Flexitarien oui, végétarien si vous voulez, végétalien non ! (06/09/2011)
Je vous ai déjà parlé des flexitariens. Je n'en suis pas vraiment une car ma nourriture n'est pas à dominante végétale. J'aime la viande de temps en temps et suis d'ailleurs bien d'accord avec le super boucher Yves-Marie Le Bourdonnec qui privilégie la haute qualité, ne veut surtout pas qu'on banalise la viande et refuse que ses clients en mangent tous les jours. J'adore le poisson, les crustacés, les fruits de mer, ... (voir le billet de demain...)
Mais contrairement à beaucoup de personnes qui mangent de la viande une à deux fois par jour, qui ne conçoivent les pâtes ou le riz que comme un accompagnement, je n'ai aucun problème à faire un repas végétarien, à base de légumes, de pâtes ou de céréales diverses, ou de tofu.
Ainsi, dimanche dernier, toujours aussi nippophiles, nous nous sommes régalés d'un repas centré sur le tofu. D'un côté, du tofu onctueux avec une sauce soja. De l'autre, du tofu ferme frit et accompagné d'une fabuleuse poêlee de champignons (eh oui, la récolte est tôt cette année).
Etre flexitarien , ou en tout cas manger moins de viande, ce serait bon pour la planète et bon pour la santé. Et cela pourrait même permettre de faire des économies à réinjecter éventuellement dans d'autres aliments d'un plus haut niveau de qualité. Y avez-vous déjà pensé ?
En tout cas, si vous êtes tenté de changer votre façon de manger, il est toujours intéressant de vous demander pourquoi vous le faites. Par goût (ou dégoût) de certains aliments, conviction, préoccupation santé, sensibilité écologique, ... ? Et d'y aller progressivement.
Peut-être avez-vous même envie de devenir végétarien (moi, non !). Le végétarien bannit toute consommation d'animaux. On peut tout à fait être végétarien (ne) et "manger équilibré" : on peut avoir une alimentation variée, au départ un peu moins intuitive que pour les personnes qui mangent "de tout", mais elle pourra le devenir après acquisition de quelques réflexes. La personne végétarienne (et non végétalienne) mange des oeufs, des laitages, du fromage qui sont sources de protéines comme la viande et le poisson. Elle peut par ailleurs consommer du tofu, aliment végétal riche en protéines. Elle peut également "reconstituer" l'équivalent d'un apport de protéines en associant des céréales et des légumineuses (légumes secs), ce qu'on trouve par exemple dans des plats traditionnels : pasta et fagioli, semoule et pois chiches, haricots rouges et riz, lentilles et riz, ...
En revanche, les végétaliens, eux, bannissent tout aliment de source animale. Il est beaucoup plus difficile pour eux d'avoir tous les apports de nutriments nécessaires, surtout si ils mangent de façon désordonnée et les conséquences pour la santé peuvent être sérieuses.
Bref, il s'agit de ne pas confondre végétarien et végétalien (ce que fait quasiment toujours Air France quand je commande un menu végétaRien !), de ne pas diaboliser certaines catégories d'aliments, de ne pas se laisser trop influencer par telle ou telle modes mais de manger varié selon ses envies, ses préférences, ses convictions personnelles tout en restant ouvert(e) au changement et curieux(se). je parie que c'est ce que vous faites, non ?!
06:40 | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : nutrition, flexitarien, végétarien, végétalien, alimentation santé, céréales, légumineuses, écologie | | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Le végétalisme sur les jeunes enfants est répertorié dans les mauvais traitements, par contre sur une personne adulte ça peut marcher mais à condition d'être super renseigné en matière de nutrition et de faire les judicieuses combinaisons d'aliments (et de ne jamais manger au restaurant sauf restos spécialisés car bien souvent quand même, sans forcément avoir de la viande c'est difficile de trouver du 100% végétal au resto.)
Comme je travaille dans le secteur des productions animales je ne peux qu'encourager la consommation de produits animaux :) tout est une question de dose et la viande en soi n'est pas mauvaise, il suffit juste de ne pas en consommer tout le temps (ce qui est prétexte à consommer de la viande de pas super qualité c'est sûr !)
