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21/07/2017

Juillet bien occupé, pas encore le repos...

Oh qu'il est loin le temps où je préparais une série de billets en avance pour que vous ayez de la lecture tout l'été ! Oh bien sûr, j'ai arrêté car c'est tellement important que vous déconnectiez en été... Certes mais surtout, malheureusement, j'alimente déjà insuffisamment ce blog le reste de l'année et c'est d'abord à cela que j'aimerais remédier. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais le temps ! Ou le choix d'y allouer du temps. Seuls peut-être ceux qui tiennent/ont tenu un blog savent le temps que prend la publication d'un billet, même simple.

En attendant, un billet pour partager en vrac ce qui s'est déjà passé d'intéressant en ce mois de juillet bientôt terminé.

J'ai eu une rencontre passionnante avec Elodie Sueur-Monsenert. Après avoir expérimenté un très large échantillon de thérapies classiques, marginales ou exotiques sur elle-même, cette femme passionnée et persévérante a conclu à l'importance de passer par le corps pour mener un travail thérapeutique. Elle est devenue photo-thérapeute et a mené un travail étonnant avec la jeune actrice Chloé Hollings, auteur de Fuck les régimes, autour de l'acceptation de son corps et de sa féminité, en utilisant la photo et d'autres outils. C'est un travail thérapeutique intense mais qui me parait très riche pour des femmes qui sont vraiment en désamour, voire en ignorance totale, de leur corps.

Je suis intervenue dans l'émission de Flavie Flament sur RTL, On est faits pour s'entendre, au sujet des intolérances alimentaires. C'était la deuxième fois que je participais à cette émission et j'apprécie vraiment l'atmosphère chaleureuse et joyeuse qui règne dans ce studio, parallèlement à un vrai intérêt pour les sujets. Certes, on n'est pas allées au fond de ce sujet complexe mais je trouve intéressant que cette émission n'invite pas plus de deux personnes pour leur laisser un temps de parole non négligeable.

J'ai assisté au lancement d'une nouvelle association qui veut valoriser le travail et la place des femmes dans l'univers "Food" : Elles sont food ! Ce fut une soirée chaleureuse, passionnante, riche de retrouvailles avec de multiples connaissances et de découvertes d'autres, toutes unies par la passion de l'alimentation et de la gastronomie.

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Je suis allée voir le film A la recherche des femmes chefs : on nous avait projeté le début dans cette soirée et cela donnait vraiment envie de poursuivre la découverte. C'est très stimulant de voir des femmes chefs aux quatre coins du monde, étoilées ou dans la nourriture de rue, bosseuses, énergiques, drôles, combatives, défendre leur métier avec passion et sans beaucoup d'illusion sur l'appui à attendre des hommes.

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J'ai été invitée à la pré-ouverture de Maison Aleph, un nouveau lieu délicieux dans le Marais, consacré aux pâtisseries du Levant réinterprétées de façon personnelle par Myriam Sabet, une femme rayonnante et passionnée, reconvertie, désireuse de partager la richesse parfumée des pâtisseries de Syrie, qui voit dans la pâtisserie un moyen de concilier créativité et rigueur.

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J'ai beaucoup apprécié les premiers articles de la série de l'été anti-régimes du site Slate (pas seulement parce qu'un des articles me cite !) : les régimes ne marchent pas, les injonctions minceur de la presse fémininela dysmorphophobie (terme savant pour désigner une vision déformée de son corps). D'autres à suivre.

J'ai été interviewée par Le Huffington Post sur ce que mangent les diététiciens sur le chemin des vacances. Ben, comme tout le monde, ma bonne dame ! Enfin, en ce qui me concerne, toujours la priorité autant que possible au fait maison.

Suite à un n-ième communiqué d'une cantine "healthy", j'ai écrit un tweet qui est sans doute celui qui a le plus d'impact depuis que je publie sur ce réseau... A ce sujet, on peut (re)lire le chapitre "Sans" de mon livre (évidemment, je respecte le choix obligé de tous ceux qui n'ont pas le choix pour raisons de santé, ce n'est pas le sujet)

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Et sinon, le cabinet va faire une pause côté consultations mais moi, pas tout à fait, j'ai été conviée à faire une conférence "Stop aux diktats, vive la liberté alimentaire !" à Gordes (il y a lieu plus désagréable !) dans le Lubéron (où j'avais passé quelques jours de repos il y a quelques années). Ce sera le dimanche 6 août à 15h30 dans le cadre de la Fête du Vin et de l'Olive qui propose toutes sortes d'animations. A noter si vous êtes dans le coin ou si vous connaissez des personnes par là.

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Bon mois d'août, qu'il soit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout reposant !

