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27/09/2013

S'organiser pour bien manger : 5. Non au stress des repas !

Bon, c'est la rentrée depuis quelques semaines, pour vous qui êtes partis, et pour vos enfants si vous en avez. Et du coup, le retour d'une rengaine, sans doute oubliée pendant ces jours de repos : qu'est-ce qu'on mange ce soir ?! Quoi, encore ... ?! (des pâtes, du jambon, ...). Et cette tension, ce soupir, ce ras-le-bol à la perspective de devoir encore trouver une idée et préparer un repas peut exister aussi bien chez une personne seule qu'au sein d'un couple ou dans une famille.

Le manque d'idées, l'impression de tourner en boucle avec les mêmes plats, le manque de temps pour faire les courses, la fatigue enlevant l'envie de cuisiner, les achats improvisés sources de gaspillage, les commandes à la pizzeria du coin parce que le frigo est désespérément vide, tout cela n'est pas une fatalité.

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La livraison de pizza : jamais, parfois, souvent ?

Oui, on peut éviter le stress de chercher une idée au dernier moment et la monotonie de manger toujours la même chose. Il suffit de mettre en route quelques qualités que nous avons toutes et tous à des doses diverses, un peu d'anticipation, d'organisation, de créativité. Qui permettent d'avoir plaisir à cuisiner et manger varié le plus souvent possible. En acceptant bien sûr d'y passer un petit peu de temps, au service de son bien-être...

Si vous êtes sceptique, sachez que je reproposerai prochainement un parcours collectif en trois séances de 2 heures sur le sujet. Avec des échanges, des conseils et idées concrètes, des outils ludiques et la découverte de ses propres ressources, on s'achemine progressivement vers des repas tranquilles et plaisants. Les dates n'étant pas fixées, vous pouvez me contacter si vous êtes intéressé(e) en me précisant quel type d'horaire vous conviendrait.

Il est également possible de travailler sur ce sujet en consultation individuelle : sur la base de votre rythme de vie, de vos contraintes, on met en place un certain nombre de changements concrets, on travaille à la mise en place d'une organisation de repas sereine et pratique et on la teste...

Et pour vous, c'est un plaisir, une détente, une corvée, un stress, la préparation des repas ?

Visuel © Jipé - Fotolia.com

26/09/2013

S'organiser pour bien manger : 4. La Fabrique à menus, fabrique à banalité ?

Je n'avais pas forcément l'intention d'écrire un billet sur la Fabrique à Menus, ce nouveau service en ligne qui s'est fait connaître il y a quelques mois à grands renforts de pub. Mais de nombreuses personnes m'ont demandé ce que j'en pensais (via twitter notamment) et le plus simple est de leur répondre (tardivement) ici.

La Fabrique à menus est un service lance par le PNNS (Plan National Nutrition Santé) pour aider les personnes à élaborer des menus équilibrés.

D'abord, une remarque sur le principe : l'équilibre nutritionnel se fait sur la durée avec une alimentation variée, on n'a absolument pas besoin que chaque repas soit parfaitement équilibré.
D'autant plus que ce souci de repas équilibré peut conduire à manger trop, ce que j'observe souvent chez des patient(e)s : on n'a plus faim après le plat, on a fini son assiette, mais on mange quand même laitage et fruit au nom de l'équilibre...

Ensuite, le format proposé (les menus) me rend perplexe : n'est-ce pas plutôt de plats dont on a besoin ? Je ne connais pas beaucoup de personnes qui prennent le temps de préparer quotidiennement entrée/plat/dessert. Le repas comprend plus souvent, au moins en semaine, un plat et un dessert tout prêt (laitage, crème dessert, fruit, compote...).

Enfin, qu'en est-il du contenu lui-même des repas ? J'ai fait plusieurs essais pour tester le système.

D'abord la version "large" entrée/plat/dessert : un exemple de menu proposé pour un dîner du lundi pour deux personnes :

Concombre à la menthe
Œufs aux poivrons et tomates
Haricots verts extra-fins et blé
Fromage blanc nature
Prune reine-claude
Pain

On se demande bien qui va avoir le temps de préparer tout cela... Et puis, ai-je vraiment besoin d'un site pour me dire de cuire des haricots verts et du blé ? Pourquoi y a-t-il forcément du pain à tous les repas ? Bien sûr, on a besoin de manger des féculents mais ils sont apportés à chaque fois aussi par un autre aliment. On peut manger un peu des deux pour la variété mais les quantités paraissent assez importantes.
Autre bizarrerie, les oeufs. Car le repas de la veille, le dimanche est celui que vous voyez ci-dessous, donc déjà avec des oeufs.

