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28/02/2012

"Et vous parlez nutrition aussi ?!"

C'est grosso modo la question que me posait une participante (elle se reconnaîtra sans doute...) à un atelier récent sur les craquages alimentaires : "Est-ce que vous faites aussi des consultations classiques de nutrition ?". Drôle de question à une diététicienne, non ?!

Il faut dire que, voyant le travail que nous faisions à autour des émotions, sachant que je fais partie du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) qui condamne les régimes et prône de se réconcilier avec les aliments qu'on s'interdit, elle se demandait s'il m'arrivait aussi de parler d'équilibre alimentaire ou nutritionnel...

La réponse est oui ! Ce n'est parce qu'on peut manger de tout, notamment de la pizza, des gâteaux, du chocolat, qu'on va en manger tout le temps ! Une question de forme et de santé surtout. Mais je ne donne jamais une liste d'aliments type. En fait, je m'adapte à chaque personne pour lui proposer un accompagnement correspondant à elle, ses besoins, ses contraintes, son histoire. Il se trouve que de nombreuses femmes qui viennent me voir ont des années de régime derrière elles, à compter les calories ou les points d'une célèbre société américaine et je n'ai pas grand chose à leur apprendre en matière d'alimentation équilibrée. Certaines me disent même qu'elles pourraient écrire des livres de diététique... Avec elles, ce n'est donc pas de ça dont on parle. Mais ce qu'elles savent, elle ne l'appliquent pas forcément et on s'attache à comprendre pourquoi : effets de la restriction qui fait craquer, émotions, problème d'organisation et de temps pour cuisiner, ...

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Clairement, quand quelqu'un me dit manger un steak-frites chaque jour, on parle diversification...

Mais d'autres personnes ont une alimentation qui manquent de variété et il peut s'agir alors de rééquilibrer les choses. Ce n'est jamais identique :
- certains ont une alimentation très monotone et mangent toujours la même chose, on voit alors comment varier concrètement au quotidien, à l'intérieur des différentes familles d'aliments,
- d'autres mangent trop d'une catégorie d'aliments : les légumes (oui, oui, ça arrive...), la viande, les féculents, ... Ou trop peu d'une autre. On cherche à retrouver une sorte d'équilibre intuitif,
- d'autres encore ont une méconnaissance complète de certains aliments, qu'ils n'ont pas eu l'occasion de découvrir. Il s'agit alors d'une sorte d'éducation alimentaire (il n'est jamais trop tard !).

Dans tous les cas, je rappelle que cet équilibre nutritionnel se fait sur la durée et que, par exemple, personne ne va se porter plus mal s'il ne mange pas de légumes un jour ! Il s'agit aussi de se faire plaisir (c'est essentiel !), de trouver ses préférences, de trouver la bonne organisation côté courses, cuisine, ...

Bref, on parle de tout ce qui peut contribuer à un comportement alimentaire serein !

27/02/2012

Un hamburger, oui mais à la maison...

hamburger,viande,boeuf,gontran cherrier,cuisine,hiver,sandwich chaudLa folie hamburger qui s'est emparée de Paris (non encore testée à titre personnel) a-t-elle fini par lui faire envie, a-t-il voulu s'y mesurer, montrer que le fait maison, c'est ce qu'il y a de mieux dans ce domaine-là aussi ?! Toujours est-il que Monsieur notre Chef nous a proposé ce week-end un hamburger maison original qui, je crois, tiendrait tête sans problème aux nouvelles maisons en vue.

De quoi s'agissait-il : bun au curry du boulanger voisin Gontran Cherrier délicatement toasté, viande de boeuf hachée de notre boucher local, cuite avec justesse pour préserver son moelleux, compotée d'oignons doux des Cévennes, fine pellicule de sauce moutardée, salade. Moelleux, très parfumé, juste équilibre entre la viande et le pain, on s'est régalés. Il y avait une bonne variété de goûts mais j'ai quand même réclamé pour la prochaine fois un peu de concombre ou de cornichon pour une touche croquante ! Et rien à voir avec la restauration rapide évidemment (que je fréquente rarement) !

