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05/06/2010

Les ados et la minceur : apparence, urgence, souffrance

Fotolia_regime2.jpgJ'ai été très triste il y a quelques jours de ne pouvoir aider une jeune fille venue avec sa souffrance. Elle était vraiment charmante. Elle avait quelques rondeurs sans excès et celles-ci étaient surtout dues à une alternance de régimes stricts et de lâchages. Elle rêvait de revenir au poids le plus bas qu'elle avait connu, soit une perte de poids de 6 kg mais n'y arrivait pas car elle craquait sans cesse sur des aliments "interdits", enfermée dans le cercle vicieux privation/craquage/culpabilité/mal-être/re-craquage.

Je lui ai proposé de travailler sur une pacification de son comportement alimentaire, qui lui permettrait de revenir à son poids d'équilibre. Je ne pouvais prédire combien de temps cela prendrait. Or, l'urgence était pour elle de perdre ces kilos en à peine un mois pour enfiler ses maillots de bain taille 36 pour les vacances. L'éventualité d'aller à la plage avec ces rondeurs lui était insupportable. Cela peut paraître futile mais elle était vraiment très mal. L'adolescence est le moment où l'on est le plus sensible émotionnellement à son environnement. Et où l'on a du mal à se convaincre que l'apparence extérieure peut être différente de la norme. Elle avait quand même une dose de bon sens et d'écoute des besoins de son corps car elle avait tenté le fameux régime du Dr D dont j'ai parlé récemment et elle avait arrêté après 2 jours !

Finalement, nous nous sommes séparées car je n'apportais pas la solution miracle attendue. Je vois trop les dégâts des régimes après un certain nombre d'années pour pouvoir en prescrire. Mon petit espoir serait qu'il lui reste peut-être dans un coin de sa tête l'idée d'écouter sa faim et de manger avec plaisir. Comment en arrive-t-on là ? J'y ai vu une triple responsabilité : celle de son père qui l'avait mise au régime à 8-9 ans, celle de la société qui nous impose la minceur à tout prix, la sienne quand même un peu pour ne pas vouloir entamer un travail pour rehausser son estime d'elle-même qui lui permettrait de voir sa valeur au-delà du seul physique.

Je poursuivrai à la rentrée mes ateliers, notamment celui pour les ados, que j'appelle "Boycottez le premier régime !" pour les inciter à ne pas entrer dans cette spirale sans fin.

 

 

04/06/2010

Onigiri, un repas vite prêt (plaisir gourmand du 3 juin)

Les onigiri, c'est l'équivalent d'un sandwich pour un Japonais, le stade le plus simple du repas à emporter. C'est plus rapide à préparer qu'un bento, il n'y a quasiment qu'à cuire le riz (du riz rond japonais qu'on aura préalablement lavé). Ce mercredi, sachant que j'aurai peu de temps pour déjeuner, j'en avais préparé deux, qui font partie des grands classiques : l'un aux prunes ume et l'autre au saumon teriyaki. On cache la garniture au milieu du riz et c'est un plaisir de la découvrir. On enrobe cela au dernier moment d'une feuille de nori qui apporte une saveur supplémentaire et facilite la prise en main. Les deux étaient un vrai régal. Et, comme les Japonais pensent à tout, il y a même des boites spéciales pour le transport d'onigiri, qui arrivent ainsi intacts !

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NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

03/06/2010

L'omelette, un plat facile pour le dîner (plaisir gourmand du 2 juin)

P1010794.JPGMais pas n'importe quelle omelette ! Pas une omelette nature, un peu tristounette peut-être. Celle-ci était à la ciboulette et aux courgettes, ces dernières la rendant toute moelleuse. Il y avait aussi quelques copeaux de fromage de brebis. Le principe est simple et déclinable : on fait revenir dans une poêle des dés de légumes (de saison ou éventuellement surgelés), on verse dessus les oeufs battus et on laisse cuire tranquillement. Ensuite, on peut au choix la retourner pour cuire l'autre coté ou sinon la faire dorer au four si la poêle a un manche pas trop long ou amovible. C'ela donne une omelette plate, une sorte de tortilla espagnole ou frittata italienne : pour les personnes qui veulent faire simple, c'est plus facile qu'une omelette à la française qui requiert une certaine dextérité. Et le résultat est différent, d'une cuisson plus uniforme. On l'avait accompagnée d'une salade. Elle est très bonne froide aussi s'il en reste. A tester, non ?