Salade de maïs et de tomates fraîches
Œufs brouillés aux poivrons
Gâteau de pommes de terre à la provençale
Sabayon aux prunes (maison)
Pain

On peut quand même les garder un peu au frigo, ce ne sont pas des restes à consommer rapidement... C'est un repas du dimanche, proposé pour le dîner, sans doute long à préparer. Il n'y a pas d'indication de portion mais cela parait vraiment copieux alors que souvent, on a bien mangé le dimanche midi. Etrange à nouveau, un sabayon à base de jaunes d’œufs alors qu'on mange des œufs brouillés...

Je suis vraiment interloquée par le nombre de plats et le temps de préparation associé. Ainsi le repas du vendredi soir serait : 

Bricks aux pommes et au comté

Boulettes de viande aux épices
Petits pois-carottes
Fromage
Raisin blanc
Pain

Laissons donc de côté cette option de repas complet. Soyons minimalistes : on peut choisir l'option plat-dessert et même ajouter une mention "repas express". Mais alors on peut se retrouver face à cette proposition un peu basique me semble-t-il et en même temps peut-être pas des plus économiques si on veut une certaine qualité...

Tranches de saumon fumé et salade
Fromage
Banane
Pain

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Dans ce exemple, farfalle le lundi, spaghetti le mercredi, pâtes au quinoa le jeudi, salade de macaronis le vendredi. OK, j'aime les pâtes mais quand même...

J'ai quand même noté un progrès entre mes premières visites et celles plus récentes : le critère de la saison semble avoir été davantage pris en compte et on parle par exemple de prune ou de figue. 

Il y a eu un gros travail informatique derrière ce site, pour fournir la composition des menus. Mais la machine peut-elle vraiment remplacer la personne avec la complexité de ses préférences, ses envies, ses contraintes...

Certaines personnes ne savent pas cuisiner. Ou n'ont pas l'envie ou la possibilité de le faire. Ce site ne répondra pas à leur problématique. J'entends souvent aussi des personnes qui me consultent se plaindre du manque d'idées. Mais est-ce vraiment ce type de menus qui va les attirer ? N'attendent-elles pas des suggestions un peu plus savoureuses et originales ? Pour ma part, même si je fais parfois des suggestions au départ quand cela est nécessaire,  je préfère développer progressivement l'autonomie des personnes dans la composition de leurs repas, en leur faisant prendre conscience de leurs capacités d'imagination et d'organisation.

Par exemple, prenez une feuille de papier, mettez-vous éventuellement à plusieurs, et listez les repas que vous aimez bien manger le soir, pas trop compliqués. Vous verrez que les idées ne manqueront pas..

Et vous, ressentez-vous le besoin de ce type de site ? Si vous l'avez utilisé, votre avis m'intéresse ! (j'avoue que je n'ai pas poussé le dévouement à ce blog jusqu'à suivre leurs menus, j'ai des recettes plus appétissantes qui m'attendent...).



25/09/2013

S'organiser pour bien manger : 3. On pense multi-portions

 Récemment, une patiente me disait son embarras à cuisiner pour une personne : les recettes ne sont jamais prévues pour, les ingrédients pas forcément non plus, on n'a pas forcément envie de manger le 1/2 avocat ou la 1/2 mozzarella qui reste le lendemain... Bien sûr, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut abandonner l'idée de cuisiner et de bien manger quand on est un ou deux à table.

On a toujours, à la fois pour des raisons pratiques, économiques, de temps, intérêt à cuisiner plusieurs portions d'un plat. Si on a un congélateur, un emploi du temps incertain avec beaucoup de sorties impromptues, on a intérêt à congeler. Mais si on est chez soi, on peut manger le même plat le lendemain : si on l'aime, on s'en réjouira. En revanche, pas de plat réchauffé pendant 3 ou 4 jours d'affilée, ça, c'est vraiment trop.

