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19/01/2012

Adieu au gras !

Non, non, il ne s'agit pas d'enlever le gras de notre alimentation, surtout pas, notre corps en a vraiment besoin !

Cette exclamation, c'est la conclusion tirée par un ami après des changements intervenus dans sa vie. Récemment, il me racontait ainsi qu'il avait perdu plus de 7 kilos sans s'en rendre compte. Etrange, n'est-ce pas ? En fait, il avait décidé peu à peu d'élaguer, d'enlever "du gras" dans sa façon de communiquer avec les autres, d'écrire, qu'il jugeait trop riche, trop chargée. Et, conséquence non voulue (d'autant qu'il n'avait pas vraiment de problème de poids), sa façon de manger s'était elle aussi, tout à fait inconsciemment, allégée. Une cohérence de l'être...

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Cette anecdote a fait écho en moi car je rencontre assez souvent des personnes qui mangent de façon vraiment excessive ou qui alternent privation très stricte et lâchage total. Souvent, il s'agit de leur mode de fonctionnement habituel, une façon excessive d'agir dans différents domaines une logique du "tout ou rien", ... Nombre de ces personnes se débrouillent seules et se lancent typiquement dans des régimes très restrictifs et efficaces rapidement. Mais il y en a aussi qui viennent me voir pour perdre du poids. Je les accompagne vers davantage de mesure dans le domaine alimentaire mais, en fait, cette "rééducation" peut parfois s'avérer complexe si cela crée un décalage entre la façon de manger et le reste...

Que peut-il se passer alors ? Il peut être difficile de s'orienter durablement vers une "voie du milieu" alimentaire si le mode de fonctionnement global de la personne ne bouge pas. Ou au contraire la prise de conscience de ce tempérament excessif par le biais alimentaire est une porte d'entrée qui peut inciter la personne à revisiter d'autres aspects de sa vie et de son caractère. Il n'y a pas d'âge pour changer si on en a envie !

Ainsi, de votre coté, prenez le temps d'observer votre façon de manger : peut-être est-elle le révélateur d'une manière d'être, d'agir plus globale : la vitesse, l'attention portée, la minutie, la quantité excessive, la prudence, ... sont-ils là et ailleurs ? Qu'en pensez-vous ?

 

Visuel ©studio 58 Fotolia.com

 

09/01/2012

Le régime Dukan et les autres, même combat !

Aujourd'hui, une bonne partie des personnes qui viennent me voir sont des femmes qui m'ont connue par mon site web, ce blog, le bouche à oreille, l'annuaire du GROS, ...

Autant dire qu'elles ont déjà une première idée de mon approche en arrivant et elles ne sont pas à la recherche d'un régime. Car elles sont des expertes es régimes, elles les ont à peu près tous essayés : bien sûr le régime Dukan et toutes sortes d'autres régimes hyper-protéinés, et aussi le régime soupe aux choux, certains coupe-faim, les régimes stricts hypo-caloriques, les réunions à l'américaine, ... Certaines me disent même qu'elles pourraient en faire un livre... Elles ont fait des régimes pendant 10, 15, 20, 30 voire même 50 ans ! Parfois leur premier contact avec un nutritionniste a eu lieu à l'âge de 8-9 ans...

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Et presque toujours, elles disent avec une note de regret dans la voix : "mais, en fait, j'ai revu des photos d'avant, j'étais normale" ou "j'étais juste un peu ronde et cela serait sûrement passé"... Et des années et d'innombrables restrictions après, la grande addition des régimes est à tous les coups positive : elles ont toujours gagné du poids ! Et elles ont beaucoup perdu en sérénité dans le même temps...

Du coup, elles ne sont plus dupes, elles connaissent les méfaits des régimes, pour le corps et pour la tête. Souvent, elles sont obsédées par ce qu'elles doivent manger ou pas. Cela occupe une grande partie de leurs pensées. Elles ont parfois perdu le plaisir de manger, ne savent plus dire ce qu'elles aiment vraiment à force d'avoir choisi en fonction de ce qu'il fallait manger. Ou alors elles ont décidé de tout lâcher pour ne plus y penser. Un peu désabusées pour certaines, elles ont parfois même perdu l'espoir de perdre du poids, elles voudraient juste arrêter d'en prendre... Et retrouver un peu de tranquillité. Cela peut être un long chemin, qui demande de la persévérance.

