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07/02/2010

Chocolat d'Angelina : plaisir gourmand du 7 février

Angelina_chocolat.jpgUne fois n'est pas coutume, ce dimanche, on a fait une sorte de brunch sucré/salé. Tout cela pour entourer la dégustation du célèbre chocolat chaud d'Angelina, l'Africain, que l'on peut maintenant emporter chez soi en bouteille (on peut ainsi éviter de faire la queue au milieu des touristes dans ce temple de la gourmandise sucrée). Un petit luxe d'hiver. Réchauffé tout doucement, il s'est révélé tout à fait à la hauteur de nos attentes, bien chocolaté, onctueux sans être du tout écoeurant. Bien sûr, si on le savoure tranquillement et qu'on n'en boit pas une énorme quantité ! La bouteille de 48 cl peut largement suffire pour 3 personnes.  Pour l'accompagner, une délicieuse brioche achetée la veille chez "Des gâteaux et du pain" (voir ma note d'hier) puis, pour la partie salée, de petits toasts aux oeufs brouillés et un mesclun.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

25/01/2010

Périgord : plaisirs gourmand des 22-24 janvier

Pas de plaisirs gourmands quotidiens vendredi, samedi et dimanche mais un plaisir gourmand global du week-end qui en fut bien rempli. Je participais à titre professionnel au prototype d'un stage qu'une collègue sophrologue installée à Sarlat dans le Périgord devrait lancer prochainement. Ce stage porte sur le thème "Manger moins, manger mieux". Cela peut paraître provocant en terre périgourdine bonne vivante. Pas du tout !

Le stage comprenait réflexions sur le rapport de chacun à l'alimentation, temps de relaxation, exercices pratiques notamment bien sûr autour des aliments : réalisation (et dégustation) de terrines de foie gras, dégustation de foie gras poêlé, de fines lamelles de truffe (quel parfum !), de fromages locaux, d'une savoureuse omelette aux cèpes, ... Les dégustations de ces mets délicieux lors des repas ont bien montré que l'important, c'est d'être pleinement attentif à ce qu'on mange, avec tous ses sens en éveil : alors, on a un plaisir gustatif qui permet d'atteindre le rassasiement avec quelques bouchées, ce qui fait qu'aucun aliment ne doit être banni : on n'a pas envie d'en manger trop. Je suis certaine qu'avec tout cela, nous n'avons pas pris un gramme !

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Une savoureuse omelette aux cèpes se prépare

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Prendre le temps de déguster avec attention, c'est possible au restaurant aussi !
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 Outre le plaisir gustatif, la fierté de dire "c'est moi qui l'ai fait !"

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Curiosité et concentration pour découvrir un aliment encore inconnu : la truffe

10/01/2010

Gnocchi : plaisir gourmand du 9 janvier

gnocchi.jpgSamedi : neige sur Paris, changement de programme, envie de rester au chaud. Heureusement, le congélateur recèle quelques trésors, dont des gnocchi maison, fournis assez régulièrement par "la mamma", qui a repris avec talent le flambeau d'une famille italienne grande amateur de pâtes. Ces gnocchi sont un pur délice, ils étaient là gratinés avec de la sauce tomate* et du parmesan.. De quoi se réconforter face au froid.

Qu'il s'agisse de gnocchi, de soupe, de plats mijotés, de légumes cuisinés, il est vraiment très pratique de stocker des plats maison au congélateur pendant quelques jours ou semaines, quand on ne peut pas faire des courses complètes tous les jours (ce qui est le cas de beaucoup de monde !) et on se réjouit quand on les retrouve.

* Pour faire une bonne sauce tomate très facilement, même quand ce n'est pas vraiment la saison, il est utile d'avoir des "dés de tomates" tout prêts au congélateur (de votre fournisseur de surgelés préféré !).