Ainsi, je me suis dotée de plusieurs tailles de moules. Si je prépare une quiche ou une tarte à titre expérimental ou sans envie d'en garder ou avec peu d'ingrédients, je vais peut-être faire cela dans un petit moule. Mais la plupart du temps, je prépare une tarte assez grande et il en reste pour le lendemain. Si les restes sont petits, je complète avec une entrée. Je fais ainsi souvent de la soupe le dimanche soir pour deux repas. Si je suis absente le lendemain, je congèle (voir 2e épisode hier).

Ce dernier dimanche, sans doute l'effet de la fin de l'été, j'ai pensé courgettes. J'ai trouvé des petites courgettes blanches sympathiques.

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J'ai eu envie d'une tarte aux courgettes. Une des classiques, c'est chèvre-courgettes-menthe par exemple mais je voulais autre chose. Internet à la rescousse, je suis tombée sur cette tarte thon-courgettes tout à fait appétissante, que j'ai adaptée à ma façon. J'ai fait une pâte brisée maison en utilisant une recette goûteusede la précieuse Edda que j'aime utilisée plusieurs fois avec d'autres appareils, j'ai ajouté du basilic, ...

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J'ai servi la tarte avec une salade, on a mangé à notre faim et il en restait pour le lendemain. Quand c'est aussi bon, ce n'est vraiment pas une corvée d'en remanger !

Et vous, vous pensez multi-portions au-delà d'un repas ?

24/09/2013

S'organiser pour bien manger : 2. On congèle les plats maison !

Parmi les personnes qui viennent me voir, certaines n'ont pas de congélateur ou seulement un petit freezer. D'autres sont bien équipées en la matière mais remplissent l'engin essentiellement de produits de Mr P. et consorts. Alors que, parmi elles, certaines savent bien cuisiner, cuisinent régulièrement. Mais elles ne pensent pas du tout à congeler leur production maison. Parfois, parce qu'elles pensent qu'on ne peut pas congeler tel ou tel type de plat (si vous ne savez pas trop comment faire, quelques conseils de OhMyFood). Et souvent, parce que cela ne faisait pas partie de la culture culinaire familiale. Parfois, quand elles ont préparé un plat en grandes quantités, elles en mangent pendant plusieurs jours, avec un plaisir décroissant des convives. Moi, je les incite plutôt à cuisiner en quantité et à congeler des portions, pour disposer de temps en temps de bons plats maison quand on n'a pas le temps ou l'envie de cuisiner.

C'est quelque chose que je pratique régulièrement, de façon anticipée ou improvisée. Ainsi, un week-end récent, j'ai eu envie de préparer des légumes farcis, un plat qu'on aime beaucoup en été. Je me suis inspirée d'une recette de Papilles et Pupilles, j'ai acheté courgettes et tomates et de la viande pour la farce (veau et saucisse).

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Au moment de cuisiner, je me suis retrouvée avec une quantité de farce importante, trop par rapport à ce que j'avais prévu. Du coup, j'ai préparé d'autres tomates. On a ainsi mangé avec grand plaisir des légumes farcis vraiment délicieux, deux soirs de suite et j'ai congelé des tomates farcies qu'on sera ravis de retrouver prochainement.

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Et vous, vous congelez des plats maison ?

23/09/2013

S'organiser pour bien manger : 1. La cuisine du placard, ça existe !

La cuisine du placard, ce n'est pas qu'une idée abstraite, un fantasme, une rubrique de magazine, ça existe ! Et heureusement, car on ne fait pas les courses tous les jours quand on habite en ville. Et on n'a pas intérêt à garder trop longtemps des produits frais.

 Ainsi, il y a quelques jours, Monsieur écoutant son envie, me parle d'un projet de pâtes à l'ail, au piment et à l'huile d'olive pour le dîner, un classique basique de la cuisine italienne qu'il aime beaucoup. Toujours consciente de l'immense chance que j'ai d'avoir un homme qui cuisine souvent et fort bien, je ne peux guère faire la difficile... Je réponds quand même un petit oui peu enthousiaste car ce n'est pas vraiment ce dont j'ai envie : un peu trop mono-parfum pour moi. Ah, ce petit oui a été gentiment entendu et l'heure du repas venue, on s'attable finalement devant un gratin de pâtes fort appétissant aux artichauts marinés, chorizo fort et scarmoza fumée. Accord inédit : pas de courses de dernière minute, simplement une revue de placard (ou plutôt de frigo) : tout cela y était, avec  l'intuition que ces éléments pourraient s'accorder. En effet, on s'est régalés.