Tiens, il me semble qu'on mange pas mal de boeuf en ce moment (quand je dis pas mal, ce doit être une fois par semaine, pas de panique !). L'effet de l'hiver ?

Et vous, vous les aimez, les hamburgers ?

24/02/2012

Atelier "Un homme au fourneau" : partage, détente, parfum d'ailleurs...

Samedi dernier, j'animais à nouveau un atelier "Un homme au fourneau", avec des hommes en cours de réinsertion, toujours dans l'idée de concocter ensemble une cuisine de saison, bonne, saine, pas chère et pas compliquée. Au début, j'ai proposé des recettes mais désormais, on se concerte pour que des propositions viennent des participants, à condition que cela ne soit pas trop luxueux, ni trop compliqué (et réalisable avec notre matériel vlontairement limité: des plaques chauffantes et un mixeur plongeant). La dernière fois, on s'était arrêtés sur le projet d'un tagine, ou plutôt deux, pour tous les goûts. J'ai proposé en complément une salade d'agrumes bien de saison. Avant l'atelier, les prépartifs se sont mis en place : l'un fait les courses, l'autre affine le menu, un autre se propose pour réaliser/superviser les tagines, plat qu'il connait bien.

J'avais imaginé que la découpe des agrumes (oranges, clémentines, pamplemousses) serait un travail de patience et de minutie. Je ne m'étais pas trompée, il a fallu plusieurs personnes et un bon moment pour venir à bout des fruits assez récalcitrants mais cela a permis, et c'est un des autres intérêts de ces ateliers, un bon moment de conversation détendue.

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Les deux tagines de poulet ont été préparés avec grande minutie : oignons et épices, ail, poulet, bouillon puis mijotage de l'un avec citron et olives, de l'autre avec des pruneaux, lente cuisson à couvert (pas dans des plats à tagine, on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord !).

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Une fois à table, on dégusté les deux tagines tout à fait délicieux et richement parfumés. En parallèle, on avait préparé une purée pas tout à fait comme prévu mais colorée et originale : petits pois-artichaut-pommes de terre. La salade d'agrumes a très agréablement clôturé le repas.

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Les intérêts de ces ateliers apparaissent multiples au fil de l'eau. Non seulement, on échange et on met en pratique les principes d'une alimentation facile et saine. Mais aussi il y a des liens qui se renforcent entre les participants. Et ils retrouvent le goût d'une alimentation maison. Ainsi, l'un d'eux a proposé que, même hors ateliers, ils se regroupent à plusieurs certains samedis pour cuisiner et partager un bon repas. Voilà peut-être quelques graines ainsi semées pour la suite...

Les idées ont fusé pour le prochain atelier, rendez-vous en juin !

Si le sujet vous intéresse, retour sur :

- le premier atelier, découverte et étonnement de pouvoir manger un bon repas pour si peu cher,

- le deuxième atelier, où on avait commencé à penser le menu ensemble,

- le troisième atelier avec un fameux poisson à l'antillaise,

- le quatrième atelier, un buffet estival,

- le cinquième atelier, à tendance automnale,

- le sixième atelier avec un menu festif de fin d'année.

23/02/2012

Qui a dit que les légumes étaient chers ?!

Bien sûr, il y a légume et légume. Ils ne sont pas tous bon marché. Mais si on achète des légumes de saison (pas des tomates en ce moment par exemple...) bruts, frais ou surgelés, on peut souvent s'en sortir pour un prix raisonnable. Ainsi, ayant acheté de quoi faire une soupe ultra-classique chez mon marchand de légumes (qui est très sympathique mais pas particulièrement économique...), mon addition s'est élevée à 1,71 euros. Avec ces légumes (carotte, poireau, céleri branche, pomme de terre), je réalise quatre assiettes de soupe, soit 43 centimes l'assiette. Pas ruineux n'est-ce pas ?!