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

02/06/2010

Avec les fruits, varions les plaisirs (plaisir gourmand du 1er juin)

Mardi, déclinaison de fruits pour le plaisir et selon les circonstances :

- un fruit le matin : de la fraîcheur, du goût, des vitamines.

- une salade de fruits frais à midi : de la couleur, des saveurs variées. Pensez-vous à en préparer chez vous ? On utilise les fruits de saison et franchement, ce n'est pas long à préparer. Des fruits découpés, un peu de jus de citron ou d'orange, pas besoin de sucre si les fruits sont bons et on peut décliner cela à l'infini. Un délicieux dessert. Et bien sûr, cela n'a rien mais vraiment à voir avec une salade de fruits en boîte !

- des fruits secs l'après-midi pour tenir en vue d'une longue soirée. C'est bien pratique d'en avoir sous la main pour combler un petit creux.

Je ne calcule pas si je suis bien dans les clous de "5 fruits et légumes", je mange des fruits car j'aime ça !

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Profitons des fraises avant qu'il ne soit trop tard !

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

01/06/2010

Variations sur les aliments bretons (plaisirs gourmands des 29-30-31 mai)

Il est toujours étonnant de voir comment la cuisine peut transfigurer un aliment et le présenter sous des saveurs variées.
Un mois de mai inhabituellement riche en voyages et nous voilà cette fois du côté de St Malo et Cancale pour savourer quelques délices de la mer et autres. Nous avons ainsi eu l'occasion de goûter de délicieuses huîtres de quatre façons :

- au naturel, très iodée et douce à la fois, c'est toute la mer qu'on déguste.

- fumée à la cannelle et à la badiane, surprenante et délicate, au délicieux restaurant Tanpopo de St Malo.

- entourée d'une gelée et purée de pomme, sucrée et fondante, une merveille de la Table Breizh Café de Cancale.

- frite, étonnante et croustillante, une pratique japonaise inhabituelle ici, à cette même Table.

Ces très différentes saveurs autour de l'huître montrent à quel point les cuisiniers peuvent créer des mets différents avec un même ingrédient. De la même façon, avec probablement un peu moins d'imagination, nous pouvons varier les préparations d'un aliment. C'est un moyen de multiplier les plaisirs gustatifs, d'éviter la lassitude, de réussir à faire manger un aliment à ceux qui y sont réfractaires.
Basez-vous sur les aliments de saison, écoutez votre inspiration et vos repas seront variés et appétissants.

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D'autres variations nous ont charmés, autour du sarrasin. La Bretagne est le pays du sarrasin (anciennement appelé blé noir) et on découvre aujourd'hui ses vertus santé dans la ronde incessante des aliments qu'il faudrait absolument adopter. On ne se posait pas ces questions auparavant et on utilisait du sarrasin parce qu'on n'avait pas vraiment le choix.
Donc, j'ai savouré le sarrasin au travers de deux crêpes toutes simples, salée et sucrée (plus rare mais ne pas hésiter à le demander) :
- au beurre aux algues, un mélange terre et mer savoureux,
- au miel de sarrasin, riche en arômes : douceur et amertume se mêlent avec gourmandise.

Mais la Bretagne n'est pas le seul endroit où on utilise le sarrasin et un chef japonais installé en terre cancalaise est bien heureux d'en utiliser pour fabriquer ses traditionnelles soba à la main (80% de farine de sarrasin, 20% de farine de blé), qui sont ainsi bien fermes.

