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12/06/2012

Escapade malouine et gourmande : un régal !

Cette fin de semaine, j'étais partie à St Malo pour les Journées annuelles de l'AFDN, l'association française des diététiciens-nutritionnistes (dont je ne partage pas toutes les idées quand elles sont trop rigoureusement diététiques). Deux jours de conférences et d'échanges sur différents thèmes ayant trait à l'alimentation et à la prise en charge de différentes pathologies. Tout cela teinté en partie cette année d'une orientation maritime (poisson, algues, ...) en accord avec le lieu.

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Je reviendrai prochainement sur des éléments des conférences qui pourraient vous intéresser. Le but, c'était aussi de prolonger par un week-end maritime et gourmand à St Malo et Cancale, lieux que nous aimons beaucoup (j'ai constaté avec amusement qu'on avait déjà fait ce voyage en 2008 et 2010).

Autant les deux jours de séminaire ne furent pas d'un grand intérêt gustatif ("panier repas" avec salade de riz ou sandwich insipides), à l'exception de plaisants petits déjeuners café-tartines très matinaux en terrasse (avec beurre Bordier bien sûr puisqu'il est malouin !),

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autant nous nous sommes largement rattrapés les jours suivants !

Première étape : le restaurant Le Cambusier à St Malo. Inconnu de moi jusqu'à l'éloge de Francois-Régis Gaudry dans son émission "On va déguster" le dimanche précédent sur France Inter. Je suis souvent en accord avec ses préférences gastronomiques et j'ai donc décidé de lui faire confiance, ravie que le hasard du calendrier me permette de tester sans tarder une de ses adresses hors Paris. C'est un lieu charmant par son décor, son accueil et aussi sa cuisine. Je me suis régalée de bout en bout avec un délicat tartare de thon au soja avec une écume d'huitre, un 1/2 homard breton à l'estragon (c'est la pleine saison de cette merveille des mers), une tarte au citron acidulée et onctueuse avec une "vinaigrette" citron-vanille.

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Deuxième étape : retour à la Table de Breizh, qu'on avait découvert avec délice en 2010 alors qu'elle venait d'ouvrir sous la houlette d'un chef japonais. C'est un restaurant qui se positionne maintenant assez luxueusement. C'était menu imposé "Image du Japon et de la Bretagne" en deux versions, on a pris la plus "raisonnable" (quantitativement et financièrement) qui consistait en 5 plats dont le total n'a pas pesé sur l'estomac (tant mieux selon moi mais certains préféreraient sans doute des portions plus copieuses...).

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C'était fin, délicat, raffiné, original*, des plats tous merveilleux et un chef très minutieux comme le sont souvent les Japonais. Une soupe d'oignons avec huitre, du bar et du homard de Chausey (qui a permis une belle discussion gourmande avec nos voisines du cru), du lapereau confit, du poulet, du foie gras et un dessert à la hauteur du reste. C'est beaucoup beaucoup mieux que de nombreux restaurants parisiens à la mode, voire étoilés... Le menu est ici (signalétique coquillage)

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Troisième étape : Le Coquillage, l'antre du grand chef Olivier Roellinger (il supervise le lieu depuis qu'il a fermé son restaurant 3 étoiles). Il y a un menu "Grand Choix de la Baie"dans lequel selon l'appétit on peut choisir entrée-plat-dessert ou "seulement" plat-dessert car il est important de se garder une place notable pour profiter de la très généreuse roulante des desserts. Je me suis régalée de plats merveilleusement parfumés (une "lotte translucide, huile d'agrumes, fleur du soleil et pousses de printemps", un "blanc de barbue, jus d'herbes de l'estran, huile d'olive de Fulvio et wakamé malouin") car ce grand chef est vraiment le roi des épices.

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Sans oublier quelques desserts de la roulante bien chargée : mes envies se sont tournées surtout vers des fruits : fraises et glace au fromage blanc, salade exotique, verrine de rhubarbe et mascarpone et, incontournable, une petite part du mille-feuilles absolument délicieux (alors que je n'en suis habituellement pas très fan).

