28/12/2015
Septembre 2015 : je vais au marché avec les chefs !
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
Un dimanche de septembre, dans le cadre de la Fête de la Gastronomie s'est déroulée une opération, orchestrée par Relais & Châteaux, que j'avais pressentie intéressante et qui l'a confirmé : Allons au marché avec les chefs ! En plus, cela se passait tout près de chez moi.
Il s'agissait d'un marché de maraîchers, mais pas n'importe lesquels, des producteurs venus de dix régions de France, fournisseurs de légumes et de fruits de haute qualité pour des chefs multi-étoilés. Du coup, les stands du marché étaient tenus par des duos chef/maraîcher, réunis pour nous faire découvrir de beaux et bons légumes de saison. Et nous inciter à cuisiner et manger bon et sain.
J'avais craint une grande affluence (les photos publiées ensuite me l'ont confirmé), du coup j'y suis courageusement allée de très bonne heure, vers 8h15 (Etre voisine, cela facilite !). Ce fut une bonne idée, il y avait alors très peu de clients. Du coup, tout le monde, chefs et maraîchers, étaient assez disponible. Olivier Roellinger, qui avait préparé une soupe, pestait un peu contre la plaque de cuisson peu performante pour sa grande marmite mais cela s'est vite arrangé avec l'aide de Julien Dumas, qui lui a gentiment prêté la sienne en complément...
Sur place, j'ai découvert, outre la richesse et la variété des stands, qu'on pouvait aussi faire une bonne action en se régalant au profit de l'ANDES (dont j'admire le travail) : chacun des chefs avait conçu une recette servie en mini-portion et la vendait 2 euros au profit de cette association. Malheureusement, j'avais un déjeuner au restaurant prévu le midi et je ne voulais pas me couper l'appétit, sinon, je crois que j'aurais goûté beaucoup de choses... Je me suis contentée de très légères lamelles de céleri au pesto de céleri joliment préparées par Julien Dumas, le jeune et sympathique chef de Lucas-Carton, associé au célèbre maraîcher Joël Thiebault.
J'ai fait quelques courses de saison (les toutes dernières tomates venues du Sud ont tenu compagnie à des poireaux crayons, des haricots verts et haricots coco du maraîcher d'Olivier Roellinger, Eric Bocel, des carottes et céleris-raves de Joël Thiebault, ....
Donc, opération plaisante et réussie, qui sera sans doute renouvelée. Mais est-ce utile ? Une telle opération un peu chic (mais un effort avait été fait sur les prix, m'a-t-on dit) atteint-elle l'objectif (que je suppose) de donner envie aux Parisiens de retourner au marché et de délaisser un peu le supermarché ? Encore faudrait-il sans doute des horaires adaptés et une vraie différence de qualité sans des prix déraisonnables...
Et vous, vous allez parfois, souvent, jamais au marché ? Vous aimez ça ?
09:00 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : allons au marché avec les chefs, fete de la gastronomie, relais et chateaux, marché de chefs | | Facebook | | Imprimer
27/12/2015
Août 2015 : je traque les bonnes adresses
Au mois d'août, je suis majoritairement restée à Paris, partiellement en vacances, avec du temps pour cuisiner mais aussi l'envie de sortir un peu. Comme chaque année, j'en avais parlé, la grande majorité des restaurants étaient fermés*. Il est bien normal que leurs équipes prennent du repos, dans un métier ô combien exigent. Mais quelle déception pour les touristes et vacanciers de trouver autant de portes closes s'ils se réjouissaient d'un séjour emprunt de gastronomie à Paris...
Pour les Parisiens de plus en plus nombreux à être en partie présents par souci budgétaire ou fractionnement des vacances, la rareté peut susciter la curiosité : quand on ne fréquente pas ses tables favorites, on peut en découvrir d'autres avec plus ou moins de réussite. Ainsi, j'ai un bon souvenir de la Maison Bleue où j'ai mangé une assiette végétarienne comprenant de succulents légumes à la braise (la cuisson à la braise est la spécialité du lieu et c'est sympathique qu'elle soit appliquée aux légumes).