Je rencontre ces femmes victimes des régimes et de l'obsession de la minceur tous les jours. Tout cela représente beaucoup de souffrance, de mésestime de soi, de perte de confiance, de difficulté à profiter pleinement de la vie, de gâchis*.  C'est pourquoi tout l'espace médiatique donné aux grands faiseurs de régimes me met très en colère et qu'il m'est un peu difficile de sourire vraiment quand il s'agit de prendre cela côté parodie.

Soyons quand même un peu optimistes, j'ai l'impression que le discours du GROS, porté par Gérard Apfeldorfer, Jean-Philippe Zermati et de nombreux autres thérapeutes, gagne du terrain...Tout en sachant bien que la minceur est un gigantesque marché et que cela ne va pas s'arrêter demain : vous avez regardé les magazines féminins récemment ?!

Il y a un très beau témoignage que vous avez peut-être lu sur le blog "Pensées de ronde" : ce n'est pas une de mes patientes, elle a vu Jean-Philippe Zermati, mais je pense que nombre des femmes qui me consultent (et d'autres) peuvent se reconnaitre dans ce parcours...

*c'est pour peut-être éviter à quelques-unes cette spirale des régimes que j'anime de temps en temps des ateliers pour les ados "Ne commençons pas le premier régime"

PS : une célèbre compagnie vient de lancer une vaste campagne "Stop les régimes" : on ne doit pas avoir la même définition du mot...

Image Fotolia.com ©Prod. Numérik

06/12/2011

Craquage, chocolat, culpabilité

Ces trois mots vont souvent ensemble. Quoique... il ne s'agit pas toujours de chocolat, il peut s'agir de fromage, de saucisson, de gâteaux, de se resservir d'un bon plat au dîner, ... Bref, tous ces moments où l'on mange sans faim, parce qu'on n'a pas trop le moral, pour se faire du bien.

Fotolia_© foto.fritz.jpgIl n'est pas facile d'en parler de façon générale car chaque personne a ses moments et ses déclencheurs particuliers.

Toutefois, plusieurs choses sont importantes à préciser si cela vous arrive :

- la culpabilité ne sert pas à grand chose, qu'à vous faire aller plus mal encore, et donc souvent à vous faire remanger. Ne vous dites pas que c'est nul et que vous ne devriez pas, essayez plutôt de comprendre pourquoi vous le faites ;

- acceptez de temps en temps d'avoir besoin de réconfort et que cela passe par le fait de manger. Alors, faites en bon moment, avec un aliment que vous aimez vraiment et prenez le temps de le savourer ; ensuite, votre corps saura attendre pour vous signaler le retour de la faim ;

- ne diabolisez pas le chocolat ou les autres aliments, ils sont bons et ils vous sont utiles, réapprenez à les déguster calmement ;

- peu à peu, quand c'est possible, mettez des mots sur ce que vous ressentez au moment où vous avez envie de manger. Il peut notamment s'agir d'une émotion que vous n'acceptez pas de ressentir, d'un besoin de détente, de l'envie d'une pause, ...

Si vous êtes Parisien(ne), sachez que j'animerai à nouveau en 2012 des ateliers autour de ce sujet. Vous pouvez me contacter par mail si cela vous intéresse.

Photo © foto.fritz - Fotolia.com

09/11/2011

Connaissez-vous la retox ?

Vous connaissez sûrement la detox. Toutes ces cures, ces régimes, cette purification... dont on nous abreuve régulièrement au printemps, après les fêtes, avant ou pendant les vacances... En oubliant sans doute que notre corps, si on lui donne une alimentation saine et variée, est tout à fait compétent pour se "détoxifier" tout seul. Ainsi, pour ma part, je ne ressens pas le besoin de me lancer dans des cures detox car je fais confiance à mon corps et à ses organes.

Mais la retox ? Eh oui, ce terme commence à apparaître deci delà*, pas encore très souvent. Je l'ai par exemple entendu à la radio il y a quelques semaines. Cela pour qualifier une tendance de ras-le-bol de l'hygiénisme exagéré, de la terreur des diktats alimentaires et santé, qui veut se faire plaisir, redonner une place de choix à la gourmandise.