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Pendant ces quelques jours, il y a eu aussi du far aux pruneaux, des crevettes, des langoustines, des huîtres, des crêpes, de bons vins, beaucoup de contemplation de la mer dans toutes ses nuances et ses humeurs et, absolument partout (commerces, taxis, hôtels, restaurants, bars, ...), la merveilleuse gentillesse et bonne humeur des Malouins.

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Tellement bon et frais qu'il ne faut surtout rien ajouter !

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Bon, pourquoi est-je que je vous raconte tout ça ? Pas seulement pour vous faire saliver ! Vous vous rappelez que je vous dis de temps en temps qu'il ne faut pas accuser le restaurant (ou les vacances gastronomiques) de faire grossir. Expériences à l'appui. Je me suis fait ainsi plaisir sans restriction, j'ai mangé ce dont j'avais envie, je ne me suis pas privée de mets sucrés ni de pain, j'ai bu du vin. Conclusion sur la balance (qui m'est utile pour ce type d'expériences) : pas la moindre variation de poids ! Et je vous promets que je n'ai pas un métabolisme d'athlète !

La clé : ne pas chercher à tout goûter sous prétexte qu'on est dans un lieu inhabituel, écouter ses envies pour se faire plaisir, savourer avec attention pour ne pas être frustré (e) et réguler après un éventuel repas trop copieux en attendant le retour de la faim.

Et vous, vous faites comment quand vous êtes en week-end loin de chez vous ?

 

Le Cambusier, 6 rue des Cordiers, St Malo, 02 99 20 18 42

La Table de Breizh, 7 quai Thomas, Cancale, 02 99 89 56 46

Le Coquillage, Château Richeux, Le Buot, St Méloir des Ondes, 02 99 89 64 76.

08/06/2012

Histoire d'un bento tout coloré, tout croquant !

Un jour dernier, il me restait quelques pommes de terre. Qu'en faire ? Allons nous promener sur leur site gourmand, que j'avais découvert via Pascale Weeks. Je tombe sur une recette appétissante : pommes de terre, courgettes et sauce vierge. C'est parti, je réalise cette salade et elle s'avère délicieuse et très parfumée grâce aux herbes de la sauce.

Le lendemain, il me reste un peu des différents ingrédients qui étaient venus tenir compagnie aux dames patates : tomates, courgettes en lamelles, roquette, persil plat et basilic. J'y ajoute des dés de concombre et des rondelles de radis, je fais cuire du quinori, un mélange que j'aime beaucoup. Crudités et quinori se mêlent, je complète avec des graines germées et tout cela produit un bento coloré, savoureux, croquant : une jolie pause déjeuner !

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Et encore un exemple de cuisine domino : on a des restes, on les accomode autrement, on ne gaspille rien et on se régale ! 

07/06/2012

Revoilà la rhubarbe !

printemps, compote, faux crumble, dessert facile, gourmandise, fruits, rhubarbe et fraiseChaque année, c'est pareil ! Vers fin mai, je commence à saliver en voyant tous les billets fleurissant sur divers blogs à propos de rhubarbe. Et ce week-end, j'ai donc eu vraiment envie d'y goûter pour la première fois cette année.

Je sais comme elle s'accorde bien avec la douceur de la fraise. Un crumble, une tarte, ... ? Je me tourne vers une simple compote (en mettant les fraises vers la fin, pour qu'elles gardent un peu de consistance). Mais pas envie de servir juste une compote ! Justement la veille, par curiosité, j'ai acheté du fromage blanc de chèvre. Alors allons-y pour une jolie verrine, avec fromage de chèvre, compote fraise-rhubarbe et pour le croquant (texture que j'aime beaucoup), quelques brisures de galette bretonne sur le dessus comme un faux crumble facile. Vraiment un dessert de paresseuse mais absolument délicieux !

J'avais extrait un peu de jus rhubarbe-fraise pour que la compote ne soit pas trop liquide. Je l'ai intégré le lendemain matin à un smoothie pamplemousse-banane-orange qu'il a agréablement coloré et parfumé.

Et vous, comment l'avez-vous savourée cette année, la rhubarbe ?

Les desserts, c'est bon et, avant, on peut se préparer une assiette composée légère pour leur garder une place. Une occasion de participer au concours de la Plus Belle Assiette Composée bien sûr !

