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10/02/2011

On mange avec tous ses sens : l'odorat

P1030143.JPGCe soir-là, me voici devant une belle assiette de pâtes au citron. Pas difficile à deviner, elles embaumaient un délicieux parfum de cet agrume venu tout droit du Sud de la France. Le citron de la sauce, renforcé par quelques zestes dorés posés au sommet de l'assiette. Surtout, ne pas se précipiter sur sa fourchette : je prends le temps de humer cette senteur, de m'en imprégner avant de commencer à manger, c'est le début du plaisir de ce plat.
Puis, une première bouchée de pâtes en bouche, je ressens à nouveau les arômes ensoleillés du citron, différemment car cette perception "de l'intérieur" est toute autre, et elle se mêle aussi à la crème, au parmesan : hum, je savoure pleinement.

Alors, quand vous cuisinez et quand vous mangez, n'oubliez pas que les parfums d'un plat en sont une des composantes essentielles et prenez le temps de les composer et de les apprécier.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

26/09/2010

Mangeons avec tous nos sens (plaisir gourmand du 26 septembre)

Dimanche midi, un bento 100% Japon, une occasion idéale pour manger avec tous ses sens.

Cela commence par l'attente impatiente de découvrir ce qu'il y a dedans. Suspense !

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Puis entrent en action :

- la vue : que c'est joli à regarder, tous ces mets disposés avec soin. On prend le temps de les découvrir, on anticipe le plaisir gustatif qu'on va avoir. On admire aussi le joli porte-baguettes en forme de feuille de gingko biloba.

- l'odorat : on apprécie en bouche le doux parfum de yuzu des crevettes au miso, l'arôme herbacé du thé sencha, la touche de sésame qui enrobe les épinards ;

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- le goût : toutes les saveurs sont là : le salé du saumon grillé au sel, l'acidité de la salade concombre-algues wakame, l'amertume du thé vert, le sucré subtil de l'omelette à la japonaise et même l'umami du bouillon dashi (absent de la photo).

- le toucher, avec le plaisir de textures différentes, en particulier le croquant d'une aubergine saumurée (tsukemono), le moelleux de l'omelette, le fondant des oeufs de saumon, la fermeté des crevettes. Le toucher tout doux aussi du bento en bois laqué.

- l'ouïe avec l'aspiration du bouillon (on a le droit de faire du bruit au Japon avec une soupe ou des pâtes !), le tsukemono dont le croquant se fait entendre, le tintement des baguettes sur la surface du bento, le claquement du bento qui se referme : c'est fini !

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

 

24/09/2010

Manger, une question de sens : soirée NLPNL le 30 septembre

jul2008 041.jpgComme je vous l'avais annoncé dans mon billet de rentrée, j'interviendrai jeudi 30 septembre dans le cadre des soirées NLPNL sur le thème "Manger, une question de sens" (c'est à double sens, vous aviez compris, hi hi !).

La participation est de 5 euros pour les adhérents NLPNL (vu la qualité des intervenants, adhérer est plutôt intéressant) ou 15 euros pour les non-adhérents. Aucune obligation d'être praticien ou formé à la PNL (la programmation neuro-linguistique, un ensemble de techniques pour mieux utiliser son cerveau), ce sont des approches grand public.

Inscription ici

Ce que dit le site NLPNL :

"Ariane GRUMBACH: Manger, une question de sens
Horaire : de 19h précises à 21h30; accueil à 18h 30
Adresse : A l'institut REPERE, 78 av du Gl Michel Bizot 75012 PARIS, Code porte:B1024.

La gourmandise ne fait pas grossir !

Dans un monde régi par la vitesse, envahi par une cacophonie nutritionnelle qui nous parle de régime anti-cancer, d'omega 3, de pesticides, de cinq fruits et légumes..., on ne sait plus comment manger. On pense santé ou minceur et on oublie trop souvent le plaisir. Se nourrir est une activité indispensable et l'une des plus fréquentes de notre vie. Mais lui donne-t-on sa juste place ? N'est-elle pas trop présente dans notre tête alors qu'on y consacre de moins en moins de temps ?

Manger n'est pas anodin. Que l'on soit gourmet, au régime, bon vivant, soucieux de sa forme, nous avons une relation riche et complexe à l'alimentation, modelée par la famille, la culture, l'environnement. Ariane Grumbach, diététicienne-nutritionniste, nous aidera à la décoder.

Elle nous montrera que le plaisir de manger est important à notre sérénité et ne fait pas grossir, au contraire ! Que l'on peut manger moins avec sa tête et plus avec son corps et avec ses sens. Démonstration pratique incluse."

