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30/09/2015

En septembre, j'ai mangé et bougé (oh oh, comme le dit le PNNS !)

Loin de moi l'idée de suivre à la lettre les injonctions Manger Bouger du Programme National Nutrition Santé (vous savez, ceux qui vous serinent sans relâche de manger 5 fruits et légumes...). Mais il se trouve que manger et bouger, j'adore ça !

D'abord, évidemment, j'ai bien mangé !

Assez souvent à l'extérieur, avec un mix de fidélité et de découverte.

Du côté des adresses connues et appréciées :

. J'ai poursuivi ma quête des adresses généralistes proposant une offre végétarienne et j'ai eu le plaisir de déjeuner à nouveau aux Philosophes, le restaurant de l'activiste Xavier Denamur. Un des rares endroits où il y a chaque jour, en plus du plat du jour, du poisson du jour, deux possibilités végétariennes :

- une assiette maraîchère composée de légumes crus et cuits, que j'ai choisi : c'était un assortiment délicieux de légumes crus, cuits, frits, en quiche.... tous excellents.

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- une "complète végétarienne" : selon les jours, un plat de pâtes ou un risotto par exemple

Comme je ne suis pas végétarienne, j'ai pris d'excellents calamars frits avant l'assiette maraichère.

. Je suis retournée pour la troisième fois au bistrot Belhara et cela a été un plaisir à nouveau : ce restaurant propose de la bonne cuisine traditionnelle de bistrot, goûteuse et bien réalisée. De plus, il y a deux serveurs plaisantins comme on voit assez peu et un chef toujours heureux d'être complimenté. J'ai notamment apprécié un très bon risotto.

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. J'ai apprécié une nouvelle fois les accords délicieux d'une Pascade. Je sais que certains ne raffolent pas de cette grosse crêpe et du côté sucré-salé qu'elle apporte mais moi j'aime beaucoup ! Cette fois, ce fut une pascade "picant Nuts" (lieu étuvé, concombre & cacahuètes, crème de volaille, vinaigrette de soja)

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. Je suis retournée, sans doute pour la dernière fois, un bento chez le paisible Sachi, restaurant japonais qui fermera le 7 octobre car le couple qui le tient part ouvrir un restaurant à Hyères dans le Sud.

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 Côté explorations gustatives

. J'ai découvert le plaisant Juste dédié aux produits de la mer et proche de mon cabinet, grâce à la charmante twitteuse du 9eme "I love Paris 9" et Anne "Panier de saison" : j'y ai mangé des moules très bien préparées et une délicieuse salade de sarrasin aux salicornes. C'est en fait une sorte de self où on choisit son plat puis on le fait chauffer.

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. J'ai fait la très délicieuse découverte du restaurant Servan, dont la cuisine m'a vraiment plu (merveilleux gnocchi fondants, crème d'oseille et sauge frite en entrée - photo) et le repas fut d'autant plus plaisant qu'en compagnie de Claire et Beena.

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J'ai savouré une très bonne assiette végétarienne chez le sympathique Hobbes, malheureusement un peu excentré (brouillade de tofu, légumes et maîs. tempeh fumé, riz), en la charmante compagnie d'Alexandra,

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Je me rends compte que je suis ainsi beaucoup allée au restaurant ;-) Mais j'ai aussi (un peu) cuisiné, en particulier :

- une salade de la talentueuse Christelle car on avait un peu de saumon fumé au frigo : avec avocat, agrumes et fenouil, ce fut un régal.

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- une quiche pas vraiment lorraine car riche en fromage goûteux, qui fut grandement appréciée,

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. Avec la petite boule de pâte brisée qui me restait de la quiche, j'ai improvisé des mini tartes fines aux pommes jolies et délicieuses.