A priori, je devrais adhérer à cette tendance pro-gourmandise et anti-privation.

Fotolia_©viperagp.jpg

Oui s'il s'agit bien de gourmandise, de manger de tout avec plaisir et même volupté, sans culpabilité, de ne pas se priver, de ne pas s'interdire les frites ou le chocolat, de protester contre la présence envahissante et moralisante de l'alimentation santé.

Mais s'il s'agit de s'empiffrer excessivement, d'enchainer non stop tartiflette et gaufre à la chantilly, fast food et barres chocolatées, de ne se nourrir que de nourriture hyper-riche, industrielle, de "junkfood" sans la savourer, alors, non, je ne suis pas du côté de la retox !!!

Donc à suivre pour voir si le mouvement retox prend son envol et avec quel contenu.

*ce que j'ai glané au fil du web sur le sujet :

Madame Figaro

Elleadore 

Potinsdecuisine

Visuel © viperagp - Fotolia.com

31/10/2011

Pas simple comme un régime...

La relation à l'alimentation, ce n'est pas simple comme un régime...

Souvent on croit que c'est simple de maigrir. Qu'il suffit de se priver pendant une période limitée d'aliments riches, d'éliminer des catégories d'aliments réputés grossissants, de suivre une liste de menus "light". Certes, cela parait facile. Mais alors comment se fait-il que la plupart des personnes reprennent les kilos perdus, voire plus, et entrent souvent dans un cycle de poids qui fait le yoyo, ce qui sera dommageable physiquement et psychologiquement ?

En fait, plus je reçois des personnes en désamour avec l'alimentation et/ou avec leur corps, plus je vérifie que la relation avec la nourriture est complexe. Car elle est issue de notre culture, d'une éducation alimentaire familiale, de la constitution éventuelle d'un lien affectif avec certains aliments "doudou", de périodes de restriction permanente ou temporaire, de notre style émotionnel, du mode de vie et du temps qu'on consacre au domaine alimentaire.

Par exemple, on s'éloigne de ses sensations de faim et de rassasiement parce qu'on a des règles de repas un peu strictes, qu'on doit à tout prix finir son assiette. On développe une peur de certains aliments qui feraient quasiment grossir rien qu'en les regardant. On développe un lien avec l'alimentation réconfort quand on est stressé(e) ou angoissé(e). On succombe à toutes les tentations festives car on se prive excessivement le reste du temps, ...

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Oui, on peut retrouver le plaisir de manger des pâtisseries sans culpabiliser !

Tout cela détermine notre façon de manger et elle est unique. Alors, si on ne prend pas en compte cette complexité pour entamer une perte de poids, on risque de traiter la question en surface. Et donc que le résultat soit temporaire.

Alors, on peut décider de prendre les choses globalement, notamment en allant voir un praticien du GROS*. Comme c'est compliqué, que souvent différents éléments sont imbriqués, cela peut prendre du temps. Plus de temps qu'un régime. Mais cela n'en vaut-il pas la peine, si on fait vraiment la paix avec les aliments... et avec soi-même ?

*Pour information, les 3 et 4 novembre, ce sont les 9èmes Rencontres du GROS, consacrées au thème des enfants.

28/10/2011

Rencontre avec Camille et Caroline, gourmandes BCBT

De temps en temps, au gré des rencontres, je donne la parole à des gourmandes BCBT : des gourmandes Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête car les deux vont souvent ensemble. Des gourmandes qui s'acceptent et s'assument avec leur morphologie sans se priver. Cette fois, chance, nous partons à la rencontre d'un duo de charme !

Elles sont toutes les deux jeunes (25 et 27 ans), parisiennes, diplômées, passionnées par la bonne nourriture. Camille* est chef de projet au sein de l'agence Prunelle spécialisée en communication nutrition, dont je partage assez la vision plus orientée plaisir du goût que moralisatrice. Elle lisait mon blog et j'ai fini par la croiser dans la vraie vie. Caroline est une Food Reporteuse active, toujours à l'affût de découvertes et rencontres gastronomiques. Je ne m'étais pas trompée, ce sont deux gourmandes BCBT et j'ai eu envie de les interviewer en duo. C'est bien tombé, elles ont eu plaisir à faire connaissance me semble-t-il.