06/06/2012

Les régimes, une folie...et un business

La semaine dernière, Canal + diffusait un reportage consacré à "La folie des régimes". Une vision documentée sur les dégâts causés par les régimes et autres démarches souvent désespérées pour perdre du poids. Je n'ai pas vu l'émission tout de suite car je ne suis pas abonnée à Canal + mais, grâce à un instrument antique que certains d'entre vous ne connaissent peut-être même pas (!), le magnétoscope, j'ai pu regarder un enregistrement. 

L'émission dénonce à juste titre le gigantesque business des régimes et montre le désarroi des femmes qui sont entrées dans la spirale du yoyo qui les emmène vers un poids toujours plus haut. Toutes sortes de manières de manipuler les personnes en demande de minceur sont présentées et plus particulièrement les plus célèbres ou les plus dangereuses (car on peut aller jusqu' à mourir de son envie de maigrir...). Elles sont critiquées avec des témoignages de "victimes" à l'appui :

- le régime Dukan avec incursion chez des "Dukanautes" (au cours d'un pique-nique 100% protéines !) et dans l'"usine" à profit Dukan où il fait passer des "chargées de clientèle" pour une "armée de diététiciennes" (grand moment quand le centre téléphonique promet à une personne-testeuse de 180 kg qu'elle pourra perdre 110 kg. "Ce sera juste un peu plus long" et elle atteindra le poids souhaité précisément "le 15 juillet 2013" ! M. Dukan est loin de vouloir s'arrêter, quels que soient les critiques et rappels à l'ordre : il navigue entre conquête de nouveaux pays (convaincre les Italiens d'abandonner pâtes et pizza par exemple !) et espoir de faire du konjac (un aliment gluant 0 calorie mais aussi 0 intérêt gustatif, un des rares aliments qui ne me réjouit pas au Japon !) un nouveau miracle sonnant et trébuchant comme celui du son d'avoine.

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Interdit bien sûr quand on se lance dans le régime D ! 

- la merveilleuse réussite de Natur House : cette enseigne qui ouvre boutique sur boutique propose un suivi diététique gratuit (avec régime qui refuse de dire son nom et "journées choc" si la perte de poids promise tarde à venir). Mais cette "gratuité" s'accompagne de 40 euros de compléments alimentaires à consommer par semaine en ajout aux règles alimentaires prescrites...

- les compléments alimentaires et pilules diverses, souvent interdites en France (car très dangereuses) mais facilement disponibles, qui promettent un corps de rêve sans un pouce de gras.

- l'opération du "bypass' qui consiste à court-circuiter l'estomac et lui laisser une taille fort réduite qui empêche de manger plus que quelques bouchées. Mais les risques opératoires pendant et les risques de dénutrition après sont nombreux. Les personnes sans scrupule aussi...

L'émission fait assez froid dans le dos et le titre est vraiment approprié, c'est un comportement tout à fait irrationnel qui pousse de millions de personnes vers une quête toujours renouvelée de la minceur. Il renvoie d'ailleurs à un livre de Gérard Apfeldorfer paru il y a plusieurs années : "Maigrir, c'est fou !". Certains diront peut-être que l'on présente des cas extrêmes mais je ne crois pas quand je pense à tout ce que me racontent mes patient(e)s.

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Pilules et minceur : un couple à éviter...

Elle met en colère aussi contre tous ces individus/entreprises assoiffés de revenus (y compris dans le monde médical) qui profitent de la détresse des personnes qui ne supportent pas leur corps et sont prêtes à tout pour le changer.

Etant opposée aux régimes, néfastes pour le corps et la tête (et souvent aussi pour le porte-monnaie), je ne peux qu'approuver le contenu de cette émission et espérer que certaines personnes, après l'avoir vue, arrêteront les régimes. Mais je regrette qu'on n'y ait pas insufflé une note d'optimisme en évoquant plus précisément d'autres voies possibles pour perdre du poids comme celle des praticiens du GROS. La place laissée à ces solutions alternatives était vraiment limitée, avec une brève incursion, pas très optimiste, dans un groupe animé par Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, Présidents d'honneur du GROS.

