13/09/2009
A vos bentos !
On l'avait un peu perdue de vue, elle était plutôt réservée aux ouvriers du bâtiment qu'aux cadrettes mais ça commence à devenir le dernier chic : la gamelle ! D'après le cabinet GIRA, spécialisé dans les études sur la restauration, c'est depuis 2008 son grand retour, avec environ 12% de personnes qui apportent leur repas sur leur lieu de travail. Mais on n'utilise plus forcément ce terme, on a modernisé la pratique et c'est la grande vogue des « boites à lunch » comme au Canada et surtout des bentos japonisants. Cette nouvelle mode a bien sûr envahi les livres de cuisine, les magazines féminins, les blogs, ...
Vous êtes peut-être concerné(e) si vous commencer à en avoir vraiment assez de la brasserie du coin, de la cantine ou des sandwichs. En fait, l'intérêt est triple.
1. Il est économique, et c'est peut-être la première motivation, en période de crise : un repas que l'on prépare, même en utilisant de très bons ingrédients, reviendra nettement moins cher qu'un repas pris à l'extérieur. A Paris et dans les grandes villes, manger à l'extérieur chaque midi peut vite constituer un budget très significatif.
2. Il est gustatif, et ce n'est pas son moindre intérêt : vous préparez quelque chose qui vous plait, avec des ingrédients de qualité, plutôt qu'être obligé(e), par exemple, de vous soumettre au choix pas toujours tentant, du restaurant d'entreprise.
3. Il est enfin nutritionnel : vous savez ce qu'il y a dans votre bento, vous pouvez éviter les assaisonnements excessifs, les ingrédients mystérieux ou peu recommandables. Cela vous permet aussi de varier et d'équilibrer ce que vous mangez entre le déjeuner et le dîner et selon les jours.
Cela parait donc une bonne idée sur le papier mais comment faire pour que cela soit un plaisir et pas une corvée ?
Le bento, traditionnellement en bambou ou en laque et désormais en plastique, est un incontournable de la vie japonaise : la mère de famille le prépare chaque matin, il est présent en infinies déclinaisons dans les gares, dans les grands magasins et même dans certains restaurants, c'est le moyen d'avoir une série de petits plats variés et il est en général très joliment décoré. Mais ne vous fixez pas de faire la même chose. Il est difficile d'imaginer préparer un repas supplémentaire, avec tous ceux que vous devez déjà gérer. L'idéal est de pouvoir utiliser des restes du dîner de la veille, en ayant prévu les quantités en conséquence, ou des aliments conservés au congélateur. Et allez plutôt vers un ensemble de plats limité : un plat unique ou un plat et un accompagnement et éventuellement un dessert selon votre appétit.
Par exemple, si vous cuisinez des pâtes, prélevez-en une partie avant de les accomoder avec une sauce : vous pourrez en faire une salade en complétant avec des ingrédients frais : légumes divers, thon, olives, herbes, ....Vous pouvez aussi utiliser le reste d'un rôti, d'une omelette, d'une terrine de poisson. De la semoule ou du quinoa cuits le soir pourront être la base d'une salade en les complétant de dés de légumes de saison.
L'équipement dont vous disposez doit guider votre choix : y a-t-il un micro-ondes pour réchauffer votre plat ? Est-il possible de le conserver au frais ou un emballage isotherme sera-t-il suffisant ? Disposez-vous d'un endroit agréable pour vous installer, distinct de votre bureau ?
Ensuite, il ne s'agit pas de perdre en convivialité. Donc, recrutez ami(e)s ou collègues pour partager l'heure du déjeuner, chacun apportant son repas. Dehors si le temps le permet ou dans une salle de réunion, en général libre à l'heure du déjeuner. Vous pouvez aussi rejoindre d'autres personnes au restaurant d'entreprise et en profiter, si nécessaire, pour utiliser un micro-ondes. Cela vous permet de ne pas vous isoler et les mets appétissants que vous aurez préparés feront peut-être des émules ! Si vous déjeunez seul(e) à votre bureau, éloignez-vous de l'ordinateur pour savourer pleinement votre repas.
