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26/11/2014

Japon : les délices du Kyushu 2e épisode : le tofu

Au Japon, on peut se régaler de tofu à Kyoto où l'abondance de temples zen fournit une généreuse offre de restaurants végétariens en leur sein. On dit aussi que le tofu de Kyoto est particulièrement bon grâce à la qualité de l'eau locale. J'ai de beaux souvenirs de ce mets façon ancienne ou moderne dans l'ancienne capitale impériale. Mais, plus surprenant, le Kyushu, où nous avons séjourné, se révèle aussi une terre généreuse en tofu de haute gourmandise.

Ainsi, nous avons fait un fabuleux déjeuner dans un petit restaurant de la ville de Karatsu, non loin de Fukuoka, où nous avions réservé car cela était vivement conseillé. C'est en fait un comptoir d'une dizaine de places, adossé à une fabrique-boutique de tofu. Que nous avions découverte, sans y manger, lors d'un passage dans cette ville il y a 8 ans. J'avais noté cette adresse dans un coin de ma mémoire et le moment a fini par arriver...

Derrière le comptoir officie le maître tofu, qui représente, ce n'est pas rien, la 9eme génération de sa famille dans l'activité. Il est très impliqué dans toute la chaîne du produit, de la surveillance des fèves de soja dans les champs au service dans le restaurant, observant derrière le comptoir les réactions des convives et prêt à servir cérémonieusement une deuxième ration de tofu tout frais. Car tout le monde en a redemandé avec ardeur. J'en vois qui sont étonnés car pour eux, le tofu n'est que fadeur. Mais c'est sans doute qu'ils n'ont jamais goûté le tofu authentique... Après ce tofu nature tiède, ce fut un festival de tofu sous différentes formes, jusque dans le riz. Et une panacotta au tofu en dessert. Un régal de bout en bout.

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Quelques jours plus tard, de retour à Tokyo, nous avons fait un fabuleux déjeuner chez Ume No Hana. Il s'agit d'une chaine de restaurants, spécialisée dans le tofu, présente dans de nombreuses villes mais, là encore, originaire du Kyushu, et très présente dans cette partie du Japon. C'est d'ailleurs à Fukuoka, que nous l'avions découverte par hasard. J'y ai repensé lors de ce voyage en passant devant une de leurs adresses et cela m'a donné envie d'y fêter mon anniversaire.

Il y a un menu qui parait imposant car composé d'une bonne douzaine de plats mais il s'agit de mets de petite taille. Dès le début, on est plongé délicieusement dans les variations tofuesques, avec des accords, des goûts, des textures tous différents. Tout s'enchaîne à un rythme parfait, accompagné de thé du Kyushu et servi avec gentillesse et délicatesse. 

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Au moment du dessert, on nous donne le choix entre trois desserts, je choisis le yokan au tofu mais la serveuse nous propose aussi le dessert du jour, un "pudding" au tofu. Elle est tellement convaincue qu'on va adorer qu'elle insiste (c'est rare au Japon !) pour qu'on en prenne deux et pas un à partager comme on l'imagine. On l'écoute et aucun regret ! Une merveille de douceur onctueuse, un grand dessert !

A chaque fois que je me régale ainsi de tofu au Japon, je me lamente qu'aucun chef japonais n'ait l'envie de se lancer dans une telle activité à Paris... La vague de néo-végétarisme serait sûrement une belle opportunité et je doute qu'on ne puisse pas cultiver ici du soja de haute qualité et en faire du bon tofu. Ou alors, dis, Clea, si on lançait une action pour l'installation d'Ume No Hana en France ?!

 

17/10/2014

Traces de l'été : je suis de plus en plus flexitarienne

Le flexitarisme, j'en avais parlé il y a quelques années. Je mangeais souvent de la viande et du poisson mais je faisais aussi beaucoup de repas végétariens. J'exagérais un peu, on définit plutôt par ce mot (mais à quoi bon mettre des étiquettes ;-) ?) des personnes essentiellement végétariennes qui consomment occasionnellement de la viande et du poisson.

