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31/05/2011

Stop à la peur du concombre !

Des légumes, j'en mange beaucoup. Pas par devoir mais par goût. J'aime leurs couleurs, leurs parfums variés, leur croquant, leur survenue en fonction des saisons, leur capacité à se mêler, la possibilité, pour beaucoup, de les manger crus ou cuits.

Comme je l'avais dit il y a quelque temps, il n'y a pas de raison de tomber dans le crudivorisme et de ne manger que cru. Mais pas de raison non plus, sous prétexte d'hygiène excessive, de tout cuire. Ces jours-ci, j'ai peur que l'on tombe dans une sorte de psychose du concombre. N'abandonnons pas ce légume plaisant et ne nous obligeons pas forcément à le cuire. Le concombre cuit, ce n'est pas vraiment la meilleure façon de l'apprécier ! Pour ma part, j'ai mangé du concombre samedi dans un délicieux sandwich à la mousse de thon, et dimanche dans une salade, sans inquiétude. Je l'aime dans une salade japonaise acidulée avec des algues wakame, dans une salade grecque avec tomate et feta, dans une salade nordique avec pommes de terre et saumon fumé, dans une sorte de raïta indien avec du yaourt et des herbes, ... Je le sème souvent en dés dans mes bentos céréaliers et je n'ai pas l'intention d'arrêter !

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J'aime le concombre, cela se voit, non ?!

Peut-être est-il utile en revanche de rappeler quelques règles d'hygiène élémentaire en cuisine, que vous respectez sûrement : se laver les mains, bien laver les légumes, les éplucher éventuellement, ne pas mélanger, sur le plan de travail ou sur une planche à découper, des aliments pas encore nettoyés et des aliments "propres", ne pas poser des aliments lavés dans un endroit "sale", nettoyer régulièrement le plan de travail et les ustensiles.

Et rappelons-nous que, globalement, notre alimentation est beaucoup plus sûre qu'il y a quelques dizaines d'années !

Et vous, vous aimez le concombre ?

Méfions-nous des recettes !

alimentation,cuisine,recettes,cuisine intuitive,crêpes,courgetteCertaines personnes qui n'ont pas reçu la compétence culinaire en perfusion maternelle se sentent obligées de se tourner vers des recettes (livres, magazines, internet) pour se lancer dans la réalisation de plats qui les tentent. C'est tout à leur honneur de préférer le fait maison, au prix de quelques efforts, au prêt-à-manger industriel.
Mais c'est parfois raté et cela entame leur confiance et leur persévérance. Alors que, bien souvent, ce n'est pas de leur faute, mais de celle de la recette qui est fantaisiste dans ses proportions ou imprécise dans son déroulement.

Et cela peut arriver aux plus aguerris ! Ainsi, un soir, tenté par une recette de galettes aux courgettes et à la feta, mon cuisinier en chef, suit à la lettre les indications d'un magazine, sans y mettre son sens critique habituel. Résultat : le premier essai donne une pâte beaucoup trop liquide et une sorte de crêpe toute fine très différente de la photo témoin ! A la relecture, les proportions des ingrédients (courgette, oeuf, farine, feta, parmesan, menthe) semblent assez étranges. On décide d'ajouter une dose de farine pour épaissir la pâte et tout s'arrange. Le résultat est non seulement présentable mais plutôt bon. Mais il fallait se détacher de la recette, se faire confiance et on n'ose pas toujours si on manque d'expérience.

Le mieux à faire, c'est finalement de repérer quelques bons créateurs de recettes dont vous avez éprouvé la production et auxquels vous pouvez faire confiance : ils ou elles donnent suffisamment de détails et sont fiables pour les quantités, durées, ... et la saveur du résultat final ! Ainsi, je fais confiance par exemple aux recettes de Patricia Wells ou de Clotilde Dusoulier, dans des styles différents, car elles sont d'une grande clarté et je suis sûre de les réussir du premier coup !

Et pour vous, elles marchent à tous les coups, les recettes ?

30/05/2011

Alimentation et cancer : ne nous prenons pas la tête !

L'Anses publie décidément des documents qui mettent les pieds dans le plat ! Après le rapport publié en novembre 2010, dénonçant les méfaits des régimes, l'agence publie un nouveau rapport d'expertise intitulé : « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers».

A la lecture des premiers éléments de ce texte, je souris un peu car le rapport met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. Pas la peine de se précipiter sur des super-aliments ou super-boissons pour espérer se préserver de cette maladie si répandue ! Certains auteurs à succès devraient-ils se sentir visés... ?