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J'avais déjà évoqué le sujet de manger sain et pas cher quand j'avais été interviewée sur ce sujet par France 3. Comme on le voit avec l'exemple de cette soupe, manger sain (pas que des légumes évidemment !) n'est pas qu'une question d'argent mais aussi de façon d'allouer son temps disponible (éplucher/couper les légumes), d'éducation culinaire (certaines de mes patientes ne savent pas faire une soupe...), d'envie de cuisiner (quand on est fatigué (e), stressé (e), on peut préférer mettre un plat préparé au micro-ondes...).

Mais cuisiner, couper les légumes, ce peut aussi être une détente quand on est seul (e) ou un moment de partage quand on est plusieurs. Je vous en reparle demain à propos de mon nouvel atelier "Un homme au fourneau" qui avait lieu samedi.

 

22/02/2012

Savourer... la vie !

Lundi, j'avais peu de consultations prévues pour cause de vacances parisiennes. J'envisageais de consacrer le temps disponible à des tâches de compta ou autres travaux de fond.

Et puis, entre le dimanche soir et le lundi matin, tous les rendez-vous furent reportés par des personnes très polies. Moment d'hésitation sur le programme et je décrète un jour de vacances ! Des vraies, c'est-à-dire que j'éteins l'ordi et le téléphone, je n'écris pas, j'oublie twitter... Et je me réjouis de ce temps libre inattendu.

Le temps est ensoleillé et propice à la promenade. Oh, et si on prévoyait un déjeuner sympa en bonne compagnie ? Quelques adresses gourmandes sont ouvertes le lundi. Premier essai sans réponse, deuxième tentative à la Régalade St Honoré où il faut en général réserver largement à l'avance. Chouette, une table est disponible.

Départ en promenade, arrêt pour un café serré chez Kooka Boora, à l'angle de l'avenue Trudaine. Là, avec mugs, cakes et bancs en bois, on peut vraiment se sentir en vacances car comme transportés dans un pays anglo-saxon. C'est plein d'une clientèle surtout jeune et je dois être la seule à ne pas être absorbée devant un écran de téléphone, "tablette" ou mini-ordi...

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Je descends tranquillement les rues des Martyrs, du Faubourg Montmartre, Montmartre, du Louvre. On dit parfois que Paris est la plus belle ville du monde, je me garderais bien de décider de cela et à quoi bon établir ce genre de classement ? Toujours est-il que se promener dans Paris les yeux grand ouverts et la tête en l'air est un loisir fort agréable... Et gratuit !

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Déjeuner très agréable à la Régalade St Honoré, où j'avais déjà dîné avec plaisir. J'ai beaucoup apprécié en particulier une succulente et fondante épaule d'agneau "confite comme un gigot de 7 heures" avec une fine semoule de blé et des piquillos. Ambiance assez policée mais conversation très sympathique avec de charmants voisins canadiens et gourmets.

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Promenade, lèche-vitrine, prendre son temps sans contraintes. Ma passion alimentaire n'étant jamais loin, je fais un agréable arrêt à la Librairie Gourmande où je pourrais rester longtemps feuilleter les innombrables livres. Je continue ma marche tranquille puis le soleil baissant en intensité, je conclus cette bonne journée de facon plus "cocooneuse", à la maison avec thé et lecture d'une BD, "A boire et à manger" du blogueur-BDiste Guillaume Long (oui, je sais, je suis assez obsessionnelle, il s'agit encore de nourriture ! Et je vous invite à regarder son blog, c'est souvent drôle et bien vu). 

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Sans oublier de contempler le coucher du soleil, très beau ce jour-là...

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C'est peut-être cela savourer la vie et le moment présent : bien sûr qu'on a tous des moments pénibles, des déceptions, des émotions désagréables, des envies de ronchonner mais on peut aussi prendre les choses du bon côté, improviser, se laisser porter, aller à son rythme, se créer des plaisirs pas compliqués.

Si vous êtes en vacances de votre côté, profitez-en bien et, si ce n'est pas le cas, prenez soin de vous ménager quand même de jolis petits moments à savourer.

