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21/11/2011

Leçon japonaise 2 : le plaisir de suivre les saisons

Ce thème, je vous en parle assez souvent et il est incontournable au Japon : les Japonais sont très respectueux du rythme des saisons.

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Chaque saison donne l'occasion de célébrations diverses et impacte largement la cuisine. Nous étions au Japon au coeur de l'automne et cela s'est ressenti dans la présentation des mets et dans le type d'aliments que nous avons mangé. A nous les champignons de toutes sortes, la courge, les marrons omniprésents, les noix de gingko, le kaki plus ou moins mûr, les nashis (sorte de poire à la texture de pomme), ...

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Même le riz prend le rythme des saisons et se pare de champignons, de marrons, ...

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Et les feuilles d'érable décorent la vaisselle ou se glissent dans les plats.

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Certaine aliments ne sont consommés qu'à certaines périodes et attendus avec impatience. Ainsi en a-t-il été du crabe d'hiver qui venait d'arriver pendant notre voyage et qu'on a dégusté avec délice sous différentes formes.

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Ici aussi, on peut suivre les saisons et apprécier la variété que cela implique. De nombreuses personnes actuellement ronchonnent contre l'automne et l'hiver et leurs légumes qui seraient peu nombreux. Je proteste ! Il y a les carottes, le poireau, toute la famille des choux (chou vert, chinois, oruge, chou-fleur, brocoli...), celle des courges, le céleri et le céleri-rave, la chataigne, ... Les recettes dont ils peuvent faire l'objet sont innombrables et n'ayez pas d'a priori contre tel ou tel, goûtez-les, mélangez-les, ajoutez herbes et épices... et régalez-vous !

NB : de retour du Japon, je vous livre quelques "Leçons japonaises" imagées. De-ci de-là, pas tous les jours pour ne pas vous lasser.

A venir bientôt : Leçon japonaise 3 : Le thé plutôt que les sodas !

A lire ou relire : Leçon japonaise 1 : On mange aussi avec les yeux

19/11/2011

Leçon japonaise 1: on mange aussi avec les yeux

Je ne compte pas vous raconter en détail mes vacances japonaises car ce pays ne vous passionne pas forcément et de plus, ce blog n'est pas un blog de voyage. Je vais plutot tirer de ce séjour lointain et délicieux quelques enseignements ou sources d'inspiration que la cuisine nippone peut nous apporter, que j'ai parfois déjà évoqués et vous faire découvrir des particularités de leur cuisine en image.

Pour commencer, parlons du visuel.

Les Japonais, vous le savez sans doute, attachent une grande attention à la présentation des plats. L'aspect esthétique est ce que l'on découvre en premier quand on mange et il n'est pas question de le négliger. Cela passe notamment :

- par le choix d'une jolie vaisselle (qui peut parfois coûter des fortunes),

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Cette attention au contexte comprend les sets de table, les porte-baguettes qui sont d'une grande diversité et peuvent être de merveilleuses miniatures ;P1040588_pres.jpg

- par la recherche d'une harmonie de la vaisselle avec le mets servi (en revanche, on dépareille en général les contenants tout au long du repas) et par l'attention portée à la disposition des mets dans l'assiette ou le bol, qui peut parfois ressembler à une oeuvre d'art. C'est tellement joli qu'on ne peut que s'y arrêter un moment avant de savourer ;

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Même sur un plateau de déjeuner assez simple dans une auberge traditionnelle, une attention est portée aux détails, à la découpe et à la mise en place des aliments

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- par l'accord de la vaisselle avec la saison par les couleurs ou les motifs (en automne par exemple, la feuille d'érable, des couleurs chaudes), voire même la forme des aliments (petit gâteau en forme de feuille de gingko) ;P1040206_pres.jpg
Il ne s'agit pas pour nous Occidentaux, avec notre cuisine spécifique, de copier cela mais peut-être de nous en inspirer en prêtant davantage attention à la facon dont on présente les plats, y compris si l'on mange seul.
- l'environnement : la table, des sets de table, de jolies assiettes, un bouquet de fleurs sur la table, ... ;
- au moment de préparer : une diversité de couleurs plutôt qu'une assiette terne, la façon de découper les aliments ;
- l'arrangement des aliments : leur position dans l'assiette.