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Non, ni le brocoli ni le jus de grenade ne sont des aliments miracle pour vous protéger des maladies

Pour évaluer la légitimité de la prévention nutritionnelle des cancers et émettre des recommandations, l'Anses a réalisé une "expertise collective". C'est-à-dire qu'elle a constitué un groupe d'experts dans différents domaines. Ce groupe s'est réuni durant quatre ans (quand même !) et a étudié un vaste champ d'études disponibles en France ou à l'international, à  la fois des études sur l'animal, des données épidémiologiques et cliniques concernant l'homme, des évaluations internationales, ....

Ce travail de fond met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. C'est-à-dire dont la  consommation seule suffirait à prévenir l'apparition d'un cancer, surtout si par ailleurs on mange "n'importe quoi". D'une façon générale, le rapport recommande d'avoir une alimentation équilibrée et diversifiée, un apport calorique adapté à ses dépenses énergétiques, une activité physique régulière.

Le rapport explique que les cancers sont des maladies complexes résultant de l'interaction d'un grand nombre de facteurs : des facteurs de nature génétique, propres à chaque individu ; des facteurs comportementaux (tabagisme, alimentation, pratique d'une activité physique, …) ; des facteurs de nature environnementale au sens large (polluants, ...).

Le rapport fait des recommandations qui ne sont pas révolutionnaires, plutôt raisonnables mais cela dépend comment on les prend :

- "limiter la consommation d'aliments à forte densité énergétique car ils favorisent le risque de surpoids". Remarque : oui, mais pas question de se les interdire si on les aime (ils doivent penser au fromage, au chocolat, aux gâteaux, ...) ! Rappel, comme ils sont denses, on en mange moins naturellement, si on prend le temps de les savourer.

-" limiter la consommation des boissons alcoolisées". Remarque : bien sûr que l'alcool est à consommer avec modération, mais un verre de bon vin de temps en temps, on peut l'apprécier sans culpabilité. Et on n'est pas obligé de finir la bouteille !

- "réduire les consommations de viandes rouges, de charcuteries, de sel et d'aliments salés". Le rapport rappelle que l'apport moyen en sel reste trop élevé en France, même s'il a baissé ces dernières années (8,5 g par jour pour un adulte). Car le sel, ce n'est pas seulement celui qu'on ajoute mais aussi celui qui est dans les aliments notamment le fromage, le pain, la charcuterie, ... Limiter la viande rouge, cela veut dire ne pas dépasser 500g par semaine selon le rapport : cela parait déjà pas mal (surtout si on est flexitarien !) mais il semble que 39% des hommes (et 13% des femmes) en consomment davantage. Messieurs, il n'y a pas que l'entrecôte-frites dans la vie ! Conseil : faites le point sur votre alimentation, sur vos habitudes et privilégiez la diversité plutôt que la monotonie. Vous devriez y trouver votre compte sur le plan gustatif !

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- "privilégier la consommation de fruits et légumes". Remarque : rien de nouveau sous le soleil et le répéter ne suffira pas. De plus, je m'inquiète un peu du terme "privilégier", cela peut conduire certaines personnes à manger vraiment trop de fruits et légumes, et ce n'est pas souhaitable non plus !

- "avoir une activité physique, de même intensité qu'une marche rapide, d'au moins 30 minutes par jour et 5 jours par semaine". C'est un peu bizarre, des règles aussi préciément définies ! Oui, bouger cela fait du bien, pas seulement dans cette optique, mais aussi pour sentir son corps, évacuer le stress et les tensions, ne pas trop "rouiller"...

Comme d'habitude, je ne suis pas sûre qu'édicter des recommandations suffise à faire changer les comportements. Et puis, c'est un peu moralisateur et changer ses habitudes alimentaires, c'est plus compliqué que cela !

Finalement, l'important est d'avoir une bonne hygiène de vie globale, de manger varié, en fonction de ses besoins, de bouger un peu. Et aussi de ne pas trop se prendre la tête mais de profiter de la vie ! Je ne peux m'empêcher de vous rappeler une de mes phrases favorites de Sénèque à ce sujet :

"Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps".

Et avoir du plaisir à manger, cela participe au bien vivre !

Si le sujet vous intéresse, le rapport complet (assez scientifique) est sur le site de l'ANSES ainsi que des questions-réponses, plus accessibles.


