Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/02/2012

L'Auberge du 15, je cède aux avis unanimes... et le regrette !

Il y a comme ça des restaurants dont tout le monde (enfin, la blogosphère...) parle....et dit du bien. Dont on sent qu'on pourrait les aimer car cela parait être de la vraie cuisine sans esbroufe. En même temps, on se méfie des modes, des enthousiasmes soudains si vite retombés. Alors, on attend un peu, on a aussi un peu de mal à se motiver parce que c'est loin de nos bases.

J'aurais préféré pour une première fois goûter un déjeuner raisonnablement tarifé 26 euros mais l'opportunité ne s'est pas présentée. Alors, on profite de la venue d'un ami lointain et gourmand pour se lancer. Un samedi soir en plus, moment où on ne va jamais au restaurant. Direction le 13ème arrondissement et l'Auberge du 15, assez perdue, surtout pour nous qui nous déplaçons en métro. Ils ont intérêt à assurer !

Première impression : un cadre vraiment classique voire un peu suranné, style auberge cossue de province.

Deuxième impression : une mauvaise surprise à la lecture de la carte : peu de plats, tous très très chers, ou un menu dégustation à 68 euros ! Ma mémoire avait été sélective et n'avait retenu que le prix du menu de déjeuner. Ce n'est pas vraiment le prix que j'ai l'habitude de mettre dans un dîner mais c'est trop tard, on est là, on va au moins essayer de se régaler. On choisit le menu dégustation en cinq plats car cela nous parait être le meilleur rapport "qualité-prix"...

Premier plat : un velouté de courge, avec crème, dés de foie gras, châtaignes, noisette : servi tiède, dommage, il est bon mais j'ai l'impression, immodeste, que je fais à peu près aussi bien...

P1040953_bis.jpg

Deuxième plat : un carpaccio de St Jacques, servie sur une étrange mousse (à base de crème et du corail), accompagné d'une minuscule pincée de caviar : cela aurait été mieux (certes, très classique) sans la mousse qui apporte un contraste de texture mais pas grand chose en termes de goût ;

Troisième plat : une épaule d'agneau de lait qu'on nous présente entière dans son plat de cuisson (une habitude de la maison), puis qui est découpée en trois parts à la cuisine. Elle est très bonne et servie avec de l'aligot, très bon aussi mais là encore inexplicablement tiède ;

P1040957_plats.jpg

Quatrième plat : on passe au premier dessert : une charlotte aux fruits exotiques, savoureuse et parfumée ;

Cinquième plat : une "bombe au chocolat", sorte de moelleux au chocolat sans farine, très bon sans être vraiment original. Conclusion d'un drôle de repas, vraiment riche en éléments crémeux, qui va rester un peu sur l'estomac...

P1040958_desserts.jpg

Bref, c'est bon sans vraiment nous régaler ni nous étonner. Et vraiment, on ne comprend pas du tout le niveau de prix en regard (bien sûr, il y a de bons produits...), surtout quand on pense à la qualité d'un restaurant comme Neva Cuisine par exemple...

J'ai beaucoup hésité avant d'écrire ce billet, je n'aime pas dire du mal des restaurants, je sais que c'est un métier difficile, je ne suis en aucun cas critique gastronomique. Ceci est donc un avis très subjectif, et ce qui m'a surtout choqué, c'est l'écart entre la cuisine, pas exceptionnelle, et le prix. Je peux donc vous donner un conseil : si vous voulez vraiment essayer ce restaurant, allez-y au déjeuner !

Pour ma part, je vais arrêter un peu les nouvelles tables et repartir vers quelques bistrots dont on parle moins mais qui ne m'ont jamais déçue pour l'instant : l'Affriolé, l'Entredjeu, ...

L'Auberge du 15, 15 rue de la Santé, Paris 13ème