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27/04/2015

Journée Internationale sans Régime : et si on se rencontrait ?

Chaque année ou presque, le 6 mai, je vous parle de la Journée Internationale Sans Régime ou No Diet Day. Pour mémoire, cette journée vise à sensibiliser le public aux méfaits des régimes et de la dictature de la minceur.

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Cette année, je vais m'éloigner un peu du traitement purement en ligne et m'adresser aux Parisien(ne)s, désolée pour les autres.

Le mercredi 6 mai, j'ai le plaisir de convier quelques-un(e)s d'entre vous à partager (gracieusement !) en petit groupe un petit déjeuner pour répondre aux questions que vous vous posez sur les régimes et pour vous expliquer pourquoi ils ne marchent pas dans l'immense majorité des cas.

Cela se passera mercredi 6 entre 8h30 et 10h00 dans le 9eme.

Si vous êtes intéressé(e), envoyez-moi un message à l'adresse artdemanger@gmail.com sans tarder, en me précisant vos nom, prénom, adresse mail et vos éventuelles questions. Il y a très peu de places !

Et que soit le 6 mai ou tous les autres jours de l'année, stop aux régimes !

 

Image © す~ロン - Fotolia.com

22/04/2015

J'ai testé pour vous...le bracelet connecté !

Peut-être avez-vous entendu parler de tous ces objets connectés censés être bons pour notre santé, ce fameux "quantified self" (la mesure de soi). J'avais commencé à en  entendre parler, et de leur lien avec la santé, il y a un ou deux ans, notamment à une conférence de L'Atelier. La lecture d'un très bon dossier sur le sujet hier dans Libération me donne l'occasion de faire un point. Et je vais vous parler de ma propre expérience.

Car j'ai acheté il y a quelques mois  un bracelet connecté de la marque Fitbit, mon choix étant principalement guidé par le prix et la disponibilité via Android.

Un bracelet connecté à mon poignet, cela peut étonner... Cela va plutôt à l'inverse de ma pratique qui, pour une bonne part, vise à accompagner les personnes vers une meilleure écoute de leur corps, leur faim, leur ressenti émotionnel, leurs sensations gustatives... Plutôt que d'avoir les yeux rivés sur des repères extérieurs qu'il s'agisse du contenu de l'assiette, du comptage de calories, du chiffre sur la balance. Mais je suis plutôt de nature curieuse, non bornée (enfin, je crois...), je me tiens informée de ce qui se passe et j'aime souvent expérimenter moi-même pour parler d'un sujet... Et il est clair que les objets connectés prennent rapidement une place non négligeable dans notre environnement. On veut nous convaincre qu'ils sont là surtout pour notre bien...

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L'installation du bracelet est facile, on dispose d'un petit tableau de bord sur son téléphone où l'on peut mesurer plusieurs paramètres simples, qui sont déduits de façon automatique si on porte le bracelet.

- le nombre de pas (c'est la version moderne du podomètre...),

- le nombre de kilomètres parcouru (le nombre de pas x la longueur de votre foulée, à paramétrer),

- la dépense calorique (théorique puisque l'outil ne sait rien de mon métabolisme réel, de la façon dont mon corps dépense l'énergie),

- le déroulement de la nuit et la qualité du sommeil (profond, agité ou éveil).

Cela m'a amusée au début de comptabiliser mes pas. Je n'avais aucune idée de ce que représentaient mes habitudes. Je marche avec plaisir, pour aller d'un point à un autre, pour me promener, pour aller travailler, je n'ai aucun problème à zapper le bus ou le métro quand il est plus pratique de marcher ... Je n'avais donc pas grand besoin d'être stimulée : le hasard a fait que le premier jour avec le bracelet, j'ai marché 17 000 pas alors que les programmes de santé cherchent à vous inciter à faire 10 000 pas (environ 1 heure de marche)... Je vous rassure, je ne marche pas autant tous le jours ! J'ai constaté que je marchais en général entre 6 000 et 13 000 pas selon mes activités.

Bon, une fois que je sais ça (et est-ce si important ?), pourquoi continuer à porter le bracelet ? Dans mon cas, je ne crois pas que cela m'ait fait marcher davantage. Toutefois, si on est attaché à un objectif ou une progression, parce qu'on marche très peu, cela peut contribuer à faire marcher davantage, en se fixant des étapes de progression. Comme un bon vieux podomètre... Et cela peut aider à positiver la marche quand on n'a pas très envie ou que l'on doit faire un détour, qu'on décide de marcher plutôt que prendre le bus.

Mais un usage temporaire peut tout à fait suffire, le temps de prendre conscience de ses habitudes, de s'essayer à marcher un peu plus si on est très sédentaire et d'installer une nouvelle pratique. Car, s'il y a plein d'autres façons de bouger pour le plaisir, marcher en est une facile, quel que soit son état de forme, et peu coûteuse. La dépense de l'outil est alors peut-être excessive et on trouve des applications pour téléphone semble-t-il.