Faites-vous attention à ces aspects-là ? Prenez-vous le temps de regarder votre repas avant de le manger ?

En conclusion, un délicieux arrangement de petites gourmandises sucrées aperçu dans un grand magasin. C'est-y pas joli ?!

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18/11/2011

Un bento pour bien manger au boulot

P1040203.JPGRécemment, je vous parlais de la préparation des déjeuners pour le bureau à l'occasion de la sortie du livre Bien déjeuner dans ma boite. Eh bien, coïncidence ou actualité du sujet, le site Maviepro qui s'occupe de la vie active des femmes m'a demandé de livrer conseils et recette sur le sujet et est venu me filmer dans ma petite cuisine... C'est à voir ici. Dommage, ils ont coupé le moment où je présentais la diversité de mes céréales et assimilés qu'on peut utiliser comme base d'un déjeuner, du petit épeautre (cf le petit livre récent d'Esterelle Payani)  au sarrasin en passant par le quinoa. Là, j'avais fait une salade de quinori aux crevettes, avocat, concombre, coriandre, graines germées.
Il y a quelque temps, le même site m'avait aussi demandé quelques conseils sur comment bien manger quand on bosse en freelance.

09/11/2011

Connaissez-vous la retox ?

Vous connaissez sûrement la detox. Toutes ces cures, ces régimes, cette purification... dont on nous abreuve régulièrement au printemps, après les fêtes, avant ou pendant les vacances... En oubliant sans doute que notre corps, si on lui donne une alimentation saine et variée, est tout à fait compétent pour se "détoxifier" tout seul. Ainsi, pour ma part, je ne ressens pas le besoin de me lancer dans des cures detox car je fais confiance à mon corps et à ses organes.

Mais la retox ? Eh oui, ce terme commence à apparaître deci delà*, pas encore très souvent. Je l'ai par exemple entendu à la radio il y a quelques semaines. Cela pour qualifier une tendance de ras-le-bol de l'hygiénisme exagéré, de la terreur des diktats alimentaires et santé, qui veut se faire plaisir, redonner une place de choix à la gourmandise.

A priori, je devrais adhérer à cette tendance pro-gourmandise et anti-privation.

Fotolia_©viperagp.jpg

Oui s'il s'agit bien de gourmandise, de manger de tout avec plaisir et même volupté, sans culpabilité, de ne pas se priver, de ne pas s'interdire les frites ou le chocolat, de protester contre la présence envahissante et moralisante de l'alimentation santé.

Mais s'il s'agit de s'empiffrer excessivement, d'enchainer non stop tartiflette et gaufre à la chantilly, fast food et barres chocolatées, de ne se nourrir que de nourriture hyper-riche, industrielle, de "junkfood" sans la savourer, alors, non, je ne suis pas du côté de la retox !!!

Donc à suivre pour voir si le mouvement retox prend son envol et avec quel contenu.

*ce que j'ai glané au fil du web sur le sujet :

Madame Figaro

Elleadore 

Potinsdecuisine

Visuel © viperagp - Fotolia.com

26/10/2011

Parlons un peu du lait sans a priori...

Vous avez dû constater qu'on attaque beaucoup le lait ces derniers temps. C'est dans l'air. Pourquoi tout à coup alors qu'on consomme du lait depuis des millénaires sans s'en mal porter ? Et qu'en penser ?

Il semble qu'au départ ce mouvement anti-lait soit parti de Grande-Bretagne et de courants végétaliens. Certains parlent du lobby des éleveurs ou producteurs de lait pour inciter à la consommation de produits laitiers mais d'autres disent que ce serait peut-être des producteurs de soja ou de compléments alimentaires divers qui seraient derrière la tendance inverse.

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Moi, j'aime le tofu à base de soja...