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

06/01/2010

Du pain : plaisir gourmand du 5 janvier

Bon dîner mardi dont je retiens en particulier le savoureux pain qui l'accompagnait : un pain aux céréales goûteux et craquant. Un des grands plaisirs de l'alimentation française. 

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De mon côté, j'aime le pain croustillant avec une croûte épaisse, peu de mie. Ce n'est pas étonnant vu mon intérêt pour les textures craquantes (cf ma note sur les textures).

Je me réjouis car je dispose à proximité de plusieurs bonnes boulangeries et c'est un réel progrès par rapport à il y a 10 ou 15 ans où le pain était plutôt médiocre partout. Malheureusement, il y a parfois une tendance à proposer des pains peu cuits, trop mous, qui ne me satisfont pas.

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Steven Kaplan, spécialiste du pain, a expliqué récemmment ici de façon très intéressante comment déguster le pain. Là encore, il s'agit de mettre en action tous ses sens :

- prendre le temps de regarder le pain, sa forme, sa couleur, ce qui donne déjà envie de le goûter.

- s'attacher à la texture de la croûte, ainsi qu'à celle de la mie. Steven Kaplan rappelle que le croustillant est la caractéristique principale du pain français à la différence du pain anglais qui privilégie le moelleux ou du pain allemand* dont on aime la densité.

- sentir le pain, à la fois les arômes de la croûte et ceux de l'intérieur. Prenez le temps d'identifier ce que ces odeurs vous évoquent.

- enfin, bien sûr, le goûter. Trouvez-vous des notes salées, sucrées, un peu acides si c'est un pain au levain ?

Conclusion : ne le mangez pas machinalement mais soyez attentif(ve) !

Steven Kaplan insiste aussi sur le fait qu'il faut manger le pain à température et non pas chaud car on ne peut alors sentir tous ses arômes.

Alors, ne croyez-vous pas que cela vaut le coup de faire preuve d'un peu de curiosité pour explorer la richesse de cet aliment qu'on peut goûter de façon très variée : baguette, pain aux céréales, pain complet, pain au levain, pain de campagne, pain de seigle, pain aux noix, ... ? Trouvez votre bonheur et alors pourquoi ne pas acheter un bon pain, le faire trancher et le congeler, par exemple pour en avoir à disposition pour le petit déjeuner, plutôt qu'un banal pain de mie industriel ?

* A propos de pain allemand, j'adore le "pumpernickel", un pain noir d'origine allemande, très dense, et après avoir été souvent déçue, j'en ai trouvé un excellent dans une fabuleuse boulangerie-pâtisserie (où il y a beaucoup d'autres gourmandises à goûter) : Des Gâteaux et du Pain, 63 boulevard Pasteur dans le 15eme arrondissement à Paris. Leur pain de campagne au levain et leur focaccia sont excellents également.

Et vous, quelles sont vos préférences en matière de pain ?

27/12/2009

Belle et savoureuse année 2010 !

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20/12/2009

Repas de fête chez les autres : comment en profiter ?

quenelles turbot voltaire.jpgCette année, pour les fêtes, vous n'avez pas de repas grandiose à préparer, vous êtes invité (e). Dans la famille, chez des amis peut-être. Cela devrait être plus reposant pour vous, mais pas nécessairement pour votre estomac, pensez-vous peut-être : vos hôtes sont bons vivants, on vous servira copieusement, vous ne décidez pas du menu, vous êtes toute la soirée à table avec la tentation de vous resservir en cas de temps mort, vous ne maîtrisez pas le rythme... Est-ce finalement une situation plus enviable ?

A vous de juger mais, en tout cas, il n'y a pas de raison de vous inquiéter. L'important est de penser à vos envies, de veiller à votre confort, d'affirmer vos préférences si besoin. Quelques conseils pour chacun de ces repas festifs :

- D'abord ne sautez pas de repas avant, sous prétexte de faire des « réserves » de faim. Le risque est fort que vous arriviez affamé(e) au dîner et que vous vous « lâchiez » sur l'apéritif, en le regrettant ensuite devant les plats tentants du repas lui-même. L'apéritif est rarement le moment le plus intéressant gustativement mais il correspond à la plus grande faim, c'est injuste !