Depuis 2011, mon alimentation a continué à évoluer et je mange de plus en plus souvent végétarien. Cet été, je me suis dit assez naturellement que je n'avais plus vraiment envie de cuisiner de la viande ou du poisson. Ce n'est pas une décision ferme, c'est une écoute de mes envies du moment.

Mes bentos, mes repas à la maison sont  donc essentiellement végétariens.

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Monsieur propose aussi souvent des plats végétariens, qu'il s'agisse de pâtes, de tortilla aux légumes, d'une assiette composée, de tofu japonais, ... Ou des plats avec une petite note carnée, des lardons dans les artichauts à la barigoule par exemple.

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Ne pas en cuisiner ne signifie pas ne plus en manger. Je suis attentive à la qualité des produits. Je continue à me régaler plus occasionnellement de poisson grillé, d'un sandwich jambon-beurre maison avec des super ingrédients, de sushi chez Kifune.

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Mais j'apprécie aussi les restaurants qui prennent la peine de proposer un plat végétarien, surtout quand cela a été pensé et travaillé comme un vrai plat complet et plaisant. C'est le cas dans la formule déjeuner chez Semilla, dans le 6eme arrondissement, par exemple. Ainsi, j'y ai récemment mangé un plat à base de quinoa, choux, blettes, fromage, original et savoureux. La pizzeria du Loretta est aussi un endroit tout à fait plaisant et adapté si on veut manger végétarien.

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Tout cela est souple, intuitif, j'écoute mes envies, à table et en cuisine. Sans intention de devenir végétarienne.

Bilan après deux mois : je continue avec plaisir et gourmandise, sans contrainte ni frustration. Ni prosélytisme vis-à-vis de mes patients dont je respecte les goûts et les envies.

Et vous, votre façon de manger évolue-t-elle ces derniers temps ?

29/09/2014

Miam, deux "cantines" parisiennes pleines de saveur

J'essaie aussi souvent que possible de me préparer un bento pour mon déjeuner. C'est d'autant plus nécessaire que, étant très souvent en consultation sur l'heure du repas de midi, je mange en décalé vers 13h45-14h. Je risque alors de trouver porte close ou une carte réduite aux derniers plats délaissés. Mais je ne me mets pas la pression, je ne "lunchboxe" pas tous les jours et j'aime aussi sortir découvrir de nouveaux lieux. J'ai ainsi été doublement ravie ces derniers jours.

J'ai découvert grâce à Anne-Laure Pham, la pétillante rédactrice en chef du magazine Zeste, un délicieuse "cantine" assez "tendance", Mûre. Ce n'est malheureusement pas tout proche de mon cabinet mais j'ai profité d'une réunion à proximité pour m'y attabler et je me suis régalée. Tellement savoureux et frais que j'y suis déjà retournée une deuxième fois exprès (j'adore marcher, il faisait beau, donc ce ne fut pas une contrainte). Il y a notamment des assiettes avec un trio de salades (7,10 euros) qui sont très réussies dans l'art de mêler les goûts, les textures, d'assaisonner avec justesse... Même la betterave, associée à d'autres, devient plaisante ! Il y aussi un plat du jour mais quand j'arrive, il est fini depuis longtemps... Je suis un tantinet agacée par le côté "on surfe sur les modes" des pâtisseries sans gluten mais bon, passons...

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J'ai aussi découvert la Table Verte (pas vraiment nouvelle, elle, puisque l'épicerie date de 1979...) grâce à Pascale Weeks , un lieu bio et végétarien, et j'ai eu le plaisir d'y déjeuner avec elle. Au menu, plusieurs formules. J'ai choisi une part de tarte salée du jour (courge, bettes, courgette) + deux crudités râpées (carottes / chou & co). C'était frais, goûteux, nourrissant (tarte aux légumes très réussie), et vraiment abordable pour le quartier (Ternes) (cette formule est dans les 8 euros). Si vous vous interrogez sur la sauce blanche, il y a une petite confusion sur l'assaisonnement, on me propose "soja" et je pense sauce soja alors que c'était au lait de soja (pas mauvais par ailleurs).

