22/12/2010
Une soupe., oui... mais de poisson !
Il y a quelques années, on mangeait souvent de la soupe de poisson, le samedi midi surtout : un poissonnier voisin en proposait une très bonne. Car voilà un exemple de plat qu'il ne me viendrait pas vraiment à l'idée de réaliser moi-même. Il s'en est allé et cette habitude de soupe avec lui.
Cela faisait donc une éternité que je n'en avais pas mangée. Or, cela peut constituer la base d'un dîner vite fait. On la fait réchauffer tout doucement, on prépare un peu de gruyère râpé, quelques croûtons et voilà, c'est prêt à déguster. Pourquoi pas une salade pour suivre, pour une note fraîche et croquante ?
Certes, une soupe de poisson, cela m'évoque plutôt un plat d'été, sans doute car je l'associe à des souvenirs de bord de mer. Mais une soupe, quelle qu'elle soit, c'est bien pour se tenir chaud en hiver.
Celle-ci était une soupe prélude de fêtes car "luxueusement" enrichie en langoustines ! On l'avait un peu oubliée dans le placard, elle avait été achetée auprès des producteurs d'Erquy qui viennent chaque année proposer leurs délicieuses coquilles St Jacques à Montmartre. On a pris cela pour un gage de qualité et de fait, elle ne contenait que des ingrédients naturel et elle était délicieuse, richement parfumée et onctueuse. Je crois qu'on attendra moins longtemps pour en manger à nouveau !
NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.
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21/12/2010
Le bonheur de cuisiner, ça me parle
Encore un livre de cuisine à ajouter à ma bibliothèque ces jours-ci. "Le Bonheur de cuisiner", de Perla Servan-Schreiber. Rien de révolutionnaire : beaucoup trouveront sûrement que les recettes ne sont pas très originales ou créatives. Certes. Mais il s'agit de bons basiques à mon goût, de recettes de chefs glanées ici et là et simplifiées, de classiques de la cuisine méditerranéenne de ses origines.
Tout cela m'a plu, ainsi que sa "philosophie" autour du plaisir de cuisiner, de partager, de prendre son temps, de faire appel à ses sens. Avec quelques citations ou pensées à savourer. Et les recettes m'ont paru clairement expliquées et pas compliquées.
J'ai eu envie de le tester tout de suite car j'y ai trouvé moult plats appétissants. Ainsi, un mille-feuille de légumes d'hiver qui s'est avéré fondant, parfumé et vraiment délicieux. Il s'agit d'une superposition de différents ingrédients de saison (potiron, chou, céleri, patate douce, marrons, pomme...) additionnés de lait de coco, curry et coriandre. Tout cela cuit longuement (plus de deux heures !) d'où le côté fondant et moelleux des légumes. Seul petit reproche : comme souvent dans les livres de cuisine, le temps annoncé pour la préparation (la découpe des légumes) est largement sous-évalué (à moins que je ne sois particulièrement lente !).
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20/12/2010
Un nabe japonais pour affronter le froid
C'est bizarre, sans l'avoir décidé, on mange beaucoup japonais en ce moment. Mais on ne s'en plaint pas ! Ce dimanche enneigé, encore un délicieux nabe. J'ai découvert que la journaliste gastronome japonaise Chihiro Masui* parlait récemment sur son blog de ce plat, grand classique des hivers japonais. Même si l'hiver, contrairement aux apparences, ce ne sera que mardi ! On est donc encore en automne pour deux jours : du coup, c'est la dernière fois de l'année qu'on utilise ces jolis petits porte-baguettes momiji (feuille d'érable) grand symbole automnal au Japon.
Celui-ci était très différent du précédent. Il y avait du saumon et une belle variété de légumes : brocolis, carottes, champignons shitake, chou, poireau, pommes de terre. Le bouillon était à base d'algue kombu et y avait été ajouté à la fin un mélange de saké et de miso. C'était plein de saveur, réchauffant, nourrissant.
* auteur notamment d'un superbe livre sur l'art du poisson à la japonaise.
