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17/06/2010

Retour sur l'atelier "Je mange quand je suis stressée" : un beau moment

P1010854.JPGPetit retour sur l'atelier de mardi soir "Je mange quand je suis stressée...que faire ?". Les règles étant posées dès le départ (écoute, non jugement, confidentialité des échanges), les discussions ont été très franches et personnelles. Les participantes (que des femmes, les hommes étant un peu moins enclins à ces pratiques) ont donné des exemples concrets de leurs comportements alimentaires liés au stress : grignotage sans faim et sans fin, aliments salés ou sucrés, besoin de remplissage, .... On a décortiqué le processus qui menait là, on a échangé autour de pistes pour gérer autrement son stress et écouter ses émotions, on a fait quelques petites expérimentations pratiques. Puis chacune a réfléchi à des pistes très concrètes à mettre en place à court terme pour améliorer son bien-être, prendre davantage en compte son état émotionnel, avoir du temps pour elle, ...et ainsi être moins sujette au "manger émotionnel". Mes sincères remerciements aux participantes pour leur implication.

NB : étant donné le nombre de personnes qui m'ont manifesté leur intérêt pour cette thématique, un atelier sera à nouveau programmé à la rentrée.

 

15/06/2010

Pratiquez-vous la cuisine des restes ? (plaisir gourmand du 14 juin)

Lundi, je me suis dit que j'allais me débrouiller avec ce que j'avais et même uniquement avec des ingrédients qui me restaient des repas précédents. Histoire de ne pas les retrouver oubliés, en piteux état, à la fin de la semaine. Soit des carottes, de la ricotta, un oeuf, de la coriandre. Cela ne m'est pas apparu du tout mission impossible : mélanger tout cela devait permettre d'obtenir une sorte de flan de carottes. Pas besoin d'une recette, je me suis lancée. Cuisson des carottes en rondelles dans une sauteuse, passage au moulin à légumes, mélange avec l'oeuf et la ricotta battus, sel, poivre, épices, coriandre et hop, au four. Voilà le résultat !

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C'est joli à regarder et, à déguster, c'était une merveille de moelleux parfumé. Auto-congratulation !

Il ne s'agissait pas tout à fait de ce qu'on appelle la cuisine des restes dans la mesure où il s'agit de restes d'ingrédients et non de plats, mais l'idée est la même : finir ce qu'on a sous la main plutôt que d'aller faire des courses.

La cuisine des restes a plusieurs intérêts :

- elle évite le gaspillage (et du coup, on a plus de facilité à s'arrêter quand on n'a plus faim plutôt que de finir le plat pour ne pas jeter),

- elle permet de cuisiner pour pas cher,

- elle stimule la créativité,

- elle permet de faire des découvertes gustatives.

Et vous, avez-vous des expériences à partager en la matière ?

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

14/06/2010

Aimez-vous la polenta ? (plaisir gourmand du 13 juin)

P1010844.JPGJ'ai déjà raconté ici que la polenta, j'avais commencé par la détester puis fini par beaucoup l'apprécier. Comme quoi, il ne faut vraiment pas rester "scotché" sur ses dégoûts d'enfance et goûter à nouveau les aliments qu'on n'avait pas aimés. Surtout quand on les a goûtés à la cantine, qui est rarement le lieu privilégié de découvertes délicieuses. On pourra avoir des bonnes surprises. J'ai ainsi au fil des ans redécouvert par exemple les navets, les lentilles, les calamars et même les salsifis !

La polenta est un plat très facile à préparer : on cuit la semoule de maïs dans de l'eau, on remue jusqu'à la consistance adéquate (un peu ferme). Ensuite, on peut la compléter avec des légumes ou de la viande. L'important, c'est qu'il y ait une sauce car sinon, la polenta sera un peu sèche.  

Dimanche, il s'agissait d'une polenta végétarienne, associée avec de la tomate, des aubergines, de la mozzarella et du basilic. Des saveurs d'Italie bien agréables.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

 

13/06/2010

Garder une place pour le dessert (plaisir gourmand du 12 juin)

Très souvent, je suis amenée à travailler avec mes patient(e)s sur le rassasiement, le fait de sortir de table sans avoir trop mangé. C'est une notion qu'ils/elles appréhendent peu à peu : au début, assez souvent, on se rend compte qu'on n'a plus faim après le plat principal. Que fait-on alors ? Soit on continue, et on dépasse son rassasiement, ce qui progressivement peut entraîner une prise de poids. Soit on s'arrête mais cela crée une petite frustration chez  les amateurs/trices de sucré. En fait, au fur et à mesure que l'on affine son écoute de ses sensations alimentaires, on (re)devient capable de sentir le moment où il faut arrêter le plat pour garder une place pour le dessert.

