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31/01/2009

Manger souvent au restaurant, pas d'inquiétude !

Pour ceux qui n'auraient pas eu le courage de cliquer il y a quelques jours pour lire ma chronique sur le site www.toutpourlesfemmes.com, je vous en redonne les principaux éléments ici. Il s'agit (et cela concerne bien sûr autant les hommes que les femmes !) de se faire plaisir au restaurant en respectant ses sensations alimentaires. Si on le fait, y aller souvent n’est absolument pas synonyme de prise de poids automatique.

D'abord, pour qu'un repas au restaurant soit le plus agréable possible, essayez dans la mesure du possible de manger des plats que vous aimez et qui vous attirent ce jour-là. Donc, n’hésitez pas à vous affirmer au moment du choix de l’endroit : de quelle cuisine rêvez-vous ? française style brasserie, italienne, japonaise, etc. ?

Ensuite, une fois installé au restaurant, la carte entre les mains, prenez deux minutes pour vous demander, d’une part, quel est l’état de votre faim et, d’autre part, quelle est votre envie du moment. Il est préférable de ne pas arriver complètement affamé à la table du déjeuner : c’est un grand classique de se jeter sur la corbeille de pain dans ces cas-là, la tentation étant d’autant plus grande s’il s’agit de pain frais et croustillant. Goûtez-le mais gardez votre faim pour ce plat que vous avez choisi avec attention.

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Méfiez-vous des formules qui vous donnent l’impression de faire des économies. C’est rarement les plats dont on a le plus envie qui y sont proposés : vous prenez un plat qui vous tente moins, au risque de ne pas être complètement rassasié en termes de plaisir gustatif. Et, s’il s’agit par exemple d’une formule copieuse entrée-plat ou plat-dessert, vous allez peut-être manger au-delà de votre faim. Choisissez plutôt un plat qui vous fait vraiment plaisir et qui correspond à votre appétit, vous serez rassasié et vous ne dépenserez pas plus.

Si vous êtes un jour de grand appétit ou amateur de sucré et que le lieu est réputé pour ses desserts, choisissez votre plat en fonction du dessert : pas temps par souci diététique mais pour repartir léger du restaurant : vous avez sans doute une après-midi chargée qui vous attend… Rappelez-vous que, pour vous sentir bien, vous devriez le plus souvent rester dans votre « zone de confort » : ni arriver à table affamé, ni en sortir le ventre plus que plein. Ne vous sentez d'ailleurs pas obligé de finir votre asiette si elle est trop copieuse.

S’il s’agit d’un repas dans un très bon restaurant, ne vous inquiétez pas : ce n’est en général pas dans ce type d’endroit que les portions sont les plus grandes. Si c’est très bon et assez copieux, savourez les mets, profitez de ce bon moment et votre corps régulera normalement votre faim lors du prochain repas.

Dans tous les cas, prenez le temps de manger lentement, de déguster chaque bouchée. N’hésitez pas d’ailleurs à mettre en avant votre intérêt pour le repas, si c’est votre interlocuteur qui a choisi le restaurant.

Quant au vin, à vous de voir comment vous le tolérez à l’heure du déjeuner. Ne raisonnez pas par habitude mais demandez-vous si en boire un verre vous fait réellement plaisir et si votre plat justifie particulièrement cet accompagnement.

Pour varier les déjeuners, discutez avec vos amis et collègues pour dénicher de nouvelles adresses plaisantes, tenez-vous au courant des ouvertures de restaurant dans votre quartier, il n’y a pas de honte à apparaître comme « fin gourmet ».

09:28 Publié dans Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restaurant, déjeuner, nutrition, repas, manger | |  Facebook | |  Imprimer

13/01/2009

Le poisson, c'est bon ?

Le poisson, on en parle beaucoup et parfois, on ne sait plus trop quoi penser.

Petit échantillon de ce qu'on entend :
Le poisson, il faut en manger 2 fois par semaine.
Le poisson, il ne faut plus en manger car les mers se vident.
Le poisson sauvage, il n'y a que ça de vrai, le poisson d'élevage c'est mauvais.
Le poisson il faut en manger car c'est plein de bon gras.
Le poisson, c'est dangereux car ça récupère plein de pollution de la mer.
etc.
C'est pourquoi j'ai assisté avec beaucoup d'intérêt à une conférence de l'Institut Français de la Nutrition (IFN) dans laquelle intervenaient des spécialistes du sujet, venus de l'INRA, l'AFSSA et l'IFREMER*.