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Dans les deux cas, on mange, pour un prix très raisonnable, dans une "vraie" assiette ! Cela change tout car j'ai de moins en moins envie de manger dans du plastique style Cojean & co.

Et vous, vous fréquentez ce type de "cantines" saines et gourmandes ?

Mûre, 6 rue Saint-Marc, Paris 2ème

La Table Verte, 5 rue Saussier Leroy, Paris 17eme, tel : 01 47 64 19 68

16/06/2014

Délicieuse Toscane, pas très végétarienne !

Il y a quelques jours, nous sommes partis passer un long week-end en Toscane, plus précisément dans le Chianti, dans la merveilleuse campagne située entre Florence et Sienne. Qui dit Chianti entend bien sûr terre de vignes, qui tapissent joliment les collines. Mais aussi une nourriture largement tournée vers la charcuterie, la viande (dont du sanglier), le fromage (surtout le pecorino).

Nous sommes retournés (pour la quatrième fois en une dizaine d'années) dans un lieu délicieux, la Villarosa di Boscorotondo, où il fait bon se reposer au calme, dans la nature, avec, ce qui me réjouit, une piscine (fort fraîche cette fois) pour moi toute seule et plein de coins et recoins pour lire tranquillement.  

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Nous avons opté comme la dernière fois pour le dîner sur place, préparé par le maître des lieux, car il est bon, varié, et cela évite de prendre la voiture pour aller dîner (ce qui me permet de boire un peu de vin !). Mais c'est la première fois, peut-être parce que mon alimentation continue à évoluer, peut-être parce que j'ai beaucoup parlé végétarisme récemment, que j'ai autant pris conscience que l'alimentation de cette région était vraiment très animale. Non seulement il y avait un plat de viande chaque soir mais elle était parfois accompagnée de charcuterie en entrée et/ou de pâtes à la viande. Pas vraiment mon quotidien ! Je suis plutôt tendance vaguement "flexitarienne", j'aime un peu de charcuterie ou de viande de temps en temps mais c'est loin d'être la base de mon alimentation. Ceci dit, j'ai vraiment apprécié tout ce que l'on nous a proposé car c'était très bon mais du coup, sans me forcer, j'ai davantage eu envie de végétal le midi. C'est ce qu'on appelle l'alimentation intuitive* : écouter sa faim et ses envies. Exemples.

Les dîners

Le premier dîner fut particulièrement animal : une part de charcuterie et un crostini de foie de volaille dans les antipasti, des pâtes style bolognaise, puis du rôti de porc au four.

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Le lendemain fut dans le même style : de la saucisse, du lard dans les entrées, des pâtes aux légumes et à la saucisse, du "meatloaf", délicieux pain de viande à la sauce tomate.

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Cela s'est un peu calmé ensuite, avec des antipasti plus globalement légumiers et des pâtes aux deux fromages ou au citron, suivis de plats à base de boeuf ("tagliata" et bœuf au poivre).

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Les déjeuners furent donc assez différents : bruschetta à la tomate délicieuses et parfumées, ravioli ricotta-épinard à la tomate, crostini variés, tomate-mozzarella. 

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Mais aussi, une fois, une assiette de jambon toscan et de pecorino parce que c'est vraiment les spécialités à goûter et c'était délicieux. 

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C'est en général plutôt facile, me semble-t-il, de manger végétarien en Italie, beaucoup de pâtes aux légumes étant proposées par exemple, ainsi que des légumes grillés, ...mais ce n'est pas le plus courant dans cette partie de la Toscane. Cela n'a pas représenté de difficulté pour moi car je mange de tout mais je me suis dit que cela serait nettement plus compliqué pour une personne végétarienne. Elle se serait probablement renseignée et n'aurait pas pris les dîners à la villa, ce qui serait dommage.