J'ai pendant quelques jours gardé aussi le bracelet la nuit pour évaluer mon sommeil : j'ai "découvert" que j'avais parfois des phases de sommeil agité ou de réveil nocturne... je crois que je m'en étais rendue compte toute seule ! Et je ne trouve pas agréable de garder un tel bracelet pendant la nuit.

Mon  bracelet relativement basique ne donnait pas d'autre auto-mesure, il donne une consommation calorique théorique. On peut aussi entrer des données d'activité physique et éventuellement son alimentation, ce qui me parait extrêmement fastidieux.

Bref, un appareil qui me parait plus correspondre à un éventuel besoin ponctuel plutôt qu'à un usage permanent.

Or, c'est plutôt vers cela que certains s'orientent. Car ils ont l'obsession du comptage, du suivi, de l'atteinte de l'objectif. Je me doute qu'ils ne seront pas d'accord avec moi ! Mais, au-delà de l'aspect gadget et auto-motivation, les risques liés à ces objets sont multiples :

. côté personnel :
- devenir accro à cette mesure, avoir besoin en permanence de ce repère externe, ne plus pouvoir s'en passer,

- être donc (pour une raison supplémentaire à toutes les autres qu'on se crée) toujours les yeux rivés à son téléphone plutôt que de profiter du monde autour de soi,

- se déconnecter toujours plus de son ressenti interne, de sa réelle envie de bouger, d'activités non "rentables" en consommation énergétique,

. côté société :

- veut-on livrer une masse d'informations sur son hygiène de vie à des acteurs économiques, potentiellement intéressés à monnayer des données ou à les utiliser comme moyen de pression, de sélection, ... Ce qui existe déjà un peu aux Etats-Unis. Peut-on envisager de caler votre niveau de Mutuelle sur l'attention que vous prêtez à l'exercice physique, à la qualité de votre sommeil... ? Comme le dit Libé, va-t-on pouvoir utiliser ces données pour traquer le moindre écart ? Et nous donner des "malus" ?

Cela ne risque-t-il pas de rajouter à la pression, déjà très forte, que subissent les individus de la part de la société (être mince, en forme, ne pas vieillir) et de l'entreprise (présence, performance...) ? Est-ce de ce monde "big-brotherien" dont nous avons envie ?

Moi, j'ai préfèré, tout bien réfléchi, lâcher mon bracelet ! De la même façon, j'ai refusé une offre insistante de me faire tester (pour la recommander à mes patients) une fourchette connectée : je préfère travailler sur le goût, l'attention, la conscience pour faire ralentir le rythme du repas !

En complément de ce billet, ce texte de l'excellent psychomotricien Pierre Dalarun est une très pertinente réflexion sur le sujet. A lire absolument !

Et vous, avez-vous une expérience, des envies, des craintes vis-à-vis de ces objets connectés ?

 

09/04/2015

Hommage à l'homme en cuisine

Oh que je mesure la chance que j'ai d'avoir un homme en cuisine et je voudrais ici le remercier du fond du cœur (ce que je fais aussi dans la vraie vie, c'est l'essentiel !) et lui rendre hommage. Pourquoi ?
 
- parce que c'est bien sympa d'être deux à cuisiner, pour ainsi ne pas avoir la tâche de le faire tous les jours. Je sais que c'est loin d'être le cas de tous les couples...
 
- parce que chez nous, c'est plus souvent l'homme qui est aux fourneaux, y compris dans le quotidien. Ce n'est pas si fréquent que cela : dans les couples où les deux cuisinent, il y a souvent, d'après les récits de mes patientes et l'observation des sociologues, une répartition inégale : à la femme le quotidien obligé et souvent stressé et banal, à l'homme, le week-end, le temps, la convivialité...voire la gloire quand les invités se régalent de ses plats.
 
- parce qu'il est excellent cuisinier et que c'est rarissime de ne pas se délecter avec ses plats.
 
- parce qu'il s'efforce de varier les préparations, voire de proposer des plats/assiettes composées de différentes petites portions pour répondre à mon goût de la variété.
 
- parce qu'il ne se lasse pas de passer du temps en cuisine pour notre plaisir partagé.
 
- parce qu'il n'a pas hésité à partir de zéro pour apprendre les bases de la cuisine japonaise, proposant désormais une très savoureuse cuisine familiale de ce pays, en alternance avec la cuisine italienne de transmission familiale.
 
- parce, tout en proposant du poisson et plus rarement de la viande, il accepte plutôt bien mon "flexitarisme" et cuisine souvent également des plats végétariens ou avec peu de viande, jambon, poisson comme une sorte d'"assaisonnement" : je prends ce qu'on me donne, je ne vais quand même pas râler, d'autant que c'est délicieux !

Ainsi, récemment, il nous a concocté :
 
- quelques variations printanières :
 
. un risotto printanier aux asperges, petits pois, courgettes,

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. une assiette verdoyante d'asperges, jeunes poireaux et fromage de chèvre,

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. une moelleuse omelette/fritatta aux courgettes, asperges, petits pois, oignon doux, parmesan,homme en cuisine,qui cuisine dans le couple,couple qui cuisine,cuisiner à deux,partage des tâches,cuisine japonaise,flexitarisme

 
- une très italienne piadina au jambon de Parme, de squacquerone (fromage onctueux d'Emilie-Romagne) et roquette (tous ingrédients de l'excellente épiderie RAP à part la roquette).