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Comme je l'ai déjà dit, la contrainte des ingrédients immédiatement disponibles ne signifie pas forcément manger triste et monotone. Elle peut donner lieu à de nouveaux mélanges, à se libérer un peu de ses habitudes... Pour peu que le frigo ne soit pas vide bien sûr !

Et vous, vous pratiquez parfois la cuisine du placard ? Savez-vous improviser avec ce que vous avez sous la min ? Pensez-vous parfois à acheter des ingrédients inédits ou faites-vous toujours les mêmes courses ?

22/09/2013

Nous au Restaurant (ou ma Fête de la Gastronomie)

Cette année, l'opération largement médiatisée Tous au Restaurant coïncidait en partie avec la Fête de la Gastronomie. Comme l'année dernière, je n'y ai pas participé. Pourtant, j'en ai eu envie, j'avais repéré 2-3 tables intéressantes et vu là l'occasion de déjeuner avec quelques personnes. Mais les gros soucis informatiques de connexion et le sentiment que les menus de la semaine étaient un peu sur-tarifés m'ont fait renoncer. Quant à la Fête de la gastronomie, elle semblait proposer toutes sortes d'événements gourmands mais je manquais de disponibilité.

Mais je n'ai pas renoncé à aller au restaurant. D'abord, parce que j'avais réservé quelques créneaux pour cela. Et aussi par le hasard des disponibilités amicales.

Ainsi, lundi, je ne travaillais pas (pour souffler un peu après tout un samedi en colloque). Du coup, j'ai gardée l'idée d'un déjeuner twitter et nous nous sommes retrouvés avec plaisir pour échanger principalement autour du thème alimentation qui nous passionnait tous. Il y avait Olivier et Arnaud, pros des coopératives agricoles notamment, et déjà croisés à la soirée "Imaginaire des Céréales" ; Eléonore, une des créatrices de "Ma Petite Cuisine" une super idée dont je vous avais parlé, Marie, gourmande éternelle, passionnée d'alimentation, qui sévit actuellement chez le délicieux Bob's Kitchen ; et on même eu le plaisir d'être rejoints par Esterelle. Ayant prévu de visiter l'exposition Roy Lichtenstein le matin, j'avais proposé le restaurant Pirouette, que j'avais envie de découvrir. Il y a une formule entrée-plat le midi (18 euros) qui constitue un repas consistant et savoureux (autour de l'œuf poché et du saumon) dans un lieu au décor plaisant.

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Mercredi, notre ami Philippe nous avait proposé de dîner et pour se rapprocher de chez lui dans le 15eme, on est allés chez Jadis, une table où j'avais dîné il y a longtemps et dont j'avais un bon souvenir. C'est un restaurant de cuisine généreuse où le plus petit menu comprend entrée-plat-dessert... Mais finalement, les portions ne sont pas énormes et on bénéficie d'un plaisant "trou normand" à la prune en cours de repas pour faciliter la digestion... Je me suis régalée de bout en bout : d'abord une poêlée de champignons de saisons bien assaisonnés, avec beaucoup de parfums ; de l'espadon moelleux, parfaitement cuit, un fin clafoutis aux mûres et prunes (avec glace vanille) absolument délicieux ("façon Gagnaire" parait-il, une maison où a travaillé le chef).

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Samedi, on a repris le chemin de la Pascade, qu'on n'avait pas visitée depuis un certain temps. La carte de saison était fort appétissante. On a pris chacun une pascade salée et on les a partagées : plaisir double de découvrir des accords de saveurs originaux et délicieux : une pascade "Graines de lentilles" (salade de lentilles vertes, pesto, fromage blanc, mozzarella, jambon & tomates cerise) et une autre "Crème de guacamole" (sucrine & haricots verts, guacamole, oignons doux, piment, cèpes & chorizo). Il restait une petite place pour partager une pascade sucrée "Tarte citron-passion" (crème citron/passion, meringues, caramel Toffee & Combava), un délice aussi beau à voir que bon (pas de photo, je vous laisse la surprise si vous allez y goûter !). (prix : 23 euros par personne).

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Bref, j'ai fêté la gastronomie à ma façon et me suis sans doute largement autant régalée que si j'avais adhéré à l'opération " Deux pour un".

Et vous, avez-vous pris part à ces festivités gastronomiques ? Ou à d'autres plus personnelles ?