Bien sûr, Italie oblige, un peu de glace (à la noisette, miam !)

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Et vous, vos destinations de vacances, quelle tendance alimentaire ont-elles ? Vous posez-vous la question ?

*je suis assez agacée par tous ceux qui découvrent l'"intuitive eating" venu d'Amérique du Nord comme le nouveau graal alimentaire alors que c'est exactement ce que prône le GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) depuis des années ici. Sans doute une question d'"habillage"...

22/05/2014

Je ne suis pas végétarienne mais...j'en parle !

Je vous ai parlé récemment de divers repas végétariens ou végétaliens. Mais je n'ai pas l'intention de devenir végétarienne (pour l'instant du moins...) : je crois que j'aime trop la diversité pour me priver de certaines catégories d'aliments sans y être obligée. Mais je mange très souvent végétarien et, à titre professionnel, je donne parfois des conseils à des personnes qui le sont ou souhaitent le devenir.

J'ai trouvé que le livre récemment paru Etre végétarien, d'Alexandra de Lassus, édité dans la série "Les guides du Chêne", était très bien fait et donne réponse à de nombreuses questions si on a envie et/ou on hésite à emprunter cette voie alimentaire. J'ai bien aimé les conseils pour dialoguer entre végétarien et non végétarien, pour répondre aux objections. Cela m'a paru aller dans le sens de la tolérance, du dialogue et de l'ouverture, caractéristiques qu'on ne trouve pas toujours chez les adeptes de tel ou tel mode alimentaire, tellement convaincus de leur choix qu'ils veulent absolument vous persuader que c'est le seul valable...

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Côté concret, si l'on veut se mettre à la cuisine végétarienne de façon gourmande, il y a une bonne variété disponible. Je me suis tournée par exemple vers Mon premier dîner végétarien dont j'avais entendu parler favorablement par diverses personnes et dont les recettes m'ont paru plutôt tentantes.

Il y a aussi le livre de Laure Kié, dont je vous ai parlé en début de semaine.

Plus ciblé, j'ai eu le plaisir de me faire offrir par la créativo-gourmande Esterelle le livre qu'elle a co-écrit avec Clea. Elles se sont visiblement bien amusées à imaginer des Veggie burgers et c'est tellement sympathique et original que je compte bien me lancer dans la réalisation y compris de buns. Je dois avouer que j'ai manqué un peu de temps ces dernières semaines...

On m'a demandé récemment conseil pour des blogs. Pour ma part, je n'en consulte pas spécifiquement mais en en parlant, j'ai trouvé que les recettes de Juliette a l'air fort sympathique et appétissant, alors que je ne suis pas trop convaincue à première vue par Vegemiam.

Et vous, avez-vous des suggestions de livres ou blogs végétariens ?

 

24/04/2014

Je ne suis pas végétarienne mais... (2eme épisode)

...on mange souvent végétarien à la maison. Très souvent, la viande ou le poisson ne sont pas au centre du repas, quel que soit celui qui cuisine, et cela ne nous pose pas de problème. Tellement, il y a de variété de goûts, de couleurs, de textures dans le monde végétal.

Car tous les hommes ne sont pas accros à la viande (quoi qu'en disent de nombreux commentaires sur la reprise de ma semaine à 25 euros sur Rue89...). Ainsi, Monsieur, s'il est content de manger ou préparer un burger ou de cuisiner un pot au feu de temps en temps, est aussi coutumier de repas végétariens. Ces derniers jours, on s'est par exemple régalés de polenta aux aubergines et tomates gratinée ou de pâtes aux parfums de printemps avec tomates cerise, asperges et petits pois.

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Parfois, ce n'est pas un repas végétarien mais les légumes sont la base du repas et la viande apparaît comme un assaisonnement, ce que suggère le journaliste-défenseur du manger sain américain, Michael Pollan : ainsi, dans ces artichauts à la barigoule, plat concocté de temps par temps par Monsieur et que j'adore : il y a un peu de poitrine fumée pour relever le goût et franchement, je n'ai aucune envie de remplacer cela par du tofu fumé ou autre substitut végétal !

