27/12/2013
Le fait maison au restaurant, on continue à le pister !
Bon, si vous avez beaucoup festoyé ces jours-ci, peut-être pas envie d'entendre parler restos. Alors, gardez la lecture de ce billet pour plus tard !
Un jour de la semaine dernière, je me suis retrouvée libre de façon inattendue à l'heure du déjeuner. Il m'est venu l'idée d'aller découvrir le Bar à Burger, dans le 10ème arrondissement. Quoi, encore des burgers ?! En effet, les endroits où manger des hamburgers plutôt haut de gamme n'ont cessé de fleurir à Paris depuis 2-3 ans. Je n'en connais pas beaucoup. Petite déception récente chez Blend où on est vraiment trop serrés et trop visiblement incités à ne pas traîner. J'ai peut-être passé l'âge...
Le Bar à Burger, j'en ai entendu parler via twitter dès avant l'ouverture par un des acolytes impliqués dans l'affaire, Unomafu, un dingue de cuisine. Il s'est associé à Abdel Alaoui que vous avez peut-être déjà vu proposer des recettes faciles et originales dans "C'est à vous"sur France 5. S'en est ensuivi un sérieux buzz, plutôt propre à me faire fuir (même My Little Paris en a parlé, une garantie d'invasion parisiano-branchée...), mais j'ai vu aussi des témoignages de personnes que je tiens pour de sérieux gourmets, alors je veux me faire mon opinion.
Seule, je m'installe au bar, avec vue sur la cuisine derrière la vitre. Ambiance sympathique et j'observe le travail concentré, la préparation du fumage de mon burger, qui arrive sous cloche (cf le fumage du chèvre aux Bacchanales).
Le burger est tout à fait délicieux (mais très difficile à manger élégamment....). Ce qui me plait, c'est la grande variété des sensations entre le fumé, le pain au paprika, la sauce, les carottes, les oignons, la viande... qui fait un ensemble harmonieux très parfumé.
Je me suis fait un peu avoir par une formule déjeuner attractive mais je laisse une partie des frites et je suis déçue par le carrot cake, manquant de moelleux. La prochaine fois, je me contenterai du burger (j'ai bien envie d'en goûter d'autres).
Hasard d'un dîner amical, j'ai aussi découvert le restaurant "Chez Mémé" rue St Denis. La décoration est super kitsch et pas trop mon style mais je ne peux qu'approuver la déclaration du menu...
La carte propose un nombre limité de plats traditionnels, les prix sont assez élevés (plats autour de 25 euros). Et on veut surtout vous convaincre de la qualité des produits sur la carte,
ou même en vous apportant la pièce de viande à table (végétariens, ne regardez pas !).
Je choisis par curiosité un poulet jaune aux moules avec des pappardelle. C'est bon mais beaucoup trop copieux à mon goût, surtout le poulet, j'en laisse un peu et n'ai plus faim pour un dessert. La quantité, c'est un des axes de la maison : la viande de bœuf (maturée 40 jours), c'est par 400g, ... Dîner fort agréable par le plaisir de la conversation, service sympathique mais ce type de restaurant, qui ravira certains, n'est pas trop ma tasse de thé.
Conclusion, la question qui marche à tous les coups : ai-je envie d'y revenir ?
Le Bar à Burger : oui, sans hésiter ; Chez Mémé : non, je préfère davantage de finesse...
Bref, le fait maison : une condition nécessaire mais pas suffisante !
Le Bar à Burger, 18 avenue Claude Vellefaux, Paris 10ème, 01 42 00 19 68
Chez Mémé, 124 rue St Denis, Paris 2ème, 01 40 28 43 20.
08:30 Publié dans Pistes pour bien manger, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bar à burger, hamburger, bab, chez mémé, fait maison au restaurant, restaurants de cuisine maison, produits frais | | Facebook | | Imprimer
19/12/2013
Le fait maison au restaurant, concrètement, ils font comment ?
Comme j'avais décidé d'écrire sur le "fait maison" au restaurant, dont Xavier Denamur s'est fait l'infatigable défendeur (voir billet la semaine dernière), il m'a paru intéressant d'aller voir ce que lui-même proposait dans son restaurant Les Philosophes. Vu la situation en plein Marais, j'avoue que j'imaginais un restaurant voué à la clientèle touristique et proposant des plats traditionnels un peu basiques...