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Votre définition de la gourmandise

Camille : Avoir conscience que l’on se fait plaisir, et l’assumer.
Caroline :
La gourmandise, c’est ce qui va au-delà de l'acte strictement nourricier et tend vers le plaisir. La gourmandise c'est le plaisir par la nourriture. Et elle peut être vécue comme une transgression si le contexte dans lequel elle est exprimée est "répressif" consciemment ou inconsciemment.

Votre gourmandise favorite

Camille : la Dame Blanche : glace vanille et chocolat chaud. Et surtout pas de Chantilly ! La meilleure que je connaisse, c’est à la brasserie Georges à Lyon.
Caroline :
cela dépend de l’envie du moment, de quelque chose qui va attirer mon œil. Et j’adore les mille-feuilles au restaurant.

Votre dernière découverte gourmande ?

Camille : L’entremets « Inca » de Pierre Hermé aux accords étonnants : banane-chocolat-avocat-gingembre.
Caroline :
du vrai bon beurre rapporté de Normandie (de chez Olivier, fromager à Dieppe)

Le plat / l’aliment que  vous ne parvenez absolument pas à aimer

Camille : le boudin noir. Rien à faire, impossible de l’apprécier !
Caroline :
aucun quand c’est bon. Mais je n’aime pas les plats préparés industriels.

Vous partez sur une île déserte, l’aliment que vous emportez absolument

Camille : du pain si l’île est au Nord, de la pastèque au Sud !
Caroline :
du pain sans hésiter ! il me nourrira et se gardera longtemps.

Que consommez-vous sans modération ?

Toutes les deux :  du thé !

Camille : du thé Hojicha japonais pour moi
Caroline :
et moi du Oolong et toutes sortes d’autres thés.

D’où vient votre tempérament gourmand ?

Camille : de l’enfance. Mes parents m’ont donné le goût du bon, de la cuisine, m’ont fait découvrir les bons produits. Et je vivais à Dijon, ville très active en matière d’éveil au goût.
Caroline :
Bien sûr mes parents aussi m’ont éduqué au goût mais ma gourmandise actuelle est plutôt une manifestation explosive de ma prise d’indépendance récente : maintenant, c’est moi qui décide ce que je mange et j’aime ça !

Votre gourmandise inavouable ?

Camille : le Savane Brossard, j’assume !
Caroline :
rien d’inavouable !

La cuisine, c’est quoi pour vous ?

Camille : à la fois de la détente, du partage (j’aime cuisiner à plusieurs) et de la générosité
Caroline :
beaucoup d’amour

Dans vos placards (et votre frigo), il y a toujours… ?

Camille : tout ! J’aime avoir des placards bien remplis, j’ai toujours des fruits, des légumes, du fromage, des épices, des pâtes, du riz, toutes sortes de céréales, …
Caroline :
toujours du fromage (et du pain au congélateur pour dépanner) 

Votre madeleine de Proust, le goût que vous n’arrivez pas à retrouver ?

Camille : celui du couscous de mon père, avec un mélange d’épices qu’il fait lui-même, impossible à retrouver ailleurs. Et aussi les lasagnes de ma mère…
Caroline :
Moi aussi, le couscous ! Celui de ma nounou marocaine, absolument divin. Et aussi une pâtisserie  inoubliable qu’elle faisait, le raïf, rien à voir avec ce qu’on peut trouver ici.

Votre recette super-express et super-bonne ?

Camille : du pain perdu au chocolat, un délice ! (pas compliqué, on fait un chocolat au lieu du lait)
Caroline :
ce n’est pas de la cuisine mais je ne connais rien de mieux qu’un bon fromage avec du bon pain

 

L’effort que vous faites pour votre ligne ?

Camille : Je ne mange pas quand je n’ai pas faim, ce n’est pas vraiment un effort…
Caroline :
Je ne mange pas au restaurant plus d’une fois par jour et si j’ai fait des excès, je régule après en mangeant plus léger.

C’est quoi les régimes pour vous?

Camille : un cercle vicieux.
Caroline :
et c’est voué à l’échec.

Camille : Mieux vaut changer vraiment ses habitudes, si besoin en étant encadré.

Votre meilleure façon de bouger ?

Camille : la marche, j’adore ça, au minimum 45 minutes par jour. Et du Pilates.
Caroline :
moi aussi, je marche beaucoup. Ce n’est pas violent et cela me permet de faire des rencontres, de dénicher des adresses, …

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?

