09/01/2010
Une soupe pour se réchauffer !
Bien sûr, on n'est pas forcément ravis que le temps refroidisse mais cela a quand même quelques avantages. On prend plaisir à cocoonner chez soi avec une bonne tasse de thé, à se blottir sous la couette, quelques chanceux apprécient d'allumer un feu de cheminée, ... Et, comme on a davantage envie de plats qui réchauffent, on recommence à se régaler de bonnes soupes. Bien sûr, il y a les soupes glacées en été, mais franchement, ce n'est pas pareil. La soupe est un moyen agréable de manger des légumes variés en hiver.
Bien sûr, si on est très pressé, on peut acheter une soupe en brique (pas formidable en termes de goût) ou surgelée (un peu mieux), les agrémenter quand même de quelques aromates ou d'un peu de fromage, mais cela ne vaut pas une vraie soupe maison. Une solution intermédiaire, si vous ne goûtez pas le plaisir relaxant de l'épluchage des légumes, peut être de faire votre soupe à partir de légumes congelés pré-découpés !
Mais une soupe est vraiment un plat très simple à réaliser, assez rapide, et qui peut se conserver pour le lendemain ou très bien se congeler. Si on apporte habituellement son repas froid sur son lieu de travail, on est souvent moins tenté de le faire en hiver car on a envie de manger chaud. Pourquoi ne pas y intégrer une soupe conservée dans une thermos ou réchauffée au micro-ondes si c'est possible ?
Beaucoup de personnes mangent de la soupe mais souvent, elles s'en tiennent aux mêmes une ou deux soupes. S'il s'agit d'un héritage culinaire familial, ce sera un souvenir gustatif agréable mais cela peut aussi devenir un peu lassant. Il y aura davantage de plaisir à varier les préparations en fonction des légumes de saison et de ses envies.
La plupart des légumes se prêtent à la réalisation de soupes. Vous pouvez les traiter seuls ou les assembler. Consultez vos livres de cuisine, surfez sur internet mais n'hésitez pas aussi à tester vos propres mélanges, en vous basant sur les légumes de saison. Varier les composants permet d'expérimenter une variété à la fois de saveurs, de couleurs, de textures. Quelques idées pour varier les plaisirs :
Brocoli ; Carottes orange ; Carotte et patate douce ; Céleris et châtaignes ; Champignons ; Champignons et châtaignes ; Chou-fleur ; Cresson-pomme de terre ; Pois gourmands ; Potimarron ; Potimarron et patate douce ; Potiron ; Légumes variés (carotte, poireau, céleri) et pomme de terre, que l'on peut mouliner ou servir en julienne (petits dés).
Vous pouvez aussi faire des soupes avec des légumes secs et ce sera délicieux également : Lentilles ; Lentilles corail ; Lentilles et légumes ; Pois chiches, ...
A vous de tenter vos propres accords de légumes et voir ce qui vous séduit ? Vous pouvez aussi vous inspirer des soupes proposées de plus en plus souvent en restauration rapide, car la soupe est devenue plutôt tendance depuis quelques années !
Une soupe peut constituer une entrée ou un plat complet selon sa composition et votre appétit. Si elle contient des pommes de terre ou des légumes secs, elle sera nécessairement plus nourrissante. Une tranche de jambon, un oeuf, un morceau de fromage peuvent constituer un complément agréable : dans tous les cas, constituez votre repas en fonction de votre faim du jour.
N'hésitez pas à venir partager vos idées de soupes, potages, veloutés... !
Vous pouvez aussi retrouver ma chronique Nutrition sur le site www.toutpourlesfemmes.com
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06/01/2010
Du pain : plaisir gourmand du 5 janvier
Bon dîner mardi dont je retiens en particulier le savoureux pain qui l'accompagnait : un pain aux céréales goûteux et craquant. Un des grands plaisirs de l'alimentation française.
De mon côté, j'aime le pain croustillant avec une croûte épaisse, peu de mie. Ce n'est pas étonnant vu mon intérêt pour les textures craquantes (cf ma note sur les textures).