Quelques informations que j'en ai retirées, sans exhaustivité :

- oui, bien sûr, il faut manger du poisson au même titre que les autres aliments puisqu'une grande diversité alimentaire est une clé à la fois du plaisir et de la forme.
Le poisson est riche en protéines, comme la viande, la volaille, les oeufs.
Les poissons gras sont riches en omega 3 (j'en reparlerai prochainement), mais il y a une grande variation de la teneur en lipides ("le gras") entre espèces et donc en omega 3.
Les poissons apportent aussi des vitamines et des minéraux.
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On se dit : que de bienfaits !

Mais l'AFSSA vient de mener une étude visant à comparer les bénéfices et les risques à manger du poisson. Les bénéfices, on vient de les voir, mais malheureusement, les risques ne sont pas nuls. Le poisson présente deux risques, pas négligeables. Il absorbe d'une part des métaux lourds, en particulier, du méthyl-mercure, et par ailleurs de la dioxine, des PCB (PolyChloroBiphényles, des dérivés chimiques). Moyennement appétissant ! Les PCB sont interdits aujourd'hui mais ils subsistent dans l'eau, se décomposent très lentement et s’accumulent dans les tissus graisseux, notamment ceux du poisson.
Le méthyl de mercure, lui, provient d'une transformation du mercure, il peut être absorbé rapidement par la plupart des organismes et notamment ceux des poissons en absorbent des quantités importantes dans les eaux de surfaces.

Pas de panique toutefois !

En fait, à ce stade, il semblerait que le risque, tout en n'étant pas nul, concerne surtout :
- les gros mangeurs de poisson (ils sont peu nombreux vu la difficulté à faire manger à la population du poisson 2 fois par semaine mais sont peut-être plus présents en bord de mer),
- certains poissons plus particulièrement (en attente de précisions fiables),
- certaines personnes plus fragiles : les femmes enceintes ou en période d'allaitement.

Les résultats de cette étude devraient être publiés en 2009 et j'y reviendrai dès que possible.

Donc, j'y reviens toujours, privilégions une alimentation variée, mangeons de tout et alors, on ne consommera pas des quantités gigantesques d'une catégorie d'aliments, aucune n'étant parfaite.

Suite au prochain épisode, autour de la diversité en matière de poisson.


*INRA : Institut national de recherche agro-alimentaire
AFSSA : Agence Française de sécurité sanitaire des aliments
IFREMER : Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer

08:37 Publié dans Du côté des aliments | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poisson, pêche, nutrition, omega 3, ifn, thon, inra | |  Facebook | |  Imprimer

02/11/2008

Locavore, c'est quoi ça ?

Avez-vous déjà entendu parler des locavores ? Ceux qui ont quelques souvenirs d'étymologie latine traduiront : ceux qui mangent local. En effet. Il s'agit d'une mode venue des Etats-Unis, apparue à San Francisco en 2005. Elle est basée sur le principe du "100-mile diet" : on ne mange que ce qui est produit à moins de 100 miles (160 km environ) de chez soi. A New York, de multiples épiceries ont fleuri sur ce thème, on s’adapte toujours aux tendances !
L’intérêt est d'économiser le transport de denrées venues de l'autre bout du monde et la consommation d’énergie qui va avec. Effectivement, je commence à culpabiliser quand je vois que parfois mes kiwis viennent de Nouvelle Zélande ! En France, il y a quelques adeptes mais c’est quand même assez compliqué à mettre en œuvre. Et cela implique de se priver de beaucoup de bonnes choses. D’ailleurs, pour ne pas décourager les bonnes volontés, elles ont le droit à cinq « jokers » ou exceptions : cinq aliments qui ne sont pas produits dans le périmètre mais dont on ne peut absolument pas se passer. Effectivement, comment se passer de thé, café, chocolat, épices ("l’exception Marco Polo"), parmesan...? Et un farouche opposant a fait remarquer à juste titre que la cuisine est aussi un moyen d’ouverture sur le monde et de partage de cultures.
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Cette démarche assez farfelue, qui agace beaucoup de monde, présente quand même un intérêt : elle devrait nous amener à réfléchir sur nos propres habitudes de consommation. Et notamment ce serait plutôt bien de nous remettre à respecter vraiment les saisons et à manger les aliments dont c'est le moment en ayant ainsi le plaisir de les retrouver après les avoir quittés quelques mois.

Au fait, attention, manger bio et être locavore, ce n’est pas du tout la même chose : j’ai vu récemment des paniers bio avec des fruits et légumes venant des 4 coins du monde !