Sans oublier quand même que pour les femmes un peu de viande rouge de temps en temps c'est pas mal pour celles qui aiment ça parce que je ne sais pas s'il y en a beaucoup qui ont des taux de fer super élevés mais quand j'entends les femmes autour de moi j'ai l'impression que tout le monde est un peu limite ! ;)
Ariane je comprends tellement la demande de plat végétarien pour Air France : la viande dans les avions c'est du plastique !!!
Écrit par : Estel | 06/09/2011
Et il y a aussi les végan... Qui sont des végétaliens pour leur alimentation mais aussi refusent de porter des chaussures en cuir, des vêtements en laine, etc.
Pour la viande, j'aurai une réserve sur le fait qu'en consommer moins serait bon pour la planète. Je ne crois pas que ce soit consommer moins qui soit bon pour la planète mais produire autrement... Consommer moins de viande de porc élevé en batterie hors sol ne fera pas, je crois, de mieux à la planète... En revanche, consommer un porc qui a été élevé en plein air et avec assez de m2 pour ne pas polluer son sol est certainement plus intéressant pour notre planète non ?
Écrit par : nol de nol | 06/09/2011
Je viens de découvrir que je suis flexitarienne !
Par contre, comme nol de nol, j'ai du mal à avaler l'argument selon lequel manger moins de viande serait bon pour la planète... Colle elle (ou lui d'ailleurs), je suis certaine qu'une production bio et naturelle ce cette viande ne peut pas être néfaste... De plus, il faut réaliser que ces espèces animales (porcs, vaches, mouton, etc...) existent encore aujourd'hui, c'est parque qu'on leur a trouvé un intérêt alimentaire. Si demain, plus personne ne les consomme, à terme, il ne seront plus élevés, leur espèce animale ne nous sera plus utile, et je crains qu'elles soient donc condamner à disparaitre... Or, je ne vois pas en quoi travailler à l'extinction d'une ou de plusieurs espèces animales soit bénéfique pour notre planète. Et que deviendront les pâtures ainsi libérées ? Des réserves naturelles ou des projets immobiliers ???
Écrit par : LadyMilonguera | 06/09/2011
Rappel pour ne pas affirmer des contre-vérités :
: « La position de l'Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l'allaitement, la petite enfance, l'enfance et l'adolescence, ainsi que pour les sportifs. »
Plus d'infos sur http://www.alimentation-responsable.com/ , groupe de médecins français en faveur du végétarisme y compris végétalisme.
Sur l'extrémisme du véganisme : http://lesquestionscomposent.over-blog.com/article-etre-vegan-c-est-dur-81731123.html
Écrit par : Léna | 06/09/2011
Très bon article ! Pour ma part, je me considère comme flexitarienne, à défaut de pouvoir vraiment être végétarienne (socialement c'est quasi impossible, surtout quand je mange chez ma famille...)
Rien ne vaut la modération dans tous les comportements à mon avis, comme tu le soulignes, le végétalisme est une pratique trop "extrêmiste" pour être équilibrée...
Écrit par : Une quiche en cuisine | 06/09/2011
pas question chez nous de devenir vegetariens, pour des producteurs de viande ce serait un comble!!!
ceci dit la viande n'est pas à tous les repas, et on devient très difficile sur la qualité(goût, texture quand c'est des choses que l'on ne produit pas), les appellations(dans les resto par exemple), la provenance...
pour nol de nol, l'élevage plein air n'est pas forcement gage de qualité, on peut élever en plein air et apporter aux animaux une alimentation "industrielle"en farine par exemple..je ne m'étendrai pas plus, le débat serait trop long..
Écrit par : isa | 07/09/2011
Je n'ai pas dit qu'un porc élevé en plein air était un gage de qualité alimentaire pour nous mais peut être un gage de meilleur entretien de la planète ;-)
Écrit par : nol de nol | 07/09/2011
Là encore ça dépend ... Les rejets des porcs en bâtiment peuvent être plus facilement traités et utilisés par exemple à des fins de méthanisation, alors qu'en plein air dans certaines conditions ça peut partir directement dans la nappe.