Je me réjouis car je dispose à proximité de plusieurs bonnes boulangeries et c'est un réel progrès par rapport à il y a 10 ou 15 ans où le pain était plutôt médiocre partout. Malheureusement, il y a parfois une tendance à proposer des pains peu cuits, trop mous, qui ne me satisfont pas.
Steven Kaplan, spécialiste du pain, a expliqué récemmment ici de façon très intéressante comment déguster le pain. Là encore, il s'agit de mettre en action tous ses sens :
- prendre le temps de regarder le pain, sa forme, sa couleur, ce qui donne déjà envie de le goûter.
- s'attacher à la texture de la croûte, ainsi qu'à celle de la mie. Steven Kaplan rappelle que le croustillant est la caractéristique principale du pain français à la différence du pain anglais qui privilégie le moelleux ou du pain allemand* dont on aime la densité.
- sentir le pain, à la fois les arômes de la croûte et ceux de l'intérieur. Prenez le temps d'identifier ce que ces odeurs vous évoquent.
- enfin, bien sûr, le goûter. Trouvez-vous des notes salées, sucrées, un peu acides si c'est un pain au levain ?
Conclusion : ne le mangez pas machinalement mais soyez attentif(ve) !
Steven Kaplan insiste aussi sur le fait qu'il faut manger le pain à température et non pas chaud car on ne peut alors sentir tous ses arômes.
Alors, ne croyez-vous pas que cela vaut le coup de faire preuve d'un peu de curiosité pour explorer la richesse de cet aliment qu'on peut goûter de façon très variée : baguette, pain aux céréales, pain complet, pain au levain, pain de campagne, pain de seigle, pain aux noix, ... ? Trouvez votre bonheur et alors pourquoi ne pas acheter un bon pain, le faire trancher et le congeler, par exemple pour en avoir à disposition pour le petit déjeuner, plutôt qu'un banal pain de mie industriel ?
* A propos de pain allemand, j'adore le "pumpernickel", un pain noir d'origine allemande, très dense, et après avoir été souvent déçue, j'en ai trouvé un excellent dans une fabuleuse boulangerie-pâtisserie (où il y a beaucoup d'autres gourmandises à goûter) : Des Gâteaux et du Pain, 63 boulevard Pasteur dans le 15eme arrondissement à Paris. Leur pain de campagne au levain et leur focaccia sont excellents également.
Et vous, quelles sont vos préférences en matière de pain ?
10:28 Publié dans Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, nutrition, diététique, régime, cuisine, pain, féculents, steven kaplan | | Facebook | | Imprimer
20/12/2009
Repas de fête chez les autres : comment en profiter ?
Cette année, pour les fêtes, vous n'avez pas de repas grandiose à préparer, vous êtes invité (e). Dans la famille, chez des amis peut-être. Cela devrait être plus reposant pour vous, mais pas nécessairement pour votre estomac, pensez-vous peut-être : vos hôtes sont bons vivants, on vous servira copieusement, vous ne décidez pas du menu, vous êtes toute la soirée à table avec la tentation de vous resservir en cas de temps mort, vous ne maîtrisez pas le rythme... Est-ce finalement une situation plus enviable ?
A vous de juger mais, en tout cas, il n'y a pas de raison de vous inquiéter. L'important est de penser à vos envies, de veiller à votre confort, d'affirmer vos préférences si besoin. Quelques conseils pour chacun de ces repas festifs :
D'abord ne sautez pas de repas avant, sous prétexte de faire des « réserves » de faim. Le risque est fort que vous arriviez affamé(e) au dîner et que vous vous « lâchiez » sur l'apéritif, en le regrettant ensuite devant les plats tentants du repas lui-même. L'apéritif est rarement le moment le plus intéressant gustativement mais il correspond à la plus grande faim, c'est injuste !
Essayez d'écouter votre faim et de sentir le moment où vous allez être rassasié(e) pour vous arrêter sans trop le dépasser. Ainsi, essayez de vous renseigner sur le menu pour garder de l'appétit pour vos plats préférés. Prenez des petites parts de chaque plat, en particulier de ceux qui ne vous ravissent pas spécialement. Soyez raisonnable avec les plats modulables où vous avez la main sur la quantité (des huîtres par exemple). Faites honneur aux plats que vous appréciez particulièrement et complimentez la maîtresse de maison.