29/05/2011

A la rencontre d'Irvin Yalom

Pour une fois, je ne vous parlerai pas d'alimentation. Plutôt de nourritures pour la tête... La semaine dernière, s'est tenue à Paris une conférence qui avait pour invité Irvin Yalom. C'est un grand romancier et psycho-thérapeute américain. J'ai découvert ses livres il y a deux ou trois ans et depuis j'en ai lu plusieurs avec passion. Car il nous fait plonger au coeur de l'être humain, ses tumultes, ses difficultés, ses peurs, ... Ses livres sont à la fois palpitants et d'une grande profondeur. Irvin Yalom est passionné de philosophie et il a ainsi intégré dans certains livres une vie plus ou moins romancée de Nietzsche ("Et Nietzsche a pleuré") ou Schopenhauer ("La méthode Schopenhauer"). Le dernier livre que j'ai lu s'appelle "Le jardin d'Epicure" et il traite de la difficulté d'affronter l'idée de la mort (ce n'est pas le plus gai de ses livres, c'est vrai, et sans doute pas celui par lequel commencer !).irvin yalom,psychologie existentielle,roman,relation thérapeutique

 J'étais donc très heureuse de pouvoir l'écouter. Il a 80 ans et n'était pas présent en personne car il n'a plus vraiment envie de voyager. On l'a donc suivi en vidéo : la salle a posé des questions et il a répondu avec clarté, attention, générosité.

Il a notamment expliqué ce qu'était la thérapie existentielle qu'il pratique et il a mis en avant quatre points qui y sont particulièrement essentiels : la conscience que la mort est inévitable ; la liberté que nous avons d'écrire notre propre vie ; le fait que chacun est isolé et meurt seul ; l'absence d'un sens évident de la vie. De quoi méditer, n'est-ce pas ?! (il explicite ces principes notamment dans la préface du livre "Le bourreau de l'amour").

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Par ailleurs, plusieurs des réponses qu'il a faites ont résonné en moi et vont me donner matière à réflexion. Par exemple :

- il a évoqué l'importance d'une relation réelle, bonne, authentique avec le thérapeute car selon lui, c'est la relation qui guérit. Bien sûr, une diététicienne n'est pas un psy mais je crois aussi beaucoup à la qualité de la relation avec les personnes qui me consultent, pour pouvoir faire ensemble un travail utile sur leur comportement alimentaire. Pour Irvin Yalom, cette relation doit comprendre trois dimensions : l'empathie, l'estime positive inconditionnelle pour le patient, l'authenticité vis-à-vis du patient. Il faudra que je prenne un peu de recul sur mon travail pour voir où j'en suis, en tout cas, je fais de mon mieux pour cette relation et pour déjà être dans la bienveillance et le non jugement.

- il a aussi parlé de la complémentarité entre le travail de thérapie de groupe et la consultation individuelle pour ses patients. Pour ma part, je ne fais pas de thérapie mais je trouve intéressant de proposer parfois une approche en groupe, avec des ateliers. Car le groupe permet à chacun(e) de rebondir sur les propos des autres, de partager des expériences, de se rendre compte que, bien souvent, on n'est pas seul(e) à vivre certaines émotions, ... Il a insisté sur le fait que c'était particulièrement intéressant pour des personnes qui avaient des difficultés relationnelles, qui peuvent au sein du groupe développer de nouvelles habiletés en la matière. C'est vrai que je réfléchis parfois à la possibilité de faire des séances de suivi avec les mêmes personnes afin que se tisse une relation plus proche et plus confiante entre elles. Je laisse cela mûrir dans un petit coin de ma tête...

- Il a également affirmé que thérapeute, c'était une formation à vie ! Je partage ce point de vue pour mon activité. La complexité du comportement humain, et, singulièrement, celle de la relation à l'alimentation, est telle qu'on n'a jamais fini d'approfondir, d'affiner sa palette d'outils, de réfléchir sur sa pratique pour accompagner les personnes de la façon la mieux adaptée à chacun(e). C'est d'ailleurs ce qui rend ces métiers passionnants !

- Enfin, un des aspects qu'il a abordés m'a fait penser à un parallèle amusant (toutes proportions gardées bien sûr !) : ses patients qui ont lu ses livres connaissent déjà quelque chose de lui avant de le rencontrer. Ils ont un premier aperçu de la façon dont va fonctionner la thérapie. Il en va un peu de même pour moi puisqu'une part notable des personnes qui me contactent ont lu quelque chose de mon blog, de mon site avant de venir. Elles ont une idée de la façon dont je travaille et ne sont donc pas trop étonnées lors du premier rendez-vous (elles ont aussi un aperçu de la façon dont je mange, mais je ne veux surtout pas être un modèle !).