- Essayez d'écouter votre faim et de sentir le moment où vous allez être rassasié(e) pour vous arrêter sans trop le dépasser. Ainsi, essayez de vous renseigner sur le menu pour garder de l'appétit pour vos plats préférés. Prenez des petites parts de chaque plat, en particulier de ceux qui ne vous ravissent pas spécialement. Soyez raisonnable avec les plats modulables où vous avez la main sur la quantité (des huîtres par exemple). Faites honneur aux plats que vous appréciez particulièrement et complimentez la maîtresse de maison.

- Surtout, mangez lentement, dégustez les mets, soyez attentif(ve) aux saveurs pour en retirer le maximum de plaisir sans avoir besoin de vous resservir. Ne mangez pas machinalement.

- Participez activement aux conversations entre les plats : la convivialité est peut-être la part la plus agréable de ces repas et être plongé(e) dans les conversations vous évitera de vous resservir pas simple inaction.

huitres 001.jpg- N'abusez pas du pain qui est souvent servi largement dans ces occasions, qu'il s'agisse des canapés de l'apéritif, du pain de seigle compagnon des huîtres, des toasts du foie gras, ... Pourquoi pas un peu mais faites aussi l'expérience que la saveur de ces mets de choix est bien intéressante aussi quand elle vit seule.

- Affirmez-vous vis-à-vis de la maîtresse de maison si elle vous sert trop généreusement : demandez une petite part en parlant de votre faim qui diminue, refusez d'être resservi(e) d'un plat, annoncez votre envie de garder une place pour le dessert. Tout cela passera mieux si vous commentez avec enthousiasme et précision certains plats.

- Proposez d'aider la maîtresse de maison dans le service, cela vous permettra d'être un peu actif(ve) dans ces repas qui sont en général à rallonge, ce dont vous ne raffolez peut-être pas.

Tout cela devrait vous amener à ne pas manger de façon trop excessive. Mais soyez rassuré(e) : quelques excès de bouche ponctuels n'auront pas de conséquence sur votre poids si vous ne vous forcez pas à manger sans faim les jours suivants, si vous écoutez vos envies ensuite pour manger plus léger. Et surtout pensez à votre confort digestif : faut-il rechercher les sensations pénibles de repas trop lourds qui perturbent votre sommeil et peuvent même gâcher le souvenir d'une belle soirée ?

Je vous souhaite des repas de fête gourmands et sereins !

Retrouvez ma chronique Nutrition sur le site Toutpourlesfemmes

13/12/2009

Miyabi : plaisir gourmand du 12 décembre

Samedi, déjeuner dans un fabuleux restaurant franco-japonais, situé à Sens : Miyabi. C'était un de mes cadeaux d'anniversaire. C'est un restaurant où tout est raffinement et délice. Chaque plat était fantastique mais, en faisant un effort de sélection, si je dois retenir deux plaisirs gourmands (pour une fois), ce serait :

Les trois petits kushi-age (petites brochettes frites), merveilles de saveur et de délicatesse : au porc, au crabe, au foie gras.

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La terrine de foie gras des Landes et anguille japonaise au Sanshô, un pur symbole de cette alliance franco-japonaise tellement réussie ici.

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Une note de raffinement en complément : le oshibori (serviette chaude donnée en début et fin de repas) que l'on ressuscite sous vos yeux !

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Et un final original et toujours franco-japonais : la madeleine au matcha marquée au fer rouge de l'emblème de la maison !

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Cela vaut grandement le déplacement !

Miyabi a été ouvert par deux chefs étoilés, Dominique Corby, installé au Japon, et Patrick Gautier, déjà installé à Sens. Deux chefs japonais sont en cuisine  et le service est aussi assuré avec délicatesse et efficacité par de charmantes japonaises.