Suite à ce reportage, quelques éléments complémentaires :

- d'abord, une évidence : pour ne pas avoir à maigrir, commencez par ne pas grossir ! Ecoutez votre faim, mangez sans excès, savourez, apprenez à avoir du plaisir à manger tous les types d'aliments. Si vous mangez sans faim, demandez-vous à quel besoin cela répond.
- acceptez votre corps, apprenez à le respecter, l'apprécier et en prendre soin tel qu'il est.
- si vous avez du poids à perdre, refusez tout ce qui est une démarche manifestement commerciale promettant une perte de poids rapide. Et dites-vous qu'il n'existe pas de produit ou de recette miracle : si on vous annonce des résultats spectaculaires et rapides, méfiez-vous ! Ce qui compte c'est la perte de poids durable et raisonnable en fonction de vos spécificités. Il s'agit de comprendre pourquoi on a pris du poids pour travailler sur un changement durable et adapté de ses habitudes.

Si vous avez des questions ou remarques sur ces sujets, vous pouvez les poser en commentaires bien sûr.

Photo © Marc Roche - Fotolia.com

05/06/2012

Se faire accompagner, un vrai besoin ou une mode ?

La semaine dernière, il y avait une émission "Enquête de santé" sur France 5 consacrée aux psy : "Un psy pour quoi faire ?" . Je n'étais pas là mais je l'ai regardée en "replay" (malheureusement, l'émssion ne semble plus visionnable). La soirée était constituée d'un documentaire montrant divers témoignages et interventions, et d'un débat en plateau avec un représentant de chacune des quatre disciplines évoquées : un psychiatre, un psychologue, une psychanalyste, une coach.

J'ai trouvé que l'émission donnait un bon éclairage grand public sur ces métiers et certaines de leurs différences. Certes, cela ne donnait pas vraiment de clés concrètes pour choisir un intervenant si on pense avoir un vrai besoin. Pour cela, on peut bien sûr se fier au bouche à oreille ou au conseil d'un médecin mais il paraît de toute façon indispensable de rencontrer le professionnel car la qualité de la relation sera essentielle pour avancer ensemble.

La vision de cette émission m'a suscité plusieurs réflexions :

Comme le dit un psycho-sociologue intervenant dans le documentaire, notre environnement a changé : on a très souvent moins de gens à qui parler, qu'il s'agisse de la famille, des amis, des relations, voire d'une autorité religieuse.

Et, selon moi, en parallèle une exigence de performance, de réussite, d'accession au bonheur sans ombres met une pression sur les personnes bien supérieure à ce qui existait il y a quelques décennies. C'est sans doute un écart croissant entre ces deux dimensions qui crée le besoin d'avoir recours à un psy, un coach, ...

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Moi aussi, je suis dans un métier d'accompagnement qui est en partie lié à un nouveau contexte. Je ne crois pas qu'il y avait beaucoup de diététiciennes au 18ème siècle... On n'avait pas tant à manger et on se dépensait bien davantage au quotidien. Un autre écart s'est donc creusé, accroissant les problèmes de surpoids.

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Par ailleurs, l'émission visait aussi à éclaircir les différences entre les métiers présents, alors qu'il existe souvent des confusions. Un petit tableau donnait un aperçu assez clair : ainsi seul le psychiatre est médecin et donc remboursé ; le psychiatre et le psychologue ont un diplôme reconnu après de longues études, ...

Cette confusion entre des métiers proches, elle existe aussi dans mon domaine entre diététicienne et nutritionniste. Je vous renvoie à un billet à ce sujet. La diététicienne est un peu comme le psychologue : des études reconnues mais pas de remboursement par la sécurité sociale. Et une grande variété derrière le terme nutritionniste comme derrière celui de "psy". Comme je le dis parfois, n'importe qui (vous demain par exemple !), peut s'installer comme "coach nutritionnel" et animer des ateliers spécial minceur... Reste à acquérir une crédibilité auprès de la clientèle bien sûr !

Ce besoin d'accompagnement qu'on peut parfois ressentir, je ne crois pas qu'il faut en avoir honte ou considérer cela comme une faiblesse injustifiée. C'est parfois important, à un moment de sa vie, de prendre du recul pour faire le point, avoir un autre regard, ... En revanche, on n'a peut-être pas besoin d'un coach de rangement, de courses, de préparation des vacances, ... ! Y viendra-t-on ?!

