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31/10/2011

Pas simple comme un régime...

La relation à l'alimentation, ce n'est pas simple comme un régime...

Souvent on croit que c'est simple de maigrir. Qu'il suffit de se priver pendant une période limitée d'aliments riches, d'éliminer des catégories d'aliments réputés grossissants, de suivre une liste de menus "light". Certes, cela parait facile. Mais alors comment se fait-il que la plupart des personnes reprennent les kilos perdus, voire plus, et entrent souvent dans un cycle de poids qui fait le yoyo, ce qui sera dommageable physiquement et psychologiquement ?

En fait, plus je reçois des personnes en désamour avec l'alimentation et/ou avec leur corps, plus je vérifie que la relation avec la nourriture est complexe. Car elle est issue de notre culture, d'une éducation alimentaire familiale, de la constitution éventuelle d'un lien affectif avec certains aliments "doudou", de périodes de restriction permanente ou temporaire, de notre style émotionnel, du mode de vie et du temps qu'on consacre au domaine alimentaire.

Par exemple, on s'éloigne de ses sensations de faim et de rassasiement parce qu'on a des règles de repas un peu strictes, qu'on doit à tout prix finir son assiette. On développe une peur de certains aliments qui feraient quasiment grossir rien qu'en les regardant. On développe un lien avec l'alimentation réconfort quand on est stressé(e) ou angoissé(e). On succombe à toutes les tentations festives car on se prive excessivement le reste du temps, ...

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Oui, on peut retrouver le plaisir de manger des pâtisseries sans culpabiliser !

Tout cela détermine notre façon de manger et elle est unique. Alors, si on ne prend pas en compte cette complexité pour entamer une perte de poids, on risque de traiter la question en surface. Et donc que le résultat soit temporaire.

Alors, on peut décider de prendre les choses globalement, notamment en allant voir un praticien du GROS*. Comme c'est compliqué, que souvent différents éléments sont imbriqués, cela peut prendre du temps. Plus de temps qu'un régime. Mais cela n'en vaut-il pas la peine, si on fait vraiment la paix avec les aliments... et avec soi-même ?

*Pour information, les 3 et 4 novembre, ce sont les 9èmes Rencontres du GROS, consacrées au thème des enfants.

28/10/2011

Rencontre avec Camille et Caroline, gourmandes BCBT

De temps en temps, au gré des rencontres, je donne la parole à des gourmandes BCBT : des gourmandes Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête car les deux vont souvent ensemble. Des gourmandes qui s'acceptent et s'assument avec leur morphologie sans se priver. Cette fois, chance, nous partons à la rencontre d'un duo de charme !

Elles sont toutes les deux jeunes (25 et 27 ans), parisiennes, diplômées, passionnées par la bonne nourriture. Camille* est chef de projet au sein de l'agence Prunelle spécialisée en communication nutrition, dont je partage assez la vision plus orientée plaisir du goût que moralisatrice. Elle lisait mon blog et j'ai fini par la croiser dans la vraie vie. Caroline est une Food Reporteuse active, toujours à l'affût de découvertes et rencontres gastronomiques. Je ne m'étais pas trompée, ce sont deux gourmandes BCBT et j'ai eu envie de les interviewer en duo. C'est bien tombé, elles ont eu plaisir à faire connaissance me semble-t-il.

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Votre définition de la gourmandise

Camille : Avoir conscience que l’on se fait plaisir, et l’assumer.
Caroline :
La gourmandise, c’est ce qui va au-delà de l'acte strictement nourricier et tend vers le plaisir. La gourmandise c'est le plaisir par la nourriture. Et elle peut être vécue comme une transgression si le contexte dans lequel elle est exprimée est "répressif" consciemment ou inconsciemment.

Votre gourmandise favorite

Camille : la Dame Blanche : glace vanille et chocolat chaud. Et surtout pas de Chantilly ! La meilleure que je connaisse, c’est à la brasserie Georges à Lyon.
Caroline :
cela dépend de l’envie du moment, de quelque chose qui va attirer mon œil. Et j’adore les mille-feuilles au restaurant.

Votre dernière découverte gourmande ?

