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28/09/2012

Comment manger dans un buffet ?

C'est une difficulté que rencontrent grand nombre des personnes qui me consultent : comment ne pas trop manger dans un buffet ?

Une personne qui a une relation normale avec l'alimentation mangera peut-être un peu machinalement si elle est prise par les conversations. Ou au contraire picorera à peine pour la même raison. Et ne se prendra pas la tête.

Une personne qui a souvent des repas tristes poura voir cela comme une fête et ne pas décoller du buffet.

Une personne qui s'est déconnectée de ses sensations alimentaires  perdra ses repères si elle se retrouve sans l'assiette qu'elle a l'habitude de terminer et risquera de manger trop en le réalisant trop tard.

Une personne qui se restreint, est au régime, se prive de certains aliments, aura très souvent tendance à "se lâcher" dans ce type d'occasions et à manger, éventuellement en grande quantité, des aliments qu'elle s'interdit ailleurs.

Une personne curieuse aura envie de tout goûter simplement parce que c'est là, ou par peur de rater une sensation gustative essentielle...

Et parfois une même personne combine plusieurs de ces comportements....

Alors, que faire ?

- Surtout ne pas suivre un conseil régulièrement donné par les nutritionnistes et autres qui prescrivent des régimes, qui serait de manger avant ! Car cela n'empêche pas la plupart du temps d'avoir envie de manger sur place et donc on mange deux fois plus au final. Ou sinon on se prive et on est terriblement frustré(e).

- Il ne s'agit pas non plus d'arriver affamé(e), mais juste avec une faim normale.

- Si on est gourmand(e), on peut faire le tour du buffet pour repérer ce qui fait le plus envie (en se mettant dans la têt qu'on ne pourra probablement pas tout goûter et ce n'est pas si grave !).

- Se souvenir qu'on est probablement là pour d'autres raisons que manger... et donc on peut se désintéresser un peu du buffet.

- Si c'est possible, prendre une assiette, ce qui permet d'avoir davantage conscience de ce qu'on mange si on n'est pas très à l'aise avec la perception d'être rassasié(e).

- Sinon, s'efforcer de ne pas manger trop machinalement et faire le point sur son appétit de temps en temps.

- Si on aime le sucré, se dire qu'il y aura très probablement une partie desserts et qu'il serait mieux de lui garder une place pour l'apprécier.

- surveiller sa consommation d'alcool, entre autres car elle brouille la perception de ce qui est mangé.

Enfin, il n'y a rien de dramatique à manger un peu trop, surtout si c'est parce qu'on se régale : on attendra ensuite le retour de la faim, quitte à sauter un repas...

Ainsi, il y a quelques jours, j'étais à la Journée Associative du GROS, où le contenu des débats était plus passionnant que celui des assiettes...

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Il s'agit donc de se rappeler pourquoi on est là : se nourrir d'échanges largement autant que d'aliments ! (certains reconnaitront peut-être Gérard Apfeldorfer sur le gauche)

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Et évaluer sa faim et ses envies pour se servir en conséquence et, si on aime le sucré, garder une petite place pour le dessert...

 

Et pour vous, comment cela se passe-t-il dans les buffets, cocktails, apéros, ... ? 

 

 

27/09/2012

Quand on parle relation, souplesse, partage (à la Journée Associative du GROS)

Samedi dernier, je participais à la journée associative du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), une journée de conférences et d'échanges entre membres de l'association (médecins, psys, diététiciennes, psychomotricien, infirmières, ...).

Si je devais dégager quelques mots-clés de cette journée, ce serait le partage et la pluri-disciplinarité, le lien, la souplesse.

Sylvie Benkemoun, psychologue, a présenté les travaux d'un groupe de réflexion sur le thème de l'attachement et de ce qui se noue dans les relations affectives du petit enfant. Une problématique qui peut être centrale dans certains comportements. Un nouvel exemple de la fréquente complexité de ce qui se joue autour de la relation à la nourriture. Et c'est du fait de cet écheveau à démêler (parfois en coopération avec d'autres praticiens) que le véritable changement de comportement alimentaire peut prendre du temps et que je motive mes patient(e)s à persévérer...