Toujours curieuse, j'ai aussi acquis du sarrasin décortiqué que je vais cuisiner comme du riz (à faire revenir d'abord dans un peu de matière grasse pour préserver sa texture). Je pense qu'on peut ensuite l'utiliser avec des herbes, des dés de légumes ou en accompagnement. Je vais l'utiliser sans tarder (n'avez-vous pas souvenir de produits que vous achetez en voyage sous le coup d'une fabuleuse émotion gustative  et qui végètent sans fin au fond d'un placard ?!).

Dans la région, il faut bien sûr se régaler d'huîtres et crêpes mais, si vous êtes curieux(se), amateur de cuisine japonaise raffinée ou simplement fin gourmet, je vous recommande donc deux adresses :
- Tanpopo à St Malo, une cuisine japonaise soucieuse d'exploiter les produits locaux avec créativité.
- La Table Breizh Cafe, récemment ouvert à Cancale, avec un excellent chef qui, après des années de cuisine francaise en France et au Japon, met son expérience au service d'une cuisine d'inspiration japonaise mais surtout subtile et délicieuse dans un très beau décor à la sobriété toute nipponne.

27/05/2010

Pas si difficile de trouver des idées de repas (plaisir gourmand du 27 mai)

Jeudi soir, une recette issue d'un blog culinaire que j'aime bien, Papilles et Pupilles. J'avais reçu un messsage la veille et cela m'a inspirée. Une salade de fèves et poivrons très colorée et délicieuse. Quelle bonne idée ! Plus un filet de cabillaud cuit doucement au four.
Je trouve ainsi parfois des idées sur internet, dans les blogs culinaires. Il suffit d'en trouver deux ou trois qui nous plaisent et on s'abonne. Mais internet me sert surtout quand j'ai un aliment particulier et pas d'idée de recette associée. Sinon, j'ai plus souvent recours aux livres, voire aux magazines, de cuisine. Et vous, ou trouvez-vous vos idées de repas ? Sur internet, dans des livres de cuisine, dans la tradition familiale, dans votre imagination, en faisant le marché ? Est-ce la variété ou la répétition qui domine à table ?

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NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

La cuisine pour découvrir le monde (plaisir gourmand du 26 mai)

P1010768.JPGSi vous lisez ce blog régulièrement, vous avez dû constater que nous aimons beaucoup la cuisine japonaise. Donc, mercredi soir, dîner japonais assez vite prêt : une salade concombre-algues wakame croquante et acidulée (un grand classique), quelques brocolis sauce sésame, des gyoza (raviolis japonais) au poulet et légumes, moelleux et parfumés (merci cher Mr Congélo), du riz et une soupe miso. Un repas à savourer comme le font les Japonais : il n'y a pas d'ordre des plats, on les a tous en même temps et on picore une bouchée de l'un, une bouchée de l'autre, ... Un moment bien agréable.
Et vous, avez-vous des cuisines préférées ? Plutôt pour manger au restaurant ou pour cuisiner chez vous ? La cuisine est-elle pour vous une occasion de découvrir d'autres cultures ou d'approfondir votre amour d'un pays ou d'une région ?

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

26/05/2010

Adaptons ce qu'on mange au temps disponible (Fondant baulois : plaisir gourmand du 25 mai)