Camille : L’entremets « Inca » de Pierre Hermé aux accords étonnants : banane-chocolat-avocat-gingembre.
Caroline :
du vrai bon beurre rapporté de Normandie (de chez Olivier, fromager à Dieppe)

Le plat / l’aliment que  vous ne parvenez absolument pas à aimer

Camille : le boudin noir. Rien à faire, impossible de l’apprécier !
Caroline :
aucun quand c’est bon. Mais je n’aime pas les plats préparés industriels.

Vous partez sur une île déserte, l’aliment que vous emportez absolument

Camille : du pain si l’île est au Nord, de la pastèque au Sud !
Caroline :
du pain sans hésiter ! il me nourrira et se gardera longtemps.

Que consommez-vous sans modération ?

Toutes les deux :  du thé !

Camille : du thé Hojicha japonais pour moi
Caroline :
et moi du Oolong et toutes sortes d’autres thés.

D’où vient votre tempérament gourmand ?

Camille : de l’enfance. Mes parents m’ont donné le goût du bon, de la cuisine, m’ont fait découvrir les bons produits. Et je vivais à Dijon, ville très active en matière d’éveil au goût.
Caroline :
Bien sûr mes parents aussi m’ont éduqué au goût mais ma gourmandise actuelle est plutôt une manifestation explosive de ma prise d’indépendance récente : maintenant, c’est moi qui décide ce que je mange et j’aime ça !

Votre gourmandise inavouable ?

Camille : le Savane Brossard, j’assume !
Caroline :
rien d’inavouable !

La cuisine, c’est quoi pour vous ?

Camille : à la fois de la détente, du partage (j’aime cuisiner à plusieurs) et de la générosité
Caroline :
beaucoup d’amour

Dans vos placards (et votre frigo), il y a toujours… ?

Camille : tout ! J’aime avoir des placards bien remplis, j’ai toujours des fruits, des légumes, du fromage, des épices, des pâtes, du riz, toutes sortes de céréales, …
Caroline :
toujours du fromage (et du pain au congélateur pour dépanner) 

Votre madeleine de Proust, le goût que vous n’arrivez pas à retrouver ?

Camille : celui du couscous de mon père, avec un mélange d’épices qu’il fait lui-même, impossible à retrouver ailleurs. Et aussi les lasagnes de ma mère…
Caroline :
Moi aussi, le couscous ! Celui de ma nounou marocaine, absolument divin. Et aussi une pâtisserie  inoubliable qu’elle faisait, le raïf, rien à voir avec ce qu’on peut trouver ici.

Votre recette super-express et super-bonne ?

Camille : du pain perdu au chocolat, un délice ! (pas compliqué, on fait un chocolat au lieu du lait)
Caroline :
ce n’est pas de la cuisine mais je ne connais rien de mieux qu’un bon fromage avec du bon pain

 

L’effort que vous faites pour votre ligne ?

Camille : Je ne mange pas quand je n’ai pas faim, ce n’est pas vraiment un effort…
Caroline :
Je ne mange pas au restaurant plus d’une fois par jour et si j’ai fait des excès, je régule après en mangeant plus léger.

C’est quoi les régimes pour vous?

Camille : un cercle vicieux.
Caroline :
et c’est voué à l’échec.

Camille : Mieux vaut changer vraiment ses habitudes, si besoin en étant encadré.

Votre meilleure façon de bouger ?

Camille : la marche, j’adore ça, au minimum 45 minutes par jour. Et du Pilates.
Caroline :
moi aussi, je marche beaucoup. Ce n’est pas violent et cela me permet de faire des rencontres, de dénicher des adresses, …

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?

Camille : les épices de Roellinger. Un peu de « poudre marine » sur un poisson au four par exemple, cela le transfigure.
Caroline :
être toujours curieuse et goûter chaque jour quelque chose de nouveau.


Merci Camille et Caroline pour ce beau moment de gourmandise partagé.

*Pour information, Camille vient tout juste de lancer son blog gourmand au drôle de nom Moutarde et Macaron

 

 

27/10/2011

Kit à tarte délicieuse

Il y a quelque temps, je vous parlais de mes découvertes gourmandes au salon Gourmet Food and Wine, dont les galettes poitevines du Goulibeur. La patronne m'avait gentiment offert le "Kit à tarte" composé d'une galette précuite, d'un papier sulfurisé et d'un tour en carton pour contenir les fruits. J'avais pris le risque d'en parler sans avoir testé moi-même, ce qui m'arrive rarement.

