03/12/2014
Des livres, des mets mais pas des recettes...
Les fêtes approchent, vous cherchez peut-être des cadeaux. Pour ma part, ils tournent souvent autour de la gourmandise, à savourer, à vivre, à se rappeler. Mais, même si c'est moins fort qu'avant, il y a aussi mon amour des livres qui est toujours là. Et j'adore les livres qui parlent alimentation, nourriture, gastronomie, non à travers des recettes mais sous l'angle d'histoires humaines, de transmission, de parcours, de souvenirs... Dans ce domaine, je me suis régalée dernièrement avec quelques merveilleux ouvrages. Et je ne dis pas cela parce que j'ai la grande chance de connaître certains de leurs initiateurs...
L'ami intime, un musée imaginaire du pain, de Jean-Philippe de Tonnac et Anne Le Cozannet-Renan
J'ai plongé dans ce livre avec étonnement, émerveillement, passion. J'adore le pain, je connais sa place dans notre histoire, mais je n'imaginais pas vraiment à quelle richesse artistique il avait donné lieu. C'est un recueil de tableaux, photos... de toutes époques, très joliment et intelligemment commentés par les auteurs. Rien que dans l'introduction, on lit de fort belles choses écrites par l'écrivain Christian Bobin, notamment cette jolie phrase : "Le pain est un ange, le plus petit, tout au bas de l'échelle des anges. Enlevez-le et il n'y a plus d'échelle". Cheminer dans ce livre est un bonheur mais me renvoie aussi à la tristesse de voir des personnes se priver de bon pain par peur de grossir ou phobie du gluten..
Le prolongement du geste, de Laurent Dupont
Il y a presque deux ans, lors d'un déjeuner, Laurent, que je connais un tout petit peu, auteur d'un blog gourmand, a parlé d'un projet de livre sans en dire beaucoup plus. Puis je l'ai suivi au fil des réseaux sociaux faire le tour de France de chefs en vue. Sans davantage de détails. Et voilà le résultat, original, un livre très beau visuellement (Laurent Dupont est photographe) et beau aussi dans ses textes, où chaque chef raconte son lien à un ustensile de cuisine, qu'il a choisi et qui est photographié. On se promène d'un chef à l'autre, on s'intéresse à la relation que chacun(e) a avec un ustensile, on savoure chaque histoire et on a envie que le plaisir de lire et regarder se prolonge lui aussi.
Les Petits Précis Polenta et Parmesan, d'Alessandra Pierini : il s'agit de tout petits livres de la nouvelle maison des Editions du Pétrin, lancée par Emmanuelle Mourareau, passionnée d'Italie, de mots et de mets. Et ce sont des récits à la première personne de petites tranches de vie d'Alessandra Pierini, la passionnée et passionnante patronne de l'épicerie RAP à Paris. autour de ces produits si italiens. Il y a quelques recettes mais ce n'est pas l'essentiel. L'important, ce sont les jolies évocations personnelles, les histoires familiales que ces produits évoquent à Alessandra. Et elle en a beaucoup d'autres à partager : après le parmesan et la polenta, sont attendus le prosciutto di Parma, le pesto...
Et vous, aimez-vous ces livres qui tournent autour de la cuisine et des aliments autrement que par des recettes ?
L'ami intime, un musée imaginaire du pain, Flammarion, 35 euros
Le prolongement du geste, Keribus éditions, 29,90 euros
Petits précis, éditions du Pétrin, 11 euros l'un
NB : j'ai payé tous ces livres
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Du côté des aliments | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livres, gastronomie, cadeaux de noel, transmission culinaire, prolongement du geste, petit précis polenta, rap epcierie, alessandra pierini, laurent dupont photographe, l'ami intime musée imaginaire du pain | | Facebook | | Imprimer
12/12/2013
On révise les classiques... et on part dans le Jura, un régal !
Quelquefois, je vous dis (et vous le constatez ici) que Monsieur nous régale souvent avec de la cuisine italienne ou japonaise.
Mais cela ne l'empêche pas parfois de se lancer dans la préparation de grands classiques, qui figuraient aussi dans sa tradition (et transmission) familiale, tel le pot au feu ou le chou vert aux lardons par exemple.
Cette fois, son envie de saucisse du moment a rencontré la découverte d'un nouveau venu dans notre voisinage montmartrois, la Jurasserie fine. Cette petite boutique nous transporte par tous les sens du côté des bons produits du Jura, rapportés de là-bas chaque début de semaine.
Monsieur s'est emparé d'une saucisse de Morteau (eh oui, Morteau est en Franche-Comté, pas dans le Jura mais juste à côté, dans le Doubs. N'étant pas vraiment une spécialiste es charcuteries, je n'ai appris cela que récemment) et nous a préparé un plat saucisse de Morteau-lentilles qui fut un pur régal (les lentilles cuisent avec bouquet garni, carotte, céleri, ...).
Pour ma part, j'avais acheté récemment deux types de Comté (trois sont proposés) et un chèvre frais qu'on a beaucoup appréciés, lors du brunch du dimanche précédent.
Et vous, vous cuisinez des plats traditionnels ?
La Jurasserie fine, 6 bis rue Ravignan, Paris 18eme (Montmartre), largement décrite par Montmartre Addict
08:10 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cuisine, transmission, saucisse-lentilles, jura, saucisse de morteau, la jurasserie fine, comté, transmission culinaire, montmartre | | Facebook | | Imprimer
07/03/2011
La cuisine, c'est de la transmission
Au menu ce dimanche, un risotto, concocté par mon chef personnel ;) Il s'agissait d'un risotto au veau et à la tomate, issu de sa tradition familiale italienne. La recette s'est transmise de génération en génération, par la parole et le geste, chacun y apportant sa petite touche personnelle pour l'améliorer encore. C'était vraiment succulent, avec un parfait équilibre des goûts et des textures, et tout à fait digne d'un repas du dimanche.
Le risotto se prépare. Concentration !
Ne croyez pas que le risotto soit un plat compliqué, comme on le pense souvent. C'est juste un plat qui demande un peu d'attention (même si on n'est pas obligé de le remuer non stop), des ingrédients adéquats (un riz italien arborio ou carnaroli notamment) et quelques principes, comme par exemple de laisser reposer le riz couvert juste avant de servir ("mantecare"). Il est donc accessible à tous. La recette de base est par exemple bien expliquée dans le livre "Trattoria" de Patricia Wells.
Le risotto est servi. Dégustons !
Petit conseil : vous l'apprécierez d'autant plus si vous le présentez en dôme pour qu'il reste bien chaud tout au long de la dégustation, que vous commencez à le manger par l'extérieur et avec une cuillère plutôt qu'une fourchette.
Rassurez-vous, la transmission familiale n'est pas un passage obligé pour cuisiner et il n'y a pas d'âge pour s'y mettre, même si on part de loin, en commençant par des plats simples, des ingrédients qu'on aime. On peut ainsi se construire son propre répertoire culinaire en étant curieux, impliqué et sans complexe. Ainsi, la quasi-totalité des plats que je cuisine ne figurait absolument pas au menu des repas familiaux de mon enfance ! Mais je sais gré à mes parents de m'avoir transmis le goût des bons produits.
NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.
07:49 Publié dans Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : alimentation, cuisine, riz, italie, risotto, transmission culinaire | | Facebook | | Imprimer