Pourrait-on imaginer une sorte de réglementation ou de code de bonne conduite qui organiserait les fermetures entre juillet et août ? Faut-il le souhaiter ? Je n'y crois guère alors que, dans le même temps, l'organisation des congés d'été des boulangeries a été supprimée et l'on a pu craindre que les parisiens doivent errer tristement en quête d'une baguette fraîche...
Du coup, revenant sur cette période, je me disais que Paris est peut-être dans une période de transition. Ou un mélange complexe entre un Paris qui vit, qui travaille, qui a droit à du repos à la française et un Paris très touristique, de plus en plus animé et "consommée" toute l'année par des visiteurs venus d'ailleurs, qui ont envie d'en profiter à fond, notamment, pour certains, en mangeant bien. Et être une ville touristique, cela veut dire des ouvertures permanentes, le dimanche, en été, tard... Quelle compatibilité avec notre "modèle" social ? Alors que je me faisais cette réflexion, j'ai lu une interview assez désabusée du journaliste Philippe Meyer dans Le 1 Hebdo sur Paris : selon lui, comme Paris s'est vidée de sa diversité sociale, travailleuse et habitante, via les changements immobiliers, les hausses de prix des logements et le départ des Halles, elle n'est plus qu'une ville qui s'uniformise socialement, qui ne brille plus que dans l'esprit des étrangers et qui serait de plus en plus vouée au tourisme avec un destin à la Venise, "l'appropriation, même non agressive, d'une ville par l'étranger"...
Pourvu qu'on n'en arrive pas à Paris "ville musée et shopping", qu'il ne soit pas trop tard, que Paris arrive à réjouir à la fois une large palette d'habitants et de visiteurs cohabitant plaisamment, notamment sur le plan gustatif. Pas simple...
*Le site anglophone de bonnes adresses Parisbymouth répertorie les tables ouvertes, mais plutôt dans un certain créneau chic et/ou branché. N'y figure pas par exemple le bon bistrot Les Philosophes de Xavier Denamur, ouvert tout le temps (dans le Marais).
09:00 Publié dans Activités, medias, lectures..., Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris au mois d'aout, restaurants ouverts en aout, le 1 hebdo spécial paris, philippe meyer | | Facebook | | Imprimer
26/12/2015
Juillet 2015 : je suis invitée à dîner avec bonheur
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
J'ai la chance d'avoir des amis gourmands et accueillant, pratiquant avec plaisir de temps en temps les invitations à dîner et en profitant pour cuisiner des plats savoureux, accompagnés de bon vin (avec modération !).
Ainsi, début juillet, ce fut un dîner excellent de bout en bout chez un couple d'amis adorable qui se reconnaîtra. Il y eut (après un apéritif où je pris soin de ne pas me couper l'appétit) une salade avocat-crevettes et autre, toute fraîche. Puis un tagine d'agneau aux abricots qui fut un vrai régal (alors que je suis habituellement de moins en moins fan de cette viande). Enfin, une tarte aux abricots et pistaches, absolument délicieuse. Un repas très réussi dans une très conviviale ambiance.
Sans faire offense au talent de nos amis, qui cuisinent fort bien, ce que je retiens, c'est qu'ils ne cherchent pas la perfection d'un repas complexe qui nécessiterait de stationner en cuisine plutôt que passer du temps avec leurs amis : la salade se prépare en bonne partie en avance et reste au frais, le tagine mijote tranquillement, la tarte peut être cuite à l'avance... Et cela ne nuit aucunement au plaisir !
Des exemples à suivre quand on reçoit, non ?