Il a été beaucoup question de relation : plus que la technique, les outils, le savoir théorique, qu'on soit médecin, diététicien, psychologue, ... c'est la relation qui se crée entre la personne qui vient nous voir et nous, qui est le meilleur moteur d'un changement qui va permettre de retrouver une relation apaisée avec l'alimentation. Il est donc essentiel quand on se fait accompagner de trouver la bonne personne. Et donc ne pas s'arrêter à un premier échec. Encore faut-il avoir décidé de se faire aider, en ayant pris conscience que ce n'est pas honteux de demander une aide professionnelle dans certains cas. Comme le disait récemment la blogueuse de "Parler de ma vie", il n'y a pas besoin d'être fou pour aller voir un psy...

Avec deux collègues, nous avons par ailleurs présenté ce que nous apporte le travail que nous faisons en groupe de supervision, un petit groupe où nous pouvons échanger régulièrement et prendre du recul sur nos pratiques, nos difficultés. Des rendez-vous essentiels qui nous font bien avancer.

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Jean-Philippe Zermati, Président d'honneur du GROS, et Jana Grand, thérapeute ACT

Il a été aussi question d'acceptation des émotions, de réconfort alimentaire (qui n'a rien d'interdit, au contraire !), de petits pas pour se sentir mieux, de prise en charge des enfants et ados sans interdit ni régime qui leur apporte un réel mieux-être et de la confiance en soi, de rapport au corps, ...

Tous ces partages ont montré l'intérêt de travailler ensemble entre professionnels de différents métiers, de continuer à réfléchir à notre approche, à chercher des pistes pour le bénéfice de nos patients, loin de toute solution caricaturale ou standardisée.

Merci à tous les membres du GROS qui ont permis cette belle journée et spécial dédicace à mes "partenaires" Géraldine et Marie-Laure.

26/09/2012

Bento bricolo pour appétit riquiqui (ou avoir faim au bon moment)

Ce lundi, je savais que j'allais déjeuner tard pour cause de consultations (évidemment, cela arrange beaucoup de personnes que je les reçoive à l'heure du déjeuner !). Et ce soir, je vais au restaurant assez tôt pour un repas qui s'annonce copieux. Du coup, comme je l'explique souvent à mes patients, je gère mon appétit prévisionnel. Kezaco ? En fonction de l'heure du déjeuner et du dîner, je sais à peu près ce qu'il me faut manger pour arriver au dîner en ayant faim pour bien en profiter, sans pour autant être affamée.

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Une fois cela vu, je me bricole un bento sans l'avoir vraiment prévu : il y a un reste de délicieux riz aux champignons de dimanche midi. Et je fais avec ce qu'il y a dans le frigo : un poivron que j'avais grillé la veille, un petit concombre, un oeuf. Poivron émincé, oeuf dur, concombre, du basilic : si tout cela faisait une salade ? Peut-être pas très raccord avec le riz mais pourquoi pas ?! Voilà un bento bricolo tout rigolo et riquiqui. Et figurez-vous que c'était absolument délicieux !

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Et vous, vous pensez à "programmer" votre faim ? 

25/09/2012

La Minute Gourmande du 25 septembre : Parlons équilibre !

Quoi encore ?! Comme si on n'en parlait pas déjà assez d'alimentation équilibrée. Justement, pas sûr que ce soit bien compris. Ecoutez !

Cette nouvelle Minute Gourmande "" est à écouter ici :

24/09/2012

L'automne, c'est maintenant ! Ou les champignons sont de sortie...

On a à peine fêté la fin de l'été que nous voilà déjà en plein dans l'automne, météo et assiette ensemble. Un des aliments plaisir de cette saison, ce sont les champignons, dont certains sont déjà là depuis quelque temps.

