailles,

- des yaourts nature de la Ferme de Viltain,

- quelques moelleux macarons de Réau, car je les avais bien appréciés précédemment (noisette, vanille, café),

- une tisane de feuilles de chanvre, garantie non hallucinogène !

On peut s'intéresser à ce qui est local quand on fait ses courses ou qu'on va au restaurant, Les différentes initiatives valorisant le terroir d'Ile-de-France sont répertoriées par le CERVIA.

Au quotidien, il n'est pas forcément évident de manger local. Cela est sans doute possible dans de nombreuses régions si on explore les "circuits courts" de sa région, de type AMAP, Ruches... ou les marchés (en vérifiant là si on a bien affaire à des producteurs locaux).

Le local permet bien sûr de diminuer les transports, ce qui est bien sûr positif pour le produit. Il me semble toutefois que l'important est peut-être aussi, surtout pour les fruits et légumes, qu'ils aient été fraichement cueillis : c'est-à-dire que la logistique mise en place entre producteur et lieu de distribution permette de disposer de légumes et fruits cueillis si possible la veille et donc au mieux de leur maturité et de leur goût. Ce qu'on trouve par exemple chez Terroirs d'Avenir sans que la région parisienne soit principalement représentée.

Et vous, êtes-vous attentif(ve) à la dimension locale de vos achats ? Par quel canal ?

12/09/2015

Regarder, goûter, évaluer : un repas à la formation Alain Ducasse

Les drôles de conséquences des réseaux sociaux... Il y a quelques années, j'avais animé un atelier sur l'alimentation et gardé contact avec quelques participantes via Facebook. Et voici que l'une d'elles, ayant changé d'activité, me contacte pour participer à un repas d'évaluation d'élèves en formation culinaire au Centre de formation Alain Ducasse. Je ne suis pas grande fan du Monsieur alain ducasse,formation culinaire,gastronomie,centre de formation alain ducasse,repas dégustation,évaluer un repasmais j'accepte car je trouve l'expérience intéressante.

Me voilà donc partie vendredi dernier pour le Centre de formation, situé à Argenteuil (un peu une expédition pour l'adepte des transports en commun que je suis...). Il s'agit d'évaluer le repas de fin de formation d'une promotion d'élèves de la formation "L'essentiel des Arts Culinaires" (une formation -coûteuse- qui dure 7 semaines + 1 semaine de stage et est principalement destinée à des amateurs passionnés, des personnes en reconversion qui ont un projet dans le monde gastronomique sans vouloir devenir chef personnellement). Je suis fort gentiment accueillie et le repas commence. Même si je recommande et pratique le plus souvent de manger avec tous ses sens, il y a là nécessité de le faire avec encore plus d'attention car il y a différents critères de notation dont l'aspect visuel du plat, l'adéquation à l'intitulé, le choix de la vaisselle, le goût bien sûr, l'assaisonnement, etc.

Les plats sont plutôt bons sauf un vraiment peu réussi (une gelée annoncée qui n'a pas dû "prendre"...), les produits utilisés sont de belle qualité, mais :

- les portions servies sont clairement trop importantes pour un menu dégustation (amuse-bouche, entrée, poisson, viande, dessert) : je ne suis pas la seule à en laisser dans mon assiette... Un problème qu'on retrouve parfois quand on est invité(e) chez autrui : le mélange de générosité et de difficulté à envisager un menu dans sa globalité conduit souvent à des quantités bien excessives.

- l'ensemble manque de finesse, qu'il s'agisse parfois de la présentation ou du goût mais ce n'est pas vraiment étonnant. On ne devient pas un chef aguerri en huit semaines, quelle que soit la qualité de l'enseignement. Les assaisonnements sont souvent insuffisants (ont-ils goûté leurs plats, comme on dit dans les émissions culinaires ?!).

Mais j'ai particulièrement apprécié :

- la qualité des sauces : une sorte de soupe de poisson réduite pour accompagner la lotte, la sauce de l'agneau,

- la qualité des cuissons, qu'il s'agisse de la lotte ou de l'agneau (c'est moins le cas pour les légumes...).

- un piquillo farci à l'agneau, absolument délicieux, fruit du travail conjoint de deux élèves, l'un mexicain, l'autre libanais.

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Je me suis efforcée de noter honnêtement en fonction de mon ressenti.

Les personnes présentes, de l'Ecole ou extérieures, ont constitué une tablée fort sympathique. A la fin, nous avons découvert les projets des élèves et certains m'ont semblé vraiment intéressants, en lien avec l'envie de transmission ou la réappropriation de racines familiales.

Conclusion : résultat équilibré : j'ai passé un moment plaisant mais j'ai fait cadeau d'une bonne tranche de mon temps à M. Ducasse !

