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12/09/2010

Le goûter, ce n'est pas que pour les enfants !

A lire sur le site Toutpourlesfemmes, ma chronique nutrition de rentrée, pour la promotion du goûter chez les femmes actives : cela vaut mieux que de rentrer chez soi affamée le soir et cela permet de faire une petite pause-détente. Malheureusement, je n'ai pas choisi la photo : on ne mange pas en regardant son ordi !

P1010691.JPGSi vous avez la flemme de cliquer vers ce site, qui fournit par ailleurs plein d'infos culture, beauté, santé, boulot, loisirs, ... , je vous recite l'article (c'est pour les femmes, d'où le féminin, mais cela peut sûrement intéresser aussi des hommes) : 

"En cette rentrée, j'ai envie de vous parler du goûter. Pas très original me direz-vous. Certes, mais il ne s'agit pas du goûter des enfants et ados, mais du vôtre. Peut-être pensez-vous avoir passé l'âge. Alors, appelez-le collation si vous préférez.

Toujours est-il que vous êtes nombreuses à avoir un « coup de barre », un manque d'énergie entre 16h et 18h. Or vos horaires de travail vous font souvent rentrer tard. Celles qui passent outre ce signal rentrent souvent affamées chez elle et se jettent sur le premier aliment qui leur tombe sous la main. Ou elles se concoctent à toute vitesse un dîner et l'avalent sans attendre, avec le risque de trop manger. D'autres règlent le problème à la machine à sous du bureau ou à la boulangerie du coin. Pourquoi pas mais il y a souvent une dose de culpabilité à la clé. Ne vaudrait-il pas mieux prendre acte de ce besoin d'énergie et y répondre de façon adaptée ?

Avant de mettre en place une pause alimentaire dans l'après-midi, faites le point sur vos besoins. Avez-vous faim régulièrement vers 16, 17, 18 h ? Cela pourrait-il être dû à un déjeuner trop léger, par exemple une simple salade ? Si c'est le cas, réintégrez une part de féculents, sources d'énergie. Mais il est possible aussi que vous preniez un déjeuner normalement rassasiant et que vous ayez faim dans l'après-midi. Cela n'a rien d'anormal. Vous faites sans doute partie des personnes qui préfèrent plusieurs petits repas à des repas plantureux.

Le tout est de mettre en place des réponses concrètes à vos besoins. Vous est-il possible de faire une petite pause dans l'après-midi ou quand vous quittez votre travail ? Apporter les éléments d'un goûter vous parait-il envisageable ? Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Oubliez un peu les diktats diététiques et la sempiternelle pomme que les accros des régimes finissent par détester. Il y a d'autres fruits selon les saisons, ou des fruits secs ou oléagineux (abricots, pruneaux, amandes, noisettes, ...) qui présentent l'avantage de se conserver, une compote, un yaourt, un fromage blanc ou un morceau de fromage si vous pouvez les stocker au froid, des biscuits secs (les plus simples, pas la peine d'aller vers les biscuits diététique, enrichis, ...), quelques carrés de chocolat à savourer tranquillement .... Variez les plaisirs, profitez-en pour faire une petite pause détente mais n'en faites pas une habitude incontournable déconnectée de votre faim. Mangez une quantité qui vous permet de tenir jusqu'au dîner mais en préservant votre appétit pour ce dernier.

Alors, cela vous parle ? Essayez et vous verrez que vous aborderez sans doute le retour chez vous le soir plus sereinement."

26/07/2010

L'été, c'est sympa de pique-niquer !

En vacances, on part souvent se promener à la découverte des paysages, villages, sites environnants. A pied, à vélo, en voiture, en bus, ... Parfois, on part à la découverte des petites auberges locales. Mais d'autres fois, par économie ou pour avoir la liberté de s'installer où on veut et le plaisir de manger à n'importe quelle heure, on préfère pique-niquer. Et on se trouve un lieu idyllique pour cela. Pour en faire aussi des moments de grand bonheur gustatif, on peut peut-être changer un peu du saucisson, des œufs durs ou des tomates cerise.