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Je les adore tous et les Japonais aussi : c'est un grand bonheur de se rendre dans ce pays à l'automne car, outre la merveille de contempler les momiji (érables rouges) et autres feuillages orangés ou dorés, on s'y régale de toutes sortes de champignons plus ou moins rares, de courges, de marrons, ...

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Ce dimanche midi, il était donc question de Japon et de champignons dans un délicieux repas aux saveurs multiples : petits cèpes, riz aux champignons, saumon grillé, oeuf mollet dans un dashi, épinards en deux façons (copeaux de bonite / gingembre), salade concombre-wakame, bouillon aux champignons (Mr a passé un peu de temps en cuisine...).

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Et on n'en a pas fini avec les champignons car il y a notamment plein de recettes sympa dans les magazine de cuisine du moment, en particulier le dernier Zeste Magazine et le tout nouveau J'ai faim !.

Pour ceux qui seraient désireux d'aller plus loin, il y a un magnifique livre riche et pointu sur le sujet, "Initiation à la Cuisine des Champignons" d'un grand spécialiste et passionné du sujet, Philippe Emanuelli.

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Et vous, vous aimez les champignons ?

NB : Si vous êtes un(e) pur(e) citadin(e) habitué(e) des conserves, des surgelés, des plats préparés ... vous savez sans doute que les pêches sont un fruit d'été et les choux un légume d'hiver mais vous êtes peut-être un peu perdus... Différents sites publient des calendriers des aliments de saison, j'aime bien celui du Ministère de l'Agriculture.

21/09/2012

Quel goûter pour les enfants ?

C'est la rentrée depuis quelques jours. Vous qui avez des enfants êtes sûrement soucieux de leur santé et les multiples recommandations nutritionnelles ou vos propres convictions sur l'alimentation orientent probablement ce que vous leur proposez au goûter. Ou alors vous êtes dans le flou, la culpabilité, le laisser-faire...  Pas de raison de se prendre trop la tête, faisons bon, simple et sain.

La plupart des enfants rentrent de l'école en ayant faim et ont besoin d'un goûter : c'est un rythme normal. Ce goûter doit être adapté à leur appétit et donc être ni trop léger, ni trop copieux sous peine qu'ils n'aient plus faim au dîner : il est important que les enfants respectent le moment ou ils sont rassasiés, sensation qu'ils ont naturellement si on les laisse faire dès la petite enfance.

Si vous constatez que vos enfants/ados rentrent régulièrement complètement affamés, c'est sans doute qu'ils ne mangent pas assez le midi, peut-être parce que ce n'est pas à leur goût ou que quelque chose leur déplaît. Essayez d'en savoir plus sans les culpabiliser. Observez quel choix est donné, regardez les menus, voyez si on peut améliorer la quantité absorbée si elle est insuffisante. Si vous avez confirmation par d'autres que c'est vraiment mauvais et que vous disposez d'un peu de temps, que vous vous sentez l'âme revendicatrice, pourquoi ne pas vous concerter avec d'autres parents et intervenir dans les instances concernées ? Peut-être y a-t-il une marge de manoeuvre ? Toutefois, rappelez-vous que, à raison de 4 repas par jour (cas le plus fréquent), vous en maitrisez 23 ou 24 sur 28 ! Il y a déjà de quoi faire !

Revenons au goûter. Il doit s'intégrer dans une alimentation variée, qui comprend au global toutes les catégories d'aliments, donc la notion de "goûter équilibré" n'a pas de sens. Je ne suis donc pas persuadée qu'il faille absolument un fruit au goûter : tout dépend de ce qui est mangé aux autres repas. Ainsi, quand j'étais enfant, mon goûter, comme pour beaucoup d'enfants alors, consistait presque toujours d'un morceau de baguette avec quelques carrés de chocolat glissés dedans. Et je vous garantis que j'étais en pleine forme et d'un poids normal ! Les fruits, on les mangeait aux autres repas.