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Donc, le week end dernier, saison des pommes oblige, je me suis lancée pour réaliser une tarte aux pommes. J'ai suivi scrupuleusement le mode d'emploi et il vaut mieux s'y prendre à l'avance : 1h30 de cuisson et 4h pour que cela refroidisse. Donc je l'ai faite le matin pour le soir, avec différentes variétés de pommes.

Le résultat m'a paru un peu moins confit que ce que j'avais goûté sur place, sans doute car j'ai mis assez peu de sucre (le mode d'emploi parlait de "saupoudrer"). En tout cas, c'était moelleux, fondant, sucré juste comme il faut, le fond de tarte étant lui resté tout croquant : l'ensemble fut un régal ! Et cette bonne idée évite à la fois de faire soi-même un fonds de tarte ou d'en acheter un médiocre, celui-là étant composé uniquement de bons ingrédients (farine, beurre, sucre, oeuf, pincée de sel).

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Alors, j'en rachèterai volontiers, j'ai hâte d'essayer avec d'autres fruits, et je souhaite beaucoup de succès au "Kit à tarte" !

26/10/2011

Parlons un peu du lait sans a priori...

Vous avez dû constater qu'on attaque beaucoup le lait ces derniers temps. C'est dans l'air. Pourquoi tout à coup alors qu'on consomme du lait depuis des millénaires sans s'en mal porter ? Et qu'en penser ?

Il semble qu'au départ ce mouvement anti-lait soit parti de Grande-Bretagne et de courants végétaliens. Certains parlent du lobby des éleveurs ou producteurs de lait pour inciter à la consommation de produits laitiers mais d'autres disent que ce serait peut-être des producteurs de soja ou de compléments alimentaires divers qui seraient derrière la tendance inverse.

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Moi, j'aime le tofu à base de soja...

La nutrition est une science jeune et évolutive mais il semble qu'il y ait quand même un relatif consensus concernant notre besoin en calcium pour préserver nos os tout au long de la vie. Toutefois, on est moins catégorique aujourd'hui sur le lien garanti entre un important apport de calcium laitier et la protection des os, la chose étant plus complexe que cela. On sait qu'absorber des aliments source de calcium ne suffit pas. Il faut aussi de la vitamine D qui permet de le fixer. Cette vitamine est en partie apportée par notre alimentation (les poissons gras et la fameuse huile de foie de morue dont vos parents se souviennent peut-être) mais c'est loin de suffire. Il faut surtout du soleil. En tant que Français et encore plus Parisiens, on peut en manquer surtout en hiver et une supplémentation en vitamine D peut être nécessaire. L'activité physique compte également. C'est un tout dont il n'est pas facile d'isoler un élément, par exemple quand on compare différentes populations.

Par ailleurs, influencées ou pas, de plus en plus de personnes se disent allergiques au lait. En fait, dit tel quel, cela ne veut pas dire grand chose. Je vais essayer d'éclaircir un peu le sujet sans faire trop long. Plusieurs situations peuvent se présenter :

On peut avoir une allergie aux protéines du lait de vache, mais il s'agit d'une affection peu fréquente. Elle a des conséquences douloureuses, et est similaire à d'autres allergies. On la détecte très tôt et elle peut tout à fait disparaître au bout de quelques années.

La plupart du temps, ce n'est pas de cela qu'il s'agit mais d'une intolérance au lactose. Le lactose est un sucre qui est présent de façon naturelle dans le lait. On peut le digérer grâce à une enzyme présente dans l'intestin, la lactase. On en a à la naissance mais elle décroît fortement dans les premières années de la vie. C'est chez les Européens que la lactase persiste le plus mais il y a des variations individuelles. En cas d'absence ou de déficit de lactase, le lactose n'est donc pas digéré et sa présence provoque alors des troubles digestifs (ballonnements, douleur abdominale, ...). Même avec un faible taux de lactase, on peut souvent consommer des petites quantités de laitages sans conséquence désagréable.

Comme d'habitude, je ne suis pas dogmatique avec mes patients, je leur conseille de ne pas croire en bloc tout ce qu'on entend et plutôt de s'écouter eux. Que ressentent-ils quand ils boivent du lait ? De même, si vous avez l'impression que vous digérez difficilement les produits laitiers, n'écoutez pas ceux qui vous indiquent à coup sûr une intolérance au lactose mais écoutez-vous !