Camille : les épices de Roellinger. Un peu de « poudre marine » sur un poisson au four par exemple, cela le transfigure.
Caroline :
être toujours curieuse et goûter chaque jour quelque chose de nouveau.


Merci Camille et Caroline pour ce beau moment de gourmandise partagé.

*Pour information, Camille vient tout juste de lancer son blog gourmand au drôle de nom Moutarde et Macaron

 

 

16/10/2011

J'ai picoré Elle pour vous...

magazine elle,magazines féminins,femme,mincir,accepter son corps,bien dans son corps,gourmandise,régimeParmi les activités les moins prises de tête que je connaisse, il y a notamment regarder une série américaine à la télé ou feuilleter un magazin féminin. Encore que... cela peut parfois largement m'agacer.

Ce week end, j'ai acheté Elle, cela m'arrive ponctuellement et à chaque fois, je m'étonne du succès de ce magazine qui, pour ma part, ne m'emballe guère. Mais, cette fois, j'y ai picoré quelques  idées, réflexions, remarques... qui ont plus ou moins à voir avec la nourriture et le corps des femmes et je les partage avec vous en vrac.

Extrait d'une interview d'Imogen Poots (qui c'est ?! une jeune actrice anglaise, je découvre aussi) : réponse à la question "Votre astuce taille fine ?" : "Je ne fais jamais de régime. L'important, c'est de se sentir bien dans son corps et, pour ça, je pense que tout est une question de modération". Bon, je pourrai peut-être l'interviewer pour ma série des Gourmandes BCBT*...

Dans un article sur les filles qui ont du style, Joséphine de la Baume, chanteuse et actrice, s'exprime ainsi : "Le secret d'un look réussi ? Il faut s'accepter comme on est et composer son look à sa sauce. Réaliser qu'on n'a plus un corps d'adolescente par exemple". Vouloir arrêter le temps est une lutte vouée à l'échec en effet...

Selah Sue (je ne connais pas non plus... c'est une jeune chanteuse flamande) parle aussi du corps : "Ma mère m'a toujours dit "Ton corps, prends-en soin et vois-le comme ton temple"". Eh oui, il n'y a pas que la tête qui compte...

Il y a aussi une interview de Thomas Dutronc, un mec que je trouve plutôt sympa, surtout depuis que je connais sa chanson "Les frites bordel". Il a visiblement changé depuis, car il dit qu'il ne consomme que du riz complet bio, du soja bio, des graines de lin ! Par ailleurs, il cite une phrase d'Aragon : "le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard" (à contredire absolument : vivons tout de suite, profitons de chaque instant !). Il aime "les femmes aux courbes ultra-féminines et ultra-sensuelles" et franchement, je crois qu'il n'est pas le seul homme dans ce cas, ne l'oubliez pas mesdames quand vous rêvez de ressembler aux mannequins des magazines !

J'ai aussi repéré 28 rituels anti-blues pour le dimanche, le genre d'article classique d'un féminin: parmi ceux qui peuvent vous inspirer, pourquoi pas se préparer un bon chocolat maison (mais un vrai !), stocker des confitures de la "Chambre aux confitures" (tout le monde en parle...) ou d'une autre bonne maison, se préparer une jolie carafe de thé ou autre infusion pour en avoir à rallonge toute l'après-midi, faire un beurre de framboises, une idée qui me dit bien : on mélange du beurre, des framboises écrasées (justement, j'en ai au congélateur) et une pincée de sucre roux, on fait attendre 24h au frigo et le résultat doit être pas mal sur des tartines.

Le célèbre chef espagnol Ferran Adria donne ses astuces cuisine et ses produits cultes, pas vraiment dans la ligne de sa cuisine moléculaire. Je partage son conseil de gagner du temps en utilisant des petits pois surgelés (surtout s'il s'agit de faire une soupe) ou des pois chiches en bocal, en congelant des sauces ou des bouillons : autant faire les choses en quantité. Un conseil à retenir, que j'applique pour ma part en général : faire une mise en place de pro, c'est-à-dire préparer tous les ingrédients d'une recette, lavés, découpés, pesés, sur son plan de travail. Vous le faites vous ou c'est plutôt le bazar et l'avancés pas à pas ?! Il donne aussi une recette de soupe au pain pour utiliser un reste de pain, qui a l'air assez sympathique.

