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30/01/2010

Guilo Guilo : plaisir gourmand du 29 janvier

Vendredi soir, dîner attendu au restaurant japonais Guilo Guilo car c'est toujours un grand plaisir des papilles et cela s'est révélé largement à la hauteur des attentes. Guilo Guilo propose un menu imposé en 8 plats qui change chaque mois. Cela a été un festival pour les yeux, le goût, l'odorat, une plongée dans des saveurs japonaises essentiellement marines : petites entrées superbes et délicieuses, délicieux bouillon à base d'arêtes de poisson très parfumé, un "sushi" à l'oursin, un poisson absolument succulent (du "buri" ou sériole), un bouillon avec tempura de shitake et beignet de tripes de morue (un délice, si si !), un peu de foie de lotte, un mets très apprécié des Japonais, un ochazuke à l'anguille, et pour finir un assortiment de 3 petits desserts dont un sublime au sésame noir. Petit aperçu de ce moment de pur plaisir gourmand :

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Les entrées, une richesse de saveurs
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Le "sushi" à l'oursin, beau et bon
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La sériole, une merveille de moelleux
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Un beignet de tripes de morue étonnamment savoureux
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Ochazuke à l'anguille : la fin approche !

13/12/2009

Miyabi : plaisir gourmand du 12 décembre

Samedi, déjeuner dans un fabuleux restaurant franco-japonais, situé à Sens : Miyabi. C'était un de mes cadeaux d'anniversaire. C'est un restaurant où tout est raffinement et délice. Chaque plat était fantastique mais, en faisant un effort de sélection, si je dois retenir deux plaisirs gourmands (pour une fois), ce serait :

Les trois petits kushi-age (petites brochettes frites), merveilles de saveur et de délicatesse : au porc, au crabe, au foie gras.

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La terrine de foie gras des Landes et anguille japonaise au Sanshô, un pur symbole de cette alliance franco-japonaise tellement réussie ici.

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Une note de raffinement en complément : le oshibori (serviette chaude donnée en début et fin de repas) que l'on ressuscite sous vos yeux !

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Et un final original et toujours franco-japonais : la madeleine au matcha marquée au fer rouge de l'emblème de la maison !

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Cela vaut grandement le déplacement !

Miyabi a été ouvert par deux chefs étoilés, Dominique Corby, installé au Japon, et Patrick Gautier, déjà installé à Sens. Deux chefs japonais sont en cuisine  et le service est aussi assuré avec délicatesse et efficacité par de charmantes japonaises.

Le site du restaurant Miyabi ici.

24/11/2009

Zenzan : plaisir gourmand du 23 novembre

japonais 003.jpgLundi midi, déjeuner japonais chez un des vrais restaurants japonais de Paris, Zenzan, près de l'Etoile. Amatrice de cuisine japonaise, je préfère en manger moins souvent et payer quelques euros de plus pour bien manger. J'évite au maximum d'aller dans les faux Japonais qui ont fleuri par dizaines à Paris et ailleurs et qui servent des sushis et sashimis insipides.

Zenzan propose du poisson cru mais aussi toute une cuisine familiale japonaise, des bentos, ... Je me suis fait plaisir avec un "Umi", une sorte de chirashi (bol de riz vinaigré recouvert de poisson cru) au saumon et œufs de saumon, l'assemblage des deux étant très agréable : saumon moelleux et savoureux et oeufs de saumon renforçateurs de goût. Seul regret, fréquent dans les chirashi, un peu de trop de riz (j'en ai laissé) en proportion du poisson.

NB : depuis le 7 novembre, afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel.

22/11/2009

A propos de la texture des aliments

Je répète souvent ici qu'il faut prendre le temps de manger et faire appel en cela à ses cinq sens. La vue nous influence largement dans notre envie de goûter un aliment. Puis on parle beaucoup du goût et de l'odorat pour apprécier un plat. Et on s'attarde finalement assez peu sur le toucher alors que ce sens est mobilisé deux fois : le toucher avec les mains, même si on ne touche pas tous les aliments, et le toucher dans la bouche, lorsqu'on y sent la texture des aliments.

Or, plusieurs lectures récentes ont attiré mon attention sur ce sujet et je me suis notamment posée la question : les préférences pour certaines textures sont-elles une question d'époque, de pays ou de préférences personnelles ? Mais je ne prétends pas apporter une réponse ici !

- Le quotidien Libération jeudi, dans sa rubrique Foodingues avait fait appel à un philosophe, Michel Erman. Et celui-ci évoque notamment les  préférences gustatives de Marcel Proust, en indiquant que la cuisine dont il se régalait tournait beaucoup autour d'une même texture, l'onctueux. Que l'on retrouve dans les plats de viande longuement mijotés, dans les soufflés, les mousses, ..., plats d'époque. La large utilisation du beurre, de la crème contribuaient sûrement à cette texture.

- L'étude sociologique AlimAdos sur l'alimentation des adolescents qui a été présentée récemment, donnait des informations intéressantes sur le rapport des ados à la texture des aliments. On a parfois tendance à dire qu'on est aujourd'hui dans une civilisation du "mou" (les laitages, les compotes, les hamburgers, les céréales imbibées de lait, ...) où on perdrait l'habitude de mâcher, de mastiquer. Or, il apparait dans cette étude que les ados préfèrent les aliments fermes (les légumes crus) ou croustillants (les frites) et rejettent le gluant, le gélatineux. Mais est-ce vraiment la texture en elle-même qu'ils apprécient ou ce qu'elle véhicule : croquer des légumes est jugé agréable car le croquant est associé à la fraîcheur et au côté sain, alors qu'un aliment sec ou bouilli est rejeté car suspect dans sa fraîcheur...