Et pensons, le plus souvent possible, à manger avec tous nos sens !

 

 

02/09/2015

Ne confondons pas poids et santé !!!

Eh oui, la confusion est fort répandue. Entre l'obsession d'un idéal de minceur de beaucoup de femmes, les antiennes des pouvoirs publics sur "5 fruits et légumes par jour" et l'image de légèreté des légumes, s'est largement ancrée l'idée qu'être mince, c'était être en bonne santé. Et, au contraire, être en surpoids entraînerait toute une série de risques pour la santé, avec des peurs largement alimentées par le monde médical.

Or, je vais vous faire une grande révélation, le POIDS ET LA SANTE, CE N'EST PAS LA MEME CHOSE !

Je ne cesse de l'expliquer à mes patients donc je me suis dit que cela méritait bien un billet de blog... 

Le poids, c'est une question de quantité de calories absorbées, d'équilibre entre ce qu'on mange et ce qu'on dépense. QUOI QU'ON MANGE ! Regardez autour de vous, vous connaissez très certainement des personnes qui ont une alimentation très répétitive, à base de pâtes instantanées, de pizza et de kebab, et qui sont toutes minces. Vous vous dites peut-être que ce n'est pas juste... Or, outre une morphologie fine, c'est sans doute que ces personnes écoutent leur appétit. Mais, en mangeant toujours la même chose, elles ne prennent peut-être pas tellement soin de leur santé (pas plus qu'une personne qui se nourrirait uniquement de crudités...). Vouloir mincir à tout prix peut aller totalement à l'encontre de sa santé quand on se lance dans des régimes délirants...

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Si on a une alimentation très variée mais en excès, on prend du poids...

De l'autre côté, avoir une alimentation santé peut être tout à fait déconnecté du poids. J'entends souvent des personnes me dire "je ne comprends pas, JE MANGE EQUILIBRE ET JE GROSSIS"... Normal, cela n'a rien à voir ! On peut avoir une alimentation très saine, variée, cuisiner, ne pas manger "trop gras ou trop sucré" et... être en surpoids. Car on n'écoute pas sa faim, on mange au-delà de son appétit, on continue à manger sans avoir faim par habitude, éducation, manque d'attention... Ou par respect de tout ce qu'on entend sur l'alimentation équilibrée : combien de personnes n'ont plus faim après leur plat principal mais mangent un laitage et un fruit parce qu'IL FAUT faire un "repas équilibré" ! Etre en surpoids ne veut pas dire qu'on est en mauvaise santé ou qu'on a des risques pour sa santé. Une personne peut très bien avoir une alimentation saine, être en forme, bouger et être en surpoids, ce n'est pas "grave", arrêtons de la culpabiliser si elle se sent bien ! Mais, si elle veut perdre du poids, elle pourra probablement le faire, en comprenant pourquoi elle a pris du poids et se reconnectant à ses sensations corporelles de faim et de rassasiement, et pas en éliminant des catégories d'aliments.

Bien sûr, on peut avoir envie à la fois de retrouver ou maintenir un JUSTE POIDS et de MANGER SAINEMENT pour être en forme : c'est possible et sans doute souhaitable mais ayons conscience que ce n'est pas la même chose.

Visuel ©ivolodina fotolia.com

31/08/2015

Manger végétarien dehors : est-ce qu'on avance ?

J'avais il y a un certain temps écrit des billets sur comment végétarien dehors, que ce soit dans des restaurants largement ou purement végétariens, ou dans des restaurants classiques (bizarrement, en relisant ce billet, je trouve que j'avais été un brin optimiste alors...). Depuis, le végétarisme a progressé dans les mentalités et les comportements. Parallèlement, je constate très souvent dans les restaurants que je fréquente que la proposition ne serait-ce que d'un plat végétarien est très rare alors qu'il peut y avoir 5-6 plats de viande et poisson. Semilla, dans le 6eme arrondissement, bonne table proposant toujours au déjeuner une formule avec trois choix viande/poisson/végétarien, reste une relative exception. A Paris, les restaurants "sans" ne cessent de se développer pour répondre à la mode (sans gluten, végétalien, ...), on ne voit pas apparaître, à ma connaissance, de restaurants végétariens. Et l'offre végétarienne des restaurants omnivores ne me parait pas exploser...

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Alors que pour ma part, mangeant de la viande et du poisson raisonnablement et ayant majoritairement envie de repas végétariens, je rêve de restaurants "mixtes" où on peut selon le moment, selon les envies et les choix de chacun, manger végétarien ou pas, partager un repas où l'un mange végétarien et l'autre une pièce de viande. Cette possibilité n'est pas si répandue et quand on demande spécifiquement un plat végétarien qui n'est pas à la carte, cela est souvent compliqué. Ou cela se traduit par des légumes. Et, quand c'est à la carte, c'est souvent un classique risotto.