Alors, cela vous tente ? Fixez-vous des objectifs raisonnables, un ou deux repas par semaine par exemple. Lancez-vous et venez ici racontez vos expériences !
A suivre : quelques références de livres et blogs sur le sujet.
17:35 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bento, gamelle, lunchbox, pique-nique, nutrition, cantine | | Facebook | | Imprimer
19/08/2009
Mangez des prunes !
En écrivant cette phrase, je me rends compte que je paraphrase le célèbre "Mangez des pommes !" de Jacques Chirac (et surtout de sa marionnette des Guignols) ! Mais les prunes, c'est de saison.
Il ne s'agit pas de ma part d'une recommandation à caractère nutritionnel car vous entendez déjà bien suffisamment « Mangez 5 fruits et légumes ». J'ai même plutôt tendance à lutter contre ce slogan tant il est mal compris et très souvent perverti dans son application : on mange des quantités de fruits et légumes et on oublie les autres familles d'aliments, ce qui n'a rien à voir avec une alimentation diversifiée ou équilibrée où il faut manger de tout, ou on mange 5 fruits et 0 légume en oubliant que beaucoup de fruits, ça peut quand même faire pas mal de sucre, ...
Non, si je vous dis aujourd'hui de manger des prunes, c'est parce que c'est la pleine saison et que c'est un fruit délicieux, propice à toute une série de desserts. Or, je viens de lire un article dans Libération où on explique que la prune se vend mal, que les producteurs de prunes sont assez désespérés et ne peuvent écouler toute leur récolte, que les multiples intermédiaires font passer le kilo de 0,5 euro chez le producteur à 3 euros à la vente, ...
Soyez attentif, vous trouverez peut-être moins cher en faisant le tour de vos commerçants ou du marché et, comme c'est la saison, c'est de toute façon plus abordable que nombre d'autres fruits. Et ne trainez pas, cela ne va pas durer longtemps : à la fin des prunes, ce sera vraiment l'automne !
Quelques suggestions pour vous régaler :
- nature, bien lavée : c'est un régal mais attention au jus qui dégouline si vous l'avez choisie mûre à point. Pour info, il est tout à fait normal que les prunes soient recouvertes d'une pellicule blanchâtre. Il s'agit de la pruine, une couche cireuse que la prune fabrique pour se protéger d'agressions extérieures, notamment celle du soleil en été. C'est naturel et garant de la fraîcheur du fruit.
- en compote (ça change des pommes !) : faire cuire les prunes à feu doux avec une toute petite quantité d'eau. Pas besoin de sucre : en ce moment, il y a notamment des reines-claudes tellement sucrées qu'il ne leur faut pas le moindre ajout. A manger telle quelle ou accompagnée de fromage blanc.
- en tarte : je vous livre une recette de pâte express maison fournie par une amie (merci Eliane !), inratable et tellement meilleure que les pâtes toutes faites.
Mettre dans une casserole 3 cuillères à soupe d'eau, 3 cuillères à soupe de sucre et 125 g de beurre, faire fondre à feu très doux. Quand le beurre a fondu, ajouter 230-250 g de farine, remuer vigoureusement pour constituer une boule de pâte. L'étaler tout de suite avec les doigts (sans rouleau) dans un moule beurré, émietter sur le fond 2-3 biscuits (qui absorberont le jus de fruits), déposer les demi-prunes (peau contre la pâte), saupoudrer un peu de sucre et faire cuire environ 30 minutes autour de 200° (à adapter selon votre four).
- en crumble : seules ou avec d'autres de fruits. Voilà par exemple une idée de crumble de saison que j'avais trouvée il y a quelques années dans « Elle à table »: le « Black crumble », avec un mélange de quetsches, figues et mûres. Un pur délice !