Et vous, que pensez-vous de ce besoin d'accompagnement ?

04/06/2012

François Simon, Tokyo et l'amour du Japon

La semaine dernière, François Simon, critique gastronomique et grand amoureux du Japon, nous emmenait en voyage à Tokyo. J'apprécie son ton, sa compréhension du Japon mais j'ai été déçue qu'il donne surtout des adresses luxueuses et qu'il ne délaisse pas les hôtels occidentaux pour quelque auberge bien japonaise.

C'est à revoir (pendant quelques jours ?) ici :

http://www.direct8.fr/video/a0lNbGlO/les-dessous-de-table...

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Comme il a donné quelques "leçons", cela m'a rappelé mes leçons de Japon de l'automne dernier, en attendant d'y retourner, malgré le cours astronomique du yen... (quel que soit ce cours, on n'ira pas de toute façon manger des sushi chez Jiro à 300 euros le repas !).

Si vous ne les avez pas lues, les voici :

http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/12/08/lecons-de...

 

Et comme on est nous aussi de grands amoureux du Japon, vous avez dû le noter, il se retrouve souvent à notre table, comme ce dimanche avec un délicieux repas, coloré et varié :

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 - salade concombre-algues wakame acidulée,

- aubergines au misos toutes douces et onctueuses,

- saumon grillé au sel et oeufs de saumon pour le côté mer,

- omelette moelleuse,

- prune ume et algues kombu au shiso pour accompagner le savoureux riz.

Côté liquide, thé japonais et petit bouillon au yuzu.

A propos de Japon, deux jolies assiettes japonaises de Sucre Glace (qu'on trouve désormais à la table du restaurant Le Quinzième de Cyril Lignac ) seront le premier prix du Concours de La Plus Belle Assiette Composée : alors, n'hésitez pas, participez avant le 21 juin !

 

02/06/2012

Riz domino ou repas anti-gaspi suite !

Il y a quelques jours, ayant envie de déjeuner dehors de façon impromptue, je me heurte à quelques portes closes de lieux uniquement dinatoires. Je me retrouve finalement chez Khaosan, un restaurant thai honnête du 9ème. Le midi, il y a une formule entrée-plat à 15 euros : je choisis des nems au poulet puis des légumes sautés aux crevettes avec du riz nature.

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Les nems constituent une entrée plutôt nourrissante. Ensuite arrive un bol raisonnable de légumes avec quelques crevettes. Mais ils sont accompagnés d'un gigantesque bol de riz (pas de photo, désolée !)

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Quel que soit mon appétit, il m'est impossible de le terminer. J'en mange à peine un tiers. Du coup, soucieuse de ne pas gaspiller et de défendre l'idée du "doggy bag", et jugeant cela facile à ré-adapter, je demande à emporter le surplus. Aucun problème, on me le donne dans une barquette plastique au moment de payer.

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Le soir, je décide donc de préparer une salade de riz. Drôle d'idée, je crois que c'est une première. Car j'ai vraiment un terrible souvenir de ce plat, que j'associe à des buffets ou des cantines médiocres, où le riz trop cuit est généralement pâteux et les ingrédients tristounets. Je fais avec ce que j'ai sous la main : dés de tomate et de concombre, oeuf cuit en omelette et émincé, miettes de thon. Eh bien, figurez-vous que le résultat fut excellent. Et à nouveau trop copieux (c'était un diner solo). J'en ai donc gardé pour mon déjeuner du lendemain, en complétant par un dessert. Voilà ce qui s'appelle rentabiliser un repas !cuisine domino,gaspillage alimentaire,cuisiner les restes,riz,salade de riz,doggy bag,restaurant thai,laisser dans son assiette

Vous aussi, au restaurant, quand les portions sont trop copieuses, ne vous forcez pas à terminer, pensez à emporter les restes (je suis toujours ouverte à vos suggestions concernant un autre nom pour le "doggy bag" !). Si vous hésitez, commencez par les lieux qui pratiquent aussi la vente à emporter : pizzeria, restaurant chinois, japonais, ... ils sont forcément équipés pour le transport.