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Côté activités hors consultations

J'ai animé à nouveau un atelier sur le thème "Bien manger quand on travaille" et me suis rendue compte une nouvelle fois de la masse de croyances alimentaires sans fondement absorbées par les personnes. Sinon, j'ai l'impression que les entreprises commencent à se préoccuper sérieusement de la forme et du bien-être de leurs salariés (pour des raisons de rentabilité sans doute...) vu le nombre croissant de demandes que je reçois en cette rentrée pour des ateliers, des conférences ou diverses interventions. 

Côté lectures, je retiens en particulier une tribune commune de Slowfood et la Confédération paysanne qui me parait poser justement le problème actuel de l'agriculture et l'alimentation, relayée par l'excellent site Alimentation Générale, que je vous invite à lire si vous vous intéressez à ce sujet sous toutes ces formes.

Et un très beau et terrible billet "Demandez-vous" du Dr "Jaddo".

Côté "bouger"

J'ai changé ma pratique de la natation, jusque là matinale et trop épisodique à mon goût, et me suis inscrite dans un club sportif (pour la première fois de ma vie je crois), tout en redoutant les contraintes contraires à mon plaisir de nager en toute liberté. il s'agit bien d'un entrainement avec des consignes ("maintenant, vous faites 400m de crawl avec les jambes seulement"... non, j'exagère (un peu) !) mais le bonheur de pouvoir nager plus d'une heure en soirée (j'y vais une fois par semaine mais je pourrais passer à deux) vaut vraiment la peine de cette petite contrainte. 

Et pour finir, une citation "pour la route" : "Rester à l'écoute de son temps ne signifie pas s'y soumettre" (Boris Pasternak)

Et vous, que me racontez-vous de votre mois de septembre ?

23/09/2015

Et si on petit déjeunait salé ?

Parfois, des personnes me parlent de leur faim trop vite revenue ou d'un coup de barre en cours de matinée, alors qu'elles ont pris un petit déjeuner. Mais sans doute pas le petit déjeuner qui leur convient. Ces personnes (ce n'est pas le cas de tout le monde, ne généralisons pas !) ont un mode de digestion du "sucre" (pain blanc, céréales raffinées ou très sucrées, confiture, jus de fruit...) très rapide qui ne leur permet pas un rassasiement durable.

Pour trouver ce qui leur convient, la réponse peut être graduelle et basée sur l'expérimentation personnelle :

- la suppression de la confiture (la réserver au week-end par exemple),

- un pain plus rassasiant (pain au levain, pain complet bio,  pain allemand "pumpernickel"...),

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- ajouter un fruit dont les fibres ralentiront la digestion.

Ou, si tout cela ne suffit pas, opter pour un petit déjeuner salé, où la part des aliments riches en protéines (jambon, œuf, fromage...) sera plus importante.

Bien sûr, il y aussi des personnes qui choisissent un petit déjeuner salé par goût, notamment quand elles ont le temps.

Mais récemment, une amie ayant expérimenté avec satisfaction des petits déjeuners salés, me confiait sa crainte d'être rapidement lassée, de retomber trop souvent sur le même petit déjeuner. Il me semble pourtant que les possibilités sont nombreuses avec juste un peu d'organisation. Par exemple :

. Autour du pain :

- du fromage, en variant les pains et les fromages (parmi ceux que l'on apprécie le matin) : fromage frais, fromages de chèvre, de brebis, Comté, Cantal, feta, voire Reblochon ... par exemple, avec du pain de campagne, du pain aux céréales, aux noix, ...

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- du jambon, de la bresaola, du poulet, du saumon fumé, ...

- un petit sandwich avec ce que vous voulez comme base et un peu de salade, de crudités, ...

- une tartine d'avocat écrasé (c'est très à la mode) avec un peu de mozzarella, de radis, de graines germées, ...

- un œuf à la coque et des mouillettes,

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D'autres possibilités :

- une part de cake salé ou un mini-cake aux légumes, par exemple potimarron ou carotte-châtaigne, ou épinards... (qu'on peut faire à l'avance et congeler),

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- un reste de quiche ou de tarte aux légumes,

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- à la japonaise, un bol de riz (éventuellement un reste de la veille) agrémenté de ce que vous aimez (algues, œufs de saumon, légumes...).