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19/12/2010
Testons les japonaiseries parisiennes : Happa Teï
Il y a quelques années, bien longtemps déjà, on lisait des guides qui paraissaient une fois par an pour avoir des critiques sur les restaurants. Ou on suivait les conseils d'amis proches. Aujourd'hui, avec internet, les avis pullulent. Et les bloggueurs gastronomes font la course pour être les premiers à parler d'un nouveau restaurant. Souvent, la rumeur s'emballe à toute vitesse, de façon plus ou moins justifiée. J'ai un certain recul face à tout ça mais, quand cela me fait envie, je vais me rendre compte par moi-même. Surtout si c'est japonais bien sûr.
Ainsi, j'avais été alertée par François Simon, critique gastronomique très nippophile sur l'ouverture d'un nouveau petit restaurant japonais, Happa Teï. Ce lieu tout simple propose notamment des takoyaki, sortes de petits beignets ronds au poulpe. On avait découvert avec joie les takoyaki à Osaka il y a quelques années, où on les mange brûlants dans la rue, et on était ravis de retrouver cela à Paris.
Donc, direction Happa Teï samedi midi. Eh bien, contrairement à ce que j'avais lu deci-delà, on a été un peu déçus par les takoyaki. Ils étaient trop mous à mon goût, pas assez cuits, et surtout pas très généreux en poulpe. Les ai-je trop embellis dans mon souvenir ?
En revanche, on avait aussi un plat de yakisoba (photo), des nouilles soba sautées aux légumes, agréablement parfumées. Elles étaient, elles, très bonnes et "comme là-bas" ! Cela m'a notamment ramenée à des yakisoba mangées cet été dans la rue à Hirosaki, lors d'un matsuri, grande fête avec défilé de chars.
Alors, pour se remettre dans l'ambiance des yakisoba du matsuri d'Hirosaki, une petite photo du défilé de chars, un grand classique des étés japonais.
Happa Teï, 64 rue Ste Anne, Paris 2eme
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16/12/2010
Connaissez-vous la charge mentale des femmes ?
J'ai participé dernièrement à un repas autour du journaliste David Abiker, dans le cadre d'HEC au Féminin. Les relations homme-femme le passionnent et il a parlé de façon intéressante de la charge mentale des femmes. De quoi s'agit-il ? Non seulement, les études le montrent année après année, les femmes assument une grande majorité des tâches liées à la maison, aux enfants, ... Mais, de plus, en dehors de ces moments, une partie non négligeable de leur énergie mentale est consacrée à penser à tout ce qu'elles ont à faire, ce qu'elles ne doivent surtout pas oublier, ... Il y a consacré un article sur son blog.
Cela m'a fait penser aux ateliers que j'organise autour de la préparation des repas. Un des sujets qu'on évoque dans ces ateliers est la délégation. De même qu'on apprend à déléguer quand on a des responsabilités en entreprise, on peut déléguer certaines activités liées au repas, à son conjoint notamment, ou aux enfants. Mais beaucoup de femmes ont du mal à le faire, souvent parce qu'elles considèrent qu'elles feront mieux, que ce sera plus vite fait que d'expliquer, ... Toujours le souci de perfection qui anime de nombreuses femmes.
David Abiker racontait ainsi avec humour que c'est très difficile pour une femme de voir son conjoint ramasser la tétine du bébé, l'essuyer négligemment sur son pantalon et la remettre dans la bouche du dit bébé. Alors qu'il est fort peu probable que cela mette en danger sa santé. Mais les femmes ont pour la plupart beaucoup de mal pour lâcher prise sur ce type de sujets. De plus, nous disait-il à juste titre, elles sont entrainées en cela par le marketing et la pub : ceux-ci les renforcent dans l'idée de ce que devrait être une bonne mère et les fait culpabiliser par exemple en matière d'hygiène pour leur faire consommer des produits qui les aideront à assumer ce rôle.
Alors, Mesdames, pensez à ce que vous pourriez confier à autrui en matière de repas et autres tâches, libérez-vous un peu la tête et prenez un peu de temps pour vous.