Pirouette, 5 rue Mondétour, Paris 1er, 01 40 26 47 81.   

Jadis, 208 rue de la Croix-Nivert, Paris 15eme, 01 45 57 73 20.

La Pascade, 14 rue Daunou, Paris 2eme, 01 42 60 11 00.

 

20/09/2013

Repas de fin d'été : tout pour l'orange !

Ces derniers jours, le temps souvent gris sur Paris, incitait beaucoup à se considérer déjà en automne, voire pour les esprits chagrins en hiver. Et moi, voulant aller au bout de l'été (tel qu'inscrit dans le calendrier), je continue à préférer les pêches aux prunes pour quelques jours, à avoir envie de profiter des courgettes et tomates avant de m'emparer des courges. Pour retenir l'été ? Cela a donné lieu à une amusante discussion sur les repères que sont les saisons. Il y en quatre mais sont-elles toutes égales ? Au Japon, ils accordent surtout de l'importance au printemps (le renouveau, le début d'un cycle) et à l'automne. Ici, cela parait un peu différent, avec une dominante de l'été et l'hiver me semble-t-il. Ce formalisme des saisons nous est-il utile ? Bien sûr, il est lié aux événements astronomiques. Mais pourrait-on vivre sans ou est-ce une ponctuation importante de nos vies ? Je livre cela à votre réflexion...

Toujours est-il que dimanche dernier, en cette fin d'été, sous un ciel à nouveau bleu, j'ai pensé à un repas tout orange, tout simple, plusieurs aliments de saison s'y prêtant.

Il y a quelques mois, j'avais imaginé un repas pas complètement orange mais tout carotte. Et Sophie, que j'ai eu le plaisir de rencontrer il y a quelques jours, avait gentiment salué ma créativité, selon moi toute relative.  Alors, je lui dédie ce repas-là (réalisé sans four... private joke).

Il y eut donc :

- du melon,

- un pavé de saumon à l'orange et au poivron orangé,

- une salade de pêche.

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Frais et délicieux.
Et pour vous, c'est encore l'été ou déjà l'automne ?

19/09/2013

Impressionnée par le RITE Conticinien à la Pâtisserie des Rêves...

Il y a quelques jours, j'étais conviée, chanceuse que je suis, à une découverte des nouvelles créations de Philippe Conticini à la Pâtisserie des Rêves, en particulier les bûches de Noël (eh oui, comme beaucoup d'autres, il se livre à l'exercice, qui semble quasi-obligé, de présenter début septembre des créations prévues pour 3 mois 1/2 plus tard...).

J'ai goûté avec plaisir et curiosité les quatre nouvelles bûches de Noël, ainsi que la cinquième qui a eu la chance de revenir en 2eme année (à chaque fois, je n'ai mangé qu'environ 1/2 tranche pour que mon estomac tienne jusqu'au bout !). On a découvert aussi un apparemment (mais les apparences sont fort trompeuses) simple biscuit roulé à la confiture.

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Que de découvertes sensorielles ! Sans tout dévoiler autant en avance (mais vous trouverez de larges informations ailleurs), je retiens en particulier que les amateurs de pistache et de praliné seront comblés (ces derniers devraient aussi être assez étonnés). Je dois avouer que je ne suis pas une grande fan de bûches, je festoie peu en grandes tablées au moment de Noël. Mais j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai goûté.

Ce que j'ai trouvé vraiment impressionnant, c'est la passion et la disponibilité avec laquelle le maître pâtissier partage ses intentions, explique ses recherches, son travail acharné, en gardant quand même quelques secrets de fabrication...

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La pâtisserie s'écoute et se goûte...