09:17 Publié dans Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : invitation à dîner, dîner d'amis, organisation en cuisine, anticiper la préparation du repas | | Facebook | | Imprimer
25/12/2015
Juin 2015 : je me passionne pour Mona Chollet et son Chez soi
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
Une de mes plus belles lectures de 2015 est sans aucun doute le livre Chez Soi - Une odyssée de l'espace domestique, de Mona Chollet. je suivais cette journaliste du Monde Diplomatique sur twitter, depuis un certain temps, et j'avais notamment entendu parler d'elle pour son ouvrage Beauté Fatale, que je n'avais pas encore lu.
C'est un échange sur twitter justement, lors de la sortie du livre, qui m'a intéressée. On parlait du plaisir de rester chez soi avec un bon thé et un livre : je me suis ô combien reconnue dans ce bonheur-là... Du coup, je me suis précipitée pour acheter le livre et je dois dire que je l'ai dévoré...ce qui est quand même assez rare pour un essai. Mais c'est un essai plein de passion, de réflexions personnelles qui viennent s'entremêler avec des recherches, des idées, des témoignages, venus de l'histoire, la littérature, la poésie, la sociologie, l'économie, la politique, l'architecture... Tout cela produit un texte dense, passionnant, riche en passerelles vers des réflexions personnelles. A travers le choix du sujet de la maison où l'on habite, Mona Chollet brasse une multitude de sujets avec cohérence, de la mode des "tiny houses" à la parfaite ménagère en passant par le revenu universel,les problèmes de logement, les réseaux sociaux...
J'ai donc vraiment adoré ce livre, j'y ai trouvé beaucoup d'intelligence curieuse et cultivée et d'agilité à créer des ponts, des ouvertures entre diverses thématiques, des liens étonnants. Et aussi beaucoup de résonance personnelle (le bonheur de passer du temps chez moi, la lenteur, le goût du Japon...), probablement encore davantage du fait que j'étais dans une phase préparatoire au départ de mon "chez moi". Son goût déclaré dans le livre pour les intérieurs atypiques m'a poussée à lui proposer de venir boire un thé chez moi. A ma grande surprise, elle a accepté et nous avons passé deux heures très agréables à discuter de multiples sujets. Je lui ai lancé l'idée qu'elle serait particulièrement bien placée pour écrire un livre du même style autour du vaste sujet multi-dimensionnel de la nourriture. Je ne suis pas sûre d'avoir vraiment trouvé un écho, peut-être parce qu'elle se juge piètre cuisinière (cette activité ne la passionne guère)...
J'ai ensuite lu Beauté Fatale, davantage connecté à mon activité, essai passionnant également sur la dictature, plus ou moins visible ou insidieuse, de modèles de beauté obligés, qui minent bien souvent la vie des femmes. Elle en parle ici.
Une belle interview de l'auteur sur le site Ballast.
Le regard de la blogueuse Sophie G, revenue "chez elle" justement.
Une critique du livre parmi d'autres, dans Le Temps
Une interview video de Mona Chollet par Madmoizelle.com
Une réflexion plus globale sur le fait de rester "chez soi" dans Télérama
Le livre est intégralement disponible en ligne (bravo aux Editions Zones pour cette démarche !) si vous avez le courage de le lire sous ce format mais c'est tellement mieux de se blottir dans un bon fauteuil avec le "vrai" livre !
En avez-vous entendu parler ? L'avez-vous lu ?
09:30 Publié dans Activités, medias, lectures... | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : mona chollet, chez soi, beauté fatale, éditions zones, bonheur de rester chez soi, réseaux sociaux | | Facebook | | Imprimer
24/12/2015
Mai 2015 : je célèbre la Journée Internationale Sans Régime
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
Chaque année, le 6 mai, c'est la Journée Internationale Sans Régime. Régulièrement, j'en parle, j'essaie d'attirer l'attention mais en France, ce n'est vraiment pas évident d'intéresser largement sur le sujet... Cette année, voulant toutefois encore une fois marquer la date, j'avais imaginé un petit déjeuner "portes ouvertes" pour répondre aux questions sur les régimes. Quelques personnes ont participé. Pas très nombreuses, du fait de l'horaire de journée sans doute, mais très sympathiques et ouvertes à la discussion et au partage.