Vous pouvez décider de vous fixer une règle stricte pour que ce soit un pique-nique à déguster en toute facilité : que tout puisse se manger avec les doigts ! Bien sûr, vous allez penser sandwiches et pourquoi pas ? Mais on peut profiter de l'été pour changer du traditionnel jambon-beurre. A vous les sandwiches tomate-mozzarella, jambon de Parme-ricotta-roquette, concombre-oeuf-salade, ratatouille,... A imaginer en fonction des ressources locales et en utilisant des pains variés.

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Le sandwich, un habitué des pique-nique !
Il y a plein d'autres possibilités. Il est peu probable que vous disposiez du matériel pour réaliser muffins et autres mini-cakes charmants dont regorgent les magazines. Mais vous pouvez préparer une quiche que vous découperez à l'avance (chèvre et courgettes, tomates et thon, ...), une tarte à la tomate, un cake salé en tranches, ou une omelette froide à proposer en gros cubes (le plus simple, il suffit d'une poêle !). Une soupe froide dans une thermos et servie dans des gobelets peut être une note de fraîcheur agréable (à acheter toute prête sans doute, il ne s'agit pas non plus de passer des heures en cuisine !). Pour le dessert, il sera préférable d'opter pour des fruits pas trop juteux (abricots, cerises, ...) éventuellement piqués sur des brochettes, ou pour des yaourts à boire.
L'avantage de ce « finger picnic », c'est qu'on peut s'installer un peu n'importe où, pas besoin d'un grand confort. Mais n'oubliez pas les serviettes en papier !
Fotolia_© lily_picnic.jpg
Pas besoin du panier en osier et de la nappe à carreaux pour réussir son pique-nique !

Si vous préférez un pique-nique plus confortable, avec assiettes et couverts, vous pouvez donner libre cours à votre créativité : salades variées (voir "Tables d'été"), terrine de légumes ou de poisson ; fromage ; compotes, ...

Dans tous les cas :
- Pensez à vous munir d'une glacière ou a minima d'un sac isotherme ;
- Attendez d'avoir une bonne faim pour profiter au mieux de tous les mets préparés ;
- Ne prévoyez pas des quantités pantagruéliques, cela vous évitera de trop manger ou de rapporter des restes.
- Trouvez un endroit calme et agréable ;
- Prévoyez éventuellement une bâche ou un plaid pour vous asseoir.

Et régalez-vous !

Photo pique-nique © lily - fotolia.com

05/07/2010

Bien manger sans stress en vacances

Peut-être est-ce bientôt le départ en vacances... Si cette année, par choix ou obligation, vous vous retrouvez dans une maison, un appart, peut-être avec une large compagnie : famille, amis, ... , vous allez cuisiner. Et vous prenez peut-être peur car vous craignez la répétition et la banalité : tout le monde a des souvenirs de salade de riz avec tomate et thon pas très excitante. Je vous propose quelques pistes pour que manger soit un plaisir sans trop de contraintes.

D'abord, prenez le temps de vous poser, trouvez votre rythme qui n'est bien sûr pas forcément celui du reste de l'année. Oubliez par exemple la cadence qu'on croit immuable et indispensable de trois repas par jour : si vous vous levez à 10h30, avez-vous besoin d'un vrai petit déjeuner ? Peut-être un brunch serait-il opportun ? Les premiers jours des vacances, soyez attentif (ve) aux moments où vous avez faim et où vous êtes rassasié(e), c'est peut-être le moment de vous réapproprier ces sensations durablement.

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Ensuite, partez explorer les ressources locales. Quels sont les aliments du coin ? Soyez curieux (se). Bien sûr, vous n'êtes pas obligé(e) de tout goûter, laissez-vous guider par vos envies. Et demandez autour de vous, auprès des commerçants, des idées de recettes simples.

Partez aussi à la découverte de vos outils. Qu'y-a-t-il dans votre lieu de villégiature ? Des poêles et casseroles ? Une cocotte, une sauteuse ? Un four ? Un gril ? Un mixer ? Cela orientera bien sûr vos plats. Ainsi, un mixer pourra permettre de se régaler de soupes froides : gaspacho bien sûr mais aussi soupe de poivron jaune, de courgette, d'avocat, de melon ... Un four ou un gril vous permettra de vous lancer dans des légumes grillés pour proposer des antipasti à l'italienne.