Une première petite expérience peut consister à faire deux fois exactement le même repas avec et sans lait. Ou pour être encore plus précis avec un bol de lait normal et avec un bol de lait sans lactose.

Plus globalement, prenez le temps de repérer les moments de difficulté digestive. Puis vérifiez si cet inconfort n'est pas dû parfois à une quantité importante de laitage, par exemple un grand bol de lait pris seul. Ensuite, vous pouvez faire l'expérience de supprimer lait et laitages pendant une certaine période (deux semaines, c'est déjà pas mal) sans rien modifier d'autre en parallèle afin d'observer si cela crée un mieux. Afin d'en être sûr, vous pourrez par la suite faire un test médical pour vérifier votre éventuelle intolérance.

Après quelque temps, vous pouvez de toute façon réessayer d'en consommer en petite quantité pour voir comment vous le tolérez. Dans certains cas, c'est l'excès qui a créé un rejet et revenir progressivement à des petites quantités peut être supporté sans problème.

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mais aussi le fromage à base de lait... !

Quant aux personnes qui disent ne tolérer aucun produit laitier, c'est peu probable car les yaourts eux-mêmes contiennent moins de lactose et le fromage quasiment pas. De plus, les expériences montrent
qu'une personne ayant une certaine intolérance peut souvent consommer du lait en petites quantités, associé éventuellement à du chocolat ou dans le cadre d'un repas, dans des préparations, ... Comme pour tout, la modération est sûrement une bonne solution.

Et je le répète encore une fois, l'important est de VOUS ECOUTER plutôt que vous laisser influencer par les uns ou les autres...

25/10/2011

J'ai testé pour vous... la vie sans lait !

Actuellement, beaucoup de gens se mettent à craindre les produits laitiers parce c'est dans l'air du temps, parce qu'ils sont influencés par différents professionnels de santé ou assimilés. Ces personnes arrêtent parfois les produits laitiers et il arrive qu'elles se sentent mieux alors que pour beaucoup, elles n'ont pas de véritable intolérance au lactose (j'y reviendrai). Est-ce vraiment leur corps qui se sent mieux ou est-ce leur tête qui commande ?

Toujours partante pour des expériences, je me suis à mon tour lancée dans une période expérimentale sans aucun lait ni produits laitiers. Pour voir l'effet sur mon corps. Et, moi qui prône une alimentation intuitive, je voulais aussi mesurer le stress que c'est de devoir toujours se demander que cuisiner, que choisir au restaurant, que s'interdire...

J'ai décidé cette expérience sans préavis et mon compagnon de gourmandise a joué le jeu (uniquement parce que la durée était limitée !) : ainsi, il a dare dare remplacé les pâtes au parmesan qu'il avait prévu par une autre recette, mijoté un repas japonais plutôt qu'une sauce au fromage blanc...

J'avais choisi une semaine sans réfléchir et il se trouve que j'avais justement très peu de maîtrise sur mes repas, avec plusieurs déjeuners à l'extérieur pour raisons professionnelles ainsi qu'un diner au restaurant (japonais).

En fait, l'expérience a duré près de deux semaines. Certains m'objecteront que c'est bien trop court pour se rendre compte des effets. Pas d'accord car les personnes qui relatent le bénéfice perçu le sentent de facon quasi immédiate.

Comment cela s'est-il passé ?

Chaque matin, alors que je prends habituellement des céréales avec du lait ou du yaourt, j'ai opté soit pour un smoothie de fruits quand je n'avais pas très faim, soit pour des céréales avec fruit et lait végétal (fort cher et à la composition pas toujours très engageante...).

En ce qui concerne les repas, cela a commencé simplement : un bento japonais pour déjeuner ; des pâtes courgette, pignons, citron (changement de menu pour passer à une recette de pâtes qui se sert sans parmesan) ; un déjeuner dominical japonisant : salade de tofu, cresson, Goya chanpuru (un plat d'Okinawa avec tofu, porc, oeuf battu, poivron vert, concombre) ; un riz sauté au maquereau avec cresson ; des pommes de terre Rattes aux champignons, jambon.

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Un midi, je me suis fait un bento saumon fumé pommes de terre concombre mais sans la sauce au fromage blanc que j'aime souvent avec le concombre.

