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19/02/2013

J'ai testé pour vous... la vie sans gluten !

Cela fait pas mal de temps que j'ai l'intention de vous parler du gluten. Car le thème est très souvent sur le tapis, donne lieu à débats et les voix anti-gluten sont de plus en plus nombreuses. Encore davantage ces dernières semaines. D'où des interrogations, une certaine confusion Je vais y revenir.

Mais d'abord, comme je l'avais fait pour le lait, j'ai eu envie de me livrer à une petite expérience personnelle. Je viendrai donc à des réflexions plus générales ensuite, c'est pourquoi je vous demanderai si possible de réserver vos commentaires et questions plutôt aux prochains jours où je donnerai notamment la parole à des personne particulièrement concernées. Vous y trouverez peut-être des réponses à vos préoccupations.

Je disais donc que j'ai voulu me mettre dans la peau d'une personne qui arrête le gluten. Je n'en attendais pas de bienfait physique car je n'avais conscience d'aucun inconfort lié à ma consommation, assez importante, de gluten (pain, pâtes, céréales). Ce qui m'intéressait surtout c'était de voir l'impact psychologique d'une telle décision, quelles contraintes, difficultés on rencontre, comment en parler, comment gérer les sorties....

Le gluten est bien présent dans mon alimentation, tous les jours, presque à chaque repas : des céréales diverses le matin, du pain très régulièrement, des pâtes souvent et aussi pizza, biscuits, pâtisseries. Il fallait donc trouver quelques aliments de substitution. Je n'étais en revanche pas trop inquiète quant au besoin de pister le gluten et ses traces dans les produits car je suis assez peu consommatrice de produits industriels.  L'expérience a duré une huitaine de jours (en fait 10 jours mais avec une interruption car je n'ai pas pu résister à l'appel de Miss Suzette !), durée très courte, car cela aurait été difficile d'obtenir l'assentiment de Monsieur pour une longue période (j'ai d'ailleurs profité en partie d'une courte absence de sa part).

J'avais décidé de ne rien changer à mes habitudes de vie : des déjeuners mi-préparés maison mi- extérieurs, quelques sollicitations externes, ... Alors, voilà comment cela s'est passé :

J0 : constitution de provisions particulières au magasin bio :
- du "pain des fleurs" : la plupart des personnes arrêtant leur consommation de gluten connaissent ces petites "biscottes" à base de farine de sarrasin. Objectif : remplacer le pain en cas de besoin.
- du tamarin pour remplacer la sauce soja qui, même venue directement du Japon, contient blé et orge, pour cuisiner japonais éventuellement.
- du muesli sans gluten. Je prévois des petits déjeuners à base de smoothie certains jours mais ce muesli pourra remplacer d'autres mélanges de céréales pour les petits déjeuners de semaine.
C'est tout. Pour le reste, il y a viande, poisson, oeufs, riz, lentilles, légumes, fruits, laitages disponibles : de nombreux aliments sans gluten qui font partie de mon alimentation.

Au petit déjeuner, j'ai alterné smoothie, pain des fleurs et confiture, muesli et fruits. Ce muesli n'est pas mauvais (et garanti sans traces, c'était le seul, j'ai soigneusement lu toutes les étiquettes).

J1 :
Déjeuner : repas à l'extérieur dans un restaurant asiatique : des raviolis chinois (farine de riz) et des crudités, pas de certitude absolue sur l'absence de gluten, j'ai oublié de poser la question.
Soir : Monsieur cuisine : riz japonais avec oeuf-saumon- légumes, sans sauce ajoutée.

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J2 :
Déjeuner et déjeuner à la maison : riz, poisson, légumes.

J3 : cette journée apparait plus compliquée...
Déjeuner : je suis en colloque au Cnit à la Défense. Je me suis posée la question d'apporter mon repas mais ce n'était pas pratique et en général c'est le genre d'occasions où je rencontre des collègues notamment au déjeuner. Je n'ai pas envie de rater cette occasion de convivialité, en espérant éventuellement faire steak-pommes de terre à l'Hippo... En fait, le hasard de la conversation a fait que j'ai dû "avouer" mes pratiques à mes collègues. Elles ont été très compréhensives et prêtes à s'adapter, en évitant par exemple la pizzeria ! Finalement, c'est surtout les places disponibles qui nous orientent et on se retrouve chez Cojean. Soulagement de la "no gluten girl" ! Non seulement il y a des choix variés mais j'avais observé qu'il y a désormais des plats clairement étiquetés sans gluten (épi de blé barré), tendance oblige ! Je prends donc une salade de lentilles à la grenade et un riz au lait au caramel ainsi qu'un smoothie. C'est bon et il n'y a pas de sentiment d'exclusion.