Les idées du genre "plein air = environnement" ne sont pas forcément des vérités absolues comme l'a souligné isa. Aux Etats-Unis ils élèvent les bovins à viande en "plein air" mais dans des "feed lots", les animaux ne mangent pas un brin d'herbe, seulement du maïs et du soja (principalement) et pataugent dans leurs déjections. En France un boeuf à viande est plus souvent élevé en prairie, et il reçoit des concentrés en proportion beaucoup moins importante. Là, c'est sûr qu'on a des bénéfices niveau entretien du paysage et tout ça.
Il y a des élevages en bâtiment très "green" avec par exemple ce que j'ai évoqué précédemment la possibilité de méthaniser les déjections animales à des fins de production d'électricité.
Et sinon, un poulet label rouge "élevé en plein air" a un bilan carbone (émissions de gaz à effet de serre) au kilo de viande qui est deux fois plus élevé qu'un poulet standard élevé en bâtiment.
C'étaient juste des petites choses pour montrer que le problème n'est vraiment pas aussi simple qu'il y parait.
Écrit par : Estel | 07/09/2011
Tu as bien résumé, peut importe son régime alimentaire, l'important est de manger de façon variée, selon ses préférences, ses convictions, tout en restant curieux et ouvert au changement.
Pour info, le végétaLisme, comme tout régime alimentaire (omnivore y compris) peut être dangereux pour la santé s'il est déséquilibré. Mais il n'est pas si compliquer à équilibrer, bien sûr il n'est pas inscrit dans la culture française et trop souvent les médecins de l'hexagone le rejettent, il peut donc paraître difficile de trouver les informations nécessaire pour équilibrer cette alimentation diabolisée dans notre pays. Mais l'information commence à circuler grâce à internet, et il est de plus en plus aisé de devenir végétalien. Je t'invite à aller faire un tour sur mon site pour des idées culinaires végétales très variées, j'ai aussi une liste de liens pour l'inspiration.
Bonne journée!
Écrit par : Mlle Pigut | 07/09/2011
Merci de m'avoir appris que je suis flexitarienne !
Ma nourriture est principalement composée de légumes, de céréales, de fruits, de pain. Mais je mange aussi du poisson et de la viande : pas tous les jours, car je ne peux pas aller au marché chaque jour, lieu où j'achète ces produits que je veux de grande qualité.
Écrit par : Bonheur du Jour | 08/09/2011
Merci beaucoup pour tous vos commentaires. Ravie d'avoir fait découvrir à certaines qu'elles étaient flexitariennes mais je ne crois pas que le savoir changera votre vie ;-)
@Une quiche en cuisine @Bonheur du Jour, votre alimentation a l'air assez idéale, n'et-ce pas ;-) ?
@Estel, merci, tout à fait d'accord. Il y a sans doute végétalisme et végétalisme. J'ai entendu parler indirectement de parents qui ne nourrissaient leur jeune enfant quasiment que de fruits et légumes, retardant sa croissance, nuisant à sa santé et refusant de voir le pédiatre. Un cas encore bien pire a été relayé dans les médias : l'enfant est mort et ses parents ont été condamnés.
@noldenol, isa, ladymilonguera, je vous laisse débattre sur la meilleure façon d'élever la viande ;-) Loin de moi l'idée de recommander de ne plus en manger ou d'espérer son extinction. J'ai employé le conditionnel car c'est ce que disent des défenseurs du développement durable. Par ailleurs, si on parle espèce humaine, j'avais vu les travaux d'un démographe, je crois, qui montrait que selon que l'on adopterait à l'échelle de la planète un modèle plutôt de type américain (ou français...) fort consommateur de viande, charcuterie, ... ou un modèle plutôt de type méditerranéen traditionnel avec beaucoup de céréales et de légumes, le nombre d'humains que l'on pourrait nourrir irait du simple ou double...