La nutrition est une science jeune et évolutive mais il semble qu'il y ait quand même un relatif consensus concernant notre besoin en calcium pour préserver nos os tout au long de la vie. Toutefois, on est moins catégorique aujourd'hui sur le lien garanti entre un important apport de calcium laitier et la protection des os, la chose étant plus complexe que cela. On sait qu'absorber des aliments source de calcium ne suffit pas. Il faut aussi de la vitamine D qui permet de le fixer. Cette vitamine est en partie apportée par notre alimentation (les poissons gras et la fameuse huile de foie de morue dont vos parents se souviennent peut-être) mais c'est loin de suffire. Il faut surtout du soleil. En tant que Français et encore plus Parisiens, on peut en manquer surtout en hiver et une supplémentation en vitamine D peut être nécessaire. L'activité physique compte également. C'est un tout dont il n'est pas facile d'isoler un élément, par exemple quand on compare différentes populations.

Par ailleurs, influencées ou pas, de plus en plus de personnes se disent allergiques au lait. En fait, dit tel quel, cela ne veut pas dire grand chose. Je vais essayer d'éclaircir un peu le sujet sans faire trop long. Plusieurs situations peuvent se présenter :

On peut avoir une allergie aux protéines du lait de vache, mais il s'agit d'une affection peu fréquente. Elle a des conséquences douloureuses, et est similaire à d'autres allergies. On la détecte très tôt et elle peut tout à fait disparaître au bout de quelques années.

La plupart du temps, ce n'est pas de cela qu'il s'agit mais d'une intolérance au lactose. Le lactose est un sucre qui est présent de façon naturelle dans le lait. On peut le digérer grâce à une enzyme présente dans l'intestin, la lactase. On en a à la naissance mais elle décroît fortement dans les premières années de la vie. C'est chez les Européens que la lactase persiste le plus mais il y a des variations individuelles. En cas d'absence ou de déficit de lactase, le lactose n'est donc pas digéré et sa présence provoque alors des troubles digestifs (ballonnements, douleur abdominale, ...). Même avec un faible taux de lactase, on peut souvent consommer des petites quantités de laitages sans conséquence désagréable.

Comme d'habitude, je ne suis pas dogmatique avec mes patients, je leur conseille de ne pas croire en bloc tout ce qu'on entend et plutôt de s'écouter eux. Que ressentent-ils quand ils boivent du lait ? De même, si vous avez l'impression que vous digérez difficilement les produits laitiers, n'écoutez pas ceux qui vous indiquent à coup sûr une intolérance au lactose mais écoutez-vous !

Une première petite expérience peut consister à faire deux fois exactement le même repas avec et sans lait. Ou pour être encore plus précis avec un bol de lait normal et avec un bol de lait sans lactose.

Plus globalement, prenez le temps de repérer les moments de difficulté digestive. Puis vérifiez si cet inconfort n'est pas dû parfois à une quantité importante de laitage, par exemple un grand bol de lait pris seul. Ensuite, vous pouvez faire l'expérience de supprimer lait et laitages pendant une certaine période (deux semaines, c'est déjà pas mal) sans rien modifier d'autre en parallèle afin d'observer si cela crée un mieux. Afin d'en être sûr, vous pourrez par la suite faire un test médical pour vérifier votre éventuelle intolérance.

Après quelque temps, vous pouvez de toute façon réessayer d'en consommer en petite quantité pour voir comment vous le tolérez. Dans certains cas, c'est l'excès qui a créé un rejet et revenir progressivement à des petites quantités peut être supporté sans problème.

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mais aussi le fromage à base de lait... !

Quant aux personnes qui disent ne tolérer aucun produit laitier, c'est peu probable car les yaourts eux-mêmes contiennent moins de lactose et le fromage quasiment pas. De plus, les expériences montrent
qu'une personne ayant une certaine intolérance peut souvent consommer du lait en petites quantités, associé éventuellement à du chocolat ou dans le cadre d'un repas, dans des préparations, ... Comme pour tout, la modération est sûrement une bonne solution.

Et je le répète encore une fois, l'important est de VOUS ECOUTER plutôt que vous laisser influencer par les uns ou les autres...

05/10/2011

Trouver du temps, mais pour quoi faire ?