21/05/2010

Manger avec les cinq sens (plaisir gourmand du 20 mai)

Il y a peu de temps, j'ai animé un atelier "Manger avec les 5 sens". Aujourd'hui, exemple de mise en pratique savoureuse avec une assiette crudo-japonaise : des crudités et une petite touche de Japon. Avec radis, tomates cerise, concombre, tofu, champignons au gingembre, salade.

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J'ai vu des couleurs vives et variées qui ressortaient sur une jolie assiette bleue.

J'ai senti les parfums des différents aliments puis leurs arômes en bouche qui se succédaient agréablement.

J'ai entendu les franches sonorités quand craquaient les radis, le concombre, la salade.

J'ai goûté l'acidité de la tomate, la douceur du tofu, l'amertume de l'huile d'olive sur la salade, le piquant du gingembre. 

J'ai perçu la texture onctueuse du tofu, la fermeté des radis, le croquant de la salade, la fraîcheur du concombre, les tomates qui éclatent en bouche, le moelleux des champignons.

Et vous, consciemment ou non, mangez-vous avec tous vos sens ?

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

 

22/11/2009

A propos de la texture des aliments

Je répète souvent ici qu'il faut prendre le temps de manger et faire appel en cela à ses cinq sens. La vue nous influence largement dans notre envie de goûter un aliment. Puis on parle beaucoup du goût et de l'odorat pour apprécier un plat. Et on s'attarde finalement assez peu sur le toucher alors que ce sens est mobilisé deux fois : le toucher avec les mains, même si on ne touche pas tous les aliments, et le toucher dans la bouche, lorsqu'on y sent la texture des aliments.

Or, plusieurs lectures récentes ont attiré mon attention sur ce sujet et je me suis notamment posée la question : les préférences pour certaines textures sont-elles une question d'époque, de pays ou de préférences personnelles ? Mais je ne prétends pas apporter une réponse ici !

- Le quotidien Libération jeudi, dans sa rubrique Foodingues avait fait appel à un philosophe, Michel Erman. Et celui-ci évoque notamment les  préférences gustatives de Marcel Proust, en indiquant que la cuisine dont il se régalait tournait beaucoup autour d'une même texture, l'onctueux. Que l'on retrouve dans les plats de viande longuement mijotés, dans les soufflés, les mousses, ..., plats d'époque. La large utilisation du beurre, de la crème contribuaient sûrement à cette texture.

- L'étude sociologique AlimAdos sur l'alimentation des adolescents qui a été présentée récemment, donnait des informations intéressantes sur le rapport des ados à la texture des aliments. On a parfois tendance à dire qu'on est aujourd'hui dans une civilisation du "mou" (les laitages, les compotes, les hamburgers, les céréales imbibées de lait, ...) où on perdrait l'habitude de mâcher, de mastiquer. Or, il apparait dans cette étude que les ados préfèrent les aliments fermes (les légumes crus) ou croustillants (les frites) et rejettent le gluant, le gélatineux. Mais est-ce vraiment la texture en elle-même qu'ils apprécient ou ce qu'elle véhicule : croquer des légumes est jugé agréable car le croquant est associé à la fraîcheur et au côté sain, alors qu'un aliment sec ou bouilli est rejeté car suspect dans sa fraîcheur...

- Dans le magazine Wasabi, Yukiko Murata (créatrice de l'excellent site pour se familiariser avec l'alimentation japonaise www.cuisine-japonaise.com ) mettait récemment l'accent sur notre différence avec les Japonais sur ce sujet. Notre vocabulaire pour parler des textures serait plutôt pauvre avec environ 220 mots (quand même !) alors que les Japonais en utilisent le double, autour de 450 mots. Au Japon, la texture est souvent exprimée par des sortes d'onomatopées qui traduisent la sensation éprouvée en mangeant un aliment de cette texture (croquante, gluante, ..). On dit par exemple "neba neba" pour qualifier les aliments gluants comme le natto (soja fermenté) ou le tororo (igname). Et j'ai l'impression que ce ne sont pas forcément les mêmes textures qui sont valorisées dans ce pays. Ainsi, les Japonais aiment par exemple beaucoup les textures pâteuses (patate douce, pâte de haricot rouge, ...) ou gélatineuses (utilisation de l'agar agar notamment).

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Les huitres : une texture visqueuse que tout le monde n'apprécie pas

Les textures des aliments privilégiées varient certainement selon les pays et les époques. Mais chacun a aussi ses textures préférées. Alors, lors de vos prochains repas, soyez attentifs à la texture des aliments. Et essayez de définir vos propres préférences : le croquant, le moelleux, le pâteux, le croustillant, le lisse, le granuleux, le soyeux, ... ?