Une omelette froide aux légumes (courgette, poivron, ...) ou une quiche sans pâte sera un plat bien agréable, facile et rapide à préparer. La ratatouille, aussi, c'est délicieux en été. Mais cela fait beaucoup de légumes à découper. Ne vous dites pas que vous devez tout faire, pensez à déléguer : vous savez probablement le faire dans votre travail, alors pourquoi pas ici ? Il y a forcément quelqu'un autour de vous qui pourra découper les légumes. Et ce peut être un premier pas vers les mêmes pratiques à la rentrée...

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Une salade en kit, cela peut être sympa

Parmi les incontournables, il y a bien sûr la salade. Si vous voulez une salade consistante, vous pouvez la préparer autour de pâtes ou de blé, qui changera agréablement du riz. Vous pouvez y adjoindre toutes sortes de dés de légumes crus et cuits selon ce que vous avez à disposition, des dés de fromage local, ... Mais vous n'êtes pas obligé(e) d'avoir un féculent dans votre salade : vous pouvez aussi faire une salade grecque avec tomates, feta, concombre, olives, une salade niçoise avec crudités, avec œuf, thon, anchois, ..., et le pain qui l'accompagne contribuera à vous rassasier. Vous avez peut-être des convives aux préférences variées. Incitez-les bien sûr à goûter mais il peut être pratique de ne pas tout mélanger dans une salade mais plutôt de présenter joliment les ingrédients séparément.

Prenez soin de tous les à-côtés : pensez aux herbes fraîches qui peuvent transfigurer un plat. Dotez-vous de bon pain, d'une bonne huile d'olive, une bonne moutarde, ...Et veillez à garder une place pour un dessert : pour finir, bien sûr, il y a les sorbets et glaces à savourer mais aussi les multiples fruits de saison, en salade, en brochette, en compote, pochés, ... Avant peut-être la sieste !

Retrouvez ma chronique sur www.toutpourlesfemmes.com

 

13:25 Publié dans Bien-être sans régime, Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer

19/06/2010

Cojean : j'aime / j'aime pas

Cojean fait partie des principaux acteurs qui ont totalement renouvelé l'image de la restauration rapide à Paris en quelques années. Depuis leurs débuts en 2001, ils ont été beaucoup copiés mais selon moi jamais égalés. J'ai connu le tout premier Cojean à la Madeleine peu après l'ouverture (le décor clean, les herbes en vitrine et les jus originaux m'avaient attirée). Depuis, ils ont beaucoup grandi mais sans se renier. J'y vais beaucoup moins souvent que quand j'étais salariée car je privilégie aujourd'hui des repas maison quand c'est possible mais j'y retourne de temps en temps.

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Les herbes en vitrine sont là pour la déco, on ne les utilise plus pour fabriquer le jus d'herbes

J'aime :
- avant tout la qualité des produits : c'est très bon au goût, plein de saveurs, frais, 
- l'originalité des recettes, et le renouvellement fréquent, à côté du maintien de leurs classiques,
- une offre très large et variée adaptée à tous les appétits,
- le fait de suivre grosso modo le rythme des saisons,
- le service presque toujours souriant, disponible, efficace, avec des serveurs en nombre suffisant, ce qui fait qu'on attend assez peu même aux heures de pointe,
- le fait que Cojean malgré les demandes de certains clients, se refuse absolument à afficher les calories de ses plats (je l'ai lu dans leur newsletter) : en effet, cela n'aurait aucun sens, on a tous des besoins différents, l'important est de manger varié, à sa faim et de se faire plaisir. Cela conduirait les obsédées de la ligne à comparer les calories des plats plutôt que de choisir selon leur envie,
- le fait qu'il n'y a pas de formules imposées. Si on en a envie, on prend juste un plat ou 2 desserts, ... Dans de nombreux endroits, les formules nous font souvent dépenser autant d'argent, manger plus et pas forcément ce dont on aurait le plus envie, prendre une boisson dont on n'a pas besoin, 
- les plats chauds apportés à la place, donc qui n'ont pas le temps de refroidir pendant qu'on paie, qu'on s'installe, ...
- une innovation récente : certaines salades servies en petite taille, ce qui permet d'en goûter deux différentes dans le même repas.