- Dans le magazine Wasabi, Yukiko Murata (créatrice de l'excellent site pour se familiariser avec l'alimentation japonaise www.cuisine-japonaise.com ) mettait récemment l'accent sur notre différence avec les Japonais sur ce sujet. Notre vocabulaire pour parler des textures serait plutôt pauvre avec environ 220 mots (quand même !) alors que les Japonais en utilisent le double, autour de 450 mots. Au Japon, la texture est souvent exprimée par des sortes d'onomatopées qui traduisent la sensation éprouvée en mangeant un aliment de cette texture (croquante, gluante, ..). On dit par exemple "neba neba" pour qualifier les aliments gluants comme le natto (soja fermenté) ou le tororo (igname). Et j'ai l'impression que ce ne sont pas forcément les mêmes textures qui sont valorisées dans ce pays. Ainsi, les Japonais aiment par exemple beaucoup les textures pâteuses (patate douce, pâte de haricot rouge, ...) ou gélatineuses (utilisation de l'agar agar notamment).

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Les huitres : une texture visqueuse que tout le monde n'apprécie pas

Les textures des aliments privilégiées varient certainement selon les pays et les époques. Mais chacun a aussi ses textures préférées. Alors, lors de vos prochains repas, soyez attentifs à la texture des aliments. Et essayez de définir vos propres préférences : le croquant, le moelleux, le pâteux, le croustillant, le lisse, le granuleux, le soyeux, ... ? 

15/02/2009

Cuisine japonaise : comment s'en inspirer ?

Il est bien naturel d’évoquer le Japon à propos de l’alimentation car les Japonais sont totalement passionnés de nourriture, comme beaucoup de Français ! Et ils conjuguent cette passion avec le raffinement qu’ils ont en de nombreux domaines. Je vous livre ici avec un peu d'avance ma chronique de la semaine prochaine sur www.toutpourlesfemmes.com. Il s'agit de quelques idées pour s'inspirer de la cuisine japonaise, non pas du point de vue des aliments mais des usages. On peut par exemple :

- Donner de l’importance à la présentation des mets. Même le plat le plus simple donne lieu au choix d’une jolie vaisselle qui le mettra en valeur, à une disposition harmonieuse des aliments, afin que le plaisir des yeux précède celui du palais. Japon2006_1 079.jpg
Rien ne vous empêche d’en faire autant pour des plats bien de chez nous. Mettez la table, ne serait-ce qu’avec des sets de table, sélectionnez avec soin la vaisselle pour créer une harmonie de couleurs et quand votre plat est prêt, disposez-le joliment dans l’assiette. Et prenez le temps de le regarder avant de le déguster : c’est une habitude à prendre qui vous fera apprécier encore plus ce que vous mangez.

- Respecter les saisons. L’attention au rythme des saisons est profondément ancrée dans la culture japonaise, comme le montre leur engouement toujours répété pour la floraison des cerisiers au printemps (qui donne d’ailleurs lieu à la fabrication d’une pâtisserie enrobée d’une feuille de cerisier marinée) ou à l’explosion des érables rouges en automne. Japon_2008_1 033.jpg Que vous participiez à un repas familial ou que vous déjeuniez dans un grand restaurant, les plats proposés seront composés de mets de saison. La femme japonaise achète des produits frais et a assez peu recours au congélateur. Son inspiration est guidée par les produits du moment ; pourquoi ne pas faire de même et enfin abandonner les tomates en hiver ou les pommes en été ? Les fruits et légumes ont leurs saisons mais aussi les viandes, les poissons, le fromage, ... Une occasion de renouveler ses plats sans effort !

- Manger diversifié : un repas classique japonais est composé de toute une série de petits plats. Cette variété est bien agréable pour les papilles. Quand on en a le temps, ne serait-il pas amusant de préparer ainsi une sorte de dînette avec deux ou trois petites salades, un peu de viande ou de poisson ou quelques cubes d’omelette, et une petite part de légumes ? Au lieu de préparer une salade composée où tout est mélangé, pourquoi ne pas disposer des petits tas de chaque aliment pour puiser dedans et les mélanger deux à deux au fil de vos envies pour mieux en percevoir les saveurs ?

- Manger avec des baguettes. Bien sûr, il ne s’agit pas de recourir à cet instrument pour manger un steak ou une omelette ! Mais de se rendre compte que l’usage des baguettes oblige le plus souvent à avoir préparé, ou à couper, de petites bouchées. Et ces petites bouchées sont une incitation à manger lentement pour mieux savourer l’aliment.

- Emporter son repas préparé à la maison. Le Japon dispose d’un célèbre ustensile dédié à cet usage, le bento, omniprésent dans les rayons alimentaires des grands magasins, des épiceries et dans les gares et il commence à se répandre en France. D’ailleurs, bento ou pas, une étude du cabinet Gira Conseil montre un grand retour de la « gamelle ». Car cette pratique a un triple avantage : on mange ce qu’on aime, c’est souvent plus léger qu’au restaurant et bien plus économique. Pas sûr que vous ayez le courage de préparer un bento chaque matin mais peut-être cela pourrait-il être de temps en temps une manière d’utiliser certains restes du dîner ?

09:05 Publié dans Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cuisine, japon, okinawa, saisons, nutrition, bento | |  Facebook | |  Imprimer