Je me suis aussi un peu reconnue dans la folie des parfums sucrés, eh oui, ma gourmandise va jusque là ! En ce moment, j'alterne ainsi des effluves de rhubarbe Comme des Garçons et de Love Coco (noix de coco et coriandre) d'Honoré Des Prés. il parait que ça rend appétissante... Mais ce n'est pas une raison pour se priver de dessert, quoi qu'en dise l'article !

Je ne sais pas si tout cela peut vous éviter de l'acheter, vous voulez peut-être des nouvelles de Carla B., Tristane B. ... ;-)

*Gourmandes BCBT : Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête, voir rubrique "La parole aux gourmandes"

Illustration © Laetitia Bouaziz

03/09/2011

Rencontre avec Géraldine, gourmande BCBT

Depuis quelque temps, je donne la parole à des gourmandes BCBT. BCBT ? Un acronyme que j'ai inventé pour désigner des gourmandes Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête car les deux vont souvent ensemble. Pour montrer qu'on peut être bien dans son corps avec diverses silhouettes, qu'on peut être gourmande sans basculer vers la taille XXL, qu'on peut vivre à l'écart des régimes, ....

Après Eva et Sophie "Gourmetise", je vous présente Géraldine. Géraldine est une authentique gourmande, amoureuse des bons produits, au point d'abandonner la vie en entreprise pour se lancer dans l'aventure de la création d'une épicerie. C'est la jolie Epicerie du 4, dans le 19eme arrondissement à Paris.

Je l'ai interviewée et je n'ai pas pu m'empêcher d'ajouter mon grain de sel...

GBeaulande_aout2011.jpgTa définition de la gourmandise
Un plaisir gustatif, olfactif et visuel

Ta gourmandise favorite
Le fromage

Ta dernière découverte gourmande ?
La crème de citron au gingembre (miam, je goûterai bien !)

Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer
Les tripes

Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument
un paquet de spaghetti (tu n'es pas italienne pourtant ?!)

Que consommes-tu sans modération ? 
Le thé

D’où vient ton tempérament gourmand ?
De mes parents, et d’avoir aimé cuisiner petite fille, avec ma mère et ma grand-mère

Ta gourmandise inavouable ?
Le boudin noir

La cuisine, c’est quoi pour toi ?
Un réconfort, une détente et un grand plaisir

Dans tes placards, il y a toujours… ?
Des pâtes, du riz, du pilpil, des conserves de poisson, du chocolat, de l’huile d’olive, de la sauce soja, du poivre, du sel et moult épices

Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver ?
Le gâteau de Savoie de ma grand-mère (ah, les grand-mères ...)

Ta recette super-express et super-bonne ?
Des pâtes aux câpres à la sauge et au citron (tiens, cela me donne des idées...)

L’effort que tu fais pour ta ligne ?
J’essaie de toujours rester un peu sur ma faim (rester sur sa faim ou manger à sa faim ?)

C’est quoi les régimes pour toi ?
Réviser son comportement par rapport aux notions de nourriture et cuisine : ne pas se remplir l’estomac pour se remplir la tête, et préparer les repas en évitant au maximum des plats cuisinés industriels et bourrés de mauvais ingrédients (c'est pas un régime ça, c'est juste bien manger, non ?)

Ta meilleure façon de bouger ?
La marche quotidienne, à compléter par une activité plus physique (l'important c'est que cela reste un plaisir)

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?
Varier les aliments et les couleurs dans les plats

Merci à Géraldine et si vous voulez faire plus amplement connaissance avec elle, vous pouvez lui rendre visite à l'Epicerie du 4, 4 rue de la Villette, Paris 19ème.

28/07/2011

On ne mange pas entre les repas !

Ah enfin la diététicienne fixe une règle ?  Oh non, bien au contraire ! Car cette règle que beaucoup s'imposent en vertu de croyances nutritionnelles bien ancrées n'est pas adaptée à la réalité qui est multiple et elle peut avoir quelques effets néfastes.

En effet, il y a plusieurs façons de manger entre les repas.