 

17/07/2017

Comment utilisez-vous votre congélateur ?

Je questionne souvent mes patient(e)s sur leur usage du congélateur. En effet, celui-ci me parait être un facilitateur d'organisation pour manger sain et varié. Assez rares sont les personnes qui n'en ont pas du tout. Malheureusement, ce sont souvent les personnes qui en auraient le plus besoin, par exemple des célibataires avec un emploi du temps très mouvant, des sorties improvisées et un manque d'envie de cuisiner pour chaque repas.

Parmi celles qui en ont un, que cela soit seulement un compartiment ou un vaste congélateur indépendant, les usages sont variés. Il y a :

- le congélateur vide, occasionnellement rempli avec quelques glaces en été ou des produits tout faits pour dépanner. 

- le congélateur plein de produits prêts à l'emploi, poêlées de légumes, pizzas, plats exotiques... 

- le congélateur chargé de méga-portions d'aliments achetés en direct, des pièces de viande par exemple.

- le congélateur rempli de produits bruts, légumes découpés, "bols vapeur", filets de poisson, steaks hachés qu'on achète plein(e) de bonnes intentions mais qu'on n'a pas le courage de cuisiner le soir pour les rendre plaisants et goûteux.

- le congélateur plein de ces divers éléments mais qu'on oublie qu'on ne pense jamais à aller rechercher sauf quand on arrive vraiment plus à y mettre quelque chose de nouveau.

- et puis le congélateur riche de préparations maison qu'on décongèlera et seront alors prêtes à l'emploi. Ce qui me parait l'usage le plus pratique au quotidien. Or, il est amusant de constater que cet usage bien utile est laissé de côté par beaucoup de personnes. Nombreuses sont celles qui semblent même faire un blocage persistant quand j'évoque l'intérêt du sujet. Sans doute une question d'usage familial qui s'est transmis ou pas. Manque de réflexe du coup, voire peur de ne pas savoir comment faire.

Rien de compliqué pourtant. Il faut avoir quelques contenants adéquats, boites en plastique exprès ou recyclées, sacs de tailles diverses. Laisser refroidir un plat qui a cuit avant de le congeler. Ne pas surcharger le contenant et bien le refermer. Noter dessus ce que c'est (il est illusoire de croire qu'on va s'en rappeler !). Et prévoir de ressortir cela sans trop tarder.

Pour ma part, je n'ai pas eu de transmission en la matière : mes parents n'avaient qu'un petit freezer toujours vide à part des glaçons et ma mère achetait exclusivement des produits frais et allait au marché trois fois par semaine. Mais j'ai changé mes habitudes sur le tas ! En suivant l'exemple de Monsieur aussi, plus expérimenté en la matière. Avant de déménager, j'ai eu pendant une vingtaine d'années un très pratique combiné frigo-congélateur de petite taille, avec trois tiroirs de taille non négligeable. Je l'utilisais pour stocker des plats maison mais aussi des produits bruts de Mr P (oignons émincés, quelques légumes, fruits...). Depuis que j'ai déménagé, cela a bien changé sans vraiment le chercher : d'une part, j'ai seulement un petit compartiment en haut de mon frigo.  Par ailleurs, je suis beaucoup plus encline à acheter quasi exclusivement des produits frais. Enfin, je n'ai plus de magasin de Mr P aussi proche. Du coup, je n'y ai même pas mis les pieds pendant plus d'un an et j'y suis retournée seulement récemment pour acheter des fruits exotiques pour agrémenter des smoothies.

Je peux témoigner que même avec un simple compartiment, on peut stocker quelques éléments qui faciliteront la vie. Voilà par exemple ce que je suggère souvent, et pratique aussi :

- toujours préparer une ou deux portions de plus quand on réalise un plat qui peut se prêter à la congélation, par exemple tout ce qui est plats mijotés. Je fais par exemple des cocottes, tagines, curries de légumes et j'en congèle des portions qui seront disponibles prêtes à l'emploi avec un peu de riz, semoule, quinoa, ... On peut aussi congeler la soupe (si elle ne contient pas de pommes de terre, peu propices à la congélation).

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Légumes mijotés propices à la congélation

- congeler un reste de plat non prévu, plutôt que se forcer à le finir sur plusieurs jours sans en avoir vraiment envie. Ce n'est pas seulement intéressant pour le salé mais aussi pour un gâteau qu'on congèlera très bien en parts et qu'on sera heureux de retrouver quelques jours plus tard.

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Gâteau tellement meilleur si on ne se force pas à le terminer

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- acheter du bon pain et le congeler tranché plutôt que d'acheter du pain tous les jours et se limiter à la baguette de la boulangerie la plus proche.