08:16 Publié dans Activités, medias, lectures..., Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : charge mentale, david abiker, relations hommes-femmes, stress, tâches ménagères, repas, hec au féminin | | Facebook | | Imprimer
15/12/2010
Un bento, oui mais pas tous les jours
Chouette, encore un bento ! Comme j'avais une bonne quantité de légumes pour lundi, j'ai pu en garder pour garnir un bento mardi. Cette fois, avec les légumes, il y avait une salade de crevettes et concombre, et du riz.
Mais je reste raisonnable, je ne me fixe pas de faire des bentos tous les jours (j'admire celles qui le font !), j'alterne avec des déjeuners à l'extérieur, l'approvisionnement en restauration rapide de proximité, un sandwich ou une salade, ... Et cela satisfait mon besoin de variété.
Pour vous motiver peut-être à vous lancer dans des déjeuners faits maison de temps en temps, rappelez vous que cela a un triple intérêt :
- gustatif car vous mangez des aliments qui vous plaisent et cuisinés à votre façon,
- nutritionnel car vous savez ce que vous mettez dedans et comment vous les assaisonnez,
- économique : même avec de bons ingrédients, il y a de bonnes chances que cela vous revienne moins cher qu'un repas à l'extérieur.
Ensuite, vous avez le choix : le déballer au calme pour manger tranquille ou rallier quelques collègues pour déjeuner de façon conviviale. Mais pas devant l'ordinateur s'il vous plait !
08:03 Publié dans Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, déjeuner au bureau, bento, lunchbox, japon, riz | | Facebook | | Imprimer
14/12/2010
Qui n'aime pas les fruits d'hiver ?
Qui croit ne pas aimer les fruits d'hiver, qui se lamente de devoir se contenter de pommes et poires, devrait absolument goûter cette salade de fruits inspirée par une recette de Kaori Endo, une des cuisinières japonaises francophiles en vogue à Paris.
Je n'ai pas tout à fait suivi ses proportions et n'ai pas ajouté les amandes prévues ni le sucre, qui me paraissait tout à fait superflu (et j'ai eu raison). Il y avait déjà une multitude d'ingrédients : poire, orange, pamplemousse, kaki, graines de grenade, dattes, abricots secs, pruneaux, jus de citron vert, gingembre, vanille. On mélange tout cela, on laisse mariner 2 heures et on déguste. Un pur délice qui fait apprécier l'hiver !
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Plat du jour au Y
Dans le 9eme arrondissement de Paris, il y a une rue plutôt tranquille, la rue Godot de Mauroy qui se déroule toute droite entre Madeleine et les grands magasins du boulevard Haussmann. M'y promenant à l'heure du déjeuner, j'ai remarqué à quel point elle était riche en offre de restauration de toutes sortes : rapide, traditionnelle, étrangère, ... ? Alors, comment faire son choix ? Le mieux est d’écouter son envie du moment. Car le plaisir fait partie intégrante du rassasiement : si on mange un plat qui correspond à notre envie et non un choix fait par contrainte, raison, …, on sera pleinement satisfait et on pourra passer à autre chose sans frustration. C’est donc ce que j'ai fait un midi récent : il fait froid, j'ai faim, un plat chaud et reconstituant ferait mon bonheur.
Attirée par l'ardoise des plats du jour, je m'arrête au Y (le prononcer pour comprendre : c'est un restaurant grec !). Je choisis un poivron farci au riz et au bœuf, un plat qui me paraît répondre à mon cahier des charges. Le service est rapide, souriant, agréable, je suis vite servie. Le poivron arrive, fort appétissant. La farce est moelleuse, le poivron bien tendre, une sauce tomate plutôt goûteuse évite toute par sécheresse. Le tout est fait maison et tout à fait revigorant et réconfortant. Je le savoure tranquillement, l’assiette est chaude et préserve la température. On aurait pu se passer des pommes de terre, qui n'apportent pas grand chose. Il s’agit d’un plat traditionnel grec, le « gemista ». Cela me permet de voyager un peu sur la pause déjeuner.
Ce n’est pas de la grande cuisine mais ce n’est pas ce qu’on recherche en général au déjeuner. C 'est une cuisine familiale faite maison, le patron est grec et installé depuis longtemps en France.