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Un large choix de salades originales

J'aime pas :
- évidemment, le prix, c'est franchement pas donné mais c'est le prix de la qualité et de la fraîcheur,
- l'incohérence consistant à proposer du fromage blanc 0% quand on prêche la gourmandise et qu'il est par ailleurs proposé avec un coulis très sucré,
- certains produits pas tout à fait à la hauteur, cf mon test sandwich,
- bien sûr, comme dans la plupart de ces lieux de restauration rapide, le fait de manger dans des récipients en plastique qui enlèvent une partie du plaisir des yeux et du toucher.

Pour moi, un bilan globalement positif. Et vous, allez-vous parfois chez Cojean ? Et si vous fréquentez des lieux de restauration rapide, quels sont vos critères de choix ?

20/05/2010

Ecouter et non contrôler, pour manger selon ses besoins

Dans le travail avec les personnes qui me consultent, je les amène à retrouver une écoute de leurs sensations de faim et de rassasiement. Ils y parviennent, notamment en prenant un peu plus de temps pour manger, en y prêtant un peu plus d'attention. Et alors, souvent, ils me disent que c'est plus compliqué quand ils sont à table avec des amis ou dans un repas très convivial. Je les rassure, c'est normal ! Sentir le moment où l'on n'a plus faim, où l'on n'a plus de plaisir gustatif nécessite un peu d'attention. Comment faire ? D'abord consolider cette écoute dans les moments calmes, propices, quand on est seul ou à deux, pour qu'elle devienne naturelle, quasi-inconsciente. Alors, elle deviendra plus facile dans les moments de convivialité. Le corps se signalera discrètement, ou il suffira de lui adresser quelques secondes d'attention pour sentir que c'est assez.
Par ailleurs, ne visons pas le respect parfait et obsessionnel de nos sensations alimentaires. Cela fait partie d'un comportement alimentaire "normal" de trop manger parfois. Aucune gravité : là encore, il suffit d'écouter son corps : la faim reviendra moins vite, moins intense au repas suivant, on mangera moins : une régulation naturelle se fait ainsi. Même pas la peine de se dire "je vais manger moins" ou "je dois manger léger", cela se fera tout seul. Donc, il s'agit d'ECOUTER ET NON DE CONTROLER.

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Dans un buffet, on peut faire de temps en temps une micro-pause pour se demander si on a encore faim

06/05/2010

Le goûter, ce n'est pas que pour les enfants (plaisir gourmand du 5 mai)

Mercredi soir, j'allais à une conférence prévue de 19h00 à 21h30 loin de chez moi. Aucune perspective de dîner avant ou après. J'ai donc pris un goûter tardif. Et je me suis réjouie de manger du pain avec une barre de chocolat. C'est le goûter de mon enfance (on achetait peu de biscuits). Je n'en ai pas mangé pendant des années. Je l'ai retrouvé récemment et à chaque fois que je croque dedans, avec la texture et le goût mélangés de la baguette et du chocolat noir, il me revient quelques bouffées d'enfance. Car les souvenirs gustatifs (cf la madeleine de Proust) attachés à des arômes s'ancrent profondément dans notre cerveau. C'est donc un peu plus que du pain et du chocolat.P1010691.JPG

Goûter ne devrait pas être un plaisir réservé aux enfants. Bien sûr, nos activités ne nous le permettent pas toujours. Mais je rencontre de nombreuses personnes qui ont des horaires tardifs, des longs temps de transport et qui arrivent totalement affamées chez elles le soir et se jettent sur un "grignotage apéritif" peu contrôlé. Cette faim trop pressante conduit aussi souvent à bâcler la préparation du dîner car on ne peut pas attendre. Leur déjeuner est trop lointain et un goûter leur aurait permis de tenir jusqu'au dîner plus sereinement.