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(je rassure ceux qui croient parfois, au vu des photos, que je m'affame : je me suis resservie et ai mangé du pain !)

Et vous, vous faites souvent des repas avec peu ou pas de viande et poisson ?

15/04/2014

Cuisiner bio, végétalien et gourmand avec Ona Maiocco

Il y a quelque semaines, j'avais rencontré Ona Maiocco, sympathique jeune femme qui a décidé de mettre sa créativité au service de la cuisine végétalienne : dans ma quête de lancer peut-être un jour des ateliers de cuisine, j'avais entendu dire -merci Marie !-qu'on pouvait louer son espace.

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Après avoir échangé avec elle, j'ai eu envie de la voir en activité. Elle est installée dans un bel espace du 18ème arrondissement, où elle propose différents ateliers, elle-même ou avec des intervenants. Ma disponibilité m'a conduite à m'inscrire à un nouvel atelier proposé en soirée en partenariat avec le magazine Kaizen. Le thème était : "Utiliser les ingrédients bio". Nous étions sept (que des femmes...) + le rédacteur en chef de Kaizen. Ona nous a d'abord présenté une large variété d'ingrédients de la cuisine bio et végétale et comment elle les utilisait : flocons de céréales, purées d'oléagineux, produits sucrants, assaisonnements, ... Puis on s'est mis au travail avec application et bonne humeur.

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La cuisine végétalienne n'utilise aucun produit animal : pas d’œufs, beurre, lait, fromage... Donc forcément quelques habitudes à changer, des substituts à trouver pour le goût ou la texture, par exemple une compote de fruits pour donner du moelleux à un gâteau, ...

On a préparé quatre plats façon efficace mais sans stress :
- des mini-pizza avec une sorte de "bolognaise" à la tomate et au tofu émietté, faites avec une étonnante "pâte minute" qu'on prépare en secouant un mélange farine/eau/huile d'olive dans un tupperware.
- un mélange riz-lentilles corail (qui ont l'avantage d'avoir le même temps de cuisson) très parfumé avec notamment une rareté (du moins, pour moi), de la cardamome noire qu'on trouve en magasin indien,
- des rouleaux de printemps aux légumes : on a récupéré toutes sortes de restes de légumes de saison, on les a réduit en tout petits dés (grâce à un robot), assaisonné et on a réalisé des rouleaux servis avec une sauce délicieuse au miso et à la purée de cacahuète (entre autres),
- des mini-cookies aux flocons de céréales et pépites de chocolat avec une note délicieuse d'huile essentielle d'orange (à manier avec parcimonie).

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On s'est ensuite attablés pour partager ce savoureux repas. La cuisine d'Ona est le contraire de fade. Elle utilise beaucoup d'herbes, d'épices, du piment, du gingembre... Ce qui donne un résultat très goûteux et délicieux, qui, je suis sûre, peut ravir toute personne non végétalienne pour certains repas. Bref un atelier sympathique et plein d'idées.

Le souhait de Kaizen, qui rejoint certaines de mes préoccupations, est d'initier une action concrète pour aller vers une autre façon de manger, saine, gourmande et respectueuse de la planète : j'espère que cela fera tâche d'huile peu à peu, mais à ce stade je crois qu'on touche des déjà convaincus...


Atelier Kaizen : 65 euros pour 3h + le repas (bien sûr, ce n'est pas accessible à tous. Pour certaines parts de la population, peu favorisées, il est clair que ce sont plutôt des structures associatives spécialisées implantées localement qui peuvent jouer un rôle d'éducation culinaire).

NB : parler de cet atelier ne signifie pas particulièrement que je défende la cuisine végétalienne : chacun(e) est libre de ses choix alimentaires et je suggère de les faire de façon consciente sans subir les modes.