Ces desserts sont tellement bons qu'il serait dommage de ne pas les apprécier pour cause de repas qui les précède trop copieux. Prévoyez de garder une place pour le dessert ou de le manger à distance des repas, au goûter ou carrément en « apéritif » (cf mon post sur Patrick Roger).
Bon appétit et n'hésitez pas à partager d'autres recettes ici !
14:41 Publié dans Du côté des aliments | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fruits, cuisine, nutrition, 5 fruits et légumes, tarte, dessert, crumble | | Facebook | | Imprimer
26/07/2009
Boissons d'été
Et si cet été, on variait un peu les boissons habituelles ?
L'été, il fait chaud, on a souvent soif. Et en vacances, on bouge, on marche, on se dépense. Du coup, on boit beaucoup et c'est normal. Il est essentiel d'avoir d'ailleurs toujours à boire à portée de main, de ne pas partir en expédition sans une bouteille.
Mais que boire ? Bien sûr, basiquement, de l'eau, plate ou pétillante selon votre goût. N'est-ce pas honnêtement la boisson la plus désaltérante quand on arrive d'une longue balade dans la chaleur estivale ? Et, au repas, c'est celle qui s'accorde avec tous les plats ! Que vous soyez dans une région de France ou à l'étranger, testez les eaux locales et essayez de sentir les différences de saveur.
Mais pour certains d'entre vous, l'eau, c'est terriblement triste et plat justement. Est-ce une raison pour boire des sodas ? Si vous les buvez avec attention, êtes-vous sûr d'aimer vraiment cette saveur ? Pourquoi ne pas essayer d'autres boissons ?
Quelques suggestions :
- de l'eau aromatisée : avec quelques gouttes de jus de citron ou d'eau de leur d'oranger.
- des thés glacés : ceux qui sont bon chauds ne passent pas toujours bien le cap de la fraîcheur. Donc, lancez-vous dans des expérimentations avec différents thés, parfumés ou non. Un thé qui vit très bien glacé : le Genmaicha japonais (aux grains de riz grillés).
- si vous aimez les saveurs sucrées-acidulées, une boisson à l'hibiscus (ou bissap), obtenu en infusant une petite poigné de fleurs d'hibiscus dans de l'eau bouillante, puis au frigo.
- si vous aimez les saveurs un peu piquantes, une boisson au gingembre et au citron.
- une fausse limonade avec du jus de citron et de l'eau pétillante.
- des infusions glacées pour le soir.
- des fruits pressés, des cocktails de fruits mais cela peut être assez nourrissant. Pour avoir des boissons d'une texture légère plus rafraîchissante, vous pouvez couper le jus de fruit avec de l'eau.
N'oubliez pas la glace pour avoir des boissons bien rafraîchissantes mais ne les buvez pas trop glacées : le froid (comme le chaud) vous empêche de sentir les saveurs.
A votre santé !
09:23 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : été, vacances, nutrition, cuisine, thé, jus de fruit | | Facebook | | Imprimer
23/07/2009
D'autres repas de vacances !
Outre les repas de vacances dont j'ai déjà parlé, d'autres environnements vous attendent peut-être. L'important reste de se faire plaisir, de manger simplement, de prendre son temps, de ne pas manger plus que sa faim.
4. Vous partez dans un hôtel-club, un club de vacances ...
Dans ce type d’endroit, c’est bien souvent la formule buffet qui prime. Et souvent à tous les repas. Vous avez peut-être peur que cela ait un impact sur votre ligne. Rappelez-vous, l’important est de manger à votre faim, sans excès. Ne vous laissez pas piéger par la quantité de plats proposés, vous n'êtes pas obligé de tous les goûter ! Donc, repérez les aliments que vous aimez, mangez varié, explorez toutes les familles d’aliments, avec des petites quantités. Rappelez-vous que vous êtes là pour plusieurs jours : ce que vous ne goûtez pas aujourd’hui, vous pourrez encore le goûter demain. En général, la composition du petit déjeuner et même celle des salades et autres poissons, viandes froides ... ne change pas complètement d’un jour sur l’autre.