21/02/2012

Oui, les Japonais mangent aussi de la viande !

On pense souvent au poisson quand on évoque l'alimentation japonaise. A juste titre. C'est un pays fort maritime étant donné sa longueur de côtes, dont les habitants ont su au mieux tirer parti des ressources disponibles.

Mais les Japonais sont aussi mangeurs de viande depuis plus ou moins longtemps, sous différentes formes, par exemple :

- les traditionnelles brochettes de poulet "yakitori" dont on n'a pas toujours le plus savoureux exemple dans les restaurants pseudo-japonais en France...

- le porc pané ou "tonkatsu" qu'on peut manger à Paris chez Momonoki ou chez Tonkatsu Tombo à Montparnasse, ou que l'on peut préparer chez soi grâce à la recette pas compliquée qui figure dans le nouveau livre d'Esterelle Payani, "Petits panés" (avec plein d'autres recettes amusantes) ;

- le sukiyaki ou le shabu-shabu, où l'on trempe de fines tranches de viande dans une sauce ou un bouillon, un vrai régal, encore davantage quand on déguste cela avec du boeuf wagyu.

Et les Japonais ont aussi des plats familiaux utilisant de la viande mijotée. Tel ce plat que nous avons savouré ce week end : du boeuf aux oignons et au gingembre sur du riz. Molleux, parfumé, délicieux et très couleur locale !

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Car manger de la viande, ce n'est pas toujours manger une entrecôte ou un steak haché ! 

18/02/2012

Qui n'aime pas les légumes d'hiver ?!

Souvent, mes patientes se plaignent de l'hiver : le froid, le manque de lumière, ok, mais aussi les légumes, en me disant qu'il n'y a pas beaucoup de choix. Alors, là, je proteste ! Il y a les carottes, le céleri-rave, le céleri branche, les multiples variétés de choux, les brocolis, les poireaux, les courges, etc. Le nombre y est mais, bien sûr, certains(e)s préfèrent les tomates et autres courgettes... Il me semble qu'on peut en trouver quand même certains qu'on aime.

Pour ma part, j'aime toutes les saisons et le renouvellement des fruits et légumes participent au plaisir de chacune. Ainsi, cette semaine, les légumes d'hiver ont été au rendez-vous et leurs déclinaisons sont multiples.

D'abord, sans doute après avoir vu un titre de recette ici ou là, j'ai eu envie de faire un gratin de chou-fleur. Plat que je n'avais pas cuisiné depuis bien longtemps (l'ai-je même jamais fait ?!). Me voilà partie en quête d'une recette et, comme je vous l'ai déjà expliqué, je me tourne en priorité vers mes blogueuses favorites dont je connais la fiabilité. Bingo ! Clotilde alias Chocolat & Zucchini avait publié une recette en 2007 (vive la mémoire d'internet !), le gratin de chou-fleur de sa maman. Je n'ai pas suivi tout à fait la recette car j'ai ma propre recette de "béchamel légère", que je trouve plus digeste que la classique. Le résultat fut très apprécié. Et j'en ai une part au congélateur qui fera un prochain dîner agréable.

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Les légumes, c'est aussi fait pour se mélanger aux pâtes qu'on adore et là, ce furent des poireaux émincés qui, avec de la saucisse, des pignons, un peu de sauce tomate, quelques aromates, ont constitué un plat riche en parfums et bien plaisant.

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Puis enfin, il y a eu une impro sur fond de projet manqué. J'avais envie de refaire une délicieuse tarte aux poireaux mais, partie pour des courses de dernière minute, je ne trouve que des poireaux vraiment énormes, peu attirants. Je me replie sans trop réfléchir vers des brocolis et du chèvre, le mélange me parait intéressant. Puis j'oublie d'acheter une pâte brisée (la pâte maison, c'est quand j'ai le temps...). Du coup, cela s'est terminé en quiche sans pâte brocoli-chèvre improvisée (oeufs, crème, brocolis cuits vapeur, chèvre émincé, le tout dans un moule au four) tout à fait excellente ! Et comme me le confiait une de mes patientes, mieux vaut une quiche sans pâte accompagnée d'un bon pain croustillant qu'une quiche avec une pâte sans intérêt et pas toujours au top des ingrédients...