Bref, une merveilleuse découverte et des livres à lire et relire.

 

28/05/2011

Aimez-vous le thé ?

Décidément, je m'occupe pas mal de boissons en ce moment... Ainsi, vendredi, j'ai blanchi mes chaussures dans le sable poussiéreux des Tuileries pour me rendre au salon Jardins, Jardin. Non, que je sois férue de jardinage, en bonne Parisienne que je suis. Mais pour assister à une conférence sur les alliances Mets et Thé qui semblait intéressante car elle rassemblait des intervenants de choix :
thé,georges cannon,olivier scala,lydia gautier,eric trochon,jardin jardins,dégustation,boissons,salon de thé- Lydia Gautier, spécialiste du thé, sur lequel elle a écrit plusieurs livres, créatrice de mélanges ("blender"), acheteuse, ingénieur agronome, que j'avais déjà croisée il y a une dizaine d'années quand elle animait l'Ecole du Thé au Palais des Thés. Elle travaille notamment actuellement pour les Cafés et Comptoirs Richard, pour renforcer et élargir leur gamme de thés et infusions.
- Olivier Scala, descendant d'une longue lignée de marchands de thé, la maison de thé Georges Cannon, qui commercialise des thés en gros mais aussi depuis quelque temps pour les particuliers dans un joli et paisible espace du 6eme arrondissement, L'Essence du Thé.
- Eric Trochon, chef-enseignant à l'Ecole de cuisine Ferrandi, consacré tout récemment Meilleur Ouvrier de France (MOF) 2011. La table ronde était animée par Michel Burton, directeur de la publication de la Revue des Comptoirs.

En fait, la table ronde a davantage tourné autour du thé que des accords entre mets et thé et je n'ai pas appris grand chose car je m'intéresse au thé (et j'en bois) depuis fort longtemps...  Les intervenants ont rappelé que la France est un pays privilégié pour le thé avec une richesse d'offre incroyable, probablement car notre palais affiné par la fréquentation de mets fins et de bons vins nous rendrait plus curieux et exigeants dans ce domaine-là aussi. Je connais pourtant beaucoup de lieux ou l'on vous sert sans sourciller ce que je trouve vraiment de pire en matière de thé, le L...Y... La consommation de thé se développe et avec elle la connaissance du thé et l'ouverture à goûter toutes sortes de thés. Les thés parfumés représentent environ 70% de la consommation car plus faciles d'accès car on "décode" mieux leur parfum : ils peuvent souvent être une porte d'entrée vers ce qu'on appelle les thés d'origine (qui n'ont que leur arôme naturel de thé).

thé,georges cannon,olivier scala,lydia gautier,eric trochon,jardin jardins,dégustation,boissons,salon de théCette discussion a été l'occasion également de rappeler quelques règles de base pour qui veut boire un bon thé :
- en premier lieu (le plus important) utiliser une eau de qualité, par exemple une eau filtrée ;
- ensuite le préparer à la bonne température : une eau frémissante qui ne doit pas dépasser 90 degrés et nettement moins pour les thés fragiles, les grands crus notamment ;
- mettre la bonne quantité de thé, 2 g pour 10 cl soit une cuillère à café rase par tasse (en moyenne, même si le volume du thé varie) ;
- laisser infuser le thé la durée adéquate : vérifier qu'on dispose de l'information lors de l'achat et la réclamer ; ne pas oublier son thé en train d'infuser !

On boit ce thé sans sucre, lait ni citron ("perversions" inventées par les Anglais, sans nécessité quand on prépare bien le thé) ! Et on prend son temps... Dans toutes le cultures du thé, le moment du thé est un moment particulier où on ralentit le rythme. Le thé, c'est du slow drink !

Je vous livre aussi la meilleure manière de faire du thé glacé selon Lydia Gautier (c'est de saison !) : faire infuser le thé (environ une grosse cuillère à soupe pour 1L d'eau) à température ambiante pendant 1/2 h à 1 h puis bien le filtrer (qu'il ne reste aucun dépôt) et réserver au frigo.
On peut ainsi conserver sans problème ce thé glacé deux jours sans qu'il ne se trouble.

Voilà, on n'a plus qu'à déguster !
Et vous, aimez-vous le thé ? Vers quels thés vont vos goûts ?