@Léna, désolée, j'ai du mal à faire confiance à cette Association Américaine sur ce sujet et je maintiens que le végétalisme n'est probablement pas ce qu'il y a de meilleur pour la santé. De plus, je préconise de manger davantage en écoutant son corps et moins avec sa tête. Or, comme le rappelle Estel, avoir tous les nutriments nécessaires quand on est végétalien nécessite des connaissance et de l'attention et ne peut se faire de façon intuitive. L'association dont vous parlez recommande d'ailleurs "aux végétaliens de surveiller leurs apports en vitamine B12, calcium, vitamine D, zinc, et acides gras oméga-3 à longue chaîne". Est-ce qu'on préfère prendre des compléments alimentaires que manger varié ?! Ce type de position extrême m'inquiète et je préfère la voie du milieu...
@MllePigut je ne crois pas qu'on diabolise le végétalisme mais méfions-nous des modes que les gens adoptent sans vraiment se poser de questions et sans forcément avoir conscience des conséquences.
Écrit par : Ariane | 09/09/2011
Je n'avais pas vu tous les commentaires et je suis assez... abasourdie en fait.
Premièrement, je pense que le végétalisme est effectivement diabolisé, tu le diabolises d'ailleurs pas mal toi-même dans ton texte et tes commentaires malheureusement.
Deuxièmement, la position dont a parlé Lena est celle de l'Association Américaine de Diététique associée à l'association de diététitiens du canada et c'est ce que ça dit : les association de diététitiens et nutritionnistes du Canada et des USA, pas des joueurs de flûtes végétariens.
Tu cites qu'ils conseillent : "aux végétaliens de surveiller leurs apports en vitamine B12, calcium, vitamine D, zinc, et acides gras oméga-3 à longue chaîne". Pour le calcium, vitamine D, zinc et même acide gras oméga-3 à longue chaîne, quasiment toute la population (omnivore comprise donc) est concernée, cela peut s'équilibrer avec l'alimentation (et pour la D avec du soleil...). Pour ce qui est de la vitamine B12, les végétaliens prennent des compléments. Pour la petite infos, ces mêmes compléments sont donnés en très grande quantités aux animaux d'élevage.
Pour ce qui est de l'écologie, manger du végétal ou manger de l'animal ayant mangé lui-même du végétal, le calcul est simple.
Finalement, je pense que les gens qui deviennent végétaliens se posent au contraire beaucoup de questions, la principale étant le respect de la vie en générale y compris la leur, ils cherchent donc à équilibrer leur alimentation souvent bien plus que les omnivores.
Écrit par : Mlle Pigut | 14/09/2011
@Melle Pigut
Je suis une "flexitarienne" (disons à 80% végétarienne) fan de blogs végétaliens dont le tien et le génialissime végebon même si je ne poste jamais de commentaires (le temps, toujours le temps). Je suis absolument convaincue qu'il faut drastiquement réduire notre consommation de viande d'un point de vue écologique (manger moins mais mieux).
Tout ça pour dire que le végétalisme je suis loin de le rejeter en bloc, bien au contraire, il est souvent source d'inspiration dans ma cuisine ;).
Pourtant je comprends tout à fait ce qu'a pu en écrire Ariane parce que je connais parfaitement la démarche dans laquelle elle s'inscrit (contrairement à toi je pense, ce qui n'est pas une critique, loin de là) mais je comprends également que tu aies l'impression qu'elle diabolise le végétalisme
Dans la réponse qu'elle t'a faite, les propos les plus importants sont "je préconise de manger davantage en écoutant son corps et moins avec sa tête. Or, comme le rappelle Estel, avoir tous les nutriments nécessaires quand on est végétalien nécessite des connaissance et de l'attention et ne peut se faire de façon intuitive".
Ariane fait partie du GROS (avec entre autres les chefs de file : Dr Zermati et Dr Apfeldorfer) qui essaye de faire comprendre que les régimes, quelqu'ils soient sont une hérésie car il nous pousse à manger avec notre tête et pas en écoutant notre corps. Ils diabolisent tous certains aliments et entraînent à la longue des troubles du comportement alimentaire plus ou moins importants qui sont source de prise de poids (avec tout le retentissement psychologique que cela implique)
Alors, pour les régimes amaigrissants ce sera le chocolat et le végétalisme les produits d'origine animale.