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En fin de journée, je suis invitée à une animation crêpes pour la Chandeleur : peu probable qu'il y ait des crêpes sans gluten. Vais-je refuser de manger ou passer outre l'interdit ? Je décide d'y aller, je verrai bien. Eh bien, j'avais mal compris, on est peu nombreux et je peux difficilement faire l'impasse (voir plus haut) ! A minima, avec juste une tranche de pain perdu et deux petites crêpes, mais difficile de faire autrement à partir du moment où j'avais décidé d'y aller. J'aurais dû m'abstenir...

J4 (samedi) :
Déjeuner extérieur, je décide de tenter NoGlu, nouveau lieu très couru. Mais il n'y a déjà plus de place, je fais quelques achats (dont du granola pour varier les petits déjeuners) et je me replie au Café Pinson, autre nouveau spot très mode. C'est plein d'une clientèle branchée dont une bonne partie n'a pas l'air obligée de manger sans gluten. D'ailleurs il y a du pain normal, ce qui m'étonne un peu (ce n'est en fait pas un lieu totalement sans gluten). Le lieu propose aussi beaucoup de plats "vegan". Je mange un bouillon au miso et légumes, une tartelette aux champignons et une sorte de cheesecake au tofu et aux noix de cajou. C'est plutôt bon mais je préfère quand même une vraie pâte à tarte par exemple. En fait, le meilleur est pour la fin : un café "noisette" au lait d'amande, très plaisant, une idée à retenir. L'accueil est sympathique, le lieu cosy mais pas de quoi s'emballer, sauf si on est obligé (e). Et je trouve assez paradoxal de voir ma voisine déjeuner les yeux rivés sur son téléphone : à quoi bon manger ce qu'on pense être sain pour se faire du bien si on ne fait pas aussi une vraie pause ?!

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Dîner à la maison : poisson et épinards.

J5 (dimanche)
Je suis seule et je me suis concoctée un appétissant brunch sans gluten : le "défi" m'a amusée et je ne me suis pas sentie privée d'une bonne tartine : il y avait un scone acheté chez No Glu, du saumon fumé, un oeuf, un yaourt avec du granola, une salade de fruits, un jus de pamplemousse. Et une part d'un gâteau que j'ai improvisé sur le moment : un gâteau au yaourt avec un mélange de farine de châtaigne et de maizena avec du bicarbonate à la place de la levure (car celle-ci contient du blé), à la texture très agréable. En fait, c'était trop copieux, je n'ai pas tout mangé !

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Dîner : une soupe de légumes

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Déjeuner : un bento avec salade de quinoa-potimarron-chèvre-noisette, une délicieuse recette  de Pascale Weeks. Je dois avouer que j'ai vérifié ensuite en magasin l'étiquette du quinoa et elle mentionne la possibilité de traces de gluten.

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Le soir, j'ai une réunion de l'association GROS. En général, il y a du pain, du fromage, des cakes salés ou sucrés. Je n'ai pas vraiment le temps de manger un en-cas avant, je verrai. Finalement j'ai un peu faim mais il n'y a pas de fromage, seulement un gâteau au chocolat, auquel je résiste, je mange deux petits chocolats. Il y a un peu de frustration car le gâteau paraissait très bon et surtout j'ai très faim en rentrant fort tard, bien trop tard pour cuisiner. Du coup je mange une banane et quelques "crackers" Pain des fleurs.

J7
Je dois faire un déjeuner très rapide avant de partir animer un atelier : ce sera sardines et riz + un fruit.
Au dîner, je mange de la soupe, faite avec le reste du potimarron.

J8
Je déjeuner tardivement avec un reste de soupe, du saumon et du quinoa.
Au dîner, Monsieur, compréhensif, a fait un repas sans gluten et délicieux : de la polenta à la ricotta et aux épinards, avec une salade.