Si la taille des assiettes est réduite, mangez tranquillement la première et ensuite demandez-vous si vous avez encore faim. Gardez une petite place pour le dessert surtout si la région est riche en fruits de saison. Au contraire, s’il s’agit d’une assiette XXL, rappelez-vous que vous n’êtes pas obligé de la remplir ! L'avantage du buffet étant que c'est vous qui décidez de la quantité, en fonction de votre faim.
5. Vous partez dans votre famille ou chez des amis où l’on cuisine toujours comme si l’on était quarante à table. Goûtez de tout, savourez les plats, soyez attentive aux arômes pour complimenter la cuisinière ou le cuisinier. Ainsi, il ou elle comprendra que vous avez vraiment apprécié et vous ne serez pas obligé de vous resservir pour montrer votre contentement ! N'hésitez pas à dire que vous n'avez plus faim, cela n'a rien de malpoli !
6. Vous êtes sur un bateau, ou dans tout autre lieu clos où il faut apprendre la vie en commun. Avant de partir, avez-vous pris soin de réviser quelques recettes de base de votre répertoire culinaire qui raviront vos compagnons et quelques recettes de survie avec ingrédients minimaux ? Cela vous permettra de ne pas rechigner quand ce sera à votre tour de faire la cuisine et au contraire de faire la démonstration de vos talents. Ayez par exemple en tête quelques garnitures variées pour des pâtes ou quelques salades composées originales. Et mettez de côté vos exigences de sophistication, la simplicité, cela peut être très bon aussi !
Retrouvez cette rubrique sur www.toutpourlesfemmes.com
23:21 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, hotel, nutrition, repas, cuisine | | Facebook | | Imprimer
29/04/2009
Le 6 mai, Journée internationale sans Régime !
Mercredi 6 mai 2009, c’est la Journée Internationale sans Régime !
Il s’agit pendant cette journée de dénoncer l’inefficacité des régimes, les dangers liés à l’obsession de la minceur et les préjugés dont font l’objet les personnes en surpoids.
Cette journée a été initiée en 1992 par une anglaise, ancienne anorexique, qui voulait dénoncer la dictature de la minceur à tout prix et les régimes associés.
La Journée s'est progressivement répandue dans de nombreux pays où elle est célébrée chaque année le 6 mai : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Norvège, Russie... et la France depuis 2003. C’est devenu le International No Diet Day dans les pays anglophones, la Journée Internationale sans Diète (JISD) au Canada, et la Journée Internationale sans Régime en France (JISR). Le GROS (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le surpoids) et Allegro Fortissimo, entre autres, soutiennent cette journée.
A cette occasion, le 6 mai (après-midi et soir), j’anime à mon cabinet deux ateliers conviviaux (gratuits !) sur le thème « Place à la diversité corporelle », en liaison avec des collègues canadiens très actifs et engagés sur les sujets du poids et de l’alimentation, le groupe Equilibre (www.equilibre.ca).
Ces ateliers, destinés plutôt aux femmes et jeunes filles (les hommes sont bienvenus mais ils restent quand même pour l’instant moins concernés par cette obsession de la minceur !) visent à les inciter à remettre en question le modèle unique de beauté présenté dans la mode et les medias et à se soucier plutôt de leur bien-être quel que soit leur poids.
Si vous voulez plus d’informations, y participer ou en parler à quelqu’un que cela peut intéresser, contactez-moi à l’adresse mail indiquée sur ce blog (ariane.grumbach@club-internet.fr)
Et, ce jour-là, surtout, faites-vous plaisir en mangeant et zéro privation !
09:45 Publié dans Activités, medias, lectures... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : minceur, regime, jisd, nutrition, surpoids, santé | | Facebook | | Imprimer
19/04/2009
Finis ton assiette : non !