Elles avaient toutes, avec plus ou moins de constance, pratiqué des régimes. Je n'ai pas eu beaucoup à insister pour les convaincre que cela ne marchait pas. On a évoqué les raisons psychologiques (la restriction entraîne le craquage, la culpabilité se développe) et physiologiques (le corps enregistre la privation et baisse peu à peu ses besoins). On a parlé de ces nouveaux régimes "sans" plein de choses qui, sous couvert de forme et de santé, prennent bien soin de vanter l'amaigrissement aussi. On a évoqué ces femmes qui ne sentent pas au régime mais qui sont en fait dans la restriction permanente, qui finit par devenir une seconde nature.
On a évoqué ce qui fait prendre du poids, dont les raisons émotionnelles : se donner du courage pour un travail pénible à faire, une récompense pour avoir réglé un problème, l'ennui, un moment de flottement, ... qui souvent peuvent se muer en habitudes et comportements machinaux. Et la difficulté à changer ses habitudes même si on sait ce qu'il faudrait faire. On a parlé de "conscientiser" ses comportements, de réfléchir à ses motivations, de comment changer des habitudes ancrées.
Et surtout on a beaucoup parlé de toutes les croyances, règles, dogmes qui déterminent la façon de manger souvent bien davantage que l'écoute de ses propres besoins. L'obligation de prendre trois repas par jour, de faire un petit déjeuner consistant, les aliments qui feraient grossir, ...
Bref, un moment de partage très intéressant et j'aimerais en avoir l'occasion plus souvent.
Exemple de croyance à défaire : que le fromage ferait grossir...Oh, non, question de faim et de quantité !
Et vous, avez-vous enfin renoncé aux régimes ? Si vous me lisez, peut-être !
09:00 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : journée sans régime, no diet day, jisr, stop aux régimes, miagrir sans régime, mincire sans régime, croyances alimentaires, les femmes et ls régimes | | Facebook | | Imprimer
23/12/2015
Avril 2015 : je petit déjeune dehors
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
Je vous ai déjà parlé de mon goût pour les petits déjeuners à l'extérieur. C'est l'occasion de varier les plaisirs, de passer un moment avec des ami(e)s, voire de se donner un autre cadre pour travailler. J'ai continué mes pérégrinations matinales quand mes consultations m'en laissent le temps. Ainsi, en avril, sans doute une disponibilité un peu plus grande due aux vacances scolaires, j'ai eu l'occasion de trois petits déjeuners dehors.
Quand ce café-restaurant a ouvert passage des Panoramas, les descriptions que j'ai lues du lieu et des prix pratiqués m'avaient plutôt dissuadée de m'y poser. Et puis, on m'a dit que c'était un lieu très agréable pour le petit déjeuner. J'y ai donc donné rendez-vous. Le lieu était très paisible de bon matin, confortable, la déco raffinée. La carte est assez originale notamment côté boissons. J'en suis restée à un double expresso, que j'ai accompagné d'un moelleuse brioche huile d'olive-abricot.
Quand je petit déjeune dehors, j'aime souvent le faire assez tôt, à la fois pour répondre à ma faim, et pour garder une bonne part de la matinée disponible pour d'autres activités. Mais les lieux ouvrant tôt ne sont pas si nombreux. Le Matamata Cafe a l'avantage d'être assez central, d'ouvrir à 8 heures et de proposer du granola, dont j'aime bien découvrir des variantes. Le lieu est petit, accueillant et café et granola furent bons.
J'avais déjà déjeuné dans ce lieu décontracté. Je me suis trouvée un jour dans le quartier en fin de matinée, ayant très faim et j'y ai fait un petit déjeuner tardif, composé d'un café et d'un délicieux muffin à la pomme. Un très plaisant lieu pour passer un moment, plutôt en dehors des heures de pointe.
Et vous, vous arrive-t-il de petit-déjeuner dehors ? Qu'aimez-vous dans cette pratique ?