comptoir_baulois.jpgIl arrive à de nombreuses personnes qui travaillent d'avoir peu de temps pour manger le midi. Mardi, entre une consultation qui se termine vers 13h15 et une réunion à l'autre bout de Paris à 14h, je savais que j'aurais un  temps très restreint pour déjeuner. J'aurais pu préparer un sandwich comme je le fais souvent dans ce genre de circonstances. Mais il y a des jours comme ça où l'on n'a pas vraiment envie/où l'on ne peut pas anticiper.
En fait, je n'avais pas très faim. J'ai mangé deux crackers que j'ai au cabinet et finalement j'ai tenu sans problème jusqu'à la fin de ma réunion. Au retour, vers 16h30, j'avais un petit moment libre et davantage faim. Plutôt l'heure d'un goûter que d'un déjeuner. J'avais noté un lieu gourmand pas très loin : le Comptoir baulois. Sa spécialité est un fameux gâteau, le fondant baulois, originaire de La Baule. Ils proposent un thé gourmand, l'occasion de goûter plusieurs mini-portions : fondant nantais (au rhum et aux amandes), cake aux fruits confits, fondant baulois. Tout était savoureux. J'ai particulièrement apprécié le fondant baulois, à la texture étonnante, délicieusement fondante, comme j'avais rarement mangé, chocolaté juste à point, avec une légère saveur de caramel. Excellent. Du coup, j'en ai acheté un petit à emporter : ce gâteau a la particularité de se garder près de trois semaines à température ambiante (la recette datant d'il y a près de 30 ans, est un secret soigneusement gardé, racheté par les actuels détenteurs il y a 10 ans). Ce gâteau est préparé uniquement avec des produits naturels, sans conservateur : oeufs, beurre à la fleur de sel, sucre de canne, chocolat, farine de froment.

J'ai passé un très bon moment, le lieu est cosy (34 rue Godot de Mauroy, Paris 9eme), l'accueil pro et sympathique. On y trouve aussi de nombreux produits bretons. Pas besoin d'être dans les parages pour savourer le Fondant baulois, on le trouve chez 200 revendeurs.

En fait, j'ai appliqué ce que je propose à mes patients : à midi, adapter ce qu'on mange au temps disponible et non essayer de manger un repas complet à toute vitesse. Quitte à manger peu et à re-manger quand on a un peu plus de temps.

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23/05/2010

Le saumon, on continue à l'aimer ! (plaisir gourmand du 22 mai)

Samedi, parmi d'autres mets savoureux, un délicieux saumon teriyaki. La sauce teriyaki est une sauce japonaise très souvent utilisée et facile à faire si on a quelques ingrédients de base de la cuisine japonaise : sauce soja, sake et mirin*. Là, il s'agissait d'une version simplifiée : j'ai mélangé les trois + un peu de sucre, j'ai fait mariner le saumon dans cette sauce 10 mn puis il a cuit environ 10-12 minutes au four à 180°C. Cela a donné un saumon savoureux et très moelleux, vraiment excellent.

Le saumon s'est banalisé ces dernières années mais on peut encore en trouver du bon, y compris d'élevage, et la façon de le préparer peut vraiment en faire un plat délicieux.

Aujourd'hui, on essaie parfois de nous faire peur à propos du poisson : ce n'est pas si bon que ça, ça récupère plein de métaux lourds, ... Et comme à côté, on nous parle "bon gras", omega 3, ..., on ne sait plus où donner de la tête ! Tout n'est pas idéal certes mais on peut déjà se fixer deux-trois principes : se fier à son goût, s'interroger si c'est vraiment trop bon marché, varier les poissons. A ce sujet, vous pouvez lire ici et  ce que que j'avais écrit il y a quelque temps.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

* sorte de vin de riz sucré japonais utilisé en assaisonnement

21/05/2010

Manger avec les cinq sens (plaisir gourmand du 20 mai)

Il y a peu de temps, j'ai animé un atelier "Manger avec les 5 sens". Aujourd'hui, exemple de mise en pratique savoureuse avec une assiette crudo-japonaise : des crudités et une petite touche de Japon. Avec radis, tomates cerise, concombre, tofu, champignons au gingembre, salade.

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J'ai vu des couleurs vives et variées qui ressortaient sur une jolie assiette bleue.

J'ai senti les parfums des différents aliments puis leurs arômes en bouche qui se succédaient agréablement.

J'ai entendu les franches sonorités quand craquaient les radis, le concombre, la salade.

J'ai goûté l'acidité de la tomate, la douceur du tofu, l'amertume de l'huile d'olive sur la salade, le piquant du gingembre. 

J'ai perçu la texture onctueuse du tofu, la fermeté des radis, le croquant de la salade, la fraîcheur du concombre, les tomates qui éclatent en bouche, le moelleux des champignons.

Et vous, consciemment ou non, mangez-vous avec tous vos sens ?

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