27/05/2011

Les Bretons doivent rigoler...

alimentation,nutrition,cuisine,bento,sarrasin,soba,sobacha,blé noir,galette,crêpesLundi midi, je m'étais préparé un bento à base de sarrasin. J'ai trouvé cela vraiment délicieux. Le goût et la texture changent du quinoa, du blé, du riz, de l'épeautre, ... J'ai réédité la chose cette fois avec une association classique avocat-pamplemousse-crevettes et j'y ai ajouté des dés de concombre, un reste d'asperges vertes, des graines germées, du basilic. Un régal !

Le sarrasin est à la mode. Les gourous de l'alimentation santé s'en sont emparés comme d'un nouvel aliment miracle, un super-aliment comme la grenade, les cranberries. On parle d'une fabuleuse boisson detox ! Pour ma part, j'en mange et bois depuis pas mal de temps sans me poser de question car cela fait partie des basiques japonais (alimentation dont je suis très friande, vous le savez) : il y a les soba, pâtes à base de sarrasin et le sobacha, infusion à base de graines de sarrasin.

Ici, on a l'impression qu'on vient de découvrir cet ingrédient... Du coup, ce sont les Bretons qui doivent rigoler ! Car le sarrasin fait partie de leur alimentation depuis probablement le 15eme siècle, apporté par les Sarrasins, et on le connaît bien à travers leurs galettes dites de blé noir : c'est bien de sarrasin qu'il s'agit (en l'occurence on utilise la farine de sarrasin). Le sarrasin est aussi bien connu à l'Est de l'Europe et on y utilise le sarrasin grillé, qu'on appelle kacha.

Pour information, j'avais d'ailleurs acheté mon sarrasin à St Malo .

NB : ce n'est pas compliqué à préparer : basiquement, une douzaine de minutes dans l'eau bouillante salée, et il est préférable si possible de le faire griller ou revenir avec un peu de matière grasse au préalable.

Et vous, mangez-vous du sarrasin ? 

26/05/2011

Piègée par Tumult ? (hihi, jeu de mots !)

Cette semaine, j'ai eu la chance d'être invitée avec d'autres blogueur(se)s et intervenants du monde de l'alimentation à la découverte d'une nouvelle boisson sans alcool dédiée à l'apéritif, Tumult (j'y reviendrai plus en détail). Tumult s'est offert les services du chef Jean-Francois Piège et c'est lui qui a concocté le dîner.

Il y a plusieurs événements de ce type prévus et chacun se déroule dans un lieu différent, avec un menu changeant. Car JF Piège trouve en partie son inspiration dans le lieu pour faire vivre une expérience globale particulière. Ainsi, ce dîner se passait au théâtre le Trianon et ce thème du spectacle l'a guidé et a donné lieu à quelques clins d'oeil cinéma dans l'assiette, autour d'une inspiration de cuisine style "fast food" revisité. Et à un service par des "ouvreuses", panier en bandoulière comme au bon vieux temps des cinémas de mon enfance !

Nous avons dégusté une multitude de petits plats en discutant plaisamment et en buvant, pour ce qui me concerne, de la Tumult Maltée (il y a deux parfums) qui s'accordait très bien avec les mets.

On a commencé par du foie-gras au pop corn pour un contraste crousti-fondant. Puis se sont succédés deux rafraichissants "makis", une drôle de "pizza" soufflée aux anchois, une croustillante et originale frite de riz à tremper dans un ketchup maison, une savoureuse crêpe au turbot sauce aux morilles (chemin de l'inspiration du chef : Tumult fruitée>cidre>crêpe !), un mini hotdog de ris de veau et un mini hamburger au canard pleins de parfums. A ce stade, j'ai laissé une grande partie du plat, pourtant très bon, car je n'avais plus vraiment faim et je préférais pouvoir apprécier les desserts.

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Un bonbon glacé inspiré par "La pie qui chante" a fait office de transition avant un trio de desserts délicieux : un mini-esquimau à la noix de coco, un yaourt maison au coulis de fraise, un onctueux pseudo-rocher à la noisette. Miam !

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Cela a aussi été l'occasion de faire la connaissance de personnes sympathiques et gourmandes, notamment :
Betty Marais qui vient de quitter Le Havre pour Paris ;
Violaine, une des plumes acérées et chocolato-maniaque de Atabula ;
Rachel Khoo dont la Little Kitchen ne désemplit pas ;
Caroline, une Food Reporter active
Et d'autres.

Bref, une fort agréable soirée. Mais suis-je piégée et obligée de dire du bien de Tumult ?! A suivre...

25/05/2011

Suis-je flexitarienne ?