Un goûter, quel qu'il soit selon le contexte (fruit, biscuits, petit pain, yaourt, fruis secs, ...), permet aussi de faire une petite pause pour finir l'après-midi dans de bonnes conditions. Attention, chaque personne est différente : certaines ont faim moins souvent que d'autres et peuvent se passer de goûter. Mais n'est-ce pas parfois dû à un déjeuner trop copieux ? Il est préférable de faire un goûter quand on a faim (en le calibrant pour garder de l'appétit pour le dîner) plutôt que de "faire des réserves" au déjeuner qui vont conduire à manger au-delà de sa faim et peut-être handicaper la digestion.

Donc, vive le goûter pour enfants et adultes !

05/05/2010

Que manger au petit déjeuner ?

On entend beaucoup de conseils à propos du petit déjeuner. Et du coup, on se demande s'il y a un petit déjeuner idéal. La réponse est bien sûr non, il ne peut y avoir une même réponse pour tous.

D'abord, il n'est pas obligatoire de petit déjeuner le matin avant de partir travailler. Si vous n'avez vraiment pas faim, ne vous forcez pas mais emportez quelque chose que vous pourrez manger tranquillement en cours de matinée. Si vous enchaînez les réunions en revanche, il est sûrement souhaitable de manger un peu. Car, sinon, on a souvent un « coup de barre » en cours de matinée. Ainsi, on incite les enfants et ados à prendre un petit déjeuner car ils n'ont pas toujours la possibilité de manger entre deux cours.

Mais ne prenez pas le prétexte du manque de temps pour ne pas petit déjeuner car cela se termine souvent par une viennoiserie avalée à toute vitesse en arrivant au bureau ! Et, si vous n'avez jamais faim le matin, posez-vous peut-être la question de ce que vous avez mangé la veille au soir. Votre dîner n'est-il pas fréquemment trop copieux ?

Souvent, on me demande ce qu'il faut manger au petit déjeuner. Je renvoie la question : qu'avez-vous envie de manger ? Car il n'y a pas de petit déjeuner adapté à tous. Certains préféreront des tartines et un café, d'autres un petit déjeuner salé avec du jambon ou du fromage, d'autres encore un bol de céréales.

Fotolia_12331515_brkf_TPLF_© Ernst Fretz.jpgQuand une personne a du mal à définir son envie, je lui suggère quelques pistes. Ou si la personne n'est pas satisfaite de son petit déjeuner ou constate que ce petit déjeuner ne la rassasie que très peu de temps, je l'aide à définir ce que pourrait être un « bon petit déjeuner » et surtout je lui recommande d'expérimenter différentes options pour voir ce qui lui convient.

Si vous prenez le même petit déjeuner depuis des années, sans doute vous satisfait-il. Cela vaut peut-être la peine néanmoins de vous poser deux questions :

 Ce petit déjeuner me fait-il encore plaisir ou est-ce que je le prends seulement par habitude ?

 Ce petit déjeuner est-il adapté en quantité ? Est-ce que je commence à avoir faim à l'approche du déjeuner ?

En effet, sans définir de règles strictes, un « bon petit déjeuner », ce pourrait être :

- un petit déjeuner qu'on a plaisir à prendre parce qu'on a un peu faim et qu'il apporte des aliments et des saveurs variés,

- un petit déjeuner adapté au temps disponible, qu'on n'est pas obligé d'avaler à toute vitesse,

- un petit déjeuner joliment présenté qui fait qu'on a plaisir à se mettre à table,

- un petit déjeuner qui rassasie et permet de « tenir » jusqu'au déjeuner : si vous le prenez à une heure « normale » (ni 5 heures ni 10 heures du matin), vous devriez en principe avoir faim 4 à 6 heures après environ. Si ce n'est pas le cas, votre petit déjeuner est peut-être inadapté, dans sa composition ou sa taille. Il est notamment souhaitable d'avoir des aliments rassasiants, en particulier du pain ou des céréales. Un fruit est intéressant non seulement pour ses vitamines mais aussi pour son apport de fibres qui ralentira la digestion. Par exemple, selon la saison, un kiwi, des clémentines, des abricots, une demi-pomme, quelques fruits secs dans le bol de céréales...P1010690 (2).JPG

En revanche, il ne s'agit pas de manger au-delà de son appétit : oubliez cet adage souvent répété « Un petit déjeuner de roi, un déjeuner de prince, un dîner de mendiant » que certains s'approprient pour faire un énorme petit déjeuner sous prétexte que « tout sera brûlé ». C'est la totalité d'aliments qu'on absorbe qui permet de maintenir son poids et pas l'heure où l'on mange !