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Quand je vais au Bricheton, je fais un petit stock pour quelques jours et un peu de congélateur

- laver, découper, émincer, voire blanchir des légumes qu'on a acheté en quantité ou qu'on décide de ne pas utiliser tout de suite. J'émince ou découpe ainsi un reste d'oignon, des dés de rhubarbe ou de potiron.

- congeler un reste de sauce ou autre tartinade, du pesto, du houmous, ... et aussi des légumes secs cuits, ce que je fais par exemple si je cuis une grande quantité de pois chiches.

Et vous, quel est votre usage du congélateur ?

01/07/2017

Juin entre boulot parisien et repos italien

Je vous avais raconté une semaine de juin, le reste fut bien plaisant.

Il y eut, la semaine dernière, en Italie, plus précisément en Ligurie, au même endroit que l'année dernière, un très tranquille séjour piscine/balades/repos/bons repas.

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On s'est notamment régalés plusieurs fois de focaccia, notamment au fromage, spécialité de Santa Margherita Ligure et sa région, et de glaces délicieuses.

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Il y eut d'ailleurs un quiproquo linguistique amusant. Après pâtes, focaccie & co, certes des tomates, j'ai eu un jour particulièrement envie de crudités. On se retrouve dans un restaurant un peu chic où le serveur nous liste les plats du jour en français parfait et j'entends justement "crudités" : je prends cela sans hésiter, en plus de raviolis à l'encre de seiche et gambas. Etonnement quand cela arrive, il s'agissait en fait de poissons (et coquillages, crustacés) crus ! Ce fut excellent mais mon envie a dû attendre le lendemain ! 

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Il y eut, cette semaine, un "Facebook Live" avec le magazine Elle où j'ai parlé de toutes sortes d'idées reçues que l'on eut avoir sur l'alimentation. Vous pouvez le voir là, sur la page Facebook de Elle.

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Il y eut un intéressant colloque du FFAS sur l'alimentation de la femme enceinte, qui allait dans mon sens de la non-privation et de la personnalisation : voilà qui devrait être le petit coup de pouce nécessaire pour que j'écrive enfin le billet que j'ai en tête sur le sujet. Rendez-vous à la rentrée.

Il y eut un délicieux déjeuner chez Détour, un restaurant situé à deux pas de mon cabinet, et j'ai eu la surprise de me voir prise en photo lors de ce repas sur le Figaroscope (sans demande d'autorisation, curieux, non...?)

Il y eut une interview sur "bien manger au travail" qui devrait paraître à la rentrée.

Il y eut un très plaisante journée à Ancenis où j'ai non seulement échangé avec de nombreux potentiels lecteurs mais rencontré/revu plusieurs auteurs fort sympathiques et refait notamment un petit stock de confitures de Stephan Perrotte.

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Il y eut de délicieux repas variés à base de légumes de saison, et ce n'est pas fini !

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Il y eut un délicieux "greek bowl" (granola, fruits frais et secs, yaourt grec) chez le très sympathique Ibrik (je me réjouis de l'arrivée récente de plusieurs "cantines" sympathiques pas très loin de mon cabinet)

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Et il y eut, au dernier jour de juin, la mort de Simone Veil. J'ai pensé à son courage, sa détermination, ses convictions et je me dis que ces qualités devraient nous inspirer dans nos propres combats ou projets essentiels.

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17/06/2017

Quelle semaine ! Et ce n'est pas fini, direction Ancenis !

Certains courent tout le temps à droite à gauche et c'est leur rythme. Pour ma part, mes semaines côté boulot sont souvent rythmées et remplies principalement par les consultations et ça me réjouit car ce n'est jamais pareil.
Cette semaine, comme cela arrive parfois, est toutefois autrement variée.

Outre les consultations,

- J'ai répondu à Europe1.fr sur le sujet de la maigreur des adolescentes et comment agir suite à la parution de statistiques pas très rassurantes. Le manque d''argent est une raison centrale mais la restriction voulue aussi.

- J'ai répondu à des questions au sujet des galettes de riz soufflé, triste aliment star des en-cas minceur.

- J'ai été interviewée pour un documentaire d'une télé coréenne dans le cadre d'un documentaire sur les bienfaits du chocolat et le bien manger à la française : j'ai défendu le plaisir d'abord !

- J'ai été interviewé sur la place de l'alimentation dans la qualité de vie au travail dans le cadre d'un projet de livre.

- J'ai été conviée à une soirée sur l'économie collaborative par Ulule, site de financement collaboratif et la banque Monabanq pour parler de mon parcours dans une video. J'y ai appris des choses et j'ai eu le plaisir de goûter la cuisine des Cuistots Migrateurs, un traiteur à l'équipe constituée de chefs réfugiés, de revoir Marie Kerouedan, croisée sur les réseaux sociaux puis rencontrée à Périgueux, embarquée dans le joli projet anti-gaspi des  crackers Résurrection à base de drèches (résidus de fabrication) de la bière. J'ai goûté, ces crackers ne sont pas seulement vertueux mais aussi délicieux !