J'ai donné un nom à cela, qui m'est venu après cette dégustation : c'est le RITE Conticinien : il Rêve-Imagine-Travaille-Emerveille : il REVE à un gâteau fantasmé, à une texture moelleuse comme un oreiller, à un souvenir d'enfance... Puis il IMAGINE concrètement des compositions, des accords de goût, des créations, des re-créations, des successions de sensations en bouche. Et il en a une idée très précise. Ensuite, vient la phase où il TRAVAILLE. Et cette phase-là est gigantesque. Car l'homme est un acharné, un maniaque, un perfectionniste ultime : quand il a imaginé un goût, une matière, un parfum, un accord,...il peut travailler et faire travailler des mois jusqu'à ce qu'il retrouve en bouche très exactement ce qu'il avait imaginé. La confiture de fraises gariguette et mara des bois qui ne coule pas (sans additif) et dont la température d'arrêt de cuisson est au degré près, la densité perçue comme une humidité du biscuit roulé, l'exacte dose de citron qui viendra titiller la pistache, les cinq textures chocolatées qui se répondent et se complètent, le "craquounet" tellement indispensable, qui est le socle de plusieurs bûches, la pointe de fleur de sel, l'exacte progression dans les sensations qu'il a prévue. Ce travail peut durer de longs mois, en cherchant toujours la subtilité, a-t-il insisté. Ce que j'avais suggéré la dernière fois est encore ce que je ressens : une masse gigantesque de travail mais qu'on ne sent pas : on est tout au plaisir de la découverte gourmande car il nous EMERVEILLE par l'équilibre des goûts, des textures, la richesse de sensations que procurent ses gâteaux.

Il y eut aussi un kouign amann en stick qui m'a paru tout à fait supportable en termes de gras et de sucre voire même très plaisant (j'en ai goûté un tout petit morceau (il est déjà en vente), l'annonce d'un cake aux marrons (non goûté) dont il estime que la texture est encore plus aboutie que celle du merveilleux cake à l'orange de 2012. Alors moi, j'ai hâte de retourner à la Pâtisserie des Rêves pour une tarte à l'orange, un chausson aux pommes, peut-être un éclair au café...

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Le kouign amann en stick

Et comme la Pâtisserie et le Pâtissier sont généreux, on est repartis avec une petite mallette contenant une onctueuse boisson chocolat-noisette (une sorte de Cacolac de luxe, comme l'a suggéré une personne) et des cantuccini moelleux. Pour prolonger (et partager avec Monsieur) le plaisir...

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Ce fut aussi l'occasion de (aperce)voir une belle assemblée de délicieuses blogueuses : Agathe, Anne, Annika, Edda, Eva, Hélène, Mamina, Mercotte, Pascale, Rose, Sophie, et le tout aussi délicieux Dorian et quelques autres que j'oublie ou que je connaissais pas. Et grand merci à Camille pour l'invitation.

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17/09/2013

Combien ferait-on de km pour un restaurant ? (ou un merveilleux repas aux Bacchanales)

Parfois, on choisit un restaurant pour sa proximité, son côté pratique près du boulot ou de la maison. Parfois, on a repéré une adresse et on va à l'autre bout de la ville. Et parfois, on fait beaucoup plus de kilomètres pour un restaurant.
 
Je suis peut-être un peu foodista mais je ne fais pas partie de ceux qui font le tour des tables étoilées, je n'ai aucune intention de partir au Danemark pour un repas censé être inoubliable... Je ne pars pas à l'autre bout de la France pour cela (mais je suis quand même allée jusqu'à Sens pour le ravissement de Miyabi).

En revanche, je suis bien contente quand un prétexte, une bonne raison me rapprochent d'un lieu délicieux, je me réjouis et je suis prête à tordre un peu l'emploi du temps ou le parcours. Profiter d'un mariage pour faire une gourmande escale chez Saquana à Honfleur, d'un congrès pour réserver chez Olivier Roellinger à Cancale...

Ainsi, ayant planifié le court séjour en Ligurie (dont je vous parlais hier) et réalisé qu'il était plus simple d'y arriver via Nice, je me suis réjouie de la possibilité offerte de retourner, avec un détour pas compliqué, dans un restaurant dont j'avais un merveilleux souvenir, les Bacchanales de Christophe Dufau à Vence. Je réserve donc une table pour fin août.

On y avait déjeuné il y a trois ans. Le lieu a un peu changé avec une belle terrasse qui jouxte le jardin aromatique, le chef non. Enfin, je crois. Toujours aussi enthousiaste et passionné. Avec l'envie de partager sa quête des meilleurs produits de la région (il fait une cuisine locavore en se fournissant à moins de 250 km à la ronde) et de les préparer de façon inventive et gourmande. La cuisine nous régale, le cadre est enchanteur mais on apprécie tout cela encore davantage grâce à Christophe Dufau qui vient délivrer avec vivacité et bonne humeur son menu, expliquer les provenances des produits, puis vérifier que tout va bien, ajouter des surprises (chut, on a été un peu privilégiés).