Caffe Stern : 47 passage des Panoramas, Paris IIeme
Matamata Coffee Bar : 58 rue d'Argout, Paris IIeme
Soul Kitchen : 33 rue Lamarck, Paris XVIIIe*
Plus de souvenir exact des prix mais je crois autour de 6-7 euros.
D'autres lieux que j'ai fréquentés matinalement une ou plusieurs fois :
Lazare (VIIIe) : classique, matinal et de bon goût. Tartine baguette copieuse et croustillante, beurre, confiture, jus frais, boisson chaude (10 euros)
Mûre (IIe) : copieux, cosy et délicieux. Divers choix. Formule yaourt-granola-fruit, pâtisserie à choisir (muffin, madeleine, cake...), jus frais, boisson chaude : 11 euros. Ou possibilité de manger à la carte.
Café Pinson (IIIe et Xe) : malgré son positionnement trop "health" (cf la déclaration en devanture "in detox we trust") et un déjeuner qui m'avait peu emballée, j'y ai petit déjeuné avec plaisir : madeleines, cakes, tartines, granola, jus... : diverses formules.
Bob's Bake Shop (XVIIIe) : vaste, américain et un peu excentré. Granola, fromage blanc, salade de fruits, café : 8,20 euros. Regret : emballages plastiques plutôt que de la vaisselle.
Le pain quotidien: tout à fait correct pour une chaîne, choix assez large.
08:30 Publié dans Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : petit déjeuner à paris, petit déjeuner dehors, caffe stern, soul kitchen, matamata coffee bar | | Facebook | | Imprimer
22/12/2015
Mars 2015 : j'aime la liberté hors menu imposé !
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
En mars, je suis retournée chez Coretta pour fêter un anniversaire. J'y avais déjà dîné et apprécié à la fois la cuisine et le cadre très plaisant. Une fois encore, j'ai été davantage attirée par les entrées que par les plats et je souhaitais garder une place pour la brioche roulée à la cannelle dont j'avais entendu parler avec gourmandise. Car Coretta a l'avantage, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas, de ne pas avoir un menu obligé entrée-plat-dessert.
En effet, mon appétit rarement suffisant pour un repas entrée-plat-dessert de portions standard
+ mon goût de la variété
+ la tendance à trouver souvent les entrées plus attractives et originales que les plats
+ ma capacité à demander ce dont j'ai envie sans peur du refus
+ mon envie de viande/poisson en grande portion rarement présente
font que j'aime pratiquer de plus en plus souvent un repas sans plat principal au restaurant.
En effet, soit je n'ai pas une énorme faim et je prends une entrée + un dessert.
Soit j'ai bien faim et/ou le moment est festif, je prends deux entrées + un dessert ou un 1/2 dessert.
Ce jour-là, chez Coretta, même si mes acolytes avaient choisi plat-dessert (ah, le fameux ris de veau de Beatriz Gonzales, comme chez Neva Cuisine !), j'étais restée sur mon choix et je me suis régalée de deux entrées, excellentes (comme les autres attendaient, je leur avais fait goûter la première !) : l'une à base d'anguille fumée et pomme verte, l'autre de poulpe et soupe de pois chiche. Puis j'avais savouré une délicieuse (mais un peu trop copieuse) brioche perdue à la cannelle.*
Fabuleux très beau dessert (pour deux) du talentueux Yannick Tranchant chez Neva Cuisine : ce serait vraiment dommage de ne plus avoir faim quand on y arrive...
Ce type de choix est possible dans de nombreux restaurants qui proposent à la fois un menu (un peu plus avantageux) et une possibilité de prendre les plats à la carte. Alors que m'agacent un peu ces lieux où l'on doit impérativement prendre entrée-plat-dessert et pas moyen de négocier une petite réduction si on prend deux entrées/dessert...
Bref, vive la liberté, l'écoute de sa faim et de ses envies au restaurant ! Surtout quand le type de plat est peu propice au "doggy bag"...