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Et pourquoi se fixer des barrières ? En salé comme en sucré, le meilleur petit déjeuner est celui qui vous plait, vous rassasie jusqu'au déjeuner, que vous digérez bien et ne nécessite pas des heures de préparatif...

L'important est d'essayer pour trouver ce qui vous convient sur ces différents aspects, en vous écoutant vous plutôt qu'écouter les pseudo-gourous alimentaires qui vous disent "surtout pas ci, surtout pas ça". Et bien sûr, quand même un conseil, de boire aussi (chaud ou froid) pour vous réhydrater après la nuit.

Alors, vous arrive-t-il de petit-déjeuner salé ? Ou avez-vous envie d'essayer ? Avez-vous des bonnes idées à partager ?

 

 

21/09/2015

Et si un film nous aidait à regarder nos assiettes ?

Avez-vous entendu parler du film "Regards sur nos Assiettes" ?

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En fin de semaine dernière, j'ai appris via des adhérents Slowfood qu'il y avait le dimanche soir une projection-débat de ce film. J'ai eu envie d'y aller car j'en avais entendu parler sur le web et j'avais été intéressée par la bande-annonce. Intéressée car cela semblait être un film échappant au catastrophisme et à la sinistrose de nombreux documentaires puisant dans le domaine alimentaire. Et entrepris par un groupe de six étudiants, ni journalistes ni apprentis cuisiniers mais géographes, étudiants à Annecy.

Je me doute que je suis mieux informée que la moyenne des gens sur ces sujets. Pourtant, j'ai vraiment apprécié le film (au-delà de quelques infographies un peu scolaires mais pouvant sans doute aider à la prise de conscience). Le constat de départ est la part négligeable des circuits courts (2%) alors que 80% de la consommation alimentaire se fait dans les grandes enseignes de distribution. Au fil des recherches et rencontres des étudiants, on entend à la fois des propos angoissants tel un professeur de lycée horticole à propos des tomates de plein champ "On ne peut pas enseigner un truc qui est en train de disparaître gentiment..." et d'autres beaucoup plus encourageants : un responsable de collectivité qui, atteignant la part limite hors marchés publics d'alimentation bio et locale, prévoit de former les producteurs locaux pour qu'ils puissent répondre aux marchés publics. Ou un patron d'une jeune entreprise de restauration collective qui dit sa joie de "retrouver des postes avec des cuisiniers qui cuisinent".

J'ai apprécié que les étudiants s'intéressent à tous les intervenants sans hiérarchie car cela rejoint ma conviction que le changement des habitudes viendra par un mouvement de chaque maillon "de la fourche à la fourchette". On voit aussi un boulanger avançant peu à peu dans son projet de pain purement local expliquer, ce qui rejoint tellement mes convictions dans ce monde de chasse au gluten : "Ce n'est pas le pain le problème, c'est la façon dont on le produit !". Il explique en quelques mots l'évolution des semences et le fait qu'elle ont davantage changé en 50 ans que dans les 12 000 ans précédents... (un discours qu'apprécierait Roland Feuillas...). Agriculteurs et éleveurs se questionnent et évoluent aussi.

C'est ce que j'ai vraiment aimé dans le film : les témoignages de divers acteurs de la chaîne alimentaire qui œuvrent concrètement, dans leur territoire, à développer des circuits courts, permettant l'approvisionnement local et bio (ou équivalent) du plus grand nombre. Des hommes et des femmes motivés, persévérants et qui, chemin faisant, prennent conscience qu'ils retrouvent un sens à leur travail, qu'ils soient agriculteur, cuisinier ou boulanger. Des femmes et des hommes qui travaillent beaucoup certes mais qui arrivent ainsi à changer vraiment leur approche et son impact sur l'alimentation locale. Comme le dit l'un d'eux, "le commerce équitable, c'est en France aussi !". Il n'y a là rien de facile ou d'idéaliste mais du concret, du travail, de la réflexion, des rencontres, du partage.