De même, quand on se retrouve dans un restaurant dont on souhaite apprécier les desserts, il est préférable d'anticiper et de choisir un plat permettant de garder une faim sufffisante pour ce dessert. Non seulement, c'est pour ne pas trop manger mais aussi pour être en mesure de l'apprécier vraiment gustativement.

Ainsi, samedi midi, on s'est retrouvés par hasard dans le 17eme et on est tombés sur la rue d'Armaillé. On connaissait là le très bon restaurant Caïus et son annexe le Zinc Caïus. C'est un tout petit restaurant où l'on mange sur des tables hautes. Mon oeil a été attiré sur la carte par un "Pain perdu à la glace caramel-noisette maison". J'adore tout ce qui est à base de noisette : la glace, le Paris-Brest, le chocolat gianduja, ... et j'ai donc eu bien envie de goûter ce dessert. Du coup, je me limite à une entrée avant, pour garder une bonne dose d'appétit car ce sera sûrement un dessert assez nourrissant. C'est de plus en plus souvent possible au restaurant d'avoir cette souplesse et, en tout cas, il ne faut pas hésiter à demander.

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En entrée, j'opte pour un "fondant d'avocat, chair de tourteau, gaspacho acidulé" tout à fait savoureux, l'acidulé du gaspacho répondant avec vivacité au doux avocat et aux notes marines du tourteau. C'est une entrée raisonnablement copieuse.

Quand mon dessert arrive, j'ai donc encore un peu faim et je me régale de cet accord entre un pain perdu un peu (trop ?) ferme et une glace onctueuse et absolument délicieuse. Je sors de table rassasiée quantitativement et gustativement, l'idéal !

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NB : certains s'émeuvront peut-être que ce repas ne paraisse pas vraiment équilibré ! Je rappelle que l'équlibre nutritionnel ne se fait pas sur un repas ni même sur la journée mais sur beaucoup plus longtemps.

Zinc Caïus, 11 rue d'Armaillé, Paris 17eme, 01 44 09 05 10

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

12/06/2010

Les consultations vues par... Claire

Après Hortense et Yaël, Claire, qui m'a consultée, répond à trois questions pour témoigner sur mon approche du comportement alimentaire, pas tout à fait traditionnelle.

Trois questions à Claire, 25 ans, chef de projet dans la musique

Q. Comment avez-vous vécu cet accompagnement ?

"Parfaitement. Ariane n'a rien à voir avec une diététicienne "classique", dans le sens où elle n'impose aucun régime, ne pèse pas et ne diabolise aucun aliment. Un vrai bonheur ! J'ai beaucoup aimé sa démarche d'accompagnement avec toujours une vision positive dans tous les comportements. J'ai aussi beaucoup apprécié qu'Ariane ne porte jamais de jugement de valeurs sur mes excès alimentaires. Ariane est aussi très à l'écoute et s'intéresse au rapport à la nourriture plutôt qu'à la nourriture elle-même. Elle s'intéresse au fond du problème et cela permet donc de le régler de manière durable."

Q. Qu'est-ce que cela vous a apporté aujourd'hui ?

"Cela a changé beaucoup de choses dans mon quotidien : adieu culpabilisation, bonjour plaisir ! Un vrai soulagement donc. Je suis ravie d'être devenue une "Inconsciemment Compétente"* qui a un rapport sain à la nourriture. La perte de poids s'est faite en douceur et sans aucune frustration. Si la perte de poids était mon objectif en entrant chez Ariane, il est vrai qu'aujourd'hui, je la remercie surtout pour avoir assaini mon rapport à la nourriture."