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- un déjeuner dominical japonais quasiment kaiseki, avec une succession de mets délicieux : épinards, omelette japonaise, tofu frit, légumes, bar au sel, ...

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Vous qui êtes en couple, comment cela se passe-t-il côté cuisine : répartition harmonieuse, monopole, alternance... ? 
 

07/04/2015

Un chou, deux choux, trois choux...on aime !

C'est le printemps mais il reste encore sur les étals (et au congélateur) quelques restes de l'hiver, notamment la famille des choux :

- le chou-fleur, je l'aime depuis fort longtemps, cru ou cuit. J'en avais stocké une bonne quantité au congélateur dernièrement. Dans le cadre de mon déstockage de printemps, j'en ai fait un gratin façon Clotilde Dusoulier, aux noisettes et curcuma (recette de son livre Veggivore, que je compte bien explorer largement saison après saison) : le mariage est très réussi et le plat fut délicieux.

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En balade il y a quelques jours du côté de Terroirs d'Avenir, pourvoyeurs de produits de haute qualité, je m'étais lestée d'un chou style pak choy (origine : le fameux maraîcher Olivier Durand) et deux variétés de choux de Bruxelles (dont une violette). Eh oui, car à force de goûter ce mal-aimé deci-delà dans des plats au restaurant, j'ai fini par le trouver bon, et j'ai eu envie de me lancer à le cuisiner. 

- le chou pak choy, je l'ai juste poêlé (avec quelques feuilles de chou de Bruxelles), et c'était savoureux.

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- les choux de Bruxelles, je comptais les cuisiner un soir où je rentrais fort tard avec un frigo vide... Après avoir reçu diverses suggestions appétissantes via les réseaux sociaux, je les ai préparés simplement et rapidement avec ce que j'avais sous la main, soit une recette d'Esterelle Payani : je les ai blanchis puis cuits, coupés en moreceaux, au four avec huile d'olive et sirop d'érable. Résultat savoureux. Et ce qu'il restait, je l'ai proposé en canapés avec graines germées et parmesan. Bref, un nouvel ami dans ma cuisine, dont je n'ai pas fini d'explorer les possibilités.

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Et vous, dans la famille des choux, lesquels aimez-vous et comment ?

02/04/2015

Un mois de mars fort bien occupé

Après deux mois d'absence de ce petit bilan mensuel, le revoilà, subjectif et fort incomplet bien sûr côté liens tant il se publie de contenus autour de l'alimentation, la nutrition, la minceur,...

Mon mois de mars a été bien occupé en dehors des consultations, entre 2 jours passionnants au salon Omnivore, un délicieux week-end à Cancale et St Malo, une parenthèse reposante au Touquet, diverses rencontres personnelles et professionnelles.

Et aussi :

- une interview sur l'alimentation d'aujourd'hui pour Yumi,

- plusieurs plaisants déjeuners dont un tout à fait délicieux chez Coretta (c'était une deuxième fois qui confirme que c'est vraiment bien, photos effacées par erreur...) et un retour, encore une fois, chez Mure où le trio de salades originales pour 7,50 euros est sûrement un des meilleurs rapports qualité-prix que je connaisse (photo).

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- un très sympathique soirée-atelier chez Beendhi, avec un atelier de cuisine entré-plat-dessert avec Beena Paradin, un massage ayurvédique, et, pour certains, un atelier yoga . Un package qu'elle devrait sans doute rééditer, avec ces trois activités pour un fort raisonnable 30 euros (et j'ai été très agréablement surprise qu'on me rembourse l'atelier yoga auquel je n'ai pas pu participer).

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- un dîner du dimanche soir (bonne idée pour que les convives ne s'attardent pas trop...) chez un ami qui reçoit avec générosité et bon goût. Il nous avait préparé une soupe à la Ottolenghi tout à fait délicieuse, avait fait l'emplette de merveilleux pâtés en croûte de Gilles Vérot (où sa famille est cliente depuis l'origine), une compote de fruits. Un savoureux repas en bonne compagnie.

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- un très réussi cinquième anniversaire de l'excellent site d'information gastronomique Atabula, où j'ai croisé plein de personnes sympathiques.

Parmi mes lectures,

- une utile interview de Thierry Janssen, dont j'apprécie beaucoup l'approche, sur la nécessaire coopération des différentes médecines.

- différents articles du site MaGrandeTaille que je trouve souvent pertinent dans leur souci de défendre le corps des personnes en surpoids et de leur donner des astuces pour bien vivre (même si je trouve toujours qu'on manque globalement de diversité et notamment de visibilité des femmes "moyennes").

Et bien sûr, j'ai lu et réfléchi sur les projets d'étiquetage nutritionnel, les problèmes de mode et anorexie, l'obsession de manger sain... mais j'ai manqué de temps pour écrire sur ces sujets. Peut-être plus tard...

Et vous, qu'avez-vous fait, découvert, goûté, lu, observé en mars ?