La semaine dernière, j'ai participé dans le cadre d'HEC au Féminin à un atelier sur le thème du temps : "Où trouver du temps ?", animé par Sophie Reynal, la dynamique responsable de cette entité. Je suis sûre que vous êtes nombreu(x)ses à avoir l'impression de toujours manquer de temps. Mais vous êtes-vous déjà demandé si la façon dont vous utilisez vos ressources-temps correspond vraiment à ce qui est important pour vous ? Ainsi, quand une personne dit "je n'ai vraiment pas le temps de faire du sport", elle a en fait une vision erronée : ce n'est pas qu'elle n'a pas le temps, c'est qu'elle ne considère pas cela comme assez important pour y consacrer du temps et qu'autre chose est plus essentiel à ses yeux.

pendule.pngCette façon dont on utilise le temps (dont tout le monde dispose en quantité égale...) est très personnelle et appartient à chacun(e). C'est sûrement intéressant de prendre un peu de temps (justement !) pour observer le contenu de ses journées et voir si ce qui nous fait vibrer est en tête de liste. Bien sûr, on ne fait pas que des choses dont on a envie (quoique... personnellement, j'essaie de tendre vers ca !). Mais quand on n'aime pas du tout faire certaines choses et que ce sont pourtant des activités indispensables, c'est important d'en prendre conscience plutôt que de maugréer, de culpabiliser ou de faire l'autruche. Alors, on peut parfois déléguer cela, à son conjoint, ses enfants, une personne extérieure, ... Ou instaurer un tour de "corvées" pour que chacun en prenne sa part. Mais il convient de vérifier au préalable que c'est une activité vraiment nécessaire. Le repassage par exemple ne pourrait-il pas être sérieusement allégé et ne plus être l'objet d'un perfectionnisme exacerbé ?! Ainsi, Sophie suggère de faire une liste des choses "pas faites pas graves" et il en existe sûrement plein !

La question du temps est aussi au coeur de la cuisine, surtout pour les repas du quotidien. Là encore, il est important de faire le point sur son envie véritable pour ne pas cuisiner à contrecoeur. Soit on y trouve du contentement, de la détente, soit on peut étudier sans culpabilité comment on peut s'en débarrasser ou minimiser le désagrément. Je crains que peu d'entre vous aient les moyens de se payer un cuisinier... Mais on peut étudier d'autres voies. Le conjoint peut-il prendre le relais s'il y trouve du plaisir ? Comment peut-on gagner du temps en s'organisant différemment, en ayant anticipé les courses ou la préparation ? Peut-on aussi changer son regard sur cette activité ? Ainsi, Sophie elle-même a complètement changé sa façon de considérer la cuisine du quotidien, alors qu'elle est toujours une femme d'affaires super occupée : au lieu de bacler la préparation des repas ou de proposer des plats tout faits, elle concocte maintenant des bons petits plats maison (avec beaucoup de légumes en provenance de l'AMAP qu'elle a créée !) en compagnie de ses enfants, et adore ce moment de complicité. Peut-on ainsi, selon son tempérament et son envie, en faire un moment de partage à deux ou en famille, ou alors un moment de bricolage décomplexé, de pétillement créatif, de préparation minutieuse, de relaxation sereine, ...   

A ce propos, j'ai été fort étonnée par une étude récente qui annonce que les Français passeraient 1h22 par jour en cuisine. Vous en connaissez des comme ça, à part peut-être des pros, des bloggueuses, des mères de famille nombreuse ne travaillant pas ?! Même si beaucoup de provinciaux rentrent chez à déjeuner, cela me parait a priori assez exagéré.

Et vous, comment considérez-vous le temps que vous passez à la cuisine du quotidien ? ( mais je sais qu'il y en a un certain nombre parmi vous qui aiment vraiment cuisiner ;-))

Sur une thématique proche, je vous avais aussi parlé il y a quelque temps de la charge mentale des femmes.

01/10/2011

Customisons les surgelés !

surgeles 001.jpgLes surgelés, c'est bien pratique parfois pour préparer un dîner vite fait. De préférence des aliments bruts, sans ajout. Comme cela, on gère les apports de matière grasse, sel, épices, ... selon ses préférences. Mais comme c'est "nature", cela nécessite d'être un peu agrémenté/cuisiné sinon cela risque d'être un peu insipide.