Et vous, prenez-vous cette liberté de choisir vraiment selon vos envies et votre appétit ?
*je crois que j'ai effacé par erreur les photos de ce bon repas
08:30 Publié dans Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : formule restaurant, menu tout compris, entrée-plat-dessert, manger selon sa faim, neva cuisine, coretta, place pour le dessert, diététicienne gourmande | | Facebook | | Imprimer
21/12/2015
Février 2015 : je plonge dans la Cuisine Populaire
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
En février, j'ai eu la joie d'assister à un très intéressant colloque organisé par l'OCPOP (Observatoire des Cuisines Populaires)* autour de la transmission culinaire. Cet Observatoire, initié en 2011 par le journaliste Eric Roux, a un site intéressant et regroupe divers professionnels de l'alimentation. Je les lis régulièrement et j'aime beaucoup leur approche de la cuisine populaire qui rejoint ma conviction qu'on peut cuisiner simple et bien manger au quotidien.
Outre le plaisir de croiser de multiples têtes amies de la foodosphère dans la salle, j'avais apprécié les conférences intéressantes, animées par Eric Roux. On nous a présentés les résultats d'une étude IFOP sur les pratiques de cuisine et leur apprentissage, avec aussi un éclairage du sociologue Thibaut de St Pol. Il en est ressorti par exemple qu'une majorité de personnes aime cuisiner, que la transmission est d'abord familiale puis se "métisse" entre conjoints. Mais il n'y a pas encore égalité dans la transmission. On pense d'abord à initier la fille et ce sont toujours les femmes qui cuisinent le plus. Avec une progression toutefois des hommes jeunes. Mais de ce fait, je perçois une certaine insatisfaction chez quelques patientes, avec une pointe d'amertume parfois : à elles, la cuisine du quotidien qui finit par devenir une corvée et à eux, souvent, la cuisine détente du week-end, les repas d'amis et donc aussi, les compliments... Pas juste ! Et certain(e)s, je le vois bien, n'ont pas eu de transmission de savoir-faire culinaire et se trouvent démunis.
Il y aussi eu des échanges sur transmission et respect strict des recettes, sur le cuisiner ensemble comme symbole du vivre ensemble. Eric Roux a rappelé que notre cuisine s'était métissée au fil du temps et qu'il n'y avait pas de raison que cela s'arrête (cf le goût des Français pour le couscous ou les lasagnes) : connaître la tradition oui, mais ne pas s'y accrocher avec rigidité, a-t-il suggéré. La cuisine n'est pas figée et il a donné l'exemple d'une personne turque qui avait mis la blanquette "à sa sauce" avec cumin et piment. ou ailleurs, on y met de la citronnelle
On a eu le plaisir d'écouter le grand chef Michel Bras qui a parlé avec sagesse et honnêteté de la transmission à son fils Sébastien, du goût de la tomate farcie et des plaisirs simples comme celui que procure la peau de lait (oh que j'ai détesté cela pour ma part !), de l'odeur de "la soupe de sa maman". J'ai été bien d'accord avec lui quand il a affirmé que "le plaisir n'est pas lié au luxe du produit". Il a aussi rappelé une phrase ô combien juste du chef Alain Chapel : "la cuisine, c'est bien plus que des recettes". Et il a en partie expliqué que le légume soit le parent pauvre des cantines en avouant que "le légume, ce n'est pas simple", et notamment, cela vit assez mal le réchauffage.
Puis la parole a été donnée à "Françoise Bernard" (pas son vrai nom), qui a sorti son premier livre de recettes, 1952 et en a vendu des quantités énormes. Sa mère lui avait appris à cuisiner, les pro lui appris à le faire "convenablement" et elle s'est efforcée de rendre accessible la cuisine en se situant entre les deux : la cuisine de sa mère "trop simple" et celle des cuisiniers qui utilisent des mots "pas compris par tous".