08/04/2014

Une semaine à 25 euros : Agnès, parisienne et végétalienne

Suite de l'expérience d'alimentation bonne et économe : donnons la parole à Agnès :

Bloggueuse culinaire depuis 4 ans, je cuisine végétalien depuis plus de 3 ans maintenant. De ce fait, je cuisine tout de A à Z et les plats préparés n'ont pas le droit de cité dans ma cuisine car ils contiennent toujours un peu de lait, de crème, de gélatine et autre produit animal... J'essaie aussi un maximum d'acheter bio, même si pour les fruits et légumes c'est parfois rédhibitoire, tarifs parisiens obligent. Je ne sais pas combien je consacre en temps normal à mon alimentation mais je dirais que pour 2 personnes, on doit être entre 100 et 150€ selon les semaines ... Autant dire que cette semaine a été un sacré challenge pour moi.

Je suis une grande adepte du plat unique et je pense que ça m'a aussi beaucoup aidé pour ce défi... En revanche, (à part pour le petit-déjeuner) je ne supporte pas de manger 2 fois la même chose, donc pas question pour moi de préparer un gros plat et d'en manger 3 jours de suite, même si cela aurait réduit les coûts !

La préparation :

J'ai fait quelques courses d'avance, au marché, et j'ai ensuite compensé au fur et à mesure, en fonction de ce que j'avais envie de manger. Oui, j'ai guetté les promotions pour trouver les bananes ou le tofu le moins cher du quartier, chose que je n'aurais pas faite en temps normal et qui m'a demandé pas mal de temps.

Je travaille à la maison donc j'ai pu consacrer pas mal de temps à la préparation, mais en fin de compte pas plus qu'en temps normal...

Le déroulement de la semaine :

Le début de la semaine s'est passé à merveille, puis le weekend a frappé ! Dur de dire non à toutes les invitations, j'ai fait comme j'ai pu... Mais au final, je m'en suis sortie en respectant le budget !

Le petit déjeuner :

J'ai mangé (comme à mon habitude) la même chose tous les matins. Nous avons donc un « forfait petit déjeuner » composé d'un pain de seigle tranché, de confiture et d'un yaourt de soja. J'ai compté 4€ pour la semaine, 0,57€ par jour.

Let's go :

LUNDI

Au déjeuner, je me suis fait une belle assiette de pâtes à la tomate et au tofu fumé. Un délice à 1,24€ la portion ! Ensuite une banane avant d'aller à la capoeira et en rentrant, un bol de soupe de chou-fleur

Total de la journée, 2,74€, dans les clous en ayant la sensation d'avoir mangé exactement comme d'habitude. La semaine commence bien !

 MARDI

Pour le déjeuner un de mes petits plaisir : des pâtes avec du brocoli et une sauce au beurre de cacahuètes. Un délice ! 1 pomme pour le goûter et au dîner, un bon risotto de poireau au curry.

Total du mardi : 2,83€, il reste 19,43€ sur le budget... easy...

MERCREDI

Ce midi, une grosse salade pseudo mexicaine avec des haricots rouge, du concombre et de l'oignon, accompagnée d'une vinaigrette tout simple : moutarde et jus d'orange. Moins d'1€ pour cette belle assiette. Ensuite une banane avant d'aller à la capoeira et pour le dîner, un 1/2 poivron farci au riz et aux protéines de soja.

Encore une journée économe à 2,40€, il me reste 17,03€...

JEUDI

Pour jeudi un déjeuner asiatique d'abord, un wok de vermicelles de soja avec des champignons, du tofu frit et du poivron. Délicieux et super copieux pour 1,32€. Une pomme en dessert et pour le dîner une tentative de hachis-parmentier vegan, avec des protéines de soja... Malheureusement je dois l'avouer... C'était vraiment pas top !! Recette à retravailler !

Je m'en suis sorti pour 2,83€ de la journée, il reste donc 14,20€ pour boucler la semaine... Je me prends au jeu, c'est de plus en plus facile !!