Quand on est loin de chez soi dans un si bon restaurant, on prend le menu dégustation pour avoir le maximum de saveurs à découvrir.  Et on est servis ! Cela commence par de délicieux gressins accompagnés d'un pesto de persil (Bruno Verjus avait dégoté la recette si cela vous dit).

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On continue avec une merveilleuse petite meringue au jus de pomme et céleri avec du shiso qui ravit délicatement les papilles.

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Ca, c'est l'accueil. Ensuite vient l'amuse-bouche à proprement parler : un trio de glaces toutes délicieuses : olive verte, tomate, anchois : beaucoup de goût mais rien d'agressif.

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On sait que le repas va être copieux, pourtant, impossible de résister, en petites touches, au beurre à la sarriette !

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Ensuite, les entrées, les plats vont se succéder, délicieux et surprenants, beaux produits traités avec respect et embellis par les accords, les assaisonnements. Par exemple, le "Loup et langoustine de Méditerranée, aubergine confite", un délice marin.

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Il y a aussi des ingrédients inhabituels : une polenta de graines d'amarante avec le "Bœuf du Piémont, oignon de Vérone, feuilles et baies de cassis".  Chaque ingrédient est goûteux, l'ensemble étonne et ravit.

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Le fromage, c'est un chèvre frais des Courmettes enfumé en deux temps, qui arrive sous cloche (amusant, j'ai trouvé la recette en images, en anglais, très compréhensible).

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Les desserts sont de savoureux mélanges de goûts et de textures, "framboise et sésame noir", c'est un accord très réussi qui pourrait me donner des idées (modestement), "Mûre sauvage, chocolat noir, olive verte" aussi.

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Et il y  a encore quelques petites gourmandises, de délicates sucettes en dentelle, d'onctueuses truffes au caramel, comme si la fête ne devait pas s'arrêter. Et on resterait bien là, dans la douceur nocturne de fin août, à écouter le chef et à rêver d'inventer un autre voyage pour revenir bientôt... Merci chef !

(vraiment désolée pour la qualité médiocre des photos, pardon de ne pas mieux rendre hommage à l'harmonie des assiettes)

Pour compléter, si vous voulez quelques images animées, c'est

Et , Stéphanie parle très bien de ces Bacchanales.

 

Et vous, êtes-vous prêt(e) à des détours, des longues distances, pour un restaurant qui vous attire ? Ou choisissez-vous par hasard ou proximité ?

 

16/09/2013

Partir quand les autres rentrent.... (vacances d'été-épisode 3 : l'Italie et sa dolce vita)

Quelque temps avant l'été, nous avions décidé de partir passer quelques jours en Italie, comme on l'a déjà fait ces dernières années en Toscane ou à Camogli. Envie de tranquillité, de nature, de mer, de bien manger, de ne pas partir trop loin... J'ai trouvé un lieu qui me paraissait remplir ces conditions près de la côte ligure et nous somme partis au carrefour d'août et septembre. Le lieu s'est avéré encore bien plus plaisant que ce que l'on avait imaginé.

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L'endroit était en hauteur, avec la mer au loin, une piscine (évidemment !), beaucoup de coins où se poser pour lire, rêvasser... Pas d'autres activités à prévoir !

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Il y avait de somptueux petits déjeuners. Côté salé : un joli choix de charcuteries et fromages. Et côté sucré, que j'ai privilégié, un étalage fort appétissant d'une multitude de gâteaux, biscuits, confitures, tout cela fait maison, des fruits. Après avoir nagé, je me régalais sans me gaver en choisissant selon mes envies.

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A l'heure du déjeuner, on se contentait d'une salade sur place ou d'un panini, un toast.

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L'endroit était isolé (on avait loué une voiture) mais à proximité d'Imperia sur la côte ligure. On y allait en fin de journée, appréciant une promenade en bord de mer ou sur le port puis on s'attablait en terrasse pour un dîner de saveurs maritimes.

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Des pâtes aux crustacés et fruits de mer, miam !

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Des calamars aux courgettes

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Des pâtes à la lotte

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Des calamars farcis

On s'est régalés de bons produits frais. Seule petite frustration, côté glaces : on n'y avait pas forcément accès ou envie au moment opportun et on en a mangé une seule, pas emballante.

A propos de l'Italie et de la mer, un très beau billet de la fabuleuse Floriana à lire ici.

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Et cette fois, les vacances sont bien finies...