Surtout, mangez lentement, dégustez les mets, soyez attentif(ve) aux saveurs pour en retirer le maximum de plaisir sans avoir besoin de vous resservir. Ne mangez pas machinalement.
Participez activement aux conversations entre les plats : la convivialité est peut-être la part la plus agréable de ces repas et être plongé(e) dans les conversations vous évitera de vous resservir pas simple inaction.
N'abusez pas du pain qui est souvent servi largement dans ces occasions, qu'il s'agisse des canapés de l'apéritif, du pain de seigle compagnon des huîtres, des toasts du foie gras, ... Pourquoi pas un peu mais faites aussi l'expérience que la saveur de ces mets de choix est bien intéressante aussi quand elle vit seule.
Affirmez-vous vis-à-vis de la maîtresse de maison si elle vous sert trop généreusement : demandez une petite part en parlant de votre faim qui diminue, refusez d'être resservi(e) d'un plat, annoncez votre envie de garder une place pour le dessert. Tout cela passera mieux si vous commentez avec enthousiasme et précision certains plats.
Proposez d'aider la maîtresse de maison dans le service, cela vous permettra d'être un peu actif(ve) dans ces repas qui sont en général à rallonge, ce dont vous ne raffolez peut-être pas.
Tout cela devrait vous amener à ne pas manger de façon trop excessive. Mais soyez rassuré(e) : quelques excès de bouche ponctuels n'auront pas de conséquence sur votre poids si vous ne vous forcez pas à manger sans faim les jours suivants, si vous écoutez vos envies ensuite pour manger plus léger. Et surtout pensez à votre confort digestif : faut-il rechercher les sensations pénibles de repas trop lourds qui perturbent votre sommeil et peuvent même gâcher le souvenir d'une belle soirée ?
Je vous souhaite des repas de fête gourmands et sereins !
Retrouvez ma chronique Nutrition sur le site Toutpourlesfemmes
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09/12/2009
Préparons les repas de fêtes !
Les fêtes approchent à grands pas et vous êtes probablement dans l'une des situations suivantes, voire les deux :
vous êtes le maître ou la maîtresse de maison qui reçoit,
vous êtes invité(e) à festoyer dans votre famille ou chez des amis.
Imaginons aujourd'hui que c'est vous qui recevez. Début décembre, déjà vous commencez à penser au menu de Noël ou du réveillon de Nouvel an. Sauf si vous ne vous posez aucune question car, chaque année, c'est le même menu immuable. Si c'est le cas, vous pouvez éventuellement arrêter votre lecture !
Mais pourquoi proposer toujours les mêmes mets de fête : foie gras, saumon fumé, homard, langouste, ... Leurs prix bondissent simplement du fait de la période ? Et il n'y a plus aucun plaisir de la découverte, de la surprise. Si vous aimez le foie gras ou le saumon fumé (largement banalisé, malheureusement souvent au détriment de la qualité), vous pouvez en manger à d'autres périodes. Pensez par exemple de temps en temps au plaisir d'une salade folle (haricots verts-foie gras) pour un dîner festif improvisé sans autre raison que votre envie. Et, pour les fêtes, réfléchissez là aussi à vos envies : si l'idée est de se faire plaisir, de quoi avez-vous vraiment envie, vous et vos convives ?Mais peut-être craignez-vous de décevoir vos convives en ne convoquant pas ces mets obligés ? Non, car vous les recevrez de plus belle manière si vous avez cherché des recettes originales et que vous y avez consacré ce que vous avez peut-être de plus précieux, votre temps et votre attention.
Alors, vous pouvez par exemple vous replonger dans vos livres ou cahiers de recettes, dans les magazines culinaires qui bien sûr ont tous mis à la Une des menus de fêtes. Un aspect important de ce repas est la convivalité et donc il s'agit de ne pas passer tout votre temps en cuisine. Deux critères de choix devraient vous guider :
des plats qui se préparent à l'avance ou qui finissent tranquillement de mijoter pendant que le repas commence ;
des plats qui nécessitent peu de temps de préparation.