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VENDREDI

Attention les problèmes (et la vie sociale) arrivent... Pour déjeuner un plat copieux pour résister à l'entrainement de capoeira : couscous, ratatouille et pois-chiche. Un grand classique de la maison que j'adore ! Ensuite une banane avant l'entraînement et aïe, le dîner... Des amis nous invitent à un « apéro dinatoire ». Je décide d'apporter un pain au zaatar comme celui-ci. J'estime la recette à 0,60€ le pain, ce qui nous fait une journée à  2,64€, on est toujours dans les clous, il reste 11,56€

SAMEDI

Autre imprévu pour ce défi : nous aidons un ami à déménager toute la matinée. Ensuite il nous invite au resto pour nous remercier... Donc techniquement pas de dépense... Le soir pas d'énergie, gros plat de pâtes à la tomate comme lundi midi et une banane en dessert.

Journée à 2,01€, il reste 9,55€ dans le porte monnaie !

DIMANCHE

J'ai beau avoir un mini budget, on ne déroge pas à la règle de la pizza du weekend ! Une pizza toute simple, sans fromage (parce que vegan) avec de la roquette... 1,32€ la pizza individuelle, le tout est de faire la pâte maison pour réduire les coûts ! Pour le dîner un curry de chou-fleur au lait de coco accompagné de riz qui a malheureusement échappé à mon appareil photo...

Journée à 3,99€ il me reste donc 5,56€ à la fin de la semaine !

Conclusion...

On PEUT bien manger, équilibré pour 25€/semaine/personne... Mais ça demande beaucoup d'organisation, c'est un fait ! J'imagine que le défi aurait été plus « facile » (façon de parler) en plein été, quand on a un peu plus de choix de légumes de saison... J'ai mangé moins que d'habitude car je n'ai pas grignoté, cela a même eu un effet sur la balance auquel je ne m'attendais pas !

Cette semaine m'a permis de réfléchir à ce que je mange, à ma gestion du budget-miam, j'ai pu me rendre compte de la chance que j'ai de ne pas avoir à compter le moindre centime quand je fais mes courses. Bref, c'était une expérience très enrichissante et je remercie Ariane de m'y avoir convié !

Grand bravo Agnès pour ta créativité, ton talent culinaire et ta rigueur économe, défi brillamment relevé ! Rendez-vous demain avec Sophie.

03/12/2013

Brunch (et autres repas) végétarien (s) (AVEC* oeufs, lait, gluten !)

Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises ici, il m'arrive souvent de faire, naturellement, des repas végétariens. Il y en a eu de toutes sortes récemment. Parce qu'on n'a pas besoin de manger de la viande et du poisson tous les jours.

Ainsi, dimanche dernier, j'ai préparé un brunch et je l'ai imaginé végétarien, comme ça, pour le plaisir, pour me fixer une sorte de contrainte pas compliquée à respecter : pas de charcuterie, pas de saumon fumé, .... Mais des œufs, du fromage, ...

Il y a donc eu :

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- un moelleux "banana bread" ou cake à la banane et aux noix, une recette du petit livre "Cookies, muffins & co" de Pascale Weeks où je puise régulièrement de délicieuses recettes,

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- une compote pomme-poire rehaussée d'un peu de Poudre Equinoxiale d'Olivier Roellinger,
- un smoothie tout doux de saison pêché dans le livre "Veggie" de Clea, que j'ai encore très peu utilisé : orange-poire-pruneau,
- du fromage blanc caillé, à manger nature ou avec un peu de miel,
- des oeufs à la coque avec des mouillettes au Comté et un peu de Comté,
- une salade de mâche avec avocat, carotte, pamplemousse et coriandre.

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Avec tout cela, on a fait un délicieux repas et j'ai plein de restes pour les jours à venir car aucune raison ni de se gaver ni de gaspiller.

Ces derniers jours, je suis retournée une nouvelle fois à la Pascade et là aussi, ce fut un repas végétarien car c'était la pascade "cœur d'artichaut" (artichauts cuits & frits, crème de polenta, chanterelles, citron & piment) qui me tentait le plus. Je me suis régalée, c'est toujours la richesse des accords qui me ravit à cette adresse. Puis une pascade sucrée "Dose de café" avec café/noisette/chocolat qui est une merveille pour qui adore ce trio.