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J9
J'ai le temps de déjeuner à l'extérieur et j'ai repéré le Biosphere Café, pas trop loin de mon bureau, qui se présente comme un restaurant sans gluten. Malheureusement, je trouve porte close, c'est fermé pour quelques jours et cela parait être en fait essentiellement une crêperie qui sert des galettes de sarrasin (pas vraiment nouveau !). A proximité, je vois surtout pâtes et sandwiches, je me replie en métro chez Noglu où je prends une formule plat-dessert (pas donnée !) : cabillaud au coulis de poivron avec des pois gourmands (un plat très classique comme on pourrait trouver ailleurs, très bon), une part de gâteau citron-framboise (à la farine de riz et aux amandes) trop sucré à mon goût. Il y a du pain à la farine de pois chiches à la texture mousseuse.

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Dîner à la maison : du poulet au pamplemousse.

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Déjeuner : un bento avec poulet et lentilles et de la mangue.
Diner japonais (Monsieur en cuisine) : galettes tofu-légumes, riz, épinards.

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Fin de l'expérience. Petit bilan :

- comme je l'avais imaginé, je n'ai pas ressenti de changement particulier sur le plan physique, digestif, ... étant donnée la situation de départ.

- ce n'est pas trop difficile à mener quand on cuisine beaucoup car on achète des aliments bien repérés. La durée était trop limitée pour ressentir une vraie frustration ou de la monotonie. Mais il me parait pénible et compliqué de se passer durablement de pain, que ce soit en accompagnement ou sous forme de sandwich quand on a peu de temps, et pas agréable de se passer de pâtes. Sans compter que manger sans gluten est probablement plus coûteux.

- pour manger à l'extérieur, cela se complique, surtout si on n'habite pas Paris. Bien sûr, on peut aller manger un plat de viande ou de poisson dans n'importe quel restaurant ou brasserie mais si on veut être très vigilant(e) sur la composition, que sait-on des sauces, ... ? Quant aux restaurants goûtés, ils ne m'ont pas suffisamment emballée a priori pour que j'y retourne et ils sont peu nombreux.

- cela n'est pas facile dans un contexte de vie en société. En parler risque de susciter des discussions. A-t-on envie de se justifier ? Certes, c'était sûrement plus compliqué avant. Aujourd'hui, le sujet est davantage connu et parfois on peut même avoir envie de défendre ce mode de vie. Mais on peut craindre des réactions d'incompréhension voire d'agressivité de la part de sceptiques. Quant au couple, que se passe-t-il à la longue si l'un continue à manger du gluten et l'autre pas ? Comme certaines personnes qui font des régimes, on s'habitue probablement à faire des repas différents avec une perte de convivialité.

En fait, le principal inconvénient qui m'est apparu, c'est de devoir renoncer à une alimentation intuitive où l'on mange selon ses envies, sans "se prendre la tête".

Alors, tout cela n'est pas drôle quand on y est obligé pour raison médicale. Mais pourquoi se l'imposer si on n'y est pas obligé(e) ? Pour un mieux-être ? Je reviens sur tout cela dans les prochains jours, patience !


 

05/01/2013

Non à la detox, oui aux pâtes hivernales !

pâtes, hiver, blettes, cuisine italienneEn hiver, on a envie de plats qui réchauffent, font du bien au corps et aux papilles, nourrissent mais sans excès car on n'a pas forcément plus faim (sauf si on passe beaucoup de temps dehors). Les pâtes font partie de ces envies et celles-ci sont arrivées sur la table d'une drôle de façon. Monsieur avait repéré une recette d'omelette dans Zeste Magazine, avec blettes, parmesan et ricotta. Finalement, au lieu de ça, il a eu la bonne idée de transposer et adapter la recette à des pâtes et voilà dans notre assiette des pâtes hivernales aux blettes, parmesan, ricotta et pignons. Moelleux, savoureux et régénérant...

Et vous, vous aimez manger quoi en hiver ?

31/10/2012

Ne réservons pas les mets de fête aux jours de fête !

Au moment des fêtes, je vous ai déjà parlé de l'idée d'écouter ses vraies envies et de ne pas forcément se tourner par habitude, par réflexe, vers les mets jugés festifs : saumon fumé, huîtres, foie gras, langouste, ... On peut se faire de grands plaisirs gustatifs autrement. D'autant plus que souvent, le prix de ces produits grimpe à ces moments-là ou que ce n'est pas forcément leur meilleure saison. Et comme souvent on enchaîne les plats, on n'est parfois plus vraiment en mesure de les apprécier.

A l'inverse, pourquoi ne pas se régaler de certains de ces mets de temps en temps en dehors des périodes "obligées" ? Ainsi, un projet festif reporté m'a fait récemment acheter du bon foie gras et j'ai réalisé qu'il devait être consommé sans trop attendre. Ne boudons pas notre plaisir !