Le végétarisme c'est largement compatible avec cette approche, surtout si on n'apprécie pas spécialement la viande, on peut avoir une alimentation qui apporte tous les nutriments nécessaires sans avoir à réfléchir, la transition est très facile. Mais pas avec le végétalisme, c'est beaucoup plus compliqué.
Pour les végétaliens qui le sont depuis de longue date comme toi, c'est simple et cela semble couler de source et je le comprends mais la transition elle n'est pas simple (http://plaisirsante.canalblog.com/archives/2011/09/11/22006648.html). Cela nécessite de beaucoup réfléchir et s'informer (ce qu'est loin de faire la majorité des gens) et donc beaucoup plus à risque de carences.
Mais également, si ce sont des gens qui ont déjà bien flingué les mécanismes régulateurs de leur organisme avec des tonnes de régime (comme moi), cela peut aussi s'avérer extrêmement dangereux et entraîner des troubles du comportement alimentaires de la même façon qu'un régime qui te dit que tu dois manger des haricots verts mais surtout pas de chocolat. Tu vas te baffrer de haricots verts en pensant sans cesse au chocolat et le jour ou tu te dis "oh aller juste un carré" et tu n'as pas le temps de dire ouf que t'as englouti la tablette en luttant de toutes tes forces pour ne pas te forcer à aller la vomir... Oui je parle d'expérience et peut-être que ce sont des choses qui à toi ne te parlent pas mais je peux te garantir que de ces simples interdits alimentaires peuvent découler des kilos en trop qui ne sont rien à côté de la souffrance morale dont ils s'accompagnent (ce ne sont pas que les kilos qui engendrent cette souffrance)
Je pense que c'est ce qu'Ariane essaye de transmettre comme avertissement : ce n'est pas tant le végétalisme en tant que régime alimentaire sain ou pas sain qui pose problème mais les interdits qui vont avec.
Attention, que ce soit clair, je ne dis pas que devenir végétalien conduit forcément à des troubles alimentaires et je respecte ce choix de vie mais il peut s'avérer dangereux, très dangereux pour de nombreuses personnes (comme moi par exemple ;))
Ce n'est vraiment pas facile de résumer cette façon de pensée tant elle va à contre-courant de tout ce qu'on nous serine depuis des années et je te conseille vivement d'aller faire un tour sur le site du GROS et surtout de lire un des bouquins des Dr Z ou A, Tu devrais certainement voir l'article (et les réponses d'Ariane) sous un autre jour ! De mémoire, dans "maigrir sans régime" Le dr Z aborde brièvement le sujet du végétalisme de la même façon qu'Ariane : il créé des interdits alimentaires qui nous font manger avec notre tête et plus notre corps.
Écrit par : lo | 15/09/2011
Merci beaucoup pour ta réponse!
Je réalise effectivement que nous ne parlons pas de la même chose. En effet, quand je parle de végétalisme, je ne parle pas de régime amaigrissant, ni santé.
Pour info, pour quelqu'un de vegan (donc végétalien pour des raisons éthiques, pour ne pas participer à l'exploitation animale et pas des raisons de mode, de santé, etc.), ne pas manger de produits animaux n'est pas une privation. Bien sûr, c'est un peu difficile au début à cause des habitudes et automatismes alimentaires qu'il faut revoir complètement (ce qui se fait très bien avec du temps et internet ;-)). Ce qu'il faut comprendre c'est que pour un vegan, les produits animaux ne se mangent pas, point. Je t'explique : du plastique, pour toi ça ne se mange pas, tu n'es donc pas frustrée de manger du plastique, serait-il en forme de fraise ; tu ne mangerais probablement pas non plus d'être humain (sauf gros pépin :-p) parce que pour toi, ça ne se mange pas, tu ne t'en sens pourtant probablement pas frustrée. Voilà pourquoi pour moi le végétalisme n'est pas une privation et une diabolisation d'aliments. Au contraire, la plupart des végétaliens découvrent de nombreux ingrédients en changeant d'alimentation, ils ne se contentent plus des habitudes familliales et des produits vu dans des publicités, ils s'ouvrent à la nouveauté culinaire.