 - J'ai assisté à un très intéressant colloque de l'OCPop (Observatoire des Cuisines Populaires) sur le végétal et la place qu'il prend dans nos assiettes. Et d'ailleurs j'y ai répété qu'en France, majoritairement, au contraire des pays anglo-saxons, on ne mange pas pour sa santé si le plaisir est absent. Ce colloque a mis en avant de très intéressantes et inspirante actions et recherche sur l'alimentation et l'éducation alimentaire dont je souhaite qu'elles essaiment le plus largement possible.

- J'ai assisté aux entretiens de Nutrition de Lille sur le débat animal/végétal: tiens, ce n'est pas un hasard mais sans doute plutôt une sérieuse tendance. 

Dans ces deux colloques, on a parlé pur et impur, santé et risques, symbolique et sociologie, croyances et certitudes, préhistoire et modernité...

Et aujourd'hui je suis en partance pour le Salon du livre gourmand d'Ancenis, près de Nantes. J'y serai samedi après-midi.  Si vous êtes dans les parages, venez faire un tour : il y a plein d'animation pour enfants et adultes, de très bons produits et quelques auteurs sympathiques.

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14/06/2017

Ce serait quoi l'indispensable si on vivait de peu ? (ou une délicieuse escapade à St Malo)

Il y a quelques semaines, nous sommes allés passer un long week-end, de vendredi à dimanche à Saint-Malo. Nous commençons à bien connaitre cette ville car nous y avons fait plusieurs courts séjours et c'est toujours un plaisir de s'y promener et surtout d'y contempler les variations de la mer, du ciel et du sable au fil des marées, le long du Sillon.

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C'était un week-end festif et on a fait une délicieuse escapade à Cancale pour déjeuner au restaurant Le Coquillage de la famille Roellinger. Ce fut un parfait moment de variations gourmandes maritimes puis sucrée.

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Pour le reste, on s'est régalés d’huîtres, crevettes et autres nourritures maritimes de saison. Et aussi de merveilleuses crêpes Suzette, préparées à table sous nos yeux ravis, dessert assez rare, surtout à prix abordable, au toujours sympathique Café de l'Ouest.

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On a aussi découvert la Maison du Sarrasin, créée par le fondateur du Breizh Café, initiateur de multiples crêperies & co, qui fait ainsi la jonction entre Japon, Bretagne et folie du sans gluten. On y a été très bien accueillis et on a tout goûté (que des produits à base de sarrasin bien sûr). Je suis repartie avec deux fabuleux miels de sarrasin locaux (et sans aucune amertume que j'avais parfois trouvée dans cette variété de miel) et des grains soufflés et croustillants, que je dissémine depuis sur des bols de petit déjeuner ou des salades.

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Nous baladant dans les rues de la ville intra-muros, on est tombés sur une sympathique librairie qui avait un rayon Japon non négligeable. J'y ai trouvé l'Eloge du Peu, de Ryunosuke Koike, chroniqué quelques jours plus tôt sur l'excellent blog Lire le Japon. J'hésitais à l'acheter, étant déjà assez largement sortie du monde de la consommation excessive, mais j'étais curieuse et puis j'étais en manque de lecture pour le séjour et le train, alors allons-y. J'y ai trouvé intérêt malgré un côté un peu répétitif et insistant, car ce genre de livres donne toujours quelques pistes pour réfléchir sur soi. L'auteur n'est pas pour une ascèse triste mais plutôt pour peu, beau et bon, et un usage sage de son argent. J'ai été amusée de voir que, tout minimaliste qu'il soit, l'auteur attache de l'importance à la qualité de ce qu'il mange et choisit de bons ingrédients et je me suis reconnue dans quelques autres comportements.

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Je suis cependant tout à fait consciente que je suis loin d'une consommation et d'un mode de vie vraiment minimalistes. La simultanéité de ce voyage et de cette lecture m'a fait réfléchir à ce que serait pour moi vivre de peu, par choix ou par obligation. Ce serait continuer à bien manger évidemment, ce qui est possible sans se ruiner en cuisinant de saison. Lire aussi, et pour cela, il y a les bienheureuses bibliothèques que je ne fréquente pas assez. Et me nourrir de belles rencontres. Et ce serait aussi pouvoir venir ainsi contempler la mer, tellement c'est un bonheur de chaque instant, émerveillant et régénérant. Je me dis que cela devrait être possible, ne serait-ce qu'en allant passer la journée au Touquet...