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Première difficulté, j'avais un jour un déjeuner de réseau : taboulé et salade de pâtes, pâtisserie : j'ai évité soigneusement les morceaux de fromage disséminés dans la salade (pas très pratique) et me suis privée de gâteau (un peu frustrant).

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J'avais aussi un dîner amical chez Guilo Guilo : a priori, un japonais n'utilise pas de lait mais comme il n'est pas classique... Il y avait en effet un morceau de fromage dans un mochi en dessert : je l'ai enlevé.

Il y a eu aussi une salade de boeuf thai au restaurant, un steak haché avec des pommes sautées et de la salade : pas de problème.

Puis j'ai animé un atelier en maison de retraite, avec déjeuner sur place avec un groupe de travail.
Entrée et plat sans "risque". Mais je n'ai pris ni fromage ni dessert, une crème à la vanille qui devait contenir du lait.

Un autre midi, j'assistais à un colloque, avec buffet de sandwiches : sandwich poulet- crudités, je vérifie la composition et ne prend pas le mini-financier proposé en dessert.

Ca continue : maquereau et salade de haricots verts ; omelette nature et salade ; blé aux champignons.

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Un déjeuner chez Guenmai : assiette végétarienne + pomme cuite, rien à dire.

Puis une nouvelle semaine avec des courgettes farcies décongelées, un bento au saumon, des pâtes aux tomates et au thon, une salade poulet-tomates-concombre-haricots verts, des makis, une salade de semoule au poulet et abricots secs : je maîtrise la situation, me passe de yaourts et autres fromages.

Et un soir, le 13ème jour, dîner au restaurant Playtime : une "crème de cheesecake à notre façon" me fait de l'oeil sur la carte, pas envie de m'en passer. Donc je déclare l'expérience terminée, je pensais la prolonger un ou deux jours, pas plus !

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Conclusion : se passer de laitages nécessite une attention certaine tant les produits issus du lait font partie de notre alimentation. Je suppose que l'on doit s'y habituer mais cela signifie des privations.

Concernant le mieux-être, je n'avais pas de problème particulier avant, je n'ai ressenti aucun bienfait pendant ou après cette expérience. Mais cela est très personnel, pas de règle générale, alors ECOUTEZ-VOUS ! Et si vous avez l'impression que vous digérez mal le lait, arrêtez-le pendant quelques jours pour voir ce que cela change et faites-vous votre propre idée. Mais ne vous laissez pas influencer !

NB : je poursuis le sujet lait sous un angle plus général demain.

 

24/10/2011

Les saisons, ce n'est pas que pour les fruits et légumes...

De nombreuses personnes ont un peu perdu leurs repères en matière de saisonnalité des aliments, tant on trouve de tout à tout moment de l'année sur l'étal des commerçants. On sait quand même en général que les fraises sont printanières, les pêches estivales ou les champignons d'automne. Mais se rend-on compte que de nombreux autres aliments ont aussi un rythme saisonnier ? Et qu'il est donc souhaitable de les manger au bon moment, pour qu'ils soient à leur meilleur en termes de goût et le plus intéressants en termes de coût.

Ainsi, on vient de débuter la saison des coquilles St Jacques. Du coup, on s'est empressés de faire honneur à ce mets délicieux. On trouve toutes sortes de recettes pour les préparer mais on les préfère le plus simples possible. Cette fois, ce furent des St Jacques en deux façons : d'abord, un succulent sashimi aux saveurs subtiles, car elles étaient toutes fraîches, puis quelques-unes délicieusement poêlées, avec quelques copeaux d'algue nori croustillante et iodée. On s'est vraiment régalés !

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Si vous voulez clarifier quelques notions en matière de saison des aliments de toutes catégories et découvrir aussi des tas d'informations sur les produits, je vous conseille un petit livre bien fait : le Guide des produits de saison

Et manger au rythme des saisons, c'est aussi la garantie d'une alimentation variée !

 

22/10/2011

La température baisse, la choucroute est là !

P1040178.JPGJ'adore la choucroute depuis bien longtemps. Mon quart de sang alsacien m'aurait-il transmis ce goût ?! Ce que j'y préfère, c'est le chou fermenté qui en est le composant de base. Ces derniers temps, je l'ai expérimenté de diverses façons délicieuses : avec des crevettes et de la sauce soja, en salade sucrée-salée avec du quinoa, ...