Par ailleurs, il serait de bon ton de ne pas contraindre les convives à un repas gargantuesque, à l'issue duquel ils risquent de se souvenir plus de leur digestion difficile que de la saveur des mets. Le menu pourrait donc se composer de trois plats de taille normale ou cinq ou six mini-plats dans une logique de dégustation.
Une terrine de poisson se prépare à l'avance et fait belle impression
Il peut être agréable par exemple de commencer par une mini-soupe (potiron, champignons, châtaignes, chou-fleur, ...) qui sera « glamourisée » par quelques œufs de saumon ou éclats de foie gras. Ensuite, une entrée légère pourrait consister en un carpaccio de Saint-Jacques ou de poisson très finement émincés, ou quelques huîtres traitées de façon originale, ou une salade de langoustines. Vous pouvez aussi imaginer une terrine de poisson ou de crustacés, cela se prépare à l'avance, et cela fait son petit effet. Vous pourriez ainsi concevoir tout votre repas autour des produits de la mer, mais vous pouvez aussi combiner harmonieusement terre et mer(sans forcément recourir à la dinde aux marrons...).
Côté desserts, ne voyez pas trop grand, il est rare qu'on ait encore faim à ce moment du repas. Prévoyez peut-être un dessert à base de fruits (salade de fruits exotiques, carpaccio d'ananas, poires pochées au vin rouge, fruits infusés au thé, ...) ou de glaces et sorbets, plutôt qu'une pâtisserie (ou à côté, pour laisser le choix) et dans tout les cas, proposez des petites portions.
Votre objectif n'est-il pas que vos convives se régalent et se rappellent avec plaisir ce délicieux repas de fête ? Alors, n'hésitez pas à innover ! Et venez ici partager vos idées !
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24/11/2009
Zenzan : plaisir gourmand du 23 novembre
Lundi midi, déjeuner japonais chez un des vrais restaurants japonais de Paris, Zenzan, près de l'Etoile. Amatrice de cuisine japonaise, je préfère en manger moins souvent et payer quelques euros de plus pour bien manger. J'évite au maximum d'aller dans les faux Japonais qui ont fleuri par dizaines à Paris et ailleurs et qui servent des sushis et sashimis insipides.
Zenzan propose du poisson cru mais aussi toute une cuisine familiale japonaise, des bentos, ... Je me suis fait plaisir avec un "Umi", une sorte de chirashi (bol de riz vinaigré recouvert de poisson cru) au saumon et œufs de saumon, l'assemblage des deux étant très agréable : saumon moelleux et savoureux et oeufs de saumon renforçateurs de goût. Seul regret, fréquent dans les chirashi, un peu de trop de riz (j'en ai laissé) en proportion du poisson.
NB : depuis le 7 novembre, afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel.
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22/11/2009
A propos de la texture des aliments
Je répète souvent ici qu'il faut prendre le temps de manger et faire appel en cela à ses cinq sens. La vue nous influence largement dans notre envie de goûter un aliment. Puis on parle beaucoup du goût et de l'odorat pour apprécier un plat. Et on s'attarde finalement assez peu sur le toucher alors que ce sens est mobilisé deux fois : le toucher avec les mains, même si on ne touche pas tous les aliments, et le toucher dans la bouche, lorsqu'on y sent la texture des aliments.
Or, plusieurs lectures récentes ont attiré mon attention sur ce sujet et je me suis notamment posée la question : les préférences pour certaines textures sont-elles une question d'époque, de pays ou de préférences personnelles ? Mais je ne prétends pas apporter une réponse ici !
- Le quotidien Libération jeudi, dans sa rubrique Foodingues avait fait appel à un philosophe, Michel Erman. Et celui-ci évoque notamment les préférences gustatives de Marcel Proust, en indiquant que la cuisine dont il se régalait tournait beaucoup autour d'une même texture, l'onctueux. Que l'on retrouve dans les plats de viande longuement mijotés, dans les soufflés, les mousses, ..., plats d'époque. La large utilisation du beurre, de la crème contribuaient sûrement à cette texture.