Et vous, quels seraient vos indispensables si vous viviez de peu ?

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31/05/2017

En mai, j'ai fait ce qui me plait !

Comme d'habitude, d'ailleurs ! J'ai travaillé, écouté, animé, échangé, découvert, cuisiné, mangé, paressé...

Et passé un peu trop de temps sur les réseaux sociaux. Serai-je un peu addict ?! Mes multiples problèmes de communication des dernières semaines (ligne fixe professionnelle coupée par erreur pendant 3 semaines puis accès internet pro planté par les mêmes puis téléphone portable HS sans prévenir) ont été interprétés par certains comme une incitation à mettre un peu de distance avec le monde connecté. Pas vraiment tenté ! Car les réseaux sociaux, avec leurs défauts, c'est là où je trouve une masse d'informations intéressantes (il faut évidemment faire le tri et prêter attention aux sources) et d'échanges sympathiques.

J'ai LU par exemple avec intérêt un exemple d'expérimentation de l'apprentissage de la cuisine au collège. Ce type de démarche va totalement dans le sens qui me parait à développer : apprendre à connaître les aliments (leur provenance, leur mode de production, leur goût, leur utilisation...et non de strictes informations nutritionnelles) et se familiariser avec eux en les cuisinant. Je suis certaine que donner ces bases est le meilleur moyen d'apprendre à bien manger durablement en se détachant de l'alimentation industrielle.

J'ai APPRECIE cet article autour de la lutte contre les stéréotypes des praticiennes du yoga, qui devraient être chic, minces et blanches.

J'ai bien RI avec cette vidéo des phrases qu'on n'entendra jamais chez le médecin

... Ceci-dit, il m'est déjà arrivé de dire à une patiente de manger moins de légumes ! 

J'AIME beaucoup l'approche du site Alimentation Générale et j'ai aimé y lire un article sur un maraîcher passionné, Christophe Collini, déjà croisé brièvement.

J'ai SALIVE avec le palmarès des cafés liégeois à Paris et réalisé que je n'en avais peut-être jamais mangé... Sans doute car j'ai été longtemps réfractaire au café dans les desserts. Je vais remédier à cela prochainement !

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J'ai BRICOLE quelques repas sur la base de ce que j'avais en stock et des légumes achetés. Cela a donné par exemple :

- une salade toute verte rougette-courgettes grillées-tagliatelles de concombre-coriandre-menthe

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 une autre avocat-courgette-kiwi-coriandre, vraiment vide-frigo et finalement très bonne.,

- une tarte courgettes-chèvre-parmesan,

- une salade haricots roses-thon-mesclun-oignon

- un brunch pas compliqué (concombre au yaourt, mini-crêpes du placard (farine de châtaigne, compote de pommes, lait de coco), toast avocat-tartare d'algues, jus)

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J'ai PROFITE des légumes de printemps pour improviser avec ceux que j'avais achetés (petits pois, haricots verts, radis, fenouil, tomate, concombre) :

- des tartines dans l'esprit d'une recette que j'avais beaucoup aimée il y a quelques années dans le Nature d'Alain Ducasse, avec de la ricotta,

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- une salade avec persil plat, basilic et sésame

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- une autre, délicieuse, pommes de terre nouvelles rôties, asperges, petits pois, radis, herbes.

- ou petits pois, tomates, concombre, courgettes et poivrons grillés, basilic.

Monsieur a aussi beaucoup cuisiné les légumes de saison, notamment de délicieuses poêlées autour des artichauts.

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J'ai SAVOURE des fraises, fruit que je chéris, mais pas tant que ça car j'ai quand même une hésitation devant le prix des bonnes fraises françaises à Paris...

Je suis RETOURNEE dans des lieux que j'aime, le Petit Keller, Botanique, Mokonuts, Belle Maison, Fulgurances qui accueille la très talentueuse Céline Pham 

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Salade de courgettes chez Mokonuts

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Déjeuner de Céline Pham chez Fulgurances

J'ai DECOUVERT une petite "cantine" sympathique pas trop trop loin de mon cabinet, Graine, "bar à couscous", où on peut manger un couscous végétarien ou pas, une chackchouka (très bonne), et autres plats méditerranéens.

Et une autre qui peut dépanner agréablement à deux pas de mon cabinet cette fois, Les Carrés, qui proposent divers croque-monsieur savoureux et au pain bien toasté. Le végétarien était très bon. 

Et aussi le restaurant Table, de Bruno Verjus, ex blogueur, obsessionnel des bons produits

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J'ai GOÛTE les extraordinaires produits grecs artisanaux et de tradition ancienne proposés par la petite entité Profil Grec dont une poutargue extraordinaire et une feta merveilleuse.