Mais savourer la choucroute traditionnelle reste un moment que j'adore. C'est un des plaisirs des saisons fraîches d'avoir envie de ce type de plat. Et de plus, si on en mange à sa faim, il n'a rien de pesant. Cette fois, la choucroute et les saucisses fort bonnes venaient d'une maison de goût, la fort digne Maison Pou, plus de 180 ans au compteur. Cela plus quelques pommes de terre, le tout qui se prépare tranquillement, une assiette adaptée à sa faim, quitte à se resservir si cela ne suffit pas, on s'est régalés !

Et vous, avez-vous des plats réconfortants du moment ?

Maison Pou, 16 avenue des Ternes, Paris 17ème, 01 43 80 19 24  

21/10/2011

Cantines santé, oui à condition que ce soit bon !

On parle beaucoup de nos jours de manger santé, du sain, du bio, du naturel.... Certains restaurants parisiens se sont un peu spécialisés là-dedans depuis plus ou moins longtemps (ce qui ne veut surtout pas dire que les autres nuiraient à la santé, oh que non !). Pourquoi pas mais l'important, c'est surtout que ce soit bon ! On n'a absolument pas besoin de déconnecter plaisir du goût et alimentation saine. J'ai testé quelques adresses pour voir.

Par exemple, j'ai déjeuné plusieurs fois chez Supernature, une "cantine" bio du 9ème arrondissement et c'est toujours un grand plaisir. Ils proposent une assiette "Super Vitalité" (tout un programme !) qui est un festival de couleurs, de parfums, de textures (là, on ne voit pas certains éléments cachés sous la salade). Et si je prends un jus d'herbe au jus de pomme pour l'accompagner, je me régale aussi (chacun ses goûts !). Et bien sûr, il vaut mieux aimer les graines germées !

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J'apprécie aussi les assiettes variées et goûteuses de Pousse-Pousse mais je regrette que l'espace soit vraiment petit. La patronne, Laurence Aboucaya, est une activiste du bio depuis des années (sans doute un peu trop detox attitude pour moi). Et ce n'est pas donné !

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Après être passé devant des dizaines de fois, j'ai enfin goûté à la cuisine de Guenmai, restaurant macrobiotique "historique" à St Germain des Prés : une assiette complète avec légumes crus et cuits, des céréales, des légumes secs, un peu de tofu (élément qui change selon les jours), le tout plutôt bon et parfumé. Toutefois, je m'en lasserais sans doute si c'était ma cantine quotidienne. Et l'environnement est un peu austère...

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En revanche, je préfère passer sous silence le nom d'un autre restaurant de la rive gauche qui existe depuis de longues années, où les clients semblent aussi tristes que les assiettes, de banals légumes vapeur et de la "graine" sans aucun attrait.

Et vous, avez-vous d'autres suggestions à faire dans le même style ?

Guenmai, 2 bis rue de l'Abbaye, Paris 6ème, 01 43 26 03 24 

Pousse-Pousse, 7 rue Notre-Dame-de-Lorette, Paris 9ème, 01 53 16 10 81

Supernature, 12 rue de Trévise, Paris 9ème, 01 47 70 21 03

 

 

 

20/10/2011

Gourmande... d'échanges, encore...

Une des choses que j'adore dans ce métier que je pratique depuis quelques années, ce sont les rencontres. Avec des collègues, aves des professionnels de différents domaines, avec des personnes concernées par l'alimentation, curieuses, ... C'est toujours un plaisir, un enrichissement, un échange.

happylab,bonheur,thierry janssen,informels apec,carrière,reconversionAinsi, samedi, j'ai participé au forum Happylab pour animer un atelier autour du "bonheur de manger". Je suis toujours intéressée à échanger avec des participants qui ont une relation plus ou moins perturbée avec la nourriture : on a parlé du stress provoqué par la cacophonie nutritionnelle et les injonctions impossibles à suivre au quotidien, de la difficulté de préparer des repas simples et sains quand on travaille, de la souffrance liée aux obsessions alimentaires, ... et on a mangé un peu de chocolat avec tous les sens en éveil. Un agréable moment. Ce forum m'a aussi donné le grand plaisir de converser (trop brièvement) avec des personnes passionnantes. Il y avait Thierry Janssen (photo), ex-chirurgien devenu thérapeute, auteur de plusieurs livres que j'ajouterais bien à ma haute pile (on peut lire son interview récente dans Psychologies) ; Vincent Houba, architecte du visible devenu "architecte de l'invisible", qui venait parler de Communication non violente (CNV) ; Grégoire Gerreboo, comédien qui est peu à peu devenu "spécialiste" de la respiration, et qui aide à libérer cette chose si naturelle et que pourtant nous mal-traitons.