D'abord, on en a savouré quelques fines tranches accompagnées d'une salade de haricots verts, un grand classique. Puis, le lendemain, suite à une nouvelle découverte recommandée par la Chambre aux confitures, on l'a goûté en compagnie d'un peu de confiture figue-noix-cognac : accord réussi (avec très peu de confiture pour l'équilibre des goûts).

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Dans la foulée, le maître es pasta nous a concocté des pâtes au foie gras et cèpes (est-ce dans l'orthodoxie italienne, j'en doute, n'est-ce pas Floriana ?!). Des pâtes au foie gras, c'est un plat que je n'avais, je crois, mangé qu'une seule fois dans un menu de restaurant et de façon peu mémorable. Là, c'était des spaghettini avec des cèpes finement émincés et des copeaux de foie gras : l'accord des deux ingrédients s'est révélé parfait et j'ai trouvé cela absolument délicieux et très digeste. Bref, beaucoup de plaisir imprévu et peut-être qu'on se passera de foie gras en fin d'année !

Et vous, vous aimez les mets de fête en dehors des fêtes ?

06/08/2012

Pâtes d'été, de l'Italie au Japon

P1050878.JPGLes pâtes, c'est bon en toute saison, donc bien sûr en été aussi. Aubergines, courgettes, tomates, ... sont à leur meilleur pour les accompagner. Et elles peuvent aussi nous rappeler des cieux cléments et ensoleillés, les rivages d'Italie, qu'il s'agisse de la baie de Naples où j'espère retourner un jour prochain (faisant mentir l'adage "Voir Naples et mourir"...) ou des petits ports de Ligurie.

C'est cela que m'ont évoqué ces délicieuses pâtes dominicales : d'épais spaghetti avec tomates, basilic, belles gambas, un délicieux plat s'accordant avec la saison.

Si vous vous intéressez aux pâtes de près, sachez qu'il s'agit plus précisément de spaghettoro Verrigni issus de la "trafilatura" en or, une technique de production différente de l'habituelle "trafilatura in bronzo" et censée apporter une texture différente (pour plus d'informations sur la "trafilatura" en bronze, lire le très intéressant billet d'Edda à propos de la fabrication des pâtes ). Verrigni est une fabrique de pâtes des Abbruzzes qui existe depuis 1898 et c'est grâce à l'épicerie RAP que nous les avons découvertes.

sanukiya_udon.jpgAu Japon aussi, on mange des pâtes en toute saison. Une façon de varier peut être de les préférer en bouillon chaud en hiver et avec une sauce froide en été. C'est ainsi que j'ai goûté samedi des udon, grosses pâtes à base de farine de blé, dans un restaurant ouvert assez récemment : Sanukiya.

Cette adresse fournit une bonne alternative à Kunitoraya 1 et 2, la référence en termes de udon à Paris jusqu'à présent. Elle propose un large choix, que ce soit en soupe chaude, à tremper dans une sauce froide ou à recouvrir de sauce froide. J'ai choisi cette dernière option,  des udon avec kakiage (une sorte de galette croustillante) de légumes et crevette. Les udon ont suffi à combler mon appétit mais, en cas de très grosse faim, on peut avoir pour 5 euros supplémentaires un "menu" où les pâtes sont complétées de poulet frit, omelette, daikon râpé, riz cuisiné. 

Et vous, vous mangez des pâtes en ce moment ?

Sanukiya : 9 rue d'Argenteuil, 75001 Paris 01 42 60 52 61

 

31/07/2012

Pendant l'été, la cuisine (italienne) continue !

La cuisine italienne, on adore, vous le savez si vous me lisez régulièrement. Alors, évidemment, en été, on continue, d'autant que certains de ses ingrédients phares sont plus présents en ce moment.

Cette cuisine, c'est plutôt le domaine de Monsieur, par atavisme familial, mais je m'y aventure de temps en temps, avec prudence...

Par exemple, il ya quelques jours, avec une recette d'aubergines à la parmesane que je réalise depuis longtemps. Elle est issue d'un vieux livre d'Alain Ducasse et sa particularité est qu'on insère de fines tranches de jambon de Parme qui donnent un parfum supplémentaire.