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Il est en général nécessaire de prévoir un féculent qui va redonner de l'énergie jusqu'au dîner. Ce peut être du pain, et on peut les varier au fil des semaines. Ce peut être aussi des biscuits achetés dans le commerce. Mais comment choisir parmi la foule de propositions ?

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Autant privilégier ce qui est simple et sain. Par exemple, des biscuits aux ingrédients basiques : farine, oeufs, beurre, lait, sucre, levure... J'en ai ainsi repérés quelques-uns qui ont une composition simple et connue, par exemple les Petit Beurre Lu, les galettes St Michel, les Beurré Nantais Lu, les Traou Mad Pont-Aven, les galettes Bonne Maman, les Roudor St Michel (publicité gratuite !). Ou des Petit Ecolier pour qui aime le chocolat. Ou encore du pain d'épices basique (avec du miel, pas du sirop de glucose-fructose !).

Encore mieux, il y a le fait maison. Pourquoi ne pas de temps en temps préparer un gâteau au yaourt, une génoise, un gâteau marbré et le congeler par parts. Ou peut-être des madeleines ? Il suffit d'en ressortir une part le matin : ne croyez-vous pas que le destinataire se régalera davantage qu'avec une brioche industrielle ?!

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Ensuite, on peut avoir, selon les goûts, du chocolat, un laitage, un fruit, une compote, ... en variant les plaisirs.

Et vous, si vous avez des enfants, c'est quoi leur goûter ?

NB : si vous êtes préoccupé(e) par l'alimentation de votre enfant plus largement, vient de sortir un petit livre pratique et déculpabilisant, "L'alimentation de mon enfant" (éditions First), écrit par une collègue diététicienne membre du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), Martine Walker.

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20/09/2012

Savourons la fin de l'été...

Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'été. Pas de tristesse à le quitter : depuis que je suis encore plus attentive à suivre le rythme des saisons dans mon assiette, je les aime toutes les quatre, chacune avec ses délices. Et donc je sais que l'automne recèle bien des trésors gustatifs. Toutefois, avant mettre ceux-ci à l'honneur, les derniers jours ont été l'occasion de cuisiner fruits et légumes d'été. Il y a eu par exemple :

- un moelleux risotto courgette-menthe-safran dont les parfums s'équilibraient parfaitement ;

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- une toute simple bruschetta de tomates sur du pain toscan "comme là-bas" ;

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- une compotée de tomates et courgettes, aussi belle que bonne, qu'on peut aussi qualifier de tian, longuement cuite au four, une recette d'un livre que j'apprécie et dont j'ai déjà parlé, "Le bonheur de cuisiner" de Perla Servan-Schreiber. J'ai mis tout le soin nécessaire à la disposition des ingrédients (sur un lit de doux oignons émincés et pré-cuits)

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- de doux et acidulés petits clafoutis aux mûres, un dessert de luxe vu le prix auquel j'ai trouvé ce fruit, visiblement déjà rare...

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Et vous, vous l'avez mise dans votre assiette, la fin de l'été ? 

19/09/2012

Cuisine du placard, tarte bricolée aux épinards !

Il y a quelques jours, pour une raison mystérieuse, j'ai eu envie d'une tarte aux épinards, et même plus précisément chèvre-épinards-pignons. Cela tombait bien, j'avais tout le nécessaire, enfin je croyais. Je voyais comment faire, sans besoin d'une recette précise, j'avais juste dans l'idée, car on l'avait beaucoup appréciée, de faire une pâte à tarte incluant de la farine de pois chiches. Sauf que, au moment de réunir les ingrédients, je réalise que je n'ai plus de farine classique. Du coup, je prépare une pâte avec ce que j'ai : de la farine de petit épeautre, de la farine de pois chiches, de la maizena. Mais la diététicienne qui connaît les propriétés liantes du gluten (non présent dans la farine de pois chiches et la maizena) aurait pu se douter de ce qui advint, la pâte ayant reposé : ce composant n'était pas assez présent et la pâte totalement impossible à étaler entière. J'ai quand même réussi à tapisser le moule par petits morceaux "collés" les uns aux autres.