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J'ai REPONDU aux questions d'une collègue diététicienne, "Nutrimiam" sur mon livre et mon approche

J'ai TEMOIGNE une nouvelle fois de mon parcours et de ma reconversion, pour le site Bloomr, qui aide les personne, notamment les jeunes, à s'orienter.

Et vous, avez-vous fait ce qui vous plait en mai ?

NB : une partie de mes photos culinaires/gourmandes de mai se sont évanouies avec le téléphone mais certaines existent toujours dans le vaste univers virtuel sur Instagram !

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25/05/2017

Un peu de télé...pas seulement pour me voir !

Ce début de semaine, le hasard a fait que je suis passée deux fois à la télé, dans des émissions de France 5. Je vous propose ici les liens, pas tant par égocentrisme de vous faire voir ma tête mais car j'ai eu l'impression qu'il y avait du contenu intéressant à prendre dans chacune des deux :

Mardi, j'étais (une deuxième fois) invitée dans la Quotidienne, émission de vie pratique qui passe le midi sur France 5. Le thème était "Mincir sans régime, est-ce vraiment possible ?" et j'étais en compagnie de Michel Desmurget, chercheur en neurosciences, qui a lui-même perdu 50 kg sans régime mais en changeant ses habitudes peu à peu dans la durée. Il a compilé toutes les études sur le sujet de l'obésité et en a toujours une sous le coude pour appuyer son argumentation. Dans les échanges que nous avons eu hors plateau, nous étions pas d'accord sur absolument tout, mais nous avons été en phase sur l'essentiel : LES REGIMES FONT GROSSIR et donc ne marchent absolument dans la durée et on peut perdre du poids autrement, sans régime, en PERSEVERANT dans la durée. Il faut résister à l'envie d'aller vite qui conduit quasi-toujours à une reprise de poids. On a parlé famine, métabolisme, mémoire du corps, jeûne intermittent... A noter que je ne suis pas en phase avec la pratique de la diététicienne montrée dans le reportage qui, certes, ne donne pas de régime, mais propose des repas équilibrés. Je rappelle que l'équilibre se fait dans la durée et pas sur un repas. Je réapprends, si besoin, à mes patients, à manger de tout, à avoir une grande variété d'aliments de toutes catégories mais avec SOUPLESSE. Ce type d'émission est toujours un peu frustrante car il y aurait tellement à dire sur le sujet mais cela a toujours une certaine utilité, je crois, pour lutter contre les régimes. Le lien est là et disponible quelques jours.

Mercredi, j'étais invitée de l'émission Allo Docteurs sur le thème des aliments fermentés et leurs bienfaits. J'étais en compagnie de Sylvie Lortal, chercheuse à l'INRA spécialiste du lait, qui s'est passionnée d'abord pour la fermentation des produits laitiers puis au-delà. Il y a un reportage avec démonstration concrète de légumes fermentés par Marie-Claire Frédéric, très grande spécialiste du sujet. Il faut d'ailleurs que je vous reparle des expériences que j'ai faites dans ce domaine avec un de ses livres. Je n'ai pas été vraiment très claire sur les cornichons, alors, je vous joins une recette ! L'idée, autour des aliments fermentés, est d'observer sa consommation et se demander si on peut l'élargir, pour se faire du bien et aussi pour le plaisir des découvertes gustatives et explorations culinaires. Voici le lien, disponible quelques jours aussi.

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Profitez bien de votre journée, pas seulement derrière les écrans quand même !

 

 

17/05/2017

Intuition pâtissière, expérimentation et vidage de placard

On dit souvent que la cuisine est affaire d'intuition et la pâtisserie affaire de précision. Certes mais quand on a dans sa banque de recettes quelques classiques de base, tel le gâteau au yaourt, on peut les décliner à l'intuition. Ou si on cherche une recette, qu'on en trouve plusieurs pas tout à fait à son goût, on peut en improviser une troisième en faisant confiance à son intuition des proportions acquise au fil des réalisations.

Ainsi, ayant participé à un utile challenge vide-placards proposé par Clotilde Dusoulier, j'ai fait récemment le point de ce qui figurait dans les miens : rien de très excessif, inutile ou périmé mais quand même des farines à ne pas trop faire tarder. Cela m'a donné le coup de pouce pour accélérer leur utilisation. Et notamment celle de la farine de châtaigne, qui est censée se conserver mal. 