Elisabeth Scotto, auteure culinaire, a paru savoir jongler à merveille entre mémoire familiale, tradition et usage des technologies modernes. Elle recommande surtout d'être curieux, de poser des questions sur les produits chez les commerçants, sur la cuisine...Et "les recettes ne sont pas faites pour être suivies", on doit se les approprier, et que cela devienne NOTRE recette. Probablement pas possible d'emblée pour tous...
Guillaume Bapst, directeur de l’association ANDES, dont j'admire la dynamique et utile activité, a présenté ce réseau d’épiceries solidaires. Leur but est de donner envie à des personnes de se réapproprier leur alimentation, de se faire plaisir et d'avoir accès à une offre de qualité avec du choix, comme dans une vraie épicerie. L'ANDES anime des ateliers de cuisine à travers "La Compagnie des Gourmands" qui offre aux parents et enfants la possibilité de cuisiner ensemble. Quoi de mieux pour transmettre ? L'association Kialatok propose, elle, des ateliers culinaires ouverts sur les cuisines du monde, favorisant la transmission culturelle par la cuisine.
Au global, un moment riche de beaux partages, qui a fait écho à un billet où je m'interrogeais justement sur la transmission culinaire. Mais j'en suis ressortie avec la question, qui me titille depuis un moment, comment atteindre et réinscrire dans une transmission plaisante et sans culpabilité, ceux qui ne cuisinent pas du tout ? Comment leur donner confiance dans leurs capacités et leur donner envie de faire plaisir, de partager de bons moments à travers la cuisine ?
Pour conclure, un plaisant petit buffet.
Pour prolonger ce billet :
Quelques-uns des intervenants ont répondu à quelques questions en vide sur le site de l'OCPOP
Le regard de la journaliste gourmande Caroline Mignot et celui de l'excellent site gastronome Atabula
*L'OCPOP est un organisme initié par Lesieur. Comme quoi les grandes marques de l'agro-alimentaire peuvent parfois bien utiliser leur argent ;-)
08:45 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ocpop, cuisine populaire, observatoire des cuisines populaires, transmission, apprendre à cuisiner, cuisiner au quotidien, kialatok | | Facebook | | Imprimer
20/12/2015
Janvier 2015 : j'affine mon goût avec Slowfood
Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.
En janvier, j'ai participé à une formation organisée par Slowfood sur le goût. Ca fait bien longtemps que je m'intéresse au goût des bonnes choses, j'ai participé à des ateliers de dégustation autour du thé, du chocolat... Mais je me suis intéressée de façon plus systématique aux mécanismes du goût et de la dégustation quand je suis devenue diététicienne. J'ai entrepris quelques formations sur le sujet car je propose parfois à mes patients d'apprendre à déguster un aliment, une étape souvent intéressante pour le considérer autrement. Mais quand Slowfood a proposé cette journée à un tarif très raisonnable, j'ai eu envie d'y participer car elle était menée par un sérieux expert du sujet, Paul Le Mens, et parce qu'on a toujours quelque chose à apprendre.
La journée s'est déroulée à toute vitesse, on n'a pas pu faire tout ce qui était prévu, mais ce fut fort plaisant et intéressant. Je connaissais pas mal d'aspects, mais ils ont été ravivés, et, ce qui est vraiment essentiel dans ce domaine, c'est la pratique. On a fait des dégustations de plusieurs aliments de façon très précise, à l'aide de grilles détaillées (pain, fromage, ...).
Bien sûr, ce n'est pas ainsi que l'on mange au quotidien mais on peut cependant s'entraîner à être plus attentif. Ainsi, j'explique souvent à mes patients qu'on mange avec tous les sens et je leur propose d'expérimenter cela en mettant davantage d'attention sur un plat, un repas, quelques bouchées. Il peut s'agir de prendre conscience du moment où le plaisir gustatif diminue et disparaît, d'être plus présent au repas et moins dans ses pensées, de se rendre compte qu'un aliment qu'on idéalise peut ne pas être si intéressant que cela, côté goût...