Si vous avez un petit appétit vite satisfait, vous pouvez tout à fait avoir fait un déjeuner qui vous rassasie et ensuite avoir faim en milieu-fin d'après-midi. Si vous vous interdisez de manger, vous risquez d'arriver au diner assez affamé(e) (surtout si ce dîner est tardif) et de vous mettre à manger vite et beaucoup. En zappant éventuellement le temps de préparation d'un repas agréable pour faire au plus vite. Vous avez probablement besoin d'une petite collation dans l'après-midi : en fait, il ne s'agit pas de manger entre les repas mais d'ajouter un repas ! De faire une vraie pause sans culpabiliser ! Et on n'est pas obligé(e) de toujours manger une pomme !

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Un assortiment de fruits secs peut être utile pour combler des petites faims d'après-midi

 

Toutefois, si vous avez faim assez vite après le déjuner, intéressez -vous à celui-ci : était-il assez nourrissant ? Comprenait-il des féculents source d'énergie pour l'après-midi ?

Ou alors, par peur d'avoir faim dans l'après-midi, on se cale bien au déjeuner et on mange au-delà de sa faim pour ne surtout pas manger avant le dîner. Résultats : une éventuelle somnolence post-repas due à une digestion un peu difficile. Et peut-être un surplus calorique inutile : est-on vraiment sûr qu'on aurait eu faim, l'a-t-on déjà expérimenté ? Et quand bien même on aurait une petite faim, manger deux carrés de chocolat ou quelques fruits secs à ce moment-là serait nettement plus plaisant, utile et moins calorique. 

Autre situation, si vous avez souvent envie de manger entre les repas sans avoir faim, et que vous vous l'interdisez en faisant oeuvre de volonté, cela nécessite beaucoup d'efforts et vous risquez de "craquer" si des tentations se présentent. Il ne s'agit donc pas de vous l'interdire mais de comprendre pourquoi vous le faites : geste machinal, ennui, besoin de réconfort face à un contexte stressant, attrait pour des aliments "interdits", ... C'est cette compréhension qui permettra de changer cette habitude et non une règle d'interdiction.

Alors, comme d'habitude, la clé, c'est l'écoute de soi...


13/06/2011

Diététicienne ou nutritionniste ?

Un peu de repos aujourd'hui, après une semaine où j'ai travaillé même le dimanche ! Je reprends un billet paru il y a 3 ans mais toujours d'actualité, légèrement amendé, car on me pose souvent la question. 

Diététicienne ou nutritionniste ?

a46aa33b804e15530210b15e3b162994.jpgSouvent, quand je dis que je suis diététicienne, on me demande quelle est la différence avec les nutritionnistes. Je vais essayer d'éclaircir un peu le sujet ici.

La diététicienne (désolée, Messieurs, j'emploierai le féminin car nous sommes vraiment très très majoritaires dans cette profession) a obtenu un dîplôme de diététique, et cela par le biais d'un BTS ou d'un DUT. C'est une profession paramédicale dont la pratique est strictement réglementée. Personne ne peut pratiquer ce métier sans ce diplôme et tout exercice illégal doit être poursuivi et sanctionné. C'est donc assez simple.

C'est nettement plus compliqué du côté des nutritionnistes.

D'abord, il y a des médecins nutritionnistes. Certains ont suivi des études dans ce domaine, acquis une grande expérience, ils sont donc tout à fait compétents, mais d'autres, avec le même titre, ont seulement un vernis assez léger. La nutrition n'est pas une spécialité de médecine et la consultation d'un médecin-nutritionniste est prise en charge comme celle d'un généraliste (mais coûte rarement 22 euros !).

Il y a par ailleurs des personnes qui s'appellent nutritionnistes car elles ont suivi des études universitaires dans ce domaine. Elles connaissent la nutrition mais en revanche, n'ont rien à voir avec le domaine médical ou paramédical.

Et enfin, il y a toutes sortes de personnes qui n'ont aucune formation particulière dans le domaine de la nutrition mais qui surfent sur une vague très à la mode.

En effet, l'appellation n'est pas du tout réglementée. Donc, si vous voyez un nutritionniste, creusez un peu pour savoir à qui vous avez affaire.

NB / complément

Nutritionniste est donc un adjectif non réglementé, les diététiciennes ont décidé depuis de s'appeler diététiciennes-nutritionnistes puisqu'elles s'occupent beaucoup de nutrition !