Le Y, 24 rue Godot de Mauroy, Paris 9eme
Formule 13,50 euros : entrée-plat ou plat-dessert + boisson
08:50 Publié dans Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restaurant grec, cuisine, plat du jour, daily neuvieme, gourmandise, poivron farci, méditerranée, gemista, restaurant le y | | Facebook | | Imprimer
Bento du lundi, c'est plus facile
J'ai l'impression qu'en général, je parle plus de bentos en début de semaine. En effet, je suis comme beaucoup de personnes : le week end, j'ai plus de temps pour faire des courses, pour cuisiner, je peux plus facilement préparer pour le lendemain. En fin de semaine, le frigo se vide, on est peut-être plus fatigué (e), ...
Donc, dimanche soir, j'ai eu le temps de cuisiner une poêlée de légumes à la japonaise (champignons, carottes, haricots verts), de faire mariner et cuire du poulet au citron auquel j'ajouterai du persil plat. Lundi matin, il ne me restait plus qu'à cuire des soba (pâtes de sarrasin japonaises), que j'ai ensuite agrémentées, au moment de manger, d'une sauce à la ciboulette et au gingembre (cuisine domino : c'était le reste de la sauce du tofu) et d'algue nori. Cela a fait un déjeuner vraiment délicieux avec une soupe miso pour réchauffer le tout.
Cela concerne aussi les dîners. Il ne s'agit pas de planifier de façon rigide les repas de la semaine. Mais cela peut être utile de se rendre compte qu'en fin de semaine, on aurait sans doute intérêt à avoir quelques basiques faciles à préparer avec ce qu'on a dans les placards. Et qu'il vaudrait mieux oublier les légumes achetés presque une semaine avant, qui flétrissent dans le bac à légumes. C'est donc sans doute plus en fin de semaine qu'on va préparer de bonnes pâtes vite prêtes, une omelette, qu'on va ressortir un plat congelé avec soin, ... Aucun problème, l'important est surtout que cela soit bon, vous fasse plaisir et que vous variiez les saveurs.
Et vous, avez-vous l'impression que vous mangez différemment en début et en fin de semaine ?
NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.
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13/12/2010
La cuisine japonaise, ce n'est pas que des sushis !
Depuis quelques années, ce qu'on voit le plus en France de la cuisine japonaise, ce sont les sushis, sashimis, ...pour le meilleur et pour le pire ! Avant, il y avait eu les yakitori (brochettes). Il y a aussi, du moins à Paris ou dans les grandes villes, les tempura, les ramen, ... Mais ce n'est pas tout. Ainsi, cette semaine, il se trouve qu'on a beaucoup mangé japonais mais rien de tout cela.
Il y a par exemple toute une cuisine familiale. Dont un plat d'hiver déclinable de multiples façons, le nabe (prononcer nabé). Il s'agit d'un d'un bouillon qu'on fait mijoter. On peut y mettre ce qu'on veut. Cette fois, c'était quelques fines lamelles de boeuf et beaucoup de légumes : carotte, épinards, poireau, champignons. Le bouillon était composé de dashi, sauce soja, saké, mirin. Le tout était un régal, tout à fait adapté à une soirée où l'on est mieux au chaud chez soi que dehors.
Les Japonais sont aussi de grands amateurs de pâtes et c'est vraiment un de leurs plats très usuel. Outre les ramen, cuites dans un bouillon à base de viande, les soba (nouilles de sarrasin), il y a les udon, grosses nouilles de blé qu'on avale en faisant bruyamment "slurp" (ce qui n'est pas du tout mal vu au Japon, au contraire). Le "temple" à Paris, c'est Kunitoraya, où l'on déguste des udon dans un bouillon très chaud. Là, je les ai mangées avec une crevette, des algues wakame et des feuilles de chrysanthème.
Autre régal japonais, le tofu*. Une des spécialités qu'on goûte à Kyoto, ville marquée par le végétarisme bouddhiste, c'est le tofu bouilli (ou yudofu). De gros morceaux de tofu cuisent dans un dashi (bouillon fait avec de l'algue kombu), avec des feuilles de chou, et on les déguste en les trempant dans une sauce goûteuse.
*A Paris, il y a notamment du bon tofu chez Kioko, Jujiya, Ace-mart, épiceries situées dans le quartier Opéra-Ste Anne.
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