Si vous décidez de changer de petit déjeuner, de varier, ne vous fixez pas des objectifs démesurés. Les magazines regorgent par exemple de recettes de smoothies vitalité pour le matin mais êtes-vous sûr que vous aurez le temps d'éplucher et couper les fruits, de les mixer, de laver le blender, ... ?

A l'inverse, peut-être prenez-vous un petit déjeuner nettement plus consistant le week end parce que vous avez du temps, alors qu'en fait vous vous levez plus tard ou êtes moins actif et que vous avez donc moins d'appétit ? Si c'est le cas et que vous aimez ce moment de détente, pourquoi ne pas en faire carrément un brunch ?

Petite devinette : à votre avis, sur quelle photo se trouve mon petit déjeuner habituel ?

La deuxième ? Gagné ! Céréales, yaourt et dés de pomme ou autre fruit de saison, kiwi et thé : un exemple de ce que j'ai trouvé comme équilibre plaisir/temps/rassasiement mais ce n'est bien sûr pas à imiter tel quel : à vous de trouver celui qui vous convient.

 

02/05/2010

Maigrir sans régime, est-ce possible ?

Maigrir sans régime, c'était le titre d'un livre de Jean-Philippe Zermati, président d'honneur du Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids (G.R.O.S) il y a quelques années, qui a eu un grand succès. Mais le scepticisme est toujours là. Et les régimes fleurissent toujours autant dans les magazines. Pourtant, je le constate dans ma pratique, maigrir sans régime, c'est possible. C'est pour diffuser cette idée que j'anime des ateliers avec Le Temps d'une Bulle. J'en ai animé un la semaine dernière et j'ai peut-être permis à quelques personnes une prise de conscience (sera-t-elle durable ?) sur la non-efficacité des régimes et le fait qu'on peut maigrir autrement, ou s'accepter comme on est quand on a quelques rondeurs naturelles.

pates23fev10.jpgMaigrir sans régime, cela veut dire manger un peu moins avec sa tête (et toutes les injonctions qu'elle envoie : il faut manger ci, il ne faut pas manger ça) et un peu plus avec son corps, en l'écoutant. Cela veut dire écouter sa faim, attendre de ressentir cette sensation qui est loin d'être désagréable (faites-en l'expérience). Alors qu'aujourd'hui, on a bien souvent tendance à manger avant d'avoir faim. Puis entendre le moment où l'on a assez mangé et s'arrêter sans frustration car on a pris le temps de savourer des mets que l'on aime.

Cela veut dire aussi écouter ses envies pour manger de tout, sans rien s'interdire car l'interdit entraîne la frustration et, tôt ou tard, le "craquage".

S'écouter, c'est également être attentif(ve) à ses émotions et ses sentiments (tristesse, colère, agacement, angoisse, ennui, ...) et à leurs manifestations pour qu'ils ne nous envoient pas directement dans le pot de Nutella ou vers le paquet de gâteau. C'est apprendre peu à peu à les apprivoiser, les accepter, car cela fait partie de la vie.

Si vous voulez parler de ces sujets, jeudi, ce sera la Journée  Internationale sans Régime, et vous pouvez venir me rencontrer librement à mon cabinet.

17/04/2010

Graines germées : les 4 B !

P1010636.JPGDepuis quelque temps, j'utilise de temps en temps des graines germées dans des plats : sandwich, salade, ...  Le choix dans ce domaine s'est grandement élargi pour le bonheur des papilles, avec le développement du bio : on avait il y a quelques années surtout le choix entre alfafa et haricots mungo (qu'on appelait souvent pousses ou germes de soja). Aujourd'hui, on a plutôt l'embarras du choix avec des graines germées de radis, poireau, fenouil, ...

J'ai découvert par hasard il y a quelques jours que le Printemps et Cojean organisaient des ateliers bio dans le cadre de la Fête du Printemps dont l'un consacré aux graines germées et j'ai eu envie d'enrichir mes connaissances en la matière. Cela se passait samedi matin dans un cadre agréable en haut du Printemps. Nous avons été très bien accueillis par les organisateurs + Marie-Lucie, une sympathique représentante de la société Vitalfa, pionnière en matière de graines germées.