Finalement, c'est à Aix-en-Provence, ville bien plus petite que Paris (peut-être plus fréquentée par des étrangers ?) que j'ai vu deux idées intéressantes.

Dans un restaurant style bistrot traditionnel assez simple, il y avait, à côté de la côté de veau et des pieds paquets, une "assiette végétarienne du moment", à choisir avec ou sans œuf. J'ai choisi ce plat et j'ai vu arriver une assiette composée de légumes variés, crus et cuits, de purée et d'un œuf au plat. Ce n'était pas de la grande cuisine, mais c'était bon et nourrissant et j'ai trouvé vraiment bien que cela soit prévu.

Dans un tout autre style, je suis tombée par hasard sur le restaurant d'un hôtel très chic où je ne pensais absolument pas m'attabler. Mais, en regardant la carte, j'ai eu la surprise de trouver un menu végétarien, disponible au déjeuner et au dîner (à un prix nettement plus abordable que la carte). Et ce menu proposait même un choix entre deux propositions. J'ai eu le plaisir de dîner avec ce menu. Détail amusant, méconnaissance ou, l'amuse-bouche n'était pas spécifique et à base de poulpe.

J'ai ainsi mangé des beignets de fleurs de courgette, un risotto aux légumes verts, un délicieux dessert, dans un cadre merveilleux.

Ces deux exemples illustrent parfaitement ce dont je parlais plus haut : que l'on soit végétarien ou pas, on peut choisir un repas végétarien sans contraindre les autres convives à le faire. Ne serait-ce pas l'avenir ?

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En revenant à Paris en revanche, donnant rendez-vous il y a quelques jours à une amie près de son bureau, j'ai choisi un restaurant paraissant sympathique, au demeurant plutôt bon quoiqu'à la cuisine un peu fade. Mais j'ai trouvé dommage que, dans la totalité du menu entrées et plats, rien ne soit végétarien...

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A noter, une offre alternative : l'initiative du restaurant Dune qui laisse la place le mardi soir depuis quelque temps(et pendant tout l'été) à un duo de chefs invités cuisinant végétaLien. De quoi éveiller ponctuellement la curiosité des omnivores à d'autres goûts ? J'y y fait un très bon déjeuner (avec un bémol sur le dessert) avec une tartine façon banh-mi pleine de parfums et de textures et une sorte de couscous avec de délicieux légumes (entrée-plat 15 euros). Et mon compagnon de repas, très omnivore, a beaucoup apprécié aussi, que ce soit le goût ou l'aspect rassasiant.

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Je sais bien que cela n'est pas dans les habitudes de la plupart des chefs, que c'est souvent plus simple d'associer viande ou poisson et un accompagnement, que faire des plats végétariens demande de l'entrainement et un peu d'imagination. Je reste optimiste sur une évolution même lente...

Et vous, avez-vous de belles expériences végétariennes à partager ? Avez-vous parfois envie de manger végétarien au restaurant sans que cela soit possible ? Vous arrive-t-il de le demander si ce n'est pas à la carte ?

28/08/2015

Cet été, j'ai cuisiné (un peu)

Ayant déménagé et pas encore emménagé, je suis loin de disposer  de tous mes ustensiles, livres de cuisine, ... Mais j'ai quand même cuisiné, même si les repas sont plus souvent assurés par Monsieur.

J'ai profité des légumes et frais de saison, j'ai improvisé en fonction des courses, du disponible ou de l'envie du moment. Des plats toujours simples à réaliser. Et je constate que, sans difficulté ni frustration, je continue depuis déjà un an à cuisiner végétarien (sans être végétarienne, je mange toujours des produits de la mer et assez occasionnellement de la viande).

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Un de mes grands classiques estivaux : la poêlée de tomates et oeufs

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De délicieuses tomates farcies de quinori, feta et légumes

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Une pizza aux courgettes jaunes improvisée et savoureuse

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Des tartines avocat-ricotta-tomate-oignon, une recette que j'avais stockée sur pinterest puis oubliée...

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Une originale salade figues-avocat-parmesan du livre de cuisine végétarienne de Laure Kié qui fut complétée par une autre salade

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Une soupe épinard-pois chiche-curry-sésame de Pascale Weeks parce qu'on avait un reste de pois chiches et ce fut une belle découverte

Je suis aussi tombée sous le charme du livre Festin de Nature, de la blogueuse Erin Gleeson, dont les recettes végétariennes sont appétissantes, vraiment simples (certains diront peut-être basiques...) et joliment présentées. J'ai commencé par une salade de tomate et nectarine, avec feta, oignon rouge et noix de pecan très plaisante. Et beaucoup d'autres recettes me font envie. 