Finis ton assiette ! Combien de parents entament régulièrement cette rengaine, croyant bien faire pour l'équilibre alimentaire de leur enfant ou voulant éviter tout gaspillage. C'est une erreur ! Car la taille de l'assiette n'est pas toujours adaptée à l'appétit de l'enfant. Et lui seul le sait. Tout bébé, il sait très bien agir en fonction de sa faim et demander à manger, ou s'arrêter de manger dès qu'il n'a plus faim. Il écoute ses sensations internes. Alors, il faudrait laisser les enfants continuer à agir ainsi. Leur appétit n'est pas toujours le même : selon les jours, selon le repas précédent, selon la dépense énergétique de la journée, ... Bien sûr, il y a des enfants capricieux, des enfants qui ne veulent rien manger mais disons nous qu'il y a assez peu d'enfants qui se laissent mourir de faim ! Et quand un enfant a peu d'appétit, ce n'est sûrement pas la contrainte qui le motivera.
Donc, n'obligeons pas les enfants à finir leur assiette car cela les éloigne peu à peu de leurs sensations internes et les fait manger en fonction de repères externes, ce qui peut les amener rapidement à trop manger. Cela a souvent des conséquences sur le comportement alimentaire à long terme et on retrouve les personnes des années plus tard toujours habituées à finir leur assiette, quelle que soit sa taille !
Laissons-les manger à leur faim et en revanche, développons leur curiosité gustative en leur faisant goûter un maximum d'aliments, et ce le plus tôt possible, et en leur montrant l'exemple par la diversité de nos propres repas.
Je recommande souvent un livre de recettes spécialement destinées aux enfants, classées par âge et très simples à réaliser, qui donne des idées pour varier les menus des apprentis gourmets dès 3 mois et leur faire découvrir de nouvelles saveurs : c'est "Recettes des tout petits" d'Eventhia Senderens, la femme du célèbre chef Alain Senderens.
16:24 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nutrition, santé, enfants, parents, repas | | Facebook | | Imprimer
La pomme de terre, quelle polyvalence !
L’année de la pomme de terre vient de se terminer, ce n’est pas une raison pour arrêter de manger des pommes de terre sous toutes les formes : au four, à la vapeur, en salade, en soupe, et même en frites bien sûr !
La pomme de terre est un pilier assez incontournable de l’alimentation, c’est un féculent peu calorique contrairement à ce qu'on croit souvent et il y a de multiples façons de la préparer : à la vapeur avec quelques herbes, en salade accompagnée d’ingrédients variés, au four, en soupe, en gratin, en robe des champs, … Par exemple, pourquoi ne pas prévoir une salade pommes de terre/saumon fumé pour un dîner plaisant et vite prêt ? Ou des pommes de terre au four avec quelques tranches de viande des Grisons ? Ou une soupe poivrons-pommes de terre ?
Il y a bien sûr aussi les frites ! C’est bien sûr un peu plus gras (pas tant que ça insiste le célèbre fabricant de frites McCain). Des frites, ce n’est que de la pomme de terre et un peu de matière grasse.
Si vous aimez ça, n’hésitez donc pas à vous en offrir de temps en temps. Tout d’abord, il est peu probable que vous ayez envie d’en manger tous les jours. Elles ont tout à fait leur place dans une alimentation variée et équilibrée. Par ailleurs, soyez attentif(ve) la prochaine fois que vous aurez devant vous une assiette de frites. Il me semble que cet aliment est un de ceux, avec la pizza notamment, qui illustre le mieux le fait que les premières bouchés sont les meilleures et qu’on n’est donc pas obligé(e) de finir son assiette ! En effet, au début, les frites sont bien chaudes et croustillantes, mais, plus le temps passe, plus elles refroidissent évidemment et ramollissent. Donc si vous les mangez lentement, peu de risque de les finir si vous privilégiez votre plaisir gustatif.