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Les aubergines on adore et du coup, quelques jours après, de retour de Nîmes avec de jolies petites aubergines du jardin, Monsieur a tenté une recette trouvée sur le blog de la délicieuse Edda, une parmesane d'aubergines blanche (sans tomate donc). Ce fut un régal, la scarmoza donnant un agréable goût fumé à l'ensemble.

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Il y a eu aussi de belles pâtes aux girolles, c'est la saison et on reste rarement plus de quelques jours sans manger des pâtes ! Tiens, d'ailleurs, on vit un peu aux crochets des gentilles personnes en ce moment : après les aubergines du jardin nîmois, les girolles qu'on nous rapporte de Bourgogne, merci Isabelle !

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Et la pasta authentique et autres délices de la péninsule ont encore de beaux jours devant eux dans nos assiettes : en plus du savoir-faire existant, j'ai découvert récemment le merveilleux blog de Floriana qui s'y entend pour nous faire saliver et remettre les pendules à l'heure sur la cuisine italienne !


22/05/2012

Café de la Jatte : saveurs italiennes, préjugés oubliés !

Je ne vous parle pas très souvent de restaurants italiens, hormis pour de délicieuses pizzas ou quelques produits de choix. La raison : il y a vraiment un haut niveau de cuisine italienne à la maison (merci Monsieur !), notamment en matière de pâtes et de risotto, on se régale et, du coup, on est assez souvent déçus quand on tente l'aventure ailleurs, surtout quand on voit le prix d'un plat de pâtes.

Aussi, je ne me serais sûrement pas intéressée au Café de la Jatte, qui cumulait les handicaps : italien, situé dans un ancien repaire de gens de la pub, dans un lieu que je jugeais quasi inaccessible et très chic, restaurant d'une taille imposante pas forcément compatible avec une cuisine de qualité, ...

Mais le hasard fait parfois de drôles de choses... Quelques minutes de connexion sur twitter entre deux consultations, on cherche une bloggueuse pour participer à un dîner le soir même pour cause de défection, je suis disponible, je réponds sans trop y croire et bingo ! Je suis invitée, j'accepte, sans même savoir où.

Quand je reçois les informations, je n'ai pas vraiment d'idée de ce qu'est devenu le Café de la Jatte. Je vérifie tout d'abord que je peux y aller en transport. Finalement, ce n'est pas si compliqué, quelques minutes de métro jusqu'au Pont de Levallois, puis une marche fort agréable (quand il fait beau) pour arriver au coeur de l'Ile de la Jatte.

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Le lieu est vaste, joliment aménagé, avec une terrasse qui doit être bien agréable.

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Nous sommes quelques bloggueuses* et le chef Giovanni Perrone (qui fut le chef du restaurant Il Viaggio dans le 7eme) nous accueille et nous raconte son goût des bons produits qu'il fait venir de ses Pouilles natales (de la straciatella, des tomates San Marzano, de l'huile d'olive, ...). Il a l'air vraiment passionné et exigeant. Il souhaite proposer une cuisine saine, goûteuse, à base de produits de saison, "genuina" en italien (légère et authentique, dit-il).

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On a de la chance, on nous a concocté un menu dégustation pour goûter le maximum de spécialités, j'adore !

Cela commence par l'apéritif avec une bonne focaccia tiède, de la crème d'artichauts, ... Puis une soupe à la tomate avec du crabe, rafraichissante, des asperges vertes (je n'ai pas raffolé de la chantilly au balsamique), une croquante salade d'artichauts délicieuse, tout un assortiment d'entrées très plaisantes, parmi lesquelles j'ai apprécié un carpaccio d'espadon traité comme un vitello tonnato, des sardines marinées avec de la tomate et du céleri, de la moelleuse burrata.

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Ensuite, il y a eu de bonnes pâtes à l'encre de seiche aux langoustines et aux courgettes, des pâtes à la truffe, un risotto aux poivrons, au romarin et au chèvre (avec un peu trop de place pour le chèvre à mon goût).

Heureusement, tout est servi en mini-portions mais on zappe quand même le poisson pour garder une petite place pour les desserts. Délicieuse panacotta à la noix de coco légère et onctueuse, léger carpaccio d'ananas et grand plaisir citronné avec quelques bouchées de tiramisu au limoncello, à mi-chemin entre le tiramisu et la tarte au citron, miam ! Ouf,  quelques gorgées d'excellent limoncello pour digérer mais finalement pas trop de sensation de lourdeur, j'ai bien géré les quantités.