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Il y eut aussi un retour à la crêperie Brocéliande à Montmartre : crêpe œuf miroir et crêpe à la crème de citron, un délicieux déjeuner.

Et aussi un repas végétarien très japonais et même nippo-monacal que j'adore : yudofu, ou tofu bouilli, si bien préparé par Monsieur.

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Mais je ne suis pas végétarienne ! J'ai dans le même temps savouré un fondant veau au citron longuement mijoté chez notre ami Philippe qui sait si bien recevoir. Sans doute cela qu'on appelle la "comfort food" ?

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Et aussi un excellent chinchard au miso au sein d'un repas japonais aux multiples saveurs, couleurs, textures concocté par mon chef nippophile.

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Et vous, vous faites souvent des repas végétariens ?

*AVEC : car je suis agacée par cette mode excessive du SANS, cf une Minute gourmande il y a quelques mois. Parce que manger bon, sain, varié, goûteux ne veut pas dire se priver de tous nos ingrédients traditionnels de base quand on les supporte très bien.

18/03/2013

Pas encore végétarienne ! (ou un savoureux hamburger chez Blend)

Dimanche, l'émission On Va Déguster sur France Inter était consacrée à la tentation végétarienne. Pas vraiment un hasard... L'éloignement de la viande a commencé depuis quelque temps chez certains dans le cadre de préoccupation écologiques sur fond de "pollution" bovine. Puis il y a eu "l'affaire des lasagnes". De quoi semer encore plus le doute...

Pour ma part, si je ne suis pas accro à la viande, loin de là, je crois que j'aime trop la diversité pour devenir végétarienne. Ainsi, vendredi dernier, j'avais du temps pour déjeuner, ce qui est plutôt rare. Pas envie de partir trop loin ni de faire des dépenses exagérées. On pense alors à Blend, un des hauts lieux du néo-hamburger chic (avec viande du boucher vedette Yves-Marie le Bourdonnec, s'il vous plait !), que l'on ne connait pas encore. Naïfs, on  imagine que vacances aidant, il y aura peu de monde. Erreur : Le lieu (petit) est plein, la queue est déjà là.... Mais cela va vite, pas vraiment le type de lieu où l'on s'installe pendant des heures. On complète une table, on choisit et les hamburgers arrivent assez vite. J'ai choisi un hamburger "Signature" : "boeuf, compotée d'oignons caramélisés au vinaigre balsamique, bacon, Bleu d'Auvergne, Emmenthal de Savoie, pousses d'épinard".

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Je ne suis pas du tout une spécialiste du hamburger mais j'avoue que celui-ci était un régal : pain maison moelleux et délicieux, viande goûteuse et parfaitement cuite (saignante), accompagnement qui ajoute aux parfums et textures sans être agressif, le tout faisant un ensemble goûteux et harmonieux.

J'étais ravie de ce repas et cela me confirme :

- que je n'ai pas de projet de devenir végétarienne même si je fais de nombreux repas végétariens,

- qu'il vaut mieux manger peu de viande mais de la très bonne ! Ici, la viande est un "blend" : mélange de morceaux de boeuf (onglet et entrecôte) maturés pendant 40 jours (maturation qui est une spécialité du boucher Yves-Marie le Bourdonnec).

C'est aussi d'ailleurs ce qui ressortait de l'émission : déjà, diminuer sa consommation de viande et de poisson sans forcément devenir végétarien : de la souplesse !

Et vous, où en êtes-vous de votre relation à la viande ? Avez-vous des tentations végétariennes ? Ou le pas est-il déjà franchi ?

 

Blend, 44 rue d'Argout, Paris IIème, 01 40 26 84 57 (pas de réservation)

Hamburger 10 euros ; menu hamburger frites boisson 15 euros