Quand on les finit, c’est plutôt en général parce qu’on tombe dans un geste automatique qui va de l’assiette à la bouche sans trop penser à ce qu’on fait. On y est particulièrement incités par la saveur salée. Mais posez-vous la question : avez-vous réellement du plaisir jusqu’à la fin de l’assiette ou est-ce un geste machinal ou encore faites-vous partie de la grande famille des disciples de l’assiette vide ?! Alors une bonne assiette de frites de temps en temps au restaurant ne serait-elle pas le plat idéal à partager avec votre complice de table ? Ou osez demander au serveur un mix légumes/frites.
Chez vous, vous pouvez tout à fait doser la quantité qui vous convient, notamment si vous utilisez des frites surgelées (mais qui sont à mon sens bien moins bonnes que les vraies frites maison) : pas de gaspillage, pas de surconsommation ! Si vous n’avez pas de friteuse, vous pouvez essayer les frites au four même si, pour les puristes ce ne sont pas tout à fait de vraies frites !
Donc ne diabolisons surtout pas cet aliment et mangez-en de temps en temps sans culpabilité si vous aimez ça. Diversité oblige, pas tous les jours !
11:27 Publié dans Du côté des aliments | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, cuisine, santé, nutrition, féculents, toutourlesfemmes | | Facebook | | Imprimer
14/03/2009
Grignoter, qu'est-ce que ça cache ?
Le mot grignotage est entré dans nos vies depuis pas mal d'années. Quand on parle de grignoter, on pense spontanément au fait de manger de petites choses, souvent avec les doigts, de façon un peu machinale, sans vraiment s’arrêter de faire ce qu’on est en train de faire. On parle de grignotage quand on s’empare d'un paquet de biscuits ou de quelques fruits secs, bonbons, ..., pas quand on se met à table. Ce comportement est parfois entaché de culpabilité et considéré comme anormal. Et il est fort répandu.
Dans notre société, les tentations sont pléthoriques, des rayons de l’épicerie au distributeur automatique, du tiroir du bureau au placard de la cuisine. Alors, c’est parfois dur de résister. Grignoter de temps en temps, se faire plaisir avec des friandises qui parfois nous ramènent en enfance n’est en rien anormal. Mais si c’est un comportement très fréquent, qui s'est banalisé, cela mérite de s’y arrêter et d’essayer de comprendre à quoi il est dû.
Quand cela arrive, essayez de vous demander si vous avez faim. Si c’est le cas, il est tout à fait normal et même nécessaire de manger. Mais comme manger est une activité à part entière (je ne dirais jamais assez !), elle mérite de s’y consacrer et donc de faire une vraie pause, que ce soit au travail ou chez vous. Puis de réfléchir à ce que vous aimeriez manger et si possible de le trouver pour ne pas manger un aliment de substitution qui ne vous rassasiera pas en termes de plaisir gustatif. Il s’agit aussi de ne pas manger machinalement : certains aliments sont tout à fait propices à cela et, sans qu’on leur prête pas attention, on finit le paquet et on s’étonne ensuite de l’avoir fait.
Par ailleurs, rappelez-vous que nous sommes tous différents et n’avons pas forcément besoin du même nombre de repas. Certaines personnes se sentent bien avec deux repas par jour, d’autres avec quatre. Ces dernières vont avoir faim environ toutes les quatre heures et auront besoin d’une collation, comme le goûter des enfants. Si c’est votre cas et que, même avec un déjeuner rassasiant, vous avez un vrai « creux » régulièrement sur le coup de 17h00, prévoyez un en-cas, fruit, biscuits, fruits secs, chocolat, laitage, ... et consommez-le si la faim se manifeste, en veillant à ne pas trop entamer votre faim du dîner. Toutefois, si vous avez faim peu de temps après un repas, peut-être ce repas était-il insuffisant. Ne vous restreignez pas, mangez en fonction de votre faim et rappelez-vous qu’il est en général souhaitable pour tenir le coup de manger des féculents (pain, pâtes, riz, pommes de terre) à chaque repas selon votre appétit.