Q. Pourriez-vous donner un exemple de changement concret dans votre façon de manger ?

"Avant, je mangeais une barre de chocolat tous les soirs par "récompense" de ma dure journée de labeur. Ce n'était presque plus un plaisir, mais plutôt une habitude. Aujourd'hui, je mange un carré de chocolat quand j'en ai vraiment envie et quand cela me fait vraiment plaisir. Je le déguste d'autant plus."

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Les femmes et le chocolat, une relation compliquée !

*NB : Claire a retrouvé une régulation naturelle : son corps et ses sensations lui indiquent quand manger et s'arrêter de manger sans qu'elle ait trop à y penser consciemment.

11/06/2010

C'est la saison de la rhubarbe (plaisir gourmand du 10 juin)

Jeudi midi, j'animais un atelier de cuisine pour l'association Dessine-moi un mouton, association aidant les familles confrontées au virus du sida. Les participantes, d'origines diverses, étaient très sympathiques, et étaient pour la plupart des cuisinières assez expérimentées, qui avaient chacune leurs coutumes culinaires. J'avais prévu un menu facile, de saison et pas trop long à préparer pour avoir aussi le temps d'échanger sur leurs habitudes alimentaires :
- une salade grecque (tomate-concombre-feta-olives), mélange de textures et de couleurs rafraîchissant,
- du blé au poulet et au basilic, où le basilic apportait un délicieux parfum qui changeait tout,
- une compote  rhubarbe-pomme-fraise, acidulée-sucrée juste à point. C'est la saison de la rhubarbe, que j'adore. J'avais déjà fait la semaine dernière une très bonne compote rhubarbe-fraise. Ne connaissant pas les goûts des participantes (tout le monde n'aime pas ou ne connait pas la rhubarbe), j'ai pensé que la pomme adoucirait l'acidité de la rhubarbe sans nécessiter l'ajout de beaucoup de sucre. C'était bien le cas et cette compote était délicieuse. Certaines ont découvert ce fruit et prévu de le réutiliser. De même, elles ont aimé le blé qui peut appporter une variation par rapport au riz ou aux pâtes. Pouur moi, c'était donc un atelier réussi : une bonne ambiance, tout le monde qui met la main à la pâte et des idées à emporter.

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La compote de rhubarbe, c'est joli, ça sent bon, et c'est délicieux !

Cela se passait dans un très beau lieu, Rrose Sélavy, un espace d'ateliers artistiques du 9eme arrondissement.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

10/06/2010

les courgettes, c'est bon sous toutes les formes (plaisir gourmand du 9 juin)

P1010838.JPGAu menu, mercredi soir, de délicieuses courgettes sautées avec un peu de menthe. Elles accompagnaient des coquilles St Jacques d'Erquy avec sauce au citron vert, rescapées de l'hiver après un passage au congélateur (ne pas abuser de cette pratique, il vaut toujours mieux manger frais et de saison).
Les courgettes étaient délicieuses et je me réjouis d'en manger actuellement sous différentes formes : dans une omelette, en salade avec de la feta, en spaghetti, sans doute bientôt dans une ratatouille, en soupe, grillées, farcies, ... C'est vraiment un légume qui se prête à de multiples variations, seule ou accompagnée. Elle se marie très bien notamment aux autres légumes d'été, à la menthe ou au basilic, à certains fromages comme le chèvre ou la feta, ... Aucune lassitude à craindre !

NB : un emporte-pièce a permis de faire un petit "gâteau" 100% courgettes pour une jolie présentation.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

08/06/2010

Le sucré-salé, c'est bon ! (plaisir gourmand du 7 juin)

Si on a l'impression de manger souvent la même chose, qu'on manque d'idées pour se renouveler, qu'on a un ingrédient qu'on n'a pas l'habitude d'utiliser, il ne faut surtout pas désespérer. Les ressources sont nombreuses : internet, revues de cuisine et bien sûr, les livres de cuisine. Cela permet de relancer la créativité, d'utiliser un ingrédient selon un autre angle. Ainsi, avant de faire les courses, j'avais ouvert un livre de cuisine, "L'Atelier Bio" que j'avais beaucoup utilisé cet automne-hiver. Et j'ai trouvé une recette originale qui m'a fait envie : une salade de blé aux fruits rouges et au lait de coco.

