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23/12/2011

Manger seul(e) chez soi, ne serait-ce pas aussi la liberté ?

Deuxième épisode, où l'on parle de manger seul(e) chez soi.

Manger, je vous en parlais hier, est un acte convivial : la plupart d'entre nous aimons partager notre repas avec de la famille, des proches, des collègues, ... Mais diverses circonstances font qu'on peut être amené (e) ponctuellement ou régulièrement à manger seul(e) chez soi.

Prenons-le du bon côté, et disons-nous que cela nous permet une certaine liberté dont ce serait sympa de profiter :
- je peux manger exactement ce dont j'ai envie, sans avoir à négocier avec d'autres convives aux goûts différents (et cela vaut peut-être la peine de consacrer quelques minutes à le cuisiner, je le mérite !) ;
- je peux manger les plats dans l'ordre que je veux : si j'ai envie de commencer par le fromage ou le dessert, libre à moi, personne ne me traitera de fantaisiste !
- je peux manger à mon rythme, faire des pauses, m'arrêter, reprendre, manger le dessert une heure après le repas, ... ;
- je peux m'installer où je veux dans la maison, et pas forcément à table (à ce sujet, des personnes me disent souvent piteusement : "je mange devant la télé, oui, je sais, ce n'est pas bien !". Je ne serai pas si catégorique, cela peut être parfois difficile de manger dans le silence. L'important me parait être, si on préfère vraiment manger devant la télé, de garder une part d'attention pour son repas et ne pas se laisser totalement absorber par l'émission) ;
- je peux manger dans la tenue qui me plait, du moment que je me sens bien ;
- je peux me concentrer sur les merveilleuses saveurs de mon assiette sans être perturbé (e), prendre le temps de déguster, de me remplir de sensations.

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Je me souviens que cette assiette estivale et solitaire fut fort plaisante

Et on peut aussi décider parfois de renouer avec la convivialité, telle cette patiente célibataire qui régulièrement se réjouissait de dîner en compagnie de sa voisine beaucoup plus âgée.

Alors, seul(e) ou à plusieurs, savourons ce que nous mangeons !

21/11/2009

Manger seul, un autre plaisir

Souvent, on me parle de la tristesse, de l'ennui de manger seul (e). Car manger, surtout en France, est associé à la convivialité. Un repas entre amis ou en famille est un moment souvent très agréable. Mais les circonstances ne le permettent pas toujours. De nombreuses personnes sont amenées à manger seules, occasionnellement ou régulièrement.
Et, du coup, on ne prend pas la peine de se préparer un vrai repas, on grignote sans vraiment s'installer à table, on mange ce qui tombe sous la main sans vraiment savourer. Et le fait de manger sans grande attention ne rassasie pas gustativement et on risque de manger trop.

J'admire la démarche d'une personne qui me consulte, qui très régulièrement dîne en compagnie de sa voisine âgée : chacune prépare son repas puis elles se retrouvent pour le partager. Un partage qui agrémente le repas.

Cela n'est pas toujours possible. Alors pourquoi ne pas trouver aussi du plaisir à manger seul (e), un autre plaisir que celui de la convivialité, plus personnel, qui peut faire avancer l'attention à ce que l'on mange ? Suggestions.

D'abord, réfléchissez à ce qui vous ferait plaisir. L'avantage : pas besoin de négocier, de contenter des goûts multiples et antinomiques. Y penser un peu en avance peut vous permettre d'avoir à votre disposition les aliments adéquats mais vous pouvez aussi laisser faire la spontanéité.

Prenez le temps de vous détendre avant de manger. Personne ne vous presse, vous n'êtes pas à quelques minutes près.

bresaola legumes H.jpgOn rechigne sauf exception, à se lancer dans une cuisine longue et compliquée pour une seule personne. Donc, ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux. Mais on peut quand même se régaler avec des plats simples, comme on le ferait à plusieurs. Quelques exemples pour un repas chez soi :

- une omelette, un œuf cocotte, un œuf accompagné de ratatouille,

- des pâtes, déclinables à volonté,

- une salade de quinoa, semoule, lentilles, ... agrémentée de dés de légumes, ou autres ingrédients,

- une salade aux ingrédients variés de saison,

- un plat aux tonalités italiennes, par exemple bresaola, légumes, mozzarella (photo),

- une soupe.

Etc.

Prenez quelques instants pour mettre la table avec une jolie vaisselle. Ne mangez pas debout ou sur un coin de table, prenez votre temps. Apportez tout votre repas plutôt que de retourner plusieurs fois dans la cuisine vous servir.

Vous avez la possibilité d'être pleinement attentif (ve) à ce que vous mangez, profitez-en. C'est l'occasion de ne pas manger machinalement ! On n'a pas toujours le loisir de le faire quand on est plongé (e) dans une conversation animée ou qu'on doit faire manger ses enfants.

Manger seul(e) est un moment privilégié pour déguster un repas. L'attention peut se concentrer sur ce que l'on mange. Mettez en action vos cinq sens, notamment :

- la vue : prenez plaisir à contempler ce que vous venez de préparer, l'harmonie des couleurs entre le plat et la vaisselle, entre les différents mets.

- l'odorat : ne vous précipitez pas pour manger, prenez le temps de humer les saveurs. Avez-vous pensé à utiliser herbes et épices ? Reconnaissez-vous les parfums ? Imprimez-les dans votre mémoire gustative.

Puis mangez lentement, en dégustant chaque bouchée, en étant attentif (ve) à la saveur des aliments. Cela vous permettra de sentir le moment où vous êtes rassasié (e) et de vous arrêter. Vous pouvez vous demander si vous avez envie et encore faim pour un dessert, tout de suite ou plus tard.

Rangez, faites la vaisselle, laissez une cuisine en ordre, cela permet de clôturer le repas et de passer à une autre activité, sans avoir la tentation de grignoter sans faim... et sans fin.

Avez-vous eu du plaisir à ce repas ?