Si, en revanche, vous vous rendez compte que vous grignotez souvent sans aucune faim, essayez de comprendre dans quelles circonstances cela arrive : est-ce au bureau en travaillant, chez vous, dehors ? Est-ce l’après-midi, le soir en préparant à manger, dans la soirée après le dîner ? Cela est-il attaché à un état d’esprit particulier : stress, énervement, fatigue, ... ? Essayez de remonter le cours de la journée, de voir si des événements vous ont influencé. Apprenez à relativiser les petits désagréments de la vie. S’il s’agit d’une tension qui revient régulièrement sans raison précise, apprenez à vous détendre : la marche, l’écoute d’une musique apaisante, un sport, la relaxation, ... peuvent y répondre : chacun peut trouver le moyen qui lui convient, expérimentez ce qui vous fait du bien !
Ceci est à peu de choses près le texte de ma chronique à paraître sur le site Toutpourlesfemmes
18:48 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grignotage, régime, minceur, stress, nutrition, dietetique, snacking | | Facebook | | Imprimer
21/02/2009
Diner facile, c'est possible
En avant-première, le contenu de ma chronique à paraître lundi sur le site toutpourlesfemmes
Il s'agit de quelques conseils et idées de plats vite prêts pour se faciliter la vie et préparer un dîner agréable quand on rentre du travail, qu'on soit seul (e), à deux ou en famille.
Il vous arrive souvent de sortir tard du boulot ou d'arrver tard chez vous après un long trajet. Plus le temps de faire les courses, pas trop envie de cuisiner : il vous faut un dîner à préparer rapidement car la faim est là et ne pourra pas trop attendre. Et il vaut mieux ne pas se mettre à grignoter tout ce qui vous tombe sous la main à cette heure-là, vous n’auriez plus faim ensuite pour le dîner.
D'abord, une suggestion : quand vous arrivez chez vous, prenez le temps de vous changer pour enfiler une tenue confortable et détendez-vous quelques minutes au calme. Vous n’êtes plus à 5 minutes près et celles-ci seront précieuses pour passer une bonne soirée. Buvez un grand verre d’eau et au travail !
Plusieurs options s’offrent à vous :
Si vous êtes une personne organisée, vous avez pensé à cuisiner en quantité vos plats du week-end. Vous avez donc quelques portions bien rangées et étiquetées au congélateur : sauté de veau, légumes mijotés ou farcis, ratatouille, soupes de légumes, lapin chasseur... Quelques minutes au micro-ondes et le dîner est prêt. Autre possibilité, votre congélateur est plein d’aliments bruts qu’il suffit d’assembler : légumes, poulet, fruits de mer, .... Qui dit congélateur ne veut pas forcément dire plats préparés, plutôt chers et sans saveur...
Si vous ne faites pas partie de ces prévoyants, il y a bien sûr d’autres solutions. Parmi les plats les plus faciles et rapides à préparer :
- Une solution qui plaira à tout le monde : un bon plat de pâtes, avec par exemple une sauce tomates-thon-olives, courgettes-crevettes, brocolis-anchois-pignons, aubergines-tomates-feta, jambon-petits pois, ... Les possibilités ne manquent pas.
- Une omelette ou une tortilla aux légumes, avec au choix épinards, champignons, poivrons, brocolis, fèves, asperges, ...
- Un classique : une grande salade, avec des crudités, des dés de jambons, de fromage, du thon ... Ou pourquoi pas une salade de lentilles accompagnée de saumon fumé.
Donc, pour ne pas être pris au dépourvu à cette heure tardive, voilà quelques suggestions qui permettent d’être équipé en toutes circonstances :
- dans le placard : thon au naturel, sardines, pâtes, riz, quinoa, lentilles, semoule, ...
- au réfrigérateur : jambon blanc, dinde, viande des Grisons, saumon fumé, œufs, ...
- au congélateur : filets de poisson, crevettes, filets de poulet, et les légumes que vous aimez : courgettes, champignons, artichauts, épinards, dés de tomate, carottes, purées et soupes... et quelques herbes qui, certes, ne valent pas les fraîches mais peuvent dépanner.