Cela a duré une heure bien remplie : explications sur les graines germées (en fait, un des rares aliments que nous consommons vivants), leurs bienfaits qu'on commence à connaître (une très forte concentration de vitamines en particulier), la façon de les "cultiver", de les accomoder... Et surtout, nous avons eu l'occasion de goûter de multiples variétés : alfafa, brocoli, poireau, betterave, petits pois, blé germé, chou rouge, ..., toutes ayant des saveurs très marquées et différentes. Pour faire cette sélection au fil du temps, Vitalfa a expérimenté toutes sortes de graines : sont écartées absolument les plantes dont les feuilles sont toxiques (tomate, poivron, aubergine, rhubarbe par exemple) ainsi que celles qui ne présentent pas d'intérêt gustatif.

Nous avons aussi goûté quelques échantillons de plats Cojean (soupe, salade, sandwich) pour voir ces graines germées en situation. Les graines germées peuvent en effet être préparées de multiples façons : non seulement dans une salade, des céréales, un sandwich, une soupe mais aussi avec une omelette, des pâtes toutes simples, une tartine de fromage frais, ...

Les graines germées, ce sont 4 B réunis : c'est beau, bon, bio et bien (pour la santé). Vu ce que j'ai écrit à propos des alicaments, il est clair pour moi que le 4e B : bien pour la santé ne peut aller sans les autres : je n'ai aucune envie de manger un aliment qui est bon pour la santé s'il ne me plait pas au goût. Mais ce n'est pas le cas des graines germées : c'est joli à regarder, cela met de la couleur dans un plat ; c'est très bon au goût et cela apporte une saveur et une texture supplémentaires. Donc vous aussi, goûtez-les si ce n'est pas déjà fait et laissez faire votre inspiration pour les associations. On trouve des barquettes de graines germées dans les magasins bio et dans de nombreuses grandes surfaces (Monoprix, ...).

En prime, un tout petit verre de jus d'herbes, la signature Cojean, que j'ai dégusté avec délice. Une grande envie d'en boire à nouveau. La centrifugeuse pourra-t-elle suivre ? Suite au prochain épisode !

Stop aux alicaments !

P1010634.JPGDepuis quelques années, le groupe Danone s'est clairement positionné sur le domaine de l'alimentation santé. Il met en avant les bénéfices de certains de ses produits pour la santé. Dans ce cadre, Danone avait déposé des dossiers pour faire valider les bienfaits santé supposés de ses produits Activia et Actimel auprès de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Or, le groupe vient d'annoncer qu'il retirait (provisoirement a priori) ces dossiers (source Reuters). Cela signifie-t-il que le groupe Danone n'est pas très sûr de lui concernant les preuves scientifiques des bienfaits de ces produits ?

Pour ma part, je ne goûte pas vraiment cette stratégie très orientée santé : je préfère qu'on mange des aliments et non des alicaments. J'aimerais qu'on arrête un peu de parler d'alicaments, de vanter le bien que feraient certains produits à notre santé. Car cela amène par exemple des personnes qui n'ont aucun problème de santé à manger de la margarine ou des yaourts "anti-cholestérol", en pensant se faire du bien. Ces produits sont bien sûr plus chers que les autres produits.

La santé (pour ce qu'on en maîtrise) est liée à une alimentation saine et variée, avec des aliments "normaux", pas besoin d'alicaments. Bien sûr, quand on a une maladie, on se soigne avec des médicaments adaptés. Mais, quand on est en bonne santé, qu'on pense d'abord plaisir de manger sans être obsédés par la santé. Le fait d'avoir de plus en plus une préoccupation santé pour choisir son alimentation introduit une pression supplémentaire, encore des "il faut...". IL FAUT manger bio, IL FAUT manger 5 fruits et légumes, IL FAUT manger ce qui est bon pour sa santé, IL FAUT faire attention,  IL FAUT manger moins de viande, etc.

Arrêtons les "IL FAUT" et disons plutôt "J'AI ENVIE DE" !