Je décide donc de faire un gâteau moelleux à la farine de châtaignes. Je préfère assurer la réussite en cherchant une recette ad hoc. Je tombe sur une recette d'ardéchois de Pascale Weeks mais deux choses ne me conviennent pas : comme souvent dans ce type de recette, la quantité de farine de châtaignes est assez minime et j'avais envie de bien entamer mon stock ; il faut une grande quantité de crème de marrons et j'en ai une excellente que je n'ai pas envie d'utiliser en totalité ainsi. Je trouve aussi une recette de moelleux de "Chef Nini" entièrement à la farine de châtaigne, ce qu'elle a fait par erreur : son gâteau semble réussi mais j'ai craint qu'il soit un peu compact.

Alors, j'ai fait un mélange des deux recettes en tentant 2/3 de farine de châtaigne/1/3 de farine de blé, matière grasse, œufs et ajouté ma touche personnelle en remplaçant la moitié du sucre par du miel de châtaignier, ajouté deux cuillères de crème de marron quand même dans la pâte, mis du lait car je n'avais pas de crème. Cela peut paraître risqué car on part un peu dans l'inconnu mais j'avais envie de tenter. Et le résultat a été un gâteau absolument merveilleux, sans fausse modestie : très moelleux, parfumé, juste sucré comme il faut. J'ai essayé de le servir avec un peu de crème de marrons mais il se suffisait à lui-même.

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Récapitulatif, si mes souvenirs sont bons :

Ingrédients :

  • 3 œufs
  • 50 g de sucre roux
  • 40 g de miel de châtaignier
  • 8 cl de lait entier
  • 100 g de farine de châtaigne
  • 50 g de farine de blé
  • 2 c. à c. de levure chimique
  • 60 g de beurre demi sel fondu
  • 2 c. à s. de crème de marrons
  • 1 peu de beurre mou pour le moule

Séparer les jaunes et les blancs. Fouetter ensemble les jaunes et le sucre, ajouter le lait, ajouter les farines et la levure, mélanger, ajouter le beurre fondu et la crème de marrons. Battre les blancs en neige et les ajouter délicatement. Mettre au four préchauffé à 180° environ 30-35 minutes.

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Il n'est pas dans mes habitudes de publier des recettes mais ce gâteau a été vraiment très réussi donc autant en garder une trace et puis, peut-être cela peut-il vous inciter à vous donner un peu de liberté en pâtisserie.

Avec ce challenge, j'ai "liquidé" la farine de sarrasin qui me restait, et j'ai encore pas mal de farine de châtaigne, donc je vais continuer les expérimentations. Et aussi de la farine de pois chiche, qui fait merveille dans les pâtes à tarte salée, et aussi pour faire une pseudo-socca sans le goût du feu de bois malheureusement.

15/05/2017

A bas le café gourmand, vive le café mini-gourmand !

Peut-être certains d'entre vous se souviennent-ils d'un temps où le café bu au restaurant arrivait seul, vraiment seul... Puis est arrivé le petit carré de chocolat, l'amande chocolatée, le speculos et autres douceurs. Avec l'idée qu'une petite douceur accompagnant le café faisait plaisir à beaucoup. <permettait de faire passer son amertume. Et puis un jour, quelqu'un a imaginé le café gourmand. Pour ceux qui ne voulaient/pouvaient pas prendre de dessert mais avaient d'une petite "note sucrée". Ce fut un mini-dessert puis deux puis trois et le prix est monté en conséquence. Aujourd'hui, nombreux sont les lieux où le café gourmand est aussi copieux qu'un dessert et aussi coûteux. Le risque est alors qu'on mange trop, on n'a pas envie de gâcher. Car on n'a pas forcément faim pour tout cela ni envie de ce supplément. La bonne idée de départ a dérapé car elle avait du succès. Dans ces endroits-là, évidemment, on ne fait pas d'effort sur le café de base. Retour à la case départ !

Certains lieux prennent toutefois une autre voie sympathique. Ni rien du tout, ni une proposition coûteuse et copieuse, ni une banale offre industrielle. Mais un minuscule accompagnement fait maison. On est sensible alors à la double attention : accompagner le café et avoir préparé l'accompagnement en question.

Je me souviens ainsi il y a quelques années d'un minuscule macaron chez Acide Macaron, ce qui paraissait assez naturel pour un pâtissier.

Plus récemment, j'ai repéré ainsi :

- des mini-cookies chez Belle Maison (où le serveur a la gentillesse d'apporter du rab au non buveur de café),

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- de minuscules macarons à l'italienne au Petit Keller.

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- une mini-madeleine et une fondante pâte de fruit exotique au Clos des Gourmets.

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Il est possible que le café soit renchéri de quelques centimes, je n'ai pas fait attention, le prix m'a paru standard pour ces types de lieux.

Et en phase avec cette tendance, j'ai retrouvé dimanche une sorte de précurseur, la "Petite Cuillère" en sablé Poilâne, en compagnie d'un savoureux café d'orge au tout nouveau Comptoir Poilâne.