Le site du restaurant Miyabi ici.

09/12/2009

Préparons les repas de fêtes !

Les fêtes approchent à grands pas et vous êtes probablement dans l'une des situations suivantes, voire les deux :
- vous êtes le maître ou la maîtresse de maison qui reçoit,
- vous êtes invité(e) à festoyer dans votre famille ou chez des amis.

Imaginons aujourd'hui que c'est vous qui recevez. Début décembre, déjà vous commencez à penser au menu de Noël ou du réveillon de Nouvel an. Sauf si vous ne vous posez aucune question car, chaque année, c'est le même menu immuable. Si c'est le cas, vous pouvez éventuellement arrêter votre lecture !

Mais pourquoi proposer toujours les mêmes mets de fête : foie gras, saumon fumé, homard, langouste, ... Leurs prix bondissent simplement du fait de la période ? Et il n'y a plus aucun plaisir de la découverte, de la surprise. Si vous aimez le foie gras ou le saumon fumé (largement banalisé, malheureusement souvent au détriment de la qualité), vous pouvez en manger à d'autres périodes. Pensez par exemple de temps en temps au plaisir d'une salade folle (haricots verts-foie gras) pour un dîner festif improvisé sans autre raison que votre envie. Et, pour les fêtes, réfléchissez là aussi à vos envies : si l'idée est de se faire plaisir, de quoi avez-vous vraiment envie, vous et vos convives ?Mais peut-être craignez-vous de décevoir vos convives en ne convoquant pas ces mets obligés ? Non, car vous les recevrez de plus belle manière si vous avez cherché des recettes originales et que vous y avez consacré ce que vous avez peut-être de plus précieux, votre temps et votre attention.

Alors, vous pouvez par exemple vous replonger dans vos livres ou cahiers de recettes, dans les magazines culinaires qui bien sûr ont tous mis à la Une des menus de fêtes. Un aspect important de ce repas est la convivalité et donc il s'agit de ne pas passer tout votre temps en cuisine. Deux critères de choix devraient vous guider :
- des plats qui se préparent à l'avance ou qui finissent tranquillement de mijoter pendant que le repas commence ;
- des plats qui nécessitent peu de temps de préparation.

Par ailleurs, il serait de bon ton de ne pas contraindre les convives à un repas gargantuesque, à l'issue duquel ils risquent de se souvenir plus de leur digestion difficile que de la saveur des mets. Le menu pourrait donc se composer de trois plats de taille normale ou cinq ou six mini-plats dans une logique de dégustation.

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Une terrine de poisson se prépare à l'avance et fait belle impression

Il peut être agréable par exemple de commencer par une mini-soupe (potiron, champignons, châtaignes, chou-fleur, ...) qui sera « glamourisée » par quelques œufs de saumon ou éclats de foie gras. Ensuite, une entrée légère pourrait consister en un carpaccio de Saint-Jacques ou de poisson très finement émincés, ou quelques huîtres traitées de façon originale, ou une salade de langoustines. Vous pouvez aussi imaginer une terrine de poisson ou de crustacés, cela se prépare à l'avance, et cela fait son petit effet. Vous pourriez ainsi concevoir tout votre repas autour des produits de la mer, mais vous pouvez aussi combiner harmonieusement terre et mer(sans forcément recourir à la dinde aux marrons...).

Côté desserts, ne voyez pas trop grand, il est rare qu'on ait encore faim à ce moment du repas. Prévoyez peut-être un dessert à base de fruits (salade de fruits exotiques, carpaccio d'ananas, poires pochées au vin rouge, fruits infusés au thé, ...) ou de glaces et sorbets, plutôt qu'une pâtisserie (ou à côté, pour laisser le choix) et dans tout les cas, proposez des petites portions.