Je n'ai pas suivi les ingrédients à 100 % : on peut faire avec ce qu'on a du moment que cela préserve le coeur de la recette et des accords agréables. Et selon le résultat, on adaptera une autre fois. C'était très simple et rapide (on prépare les ingrédients pendant que le blé cuit). Il y avait du blé, des graines germées, de la roquette, des fraises, des framboises, de la coriandre, une sauce à base de lait de coco et citron vert : une explosion de saveurs et de textures en bouche, un vrai régal printanier !

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NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

 

06/06/2010

Oui, on peut maigrir en mangeant des pâtes ! (plaisir gourmand du 5 juin)

Samedi soir, pâtes tout à fait délicieuses au menu : des spaghetti avec des courgettes, du basilic, des dés de mozzarella, quelques copeaux de fromage de brebis. Un mélange de goûts fort harmonieux. Les courgettes étaient elles-mêmes taillées en spaghetti (grâce à un ustensile qui ressemble à une sorte de taille-crayon à légumes) : ce peut être un moyen amusant de renouveler la façon de manger certains légumes.

Les pâtes se prêtent à toutes sortes d'apport, il suffit de suivre les saisons et son imagination. J'ai parfois du mal à convaincre mes patients que cela peut constituer un plat unique et pas seulement un accompagnement. On n'a pas besoin de manger de la viande à tous les repas. Par ailleurs, contrairement à une idée qui est encore assez répandue, les pâtes ne font pas grossir ! Comme tout aliment, cela dépend de la quantité, de notre faim, de l'accompagnement. On peut maigrir en mangeant des pâtes. C'est même recommandé. Car quand on limite trop les féculents, notamment au déjeuner, on risque fort d'avoir un coup de barre dans l'après-midi car on ne peut pas se passer de féculents (pâtes,riz, pain, pommes de terre), sources d'énergie. Outre l'inconfort que cela peut amener, c'est alors qu'on craque pour ce qu'on a sous la main, sans forcément beaucoup de plaisir. Alors, mangeons des pâtes (si on aime ça)!

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NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

05/06/2010

Les ados et la minceur : apparence, urgence, souffrance

Fotolia_regime2.jpgJ'ai été très triste il y a quelques jours de ne pouvoir aider une jeune fille venue avec sa souffrance. Elle était vraiment charmante. Elle avait quelques rondeurs sans excès et celles-ci étaient surtout dues à une alternance de régimes stricts et de lâchages. Elle rêvait de revenir au poids le plus bas qu'elle avait connu, soit une perte de poids de 6 kg mais n'y arrivait pas car elle craquait sans cesse sur des aliments "interdits", enfermée dans le cercle vicieux privation/craquage/culpabilité/mal-être/re-craquage.

Je lui ai proposé de travailler sur une pacification de son comportement alimentaire, qui lui permettrait de revenir à son poids d'équilibre. Je ne pouvais prédire combien de temps cela prendrait. Or, l'urgence était pour elle de perdre ces kilos en à peine un mois pour enfiler ses maillots de bain taille 36 pour les vacances. L'éventualité d'aller à la plage avec ces rondeurs lui était insupportable. Cela peut paraître futile mais elle était vraiment très mal. L'adolescence est le moment où l'on est le plus sensible émotionnellement à son environnement. Et où l'on a du mal à se convaincre que l'apparence extérieure peut être différente de la norme. Elle avait quand même une dose de bon sens et d'écoute des besoins de son corps car elle avait tenté le fameux régime du Dr D dont j'ai parlé récemment et elle avait arrêté après 2 jours !

Finalement, nous nous sommes séparées car je n'apportais pas la solution miracle attendue. Je vois trop les dégâts des régimes après un certain nombre d'années pour pouvoir en prescrire. Mon petit espoir serait qu'il lui reste peut-être dans un coin de sa tête l'idée d'écouter sa faim et de manger avec plaisir. Comment en arrive-t-on là ? J'y ai vu une triple responsabilité : celle de son père qui l'avait mise au régime à 8-9 ans, celle de la société qui nous impose la minceur à tout prix, la sienne quand même un peu pour ne pas vouloir entamer un travail pour rehausser son estime d'elle-même qui lui permettrait de voir sa valeur au-delà du seul physique.

Je poursuivrai à la rentrée mes ateliers, notamment celui pour les ados, que j'appelle "Boycottez le premier régime !" pour les inciter à ne pas entrer dans cette spirale sans fin.