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23/01/2014

La cuisine, ça s'apprend comment ?

Je continue à vous parler du colloque de Tours sur le "fait maison". On y a aussi évoqué le sujet de la transmission culinaire, notamment lors d'une table ronde sur les émissions culinaires télévisées. On n'est plus à l'époque de Raymond Oliver ou de son fis Michel qui réalisaient des plats sous nos yeux. Ce n'est clairement pas en regardant les émissions qui monopolisent l'attention actuellement que l'on va apprendre à cuisiner : c'est de la télé-réalité beaucoup plus que des émissions de cuisine. On voit des instantanés de cuisine plutôt que de véritables explications. Donnent-elles envie de cuisiner ? Je n'en suis pas sûre, car comme les livres de cuisine de chefs, cela ne semble pas vraiment facilement accessible le plus souvent. Et je me demande si ce ne sont pas les personnes déjà "accros" à la cuisine qui regardent le plus. Ou les autres qui le prennent comme un spectacle à suspense distrayant sans se soucier de mémoriser des conseils épars*.

Récemment, j'ai eu le plaisir de rencontrer Pia "Cocinera loca", passionnée de cuisine, blogueuse depuis longtemps : elle a vu sa grand-mère cuisiner, elle a commencé tôt à cuisiner elle-même, elle a acquis et peaufiné sa technique peu à peu. On parlait de cette difficulté de la transmission quand on ne l'a pas vécue de façon familiale. Peut-on commencer avec les livres classiques de Ginette Mathiot ou Françoise Bernard qui donne des basiques de la cuisine du quotidien, pas forcément conformes à nos envies d'aujourd'hui ? Est-il préférable d'aller dans un cours de cuisine où l'on observera et pratiquera ? Sûrement intéressant mais souvent très cher. De plus, peu de cours, à Paris du moins, fournissent vraiment des bases de cuisine pour cuisinier(e)s débutant(e)s. Ils sont plutôt orientés recettes ponctuelles et pas simplistes. A l'ère internet, la video peut-elle prendre le relais ? En tout cas, n'ayez pas honte de poser des questions, de demander des conseils à des ami(e)s. Françoise Bernard justement dit (voir lien ci-dessus) : "Il ne faut jamais avoir honte de ne pas savoir cuisiner"...

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Tout le monde n'a pas appris à cuisiner en famille...

Je suis l'exemple même du fait qu'il faut persévérer et ne surtout pas se décourager : très peu de transmission, je l'ai déjà dit, sauf celle des bons produits mais j'ai peu à peu pris confiance en moi, au fil des expériences, des ratages, des approximations, des observations... C'est aussi le cas de Mercotte, la super-experte de la pâtisserie (blog de référence, livres, participation au "Meilleur Pâtissier") qui avouait dans une interview (et elle me l'a confirmé) qu'elle "ne savait pas faire cuire un oeuf quand elle s'est mariée" ! Un peu le contraire de Monsieur qui a reçu en héritage de multiples délices...

Vous qui cuisinez et appréciez cela, quel type de transmission avez-vous eu ? Une mère, un père, une grand-mère ? Des livres ? Rien de tout ça, vous avez juste appris sur le tas en pratiquant ?

Et vous qui cuisinez peu, qui redoutez cela, qui aimeriez progresser, quel moyen préféreriez-vous ? Simplement "sur le tas" ou :
- regarder faire quelqu'un,
- faire vous-même en étant accompagné(e),
- regarder des vidéos en ligne,
- lire des recettes dans un livre, avec photos. Ou sans photos. Ou sur internet, via des sites ou blogs
- par des proches, des ami(e)s.

Merci d'avance de vos commentaires !

* à ce sujet, un article récent sur le risque de tromperie sur la réalité du métier de cuisinier

Visuel ©artstada - Fotolia.com

13/12/2012

En cuisine, la confiance s'acquière peu à peu...

Comme je l'ai déjà dit ici, je n'ai pas vraiment eu de transmission culinaire familiale (à part le goût des bons produits). Je crois que quand je suis partie faire mes études, je devais savoir tout juste faire un gâteau au yaourt et cuire un oeuf au plat... Et de nouilles instantanées en resto U, de repas fromage en soupe en brique, je n'ai pas eu besoin de plus pendant plusieurs années. C'est lorsque j'ai commencé à travailler que je me suis peu à peu mise aux fourneaux dans ma toute petite cuisine. Et j'ai appris sur le tas, avec quelques livres de cuisine, en suivant scrupuleusement des recettes simples. Toutefois, quand je recevais des amis, ils trouvaient toujours mes plats délicieux. Puis j'ai appris quelques trucs en regardant à la maison faire bien plus expérimenté que moi, j'ai élargi peu à peu mon répertoire, j'ai dû réaliser toutes les bases de la cuisine traditionnelle dans le cadre de mes études de diététique, ...

Et c'est ainsi que, peu à peu, par une pratique même pas quotidienne, je me suis fait davantage confiance, j'ai suivi mon goût pour tenter des mélanges d'aliments, j'ai su parfois me débrouiller sans recettes, je peux réaliser un plat simple de façon intuitive.

Par exemple, il y a quelques jours, ayant un reste de saumon fumé, j'ai eu envie de faire une quiche saumon-brocoli. C'est un accord qui marche bien dans l'assiette alors pourquoi pas avec un appareil. J'ai fait cela sans me poser de question ou chercher une recette : une pâte brisée avec environ 60% de farine bio T65 et 40% de farine de petit épeautre, que j'ai un peu précuite ; j'ai fait cuire partiellement à la vapeur des brocolis surgelés, découpé des lamelles de saumon fumé, déposé tout cela sur la pâte, recouvert avec un appareil fait d'oeufs battus, de lait, de St Moret, salé, poivré, en mettant des quantités au feeling. Au four une petite 1/2 heure dont la fin sous le gril pour gratiner un peu. Et le résultat fut un régal de quiche moelleuse et goûteuse. Auto-satisfaction (pour un plat vraiment pas compliqué, je le concède) !

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Et vous, comment avez-vous pris. confiance en vous en cuisine ?