Bon appétit !
09:56 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : diner, cuisine, nutrition, bien manger, repas rapide, santé | | Facebook | | Imprimer
15/02/2009
Cuisine japonaise : comment s'en inspirer ?
Il est bien naturel d’évoquer le Japon à propos de l’alimentation car les Japonais sont totalement passionnés de nourriture, comme beaucoup de Français ! Et ils conjuguent cette passion avec le raffinement qu’ils ont en de nombreux domaines. Je vous livre ici avec un peu d'avance ma chronique de la semaine prochaine sur www.toutpourlesfemmes.com. Il s'agit de quelques idées pour s'inspirer de la cuisine japonaise, non pas du point de vue des aliments mais des usages. On peut par exemple :
- Donner de l’importance à la présentation des mets. Même le plat le plus simple donne lieu au choix d’une jolie vaisselle qui le mettra en valeur, à une disposition harmonieuse des aliments, afin que le plaisir des yeux précède celui du palais.
Rien ne vous empêche d’en faire autant pour des plats bien de chez nous. Mettez la table, ne serait-ce qu’avec des sets de table, sélectionnez avec soin la vaisselle pour créer une harmonie de couleurs et quand votre plat est prêt, disposez-le joliment dans l’assiette. Et prenez le temps de le regarder avant de le déguster : c’est une habitude à prendre qui vous fera apprécier encore plus ce que vous mangez.
- Respecter les saisons. L’attention au rythme des saisons est profondément ancrée dans la culture japonaise, comme le montre leur engouement toujours répété pour la floraison des cerisiers au printemps (qui donne d’ailleurs lieu à la fabrication d’une pâtisserie enrobée d’une feuille de cerisier marinée) ou à l’explosion des érables rouges en automne. Que vous participiez à un repas familial ou que vous déjeuniez dans un grand restaurant, les plats proposés seront composés de mets de saison. La femme japonaise achète des produits frais et a assez peu recours au congélateur. Son inspiration est guidée par les produits du moment ; pourquoi ne pas faire de même et enfin abandonner les tomates en hiver ou les pommes en été ? Les fruits et légumes ont leurs saisons mais aussi les viandes, les poissons, le fromage, ... Une occasion de renouveler ses plats sans effort !
- Manger diversifié : un repas classique japonais est composé de toute une série de petits plats. Cette variété est bien agréable pour les papilles. Quand on en a le temps, ne serait-il pas amusant de préparer ainsi une sorte de dînette avec deux ou trois petites salades, un peu de viande ou de poisson ou quelques cubes d’omelette, et une petite part de légumes ? Au lieu de préparer une salade composée où tout est mélangé, pourquoi ne pas disposer des petits tas de chaque aliment pour puiser dedans et les mélanger deux à deux au fil de vos envies pour mieux en percevoir les saveurs ?
- Manger avec des baguettes. Bien sûr, il ne s’agit pas de recourir à cet instrument pour manger un steak ou une omelette ! Mais de se rendre compte que l’usage des baguettes oblige le plus souvent à avoir préparé, ou à couper, de petites bouchées. Et ces petites bouchées sont une incitation à manger lentement pour mieux savourer l’aliment.
- Emporter son repas préparé à la maison. Le Japon dispose d’un célèbre ustensile dédié à cet usage, le bento, omniprésent dans les rayons alimentaires des grands magasins, des épiceries et dans les gares et il commence à se répandre en France. D’ailleurs, bento ou pas, une étude du cabinet Gira Conseil montre un grand retour de la « gamelle ». Car cette pratique a un triple avantage : on mange ce qu’on aime, c’est souvent plus léger qu’au restaurant et bien plus économique. Pas sûr que vous ayez le courage de préparer un bento chaque matin mais peut-être cela pourrait-il être de temps en temps une manière d’utiliser certains restes du dîner ?
09:05 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cuisine, japon, okinawa, saisons, nutrition, bento | | Facebook | | Imprimer