Pour la garniture, paresseuse, j'ai pris des épinards surgelés que j'ai fait revenir et ajouté un peu d'ail. Plus l'appareil à base d'oeufs et de chèvre frais. A ce stade, je ne dis que cela risque de manquer un peu de goût. Si je cherchais une idée chez cette chère Pascale Weeks qui me semble assez adepte de ce type de plats. Banco ! Non seulement elle a déjà publié une recette de tarte aux épinards mais, dans la même situation, elle a sollicité la planète culinaire pour avoir des suggestions de parfums pour enrichir sa tarte. Les idées avaient fusé, il ne reste plus qu'à en choisir quelques-unes. J'ai fait là encore avec les moyens du bord et ajouté à l'appareil des zestes de citron, un peu de curry et de basilic. Plus des pignons sur le dessus.

Tout ça au four et résultat : une tarte délicieuse avec une pâte croustillante bien agglomérée finalement.

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Variante à prévoir la prochaine fois : un peu de parmesan pour gratiner le dessus.

Conclusion : en cuisine n'ayons peur de rien mais vérifions quand même nos ingrédients de base !

18/09/2012

La Minute Gourmande du 18 septembre : le sandwich, c'est permis !

Une pause déjeuner parfois écourtée, mieux vaut un bon sandwich qu'un mauvais plat...

La Minute Gourmande "Le sandwich, c'est permis" est à écouter ici :

 

 Et si vous êtes en quête d'idées de sandwich maison, il y en a quelques-unes à retrouver ici.

17/09/2012

Et si on décidait de s'accepter...? (j'ai lu pour vous les magazines féminins)

Chers lecteurs et lectrices, avez-vous remarqué mon sens du sacrifice ?! Pour toujours mieux vous informer, je teste des "sports" terribles (je reprends bientôt), je me fais goûteuse non gastronomique, je me prive d'aliments de mon quotidien. Et, pour vous lectrices, je lis de temps en temps des magazines féminins !

Il y a quelques jours, j'en ai choisi trois un peu par hasard (pour leur titre rose ?) en me disant que j'y trouverai sûrement matière à partager.

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Premier constat : je suis toujours agacée par la perpétuelle monotonie des mannequins qui ont des cuisses qui paraissent faire un diamètre à peine plus important que mon bras...

Mais finalement, ce qui a retenu mon attention, le fil directeur que j'ai vu émerger en feuilletant ces magazines, c'est le thème de l'acceptation (qui n'a rien à voir avec la résignation). Moins de promesse de tout changer, moins de titres punchy clamant : moins trois kilos en une semaine ou dix astuces pour devenir la chef. Différents articles tournent autour de cette idée qu'on pourrait arrêter de lutter pour être parfaite et se rendre compte que ce qu'on a n'est pas si mal. Un retour au réalisme ? Hasard ou tendance ? Tour d'horizon :

Dans Marie-Claire, l'actrice Eva Mendes parle de difficultés avec son apparence, oui oui ! Elle affirme qu'elle s'est longtemps battue avec ses complexes et dit sagement "le problème, ce n'est pas ce que tu as ou ce à quoi tu ressembles, mais comment apprendre à gérer ce qui nous plait le moins en nous" : elle-même a appris à aimer ses imperfections, comme son grain de beauté par exemple et affirme que c'est pour ces imperfections qu'on nous aime justement. Philosophe, Mlle Mendes !

Biba titre sur "C'est si bon d'être imparfaites" : cela vaut aussi pour le corps, la silhouette, la façon de manger ou de cuisiner : ainsi, une "bille en cuisine" assume son incompétence et assure que les copains des enfants se régalent chez elle de "pâtes bolo et de danette chocolat". Déculpabilisant, non ? Une autre a calculé le temps passé en abdo-fessiers (des milliers d'heures) en quête du corps parfait et décrété que la gym en douceur et moins souvent, c'était bien mieux ! Bef, il s'agit de ne pas être trop exigente et plutôt de (re)devenir amie avec soi-même. Beau programme !