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Rencontrez-vous parfois cela de votre côté ? Est-ce que cela vous plait ?

05/05/2017

Foutez-vous la paix (alimentaire) ! Vive la liberté !

Il y a quelques semaines, j'ai lu Foutez-vous la paix, le dernier livre de Fabrice Midal, philosophe, écrivain et fondateur de l'Ecole Occidentale de Méditation. J'ai découvert Fabrice Midal il y a plusieurs années, j'ai beaucoup apprécié son parcours et son approche de la méditation, j'ai lu plusieurs livres de lui avec beaucoup d'intérêt. Je n'étais a priori pas trop intéressée par ce dernier qui me paraissait un peu une redite. Et puis, finalement, je l'ai acheté en voyage pour accompagner quelques heures de train. Il se lit facilement et reprend les thèmes habituels de Fabrice Midal qu'il regroupe sous ce chapeau "Foutez-vous la paix". C'est-à-dire : arrêtez de vous mettre la pression, arrêtez de vouloir être parfait, arrêtez de vous fixer des tas de règles rigides, de vous soumettre à de multiples injonctions qui vous empêchent de vivre bien, de profiter de la vie, etc. Fabrice Midal semble penser que cette phrase-titre a suffisamment de force pour créer un déclic, plus fort que dans ses écrits précédents.

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Je ne suis pas vraiment convaincue que cela soit si simple. Par ailleurs, j'ai lu le livre sans déplaisir mais, un peu comme je l'imaginais, sans y trouver beaucoup de nouveauté, plutôt une synthèse de ce qu'il avait déjà écrit. Il y parle d'arrêter d'être calme, sage, parfait, d'arrêter de se comparer (ce que font tellement les femmes concernant leur silhouette...), d'être bienveillant avec soi, ce qui ne veut pas dire ne rien faire et ne pas avancer, mais le faire autrement. Ce ressenti peut probablement être différent pour quelqu'un qui le découvre avec ce livre qui donne de nombreuses pistes intéressantes pour appréhender la vie autrement.

Il y a cependant un passage qui m'a frappé tant il résonnait avec le principe des régimes. Fabrice Midal parle de la "servitude volontaire" (se référant à l'ouvrage de La Boétie "Discours sur la servitude volontaire"), du fait que l'on se convainc si souvent que l'on ne fait bien que si l'on obéit aux règles fixées par autrui. Cette expression en particulier s'applique on ne peut mieux aux régimes.

Se mettre au régime en effet, c'est renoncer à sa liberté alimentaire pour se placer entre les mains / sous le contrôle d'un programme alimentaire précis, d'un nutritionniste, d'un cadre alimentaire lu dans un livre ou un magazine. Pourquoi donc renoncer à cette liberté qui me parait un bien ô combien précieux ? Parce que l'on ne se fait pas confiance, qu'on ne se croit pas assez compétent ou sage pour décider soi-même comment manger. Bien sûr que, si l'on a jamais "appris" à manger, on a besoin d'un peu d'éducation pour prendre ses marques. Mais cela n'est pas le plus fréquent. La majorité des personnes qui viennent me voir ont fait beaucoup de régimes, sont expertes des règles nutritionnelles. On pourrait imaginer, et elles le formulent d'ailleurs, qu'elles veulent sortir de ce carcan. Elles se doutent qu'elles ne vont pas repartir de mon cabinet avec une feuille imprimée leur disant exactement quoi manger. Et pourtant j'observe même chez certaines d'entre elles, une peur au début de "faire n'importe quoi" avec cette liberté. Tellement elles y ont renoncé longtemps, parfois depuis leur enfance. Mais finalement, au fil des séances, elles constatent qu'elles peuvent se faire confiance en écoutant leurs corps, leurs sensations, leurs envies. Pour retrouver peu à peu une relation intuitive et libre à l'alimentation.

La liberté alimentaire, cela veut dire aussi faire ses propres choix en fonction de ses goûts, ses convictions, ses choix, et pas en se conformant à des normes ou des diktats, sans cesse renouvelés vous disant quoi manger, qu'il faut arrêter le sucre ou le gluten, la viande ou les laitages, alors que vous vivez très bien avec. Et pour moi, la liberté va avec la tolérance envers les autres mangeurs puisqu'on respecte leur propre liberté alimentaire.

NB ; demain samedi 6 mai, c'est la Journée Internationale sans Régime, le No Diet Day :Et si c'était le premier jour de votre nouvelle vie, si vous en profitiez pour faire une expérience de liberté alimentaire, manger selon vos envies, écouter votre corps davantage que votre tête, vous faire plaisir sans arrière-pensée et aussi réfléchir à tout le mal que vous font/vous ont fait les régimes...

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Vous avez le choix !