20/07/2008

Est-ce qu'on peut vraiment manger de tout ?

Souvent, les personnes qui viennent me voir expriment un peu de scepticisme quand je leur explique que, dans mon approche, il n'y a aucun aliment interdit. Habituées qu'elles sont des régimes, elles doutent et demandent "Mais est-ce qu'on peut vraiment manger de tout ?"

La réponse est OUI !

Même des gâteaux, des biscuits, des barres chocolatées !!!

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Pourquoi ? parce que l'interdit crée la frustration et, un jour ou l'autre, le "craquage".

Mais on ne les mange pas n'importe comment :

- on travaille sur la faim et la satiété pour mieux respecter ses sensations alimentaires et manger ces aliments quand on a faim et en s'arrêtant quand on est rassasié,

- on est attentif à ce qui peut faire manger ces aliments quand on n'a pas faim et on met en place des moyens d'éviter que le stress, l'énervement, ... orientent automatiquement vers le grignotage,

- on se concentre sur le goût et la dégustation pour voir si, finalement, quand on savoure lentement et avec attention ces aliments, on les aime tant que ça. Et on essaie de trouver les aliments qu'on aime vraiment.

Pour profiter du plaisir si vaste de manger des aliments variés et savoureux !

11:05 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régime, aliments, interdit, nutrition, grignotage | |  Facebook | |  Imprimer

22/06/2008

Bien manger : une question d'argent, de temps ou de culture culinaire ?

4ac79b554fb671f35a635beae5ee5025.jpgOn sait aujourd'hui qu'il y a une rupture économique dans les problèmes de surpoids et d'obésité : il est plus difficile d'avoir une alimentation adaptée à ses besoins lorsqu'on n'a pas beaucoup de moyens, toutes les études le montrent.

Mais en fait, je me demande, et je livre cela au débat, si c'est principalement une question d'argent. Est-ce que ce ne serait pas plutôt une question à la fois de temps disponible et d'éducation culinaire ?

Par exemple, comparons le prix d'une pizza surgelée, plat usuel, qu'on a juste à mettre au micro-ondes, et celui d'un repas simple avec un tout petit peu de préparation maison.

Pizza surgelée 1er prix : environ 2 euros, à partager en 2 (200g de pizza par personne), soit 1 euro par personne.

En face, prenons par exemple un repas composé d'un oeuf (poché ou brouillé ou au plat) et d'une ratatouille, même pas forcément faite maison (je reconnais que c'est très long de découper les légumes) mais à base d'un mélange de légumes tout prêt surgelé de chez P...d (avec 250 g de ratatouille par personne). On accompagne cela d'un peu de pain et cela revient à 0,90 euro par personne.

Et à votre avis, lequel est le plus savoureux et le plus intéressant nutritivement ?!

25/05/2008

Quand fera-t-on de la vraie prévention ?

da26cae5d8d79c0b9b39fa649bef4b82.jpgJ'ai été assez abasourdie récemment en lisant le chiffre de ce que coûte et va coûter le traitement du diabète à la Sécu : environ 2 milliards d'euros par an aujourd'hui et cela va continuer à croître avec le nombre de malades. Et on a l'air d'être résignés à ce que ça continue à augmenter non stop !

Il faut y ajouter le coût du cholestérol (rien que les statines, principal médicament anti-cholestérol, coûtent plus d'un milliard par an), celui des maladies cardio-vasculaires, etc. Toutes affections de longue durée pour lesquelles il est clairement établi que l'alimentation joue un rôle clé.

Alors, pourquoi la Sécu ne consacrerait-elle pas une toute petite part de cet argent à faire de la véritable prévention en amont, c'est-à-dire à aider les personnes à avoir une alimentation agréable et saine. Il ne s'agit surtout pas de mettre tout le monde au régime, au contraire, mais de valoriser notre culture culinaire, de donner une véritable éducation alimentaire (et non nutritionnelle) aux enfants, et à tous ceux qui n'en ont pas pu en avoir.

Pourquoi ne crée-t-on pas par exemple quelques centaines de postes de diététiciennes, dans les écoles, les collectivités, voire rattachées à la Sécu, etc. qui mèneraient des actions en ce sens ? Par exemple, pour créer 200 nouveaux postes (environ 10 par région, ce n'est pas rien, pour mener des actions d'information, d'éducation, d'animation, ...), cela coûterait une goutte d'eau face aux chiffres précédents ! Est-ce seulement un rêve ?

10:45 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nutrition, prévention, maladie, diabète, santé | |  Facebook | |  Imprimer