J'ai aimé que ce ne soit pas un film militant avec un parti-pris de départ qu'il essaie de démontrer mais plutôt l'exploration de quelques étudiants curieux et relativement ignorants qui cherchent des réponses à leurs questionnements. Lors du débat qui a suivi le film, certains ont regretté qu'on ne montre pas davantage la face noire de l'alimentation (pour ma part, il me semble que la télé s'en charge bien...). Bien sûr, il est très loin d'être exhaustif mais comment l'être sur un sujet comme l'alimentation, tellement vaste et complexe ?

Comme l'a dit le réalisateur Pierre Beccu dans le débat suivant les film, les étudiants voulaient montrer des gens qui ont envie de nourrir sainement leurs voisins.... Espérons qu'il y en ait de plus en plus. Et à nous consommateurs ou consomm'acteurs de les encourager par nos choix.

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Pour l'équipe, la prise de conscience et l'action devraient d'abord venir des jeunes, comme ceux qui ont initié le film. Du coup, elle aimerait, outre une diffusion limitée en salle, présenter le film en milieu scolaire pour susciter des débats autour de l'alimentation et du territoire. Si vous êtes enseignant, pourquoi ne pas aller lire le dossier pédagogique pour y réfléchir... ?

Regards sur nos assiettes, documentaire, 1h15

 

17/09/2015

Merci les blogueuses culinaires !

Je ne suis pas d'une grande créativité en cuisine, je n'essaie pas vraiment d'inventer des recettes. Bien sûr, au quotidien, je mélange des ingrédients pour une salade selon mon inspiration, je décline des recettes éprouvées, je varie les possibilités d'un gâteau ou d'un dessert fruité... Mais cela ne va pas très loin.

Car les propositions des blogs sont tellement nombreuses, appétissantes, faciles à réaliser que ce serait dommage de se priver de les suivre...

J'ai quelques blogs favoris que je lis régulièrement et je mets parfois de côté des recettes pour plus tard. Mais, hasard, ces derniers jours, on y a souvent puisé sans attendre.

Ainsi, j'ai réalisé :

- "pêchée" chez Pascale Weeks, une originale salade avocat-champignon-courgette-parmesan, un accord auquel je n'aurais sans doute pas pensé, qui a fait un fort plaisant dîner,

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- repérée chez Anne Demay et son Panier de saison : une délicieuse tarte aux champignons et noisettes : elle proposait d'utiliser des cèpes mais j'avais justement sous la main des "vrais" champignons de Paris, achetés lors de la fête du manger local.

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- Proposée par Edda Onorato, une salade de pommes de terre rôties enrobées de speck : j'avais immédiatement senti que cela pourrait plaire à Monsieur, grand adorateur de pommes de terre et fan d'Edda, en qui il a toute confiance pour la qualité des recettes. Je l'ai donc laissé faire, j'ai toutefois négocié (ce qui est suggéré dans la recette) de remplacer le Speck, que je trouve terriblement salé, par du jambon cru. Ce fut excellent.

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Je l'ai déjà dit, je suis fan des blogs de cuisine car j'y trouve des recettes plus accessibles, souvent mieux expliquées dans leurs détails que celles des chefs.

Outre les précédemment citées, je trouve qu'il y a beaucoup de recettes accessibles et appétissantes sur le blog de Papilles & Pupilles notamment (pas étonnant que ce soit un des plus fréquentés) qui fait partie de ceux que je recommande souvent à mes patients.

Et vous, avez-vous vos blogs ressources préférés pour des recettes délicieuses, bien expliquées et faciles à réaliser ?

16/09/2015

Offre végétarienne au restaurant : pas toujours au top

Il y a quelques jours, je vous parlais de ma quête de restaurants généralistes proposant une offre VEGETARIENNE, voire VEGETALE. Pour ne pas créer de ghettos mais plutôt, permettre à chacun de manger avec ses proches selon ses goûts, ses envies, ses choix.