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Et vous, quels sont vos légumes d'hiver préférés ?

17/02/2012

Un bento car je le vaux bien !

P1050030.JPGParfois, on prépare un bento pour quelqu'un d'autre : les mamans japonaises le préparent pour leurs enfants écoliers qui n'ont pas souvent de cantine, la femme pour son mari. Parfois, ce peut être pour les deux à la fois : j'aime beaucoup cette idée, mise en place par une de mes patientes, de préparer un double bento, qu'elle et son compagnon savourent en même temps et à distance, en ayant une pensée pour l'autre. Mieux que la Saint-Valentin !

Et parfois, on se le prépare pour soi. Car on le vaut bien ! Accorder de l'importance à ce qu'on mange, le présenter joliment, prendre le temps de le manger, c'est prendre soin de soi et c'est important, non ?

Ainsi, je me suis concoctée sans y passer trop de temps, en faisant le tour des placards et autre congélo, un bento classique avec des épinards au sésame, des champignons variés, du saumon, du riz japonais et des petites prunes "ume". Un grand plaisir à déguster, sur un "furoshiki" orné de petits poissons pour l'accord !

15/02/2012

Allergie or not allergie ? (parmi les Alimentations particulières du colloque OCHA)

Parmi les Alimentations particulières qu'a évoqué le colloque OCHA il y a quelques semaines, il en est qui ne sont vraiment pas choisies mais qui sont nécessitées par la découverte d'une intolérance ou d'une allergie à certains composants de nos aliments.

Beaucoup de choses se disent actuellement au sujet des allergies alimentaires. Et deux aliments ou composants alimentaires sont particulièrement en ligne de mire depuis quelques années : le lait et le gluten. Je profite de ce que j'ai entendu au colloque OCHA pour évoquer certains aspects du sujet (sans aucune exhaustivité).

D'abord, un inconfort, une difficulté à digérer ne sont pas forcément le signe d'une allergie. Cela peut être liée à la quantité absorbée, à la vitesse à laquelle on mange, à une sensibilité de l'intestin, ... Pour savoir où l'on en est, si on a l'impression d'avoir des difficultés avec un aliment, le mieux est d'abord de le supprimer pendant une période, une quinzaine de jours par exemple, sans rien changer d'autre et d'évaluer les différences de confort digestif sans a priori, en prenant le temps d'écouter son ressenti corporel.

Ensuite, pour confirmer qu'on a une allergie ou une intolérance, il est indispensable de faire un diagnostic précis avec les tests adéquats (à voir avec un médecin allergologue). La fiabilité du diagnostic est essentielle et il est important, a souligné le Dr Moneret-Vautrin, allergologue, au colloque, de ne pas se laisser tenter par les tests proposés à grands frais (plusieurs centaines d'euros) sur internet, le plus souvent inadaptés pour faire vraiment la part des choses ("tests IgG").

Prenons par exemple le cas du lait, très contesté depuis quelques années. D'abord, sachez qu'on n'est pas "allergique au lait" comme on l'entend parfois. On peut (et c'est assez rare) être allergique aux protéines du lait de vache ou on peut être plus ou moins intolérant au lactose (cf mon billet récent) selon la disponibilité du lactase qu'on a dans son intestin, qui permet de digérer ce lactose présent dans le lait.

allergies alimentaire,intolérances,colloque ocha,alimentations particulièresL'allergie aux protéines du lait de vache peut survenir chez le bébé. On l'identifie et alors, il y a des possibilités claires de substituts disponibles en pharmacie (des hydrolysats de protéines de lait : des mélanges de composants plus élementaires qui ne créent pas d'allergie).