Or j'ai eu le plaisir de découvrir certes une brasserie pleine et bruyante proposant du tartare ou du poulet rôti mais aussi un service souriant, prévenant et efficace. Et j'ai savouré un excellent poisson du jour sortant des sentiers battus : de la barbue sauvage avec un risotto noir au parmesan et champignons : c'était bien préparé, plein de parfums, avec un poisson parfaitement cuit (le chef actuel est japonais, ceci explique peut-être cela), vraiment délicieux.
Xavier Denamur se démène pour trouver de bons produits au meilleur prix. Il en parle parfois sur Facebook. Exemple le 17 décembre : "Hier Florent Ladeyn (Top Chef) s'exprimait sur le "fait maison". Et le jeune chef de citer un exemple: "entre un turbot aux asperges, préparé industriellement à base de poisson d'élevage et asperges en provenance du Pérou d'un côté et un hareng aux pommes préparé sur place de l'autre, le consommateur ferait son choix autrement s'il avait ces informations à disposition.", alors aux Philosophes on l'a presque sagement écouté, on a fait du maquereau (3 euros HT le kilo brut) et du turbo (16.5 euros le kilo brut).
Le poisson que j'ai mangé n'était pas donné (une vingtaine d'euros) mais il me semble que c'est un juste prix pour un plat de cette qualité. Il y a une formule du jour plat-dessert plus accessible mais ce jour-là, le plat proposé, du porc, ne m'a pas tentée car j'en avais mangé la veille.
Je vous disais par ailleurs l'autre jour qu'un moyen de détecter le fait maison est de privilégier les cartes courtes. Ici, à première vue, elle parait longue mais quand on la regarde de près, ce sont surtout quelques plats de base et des déclinaisons : des salades, plusieurs types de tartares, ... De plus, Xavier Denamur, en bon gestionnaire, doit avoir une idée du nombre de couverts qu'il servira et donc de comment s'approvisionner et par ailleurs, il a du monde en cuisine...
Dans un tout autre style de restaurant et de cuisine, j'ai découvert ces derniers jours Cocottes et Donabés, dans le 5eme arrondissement, à côté de Jussieu, que la chaleureuse Françoise, rencontrée occasionnellement, voulait me faire connaître. Loan, la chef-patronne d'origine vietnamienne, avait une passion pour la cuisine depuis l'enfance mais qui fut contrariée et elle s'orienta vers une carrière plus compatible avec les attentes parentales. C'est donc seulement à la retraite (quelle constance !) qu'elle ouvre un petit restaurant toute seule, il y a environ deux ans.
Elle propose une cuisine aux parfums asiatiques, à base de produits frais et de qualité. Elle y attache une grande importance même si elle sait qu'elle n'a pas les prix les plus bas. Ainsi, le bobun qu'elle propose le midi est à 12 euros alors qu'on en trouve dans le quartier (riche en étudiants peu argentés) à 8 euros mais elle assure que, quand on a gouté le sien (parfumé notamment avec du shiso vietnamien), on revient ! Elle nous a raconté une autre anecdote assez terrible : à une période où elle proposait des sandwiches vietnamiens, une jeune fille lui demande si c'est du pain maison. Elle explique que c'est du très bon pain d'une boulangerie voisine. Réponse : "ah bon, alors ce n'est pas du pain cuit sur place, comme ils font chez Subway ?" Chacun ses repères !!!
Pour ma part, je me suis régalée d'une soupe thaï très parfumée, d'un wok de crevettes et légumes de saison croquants (moins emballée par le riz, trop cuit pour moi, même dans le genre gluant) et enfin, d'un merveilleux tapioca à la banane et lait de coco (avec son secret, une feuille de palmier venue du Vietnam qui apporte selon Loan un parfum inimitable). Ici, pas possible d'embaucher pour l'instant, sauf une aide intermittente, si elle veut maintenir ses prix. D'où des horaires à rallonge et de l'admiration pour l'énergie de cette femme.
A noter, un reportage assez complet sur le sujet dans Envoyé Spécial la Suite, samedi dernier (donc visible probablement que jusqu'à vendredi20-samedi 21). Visionnage conseillé.
Et vous, vous avez de bonnes adresses de restaurants garantis "fait maison" à partager ?
Les Philosophes, 48 rue Vieille du Temple, Paris 4eme, 01 48 87 49 64
Cocottes et Donabés, 11 rue Linné, Paris 5ème, 01 43 36 20 18
10:56 Publié dans Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : les philosophes, restaurant marais, xavier denamur, fait maison au restaurant, cocottes et donabés, restaurant vietnamien | | Facebook | | Imprimer