- L'étude sociologique AlimAdos sur l'alimentation des adolescents qui a été présentée récemment, donnait des informations intéressantes sur le rapport des ados à la texture des aliments. On a parfois tendance à dire qu'on est aujourd'hui dans une civilisation du "mou" (les laitages, les compotes, les hamburgers, les céréales imbibées de lait, ...) où on perdrait l'habitude de mâcher, de mastiquer. Or, il apparait dans cette étude que les ados préfèrent les aliments fermes (les légumes crus) ou croustillants (les frites) et rejettent le gluant, le gélatineux. Mais est-ce vraiment la texture en elle-même qu'ils apprécient ou ce qu'elle véhicule : croquer des légumes est jugé agréable car le croquant est associé à la fraîcheur et au côté sain, alors qu'un aliment sec ou bouilli est rejeté car suspect dans sa fraîcheur...
- Dans le magazine Wasabi, Yukiko Murata (créatrice de l'excellent site pour se familiariser avec l'alimentation japonaise www.cuisine-japonaise.com ) mettait récemment l'accent sur notre différence avec les Japonais sur ce sujet. Notre vocabulaire pour parler des textures serait plutôt pauvre avec environ 220 mots (quand même !) alors que les Japonais en utilisent le double, autour de 450 mots. Au Japon, la texture est souvent exprimée par des sortes d'onomatopées qui traduisent la sensation éprouvée en mangeant un aliment de cette texture (croquante, gluante, ..). On dit par exemple "neba neba" pour qualifier les aliments gluants comme le natto (soja fermenté) ou le tororo (igname). Et j'ai l'impression que ce ne sont pas forcément les mêmes textures qui sont valorisées dans ce pays. Ainsi, les Japonais aiment par exemple beaucoup les textures pâteuses (patate douce, pâte de haricot rouge, ...) ou gélatineuses (utilisation de l'agar agar notamment).
Les huitres : une texture visqueuse que tout le monde n'apprécie pas
Les textures des aliments privilégiées varient certainement selon les pays et les époques. Mais chacun a aussi ses textures préférées. Alors, lors de vos prochains repas, soyez attentifs à la texture des aliments. Et essayez de définir vos propres préférences : le croquant, le moelleux, le pâteux, le croustillant, le lisse, le granuleux, le soyeux, ... ?
20:45 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, cuisine, diététique, nutrition, cinq sens, texture des aliments, cuisine japonaise, japon | | Facebook | | Imprimer
21/11/2009
Manger seul, un autre plaisir
Souvent, on me parle de la tristesse, de l'ennui de manger seul (e). Car manger, surtout en France, est associé à la convivialité. Un repas entre amis ou en famille est un moment souvent très agréable. Mais les circonstances ne le permettent pas toujours. De nombreuses personnes sont amenées à manger seules, occasionnellement ou régulièrement.
Et, du coup, on ne prend pas la peine de se préparer un vrai repas, on grignote sans vraiment s'installer à table, on mange ce qui tombe sous la main sans vraiment savourer. Et le fait de manger sans grande attention ne rassasie pas gustativement et on risque de manger trop.
J'admire la démarche d'une personne qui me consulte, qui très régulièrement dîne en compagnie de sa voisine âgée : chacune prépare son repas puis elles se retrouvent pour le partager. Un partage qui agrémente le repas.
Cela n'est pas toujours possible. Alors pourquoi ne pas trouver aussi du plaisir à manger seul (e), un autre plaisir que celui de la convivialité, plus personnel, qui peut faire avancer l'attention à ce que l'on mange ? Suggestions.
D'abord, réfléchissez à ce qui vous ferait plaisir. L'avantage : pas besoin de négocier, de contenter des goûts multiples et antinomiques. Y penser un peu en avance peut vous permettre d'avoir à votre disposition les aliments adéquats mais vous pouvez aussi laisser faire la spontanéité.
Prenez le temps de vous détendre avant de manger. Personne ne vous presse, vous n'êtes pas à quelques minutes près.