Alors, cela vous arrive de repartir du restaurant les bras chargés ?

01/06/2012

Un café...oui mais un bon !

Avez-vous remarqué qu'une nouvelle exigence est en train de se développer en matière de café ? Je ne parle pas de l'invasion superbement marketée des petites capsules vantées par George C. Il semblerait que, même si ce n'est pas du jus de chaussette, ce soit loin d'un vrai bon café comme on l'expliquait il y a quelque temps sur France Inter, notamment par la faible quantité de café insérée dans la capsule.

Non, je parle d'une vraie exigence gustative, comme celle qui se développe peu à peu en matière de thé. Bien sûr, c'est encore surtout le fait de quelques happy few, évangelisateurs passionnés (qui essayent aussi, c'est légitime, d'en vivre en ouvrant un lieu, une boutique, ...).

Ainsi, vendredi dernier, voualnt en savoir plus, je suis allée au Fricote Frogfight Cafe, lieu éphémère visant à faire déguster et donner quelques clés en matière de bon café (était aussi prévu le Championnat de France de café filtre...). C'est un événement initié par les deux compères de Frog Fight, David et Thomas.

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Il y a quelques lieux assez "bobo" à Paris (Coutume, le Télescope tenu par le pré-cité David, ...) mais on n'est pas obligés d'y aller. L'idée, c'est aussi d'écouter les conseils prodigués par Thomas pour se faire un très bon café filtre chez soi. Plusieurs conditions doivent être réunies :

- la fraîcheur du café, car le café vieillit vite : si possible ne pas dépasser 3 mois et le plus frais sera le mieux ;
- la fraîcheur de la mouture : on achète du café en grains et il est moulu le jour même ;
- la qualité de l'eau : surtout pas l'eau très calcaire parisienne sauf si on la filtre et de préférence une eau assez neutre type Volvic ;
- la température de l'eau ;
- la manière d'infuser (manuelle) : on verse un peu d'eau chaude sur le café et on attend un peu : c'est le "blooming", certains gaz s'échappent. Puis on verse l'eau et cela infuse.
Il recommande aussi de rincer le filtre papier car celui-ci a une odeur.

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Voilà, c'est prêt : on hume les délicieux arômes de son café avant de le savourer par petites gorgées.

Comme le vin, le thé, comme on savoure un plat, il s'agit de boire consciemment, avec attention, pas machinalement en faisant autre chose. Bien sûr, pas forcément à chaque occasion. Mais vous risquez d'y prendre goût...

Du coup, on peut décider de changer sa façon de boire du café et y aller par petites étapes, de même qu'il y a un long chemin du sachet de thé Lipton aux thés rares japonais comme ceux de Yasu Kakegawa, comme celui du pichet de vin de pays à la Romanée Conti, ...

PS 1 : Certains pensent sans doute que le café, c'est mauvais. D'autres s'appuient sur des études plus ou moins sérieuses sur les bienfaits du café pour la santé pour justifier leur consommation. Bien sûr, il n'est pas recommandé d'en boire 10 par jour : faites le point sur ce qui vous convient à vous personnellement, ce qui vous fait plaisir, vous stimule sans vous énerver ou vous empêcher de dormir. Et savourez !

PS2 : je ne suis pas la seule à avoir noté cette mode du bon café qui lutte modestement contre les invasions des dosettes "inside" et des cafés made in USA "outside" :

- la très gourmande Moutarde et Macaron nous en dit plus sur le dégustation,

- le toujours affûté site Atabula voit là les prémices d'une rude bataille entre David et Goliath,

- la décrypteuse de tendances Nelly Rodi ne s'y est pas trompée, c'en est bien une,

- l'Obs-Obsession est allé interviewer le fondateur de l'Arbre à Café, défenseur du vrai bon café.

 - même Télématin sur France 2, peu suspect d'élitisme, s'y est mis (avec les conseils du patron de Coutume) !

Et vous, qu'en pensez-vous ? Micro-mode parisienne de quelques branchés ou vraie tendance de fond en faveur du goût des bonnes choses ?