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Pensez à proposer des sorbets en dessert

Votre objectif n'est-il pas que vos convives se régalent et se rappellent avec plaisir ce délicieux repas de fête ? Alors, n'hésitez pas à innover ! Et venez ici partager vos idées !

Retouvez ma chronique sur www.toutpourlesfemmes.com

 

16:45 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, recettes, fêtes, noel, reveillon, dietetique, nutrition | |  Facebook | |  Imprimer

22/11/2009

A propos de la texture des aliments

Je répète souvent ici qu'il faut prendre le temps de manger et faire appel en cela à ses cinq sens. La vue nous influence largement dans notre envie de goûter un aliment. Puis on parle beaucoup du goût et de l'odorat pour apprécier un plat. Et on s'attarde finalement assez peu sur le toucher alors que ce sens est mobilisé deux fois : le toucher avec les mains, même si on ne touche pas tous les aliments, et le toucher dans la bouche, lorsqu'on y sent la texture des aliments.

Or, plusieurs lectures récentes ont attiré mon attention sur ce sujet et je me suis notamment posée la question : les préférences pour certaines textures sont-elles une question d'époque, de pays ou de préférences personnelles ? Mais je ne prétends pas apporter une réponse ici !

- Le quotidien Libération jeudi, dans sa rubrique Foodingues avait fait appel à un philosophe, Michel Erman. Et celui-ci évoque notamment les  préférences gustatives de Marcel Proust, en indiquant que la cuisine dont il se régalait tournait beaucoup autour d'une même texture, l'onctueux. Que l'on retrouve dans les plats de viande longuement mijotés, dans les soufflés, les mousses, ..., plats d'époque. La large utilisation du beurre, de la crème contribuaient sûrement à cette texture.

- L'étude sociologique AlimAdos sur l'alimentation des adolescents qui a été présentée récemment, donnait des informations intéressantes sur le rapport des ados à la texture des aliments. On a parfois tendance à dire qu'on est aujourd'hui dans une civilisation du "mou" (les laitages, les compotes, les hamburgers, les céréales imbibées de lait, ...) où on perdrait l'habitude de mâcher, de mastiquer. Or, il apparait dans cette étude que les ados préfèrent les aliments fermes (les légumes crus) ou croustillants (les frites) et rejettent le gluant, le gélatineux. Mais est-ce vraiment la texture en elle-même qu'ils apprécient ou ce qu'elle véhicule : croquer des légumes est jugé agréable car le croquant est associé à la fraîcheur et au côté sain, alors qu'un aliment sec ou bouilli est rejeté car suspect dans sa fraîcheur...

- Dans le magazine Wasabi, Yukiko Murata (créatrice de l'excellent site pour se familiariser avec l'alimentation japonaise www.cuisine-japonaise.com ) mettait récemment l'accent sur notre différence avec les Japonais sur ce sujet. Notre vocabulaire pour parler des textures serait plutôt pauvre avec environ 220 mots (quand même !) alors que les Japonais en utilisent le double, autour de 450 mots. Au Japon, la texture est souvent exprimée par des sortes d'onomatopées qui traduisent la sensation éprouvée en mangeant un aliment de cette texture (croquante, gluante, ..). On dit par exemple "neba neba" pour qualifier les aliments gluants comme le natto (soja fermenté) ou le tororo (igname). Et j'ai l'impression que ce ne sont pas forcément les mêmes textures qui sont valorisées dans ce pays. Ainsi, les Japonais aiment par exemple beaucoup les textures pâteuses (patate douce, pâte de haricot rouge, ...) ou gélatineuses (utilisation de l'agar agar notamment).

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Les huitres : une texture visqueuse que tout le monde n'apprécie pas

Les textures des aliments privilégiées varient certainement selon les pays et les époques. Mais chacun a aussi ses textures préférées. Alors, lors de vos prochains repas, soyez attentifs à la texture des aliments. Et essayez de définir vos propres préférences : le croquant, le moelleux, le pâteux, le croustillant, le lisse, le granuleux, le soyeux, ... ? 