On rechigne sauf exception, à se lancer dans une cuisine longue et compliquée pour une seule personne. Donc, ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux. Mais on peut quand même se régaler avec des plats simples, comme on le ferait à plusieurs. Quelques exemples pour un repas chez soi :
- une omelette, un œuf cocotte, un œuf accompagné de ratatouille,
- des pâtes, déclinables à volonté,
- une salade de quinoa, semoule, lentilles, ... agrémentée de dés de légumes, ou autres ingrédients,
- une salade aux ingrédients variés de saison,
- un plat aux tonalités italiennes, par exemple bresaola, légumes, mozzarella (photo),
- une soupe.
Etc.
Prenez quelques instants pour mettre la table avec une jolie vaisselle. Ne mangez pas debout ou sur un coin de table, prenez votre temps. Apportez tout votre repas plutôt que de retourner plusieurs fois dans la cuisine vous servir.
Vous avez la possibilité d'être pleinement attentif (ve) à ce que vous mangez, profitez-en. C'est l'occasion de ne pas manger machinalement ! On n'a pas toujours le loisir de le faire quand on est plongé (e) dans une conversation animée ou qu'on doit faire manger ses enfants.
Manger seul(e) est un moment privilégié pour déguster un repas. L'attention peut se concentrer sur ce que l'on mange. Mettez en action vos cinq sens, notamment :
- la vue : prenez plaisir à contempler ce que vous venez de préparer, l'harmonie des couleurs entre le plat et la vaisselle, entre les différents mets.
- l'odorat : ne vous précipitez pas pour manger, prenez le temps de humer les saveurs. Avez-vous pensé à utiliser herbes et épices ? Reconnaissez-vous les parfums ? Imprimez-les dans votre mémoire gustative.
Puis mangez lentement, en dégustant chaque bouchée, en étant attentif (ve) à la saveur des aliments. Cela vous permettra de sentir le moment où vous êtes rassasié (e) et de vous arrêter. Vous pouvez vous demander si vous avez envie et encore faim pour un dessert, tout de suite ou plus tard.
Rangez, faites la vaisselle, laissez une cuisine en ordre, cela permet de clôturer le repas et de passer à une autre activité, sans avoir la tentation de grignoter sans faim... et sans fin.
Avez-vous eu du plaisir à ce repas ?
20:35 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : alimentation, cuisine, diététique, nutrition, repas, dégustation, célibataire | | Facebook | | Imprimer
Sensations, émotions, position
Accompagner l'évolution du comportement alimentaire des personnes est un travail passionnant, complexe, enrichissant et je me réjouis chaque jour de l'avoir choisi. Pour ceux/celles qui me lisent depuis peu de temps, un petit résumé, forcément approximatif, de mon approche de l'alimentation. Je viens de trouver trois mots pour la résumer : sensations, émotions, position.
Sensations : écouter ses sensations de faim et de rassasiement, pour manger la juste quantité et savoir s'arrêter sans frustration. Ecouter ses sensations gustatives, être attentif au plaisir des sens, qui sont tous mobilisés dans le fait de manger. Prendre le temps de déguster pour avoir ce plaisir. Varier son alimentation pour élargir son éventail de sensations.
Emotions : apprécier les émotions positives associées au fait de manger : le bonheur d'avoir découvert une nouvelle saveur extraordinaire, la joie de partager un bon repas, la fierté d'avoir réussi une nouvelle recette et reçu des compliments ; le réconfort d'un bon petit plat ou d'une douceur après un moment difficile, ... Apprendre à accepter et à gérer ses émotions négatives (la colère, la tristesse, la peur, ...) sans se réfugier à répétition dans l'alimentation.
Position : tenir sa position dans son environnement, affirmer ses goûts, ses préférences, ses envies. Accepter avec sérénité son corps et la place qu'il occupe à un moment donné en prenant soin de lui, sans rêver à un idéal inaccessible mais pour atteindre son poids d'équilibre.
16:57 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dietetique, nutrition, alimentation, gout, cuisine | | Facebook | | Imprimer
11/11/2009
Le curry de Chine : plaisir gourmand du 10 novembre
Mardi midi, plaisir gourmand exotique avec un curry viande et légumes à l'occasion d'un déjeuner chez Chine Lanzmann, coach en leadership au féminin. Le curry est servi avec du riz blanc et divers ingrédients qu'on peut ajouter à loisir et qui apportent une note de fraicheur et des textures variées : dés de tomate, concombre, banane, raisins secs. Le curry est plein de saveurs et embaume de loin.