Mardi, j'ai participé à une table ronde Les Informels organisée par l'APEC en partenariat avec L'Express, sur le thème "Réinventer sa carrière" : j'ai eu la chance de me reconvertir dans une voie qui me passionne et je suis toujours partante pour témoigner de ce parcours auprès de personnes qui se posent des questions sur leur vie professionnelle et ont envie de changement. Il y a plus de 100 personnes, le principe est amusant : il y a plusieurs tables avec des "témoins" (comme moi) et des personnes qui viennent échanger pendant 1/2 h puis le gong retentit et ils partent en quête d'un autre témoignage. J'ai eu ainsi l'occasion de rencontrer de multiples personnes, déjà reconverties ou en recherche de projet et de raconter mon parcours, ses étapes, ma vie d'indépendante, ... Le temps passe vite, ce sont des rencontres a priori éphémères mais qui sait ?

Et vous, percevez-vous la richesse des rencontres ?

19/10/2011

Hevin, maitre chocolatier curieux et nippophile

Je me demande comment certaines personnes peuvent encore penser que les meilleurs chocolats viennent de Suisse ou de Belgique... Pour moi, la France est vraiment le pays du très bon chocolat. Et de ses artisans merveilleux. Et dans mon panthéon personnel (évidemment, je ne connais pas tout le monde !), il y a trois hommes : Robert Linxe (créateur de la Maison du Chocolat), Jean-Paul Hévin, Patrick Roger. Je situe Jean-Paul Hévin entre les deux autres à la fois par son âge et par son style. Il me semble qu'il va plus loin dans la recherche de saveurs originales que ne le faisait Robert Linxe. Mais en même temps, il ne semble pas avoir le grain de folie de Patrick Roger (qui peut parfois donner des parfums trop prononcés à mon goût) et il garde une part de classicisme.

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Le cabinet de curiosités tendance chocolatée 2011

Toujours est-il que j'ai été plus que ravie d'être conviée à découvrir ses nouvelles créations pour la fin d'année, placées sous le signe de la curiosité. Il a ainsi créé plusieurs bûches de Noël assez étonnantes par leur mélange de textures et de saveurs, et plutôt légères pour une fin de repas festif.... D'ailleurs, c'est de toute façon mieux de ne pas abuser du foie gras, de la dinde ou autres et de garder une petite place pour la bûche afin de l'apprécier au mieux... Il y a la belle bûche drapée rouge aux accents de noisette, chocolat, griotte, framboise, ou la bûche Grand Cru, qui contient une gelée orange-gingembre qui se marie plaisamment avec le chocolat.

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J'aime en général l'originalité mais peut-être pas tant que cela dans les pâtisseries et celle que j'ai préférée était finalement la toute chocolatée et par ailleurs très mignonne, en forme de renne. Je la vois bien plaire aux enfants ou à ceux qui le sont restés. Seul risque de ces bûches : on n'a peut-être pas envie de les entamer !

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J'ai aussi goûté de nouveaux macarons : il y avait un duo qui est un classique harmonieux : marron-cassis (le macaron Pearl tout nacré), et un plus surprenant mais qui m'a bien plu : citron vert-chocolat au lait.

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Jean-Paul Hévin est un grand ami du Japon, où il a plusieurs boutiques, et il a conçu plusieurs actions destinées à aider ce pays suite au tsunami. C'est d'ailleurs dans un grand magasin de Tokyo que j'avais découvert un de ses "Bars à chocolat" et leur délicieux breuvage, lors de la création en 2002.

Je suis aussi repartie avec un petit assortiment de ganaches que j'adore, car elles ne sont que subtilité et délicatesse des goûts. Cela faisait longtemps que je ne les avais pas goûtées et je me suis régalée. Et je préfère largement un peu de très bon chocolat à des monceaux de chocolat médiocre...