A titre d'exemple, il y a ainsi un mélange de légumes qu'on apprécie assez chez Mr P. et il a été un composant d'un dîner de la semaine en compagnie de jambon et de fine lamelles de fromage. Il s'agit d'une "Jardinière de légumes bio" (haricots verts, petits pois, chou-fleur, carottes, pommes de terre). Pour que ces légumes aient du goût, on les fait revenir dans un peu d'huile d'olive avec ail et échalote puis, sur la fin, on ajoute du persil plat. Ce qui donne une assiette savoureuse pas compliquée.

Et vous, customisez-vous les surgelés pour leur donner du goût ?

A propos des surgelés, on peut lire aussi "Pour ou contre les surgelés ?"

NB : customiser : désolée, anglicisme, maintenant assez répandu (est-ce dans le dico ?) signifiant personnaliser, adapter à son goût.

PS : Photo ne correspondant pas au produit cité

20/09/2011

Stop au gaspillage alimentaire !

Le 15 septembre, c'était la Journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, mise en place par l'ADEME. Vous en avez entendu parler ? Peut-être pas, il me semble que cela n'a pas vraiment fait la Une des journaux. Je ne sais pas si décréter ainsi une journée contribue vraiment à faire changer les comportements. Peut-être cela contribue-t-il quand même à une prise de conscience. Car en matière d'alimentation, les gaspillages sont énormes. Pas forcément volontaires bien sûr, pas vraiment quantifiés par ceux qui les font.

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J'en entends souvent parler par les personnes qui me consultent. Soit parce que, venant de familles nombreuses, elles ont du mal à évaluer les quantités à acheter et finissent par dépasser les dates limites de consommation des produits. Soit parce qu'elles font le marché avec enthousiasme puis ne trouvent plus le temps de cuisiner tous les légumes acquis ou sortent dîner dehors de façon impromptue. Soit parce qu'elles sont sans repère de quantité quand elles préparent le repas, se retrouvent avec des restes et n'ont pas envie de les remanger ou de les accomoder le lendemain.

Sur tout cela, nous échangeons pour trouver des solutions car personne n'aime vraiment gaspiller. Par exemple :

 - Prendre le temps d'observer ses usages de consommation (qui mange des yaourts dans la famille, combien de soirs je sors dans la semaine, ...) pour adapter ses achats ;

- Savoir cuisiner en quantité adaptée et notamment revoir ses repères si on est passé d'une famille de 6-7 personnes à 1 ou 2 convives ;


- Utiliser le congélateur quand il existe : il n'y a pas de raison d'idéaliser le légume frais quand il n'est pas adapté à toutes les situations. Ainsi, on peut acheter des légumes frais pour le début de semaine ou les jours où l'on aura le temps de les cuisiner puis se reposer sur des surgelés pour les autres jours. Autre avantage quand on utilise des légumes surgelés : on peut extraire la juste quantité dont on a besoin ;

- Ne pas jeter les restes (ni se forcer à les manger si on n'a plus faim bien sûr !), même si c'est une petite quantité. Avec des contenants adaptés, on peut les étiqueter et les stocker au congélateur. On sera contents de les retrouver pour une assiette composée ou un bento où la variété est un must ! On peut aussi, pour ne pas remanger le même plat, le mélanger à d'autres aliments dans ce que j'appelle la cuisine domino. On peut aussi se remettre à accomoder les restes comme le faisaient nos grands-parents ! Il s'agit par exemple de s'approprier quelques recettes classiques de la cuisine des restes :

- Viande : hachis parmentier, légumes farcis, croquettes, ...
- Riz : riz sauté aux légumes, aux crevettes, ...
- Pâtes : gratin, soupe, omelette, ...
- Pain : pain perdu, chapelure 
- Fruits : compote, fruits cuits, gâteau

- Surveiller régulièrement les dates limites de consommation et utiliser en priorité les aliments qui sont proches de cette date : par exemple se dépêcher de faire une quiche ou un gâteau avec des oeufs, ...

- Au-delà des aliments, limiter aussi les emballages : privilégier les produits bruts, faire ses courses avec un cabas, ...

- Au restaurant, il ne s'agit pas de gaspiller non plus dans la mesure du possible, donc écouter sa faim pour commander, partager un dessert si on n'a plus très faim, demander à emporter ce qu'on ne termine pas (pizza, couscous, ...).