Cependant, certains tentent des substitutions hasardeuses, pas du tout recommandables. Ainsi le recours à des "jus végétaux" (amande, soja, riz. ... improprement appelés laits végétaux) chez les jeunes enfants a pour conséquences des carences nutritionnelles diverses (en protéines, en lipides (le gras), en calcium) qui créent des retards de croissance constatés. Parmi ces laits, une vigilance supplémentaire est à avoir sur le "lait" de soja dont un composant, les phyto-oestrogènes, a un possible effet sur la puberté à venir. L'utilisation de laits animaux (brebis et chèvre) est à éviter aussi, a expliqué l'intervenante : d'une part, étant donné le prix élevé de ces laits, de nombreuses fraudes sont constatées avec un mélange contenant du lait de vache ; d'autre part, ces laits sont souvent d'allergies croisées avec le lait de vache. Donc, très risqué !

Il faut également savoir qu'une allergie, notamment celle aux protéines du lait de vache, n'est pas forcément définitive. Il est donc essentiel de réévaluer les choses régulièrement. Ainsi, en cas d'allergie qui débute dans l'enfance, il arrive fréquemment qu'on revienne à la normale quelques années plus tard.

Plus globalement, le Dr Moneret-Vautrin a reprécisé quels étaient les principaux responsables d'allergies :
- les fruits à coque,
- l'arachide,
- les produits de la mer (crustacés, coquillages),
- les céréales,
- les légumineuses.

Il faut donc vraiment détecter d'éventuelles allergies aliment par aliment.

Elle a aussi évoqué des sites qui peuvent être utiles au sujet des allergies :
- www.cicbaa.org, un site d'informations sur les allergies, géré par des médecins allergologues hospitaliers, qui ne fournit que des informations médicales validées (cela change de beaucoup d'autres sites...).
- parmi les associations, le site de l'AFPRAL : www.afpral.asso.fr, l'Association Française pour la Prévention des Allergies, qui organise notamment une journée de dépistage des allergies.

Si vous voulez en savoir plus, avoir des idées, des conseils pour gérer une allergie ou une intolérance alimentaires, pour cuisiner de façon adaptée et gourmande, je vous recommande fortement le blog de Flo Makanai http://makanaibio.com/. Elle a aussi regroupé le coeur de son expérience dans un petit livre très instructif sur les intolérances alimentaires. Etant passée par de nombreuses interrogations, recherches, consultations, ... elle en a appris beaucoup sur le sujet et a à coeur de le partager.

Je reviendrai prochainement évoquer d'autres aspects du sujet.

Si vous êtes intéressé(e), le résumé de toutes les interventions du colloque sur le site OCHA

14/02/2012

Plat de secours pour paresseuse (j'avoue !)

P1040988.JPGJe vous ai déjà parlé de "plats de secours"*, ces plats qu'on prépare en un rien de temps en sans effort les jours où on n'a vraiment pas envie de cuisiner (et ce sera quand même meilleur et beaucoup plus économique que la livraison de pizza ou de sushis...).

Un midi où je déjeunais chez moi de façon improvisée, il y a quelques jours, je me suis demandé quoi manger sans y passer trop de temps en préparation. J'ai pensé à des pâtes, je ne m'en lasse pas et ce n'est pas compliqué. L'idée en plus, c'est de faire cuire en même temps que les pâtes, dans la même eau frémissante, des fleurettes de brocoli que j'avais au congélateur. Selon le temps de cuisson des pâtes, on met les brocolis en même temps ou un peu après. Et on goûte bien sûr pour vérifier que c'est "al dente" car la cuisson peut être ralentie. Un peu de parmesan par dessus et voilà un plat facilissime et dont je me suis régalée.

Dans cet ordre d'idées, je vous reparlerai bientôt de comment bien manger quand on travaille à la maison, à l'occasion de la sortie prochaine d'un livre de l'adorable Christie-Plume de vie traitant de comment mieux travailler chez soi.

*je vous invite à lire les commentaires de ce billet car il y a eu de nombreuses suggestions en la matière...