Malheureusement, l'éducation au goût est loin d'être assez présente à l'école. Jacques Puisais, grand spécialiste du goût, avait conçu les Classes du Goût il y a bien longtemps et elles percent timidement. D'autres initiatives voient le jour deci-delà et c'est tellement mieux que l'éducation nutritionnelle...
Et vous, vous arrive-t-il de déguster attentivement des aliments, des plats ?
Si vous avez envie d'approfondir un peu le sujet, il y a diverses possibilités :
. Le Palais des Thés a monté son Ecole du Thé qui propose divers ateliers/formations autour du thé.
. La délicieuse boutique Chocolatitudes propose régulièrement des ateliers autour du chocolat.
. J'organise parfois aussi des ateliers en petit nombre, contactez-moi si cela vous intéresse.
09:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : dégustation, apprentissage de la dégustation, déguster des aliments, manger avec les 5 sens, slowfood, paul le mens, classes du gout | | Facebook | | Imprimer
18/12/2015
Quelques conseils pour des fêtes gourmandes et pas gloutonnes ?
Sans doute un grand nombre d'entre vous prévoyez un ou plusieurs repas festifs, un peu différents du quotidien et parfois propices aux excès ? Les conseils en la matière abondent dans les magazines ou sur le web : oui aux huîtres, non au foie gras ; oui à la glace, non à la bûche... Vous vous en doutez, rien de ce type chez moi, rien n'est interdit ! Toutefois, si vous préférez passer les fêtes confortablement, peut-être ces quelques conseils vous seront utiles.
Arriver en ayant faim mais pas trop faim
Certaines personnes, quand elles ont en ligne de mire un bon et copieux repas se privent et ne mangent quasiment rien dans les heures qui précèdent. Sauf que le "dosage" est souvent incertain et elles arrivent fréquemment affamées à l'apéritif, voire ont besoin de prendre un en-cas pour tenir deux heures avant. Mangez normalement, un peu légèrement au repas d'avant mais suffisamment...
Se faire plaisir
C'est sans doute le plus important : manger des aliments qu'on aime, des plats préparés avec amour, en bonne compagnie. je vous souhaite tout cela si vous festoyez. Ne vous interdisez rien mais prenez le temps de savourer ce que vous mangez pour être moins tenté(e) de vous resservir.
Avoir une vision globale du repas
Si possible, se renseigner sur le menu pour privilégier ce qu'on préfère et zapper/minorer ce qu'on aime moins. Ce n'est par exemple pas forcément le meilleur moment pour apprécier du fromage... Et si on aime particulièrement le dessert, prévoir de lui garder une place...
Savoir s'arrêter
Si on veut profiter du repas, probablement composé de nombreux plats, il convient de savoir s'arrêter : ne pas se (faire) servir trop copieusement, éviter de se resservir des entrées s'il y a encore beaucoup à venir, savoir dire non gentiment si on suggère de reprendre d'un plat. Et au final, sortir de table sans un inconfort désagréable au point qu'il pourrait faire oublier le plaisir du repas...
Faire confiance à son corps
Ceci dit, bien sûr qu'on va faire des repas trop copieux. Mais ensuite, surtout ne pas se forcer à se mettre à table au repas suivant. Attendre tranquillement le retour de la faim. Il n'est pas interdit de sauter un repas si on n'a pas faim ! Testez votre souplesse en la matière. Et tant pis si les autres mangent, vous pouvez vous distinguer !
Et si vous voulez entendre ma douce voix, j'ai retrouvé les quelques conseils que j'avais donnés sur BFM l'année dernière !
Tout cela vaut d'ailleurs pour n'importe quel repas convivial, familial, festif, en dehors de cette période...
Très bons repas de fête !
Complément 22 décembre 2015 :
j'ai été interviewée sur ce sujet par Anne du site Ideemiam. L'entretien est là.
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08:54 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : repas de fête, réveillon, repas de noël, comment bien manger pendant les fêtes, fêtes de fin d'année | | Facebook | | Imprimer