09:00 Publié dans Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nutrition, manger, cuisine, curry, dietetique, gourmandise | | Facebook | | Imprimer
21/08/2009
Repas de Ramadan : ça commence demain
Je ne suis pas, loin de là, une spécialiste du Ramadan mais quand on s'occupe d'alimentation, on est forcément sensibilisée à ce sujet, qui concerne certains de mes patients.
Cette année, le Ramadan tombe durant l'été, il commence demain samedi 22 août et dure jusqu'au 21 septembre et il y aura donc une amplitude de la période de jeûne importante (actuellement, le soleil se lève vers 6h45 et se couche peu avant 21h00). Le rythme alimentaire différent qu'impose cette coutume peut donc être difficile à vivre, notamment pour des personnes qui travaillent.
En faisant une simulation de rythme des repas qui me parait assez compatible avec les habitudes de cette période (voir schéma), finalement, on se rend compte qu'il est possible de garder 3 repas sur une journée de 24 heures, avec des intervalles pas si éloignés de ceux que certains pourraient avoir un jour habituel. La seule différence, mais notable, c'est que l'intervalle le plus long se passe la journée, où on est actif, et non la nuit ! Et aussi qu'on ne peut pas boire du tout pendant toute cette période diurne.
Comment peuvent se passer ces trois repas :
- A la rupture du jeune vers 21h00, les deux premiers besoins semblent être bien sûr de boire (de l'eau ou du thé ou une soupe) pour se réhydrater et de manger un aliment dont le sucre est absorbé rapidement, par exemple des fruits secs. Je conseillerais de ne pas trop manger à ce moment-là car il vaut mieux garder de l'appétit pour le vrai repas qui va suivre quelque temps après.
- Il me semble qu'on pourrait prendre le repas festif vers minuit. Lors de ce repas, l'important est bien sûr la convivialité, de se faire plaisir. Il faut essayer de manger lentement même s'il y a profusion d'aliments tentants, de ne pas trop dépasser son rassasiement en pensant à son confort digestif, de manger des aliments variés (viande, pain et féculents, légumes, fruits et fruits secs, laitages, produits sucrés). Le repas n'est donc pas nécessairement très lourd. Il faut manger de tout selon ses envies, mais pas nécessairement en grosses quantités : essayer de savourer et d'écouter ses sensations pour se coucher en se sentant bien.
On dit beaucoup que l'alimentation est très riche et très grasse dans cette période-là mais cela ne semble pas être le cas obligatoirement d'après ce que l'on m'a raconté, et on peut éviter des sensations désagréables au niveau digestif. Le plat principal traditionnel contient souvent des légumes et en dessert, on peut consommer par exemple une salade de fruits en alternance avec des pâtisseries.
- Au repas du matin avant le lever du soleil (vers 5h30-6h00), on mange selon son goût, par exemple du pain avec du beurre ou du fromage, un yaourt, des fruits ou fruits secs, ...
On peut donc faire 3 repas et se faire plaisir en essayant de ne pas manger de façon excessive pour se sentir bien et aussi pour essayer d'avoir un peu faim au repas suivant : si on mange trop au dîner, on se sentira lourd pour se coucher (si on se couche !) on n'aura pas faim du tout le lendemain matin vers 5h30-6h alors qu'il est souhaitable de faire alors un repas assez consistant pour pouvoir tenir une longue journée.
Pendant toute la période nocturne, il est important de boire beaucoup d'eau d'autant plus qu'il risque de faire assez chaud. Personnellement, c'est le fait de ne pas boire pendant 15h qui me parait être le plus difficile à supporter. Pour compenser le fait de ne pas boire, on peut se passer de l'eau sur le visage, le cou, les membres pour se rafraîchir.
Bon courage donc à ceux qui commencent le Ramadan et n'hésitez pas à partager vos expériences ici.
07:57 Publié dans Bien-être sans régime | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ramadan 2009, dietetique, repas, jeûne, musulman, islam | | Facebook | | Imprimer