J'avais repéré sur son ardoise que le très bon bistrot Les Philosophes de Xavier Denamur proposait une offre végétarienne dans sa proposition du jour. Ce n'est pas trop mon quartier mais j'ai profité d'une visite au BHV (eh oui, c'est dans mon actu perso...) pour aller m'y attabler. Bonne surprise, il y a non pas une mais deux propositions végétariennes chaque jour, dans la formule entrée-plat ou plat-dessert (18 euros) : soit une "complète végétarienne", ce jour-là des "penne au Roquefort paillon et champignons de France" ; soit une "assiette maraîchère". Je ne suis pas végétarienne, je veux surtout découvrir l'offre, donc je prends l'entrée du jour non végétarienne, de bons calamars frits rafraichis par une salade chou rouge-haricots verts (mais il y avait le gaspacho) puis l'assiette maraîchère, une assiette composée de légumes.

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Cette assiette s'avère très appétissante et délicieuse avec une variété de légumes et de modes de préparations (sans doute pas très compliquée à préparer car puisant dans les accompagnements des autres plats) : légumes frits, crudités, petite part de tarte aux épinards, poivron grillé, potimarron rôti... Je me suis régalée, j'avais assez mangé et j'ai trouvé le prix de 18 euros correct pour un bistrot parisien, vu la qualité des produits.

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Suite de la recherche, une brasserie italienne que je ne nommerai pas : là encore, il y a une possibilité d'entrée végétarienne (un minestrone de légumes) mais je prends des antipasti : ils sont quasi-végétariens mais incluent étrangement un petit morceau de saumon fumé pas très raccord. Triste assiette bien loin des délices qu'on peut manger en Italie : impression que la bouteille d'huile a été vidée sur les légumes et la salade (avec une vinaigrette blanche en prime), je m'abstiens de manger la salade détrempée et résiste à l'envie d'essorer les légumes...

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Puis j'ai pris le plat végétarien, des lasagnes de légumes : certes, il y a de morceaux de légumes variés dedans mais noyés au milieu de trop de béchamel et de fromage. Tout cela n'est donc pas enthousiasmant (je me garde bien de juger le reste du restaurant) et coûte quand même 18,50 euros.

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Bref pour le même prix, il n'y a pas photo et je recommanderai bien volontiers à une personne végétarienne voulant aller au restaurant avec des amis omnivores de choisir Les Philosophes. Pour ma part, je ne me décourage pas, je vais continuer mes découvertes (sans intention d'écrire un guide...)

NB : quand je vais au restaurant, je paie toujours mon addition (sauf cas rarissime qui est bien sûr précisé)

14/09/2015

Manger local en Ile-de-France ? On essaie...

Ce week_end se tenait sur les berges de Seine la "Fabuleuse fête du Manger local en Ile-de-France" dans le cadre des "Semaines du Manger Local". Pas de chance, il a plu quasiment tout le week-end et cela a très probablement découragé un certain nombre de curieux. Imper sur le dos, je me suis armée de courage pour aller jusqu'au Port du Gros Caillou, dans le 7eme arrondissement, où se tenait le marché. 

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J'ai retrouvé quelques producteurs que j'avais déjà rencontrés au Salon de l'Agriculture :les Nicettes (délicieux caramels) par exemple, ou la ferme de Viltain. Et aussi, découvert quelques autres.

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J'ai fait quelques emplettes gourmandes :

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- des champignons de Paris qui pour une fois n'usurpent pas leur appellation, cultivés à Méry-sur-Oise dans le Nord de la région parisienne,

- des simili-confitures relativement peu sucrées "Délits fruités" de la marque Oorain, installée à Meudon, dont certains fruits viennent de la plaine de Versailles,

- des yaourts nature de la Ferme de Viltain,

- quelques moelleux macarons de Réau, car je les avais bien appréciés précédemment (noisette, vanille, café),

- une tisane de feuilles de chanvre, garantie non hallucinogène !