Moi même j'ai eu des problèmes alimentaires, j'ai eu du surpoids très jeune, j'ai mangé pour de mauvaises raisons... Devenir végétalienne m'a poussé à comprendre mon alimentation, à chercher mes besoins, à trouver mes préférences, tout ça m'a mené à écouter mon corps, pour moi c'était très positif. Alors bien sûr, certains se contenteront de manger des pâtes (souvent comme ils le faisaient en tant qu'omnivores) et auront de gros problèmes de santé (comme lorsqu'ils étaient omnivores), mais des blogs comme le mien ou celui de mon amie de Végébon sont là pour rappeler que non, l'alimentation (végétale ou non), c'est n'est pas que les pâtes. :-p
Tu dis "Le végétarisme c'est largement compatible avec cette approche, surtout si on n'apprécie pas spécialement la viande, on peut avoir une alimentation qui apporte tous les nutriments nécessaires sans avoir à réfléchir, la transition est très facile. Mais pas avec le végétalisme, c'est beaucoup plus compliqué." C'est marrant parce que lorsque je suis devenue végétarienne il y a 15 ans, on disait du végétaRisme que c'était trop compliqué et pas équilibré. Tout n'est qu'une question d'habitudes et d'informations (qui sont de plus en plus disponibles sur le végétalisme sur le net). Pour manger de façon équilibrée, végétarien, végétalien, omnivore, crudivore, peut importe, il faut toujours écouter son corps, rester curieux et réfléchir lors d'une transition.
Écrit par : Mlle Pigut | 15/09/2011
Bon j'occupe un peu tes commentaires... mais c'est un sujet que je trouve important. :-p
Je voulais juste ajouter (et je maintens) que le végétalisme est diabolisé (regarde par exemple dans ton titre "végétalien non !", c'est une parole forte) et c'est fort dommageable.
Car on est d'accord, changer d'alimentation, lorsque l'on n'a pas de repères, ça peut être compliqué et l'on peut se planter. Or, la meilleure manière d'orienter les personnes souhaitant passer à une alimentation végétale (ou autre), c'est en faisant circuler l'information et non pas en refusant en bloc.
Aujourd'hui, l'un des plus grand problème des végétaliens en France est le manque d'informations du corps médical. Tu es végétalien? Tous tes problèmes découlent de là (même ta jambe cassée : http://insolente0veggie.over-blog.com/article-la-medecine-pour-les-cons-83009750.html :-p), point. La France refuse donc d'étudier cette manière de se nourrir, ses effets sur le corps, etc. et pourtant, c'est en étudiant cette alimentation (qui existera qu'on le veuille ou non) qu'on attenuera le côté nocif que pourrait avoir un changement à l'aveugle dans cette voie.
Écrit par : Mlle Pigut | 15/09/2011
@lo, mille mercis ! quelle fantastique avocate vous faites et vous défendez mon point de vue mieux que je ne saurais le faire :-)
@Mlle Pigut, on se calme ! en effet, je ne diabolise rien, chacun fait ce qu'il veut avec son alimentation, mais je vois quand même beaucoup de sectarisme et de manque d'ouverture chez les végétaliens et autres adeptes d'une alimentation marginale. Respectons les choix de chacun et ne faisons pas de prosélytisme...
A propos de s'écouter, je vous recommande la lecture de mon billet de demain...
Écrit par : Ariane | 15/09/2011
Le sectarisme et le prosélytisme existent chez CERTAINS représentants des 2 côtés de la barrière (il est donc indispensable de ne pas généraliser). Le problème c'est qu'on ne ne voit souvent que celui qu'on se prend dans la figure... (le "cri de la carotte" versus le "bouffeur de cadavre")
Ravie que aies compris ce dont je voulais parler Melle Pigut.