Et vous, êtes-vous attentif(ve) à limiter le gaspillage côté alimentation ? Avez-vous des conseils à partager ?

Illustration © paul prescott-Fotolia.com

19/09/2011

Cuisiner facile, économique, sain et bon, c'est possible !

Samedi, j'ai entamé une nouvelle série d'ateliers de cuisine "Un homme au fourneau", destinés à donner des bases d'une cuisine simple, rapide, saine et économique... et bonne bien sur !

Les plats que nous avons réalisé ont réjoui non seulement les papilles mais aussi la vue, l'odorat...

P1040045.JPGIl y avait ainsi une salade de pois chiches dont l'aspect coloré et la facilité de réalisation ont été appréciés : il suffit d'une boite de pois chiches, auxquels on ajoute oignon rouge émincé, dés de tomate, persil plat (ou coriandre), huile d'olive, sel et poivre.  

Ensuite, nous avons réalisé un poulet chasseur puisque nous plongeons dans la saison des champignons, accompagné de pâtes.

Enfin, le dessert était une autre version des fruits poêlés dont je vous ai parlé récemment. Ce mode de préparation un peu festif et en même temps très simple est adapté à toutes sortes de fruits et peut permettre de "récupérer" des fruits éventuellement un peu abîmés ou défraichis.

L'idée lors de ces ateliers n'est pas forcément de réaliser un repas-modèle entrée-plat -dessert mais de donner les bases de plusieurs recettes et de les réaliser ensemble pour que chacun prenne confiance dans sa capacité à cuisiner. J'en profite aussi pour faire passer quelques "messages", par exemple de penser aux légumes secs, d'utiliser les aliments de saison, de varier les modes de préparation pour ne pas se lasser, que pas cher ne veut pas dire ennuyeux, ... Et on passe un moment très convivial aussi bien pendant la préparation qu'à table.

19/08/2011

On mange avec tous ses sens : le toucher

Oui, on mange avec tous ses sens et pas seulement le goût. Le toucher, lui, intervient de deux façons.

D'abord, bien sûr, il peut y avoir le fait de toucher les aliments : on est en Occident majoritairement dans une culture de la fourchette et du couteau mais il y a aussi des aliments/des circonstances où manger avec les doigts est admis : apéritif, biscuits, chocolat, pain, fromage, fruits, sandwich, etc. Toutefois, prend-on le temps dans ces moments-là de vraiment toucher l'aliment, de ressentir sa texture : douce, lisse, rugueuse, granuleuse, soyeuse, ... ? Sachez d'ailleurs qu'on manque de mots pour la qualifier si on se compare aux Japonais, j'avais écrit un billet qui évoquait notamment ce sujet.

alimentation,nutrition,bento,luncbox,salade-repas,quinoa,manger avec 5 sens,goût,savourer son repasPuis il y a surtout le toucher en bouche, la façon dont on perçoit la texture de l'aliment avec notre langue, nos dents, notre palais. On dit qu'on aimerait de plus en plus manger des aliments mous, qu'on mâche peu : yaourts, crèmes desserts, glaces, hamburger, ... Je ne sais pas si on peut généraliser ainsi...

Pour ma part, j'aime surtout la variété des textures dans un plat. A titre d'exemple, une salade-repas que j'ai savouré cette semaine comprenait de l'avocat moelleux, du concombre croquant, des crevettes fermes, du quinoa avec sa texture craquante si particulière comme des petites bulles qui éclatent en bouche. De façon générale, d'ailleurs, j'apprécie particulièrement le croquant, le craquant, le croustillant, .... Une personne venue me consulter me confiait aussi récemment qu'elle ne pouvait imaginer un repas sans une part de croquant. Sans cela, elle ne pouvait être rassasiée. Par exemple, elle était donc forcément amateur de pain croustillant. Alors que d'autres vont privilégier la mie ou le pain très tendre. Et j'ai plus de difficultés avec le pâteux, le farineux mais je m'y fais, notamment au contact du Japon, où ces textures sont fort prisées.

Et vous, quelles sont vos textures préférées ?