On peut s'intéresser à ce qui est local quand on fait ses courses ou qu'on va au restaurant, Les différentes initiatives valorisant le terroir d'Ile-de-France sont répertoriées par le CERVIA.

Au quotidien, il n'est pas forcément évident de manger local. Cela est sans doute possible dans de nombreuses régions si on explore les "circuits courts" de sa région, de type AMAP, Ruches... ou les marchés (en vérifiant là si on a bien affaire à des producteurs locaux).

Le local permet bien sûr de diminuer les transports, ce qui est bien sûr positif pour le produit. Il me semble toutefois que l'important est peut-être aussi, surtout pour les fruits et légumes, qu'ils aient été fraichement cueillis : c'est-à-dire que la logistique mise en place entre producteur et lieu de distribution permette de disposer de légumes et fruits cueillis si possible la veille et donc au mieux de leur maturité et de leur goût. Ce qu'on trouve par exemple chez Terroirs d'Avenir sans que la région parisienne soit principalement représentée.

Et vous, êtes-vous attentif(ve) à la dimension locale de vos achats ? Par quel canal ?

12/09/2015

Regarder, goûter, évaluer : un repas à la formation Alain Ducasse

Les drôles de conséquences des réseaux sociaux... Il y a quelques années, j'avais animé un atelier sur l'alimentation et gardé contact avec quelques participantes via Facebook. Et voici que l'une d'elles, ayant changé d'activité, me contacte pour participer à un repas d'évaluation d'élèves en formation culinaire au Centre de formation Alain Ducasse. Je ne suis pas grande fan du Monsieur alain ducasse,formation culinaire,gastronomie,centre de formation alain ducasse,repas dégustation,évaluer un repasmais j'accepte car je trouve l'expérience intéressante.

Me voilà donc partie vendredi dernier pour le Centre de formation, situé à Argenteuil (un peu une expédition pour l'adepte des transports en commun que je suis...). Il s'agit d'évaluer le repas de fin de formation d'une promotion d'élèves de la formation "L'essentiel des Arts Culinaires" (une formation -coûteuse- qui dure 7 semaines + 1 semaine de stage et est principalement destinée à des amateurs passionnés, des personnes en reconversion qui ont un projet dans le monde gastronomique sans vouloir devenir chef personnellement). Je suis fort gentiment accueillie et le repas commence. Même si je recommande et pratique le plus souvent de manger avec tous ses sens, il y a là nécessité de le faire avec encore plus d'attention car il y a différents critères de notation dont l'aspect visuel du plat, l'adéquation à l'intitulé, le choix de la vaisselle, le goût bien sûr, l'assaisonnement, etc.

Les plats sont plutôt bons sauf un vraiment peu réussi (une gelée annoncée qui n'a pas dû "prendre"...), les produits utilisés sont de belle qualité, mais :

- les portions servies sont clairement trop importantes pour un menu dégustation (amuse-bouche, entrée, poisson, viande, dessert) : je ne suis pas la seule à en laisser dans mon assiette... Un problème qu'on retrouve parfois quand on est invité(e) chez autrui : le mélange de générosité et de difficulté à envisager un menu dans sa globalité conduit souvent à des quantités bien excessives.

- l'ensemble manque de finesse, qu'il s'agisse parfois de la présentation ou du goût mais ce n'est pas vraiment étonnant. On ne devient pas un chef aguerri en huit semaines, quelle que soit la qualité de l'enseignement. Les assaisonnements sont souvent insuffisants (ont-ils goûté leurs plats, comme on dit dans les émissions culinaires ?!).

Mais j'ai particulièrement apprécié :

- la qualité des sauces : une sorte de soupe de poisson réduite pour accompagner la lotte, la sauce de l'agneau,

- la qualité des cuissons, qu'il s'agisse de la lotte ou de l'agneau (c'est moins le cas pour les légumes...).