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Désolée pour la photo, la lumière avait sérieusement baissé... D'autres belles photos, c'est

Tout cela était majoritairement plein de saveurs et avec le bon dosage de classicisme italien et de touches d'originalité. Bien sûr, une bonne cuisine dans un vaste restaurant, cela nécessite de bons produits et un personnel nombreux. Donc, ce n'est pas vraiment bon marché mais c'est le prix de la qualité et du lieu. En fait, c'est en quelque sorte de brasserie italienne, quelque chose d'assez inhabituel en fait.

Il y a aussi un brunch italien au menu plutôt appétissant, qui doit être sympa en famille.

Alors, la question habituelle qui me permet de synthétiser ma perception : ai-je envie d'y retourner ? Réponse : OUI ! Ne serait-ce que pour vérifier que la bonne impression n'était pas liée qu'à un traitement privilégié... Par ailleurs, il doit être particulièrement agréable de venir en été pour déjeuner d'une grande assiette d'antipasti et d'un dessert, et s'éterniser un peu en terrasse...

*j'ai été ravie de partager ce bon dîner avec Aurélie-Expressions d'Enfants, Marie-Agite tes Papilles , Romy-CdimancheaParis, Sandra-desenviesdecuisine .

Le Café de la Jatte, Ile de la Jatte; 60 boulevard Vital Bouhot, Neuilly sur Seine, 01 47 45 04 20.

 

 

11/05/2012

Les épinards, nous on aime !

Les épinards, j'ai toujours aimé cela. Je me souviens de ma mère qui en achetait régulièrement chez un petit maraîcher du coin (ça existait...), les épluchait patiemment, les faisait cuire, ajoutait une bonne dose de crème. Il était toujours étonnant de voir l'écart de volume entre la large brassée de feuilles de retour du marché et ce qui restait dans le plat. On se battait presque pour se resservir tellement on aimait ça (on mangeait souvent des frites aussi et on ne faisait vraiment pas de différence entre bons et mauvais aliments...). La présentation variait peu, avec des oeufs durs, mais je ne m'en lassais pas.

Depuis, on a bien varié les présentations, on mange bien sûr des épinards avec des oeufs car l'accord est délicieux.

- avec un oeuf mollet,

- sous forme d'omelette avec du chèvre,

mais aussi

- en accompagnement d'un pavé de saumon,

- en salade,

- à la japonaise avec du sésame pour un bento,

- et même à l'indienne.

Ces derniers jours, attiré par des recettes de son magazine chouchou, Saveurs, qu'il adapte toujours à sa façon, Monsieur a eu envie de nous les cuisiner autrement :

- avec des pâtes, accompagnés de basilic, de pignons et de parmesan, un régal à l'italienne,

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- en risotto, avec un peu de pecorino, onctueux et parfumé.

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Dans le nôtre, il y avait une bonne dose d'épinards, du pecorino plutôt que du parmesan, et on le mange à la cuillère, comme le font les vrais amateurs !

Les deux étaient absolument délicieux et renouvellent la façon de manger les épinards.

Et vous, vous les aimez, les épinards ? Vous les préférez comment ?

09/04/2012

Les pâtes, ça se mange à toutes les sauces...

P1050333.JPGQuand on parle de pâtes, il y a, en simplifiant, deux types de personnes. Celles qui restent dans les basiques : sauce tomate, beurre, fromage râpé, voire carbonara plus ou moins authentiques. Ce sont souvent parmi celles-ci qu'on en trouve qui me parlent de "plâtrée de pâtes", une expression qui ne rend pas le meilleur hommage à cet aliment délicieux... Et il y a celles qui expérimentent, tentent des mélanges, utilisent les pâtes comme une base propice à toutes les variations. C'est plutôt ainsi que nous procédons, tout en restant majoritairement dans une certaine orthodoxie italianisante...

Ainsi, tombant sur une recette appétissante dans un excellent petit livre de pâtes dont je vous ai déjà parlé ("61 recettes de pâtes", de Monica Luciani), celle-ci a suscité l'envie du préposé au repas de ce jour-là, par ailleurs, fort amateur d'asperges. Cela a donné un plat coloré tout à fait délicieux : des pâtes aux asperges et lard de Colonnata. Je suis allée m'enquérir de ce dernier à l'excellente épicerie Rap, qui cumule une quantité impressionnante de trésors gourmands italiens au mètre carré. Dans la sauce, il y a aussi de la sauce tomate et du pecorino.