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Pour aider à se trouver belle, on peut aussi essayer de passer par le regard des hommes : consacre un article (thème déjà vu) à "Ce qui nous rend vraiment belles", selon les hommes. Eh bien, figurez-vous que ce n'est sûrement pas une silhouette taille 34, vous vous en doutiez un peu, non ? Selon le magazine, nous voir par leurs yeux nous rendrait plus bienveillantes envers nous-mêmes. Quelques citations autour du corps : "Le plus important, c'est la démarche (...) une femme peut être un hippopotame même en pesant 50 kg" (François Cluzet) ; "Quand je vois des photos des défilés, j'ai l'impression que les nanas sont malades" (Vincent Cassel) ; "Une belle femme, c'est une harmonie : elle peut être ronde, ou grande et élancée" (Roschdy Zem) ; "Je me fous de la beauté plastique des femmes des magazines. Je préfère un beauté quotidienne, moyenne, proche de nous qui a de l'assise, de l'humour, de la coquetterie" (Samir Bouajila).

La sortie du livre d'Isabelle Thomas "You're so french" dans Biba, qui montre que la mode n'est pas réservée aux tailles 34-36 et aide à trouver la garde-robe la plus adaptée à ce qu'on est car s'accepter, cela veut dire aussi mettre en valeur ce qu'on a de mieux...

Et à propos d'acceptation de soi, j'ai aimé récemment un joli billet de Caroline/"Pensées de Ronde"

On cause quand même un peu régimes dans Marie-Claire, mais ceux des hommes cette fois : certains se moquent de leur physique, d'autres y attachent une (trop ?) grande importance, comme ceux qui ont été interrogés : par discipline, pour leur silhouette, ils s'efforcent de manger sain, de faire du sport mais cela peut virer à l'obsession : l'un affirme penser à son poids tous les jours et il "pense à ses repas en fonction de son poids". Est-ce bien raisonnable ?

Sinon, j'ai repéré aussi :

- Les "kitchen guerilleras" qui défendent le manger bon via leurs restos dans Grazia (et, au fait, moi aussi, pour tous les jours ;-)) : bravo, mais certaines vont peut-être un peu loin dans l'extrémisme sain me semble-t-il...

- deux rubriques marrantes dans Biba : "Moi vue de mon frigo", où le pauvre se lamente quand on ne lui propose que yaourts 0% et salades défraîchies... et "Le défi(lé) du mois" où une cobaye (un peu trop bien foutue...) doit enfiler une tenue improbable (là, un blouson-ourson) et passer la journée avec pour voir l'impact sur les autres : pourquoi ne pas en prendre de la graine et oser quelque chose d'inhabituel dans sa tenue pour voir les réactions ?

- l'annonce du spectacle Je suis Top, à voir absolument si ce n'est pas encore fait pour rire et réfléchir un peu aussi sur les relations homme-femme en entreprise, je suis contente que ça marche,

- un thème récurrent : la vie difficile des mères célibataires qui elles ont sûrement renoncé à vouloir être parfaites et se battent pour des objectifs plus concrets...

- la chronique sympa de David Abiker dans Marie-Claire autour de la mémoire du couple et de la place basique ou symbolique que chacun donne à certains objets.

Côté cuisine,

- j'ai mis de côté une recette sympa, d'inspiration grecque, de tarte filo-épinards-feta, dans Marie-Claire ;

- j'ai trouvé les bentos light proposés par Biba pas vraiment très gais mais bon, ça peut dépanner (en mangeant à sa faim). En revanche, les recettes à base de pommes dans le même magazine m'ont paru archi-sucrées (a-t-on vraiment besoin d'ajouter 150g de sucre à des pommes naturellement sucrées pour faire une compote ?!). Alors, si on trouvait une moyenne entre les deux ?!

2e photo copyright Brides-les-Bains