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14/09/2012

Le maïs, ce n'est pas trop mon truc...

Eh oui, je suis gourmande, curieuse, passionnée d'alimentation,... mais, comme à peu près tout le monde, il y a des aliments que je ne parviens pas à aimer. Au choix, les olives, malgré de multiples tentatives, la betterave cuite, les choux de Bruxelles (un des aliments les plus mal-aimés quand je sonde mes patients...), ... Et aussi, le maïs, un mets qui ne me réjouit vraiment pas.

Jamais de ma vie je n'ai acheté de maïs, frais ou en boîte. Jamais on n'en mangeait dans ma famille. J'avais dû en goûter à droite à gauche dans des salades mais une de mes premières vraies occasions de me confronter à cet aliment, ce fut lors d'un séjour linguistique aux Etats-Unis quand j'avais 15-16 ans (il y a donc fort longtemps...). J'étais accueillie dans une famille et on a dû manger des épis entiers et chauds, plat facile à faire qu'ils adoraient. Beurk !

Fotolia_©yotrakbutda.jpg

Aujourd'hui, je peux quand même en manger sans faire la dégoûtée mais je ne cours vraiment pas après et j'ai tendance à le laisser de côté quand j'en trouve dans mon assiette. Jamais je n'en mets dans une salade, et je n'en mange pas chaud non plus.

Mais je me demande ce qui me déplait, le goût, la texture ?

Le goût, pas sûr, car j'adore la polenta, j'ai bien aimé du pain au maïs quand j'ai eu l'occasion d'en goûter, j'ai même un très bon souvenir d'une soupe de maïs, mais était-ce dû à son assaisonnement ?

Toutefois, je me demande si je ne serais pas en train d'évoluer un peu. En tout cas, pour supporter le maïs quand il est enrobé. Quelques grains peuvent même me plaire mais pas tout seuls : ainsi, sous forme de tempura chez Guilo Guilo ou sous forme de kushiage (brochette panée) ches Bon, j'ai apprécié.

Je ne connais pas beaucoup de personnes qui n'aiment pas le maïs. Alors vous, vous l'aimez un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ?

NB : Le maïs est intéressant pour varier l'alimentation des personnes qui ont des (vraies) difficultés avec le gluten puisqu'il n'en contient pas. La polenta ou la farine de maïs permettent de nombreuses déclinaisons.

Photo © yotrakbutda - Fotolia.com
 

19/08/2011

On mange avec tous ses sens : le toucher

Oui, on mange avec tous ses sens et pas seulement le goût. Le toucher, lui, intervient de deux façons.

D'abord, bien sûr, il peut y avoir le fait de toucher les aliments : on est en Occident majoritairement dans une culture de la fourchette et du couteau mais il y a aussi des aliments/des circonstances où manger avec les doigts est admis : apéritif, biscuits, chocolat, pain, fromage, fruits, sandwich, etc. Toutefois, prend-on le temps dans ces moments-là de vraiment toucher l'aliment, de ressentir sa texture : douce, lisse, rugueuse, granuleuse, soyeuse, ... ? Sachez d'ailleurs qu'on manque de mots pour la qualifier si on se compare aux Japonais, j'avais écrit un billet qui évoquait notamment ce sujet.

alimentation,nutrition,bento,luncbox,salade-repas,quinoa,manger avec 5 sens,goût,savourer son repasPuis il y a surtout le toucher en bouche, la façon dont on perçoit la texture de l'aliment avec notre langue, nos dents, notre palais. On dit qu'on aimerait de plus en plus manger des aliments mous, qu'on mâche peu : yaourts, crèmes desserts, glaces, hamburger, ... Je ne sais pas si on peut généraliser ainsi...