Et vous, vous avez des recettes de pâtes à partager ?

Rap, 15 rue Rodier (je n'ai pas testé le restaurant, juste en face), Paris 9ème

18/02/2012

Qui n'aime pas les légumes d'hiver ?!

Souvent, mes patientes se plaignent de l'hiver : le froid, le manque de lumière, ok, mais aussi les légumes, en me disant qu'il n'y a pas beaucoup de choix. Alors, là, je proteste ! Il y a les carottes, le céleri-rave, le céleri branche, les multiples variétés de choux, les brocolis, les poireaux, les courges, etc. Le nombre y est mais, bien sûr, certains(e)s préfèrent les tomates et autres courgettes... Il me semble qu'on peut en trouver quand même certains qu'on aime.

Pour ma part, j'aime toutes les saisons et le renouvellement des fruits et légumes participent au plaisir de chacune. Ainsi, cette semaine, les légumes d'hiver ont été au rendez-vous et leurs déclinaisons sont multiples.

D'abord, sans doute après avoir vu un titre de recette ici ou là, j'ai eu envie de faire un gratin de chou-fleur. Plat que je n'avais pas cuisiné depuis bien longtemps (l'ai-je même jamais fait ?!). Me voilà partie en quête d'une recette et, comme je vous l'ai déjà expliqué, je me tourne en priorité vers mes blogueuses favorites dont je connais la fiabilité. Bingo ! Clotilde alias Chocolat & Zucchini avait publié une recette en 2007 (vive la mémoire d'internet !), le gratin de chou-fleur de sa maman. Je n'ai pas suivi tout à fait la recette car j'ai ma propre recette de "béchamel légère", que je trouve plus digeste que la classique. Le résultat fut très apprécié. Et j'en ai une part au congélateur qui fera un prochain dîner agréable.

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Les légumes, c'est aussi fait pour se mélanger aux pâtes qu'on adore et là, ce furent des poireaux émincés qui, avec de la saucisse, des pignons, un peu de sauce tomate, quelques aromates, ont constitué un plat riche en parfums et bien plaisant.

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Puis enfin, il y a eu une impro sur fond de projet manqué. J'avais envie de refaire une délicieuse tarte aux poireaux mais, partie pour des courses de dernière minute, je ne trouve que des poireaux vraiment énormes, peu attirants. Je me replie sans trop réfléchir vers des brocolis et du chèvre, le mélange me parait intéressant. Puis j'oublie d'acheter une pâte brisée (la pâte maison, c'est quand j'ai le temps...). Du coup, cela s'est terminé en quiche sans pâte brocoli-chèvre improvisée (oeufs, crème, brocolis cuits vapeur, chèvre émincé, le tout dans un moule au four) tout à fait excellente ! Et comme me le confiait une de mes patientes, mieux vaut une quiche sans pâte accompagnée d'un bon pain croustillant qu'une quiche avec une pâte sans intérêt et pas toujours au top des ingrédients...

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Et vous, quels sont vos légumes d'hiver préférés ?

14/02/2012

Plat de secours pour paresseuse (j'avoue !)

P1040988.JPGJe vous ai déjà parlé de "plats de secours"*, ces plats qu'on prépare en un rien de temps en sans effort les jours où on n'a vraiment pas envie de cuisiner (et ce sera quand même meilleur et beaucoup plus économique que la livraison de pizza ou de sushis...).

Un midi où je déjeunais chez moi de façon improvisée, il y a quelques jours, je me suis demandé quoi manger sans y passer trop de temps en préparation. J'ai pensé à des pâtes, je ne m'en lasse pas et ce n'est pas compliqué. L'idée en plus, c'est de faire cuire en même temps que les pâtes, dans la même eau frémissante, des fleurettes de brocoli que j'avais au congélateur. Selon le temps de cuisson des pâtes, on met les brocolis en même temps ou un peu après. Et on goûte bien sûr pour vérifier que c'est "al dente" car la cuisson peut être ralentie. Un peu de parmesan par dessus et voilà un plat facilissime et dont je me suis régalée.

Dans cet ordre d'idées, je vous reparlerai bientôt de comment bien manger quand on travaille à la maison, à l'occasion de la sortie prochaine d'un livre de l'adorable Christie-Plume de vie traitant de comment mieux travailler chez soi.

*je vous invite à lire les commentaires de ce billet car il y a eu de nombreuses suggestions en la matière...