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Et dernièrement, partie avec des idées en tête, j'ai changé d'avis en découvrant l'étal de Terroirs d'Avenir le jour de leur réouverture : les très jolies petites courgettes jaunes étaient si attirantes qu'elles m'ont donné l'idée d'un repas tout jaune d'accords légume/fromage : courgettes et pecorino (un classique), poivrons et tomates au four avec feta, tartine de tomates cerises et ricotta. C'était joli et c'était délicieux.

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Et vous, quelles furent vos réussites ou découvertes culinaires de l'été ?

 

27/08/2015

Cet été, j'ai... très bien mangé !

J'ai un peu cuisiné ces dernières semaines (j'en parlerai demain), j'ai mangé à l'extérieur mais très souvent, c'est Monsieur qui m'a régalée d'assiettes composées, variées, de pâtes, de saveurs japonaises, de bons légumes de Terroirs d'Avenir (avant leur fermeture estivale). Cela a donné par exemple :

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Légumes farcis, recette familiale

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Diverses variétés de tomates en provenance de Terroirs d'Avenir

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Des légumes de saison délicieux

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Une assiette composée italianisante

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Un duo de salades optimisant les restes

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Une ratatouille retrouvée au congélo qui fait plaisir en bonne compagnie

 

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 Un repas japonais sous le signe de la couleur orange

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 Un autre, délicieux, avec du riz à la dorade et divers accompagnements dans un joli bento

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26/08/2015

Cet été, j'ai..bullé à Aix

Depuis quelques étés, je m'échappe de Paris quelques jours pour une destination non lointaine où je vais pouvoir essentiellement paresser, lire, nager. Après quelques jours déjà bien pourvus en détente à Paris, je suis ainsi partie poursuivre cela à Aix. Le choix du lieu se fait un peu au hasard de mes pérégrinations internet : que ce soit accessible, praticable sans voiture, à distance raisonnable de lieux pour se sustenter et avec présence indispensable d'une piscine. Cette fois, je suis donc partie à Aix (3 heures de TGV) et j'avais trouvé une maison d'hôtes à distance "marchable" du centre-ville. 

J'ai profité de la piscine, du jardin, me suis beaucoup promenée dans les ruelles de la vieille ville : cela faisait une bonne vingtaine d'années que je n'étais pas venue dans cette ville et je l'ai trouvé toujours plaisante mais envahie de boutiques de mode comme à peu près partout.

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Je n'ai pas vraiment profité de cette période pour découvrir des bonnes tables (sauf une dont je vais vous reparler dans quelques jours) :

- la plupart étaient fermées

- c'est un plaisir que je préfère partager quand cela est possible.

Mais j'ai quand même pas trop mal mangé, que ce soit des pique-niques improvisés, des salades ou assiettes composées au restaurant.

J'ai aussi eu le bonheur de découvrir la boulangerie du "Farinoman fou" comme se définit lui-même le boulanger québecois Benoit Fradette, fou de pain, fou d'expérimenter d'atypiques mélanges dans ses pains. J'avais entendu parler de lui à Cucugnan et par Dame Farine à Marseille. Je ne l'ai malheureusement pas rencontré mais j'ai goûté quelques-uns de ses pains* (il a une grande variété et il en prose des différents selon les jours de la semaine) : la "Bure du Prêcheur" (petit épeautre et graines du lin), délicieux nature comme un gâteau, "D'isère et d'Ardèche" (farine de blé et châtaigne, noix, pomme, figue). Ils ont fait merveille avec des tomates du marché ou un chèvre provençal, le "Mistralou". Et j'ai rapporté dans mes bagages du "Méteil" (blé complet et seigle complet) savoureux et équilibré. 

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J'ai aussi profité de ce séjour pour beaucoup lire, j'avais emporté une bonne cargaison (quelques exemples ci-dessous) et ce furent de forts plaisants moments à l'ombre des arbres ou des maisons.

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Grand plaisir à lire ces livres parmi d'autres, passionnantes retrouvailles avec Frédérique Deghelt que j'avais déjà lue, découverte d'un beau livre de Ruth Ozeki qui m'a donné envie de lire le précédent (Mon épouse américaine), assez étonnant :  un début léger sur comment vendre de la viande aux Japonais qui devient un (utile) réquisitoire contre l'élevage industriel aux Etats-Unis (dénonciation déjà en 1998...)

Et vous, avez-vous eu des vacances reposantes, exploratrices, tranquilles, animées, gourmandes... ?

 

*On peut se faire expédier 4 kgs de 4 pains différents via soin site si la découverte vous tente, que vous avez une consommation importante ou la possibilité de congeler ou de partager. On m'a assuré que le pain arrivait en très bon état de conservation.