Connaissez-vous les flexitariens ? C'est une nouvelle catégorie de mangeurs inventée il y a quelques années par les Américains. Il s'agit d'une sorte de végétariens flexibles, des personnes en voie de "végétarisation" ou qui ont une alimentation majoritairement à base de fruits, légumes, céréales, légumineuses, mais qui peuvent par goût ou par nécessité manger de la viande ou du poisson de temps en temps.

Pour ma part, je n'ai aucun problème à faire un repas sans viande ou poisson. Ainsi, lundi midi, j'ai préparé un bento avec quelques restes que j'avais : des pousses d'épinard, de la feta, de la pastèque, de la coriandre et j'ai mélangé cela avec du sarrasin (c'était frais et délicieux !). Cela ne me choque pas de faire un tel repas. Je ne me pose pas la question, j'aime beaucoup le poisson, les oeufs, la viande, j'en mange régulièrement mais je ne me sens pas obligée d'en manger à chaque repas. Je mange assez rarement de la viande rouge, plus par manque d'opportunité que par manque de goût pour elle. Je n'ai aucune intention de devenir végétarienne mais j'adore le tofu et il m'arrive fréquemment de faire un repas de pâtes aux légumes ou à base de quinoa sans que cela me perturbe. Au contraire, je me régale.

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Il existe ainsi de nombreuses personnes qui ne sont pas végétariennes mais qui mangent relativement peu de viande, qui ont une façon de s'alimenter souple, ni végétarienne ni carnivore. Faut-il pour autant les mettre dans une case ? Je ne suis sans doute pas flexitarienne mais quelle importance ?!

Et vous, vous sentez-vous flexitarien (ne) ?

24/05/2011

Soupe toute verte, toute parfumée

P1030536.JPGCe n'est pas parce que le temps se réchauffe qu'on ne peut pas avoir envie d'une soupe. Ce fut le cas ce soir-là. Je me suis inspirée d'une recette du livre "Le Bonheur de cuisiner" (dont j'ai déjà parlé plusieurs fois) qui recommandait de mettre beaucoup d'herbes et quelques autres légumes. Je n'ai pas fait exactement la recette et dans ma soupe, il y avait : un peu d'artichaut, des pousses d'épinard, du fenouil, un poireau, de l'ail, de l'oignon, du persil plat, de la coriandre, du cerfeuil. Le tout est d'abord revenu dans l'huile d'olive puis a cuit tranquillement  avec un peu d'eau. Direction le mixer et cela a donné une soupe toute verte où tous ces ingrédients se sont mêlés fantastiquement bien pour un maximum de parfum !

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

 

23/05/2011

Journée de la fraise, youpi !!!

Quand on mange en respectant à peu près les saisons, on ressent parfois une sorte d'urgence. Vite, vite, il faut profiter de tel ou tel aliment avant qu'il ne disparaisse... jusqu'à l'année prochaine. Ainsi en va-t-il des fraises, qui ne durent guère plus que le printemps (enfin, les bonnes, les goûteuses, françaises forcément !). Et j'aime tellement ce fruit que je veux en profiter largement.

Du coup, j'ai décidé de mettre ce dimanche sous le signe de la fraise et je l'ai donc savourée sous différentes formes tout au long de la journée, sans me lancer dans des recettes compliquées :

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- des fraises nature très parfumées ;

- un milk-shake : des fraises, du kéfir*, une touche de vanille pour adoucir l'acidité du yaourt, des glaçons : délicieux ;

- une salade toute rouge : j'avais un souvenir imprécis d'une salade dont je m'étais régalée l'année dernière avec fraise et pastèque notamment et j'ai élargi le propos. J'ai mis le paquet côté arômes avec des fraises, des tomates cerises, de la pastèque, de la feta, des pousses d'épinard, un mélange de graines germées, de la coriandre, du poivre, une vinaigrette avec du vinaigre de Banyuls. Waouh, tout ça ? Oui et ce n'était pas trop, ce fut une explosion parfumée et une pure merveille de salade !

- un trio de desserts fraisiers : une salade de fraises à l'orange, une poêlée de fraises au miel et au gingembre, une tentative de glace à la fraise sans sorbetière, avec ce qu'il restait du milk-shake : trois manières, trois températures, un grand plaisir même si la glace manquait un peu d'onctuosité.

Et vous, vous aimez les fraises ? Comment les préférez-vous ?

* Le kéfir est un lait fermenté d'origine grecque qui ressemble un peu à du yaourt semi-liquide.