Je repasse quand je peux (demain sûrement) pour développer ;)
Écrit par : lo | 15/09/2011
J'aimerais qu'on m'explique en quoi les végétaliens sont sectaires. Alors que la vaste majorité d'entre eux sont devenu végétaliens de leur propre chef. Quelle est votre définition du sectarisme? Le fait même d'être végétalien est-il sectaire, ou est-ce la manière dont les gens effectuent les aménagement nécessaires dans leur vie pour devenir végétaliens? A moins que ce soit la façon dont les gens parlent de leur alimentation? J'aimerais avoir des exemples concrets de ce sectarisme que vous dénoncez et qui justifie un titre aussi radical à l'encontre du végétalisme. Merci d'avance pour votre réponse.
Écrit par : l'elfe | 25/09/2011
@l'elfe, comme le dit lo, il ne s'agit pas de généraliser bien sûr mais il y a chez certains adeptes de certains modes alimentaires alternatifs une conviction tellement forte qu'ils ont raison que cela peut ressemble à ce qu'on appelle sectaire par extension, c'est-à-dire quelqu'un qui manifeste un esprit de parti et qui est intolérant à l'égard des idées qui ne sont pas les siennes. Chacun fait ce qu'il veut avec son alimentation et sa santé mais qu'il laisse les autres tranquille. Quant à mon billet, il veut justement amener chaque personne à décider en fonction de ses goûts, ses convictions, de ce qui lui fait du bien et non en fonction d'une mode ou une imitation des autres.
Écrit par : Ariane | 26/09/2011
Comme je le disais plus haut, quelqu'un de vegan ne choisi pas seulement un mode d'alimentation personnel, il est contre une exploitation, celle des autres animaux. Du coup, tout comme certaines personnes luttent contre le racisme, la violence envers les femmes ou les enfants, certains vegans luttent contre le spécisme et l'exploitation anmiale. Donc ils s'expriment, en espérant que d'autres comprendront les conséquences dramatiques de la consommation de produits animaux. En général, il n'y a rien de bien méchant (une demande de regarder une vidéo, des vérités sur les abatoires et les élevages...), mais les gens qui mangent de la viande se sentent offensés parce qu'ils pensent que ces gens sont là pour les faire culpabiliser et se sentir mal, ils ne veulent pas écouter ou regarder. En fait, ces vegans sont là pour dénoncer une vérité cruelle dans le seul but de sauver des êtres, comme ici : http://www.youtube.com/watch?v=RAUyYHmXpyE
Le veganisme n'est pas plus sectaire que le football.
Écrit par : Mlle Pigut | 26/09/2011
Ca n'a pas vraiment de sens. Si je comprend bien, vous dites que certains vegans sont tellement persuadés d'avoir raison qu'ils ne tolèrent pas que d'autres ne pensent pas comme eux, c'est bien ça? Je ne comprends pas, car je suis moi-même persuadée que le véganisme est la meilleure solution à des problèmes important, et pourtant je comprend et je tolère tout à fait que des gens pensent différemment.
Ensuite vous dites que lorsque les gens sont intolérants, ils sont sectaires. Je ne vois pas trop le rapport entre une secte et le fait de tolérer ou non d'autres types de pensées. Donc je réitère ma question: quelle est votre définition de "sectaire"? Désolée je cherche vraiment à comprendre ce que vous voulez dire.
Dernière question, mais très importante: pourquoi "végétalien non"? Parce que certains végétaliens sont sectaires? Certains mangeurs de crevette sont des emmerdeurs aussi (et d'autres des gens formidables), pourtant vous n'avez pas intitulé votre article "crevettes non".
Écrit par : l'elfe | 27/09/2011
@mlle Pigut, on peut en effet avoir des convictions et vouloir protéger les animaux, c'est votre droit. Mais soyons cohérents aussi. Petite réflexion que me faisait une personne hier à propos des USA : ils s'offusquent de la façon dont on tue les homards mais ils sont capable de tuer des hommes...
@l'elfe, j'ai déjà répondu sur sectaire dans ma réponse précédente. Par ailleurs je n'interdis à personne d'être végétalien mais moi aussi j'ai le droit d'exprimer une opinion.
Vous noterez d'ailleurs ma tolérance puisque vous vous êtes exprimés tout à fait librement. Toutefois, je pense qu'il est temps de clore les commentaires sur ce billet. Merci de vos contributions.
Écrit par : Ariane | 28/09/2011