Pour ma part, j'aime surtout la variété des textures dans un plat. A titre d'exemple, une salade-repas que j'ai savouré cette semaine comprenait de l'avocat moelleux, du concombre croquant, des crevettes fermes, du quinoa avec sa texture craquante si particulière comme des petites bulles qui éclatent en bouche. De façon générale, d'ailleurs, j'apprécie particulièrement le croquant, le craquant, le croustillant, .... Une personne venue me consulter me confiait aussi récemment qu'elle ne pouvait imaginer un repas sans une part de croquant. Sans cela, elle ne pouvait être rassasiée. Par exemple, elle était donc forcément amateur de pain croustillant. Alors que d'autres vont privilégier la mie ou le pain très tendre. Et j'ai plus de difficultés avec le pâteux, le farineux mais je m'y fais, notamment au contact du Japon, où ces textures sont fort prisées.

Et vous, quelles sont vos textures préférées ?

22/11/2009

A propos de la texture des aliments

Je répète souvent ici qu'il faut prendre le temps de manger et faire appel en cela à ses cinq sens. La vue nous influence largement dans notre envie de goûter un aliment. Puis on parle beaucoup du goût et de l'odorat pour apprécier un plat. Et on s'attarde finalement assez peu sur le toucher alors que ce sens est mobilisé deux fois : le toucher avec les mains, même si on ne touche pas tous les aliments, et le toucher dans la bouche, lorsqu'on y sent la texture des aliments.

Or, plusieurs lectures récentes ont attiré mon attention sur ce sujet et je me suis notamment posée la question : les préférences pour certaines textures sont-elles une question d'époque, de pays ou de préférences personnelles ? Mais je ne prétends pas apporter une réponse ici !

- Le quotidien Libération jeudi, dans sa rubrique Foodingues avait fait appel à un philosophe, Michel Erman. Et celui-ci évoque notamment les  préférences gustatives de Marcel Proust, en indiquant que la cuisine dont il se régalait tournait beaucoup autour d'une même texture, l'onctueux. Que l'on retrouve dans les plats de viande longuement mijotés, dans les soufflés, les mousses, ..., plats d'époque. La large utilisation du beurre, de la crème contribuaient sûrement à cette texture.

- L'étude sociologique AlimAdos sur l'alimentation des adolescents qui a été présentée récemment, donnait des informations intéressantes sur le rapport des ados à la texture des aliments. On a parfois tendance à dire qu'on est aujourd'hui dans une civilisation du "mou" (les laitages, les compotes, les hamburgers, les céréales imbibées de lait, ...) où on perdrait l'habitude de mâcher, de mastiquer. Or, il apparait dans cette étude que les ados préfèrent les aliments fermes (les légumes crus) ou croustillants (les frites) et rejettent le gluant, le gélatineux. Mais est-ce vraiment la texture en elle-même qu'ils apprécient ou ce qu'elle véhicule : croquer des légumes est jugé agréable car le croquant est associé à la fraîcheur et au côté sain, alors qu'un aliment sec ou bouilli est rejeté car suspect dans sa fraîcheur...

- Dans le magazine Wasabi, Yukiko Murata (créatrice de l'excellent site pour se familiariser avec l'alimentation japonaise www.cuisine-japonaise.com ) mettait récemment l'accent sur notre différence avec les Japonais sur ce sujet. Notre vocabulaire pour parler des textures serait plutôt pauvre avec environ 220 mots (quand même !) alors que les Japonais en utilisent le double, autour de 450 mots. Au Japon, la texture est souvent exprimée par des sortes d'onomatopées qui traduisent la sensation éprouvée en mangeant un aliment de cette texture (croquante, gluante, ..). On dit par exemple "neba neba" pour qualifier les aliments gluants comme le natto (soja fermenté) ou le tororo (igname). Et j'ai l'impression que ce ne sont pas forcément les mêmes textures qui sont valorisées dans ce pays. Ainsi, les Japonais aiment par exemple beaucoup les textures pâteuses (patate douce, pâte de haricot rouge, ...) ou gélatineuses (utilisation de l'agar agar notamment).

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Les huitres : une texture visqueuse que tout le monde n'apprécie pas

Les textures des aliments privilégiées varient certainement selon les pays et les époques. Mais chacun a aussi ses textures préférées. Alors, lors de vos prochains repas, soyez attentifs à la texture des aliments. Et essayez de définir vos propres préférences : le croquant, le moelleux, le pâteux, le croustillant, le lisse, le granuleux, le soyeux, ... ?