21/11/2009

Manger seul, un autre plaisir

Souvent, on me parle de la tristesse, de l'ennui de manger seul (e). Car manger, surtout en France, est associé à la convivialité. Un repas entre amis ou en famille est un moment souvent très agréable. Mais les circonstances ne le permettent pas toujours. De nombreuses personnes sont amenées à manger seules, occasionnellement ou régulièrement.
Et, du coup, on ne prend pas la peine de se préparer un vrai repas, on grignote sans vraiment s'installer à table, on mange ce qui tombe sous la main sans vraiment savourer. Et le fait de manger sans grande attention ne rassasie pas gustativement et on risque de manger trop.

J'admire la démarche d'une personne qui me consulte, qui très régulièrement dîne en compagnie de sa voisine âgée : chacune prépare son repas puis elles se retrouvent pour le partager. Un partage qui agrémente le repas.

Cela n'est pas toujours possible. Alors pourquoi ne pas trouver aussi du plaisir à manger seul (e), un autre plaisir que celui de la convivialité, plus personnel, qui peut faire avancer l'attention à ce que l'on mange ? Suggestions.

D'abord, réfléchissez à ce qui vous ferait plaisir. L'avantage : pas besoin de négocier, de contenter des goûts multiples et antinomiques. Y penser un peu en avance peut vous permettre d'avoir à votre disposition les aliments adéquats mais vous pouvez aussi laisser faire la spontanéité.

Prenez le temps de vous détendre avant de manger. Personne ne vous presse, vous n'êtes pas à quelques minutes près.

bresaola legumes H.jpgOn rechigne sauf exception, à se lancer dans une cuisine longue et compliquée pour une seule personne. Donc, ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux. Mais on peut quand même se régaler avec des plats simples, comme on le ferait à plusieurs. Quelques exemples pour un repas chez soi :

- une omelette, un œuf cocotte, un œuf accompagné de ratatouille,

- des pâtes, déclinables à volonté,

- une salade de quinoa, semoule, lentilles, ... agrémentée de dés de légumes, ou autres ingrédients,

- une salade aux ingrédients variés de saison,

- un plat aux tonalités italiennes, par exemple bresaola, légumes, mozzarella (photo),

- une soupe.

Etc.

Prenez quelques instants pour mettre la table avec une jolie vaisselle. Ne mangez pas debout ou sur un coin de table, prenez votre temps. Apportez tout votre repas plutôt que de retourner plusieurs fois dans la cuisine vous servir.

Vous avez la possibilité d'être pleinement attentif (ve) à ce que vous mangez, profitez-en. C'est l'occasion de ne pas manger machinalement ! On n'a pas toujours le loisir de le faire quand on est plongé (e) dans une conversation animée ou qu'on doit faire manger ses enfants.

Manger seul(e) est un moment privilégié pour déguster un repas. L'attention peut se concentrer sur ce que l'on mange. Mettez en action vos cinq sens, notamment :

- la vue : prenez plaisir à contempler ce que vous venez de préparer, l'harmonie des couleurs entre le plat et la vaisselle, entre les différents mets.

- l'odorat : ne vous précipitez pas pour manger, prenez le temps de humer les saveurs. Avez-vous pensé à utiliser herbes et épices ? Reconnaissez-vous les parfums ? Imprimez-les dans votre mémoire gustative.

Puis mangez lentement, en dégustant chaque bouchée, en étant attentif (ve) à la saveur des aliments. Cela vous permettra de sentir le moment où vous êtes rassasié (e) et de vous arrêter. Vous pouvez vous demander si vous avez envie et encore faim pour un dessert, tout de suite ou plus tard.

Rangez, faites la vaisselle, laissez une cuisine en ordre, cela permet de clôturer le repas et de passer à une autre activité, sans avoir la tentation de grignoter sans faim... et sans fin.

Avez-vous eu du plaisir à ce repas ?