- un piquillo farci à l'agneau, absolument délicieux, fruit du travail conjoint de deux élèves, l'un mexicain, l'autre libanais.

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Je me suis efforcée de noter honnêtement en fonction de mon ressenti.

Les personnes présentes, de l'Ecole ou extérieures, ont constitué une tablée fort sympathique. A la fin, nous avons découvert les projets des élèves et certains m'ont semblé vraiment intéressants, en lien avec l'envie de transmission ou la réappropriation de racines familiales.

Conclusion : résultat équilibré : j'ai passé un moment plaisant mais j'ai fait cadeau d'une bonne tranche de mon temps à M. Ducasse !

Et pensons, le plus souvent possible, à manger avec tous nos sens !

 

 

02/09/2015

Ne confondons pas poids et santé !!!

Eh oui, la confusion est fort répandue. Entre l'obsession d'un idéal de minceur de beaucoup de femmes, les antiennes des pouvoirs publics sur "5 fruits et légumes par jour" et l'image de légèreté des légumes, s'est largement ancrée l'idée qu'être mince, c'était être en bonne santé. Et, au contraire, être en surpoids entraînerait toute une série de risques pour la santé, avec des peurs largement alimentées par le monde médical.

Or, je vais vous faire une grande révélation, le POIDS ET LA SANTE, CE N'EST PAS LA MEME CHOSE !

Je ne cesse de l'expliquer à mes patients donc je me suis dit que cela méritait bien un billet de blog... 

Le poids, c'est une question de quantité de calories absorbées, d'équilibre entre ce qu'on mange et ce qu'on dépense. QUOI QU'ON MANGE ! Regardez autour de vous, vous connaissez très certainement des personnes qui ont une alimentation très répétitive, à base de pâtes instantanées, de pizza et de kebab, et qui sont toutes minces. Vous vous dites peut-être que ce n'est pas juste... Or, outre une morphologie fine, c'est sans doute que ces personnes écoutent leur appétit. Mais, en mangeant toujours la même chose, elles ne prennent peut-être pas tellement soin de leur santé (pas plus qu'une personne qui se nourrirait uniquement de crudités...). Vouloir mincir à tout prix peut aller totalement à l'encontre de sa santé quand on se lance dans des régimes délirants...

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Si on a une alimentation très variée mais en excès, on prend du poids...

De l'autre côté, avoir une alimentation santé peut être tout à fait déconnecté du poids. J'entends souvent des personnes me dire "je ne comprends pas, JE MANGE EQUILIBRE ET JE GROSSIS"... Normal, cela n'a rien à voir ! On peut avoir une alimentation très saine, variée, cuisiner, ne pas manger "trop gras ou trop sucré" et... être en surpoids. Car on n'écoute pas sa faim, on mange au-delà de son appétit, on continue à manger sans avoir faim par habitude, éducation, manque d'attention... Ou par respect de tout ce qu'on entend sur l'alimentation équilibrée : combien de personnes n'ont plus faim après leur plat principal mais mangent un laitage et un fruit parce qu'IL FAUT faire un "repas équilibré" ! Etre en surpoids ne veut pas dire qu'on est en mauvaise santé ou qu'on a des risques pour sa santé. Une personne peut très bien avoir une alimentation saine, être en forme, bouger et être en surpoids, ce n'est pas "grave", arrêtons de la culpabiliser si elle se sent bien ! Mais, si elle veut perdre du poids, elle pourra probablement le faire, en comprenant pourquoi elle a pris du poids et se reconnectant à ses sensations corporelles de faim et de rassasiement, et pas en éliminant des catégories d'aliments.

Bien sûr, on peut avoir envie à la fois de retrouver ou maintenir un JUSTE POIDS et de MANGER SAINEMENT pour être en forme : c'est possible et sans doute souhaitable mais ayons conscience que ce n'est pas la même chose.

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